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Rapport GPC Final
Rapport GPC Final
Il nous est agréable de nous acquitter d’une dette de reconnaissance auprès de toutes les
personnes, dont l’intervention au cours de ce stage, a favorisé son aboutissement.
Dans ces quelques lignes, je tiens à remercier tous ceux qui m’ont aidée à préciser mes
objectifs, à écarter les obstacles et qui m’ont supportée pendant mon stage de fin d’études.
Mes vifs remerciements vont à mon entreprise d’accueil : Gharb Papier Carton au nom
de M .Saïd ELKHIYATI Directeur du site Ait Melloul, et Madame HILALI Hanane Directrice
du département audit contrôle de gestion Mohammedia.
Je remercie également les membres du jury pour avoir accepté d’évalué ce travail, avec
certainement beaucoup d’intérêt et rigueur. Merci chers professeurs, pour votre attention
habituelle.
Introduction ...................................................................................................................... 4
I. Présentation ..................................................................................................... 10
IV. Méthode des coûts à base d’activités / Activity based costing ...................... 62
Conclusion : .................................................................................................................... 99
Il ne s'agit plus de savoir si telle charge correspond à une facture payée à tel tiers, mais
de déterminer quelle part de cette charge peut être attribuée à tel produit ou à telle activité, à tel
sous-ensemble de l'entreprise, usine, atelier, machine, poste de travail, ou à tel responsable. C’est
ainsi que la maîtrise des performances d’exploitation des entreprises, la gestion efficiente de
leurs ressources et leurs compétitivités requièrent nécessairement la mise en place et
l'exploitation d'outils appropriés tel que la comptabilité analytique.
Les outils d’analyse des coûts et de contrôle de gestion ont connu dans la dernière
décennie de profondes évolutions, sous l’effet conjugué des possibilités nouvelles offertes par les
nouvelles technologies de l’information et surtout des besoins plus marqués de pilotage de la
performance : l’anticipation est devenue essentielle, tout comme la flexibilité et la souplesse, et
les outils du contrôle n’ont pas échappé à ces besoins accrus. Il s’agit, pour la comptabilité
analytique, de participer autant que possible à son niveau à distinguer les activités à forte et
faible valeur ajoutée.
Dans l’objectif d’assurer sa pérennité et sa survie face aux mutations de son secteur
d’activité, la société est emmenée d’adopter les mesures efficace en terme d’organisation et de
pilotage. La comptabilité analytique intervienne comme un dispositif indispensable pour évaluer
sa capacité productif et maitriser ses coûts. Ce même dispositif peut jouer un rôle de motivation
La problématique :
La renommé dont jouit Gharb papier carton et son positionnement sur le marché
l’engage dans un processus d’amélioration continue de son système de gestion. Souci de rester
compétitive dans un environnement ouverte et turbulente, le pilotage paraissent conscient des
défit à soulever par l’initiative de s’intégrer dans la tendance du développement durable. Dans
cette perspective, la maitrise des coûts est présumé indispensable pour la survie et la
prééminence de l’entreprise, de ce fait, l’appui ne cesse d’inciter la direction audit et contrôle de
gestion à déployer plus d’efforts pour définir, analyser et agir sur les coûts. Par suggestion de la
part du contrôleur de gestion, on a accueilli cette mission d’élaborer un dispositif de comptabilité
analytique qui constituera la plateforme pour l’accompagnement du service de contrôle de
gestion récemment instauré au site GPC Ait Melloul.
D’après le constat, il est évident que la concurrence par les prix est un champ de
compétitivité non pas bien exploiter, aux multiples entraves informationnel (nature et fiabilité
des données) et organisationnel (aversion aux changements).Gharb papier et carton se trouve
alors en besoin d’un système de veille qui peut fournir l'information nécessaire aux opérationnels
pour suivre et piloter l'activité dont ils ont la responsabilité. Il s'agit aussi du calcul exact du coût
pour prendre de bonnes décisions quant à l’acceptation ou refus de commandes non rentables,
modification du processus de production, lancement de production, d'agence ou de centre de
distribution.
Partie 3 : il s’agit de faire une confrontation entre les aspects théorique du premier
chapitre et la réalité propre à l’entreprise tiré du deuxième chapitre, une confrontation qui
consiste à élaborer un système adéquate et efficace à l’entreprise. Nous allons fixer les objectifs
assignées à ce système qui vont nous conduire à l’adoption d’une méthode de calcul des coûts
qui répond au besoin de l’entreprise sur le plan organisationnel et financière. Constituant l’axe de
travaille, ce chapitre contiendra les différentes phases d’implantation de système de la
comptabilité analytique.
C
ette partie sera consacré à la présentation du contexte général du projet de
fin d’études.
Allemagne Etats-Unis
6% 24%
Finlande Suède
4% 3%
Chine
Japon 14% Autres pays
9% 36%
Allemagne
5%
Royaume-
Uni
4%
Italie
3%
France
3% Etats-Unis
26%
Le Canada et les pays scandinaves sont les principaux exportateurs nets de pâte à papier
mais aussi de papier et de carton. Les Etats-Unis, la Chine, le Japon et les principaux pays
européens parviennent, relativement, à répondre à leurs besoins.
Les importateurs nets sont donc essentiellement les pays émergents qui ne disposent
pas, dans la majorité des cas, de la matière première nécessaire pour fabriquer de la pâte à papier
et n'ont, dès lors, pas pu développer une industrie papier carton compétitive.
