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CONTRÔLE DE GESTION
ET AUDIT SOCIAL
Réalisé par :
OMAR ICHEM
Encadré par :
M. ABDERRAHIM ESSAFI
Dédicaces
Je dédie ce travail à mon père MOHAMMED ICHEM qui est à l’origine de mon succès
d’aujourd’hui.
A ma chère mère ITTO BEN LAEZIZ qui, rien que de par ses prières, a toujours veillé à
ma protection et mon bien être.
A mes frères, SAID, MEHMED, YOUSSEF et mes sœurs ILHAM, KHIRA, ZAHRA,
KHADIJA, FATIMA ET AÏCHA ;
A tous mes nièces et neveux, qui sont pour moi la source de tolérance et de prospérité
Je ne saurai ignorer mes camarades avec qui j’ai passé des moments inoubliables, à
l’I.S.I.T.T . Des anciens aux nouveaux en passant par mes promotionnaires. Je ne
m’hasarderai pas à citer sinon je risque d’en omettre quelques-uns.
A vous tous donc, dédicaces de ma part. je ne saurai vous oublier.
I.S.I.T.T 2007/2008 Audit et contrôle de gestion social
Remerciements
Nous ne pouvons pas nous hasarder ici à citer tous ceux qui ont sacrifié de leur temps
et/ou de leur énergie pour accompagner les différentes phases de la réalisation de ce
travail. Leur présence a été d’une importance capitale. Qu’ils trouvent ici l’expression de
toute notre gratitude.
Pourrait-on cependant m’en vouloir de souligner la disponibilité de mon Professeur
encadrant, ABD ERRAHIM ESSAFI, pour son encadrement et son soutient tout au
long de ce modeste travail ;
A tous les membres du corps administratif qui m’ont apporté leur soutien durant les
années que j’ai vécues à l’I.S.I.T.T.
Bref à tous ceux qui m’ont toujours soutenu, de près ou de loin, même dans les situations
les plus difficiles.
I.S.I.T.T 2007/2008 Audit et contrôle de gestion social
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Dédicaces
Remerciements
Tables des matières
Listes des abréviations
Introduction Générale .................................................................................................... 1
I INTRODUCTION .......................................................................................... 7
II LES EQUILIBRES FONDAMENTAUX D’UN SYSTEME DE REMUNERATION .... 8
I DEFINITION ............................................................................................................... 19
II LA MASSE SALARIALE AU CŒUR DES CHOIX STRATEGIQUES ................... 19
a. Glissement ................................................................................................ 29
b. Technicité ................................................................................................. 29
c. Vieillissement ............................................................................................ 29
I INTRODUCTION ......................................................................................... 30
II LA LOGIQUE BUDGETAIRE APPLIQUEE AUX FRAIS DE PERSONNEL ......... 31
I INTRODUCTION .................................................................................................... 47
II LA PLANIFICATION QUALITATIVE:QUELLES COMPETENCES POUR DEMAIN 48
I INTRODUCTION..................................................................................................... 53
II L’ARCHITECTURE DU SYSTEME D'INFORMATION SOCIAL ........................ 53
CONCLUSION .................................................................................................. 56
INTRODUCTION ................................................................................................................... 59
CAPITRE I : AUDIT INTERNE .................................................................................. 60
I DEFINITIONS ........................................................................................................ 60
II L’AUDIT INTERNE FACE AU CONTROLE DE GESTION ET A L’AUDIT
EXTERNE ............................................................................................................ 61
I INTRODUCTION ............................................................................................ 67
II LE CONTROLE DE GESTION ET LA GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES ........................................................................................................ 68
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................... 82
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E : effectif global
Introduction Générale
Depuis les siècles des lumières, Le capital social était le socle de réflexion des
chercheurs et des théoriciens en science de gestion des entreprises. Aujourd’hui, son
importance ne cesse pas de croître. En effet il demeure moins que le management
n’intègre la gestion des ressources humaines dans la stratégie de l’entreprise. « L’homme
est notre principal actif » disaient les dirigeants.
Etant une pratique, entres autres, au sein de l’organisation, la gestion des ressources humaines
est un processus par lequel l’entreprise dispose, en temps utile, d’une main d’œuvre qualifiée
nécessaire, la développe, la valorise pour créer de la valeur pour les clients et d’autres
partenaires, tout en maintenant son coût dans les limites de compatibilité avec le marché de
travail et le marché des biens et services. Dans le même contexte CLAUDE GRENIER et
HEAN BENBOUCHE avancent une approche de l’entreprise comme « étant un groupement
humain structuré dans lequel des personnes, aux intérêts divergeant, travaillent ensemble en
utilisant des ressources (énergie, informations, argent…) pour créer des biens et services
destinés à être vendues sur le marché ».
Cependant, les ressources humaines représentent, de plus en plus, le coût principal et la source
des principaux problèmes et de grandes rigidités dans un contexte légal contraignant dans
beaucoup d’organisations. Le panorama des changements environnementaux, l’évolution des
mentalités, les progrès des outils d’information conduisent à des changements plus profonds
au management des ressources humaines. Il en résulte l’augmentation des emplois
temporaires et précaires, les entreprises ne pensent plus à la sécurité d’emploi mais elles
parlent plutôt de l’employabilité et les salaires augmentent peu par rapport à l’indice de coûts
de la vie. Ceci dit, cette situation entraîne de plus en plus une certaine persévérance et
rationalité au niveau du contrôle et de l’évaluation du personnel. Cette dernière nécessite
deux types de contrôle :
- un contrôle systémique : Appelé aussi contrôle de gestion sociale, il constitue une des
composantes de contrôle de gestion qui servent comme aide au système de pilotage social.
Son objectif est de contribuer à la gestion des ressources humaines dans leurs performances
et leurs coûts.
-1-
I.S.I.TT 2007/2008 Audit et contrôle de gestion social
Autour de cette problématique que tourne ce mémoire de fin d’étude. Par conséquent
l’objectif de ce travail vise à situer le contrôle gestion et l’audit social au milieu du système
managérial d’une organisation tout en mettant en exergue les champs d’application de chacun
de ces deux concepts.
En guise d’apporter plus de clarifications à cette problématique, nous allons essayer, dans une
première partie, d’aborder le contrôle de gestion sociale, puis montrer que ce dernier ne se
présente plus maintenant comme une opération pure et simple de vérification mais comme une
aide au management pour lui donner les moyens d'être plus efficace, comme une aide
indispensable pour permettre aux gestionnaires du personnel et aux dirigeants des entreprises
de gérer efficacement les ressources humaines.
Cette partie est composée de 6 chapitres et portera sur le contrôle de : la rémunération et la
masse salariale, les frais de personnel, la performance et la formation, le système
d’information sociale et enfin la planification des ressources humaines.
La deuxième partie portera, d’une part, sur le repérage de l’audit social par rapport à l’audit
interne et de l’autre part, les différents points à auditer.
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I.S.I.TT 2007/2008 Audit et contrôle de gestion social
PARTIE I
CONTROLE DE
GESTION
SOCIALE
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CHAPITRE INTRODUCTIF
AISSANCE DU
CONTROLE DE
GESTION SOCIALE
En outre, le contrôle s’accommode sur un modèle de base qui comporte trois étapes :
- Spécifications des standards de performance : (critères, niveau à atteindre, date) c’est
l’élément de référence au quel sera comparé le résultat observé ;
- Comparaison des réalisations avec les standards. En fait la comparaison porte sur des
informations, ce qu’exige une mise en place d’un instrument de mesure des réalisations
dans l’entité sous contrôle et d’un dispositif pour communiquer l’information à l’unité
de contrôle.
- Déclenchement d’une action corrective. Si l’écart constaté le justifie. L’unité de
contrôle commande la mise en œuvre des moyens permettant d’amener le résultat futur
au niveau de l’objectif désiré.
(1)
BEN EBBA « Cours de mangement AGETH2, les courants de pensée en management des organisations »
-4-
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Delà, le contrôle de gestion sociale est un dispositif permettant de suivre les activités des
ressources humaines. Il fait en sorte que les actions individuelles se déroulent conformément
aux objectifs de l’entreprise. Les actions de motivation, de finalisation et de contrôle-
surveillance contribuent, toutes ensemble, à conduire l’entreprise vers la réalisation de ses
buts et participent ainsi à l’exercice de ce contrôle organisationnel.
Cette évolution du contrôle est due certainement à l’évolution globale des styles de
management des entreprises. Ces dernières s’orientent, de plus en plus, vers une approche
sociale plutôt que technique. Ainsi en se basant sur les mêmes phases managériales de Fayol
précédemment cités, le management d’aujourd’hui présente des caractéristiques comme
suit :
- Enfin, la vérification fournit l’assurance que les actions prévues ont été faites. Ainsi
dans cette perspective, toutes les phases du processus de management interviennent dans
la maîtrise de la conduite de l’entreprise, donc dans son contrôle.
(1)
C. GRENNIER & J.BONNEBOUCHE « auditer et contrôler les activités de l’entreprises » Foucher, P. 23
-5-
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
leurs activités et leurs performances. Il s’agit, alors de passer d’un contrôle des objets
« produits, machine...) à un contrôle des activités et des hommes qui les animent. (1)
La construction des budgets de frais de personnel et l’analyse des écarts par rapport aux
réalisations. (2)
Faisant partie du contrôle de gestion, le contrôle social est un outil d’aide au pilotage social
de l’organisation et ayant pour objectif de contribuer à la gestion des ressources humaines
dans leurs performances et leurs coûts.
Les chapitres à venir permettront de mettre en exergue les critères par lesquels on peut
effectuer le contrôle de gestion social, à savoir :
- Système de rémunération ;
- Masse salariale ;
- Budget des Frais de personnel ;
- Planification des ressources humaines,
- La performance et la formation ;
- Et le système d’information social.
(1)
Article précédemment cité
(2)
B. Martory contrôle de gestion sociale page 6
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CHAPITRE II :
ES SYSTEMES DE
REMUNERATION
I INTRODUCTION
E
n entend par le système de rémunération, le
dispositif permettant de récompenser la valeur
ajoutée créée par la main d’œuvre. Il tient
compte du statut des employés, des orientations
stratégiques de l’entreprise ainsi que les changements de
l’environnement et du marché de travail.
L’évolution de ce système est conditionnée également par les
exigences recherchées de la motivation, aussi bien que les
contraintes financières de l’unité. Le souci des managers se
focalise essentiellement à la dynamique du système de
rémunération dans le temps, dans la mesure, où il consiste à
restaurer des équilibres dégradés ou à faire évoluer
positivement le système en conformité avec les changements
internes et externes.
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
La mise en place d’un système de rémunération équilibré est une tâche très difficile qui
puisse incomber aux responsables d’une entreprise. Les enjeux sont en effet d’importance :
développer la performance, éviter les conflits, aller dans le sens de la stratégie et ne pas
compromettre aux équilibres financiers…
Donc, toute décision a une influence directe et immédiate sur d’autres acteurs, à savoir :
les salariés ; les responsables de la production, les financiers et trésoriers… dans cette
perspective le droit à l’erreur n’existe pas, sinon, les erreurs se paient longtemps et très cher.
C’est pour cela qu’il convient de s’appuyer sur un système déjà existant, et les seules
décisions consistent souvent à faire évoluer favorablement les diverses formes de
rémunération, en tenant compte des choix stratégiques internes de l’entreprise et les
changements de l’environnement.
Un bon système de rémunération serait donc, celui qui présenterait l’ensemble des
caractéristiques suivantes (1) :
- Ne pas provoquer un déséquilibre financier préjudiciable pour la survie de l’entreprise ;
- Assurer un recrutement de qualité et un maintien des salariés recrutés ;
- Inciter à l’amélioration des performances du personnel ;
- Contribuer au maintien de l’équilibre social et à la cohésion à l’intérieur de l’unité ;
- Etre susceptible d’évoluer en sous-tendant une politique de promotion maintenant les
trois grands équilibres de la politique salariale.
Il convient que la masse salariale ne dépasse pas le niveau possible des engagements
financiers de l’entreprise. Elle constitue dans la plupart des entreprises le poste de dépense le
plus important. Donc, le responsable doit assurer la mise en conformité de la masse salariale
avec les possibilités de la trésorerie à court terme et les ressources financières à long terme.
2. la compétitivité externe
Pour un métier donné, il est impossible de verser des rémunérations inférieures à celles qui
sont proposées sur le marché du travail. L’entreprise est tenue donc à prendre en
considérations les impératifs de la compétitivité externe pour assurer un recrutement de
qualité et aussi fidéliser ses salariés.
3. L’équité interne
Le système de rémunération doit être ressenti comme juste par les membres de
l’organisation. Même si la notion de l’équité de rémunération est très difficile voir même
impossible. Il est certain que tout sentiment de déséquilibre ou d’injustice ressenti par les
salariés est porteur de conflits. Le maintient du secret des rémunérations comme elles font
souvent les entreprises est un palliatif insuffisant : il est de nature à circuler des informations
souvent erronées, plus perturbatrices que la transparence.
En outre l’équité doit être prise en compte comme une contrainte dynamique : le système de
rémunération doit encourager chacun à évoluer dans son poste et au sein de la hiérarchie des
postes.
La définition des trois équilibres : ne pas dépasser les capacités financières, assurer la parité
des salaires sur le marché du travail, et respecter l’équité et l’équilibre interne. Cette
définition participe d’une démarche prospective qui constitue dans la plupart des cas l’étape
primaire du contrôle social.
Le choix d’une structure salariale : c'est-à-dire : « l’ensemble des plages de salaire dont la
progression tient compte des écarts de rémunération entres des postes de niveaux différents, et
dont l’étendue ou la dispersion dans chaque catégorie permet de tenir des différences
individuelles de performance par augmentations au mérite » (2) cela revient en fait à
déterminer la part qui revient à la rémunération du poste et à la façon de l’occuper (structure
des salaires individuelles), puis à mettre en place la hiérarchie de l’ensemble des salaires de
l’organisation (structure des salaires collective).
La mise en place du système d’information : qui permet de suivre les évolutions internes et
externes : maîtriser les variables essentielles de la politique salariale, d’une part, connaître les
changements de l’environnement en ce qui concerne les prix, les salaires, l’emploi des métiers
de l’autre part.
(1)
B. Martory « contrôle de gestion social », p. 21
(2)
P. Candu, Audit Social, Vuibert, Paris. P 65
(3)
Source : B. MARTORY « contrôle de gestion social » P 23
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Au niveau de ce point, nous allons nous limiter à traiter l’évaluation du poste à l’égard de la
rémunération. En effet, en dehors de définition des objectifs du poste ses tâches et le profil du
candidat, l’évaluation de poste, ici, consiste à valoriser toute les caractéristiques personnelles
qu’un poste nécessite pour les traduire à une valeur monétaire (rémunération) juste et
équitable.
Les 4 moments
de la définition
de poste
( )
1 IGALENS et J.- M. PERERETTI : « audit des rémunérations », E, d’organisation 1987, P. 75
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
L’évaluation du poste se fonde, d’une façon plus au moins directe et précise, sur une
procédure d’évaluation objective du contenu et des contraintes de ce poste. Elle consiste alors
à déterminer (1) :
- les finalités du poste, c'est-à-dire l’étendue et l’impact des résultats attendus de son
fonctionnement.
- Les aptitudes nécessaires dans le poste : connaissances pratiques et théoriques,
expérience, capacité de direction, aptitudes et commandements…
- Classement ordinal : établir une hiérarchie entre les postes ;
- Classement cardinal : définir une cotation de chaque poste sous forme d’une valeur
traduisant son évaluation.
Les méthodes d’évaluation diffèrent par leurs niveaux de complexité, par leurs critères
d’appréciation qu’elles retiennent et les pondérations entre ces critères, mais elles visent les
mêmes objectifs. Elles sont nombreuses et présentées sous formes de 2 catégories (2) :
a. Méthodes qualitatives
Positionnement relatif des emplois : elle conduit à définir une pyramide des postes pour
l’ensemble de l’entreprise. « La hiérarchie se fonde d’abord sur l’importance des postes dans
l’obtention des objectifs et sur les comparaisons entre eux au sein de chaque division. Ensuite
des réunions entre responsables des diverses divisions conduisent à mettre en place un
classement ordinal, sur la base d’un jugement porté sur chaque emploi.
La difficulté réside dans la réalisation de la comparaison entre les directions, à fin de mettre
en place des comparatifs entre les différentes fonctions ou départements»
Cette méthode semble plus simple et plus pratique. Elle a des qualités qui encouragent une
mise en place d’un système de rémunération équitable comme le montre le tableau présenté
dans la page suivante.
L’appréciation sur un seul critère : il existe une panoplie de méthodes fondées sur une
classification des postes à partir d’un seul critère. La plus privilégiée d’entre elles est celle
proposée par ELIOTT JAQUE. Son principe consiste à évaluer le poste en se basant sur le
degré de d’autonomie que dispose le titulaire vis-à-vis son supérieur hiérarchique direct. Ce
degré est apprécié sur la base de délai maximum pendant lequel un employé peut produire en
dessous du standard moyen sans que son supérieur immédiat s’en aperçoive.
Le classement peut s’opérer sur la base de 27 niveaux d’autonomie et donc de salaire à partir
d’observations directes des comportements d’agent.
Elle est jugée comme étant une méthode reposant sur une appréciation assez hasardeuse de
la notion d’autonomie qui est relativement subjective et ne correspond pas à des
comportements homogènes. Toutefois, elle constitue une technique d’évaluation contestée
dans la mesure où elle demeure un bon outil d’appréciation des pratiques de décentralisation
dans une organisation.
Hiérarchisations par niveau : Elle se base en premier temps sur les tâches à accomplir
pour définir des niveaux hiérarchiques, par la suite, chaque niveau est traduit en valeur
monétaire généralement comprise dans une fourchette. Dans le second temps, chaque poste
est affecté à un niveau donné en tenant compte des tâches qui offrent le plus de corrélation
avec celles du niveau choisi.
( )
1 B.MARTORY « contrôle de gestion social » p. 54
( )
2 B.MARTORY article précédent
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(1)
Modèle Français représentant l’exemple d’échelle servant au positionnement relatif
(1)
Source : institut technique des salariés, « politique salariale et pratique d’entreprises » op. Cit. P. 106
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La finalité
La L’initiative
Compétence créatrice
La méthode de HAY est jugée comme étant la méthode la plus précise, et la plus connue
en matière d’évaluation des postes. Sa démarche comme le montre le schéma ci-dessus, se
base sur trois facteurs fondamentaux à savoir : la finalité de poste, la compétence, et
l’initiative créatrice. (1)
- la compétence : C’est l’ensemble des qualités et connaissances – quel que soit leurs
méthodes d’acquisition- nécessaires pour occuper un poste de façon suffisante. La
compétence se compose des deux éléments suivants:
(1)
Document HAY management consultants, concept et méthodes générales de description et d’évaluation des
postes, 1980.
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Ceux-ci sont valorisés pour un poste donné à travers des échelles d’appréciation, par
exemple, l’initiative créatrice est classée en : routine, semi routine, normalisée, clairement
définie, largement définie, définie généralement.
L’évaluation est une étape centrale au niveau de l’élaboration du plan de salaires. Pour
rendre le plan des salaires opérationnel, elle doit être complétée par d’autres tâches à savoir :
- Ajustement des nivaux de salaires pour tenir compte des accords contractuels de
rémunération lorsque cela s’avère nécessaire ;
Lorsqu’il s’agit d’une entreprise où les métiers changent très vite, dans ce cas, les méthodes
d’évaluation des postes sont à remettre en cause. En effet, elles restent toujours statiques alors
que le poste a subit des évolutions an matière des tâches à effectuer, des responsabilités …etc.
Les entreprises de ce genre alors pallient ce risque d’immobilisme par la mise en place d’une
gestion adaptative des ressources humaines :
Dans l’attribution des tâches : c’est l’application du principe « le salarié fait la fonction »
c'est-à-dire : laisser une large possibilité d’adaptation aux salariés dans leurs postes. Dans ce
cas les évolutions des salaires sont d’autant plus que les changements des tâches du poste
occupé.
Dans la détermination des salaires : c'est-à-dire que le salaire est accordé selon les tâches à
effectuer et nullement selon le titre du poste lui-même. L’évaluation du poste s’effectue
succinctement et uniquement lorsque les conventions collectives l’imposent.
Remarque :
Dans le cas précédemment cité, en plus du souci de la rémunération, les responsables des
ressources humaines se trouvent souvent face aux problèmes d’inadéquation des aptitudes
requises pour occuper un poste aux qualifications du salarié occupant ce poste. Ce décalage
alors peut être soit, une surqualification des salariés, ce qui est coûteux en terme de salaire ;
soit une sous-qualification, ce qui est dangereux en terme de performance et d’équilibre entre
les salariés dans leur emploi.