I. Présentation
Au Maroc, les spécificités de la branche papier carton sont au nombre de trois. La
première concerne l’existence de cycles conjoncturels nationaux qui reflètent ceux existant au
niveau international : l’alternance de pics et de creux au niveau des exportations, surtout de pâte
à papier, ou dans l’importation de matières premières et de produits intermédiaires, reflètent les
effets de la surproduction mondiale ou de l’évolution des prix. Grâce à l’ouverture progressive
des frontières, la conséquence en est la disparition de certaines activités, trop faibles pour contrer
une concurrence européenne aguerrie, mais aussi le développement de nouvelles activités
répondant aux nouveaux besoins au point de vue consommation.
La deuxième conséquence concerne les importants effets en amont et en aval sur cette
branche: nombreux sont les secteurs et branches qui dépendent de l’industrie papier carton pour
leurs performances : activités exportatrices ou à destination du marché local, que celles-ci soient
agricoles, industrielles ou de services (comme l’imprimerie et l’édition).
1
Les statistiques sont retenues d’une étude menée par BMCE Bank en 2007
2
Il s’agit de cellulose du Maroc
3
Il s’agit de cellulose du Maroc et CMPC
En 2002, les investissements de la branche ont été de 188 millions de MAD, marquant
une baisse depuis l’année 2000, qui correspond à un pic sur la période (297 millions de MAD).
Entre 1998 et 2002, les importations ont évolué de 1 870 à 2 070 millions de Dh.
Les exportations sont elles, passées de 395 millions de MAD à 733 millions de Dh.
Le produit le plus exporté est la pâte à papier, représentant 65,5% du total des
exportations en valeur.
1. Forces :
Existence d'une forte capacité de production, inutilisée, pour la fabrication du carton ondulé
(250 000 tonnes) ;
Renforcement du processus d'intégration des fabricants de papier et carton avec les
entreprises d'emballage, permettant un approvisionnement à moindre coût ;
Développement des regroupements et des partenariats nationaux et internationaux ;
Capacité importante de mobilisation de financement pour les entreprises du carton ondulé.
2. Faiblesses :
Production de masse d'articles à faible valeur ajoutée affectant le niveau des prix ;
Diversification importante de la gamme de biens empêchant une rationalisation de la
production ;
Faible niveau de structuration commerciale, de connaissance des marchés potentiels et
d'ouverture à l'étranger ;
Nombre limité d'entreprises dans la filière emballage ;
3. Opportunités :
Expansion du marché domestique de l'emballage et du papier impression-écriture ;
Protection naturelle contre la concurrence internationale pour les emballages en carton
ondulé et les produits en ouate de cellulose en raison d’un coût de transport élevé ;
Existence des marchés régionaux à potentiel élevé du continent africain et du pourtour de la
Méditerranée ;
Amélioration et modernisation des canaux de distribution des produits finis.
4. Menaces :
Approvisionnement, pour le moment, difficile en matières premières, essentiellement en
bois d'eucalyptus ;
Forte volatilité du prix de la pâte à papier sur le marché mondial ;
Sous-facturation des produits importés et pratique du dumping ;
Coût élevé de l'énergie (fuel et énergie électrique) ;
Impact sévère des différents accords de libre échange sur l'activité papeterie et papeterie
scolaire.
la carence en formation dans ce domaine. Pour les matériaux papier et carton, par exemple,
aucune formation n’est dispensée dans les écoles d’ingénieurs ou les universitaires du pays.
Toujours pour le secteur papier-carton, les coûts de production sont très élevés : l’énergie,
entre autres, correspond par exemple, pour le papier, à plus de 17 % du coût de revient. Plus
encore, pour le secteur imprimerie, c’est l’anarchie : beaucoup d’imprimeries TPE sont le
plus souvent installées dans des ruelles en plein centre-ville.
Ynna Holding apporte conseil et support à ses filiales dans le but d’assurer une
performance optimale. En somme, Ynna Holding est un soutien stratégique pour un
développement perpétuel.
Ynna
Holding
- Egypte : fabrication de
batteries de démarrage
Pôle BTP & et d’énergie;
Promotion Pôle Industrie Pôle Émergence - Jordanie : participation
Immobilière dans les plus
importantes
cimenteries de la
région;
- U.A.E. : lancement
- Afrique Câbles récemment de projets
- Dimatit touristiques et
- G.P.C. (Gharb immobiliers;
Papier Carton) - Guinée Equatoriale "
- Aswak Assalam
- Chaabi Lil Iskane - S.C.I.F. (Société réalisation de projets
- Ryad Mogador
- Travaux Maroc Chérifienne de immobiliers;
- Al Karama
- Matériel - Tunisie : fabrication de
Industriel et canalisations pour
Ferroviaire) l’eau potable,
- Super Cérame l’assainissement,
l’irrigation et le gaz ;
- " fabrication de pièces
en caoutchouc pour
l’industrie.
pôles d’activités d’Ynna Holding
1. Présentation :
Depuis sa création en 1992 à Kenitra, la société GPC s’est consacrée à la
fabrication de tous les types d’emballages en carton ondulé. Elle est le fruit de la politique de
diversification d’Ynna Holding. Elle compte actuellement 3 unités de production implantées
respectivement dans les régions du Gharb, du Souss Massa Draa et du grand Casablanca.
Reconnue pour son expertise en solutions d’emballage, GPC répond aux besoins
des secteurs industriels (huiles, sucres, boissons, produits laitiers, céramique, textile et cuir,
électroménager etc.) ainsi que ceux des secteurs agricoles. Afin de se différencier de la
concurrence, GPC axe son orientation vers une adaptation des emballages aux besoins
spécifiques de ses clients.
4
Manuel qualité de GPC Carton
- La simple face (SF) est constituée d'une cannelure collée à une seule couverture;
- La double face (DF) est formée d'une simple face et d'une couverture collée sur la
face libre de la cannelure;
- Le double double (DD) associe deux simples faces et une couverture.
L'onduleuse est la machine qui, à partir des bobines de papier, permet la fabrication de
plaques de carton ondulées. Elle se compose des éléments suivants:
Dans l'ensemble double face, un ou deux ondulés simple face et couverture sont collés
pour faire du DF ou DD. La colle est déposée sur les crêtes libres du ou des 15 simples faces qui
sont engagées ainsi que la couverture sur les tables chauffantes pour la prise de la colle.
À la sortie des tables chauffantes, le carton se présente sous forme d'une nappe
continue, rigide, qui doit être découpée en plaques de formats déterminés.
Elle permet d’assurer un collage adéquat des différentes couches de carton grâce à un
système à rouleaux presseurs et à la décroissance de la température.
tables chauffantes
(4) La mitrailleuse
Pour récapituler, voilà un schéma général qui regroupe toutes les machines
utilisées dans la phase fabrication.
la machine onduleuse
Les plaques ainsi obtenues sont évacuées par l’empileur et stockées dans un grand
parc de stockage, chaque commande possède un numéro d’identification et un nom.
L’encre : une fois que les couleurs d’impression soient définies par le bureau
d’études, le préparateur d’encre prépare les couleurs en faisant un mélange de
couleurs en des proportions définies par une base de données de couleurs
(Rouge504, Rouge304, Orange503, Jaune, Noir, Bleu206, Vert, violet, blanc)
auxquels s’ajoutent trois types de vernis (TV, HEC et HX).
Colle vinylique : le collage des caisses américaines nécessite la préparation de la
colle vinylique.
BOBST : machine capable de faire la découpe plane. Ses produits finis sont les
barquettes.
MARQUIP WARD UNITED : cette machine est destinée à faire l’impression et la
découpe et le collage des plaques de carton. Ses produits finis sont les caisses
américaines.
MARTIN DRO 1628 : cette machine est destinée à faire l’impression et la
découpe. Ses produits finis sont les plateaux.
Afin de réaliser une excellente impression sur ces deux dernières machines, l’opérateur
doit mettre le cliché de telle sorte à obtenir une couverture d’encre bien ajustée dans les aplats.
Pour chaque couleur, on utilise un cliché, et c’est la raison pour laquelle le bloc
d’impression sur les machines se devise en 4 parties, chaque partie réalise l’impression d’une
seule couleur.
Selon le type de produit La réalisation d’une seule commande peut passer parfois
par les trois machines.
Lors de la négociation, le client fixe si sa commande doit être livrée sans être
montée ou avec montage. Avant d’entrer dans le magasin il passe par la douane qui saisit la
quantité entrante afin que le service expédition soit informé.
Soit le produit fini est acheminé directement vers le service expédition pour être
livré ;
Soit il passe au montage avant d’être expédié.
Les caisses à rabat sont généralement fabriquées sur les slotters. Les emballages
spéciaux (plateaux, barquettes, enveloppes pliantes…) nécessitant une grande précision de
découpe sont transformées sur les autos platines BOBST.
Le principe de la découpe peut être décrit comme suit : la plaque du carton ondulé
vient s'insérer entre une forme (montée sur le châssis de la presse platine) comportant des outils
de découpe et une contrepartie servant de point d'appui à la forme. La forme est constituée des
éléments suivants:
Un support en bois (plat ou cylindrique), dans lequel sont encastrées des lames
(filets);
Des filets coupants et/ou refoulant. Le profil géométrique de la figure qu'ils
dessinent déterminera la forme finale de la plaque ;
Les dispositifs d'éjection de la plaque en polyuréthane.
La découpe à plat: dans cette technique, la forme, plane, est montée sur platine.
la contrepartie est métallique et plane .le déplacement des plaques est
discontinue;
La découpe rotative: dans ce cas, le mouvement de découpe est continu. La
forme est courbe et montée sur un cylindre, la contrepartie est également
B. Organigramme de la société :
a. Serveur EmaPack :
Le groupe GPC était initialement équipé d'un ERP généraliste de référence pour
la gestion commerciale et la comptabilité. Toutefois, ce progiciel avait posé des problèmes
d'interfaçage et d'accès aux informations en temps réel. Avec le temps, cette solution hétérogène
s'est avérée inadaptée aux besoins croissants d'évolution du Groupe GPC. C’est à ce propos que
le Groupe a mis en place deux nouveaux progiciel intégrés intitulés EmaPack et Intégral,
EmaPack est un système stratégique pour tous les acteurs du carton ondulé
souhaitant offrir à leurs propres clients des services de haute qualité, tout en développant une
organisation efficace et productive. En fait, nous pouvons résumer ses apports comme suit :
Architecture Centralisée :
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 27
Analyse complète des prix de revient ;
Contrôle sur les accès et les exploitations des données ;
Validation des données stratégiques en central (Client, papier, ...).