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Selon CARRE, ORBAN & PARTNERS, quelque soit le décalage entre les aptitudes du poste
et les qualifications du salarié qui l’occupe, il s’avère très nécessaire pour le responsables des
ressources humaines de le détecter puis attribuer à le réduire. ( 1)
Sous-qualification
Surqualification
Fixation de la rémunération
La question de la rémunération est devenu un véritable souci pour les entreprises vis-à-vis
leurs salariés. Le souci de mettre en place un système de rémunération équilibre, est une
préoccupation la plus difficile pour les managers. La multiplicité des expériences montre que
le mouvement des systèmes de rémunérations passe d’une méthode de rémunération
généralisé et formalisée à une méthode rémunération individualisée. Cette dernière - Dans
une conception évolutive de la gestion des ressources humaines- apparaît un des moyens mis
au service d’un meilleur pilotage des effectifs et des compétences. Cependant elle n’est pas du
tout au profit des entreprises en matière de la motivation et la mobilisation. Selon beaucoup
d’auteurs l’individualisation de la rémunération entraîne le déséquilibre du système de
rémunération, ce qui explique le non respect de l’équité interne.
Cela est confirmé par Laurent SCHWAB qui a écrit : « … attribuer des augmentations
individuelles en fonction des performances réalisées, permet à la fois de réaliser des
changements de postes, des promotions, mais aussi de décourager les salariés jugés peu
productifs voir des les incite à quitter l’entreprise… » (3)
Les mouvements dans les systèmes de rémunération ne cessent pas de se reproduire. Une
évolution régulière est au contraire perceptible. Aujourd’hui, on observe une tendance vers
l’adoption d’un système de rémunération qualifié de « personnalisé et dynamique ».
La réversibilité d’une part croissante de la rémunération qui donne une plus grande
souplesse au pilotage de la masse salariale .Elle pourrait être formulée de la logique suivie
dans le tableau suivant (1) :
(1)
Source : Cahiers Français, n° 231 « l’individualisation des salaires » P. 27
- 17 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
CHAPITRE III
ESTION DE LA
MASSE SALARIALE
L
a masse salariale est une variable clé
incontournable pour la maîtrise des frais de
personnel. Le maintien de son évolution est le
premier souci de toute entreprise, elle est à la fois
la préoccupation pour :
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
I DEFINITION
Selon l’approche comptable, la M.S. désigne le total des sommes consacrées au
versement des salaires brut (salaires net perçus par les salariés augmenté de des cotisations
sociales obligatoires) sur une année donnée. Elle ne prend pas en considération les cotisations
patronales. Les comptes de la classe 617 « charges de personnelles» du Plan comptable
Général Marocain, plus les comptes relatifs aux rémunérations du personnel intermédiaire et
extérieur à l’entreprise, comprennent l’ensemble des éléments liés à l’emploi du personnel. Ils
peuvent donc utilisés dans l’estimation de la M.S au sens large (dans les cotisations à la CNSS
la part patronale ne doit être prise en considération).
La M.S est considérée comme étant une composante managériale à la quelle est dépendu
l’équilibre économique et sociale de toute organisation. Elle constitue donc une variable
stratégique de direction générale.
Ceci dit, nous mène à traiter la M.S d’abord comme étant une variable clé dans l’équilibre
financier et social d’une part, et un outil d’intervention stratégique pour la direction générale :
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Bien que la rémunération n’est plus la seule variable d’une politique de la gestion des
ressources humaines, la masse salariale reste l’élément clé d’une politique cohérente de
1
« personnel MIX » dans la mesure où l’on trouve son influence: ( )
1. de la politique sociale
Comme il est précédemment cité, la M.S est considérée comme un miroir qui reflète et
traduit tous les résultats de la politique sociale. Ainsi, toute décision importante de la gestion
des ressources humaines, mérite d’être traduite préalablement en termes de la M.S.. Cette
dernière est liée principalement aux embauches, aux départs, aux politiques de rémunération
et aux évolutions des niveaux et types d’activités.
Ceci dit est synthétisé par B.MARTORY en confirmant que « … tous les choix de la politique
sociale s’expriment dans la variables synthétique que constitue la masse salariale » (2)
2. la performance
Pour mieux synthétiser, le tableau de la page suivant nous permet de bien concevoir
l’importance de la masse salariale au cœur des choix stratégiques de l’entreprise.
(1)
B. MARTORY et CROZET, « le personnel MIX outil de stratégie sociale » Harvard l’Expansion n° 34
(2)
B. MARTORY, « contrôle de gestion sociale » , Vuivert Août 1990, Page 91
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Equilibres Equilibres
financiers de sociaux de
l’entreprise l’entreprise :
-climat
UNE VARIABLE -conflits
CLEF
MASSE SALARIALE
UN OUTIL
Outil de la Outils de
politique sociale : performance :
-Liée aux embauches -Promotions
et départs, -Primes
-Rémunération -Rémunérations
-Activités
(1)
Source : POSTEL. G « le salaire », édition d’organisation 1989 .P 65
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L’ensemble de ces informations sert à calculer les M.S individuelles projetées pour la période
suivante à partir du premier janvier de l’année N+1 avec des possibilités d’agrégation aux
différents niveaux qui intéressent l’analyse : catégories de personnel, centres de frais, sous
unités, usines ou la société dans son ensemble.(1)
Les charges sociales patronales représentent environ la moitié des charges sociales versées
par les entreprises. Elles constituent donc une somme non négligeable de leurs engagements
financiers et de leurs coûts. Face à cette préoccupation, B. MARTORY propose deux
approches (2) :
Les données liées à la paie contiennent des informations en vrac. Celles-ci, après un
minimum retraitement suivant les besoins, permettent de dégager :
(1)
B. MARTORY « contrôle de gestion social » Echange, N°85 P.96
( )
2 B. MARTORY « contrôle des frais de personnel » précédemment cité
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Dans une conjoncture de concurrence, maîtriser les coûts salariaux devient un enjeu
important, tant sur le plan externe qu’interne à l’entreprise dans le cadre de négociation de
salaires. Cet objectif de maîtrise est délicat à gérer compte tenu des différents aspects qu’il
revêt d’autant que certains facteurs structurels font que la masse salariale peut s’accroître
alors même que le niveau des rémunérations reste stable. C’est pourquoi cette préoccupation
s’inscrit dans une optique de pilotage à court terme dont la logique de base reste celle des
budgets.
La masse salariale, estiment toujours les financiers, est très souvent le poste de charges le plus
important du compte de résultat : la fiabilité des prévisions son donc importantes que la
maîtrise de cette donnée.
A. principe de calcul
La base de calcul d’une masse salariale s’appuie sur un recensement exhaustif des éléments
de salaires stables de décembre de l’année qui précède la projection : il s’agit de l’ensemble
des éléments fixes de la rémunération comme les appointements ou les salaires de base mais
aussi certaines primes dès lors qu’elles évoluent comme ce salaire (prime d’ancienneté,
assiduité ou autre …)
Cette masse salariale dite « de base » évolue en fonction de plusieurs paramètres : des
paramètres liés à l’évolution de l’emploi comme les variations d’effectifs.
Ces mouvements de personnel peuvent être par le schéma suivant (1) :
MASSE SALARIALE ET MOUVEMENTS DE PERSONNEL
Effectif stable
(Zone 1)
Personnel embauché
Zone 4)
J F M ………….. N D Temps
(1)
Cahiers Français, n° 231 « l’individualisation des salaires » P. 32
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Dans ce qui suit, nous allons effectuer les travaux de prévision de la M.S. et pour illustrer
nous allons nous baser sur les données de la paie d’un hôtel 4 étoiles « HOTEL CLUB
HANANE » qui emploi 72 personne.
b. L’accord salarial :
- Une augmentation de 1,5% des salaires, est accordée a tout le personnel sans distinction
de la catégorie socioprofessionnelle (le personnel embauché après la fin du premier
semestre n’en a pas droit)
- Une augmentation individuelle à l’ordre de 0.75% de la M.S de mois de Décembre de
l’année précédente sera accordée l’année suivante. Cette augmentation n’est pas
accordée au personnel sortant ni à celui embauchés au cours de l’année ;
(1)
Base de données du personnel de L’HÖTEL CLUB HANANE pour l’année 2007
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Pour calculer la masse salariale prévisionnelle pour l’année 2008 nous procéderons par la
démarche suivante :
Après avoir calculé la masse salariale prévisionnelle de l’effectif stable, nous allons par la
suite intégrer l’influence des variations de personnel.
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Cette prévision de la masse salariale prend en compte toutes les augmentations envisagées
pour l’année prochaine. Cependant, il existe d’autres aspects qui intéressent les gestionnaires.
Par la suite, nous allons traiter ces aspects qui permettent d’appréhender les conséquences
d’une décision en matière de politique salariale.
L’intérêt d’une démarche de prévision est d’anticiper des évolutions en terme de la masse
salariale. Il est important que les décideurs puissent concrétiser que les conséquences de leurs
choix en matière des augmentions prises sur une année ont des effets sur les années suivantes.
a. Effet en niveau
C’est la variable de salaire mensuel d’un individu ou d’un groupe de personnes entre deux
dates données.
Salaire décembre N
Salaire décembre N+1
Dans notre cas, pour facilité la tâche, nous allons, seulement, prendre en considération
l’effectif stable de la catégorie des cadres :
- 26 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
L’effet en niveau exprime la variation à la hausse de salaire tel qu’elle peut être perçue par le
salarié. C’est l’indicateur utilisé dans le cadre de négociations salariales. Mais il ne
correspond pas à la vision de l’entreprise car un employeur raisonne en global et sur une
année en terme de coût réel et des dépenses.
b. Evolution en masse
C’est la variable du salaire annuel d’une personne ou d’un groupe de personnes entre deux
années successives.
Salaire annuel N
Salaire annuel N-1
Cet indicateur dépend de la date où l’augmentation a été accordée. Pour une même
augmentation en niveau, plus la date d’augmentation est tardive, plus l’effet de masse est
faible.
REMARQUE : nous constatons que l’évolution en Masse dans ce cas est égale à l’évolution
en Niveau, cela est dû à l’absence de l’impact du temps, du fait que les augmentations ne
sont pas accordées selon un calendrier. Autrement dit Les deux augmentations sont
appliquées directement au début (1er janvier) de l’année.
c. L’effet de report :
L’effet de report consiste à calculer l’incidence des augmentations de salaires intervenues au
cours d’une année sur la progression de la masse salariale de l’année suivante :
Il se définie de la manière suivante :
Il montre que la masse salariale augmentera, quelle que soient les mesures salariales de
l’année 2008, uniquement à cause des mesures de hausse de salaires prises au cours de
l’année précédente.
Dans notre cas puisque les augmentations ont été affectées la même date (1er janvier), l’effet
de report sera égal à 1
Effet de report : 5890 * 12 / 70 680 = 1
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
La masse salariale d’une année est le résultat d’un effectif global (E) multiplié par un
salaire moyen global (S).
Cet effectif global est composé de plusieurs catégories (direction, cadres, techniciens…).
Chaque catégorie définit une structure de la masse salariale pour une année donnée. La
catégorie à son tour se compose d’un effectif (E c ) et un salaire moyen global de la catégorie
(S c ) ce dernier diffère selon l’ancienneté (E a ) au sein de la même (S a ).
∑ [(E c) x (S c)]
(S) = E
Or,
(E c ) = ∑ (E a ) et (S c ) = [(E a ) x (S a )] /(E c )
C’est le taux de variation de la masse salariale causé par la variation de l’effectif des
salariés (taux de variation de l’effectif). Il permet de reconstituer la masse salariale attendue
en N+1 si le seul élément de changement avait été le nombre de salariés
- 28 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
b. Effet de structure
C’est le niveau moyen des salaires en fonction de la structure de la répartition des salariés
entre les différentes qualifications professionnelles.
C’est le taux de variation de la masse salariale causée par la variation de la répartition des
salariés entre les catégories professionnelles.
On constate que cet indicateur met en évidence l’influence entre les deux années
successives, des effectifs respectifs des différentes catégories.
Cet écart est provoqué par ce qu’on appel le glissement des salariés dû à des promotions
individuelles parce qu’ils acquièrent une technicités supplémentaire : salaires plus élevés dus
au mérite dans la même catégorie, promotion d’une catégorie à une autre.
c. Effet de Noria
C’est le taux de variation de la masse salariale causé par la variation de l’ancienneté des
salariés,
Cet indicateur est souvent favorable car il traduit le remplacement des salariés âgés qui
partent en retraite par les plus jeunes qui, à qualification égale, sont moins rémunérés.
a. Glissement
Le glissement représente l’augmentation des salaires due aux promotions individuelles
non liées à l’ancienneté.
b. Technicité
La technicité représente l’augmentation des salaires due à la progression des qualifications
techniques.
c. Vieillissement
Hausse des salaires, due à l’ancienneté.
L’effet de glissement et l’effet de technicité sont les deux principales causes de l’effet de
structure.
- 29 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
CHAPITRE IV
RAIS DE
PERSONNEL
I. INTRODUCTION
- 30 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Le budget de frais de personnel est un outil qui permet de concrétiser ces éléments de la
performance. Les budgets sont à la fois des outils du pilotage et des outils de simulation des
choix économiques et sociaux.
Commentaire :
La base de données constituée par le budget des frais de personnel permet de déchiffrer, selon
les besoins de pilotage, des données concernant les coûts globales de la main d´œuvre et des
critères à base desquels on peut projeter des perspectives en matière de la rémunération
individuelle, performance, coûts des sous unités et leurs masses salariales.
- le temps : cela signifie que l’on pourra simuler différentes hypothèses d’absentéisme dans
la mesure où ce dysfonctionnement affecte les temps effectivement travaillés, et de ce fait
prévoir des éventuels remplacements et leurs coûts.
- Les effectifs : cette variable permet de tester toute Les politiques ayant un rapport avec la
structure du personnel de l’entreprise. Elle se base sur les différentes stratégies
d´embauches et de départs, en suite elle prend en compte les affectations variables dans
les différentes sous unités.
- Niveau des charges sociales : la modulation des plafonds des taux a une incidence sur
les budgets des frais de personnel dont on peut souhaiter mesurer les conséquences
Dans les calculs les plus précis et pour des postes occupés par des salariés dont les
rémunérations sont élevées et hétérogènes (généralement pour les cadres), on budgétera sur la
base des rémunérations et niveaux de charges réelles. En revanche, pour des projections
moins fines et sur des postes occupés de façon plus homogène, les projections budgétaires
pourront être établies sur la base des coûts moyens. Derrière ces choix, on retrouve en fait les
arbitrages entre deux conceptions de l’approche budgétaire:
- le budget, compte d'exploitation prévisionnel qui conduira à raisonner le plus près possible
des données salariales réelles et, finalement, dans les cas extrêmes, à refaire, en prévisionnel,
une partie de la paie;
- le budget contrat ou budget de gestion, dans lequel une plus grande liberté de moyens est
laissée aux responsables décentralises, notamment celle de l'affectation des collaborateurs sur
les postes budgétaires. Cette approche peut relever de projections budgétaires opérées sur la
base des coûts moyens.
Les éléments retenus à ce niveau sont le salaire de base, les différentes primes et les
éléments accessoires de rémunération.
La détermination du budget: dans une procédure budgétaire classique, on retiendra les
éléments de rémunération de la fin de l'année précédente projetés au 1er janvier de l'année
qui suit;
Sur cette base, s'ajoutent au cours de l'exercice, les augmentations générales et catégorielles
appliquées en pourcentage sur le dernier salaire connu et les augmentations en valeur absolue
cumulées à la rémunération du mois précèdent. Les augmentations et promotions à
l'ancienneté seront, le cas échéant, intègres à ce calcul.
Les primes de vacances ou de fin d'année (prime de treizième mois), doivent être prises en
compte dans le budget comme des salaires. Elles seront étalées sur l'année en vue du calcul
d'un coût main-d'œuvre mensuel pertinent. Lors des embauches ou des départs, la recherche
d'une plus grande précision conduira à intégrer, le cas échéant, le prorata de prime due aux
entrants et aux partants en fonction de leur temps de présence.
Enfin, en vue de la détermination du coût primaire total, il est possible d'intégrer le coût des
avantages en nature accordés au salarié. Ils seront déterminés sur la base de leur prix de
revient pour l'entreprise.
Les autres primes (ancienneté, transports...) seront budgétées en application des règles propres
à la société.
Enfin, en vue de la détermination du coût primaire total, il est possible d'intégrer les coûts
des avantages en nature accordés aux salariés. Ils seront déterminés sur la base de leurs prix
de revient pour l'entreprise.
partie des calculs de paie. Cette solution est évidemment la plus précise mais aussi la plus
lourde du point de vue informatique.
Le budget est établi compte tenu d'un absentéisme moyen projeté, des écarts pouvant
apparaître si cet absentéisme est supérieur. Le budget annuel est le résultat du cumul, mois par
mois, des budgets mensuels.
- 34 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Pour la prise en compte des congés payés, la solution la plus simple consiste à enregistrer les
salaires et charges sociales normalement pendant les congés payés pris au cours de l'exercice
budgétaire. Il est possible d'enregistrer chaque mois les indemnités compensatrices de congés
payés à régler aux collaborateurs dont le départ est prévu en cours d'exercice.
Deux sortes d'écart peuvent apparaître: sur le coût moyen, d'une part, sur le temps
d'intervention, d'autre part.
Cet écart met en évidence les variations de rémunération entreprises, les qualifications
utilisées, l'évolution des charges sociales, le recours a des heures supplémentaires non
prévues.
- un écart sur temps : Il permet d’expliquer les dérapages d'organisation et une mauvaise
maîtrise des temps d’opération.
- 35 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
A ce stade nous allons nous contenter à La seule gestion budgétaire des effectifs en cours
d'année. Car Les prévisions d'effectifs à plus d'un an relevant d'une gestion prévisionnelle des
hommes et des compétences que l'on peut qualifier de stratégique.
- prise en compte des mouvements réels : on retiendra donc, dans les budgets, les dates
effectives d'entrée (au mois le mois) et le niveau de rémunération à l'embauche; de ce fait,
on déterminera l'incidence budgétaire exacte des mouvements
D’effectifs.
- prise en compte des variables moyennes: lorsque les entrées et les sorties s'effectuent
régulièrement au cours de l'année, les projections budgétaires simplifiées peuvent être
opérées sur la base d'une période moyenne de présence d'un semestre. On se prive, en
revanche, de possibilités de comparaisons budgétaires par mois ou trimestre par sous unité.
De même, les rémunérations des entrants peuvent être estimées sur la base des rémunérations
moyennes par catégorie, éventuellement affectées d'une réduction forfaitaire tenant compte de
l'absence d'ancienneté. On considère que le salaire moyen des partants est égal au salaire
- 36 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
moyen, éventuellement augmenté forfaitairement si les départs en retraite sont les plus
nombreux.
L'avenir n'est pas une prolongation nostalgique du passé, et le passe n'est pas une
justification de l'avenir : Tous les ans l'ensemble des activités est remis en cause. Au
contraire de du contrôle de gestion classique, le passé n’est plus la référence de la
programmation budgétaire. En fait, l'absence d'inertie doit jouer dans les deux sens: à la
baisse, comme on y pense le plus souvent, mais aussi à la hausse, avec des possibilités de
croissance des effectifs associés à une amélioration des prestations.
- Nous ne sommes pas payes pour faire des activités mais pour obtenir des
résultats :les activités ne sont justifiées que par les résultats qu'elles visent à atteindre.
Pourtant, dans les activités fonctionnelles, le danger de confusion entre l'activité et l'efficacité
est important: on dispose, en effet, de très peu de critères objectifs de mesure de la production
alors que l'on contrôle aisément l'activité.
1
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- 37 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
- Les coûts en personnel ne sont pas une fatalité mais l'expression comptable des
décisions : Le budget classique est un budget de moyens où n'apparaissent que les coûts, sans
qu'on sache précisément de façon explicite à quoi ils sont liés. Le B.B.Z. établit un lien étroit
entre résultats et coûts par l'intermédiaire des Propositions Budgétaires (P.B.).
Une P.B. est un ensemble cohérent et synthétique d'informations essentielles organisées sous
forme de triptyque:
- Résultat promis (ou niveau de service) ;
- Programme pour atteindre les résultats;
- Coûts nécessaires pour mener le programme.
"Contrairement au budget classique, le BBZ part des résultats et des programmes d'action, les
coûts n’étant que la conséquence des programmes d'action. Pour chaque service, on définit les
indicateurs de mesure qui permettent de chiffrer ses résultats. On appelle niveau de service le
mix des résultats ainsi chiffres."