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 28
conçue pour répondre aux différents enjeux des entreprises en termes d'adéquation aux besoins
métiers, d'optimisation des ressources, de gains de temps et de respect des budgets.
c. Serveur messagerie :
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 29
Fonctionnement du serveur messagerie
Dépôt
Agadir
Agadir Larache
Meknès Mejate
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 30
D. Fiche signalétique :
Logo
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 31
Chapitre 3 : La nécessité de la comptabilité analytique
La direction générale souhaite aller bien plus au-delà du minimum légal (la comptabilité
générale) à travers le projet de mise en place de la comptabilité analytique et ce dans l’optique
suivante :
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 32
I. Objectifs de la comptabilité analytique :
La comptabilité analytique est un mode de traitement de l'information comptable et
économique dont l’objet essentiel est de permettre aux entreprises à travers une analyse
appropriée des charges la détermination du coût des biens et services offerts par l'entreprise. Ce
premier objectif, permet généralement de répondre aux besoins de gestion des entreprises et de
surveiller l'évolution des coûts de revient afin d’agir sur les prix de vente en cas d'augmentation
des coûts de manière à préserver le bénéfice.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 33
II. Différence entre comptabilité analytique et
comptabilité financière
La comptabilité générale et la comptabilité analytique sont les deux types de
comptabilité les plus utilisées par les entreprises; la première est un outil d’information et joue
un rôle juridique, et la seconde se présente comme un outil d’analyse qui permet aux
gestionnaires de prendre les bonnes décisions.
Il existe donc pour deux sociétés différentes des distorsions entre leurs
comptabilités analytiques. Ces distorsions constatées ne sont pas sans conséquences car les
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 34
décisions peuvent varier d’une société à une autre selon les méthodes de calcul et les décisions
prises.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 35
III. La comptabilité analytique au service du
contrôle de gestion
La comptabilité analytique va jouer une place centrale dans le processus de
gestion de l’entreprise, au niveau de la phase « contrôle » de ce processus.
Gérer une entité économique, c’est utiliser au mieux les ressources rares
disponibles afin d’atteindre les objectifs de cette entité. Dans une entreprise, l’objectif de
rentabilité, bien que n’étant pas le seul, est souvent privilégie.
Pour atteindre ces objectifs, il faut prendre des décisions, et veiller à ce que la
mise en œuvre de ces décisions donne les résultats escomptés, ce que nous pouvons représenter
par la séquence suivante :
Dans la pratique, les résultats ont toujours la fâcheuse tendance à « diverger » par
rapport aux objectifs, tout simplement parce que l’entreprise doit affronter un « environnement »,
c’est-à-dire un ensemble d’autres agents socioéconomiques qui eux aussi poursuivent leurs
propres objectifs. Bien évidemment, on essaie d’anticiper les décisions de ces autres agents (les
firmes concurrentes par exemple) en établissant des prévisions qui se traduisent par des budgets.
Mais il est nécessaire, si l’on veut garder la maîtrise de la situation, de mettre en place un
système de contrôle permettant de déclencher une alerte, quand des écarts importants
apparaissent entre prévisions et réalisations, afin de prendre les décisions correctrices qui
s’imposent, selon le schéma suivant :
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 36
Prévisions Environnement
Grâce à un tel système, on va pouvoir garder la maîtrise des coûts, et éviter les
« dérapages » par rapport au budget fixé.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 37
Partie 2 : les fondements théoriques de la
comptabilité de gestion
C
ette partie sera consacré à la présentation de quelques repères de la
littérature managériale sur la comptabilité de gestion.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 38
Chapitre 1 : les concepts clés
En comptabilité générale, le critère d’analyse des charges qui est retenu dans la
classification de la classe six repose sur la nature de ces charges : on distingue par exemple les
achats des salaires ou des charges financières (cf. plan comptable général marocain)
En comptabilité analytique, ce sont d’autres critères qui sont retenus comme pertinents,
et en premier lieu le critère de la destination : quel est le produit (ou tout autre « objet de coût »,
le marché par exemple) pour lequel on a engagé cette charge ?
Les coûts que l’on détermine dépendent des choix qui ont été faits pour les calculer. Le
principal enjeu pour le décideur sera de choisir l’outil le plus approprié au problème qui lui est
posé. Ainsi donc, il est possible de se représenter la comptabilité de gestion comme une boîte à
outils, constituant autant d’instruments mobilisables dans une prise de décision.
Cependant, pour utiliser à bon escient ces outils, certains concepts doivent être
maîtrisés. La comptabilité de gestion est d’abord un langage que nous allons examiner dans ce
chapitre en essayant, non seulement de définir les termes, mais d’analyser les présupposés qu’ils
recouvrent et les évolutions qu’ils ont connues.
1. L’objet de coût
A ses origines, le calcul des coûts s’est focalisé sur la détermination du coût de
production des produits fabriqués. En effet, les entreprises industrielles ont été les premières à
s’intéresser à la détermination de leurs coûts de revient. Ces coûts leur permettaient de valoriser
leurs actifs, en particulier les encours de fabrication et les produits finis stockés. Par ailleurs,
l’information sur le coût de revient des produits s’est avérée essentielle pour éclairer une grande
variété de décisions.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 39
de manière à le comparer au tarif pratiqué par les fournisseurs. Plus généralement, un très grand
nombre de décisions peuvent s’appuyer sur la détermination du coût de revient des produits.
Mais d’autres objets que les produits peuvent faire l’objet d’un calcul de coûts. Sous la
pression de la concurrence, les entreprises de service ont progressivement été conduites à
s’interroger elles aussi sur leurs coûts de revient. De nombreuses firmes évoluant dans des
secteurs aussi variés que le transport, la santé, la banque et les assurances, ont adopté au cours de
ces dix dernières années, des systèmes leur permettant d’analyser de manière beaucoup plus
précise qu’auparavant leurs coûts de revient.
Un objet de coût se définit comme tout élément pour lequel une mesure séparée du coût
est jugée utile1.
Connaître le coût de revient de ses produits reste un enjeu majeur pour une entreprise,
mais il n’est pas le seul. En effet, il peut être tout aussi intéressant d’évaluer ce que coûte chaque
catégorie de client ou chaque type de circuit de distribution. Le calcul des coûts est devenu
multi- dimensionnel.
À titre d’exemples, l’objet de coût peut être un produit, une ligne de produits, un
modèle mais aussi une offre de service, un projet, une marque, un client, une activité ou un
département de l’entreprise.
1
Mendoza, Carla : Coûts et Décisions 2ème édition
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 40
De multiples objets de coût
Le tableau ci-dessus fournit quelques exemples d’objets de coûts retenus par des
entreprises opérant dans différents secteurs d’activité. Ainsi, une banque a développé un système
de calcul des coûts lui per- mettant de connaître le coût de ses différents types de clients : l’objet
de coût est alors le client A ayant recours à tel ensemble de produits pro- posés par la banque. Un
organisme de formation s’intéressera au coût de chacun des stages de formation qu’il propose.
Les activités ou les processus constituent également des objets de coûts. Par exemple, il
est possible de déterminer le coût d’un processus de recrutement ou le coût d’une activité «
répondre aux réclamations des clients ».
Par ailleurs, il peut être pertinent de déterminer le coût de certains départements. Ainsi,
une entreprise qui envisageait de sous-traiter ses opérations de piquage détermina le coût de son
atelier de piquage afin de le comparer aux prix facturés par l’éventuel sous-traitant.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 41
En conclusion, une même entreprise peut être amenée à mesurer le coût de plusieurs
objets différents. La multiplicité des objets de coût possibles orientera la construction du système
d’information qui sera mis en œuvre, ainsi que nous le verrons dans le chapitre 10. En effet, une
même charge peut faire partie du coût de plusieurs objets de coûts différents. Elle devra alors
être saisie dans une base de données ce qui permettra de l’utiliser dans différentes applications.
2. Le périmètre de coût
Les charges à prendre en compte dans l’analyse d’une décision sont toutes celles
susceptibles d’être générées ou modifiées par cette décision.
Le périmètre d’un coût est constitué de l’ensemble des charges que l’on choisit de
prendre en compte pour sa détermination1.
Il convient de souligner qu’un coût constitue une somme de charges. La notion de coût
se distingue nettement de celle de prix. Un prix peut être constaté sur un marché. On parlera ainsi
du prix d’achat d’une matière première. Il s’agira de la somme versée à un fournisseur en
échange de l’obtention de cette matière première. En revanche, on utilisera le terme de coût
d’achat pour désigner la somme du prix d’achat et de l’ensemble des charges encourues pour
acheter la matière première (par exemple, les salaires des acheteurs) et pour mettre celle-ci à
disposition des unités de production (par exemple, charges de transport et de douane).
Face à une décision à prendre, tous les coûts qui sont indépendants du choix, c’est-à-
dire qui ne sont pas modifiés par la décision n’ont pas à être intégrés dans l’analyse. Les coûts
qu’il conviendra de prendre en compte pour une décision donnée seront appelés les coûts
pertinents. L’exemple présenté dans l’encadré ci-après permet d’éclairer notre propos.
1
Mendoza, Carla : Coûts et Décisions 2ème édition
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 42
3. Le rattachement des charges : coûts directs / coûts in directs
Si l’on cherche à déterminer le coût d’un objet donné, par exemple le coût d’un produit,
on est conduit à distinguer les charges directes par rapport à cet objet et les charges indirectes. Ce
qui est en jeu, à cette étape, c’est la traçabilité des charges encourues dans l’entreprise, c’est-à-
dire la possibilité de les rattacher à un objet dont on veut déterminer le coût.
Une charge indirecte est une charge qui n’est pas spécifiquement et uniquement
associée à un objet de coût. Elle n’est donc pas imputable, sans travaux ou hypothèses préalables,
à un objet de coût particulier.
Un coût indirect (par rapport à un objet de coût) correspond à une ressource consommée
par plusieurs objets de coût.
Le rattachement des charges indirectes à un produit (ou plus générale- ment à un objet
de coût) est problématique. En effet, la question qui se pose alors est celle du critère de
rattachement. Différentes méthodes ont été élaborées pour traiter la question du rattachement des
charges indirectes.
Le coût indirect d’un produit est obtenu en faisant la somme des charges indirectes qui
lui ont été imputées1.