- A chaque niveau de coûts, correspondent une qualité et une quantité des services
offerts : La mise en place d’une procédure B.B.Z. Mène à proposer plusieurs niveaux de
services, correspondant à plusieurs types de budgets. Chacun se place dans la situation d'une
entreprise extérieure qui élabore une proposition de prestations et de coûts.
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
CHAPITRE V
APERFORMANCE
ET FORMATION
La performance sociale peut être définit comme étant le rapport entre l'effort social
global d'une organisation et l'attitude des salariés qu'elle emploie. Elle s'apprécie à partir de
la réussite sociale définie comme "l'intensité avec laquelle chaque individu adhère et
collabore aux propos et aux moyens de l'organisation" Cette réussite sera comparée à
(1)
Jacques LAURIOL « projet d’entreprise : nouveau paradigme managérial », les échos, 1er Mars 1985
- 39 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
l'ensemble des moyens mis en œuvre pour l'obtenir. Cela est appelé aussi "l'effort social
d'une organisation".
La mesure du niveau de réussite sociale peut s'opérer de deux façons:
- Soit à partir d'indicateurs spécifiques de climat, qualifiant la satisfaction des salariés. Ils
résultent, par exemple, d'enquêtes de climat du type de celles que conduisent régulièrement
certaines grandes unités;
- Soit à partir de faisceaux d'indicateurs partiels, traduisant le comportement des
collaborateurs actuels ou potentiels: turn-over, absentéisme, conflits, accidents, qualité,
nombre de candidatures à l'embauche...
1.La performance humaine ou performance du travail
Cette approche est la plus souvent retenue: elle rapporte un résultat exprimé en terme de
surplus dégagé, de richesse créée, de valeur ajoutée produite... à l'effort consenti, apprécié en
temps ou en coût du travail. Il s'agit donc de porter une appréciation économique sur
l'efficience sociale de l'unité retenue.
La mesure s'opère à partir des deux indicateurs classiques: rendement et productivité.
a. Le rendement du travail
Il exprime le rapport entre l'input et l'output d'un facteur de production valorisé en terme de
quantité physique:
La production obtenue
(Nombre d’heures payées ou travaillées)
- les comparaisons entre les entreprises ou les sous unités ne sont possibles que lorsque
la production est homogène, ce qui limite fortement le champ de l'analyse;
- le rendement n'intègre pas la variable qualité dans la mesure de la performance, ni
celle de la production, ni celle du travail. Ce qui plus grave, du fait que la concurrence
s'effectue de plus en plus sur les aspects qualitatifs des produits.
b. La productivité du travail :
Il est défini comme étant le rapport entre la valeur produite et le coût du travail mis en
œuvre.
2. Le partage de la performance
a. Performance apparente et réelle
La faisabilité de la mesure de la performance conduit à rapporter la production à un seul
facteur « le travail ». C'est à dire que, dans la quasi-totalité des situations, l'amélioration de
la performance est due aux ressources humaines, bien sur, mais aussi, de façon concomitante,
à l'organisation et aux investissements matériels et immatériels.
Du point de vue de la mesure, ces observations conduisent à postuler - sauf circonstances
particulières - à l'impossibilité d'un partage objectif du surplus entre les différents facteurs de
production.
b. Les niveaux de mesure de la performance
Tant que l'unité retenue fournit une production mesurable, la question de la mesure de sa
performance ne pose pas de problèmes spécifiques. On rapportera toujours l'expression de
cette production, quel que soit l'agent qui la fournisse, aux nombre des moyens consacrés à
son obtention.
La difficulté la plus importante réside, plutôt, au niveau des contradictions éventuelles entre
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
- 41 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
300
250
200
150
100
50
0
50
40
30
20
10
0
1 2 3 4 5 6 Temps
Source : « économie et organisation des entreprises » M. BELGALSSA, p. 85
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
(1)
ARMAND DAYAN « manuel de gestion » ellipse, p. 388
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Ces éléments sont profondément corrélés : il n’est pas possible de dégager l’incidence de la
formation sur chacune des variables retenus. Généralement l’incidence de la formation est
positive. Cependant on observe parfois des situation contraires avec des impacts négatifs : cas
de formation mal adaptée, trop courte, s’adressant à des gents peu adaptés à les suivre. Dans
ce cas, l’investissement est à l’origine de conflits et dysfonctionnement qui sont à l’origine
des outputs négatifs.
Dans le plus nombre des cas favorables, le changement des comportements est à l’origine de
modifications structurelles qui sont les moteurs de la performance :
- renforcements des cultures internes ;
- développement de la flexibilité de l’homme et de la l’organisation;
- accumulation du capital intellectuel à la disposition de l’organisation défini dans
l’ensemble des savoirs faire, des savoirs organiser…
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Stock de
connaissances
professionnelles
technicité
Professionnelle
Culture Managériale
Organisationnelle
CAPITAL INTELECTUEL
Coordination
organisation
La prise en compte des coûts est relativement facile. Les dépenses sont répertoriées dans une
grille des coûts en formations. (Voir la page suivante).
Cependant le coût réel de la formation doit tenir aussi compte des autres coûts cachés
engendrés par la mise en œuvre de des processus, le temps passé par les responsables de tout
niveau les sacrifices consentis par les agents formés. Cela pourra être valorisé par un
pourcentage des dépenses dûment chiffrées.
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
C’est le point le plus difficile sur le terrain. Cela tient en compte niveaux d’incidence de la
formation :
l’efficacité pédagogiques des stages : c’est le fait d’apprécier en cours ou en fin du
processus de formation la façon dont le message est transmis ;
l’évolution des comportements : après formation, les bénéficiaires de l’opération
peuvent ou non modifier leur attitudes dans leurs activités quotidiennes ;
la variation de performance : la modification des comportements peut induire une
évolution de l’efficacité souvent vers l’amélioration dans le travail, mais parfois dans un
sens négatif (la formation peut avoir des effets déstructurants)
par
de
Coût de déplacement
Coût d’équipement
Grille des coûts en
développement
total
formations
photocopies
Papeterie,
individu
Coût
Coût
Formateurs internes
Formateurs externes
Formation package
Formation crée par nous
Séminaires
Suivi
Enseignements assisté par
ordinateur
Envoi de stagiaires aux
organismes
Envoi de groupes aux
organismes
TOTAL
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
CHAPITRE VI
LANIFICATION
DES RESSOURCES
HUMAINES
( )
1 B. MARTORY « Contrôle de gestion sociale » P 243
( )
2 » A. DAYAN « manuel de gestion Tome 2 » P. 415
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
L'ajustement se fera par rapport aux savoir-faire exigés à un horizon de un à cinq ans,
c'est-à-dire aux métiers futurs.
( )
1 A. RIBOUD « Modernisation, mode d'emploi » UGE. 1988. P, 69
- 48 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
- Les compétences qui regroupes les connaissances et le potentiel absolu requises par un
poste, en tenant compte du cadre de l'entreprise ou de la branche où elles s'exercent.
- Les comportements, compte tenu du niveau hiérarchique de l'exercice du poste.
- Les capacités â évoluer pour prendre en compte les nouvelles exigences techniques du
métier et les changements d'environnement.
Ces paramètres permettent de repérer les qualités professionnelles et personnelles requises par
un poste. Elles sont résumées dans les trois types de savoir comme le trace le schéma (2)
(page suivante).
SAVOIR FAIRE
- Technicité
- Expérience nécessaire
- Adaptation à un type
d’entreprise ou une
branche
(1)
A. RIBOUD « Modernisation, mode d'emploi » P. 72
(2)
D. THIERY «évolution des qualifications et des emploi : enjeux et démarches » CEP, 1989 P. 96
(3)
G. EGG. «Audit des emploi » , les édition d’organisation, 1988
- 49 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Demain Aujourd’hui
Ciblage et
Répartition s des tâches Ajustement Définition des
Définitions des postes postes
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Face au constat d'évolution de la fonction occupée, quel projet professionnel construit le titulaire
pour apporter une réponse positive et dynamique il cette Évolution? Désire-t-il :
- évoluer dans la fonction?
- évoluer avec la fonction?
- changer de fonction? "
Phase 3. - Inventaire des moyens d'ajustement
"Quels moyens va-t-on se donner pour réaliser le projet professionnel?
- Mobilité: interne, externe, géographique.
- Bilan professionnel.
- Formation d'accompagnement."
2. Du point de vue du traitement des données, la qualité des informations utilisées est plus
significative que la sophistication du logiciel informatique retenu : L’utilisation de
tableurs voire de quelques projections manuelles dans certaines cas simples, permet d
mettre en œuvre de façon souvent satisfaisante la logique de projection quantitative.
(1)
B. MARTORY « contrôle de gestion social » P. 248
- 51 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
l'horizon stratégique de trois ans, voire cinq ans dans certaines situations. Les utilisateurs
auront sans doute à se défier de la facilite de projections automatisées
La planification des besoins en effectifs commence tout d’abord par l'élaboration d'une cible
des emplois à cinq ans, à trois ans ou à un an, suivant l'horizon des projections de
l'entreprise. Elle entreprend ensuite des ajustements postérieurs, compte tenu des contraintes
éventuelles. Elle s'élabore compte tenu:
- des perspectives de marche et des stratégies de l'unité;
- de l'état des moyens de production et de l'évolution prévisible de la productivité;
- de différentes formes d'organisation possibles pour atteindre les objectifs.
L'automatisation de la procédure est donc le plus souvent indispensable.
C. Prévisions en ressources
La planification prend en compte les évolutions naturelles des effectifs, telles qu'elles vont
survenir pendant la période de projection et sans interventions de politiques spécifiques en ce
domaine. Il s'agit de simuler un vieillissement progressif de la population salariée en
projetant l'état du système à un horizon donné. Les évolutions trouvent leurs sources dans les
trois types de facteurs suivants:
- les départs en retraite qui sont aisés à programmer en fonction de la pyramide des âges.
- les départs dus au turnover habituel qui peuvent être déterminés le plus simplement en
reproduisant le taux moyen de T.O. par catégorie, observé au cours des périodes précédentes.