En effet, une charge n’est jamais directe ou indirecte dans l’absolu, elle l’est par rapport
à un objet de coût.
Ainsi, il importe, face à une décision à prendre, de clairement définir l’objet de coût et
le périmètre d’analyse. C’est alors seulement que la classification des charges en
directes/indirectes et leur éventuel rattachement à l’objet de coût peuvent intervenir.
1
Mevellec, Pierre: Introduction au calcul des coûts Page 19
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 43
Par ailleurs, une charge peut être indirecte car on a renoncé à l’affecter à un objet de
coût particulier, l’affectation elle-même étant en pratique trop coûteuse. Dans de nombreux cas,
la distinction coût direct/indirect résulte des choix qu’a faits l’entreprise pour saisir et collecter
l’information. Un coût indirect peut devenir direct moyennant un effort de mesure
supplémentaire.
La distinction entre coût direct et coût indirect est donc fondamentale dès lors que l’on
cherche à rattacher des charges à un objet pour déterminer son coût. Ainsi que nous le verrons
par la suite, le décideur est souvent conduit à mobiliser la classification coûts directs/coûts
indirects dans de nombreuses situations de décisions. Par exemple, lorsqu’on évalue l’intérêt
d’arrêter la production d’une ligne de produit, une première étape consistera à identifier les
charges correspondant à des ressources consommées exclusivement par ce produit (coût direct)
en les distinguant de celles partagées avec d’autres (coût indirect).
S’il est important de rattacher les charges aux objets de coût, un autre enjeu pour les
managers est de parvenir à prévoir l’évolution des coûts afin de les maîtriser. Ceci suppose de
modéliser le comportement des coûts ce qui a conduit à asseoir une deuxième classification
distinguant les coûts variables des coûts fixes.
Ces fluctuations d’activité ont des répercussions sur l’évolution des coûts de l’entreprise
: certains coûts sont variables en fonction des variations d’activité ; d’autres seront considérés
comme fixes.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 44
Un coût est dit variable lorsque son montant global varie proportionnellement avec les
variations du niveau d’activité, mesuré par exemple par le nombre d’unités réalisées1.
D’autres coûts ne sont pas affectés à court terme par les fluctuations de l’activité : ce
sont des coûts fixes.
Un coût est dit fixe lorsqu’il n’est pas affecté par les variations du niveau d’activité.
Ceci s’entend pour un horizon de temps donné et pour une plage pertinente d’activité2.
L’un des problèmes posés par les charges fixes est qu’elles devront être supportées
même si l’équipement ou la structure correspondants ne sont pas pleinement utilisés. Par
conséquent, les coûts fixes unitaires sont appelés à varier en cas de fluctuations de l’activité.
Le coût d’un objet comporte généralement une part de charges fixes et une part de
charges variables. Le poids relatif des charges fixes et des charges variables résulte pour partie
du secteur d’activité de l’entreprise. Ainsi, une entreprise dans un secteur à forte intensité
capitalistique comme par exemple la sidérurgie aura une structure de coût caractérisée par une
part importante de charges fixes. Par ailleurs, les choix opérés par l’entreprise en matière de
politique de production et de distribution sont déterminants : la société assure-t-elle la fabrication
de tous ses produits ou sous-traite-t-elle une partie de sa production à l’extérieur ? Dispose-t-elle
de magasins détenus en propre ? Une entreprise sera d’autant plus flexible que, dans sa structure
de coûts totale, la part des coûts variables est importante. De nombreuses entreprises poursuivent
aujourd’hui des politiques de « variabilisation » de leurs charges (personnel intérimaire, recours
à la sous-traitance) dont l’enjeu majeur est d’accroître leur flexibilité.
1
Dubrulle, Louis: Comptabilité analytique de gestion 5ème édition
2
Dubrulle, Louis: Comptabilité analytique de gestion 5ème édition
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 45
S’il est intéressant de déterminer les coûts à la fin d’une période donnée, il peut
également s’avérer très utile d’élaborer des coûts prévisionnels. La section qui suit présentera les
notions de coûts standards et de coûts réels.
Un coût réel est un coût calculé ex-post à partir de charges ayant été encourues. Par la
suite, elle pourra éprouver le besoin de se doter de coûts standards.
Un coût standard est un coût prévisionnel basé sur des normes et pouvant avoir valeur
d’objectif.
aider à la prise de décision. Certains choix supposent d’évaluer le coût prévisionnel d’un
objet donné. Par exemple, une entreprise qui s’interroge sur l’opportunité de lancer un
nouveau produit, s’efforcera d’estimer son coût standard afin de le rapprocher du prix de
vente envisageable. Un autre exemple est fourni par les entreprises qui fixent leurs prix
de vente à par- tir d’une estimation de leurs coûts de revient. Un certain nombre d’entre-
prises dans le secteur de l’habillement déterminent un coût standard par modèle. Celui-ci
leur sert de référence pour la fixation des prix de vente ;
maîtriser les coûts. Le coût standard a valeur d’objectif. Il constitue une référence à partir
de laquelle il est possible de suivre l’évolution du coût réel. La comparaison systématique
des coûts réels avec les coûts standards rend possible une démarche volontaire de
maîtrise des coûts ;
disposer d’un outil pratique. Le recours à des coûts standards permet de valoriser des
mouvements de stocks, des ventes, etc., sans avoir à attendre la détermination des coûts
réels.