- les promotions, changements de qualifications liés au fonctionnement normal du
système de promotions
- 52 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
CHAPITRE VII
E SYSTÈME
D'INFORMATION
SOCIALE
I INTRODUCTION
(1)
Y. DUPUY, M. KAI.IKA, C. MAKMLSI, J. TRAHAND, « Les Systèmes de gestion, Vuibert, 1989
- 53 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
L'observation des pratiques montre qu'il est possible d'identifier quatre domaines
spécifiques de la gestion sociale, donc quatre zones privilégiées d'information:
- la gestion des effectifs et des ressources humaines concerne l'ensemble des pratiques qui
visent à mettre "l'homme idoine à la place appropriée"; elle comprend le recrutement, le
suivi des effectifs, la démographie des ressources humaines, la gestion prévisionnelle du
personnel, la connaissance des potentiels et l'organisation des carrières... ;
- 54 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
L’information doit être adaptée à la fois au niveau de décision à prendre et au domaine des
choix sociaux effectués. Le système d’information doit donc être structuré sur la base d’un
principe fondamental de pertinence, c'est-à-dire d’une adaptation de l’information au niveau
et au type de décision à prendre
- 55 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
grand équilibres
Masse salariale
Stratégie
Relation
Plans
Plans
Communications ; suivi des
dysfonctionnements
Gestion qualité
Rémunération
entrées/sorties
Compétences
décentralisé
info consolidée
Indicateurs
suivi des
Pole De
Régulation
SYSTEME
Opérationnel
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Nous déduisons que le contrôle de gestion sociale est un domaine appart entier. La
gestion des ressources humaines, même s’elle repose sur des critères abstraits (comportement
motivation, performance, formation…), ne peut pas se mettre à l’abri d’un feedback du
contrôle de gestion. Ce dernier met en évidence des critères à la fois qualitatifs et quantitatifs
pour adapter ces procédures (qui se basent généralement sur des données quantitatives) à
cette dimension humaine.
Le système de rémunération : sur lequel il agit pour vérifier son équilibre, sont équité
interne ainsi que sa cohérence avec le marché externe et la politique personnel de l’entreprise.
Cerner la masse salariale pour une période donnée. Analyser son poids par rapport aux
autres engagements financiers. Puis donner des prévisions. Contrôler la masse salariale peut
dégager des indicateurs (effet en niveau, effet de noria…) qui sont des paramètres
extrêmement importants pour tracer un politique sociale pour l’entreprise.
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
PARTIE II
AUDIT SOCIAL
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
INTRODUCTION
Entreprendre est un défit très difficile en raison du risque qui mène les fonds engagés.
En effet, La gestion d’une entité économique privée soit-elle ou publique, est entourée d’un
ensemble de menaces internes (fraudes, conflits, dysfonctionnement,,, ) aussi bien que des
conjonctures externes (économiques, règlementaires, technologiques ou
environnementales…etc.). Alors dans le but de maîtriser ces fluctuations, des dispositifs et
des systèmes de contrôle internes et externes doivent avoir lieu comme une partie indivisible
dans le système managérial de l’entreprise. Ces dispositifs doivent permettre alors, soit de
vérifier la conformité l’efficacité des cheminements et les procédures, mises au point par les
mangers pour atteindre les objectifs, par rapports au normes ; soit de détecter des risques, des
menaces qui peuvent se produire accidentellement et en forger des recommandations à fin de
pallier leurs aléas négatifs sur la vie de l’entreprise. C’est ce qu’on appelle « l’Audit ».
Du point de vue linguistique, le terme « AUDIT » trouve ses racines au Latin, « audio,
audire » qui signifie « écouter, entendre » et par extension donner une Audience.
L’audit est, initialement, assimilé à la vérification comptable et considéré comme une
opération du contrôle qui débouche à une punition. Toutefois, l'audit des ressources humaines
est un concept de récente apparition et qu'il ne cesse de se développer. Il a pour objet de
dresser un constat de la situation sociale en détectant les points forts et les points faibles. Ce
constat doit servir, à la base, pour fournir des techniques adaptées aux caractéristiques de la
fonction des ressources humaines en évaluant l’efficacité et améliorer la prise de décision.
Ainsi CANDAU affirme dans son ouvrage « l’audit social : méthodes et techniques pour un
management efficace » : l’audit social est une démarche objective, indépendante et inductive
d’observation, d’analyse, d’évaluation et de recommandations reposant sur une méthodologie
et utilisant des techniques permettent, par rapport à des référentiels explicites, d’identifier
dans une première étape les points forts, les problèmes induits par l’emploi du personnel, et
les contraintes sous forme de coûts et de risque.
Les anglais étaient les premiers à utiliser le terme dans la science de gestion des entreprises
depuis le XIX éme siècle, il se rapportait initialement à la comptabilité et la gestion
financière. C'était le sens de vérification et contrôle par une observation attentive et
minutieuse qui domine. L'auditeur est, dans ce cas, jouait le rôle du "commissaire aux
compte" qui, par des procédures adéquates, s'assure du caractère complet, sincère et régulier
des comptes d'une entreprise, s'en porte garant auprès des divers partenaires intéressés de la
firme est plus généralement, porte un jugement sur la qualité et la rigueur de sa gestion"( 1) .
Ainsi l’origine de l’audit est aussi ancienne que la comptabilité. L’évolution des styles de
management (décentralisation, délégations…), l’évolution de mentalités, les changements
économiques, surtout durant les années de la croissance industrielle, et aussi les changements
environnementaux « apparition de développement durable comme exemple» rapportent
encore plus l’audit à d’autres catégories de risques. La mission de l’auditeur ne se limite plus
donc à la vérification des comptes, mais plutôt s’est prorogée pour couvrir encore des
finalité plus larges, illustrés par un audit et contrôle à caractère qualitatif, comme l’audit
économique, audit de management et audit opérationnel (audit et contrôle des ressources
humaine, qui est l’objet spécial de ce propos)
(1)
Dictionnaire La rousse en cinq volumes.
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
CHAPITRE I
UDIT
INTERNE
I DEFINITIONS :
L’Audit Interne, selon institute of internal auditors, est « une
activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses
opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et
contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette
organisation à atteindre ses objectifs en évaluant par une
approche systématique et méthodiques, ses processus de
management, des risques, de contrôle et de gouvernement
d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer leur
efficacité.»
- 60 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Alors, Parallèlement à l’état progressif des styles de management, l’audit interne, tout
comme le contrôle de gestion, a marqué une évolution comparable. En effet, de la même
façon que l’audit interne a passé d’une simple tâche de vérification et validation comptable à
une tâche de conseil et d’assistance de direction, que le contrôle de gestion a progressé de la
simple analyse des coûts au contrôle budgétaire puis à un véritable pilotage de l'entreprise.
Toutefois, le contrôle de gestion diffère de l’audit interne en ce sens que sa mission
primordiale est d’analyser des informations (qui sont généralement chiffrées) d’une manière
descriptive et permanente, et déterminer les écarts entre les résultas et les prévisions, alors que
celle de l’audit interne est de vérifier l’efficacité, la pertinence des procédures, leurs
conformités par rapport aux normes ; détecter des risques, les causes, puis donner des
recommandations pour prévenir les dysfonctionnements occasionnels.
Par ailleurs, il existe une certaine complémentarité et une synergie entre les deux concepts.
L’audit interne en vérifiant et validant la qualité de l’information émise par le contrôle
interne, garantie l’efficacité du contrôle de gestion. D’un autre point de vu, le contrôle de
gestion fait partie du champ d’application de l’audit interne, en effet comme les autres
fonctions, on s’interroge si les indicateurs de gestion et les dispositifs du contrôle de gestion
sont en mesure de :
- donner une analyse efficace et saine de lacunes ?
- piloter et faire des bonnes prévisions ?....
Ces deux termes sont couramment employés dans la science de gestion de l’entreprise
qu’on risque de les confondre. Ils sont justement liés à la vie d’entreprise et c’est ce qui mène
d’ailleurs à penser que l’entreprise doit avoir recours exclusivement à l’un des deux et pas
les deux à la fois. Le tableau ci-dessous nous permettra de distinguer l’un de l’autre.
(1) J. renard «Théorie et pratique de l'audit interne, les Editions d'organisations 1994
- 61 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
A. Régularité et conformité
C’est la conformité des données audités à un référentiel. Ce dernier peut être soit des
règles internes et conventionnelles de l’entreprise, soit des normes réglementaires et légales.
Pour aboutir à cette finalité, l’auditeur interne devra chercher é répondre aux questions
suivantes :
- les procédures et les structures de l’entreprise fonctionnent-elles suivant les normes, et les
informations qu’elles produisent sont-elles fiables ?
NB : Quand il s’agit d’une comparaison des données à auditer avec les normes légales, l’audit
peut déboucher sur punition.
B. l’efficacité
Parfois, les employés ont mené en tout respect toutes les instructions de la direction
générale, ainsi que les procédures et les règles en vigueur au sein de l’entreprise, (l’objectif de
la conformité est atteint). Cependant, les résultats sont loin d’être en même niveau que les
objectifs attendus (faute de l’inefficacités des procédures internes elles même). Le souci de
l’auditeur dans ce cas est d’apporter un jugement sur ces procédures, tout en tenant en compte
des contraintes dont les quelles elles sont évoluées. Analyser l’écart entre les résultats et les
objectifs généraux de l’entreprise, détecter ses causes et donner des conseils pour le
changement des règles à fin d’assurer l’amélioration. (1)
C. Pertinence
La question de pertinence est un point critique des choix stratégique faits par la direction
générale. Les plans stratégiques, les moyens mis en œuvre seront vraiment en mesure
d’aboutir effectivement aux objectifs recherchés ? (2)
Alors l’auditeur est tenu donc à se prononcer sur :
- La cohérence entre les structures, les moyens et les objectifs généraux de l’entreprise.
(1) R.VATIER, audit de la Page gestion sociale édition d’organisation (1989) P. 166
(2) R.VATIER, audit de la Page gestion sociale édition d’organisation (1989) P. 169
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
IV DEMARCHES DE L’AUDIT.
Mots clés :
- ORDRE DE MISION: c’est le mandat, donné par la direction générale à l’audit interne, qui
informe les principaux responsables concernés de l’intervention imminente de des auditeurs
L’ordre de mission est rédigé à l’attention de l’auditeur qui ne peut décider de lui-même de
l’opportunité d’un audit. Il est aussi adressé aux dirigeants des systèmes de audités.
- OUTILS DE L’AUDIT INTERNE : se sont les dispositifs utilisés par la les auditeurs et qui
comportent :
- les outils de description (diagrammes de circulation de documents, schémas de pistes
d’audit) ;
- des outils de détection et d’interrogations (sondages questionnaires, guides d’interview).