Les coûts standards sont élaborés pour une période assez longue (généralement
annuelle) afin de permettre au décideur de disposer d’une référence stable et fiable. L’élaboration
d’un coût standard exige de prévoir pour un produit donné, les quantités de matières et
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 46
composants nécessaires à sa fabrication, les heures de main-d’œuvre directe qui seront utilisées,
les volumes, etc. Le cas ci-dessous fournit un exemple simple de montage d’un standard.
une estimation des quantités de ressources consommées fondée sur les nomenclatures
(quantité de matières et de composants) et sur les gammes de fabrication (temps de
main-d’œuvre directe et de machine nécessaires aux opérations de transformation) ;
une estimation du coût prévisionnel des différentes ressources consommées.
Par ailleurs, si l’on doit déterminer un coût standard unitaire en y incorporant des
charges fixes, il sera nécessaire de faire intervenir une estimation des volumes.
La mise en place d’un système de coûts standards exige un important travail de recueil
d’informations et de prévision. Pour finir, il convient de noter que les standards doivent être
régulièrement revus afin de rester une référence pertinente pour la prise de décision et la maîtrise
des coûts.
Pour chaque élément faisant l’objet d’une transformation, un coût de production est
ainsi déterminé.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 47
Afin de vendre les produits, l’entreprise doit généralement engager des dépenses
commerciales et de distribution : salaires et commissions des vendeurs, frais de communication
et de promotion, frais de livraison, etc. Ces dépenses devront être prises en compte pour calculer
le coût de revient des produits.
Les charges non incorporables sont des charges qui ne concourent pas à l’activité
productive de l’entreprise : charges exceptionnelles, charges liées à l’impôt sur les sociétés,
participation des salariés, assurance vie des dirigeants, dépenses d’investissements de faible
valeur.
Les charges supplétives sont des charges non enregistrées en comptabilité (compte tenu
des règles juridiques et fiscales) mais retenues en comptabilité de gestion.
Il en est ainsi :
1
Mevellec, Pierre: Introduction au calcul des coûts page 54
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 48
de la rémunération conventionnelle des capitaux propres nécessaires à l’exploitation :
parce que le financement sur fonds propre ne génère pas de charges financières
(contrairement à un financement par emprunt), on peut imaginer une charge fictive
d’intérêt liée à l’autofinancement.
Les charges abonnées sont des charges incorporées progressivement aux coûts au fur et
mesure de leur consommation réelle sans attendre la date de leur paiement en comptabilité
générale.
Les charges étalées remplacent les dotations aux provisions d’exploitation constatées en
comptabilité générale.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 49
Dans ce chapitre, nous venons de présenter les principaux concepts utilisés en calcul et
analyse des coûts. Ils constituent le langage de base à partir duquel se sont structurées différentes
méthodes de calcul des coûts. Ces méthodes sont exposées dans les chapitres qui suivent.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 50
Chapitre 2 : la problématique d’évaluation des coûts de
production
1. Principe et définitions
Cette méthode est née aux Etats-Unis dans les années 60. L'appellation "direct costing"
est source d'un malentendu qu'il convient de dissiper. L'adjectif "direct" qui s'applique aux coûts
doit en effet se traduire non seulement pas directement affectable aux produits, mais également
et surtout par variable et proportionnel avec la quantité de produits fabriqués1 (on admet donc
que le modèle linéaire exposé précédemment est valable dans la zone d'observation considérée).
La méthode consiste à écarter systématiquement les coûts fixes du calcul des coûts des
produits et à les transférer globalement à la charge du résultat de la période, selon le schéma ci-
dessous.
1
Un coût peut très bien être à la fois direct et fixe, par exemple une dotation aux amortissements de
machines et d'équipements ne servant qu'à fabriquer un seul produit
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 51
Cette méthode se traduit, par rapport à celle des coûts complets, par une simplification
du système d'analyse. Les sous-répartitions n'étant plus nécessaires et l'attention n'étant portée
que sur les coûts de production des produits finis, il n'y a plus de centres "auxiliaires" et le
nombre de regroupements comptables est plus faible. L'utilisation du direct costing aboutit en
particulier à une présentation des résultats qui fait apparaître par produit une marge sur coût
variable, appelée aussi en raccourci "marge variable", qui contribue à la couverture des frais
fixes, comme on le voit sur le Tableau 1 ci-après, qui fait apparaître distinctement une marge
variable de production et une marge variable de distribution.
Les détracteurs du système font d'ailleurs remarquer qu'il peut aussi inciter les
commerçants à considérer les coûts variables comme des coûts "marginaux" susceptibles, dans
certaines situations de forte concurrence, d'être retenus comme prix de vente pour arracher des
marchés.
Ils redoutent que cela ne devienne progressivement une habitude fâcheuse qui pourrait
être à l'origine de déficits globaux durables.
Quoi qu'il en soit, il faut rester conscient de l'ambiguïté de la notion de charge variable.