- FICHE D’ANALYSE ET DE REVELATION DES PROBLEMES « FARP » : c’est un document
synthétique qui permet de décrire les faits constatés, le problèmes rencontrés, leurs causes
leurs conséquences et les recommandations formulées par l’auditeurs pour les traiter. Elle
sert comme un outil précieux pour la rédaction du rapport d’audit et permet d’établir une
relation dépourvue d’ambiguïté entre l’auditeur et l’audité. La fiche d’analyse et de révélation
des problèmes est signée par l’auditeur et validé par les responsables des services audités
Appelée aussi phase d’étude. Cette phase porte sur la visualisation globale de l’état des
lieux de l’activité auditée. Elle se compose à son tour de trois étapes essentielles :
a. prise de connaissance :
b. analyse approfondie :
Une fois la prise de connaissance est achevée, l’auditeur doit s’en servir pour
entreprendre une analyse ayant pour objectif l’établissement d’une cartographie de risques.
Cette dernière qui cerne tous les problèmes encourus, permettra de répertorier les futures
opérations de vérifications sous un ordre chronologique selon la hiérarchie en priorité de
traitement. Cette étape débouche sur l’établissement d’un plan d’audit.
- 63 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
c. Récapitulation
Au niveau de cette étape, l’auditeur est tenu à entreprendre un diagnostic sur la situation à
laquelle il est mandaté. Une récapitulation doit avoir lieu sous forme d’un tableau « de forces
et de faiblesses » à base duquel l’auditeur donne son jugement sur l’application des règles de
l’audit interne. Quant à cette étape, elle s’achève en établissant un rapport d’orientation en
reprenant les objectifs de la mission et le plan d’action prévu.
C’est au cours de cette phase que se fait la vérification du plan d’audit préétabli par
l’auditeur en concertation avec les principaux responsables audités. Ainsi avant de
commencer une action d’audit quelque soit, une réunion d’ouverture se tient pour
communiquer sur le rapport d’orientation et pour construire un planning de réalisation
indiquant d’une manière détaillée les processus (dates précises, lieu, durée …) et les activités
à auditer.
Le planning de réalisation étant établis, l’auditeur passe à l’action. La réalisation de l’audit
est fait suivant les étapes suivantes :
- Elaboration des questionnaires du contrôle interne qui permet de collecter les
informations relatives à un problème donnés en rependant au questions classiques
suivantes : QUOI ? QUI ? OÙ ? QUAND ? ET COMMENT ?
- exécution de travail de vérification auprès des audités en se basant sur la fiche d’analyse et
de révélation de problèmes. L’auditeur utilise la questionnaire de contrôle interne, teste,
observe à fin de retrouver les causes et les raison derrière chaque problème.
- validation des ses travaux et entretenir des conclusions
3. phase de conclusion
Cette phase donne lieu à une synthèse exacte, objective et concise des travaux effectués.
Cette synthèse et matérialisée par un rapport d’audit interne qui contient deux parties :
- résumé de la partie qui permet à la direction d’avoir une vision générale précise et rapide
des résultats de la mission d’audit.
Les recommandations se présente sous forme de plan d’actions eu égard au risque donné et
sont adressée à la direction générale. En outre les recommandation sont suivies par l’auditeur
lui-même « le responsable de l’audit doit mettre en place un processus de suivi » (norme de
l’audit interne édité par l’institut du l’audit interne), les modifications apportées au moment
de suivi, peuvent faire partie d’une nouvelle mission déclenchée par la direction générale
puisque c’est à elle la responsabilité de l’opération et l’accomplissement de l’acte de gestion
- 64 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
A. Service public
1
www.comptamaroc.com
- 65 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
B. Au secteur privé
La plupart de entreprises Marocaines sont de type familiale et généralement de petite et
moyenne taille. Le contrôle demeure une spécialité pour les grandes firmes multinationales
pour des raisons d’organisation (décentralisation et délégation de responsabilité), et encore de
compétitivité. Cependant, aujourd’hui on assiste à une prise de conscience envers l’audit
interne même par les entreprises d’ordre familial. En effet, plusieurs organisation privées
ressentent le besoin au suivi de leur filiales, et prennent, par conséquence, l’initiative de
mettre en place un dispositif de l’audit et contrôle interne comme étant une fonction
intégrante dans l’organisation (1).
(1)
KIANI MOURAD « audit social » mémoire de licence, année 2003/2004, université IBNO ZOHR
- 66 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
CHAPITRE II
NTEGRATION DE LA
DIMENSION HUMAINE
DANS L’AUDIT
I INTRODUCTION
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I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
- Ils souhaitent comprendre et adhérer avant d’exécuter : ils sont donc des acteurs
incontournables pour toute sorte de décentralisation et de gestion par objectif. Ceci impose un
système d’information plus souple qui permet une fluidité de l’information et une
communications interne entres tous les différents niveaux hiérarchiques.
- Ils privilégient la qualité de la vie de travail: aussi bien à l’intérieur de l’entreprise que
dans la vie extraprofessionnelle.
- Ils cherchent des carrières que des emplois, des formations autant que rémunérations,
cela implique une gestion budgétaire du personnel comme étant indispensable pour la mise en
place de ces approches prospectives.
direction générale. Mais également par la contribution des collaborateurs, leur adhésion à la
fixation des objectifs, c’est ce qu’on appelle la culture de l’entreprise. Pour ce faire, il est
devenu nécessaire de :
H. SERIYEX souligne dans le même sujet : « … nous devons admettre de plus en plus que
notre personnel se compose d’un nombre important de d’individus et d’équipe. Il convient
dons de valoriser le rôle de l’individu en lui accordant plus de responsabilité, en
encourageant sa créativité et son initiative ; mais nous devons en outre être disposés à
modifier l’agencement de travail selon les besoins d’hommes ou d’équipes données dans nos
usines et bureaux, et d’introduire des systèmes de rémunération qui récompensent la
contribution de chacun et de chaque équipes à la qualité, l’efficacité et les résultats de
l’entreprise… » (1)
Pierre CANDAU quant à lui définit l’audit social « comme une démarche indépendante et
inductive de d’observation, d’analyse, d’évaluation et de recommandation reposant sur une
méthodologie et utilisant des techniques permettant, par rapport à des référentiels explicites,
d’identifier dans une première étape, les points fort et les problèmes induits par l’emploi du
personnel, les contraintes, sous formes de coûts et risques ceci conduit à diagnostiquer les
causes des problèmes décelés, à en évaluer l’importance et, enfin à aboutir à la formulation
de recommandations ou propositions d’actions qui ne sont jamais mises en œuvres par
l’auditeur. »( 3)
Alors plus pratiquement, l’auditeur social commencera par examiner des résultats pour
déceler à l’aide d’indicateurs des écarts par rapport à des normes ou standards, issus de
référentiels formalisés (écrits). En se basant sur ces écarts, il en diagnostiquera les causes et
proposera des recommandations qui seront mises en œuvres par les dirigeants audités.
J. EGALENS quant à lui, distingue entre quatre catégories de risques sociaux : risque de non
respect des textes (NRT), risque d’inadaptation des politiques sociales aux attentes du
personnel (IPA), risque d’inadéquation des besoins des ressources humaines (IBR), risque
d’envahissement des préoccupations sociales (EPS)
N.R.T E.P.S
I.P.A I.B.R
1
J. M. PERETTI, J. L., audit social, les éditions d’organisation 1987( 2e édition)
2
R. VATIER, l’audit de la gestion sociale, les éditions d’organisation, 1988
3
P CANDAU audit social, Vuibert, 1986
- 70 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
1. cadre de la mission
L’ordre de la mission consiste à fixer les caractéristiques de l’audit à mener sur trois
point :
Les principaux axes: c’est l’objet d’audit, à titre d’exemple : Audit de formation qui a pour
objectif à s’assurer qu’il existe en matière de formation un juste équilibre entre l’intérêt de
l’entreprise et les aspirations du personnel; apprécier le bon emploi des sommes consacrées à
la formation, évaluation du niveau de compétence du personnel
Etendue du contrôle : il est nécessaire de préciser les limites du champs et les points exclus.
Les méthodes et les moyens : S’agira-t-il d’un audit de conformité, audit d’efficacité, ou
audit opérationnel ? La nature des investigations à entreprendre doit être détaillée
2. l’organisation de mission
Après avoir défini le cadre de mission par l’ordre de mission, l’auditeur est responsable à
mettre en œuvre les moyens propres pour assurer des résultats satisfaisants.
Pour cela l’auditeur est mené a effectuer une enquête préliminaire afin de se familiariser
avec l’activité à contrôler afin de déterminer les points significatifs du contrôle, élaborer un
programme d’audit adapté. Bien répartir son temps et ses efforts.
Les modalités qui régissent la présence et le travail des hommes dans l’entreprise dépendent
des contraintes externes et internes, des choix effectués ainsi de l’historique de l’entreprise en
termes de sa politique sociale. C’est pour cela il faut, pour une connaissance préalable de
l’entité audité, identifier les caractéristiques technologiques, commerciales, économiques et
financières qui ont un impact humain et social.
b. La réglementation applicable
Il est nécessaire d’identifier les règles législatives aussi bien que les conventions
collectives applicables préalablement à toute mission d’audit. Cet inventaire doit être
particulièrement minutieux lorsqu’il s’agit de l’audit de conformité.
Les sources peuvent être soit, Droit de travail, Règlement intérieure. Soit les coutumes et les
usages. Les sources internationales sont également importantes surtout quand-t- il s’agit d’une
unité multinationale.
c. Bilan social :
C’est un document riche de multiples informations sur trois années. L’analyse de ces
informations complète la connaissance générale de l’entité auditée lorsque le document est
disponible. C’est le cas lorsqu’il s’agit d’une entité de plus de 300 salariés, (chaîne hôtelière
par exemple). Lorsque l’entité est plus restreinte pour disposer de son propre bilan social,
- 71 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
l’analyse présente un intérêt moindre. Il est cependant nécessaire de situer l’entité dans son
contexte humain et social. Ce contexte est appréhendé à travers le bilan social dans lequel
elle est incluse ». (1)
L’analyse des données du bilan social permet de faire un pré diagnostic, on distingue entre 3
étapes :
les conditions de travail et de sécurité : Le bilan social sert aussi comme une base
de données en matière des conditions de vie au travail auxquelles le personnel est confronté.
Cela permet d’étudier:
o Les accident de travail et trajet : il faut préciser le niveau du risque auquel le salarié est
confronté au sein de l’entreprise.
o les maladies professionnelles
o l’organisation et le contenu de travail
o les conditions physique de travail : bruit, chaleur, salissure, odeurs…
Le diagnostic global : a partir de l’examen des ces rubriques, il est possible de cerner
partiellement la qualité de vie au travail ou les principales atteintes à ces qualité de travail.
Le comportement est un critère sur le quel les rubriques étudiée peuvent influencer. En effet
l’absentéisme et le départ constituent deux aspects des comportements du personnel et qu’on
peut mesurer à travers le bilan social.
Démissions
Effectif moyen
Ces ratios doivent être compléter par une analyse plus profonde en terme de l’évolution dans
le temps et aussi des causes des départs.
L’absentéisme : il peut être également suivi par catégorie à partir des informations détaillées
de la rubrique absentéisme (comme l’absentéisme pour maladie), et surtout les micro-
absentéisme. Ceci permet de cerner le comportement de personnel. Il est possible de calculer
un ratio selon la catégorie de l’absentéisme comme suit :
(1)
J-M. PERETTI « une démarche de lecture du bilant social » in liaisons sociales, 1981 .P, 80
- 72 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
La confrontation de ce ratio avec son équivalent dans d’autres secteurs d’activité ainsi sa
comparaison dans le temps permettent de situer les résultats de l’unité auditée par rapport à
ces concurrents.
En outre, le rapprochement des comportements constatés avec les caractéristiques
structurelles de la population et les conditions de vie au travail, fournit un premier élément de
diagnostic et d’identification des problèmes sociaux.
L’emploi
Il est intéressant de suivre le niveau d‘emploi, la nature des emplois offerts, la sécurité de
l’emploi, l’intégration des nouveaux, la stabilité, la politique de promotion, l’emploi des
femmes, des handicapés et des autres catégories.
La rémunération
La rémunération aussi est un critère de mesure relatif à l’audit social. Les points suivis
sont en général : le niveau de la rémunération, son évolution dans le temps, la structure et
l’équité interne des rémunérations.
La formation :
Les informations relatives à la formation répertoriées dans le B.S sont regroupées sous 3
rubriques :
Formation continue
Congé-formation
Apprentissage
L’information
Le contenu du B.S est sur ce point assez succinct. Quatre point peuvent être abordés
Réunions du personnel ;
Procédures d’accueil ;
Systèmes d’entretiens individuels ;
Procédures d’information.
- 73 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
e. Le pré diagnostic
Une fois l’analyse de la politique sociale de l’entreprise est faite, il est maintenant
possible de regrouper les points forts et les points faibles recensés pour dégager un pré
diagnostic d’ensemble le pré qui servira par la suite orienter le programme d’audit. cette étape
permet de détecter :
• Les adaptations et les inadaptations actuelles entre les caractéristiques de la population
en poste et les politiques menées.
• Les cohérences et les incohérences éventuelles entre les différents volets de la
politique sociale ;
• Les principales sources de risques sociaux
• Les zones de surcoûts sociaux.
f. Le rapport d’audit
C’est le fruit de toute une démarche. La réussite d’une mission d’audit repose sur la
qualité de l’information transmise à la direction et sur sa volonté et sa capacité à l’exploiter.
Cette information est présentée sous diverses modalités. Elle doit répondre à plusieurs
exigences et porte sur trois points :
• Les travaux effectués, leur finalités, et les constations
• L’opinion de l’auditeur
• Les recommandations permettant d’orienter l’action
Pour assurer une gestion des emplois, et une gestion prévisionnelle des ressources
humaines efficace, il faut avoir une idée claire de ce qu’ils sont et de la façon dont laquelle ils
seront évolués. L’audit des emplois est donc irremplaçable. Il permet de répondre à plusieurs
interrogations à savoir :
a. Audit de productivité
- 74 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Pour cela, l’auditeur doit bâtir un système de référence à partir des normes. Ces dernières
résultent de la comparaison de l’activité ou l’analyse de travail.
George EGG constate que : « les entreprises ont eu tendance, dans la période passée, à fixer
la norme de progression de leur productivité au niveau du taux des départs naturels. Variable
d’une entreprise, et d’une branche à une autre ce taux a régulièrement décru au fil des
années, pou se situer aujourd’hui aux environ de 2,5% en moyenne.
Ce taux est égal à la moitié de du taux annuel de progression de la productivité main-d’œuvre
jugée nécessaire aujourd’hui.
Il appartient à l’auditeur, et c’est une de ces responsabilités importantes, de poser clairement
la problématique de la productivité future de l’entreprise. »
Il fait sortir l’importance du problème social en comparant l’évolution les heures de travail
nécessaires et celles des heures disponibles.
2. l’audit de recrutement
a. Le coût du recrutement
Tout au long d’un processus de recrutement, plusieurs personnes de l’entreprise ou
extérieures ont un rôle effectif et y consacrent un certain temps. Des coûts directs sont
également engagés, l’ensemble des coûts relatifs au recrutement apparaît élevé. Ils prennent
en compte trois éléments :
1
www.IAS.com
- 75 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
• les coûts correspondant aux temps passés par les divers acteurs, d’après les salaires,
toutes les charges sociales incluses.
• Les coûts correspondant à des frais « directs » facturés (par exemple : frais
d’annonce, honoraires de cabinets-conseils, frais de voyages des recruteurs et
candidats, location de bureau de réception…)
• Les coûts correspondant à des frais de fonctionnement administratif des services de
recrutement : frais de médecine du travail, frais de papeterie, matériels de tests et
examens, quote-part des frais de locaux. Des amortissements de matériel.
L’entrée d’un nouveau recru nécessite, à coté des coûts de recrutement, des coûts de
familiarisation, d’intégration et de formation. En effet, une personne nouvellement recrutée
pour un poste donné passe successivement par trois phases.
Efficacit
100 %
Coût du temps de
sous- efficacité
1
www.ifaci.com
- 76 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Si la tâche avait été exécutée par une autre personne de la société, celle-ci aurait eu un
niveau d’efficacité normal (au moins de100%). le coût de sous- efficacité correspond à la
différence entre l’efficacité normal et l’efficacité du nouveau recrue. Ce coût est représenté
par la surface hachurée comprise entre la courbe et le niveau 100%.
Pour calculer ce coût, il suffit juste d’évaluer le nombre des jours ou des mois que représente
cette aire et de lui affecter le salaire mensuel du jeune embauché.
Quand il s’agit d’un poste opérationnel, il faut ajouter à ce coût la consommation excessive de
la matière première par le nouvel ouvrier, des erreurs qu’il faudra rattraper pour un nouveau
comptable par exemple…
Le temps non efficace (surface hachurée de la courbe) est un excellent indicateur pour
comparer les différentes politiques d’adaptation. En effet il fait intervenir, non seulement la
durée totale d’adaptation, mais aussi la rapidité de la croissance de l’efficacité pendant la
période de familiarisation.
• L’audit d’efficacité : qui a pour objet de vérifier dans quelle mesure les objectifs
quantitatifs et qualitatifs ont été atteints et de comprendre les raisons des éventuels écarts.
Pour déceler les problèmes potentiels et diagnostiquer les causes des écarts, Pierre CANDAU
a proposé quelques exemples d’indicateurs :
- 77 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
b. Audit d’efficacité :
Il permet de s’assurer si :
• Les résultats obtenus sont-ils conforme aux objectifs fixés ?
• Les résultats ont-ils été obtenus au moindre coût ?
- 78 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
Les résultats : Quel a été le poids réel des augmentations individuelles ces derniers ces
dernières années, en masse ? En niveau ? Comment sont-elles réparties en fonctions de leur
incidence ? Combien de personnes ont- elles augmenté ? …
Les politiques de rémunérations sont-elles conformes aux objectifs poursuivis par l’entreprise
et à sa stratégie globale et sa stratégie sociale?
- 79 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
CONCLUSION
En bref, L’audit par son apport complémentaire au contrôle de gestion, permet de consolider
les procédures et les dispositifs de contrôle mis en œuvre.
Son importance est expliquée par son indépendance de la fonction de gestion des ressources
humaine. Ce qui permet d’entreprendre un diagnostic efficace qui se base sur une analyse
objective, spécialisée et très profonde selon le problème soulevé à fin de pallier à ses risque de
disfonctionnement.
L’audit social en l’occurrence envisage des examens sur les activités sociales. Son rôle est de
vérifier soit la conformité des procédures mises en place par la gestion des ressources
humaines par rapport aux normes (lois, normes professionnelles, conventions collectives …)
soit l’efficacité des dispositifs, des stratégies et des politiques par rapport aux objectifs
attendus
Son champ d’application dépend du problème soulevé, à titre d’exemple, la croissance du
taux de turn-over peut déclencher une mission d’audit sur le climat social, ou sur le système
de rémunération, ou même les procédures de recrutement.
- 80 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
CONCLUSION GENERALE
Le contrôle de gestion sociale est un ensemble de dispositif ayant pour objet de suivre
les activités relatives á la gestion des ressources humaines afin de :
Ceci dit, Le C.G.S se base sur l´historique des données relatives á la gestion des
ressources humaines á savoir :
Les frais de personnel : cet indicateur permet de mesurer tous les frais engagés pour
mener á bien la politique globale des ressources humaines. Il permet d´une part de
mesurer le productivité et le rendement du personnel en le confrontant aux résultats
réalisés, d´une autre part il permet de situer l´entreprise par rapport á ses concurrents.
En fin il sert comme aide pour lancer des prévisions en tenant compte de volume de
l´activité dans le future.
- 81 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
En fin le contrôle de gestion sociale agit sur la planification des ressources humaines
en évaluant les compétences actuelles et les compétences de demain puis entretenir
des ajustement nécessaires en tenant comptes des départs ainsi que les la nature
d´activité et les nouvelles métiers.
- 82 -
I.S.I.T.T 2007/2008 Contrôle de gestion et Audit social
BINLIOGRAPHIE
KIANI MOURAD « audit social » mémoire de licence, année 2003/2004, université IBNO ZOHR
Base de données du service personnel de L’HÖTEL CLUB HANANE pour l’année 2007
J-M. PERETTI « une démarche de lecture du bilant social » in liaisons sociales, 1981
BEN EBBA « Cours de mangement AGETH 2 , les courants de pensée en management des
organisations »
Sites web
www.IAS.com : site de l’institut de l’audit social, il donne accès aux techniques d’audit
des ressources humaines
www.ifaci.com : site de l’institut de l’audit interne, on y trouve des articles des sur le
dossier de l’audit
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