Certains auteurs assimilent les coûts de production unitaires calculés par le direct costing au coût
supplémentaire lié à la décision de produire une unité de produit supplémentaire. D'où la
tentation d'utiliser les coûts fournis par le direct costing pour trancher de l'opportunité de choix
tels que : faut-il fabriquer soi-même ou sous-traiter ? Mais on ne doit pas perdre de vue que le
coût variable calculé n'est qu'un coût variable moyen valable exclusivement dans une fourchette
d'activité restreinte :
les coûts dits fixes varient eux aussi avec l'activité, par paliers,
les rigidités à court terme évoquées plus haut peuvent faire que la décision considérée
entraîne des frais supérieurs à ce que laisse prévoir le coût variable (nécessité d'heures
supplémentaires, par exemple), ou des économies inférieures (effectif fixe à court terme).
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 52
8. Intérêts et limites :
A. Intérêts :
- Choix d’une décision stratégique : un produit sera abandonné ou sous-traité si son coût
variable est supérieur au prix du marché ;
- Méthode simple à mettre en œuvre ; elle évite la répartition des charges fixes qui sont
souvent des charges indirectes.
- Cette méthode mesure l’apport de chaque produit à la couverture des charges fixes.
C. Limites :
- Méthode simplificatrice car elle ne s’intéresse aux seules charges variables et est donc
peu pertinente pour les activités qui présentent d’importantes charges fixes ;
- Cette méthode favorise les produits à forte MCV, et influence les politiques
productives de l’entreprise.
1. Principe et définition
Une autre méthode, appelée méthode du "direct costing évolué", ou encore méthode "du
coût spécifique" ou "des contributions", n'est pas évoquée par le PCG mais est relativement
répandue dans la pratique. Elle consiste à calculer non pas les coûts strictement variables des
produits, mais les coûts dits spécifiques obtenus en y ajoutant les charges fixes directes (par
opposition aux charges fixes communes, c'est à dire aux charges indirectes). On calcule alors des
marges sur coûts spécifiques ou "marges de contribution".
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 53
Le coût spécifique est donc plus proche du coût de revient complet que le coût variable.
Il permet moins bien de faire des raisonnements de type marginal1, mais permet mieux
d'apprécier l'opportunité de maintenir ou d'abandonner une activité si l'on a pris la précaution de
vérifier que les coûts fixes spécifiques disparaîtraient bien en cas de suppression de l'activité en
cause ou que les charges correspondantes pourraient servir à une autre production.
l’analyse menée est plus fine que la méthode des coûts variables ;
1
Degos, Jean-Guy: Méthodes de recherche en comptabilité pour thèses et mémoires P 112
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 54
elle permet de prendre des décisions :
Si marge sur coût spécifique > 0 : maintien du produit ou de l’activité ;
développement des produits qui contribuent le plus à la rentabilité globale de
l’entreprise
Si marge sur coût spécifique < 0 ; recherche de réduction des coûts ; abandon du
produit ou de l’activité.
B. Limites
La décision de maintien ou d’abandon d’un produit doit dépendre aussi des dimensions
commerciales telles que la gamme des produits ou la complémentarité entre produits.
1. Principe et définitions :
Selon la méthode des coûts complets, il est possible d’évaluer le montant des charges
cumulées à chaque stade du cycle d’activité ou du processus de production de biens et de
services et de leur distribution soit :
a. Principes.
Les coûts d’achat ou coûts d’acquisition se situent au premier stade du cycle d’activité
de l’entreprise, qu’elle soit :
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 55
• commerciale avec calcul du coût d’achat de chaque marchandise,
b. Composition.
Charges directes.
Elles comprennent :
les prix d’achat nets des réductions commerciales obtenues des fournisseurs de matières
premières ou de marchandises ;
les frais accessoires d’achat : transports, commissions, emballages, assurances,
les charges de main d’œuvre directe (MOD) : rémunérations des réceptionnaires, des
magasiniers, des responsables d’achats, …
Charges indirectes.
Les coûts des unités d’œuvre sont imputés au coût de chaque catégorie d’achat en
fonction du nombre d’unités d’œuvre nécessaires.
c. Méthodes de calcul.
Les calculs sont présentés sous forme de tableaux avec un tableau pour chaque élément
acheté (nature d’achat, éléments de charges directes, éléments de charges indirectes, coût
unitaire, quantité, montant).
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 56
’
’ ’ ’
Le coût d’achat calculé, pour chaque élément acheté, est enregistré en entrée (au débit)
du compte de stock correspondant.
Pour chaque stock, l’évaluation est faite le plus souvent selon la méthode du Coût
Unitaire Moyen
a. Principes.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 57
Les calculs de coût peuvent être effectués pour des produits en cours de fabrication, des
produits semi-finis, des produits intermédiaires, des produits finis, … mais aussi pour des
commandes spécifiques, des projets de lots de fabrication, des séries à fabriquer, certains
chantiers, …
Les évaluations des coûts de production sont de plus en plus effectuées pour les
activités de services du secteur tertiaire (banques, assurances, hôtels, transporteurs, agences de
voyages, …)
b. Composition.
Charges directes.
Elles comprennent :
• le coût d’achat des matières premières consommées ou utilisées, évalué à partir des
sorties de stock, selon la méthode de l’inventaire permanent au CUMP le plus souvent.
• les charges de main d’œuvre directe de production : rémunérations des ouvriers, des
techniciens, des responsables d’ateliers, …
Charges indirectes.
Ce sont les charges réparties dans les différents centres d’analyse tels que les centres
principaux : « atelier de production », « montage », « finition », « assemblage »…, dont l’activité
est mesurée en unités d’œuvre de production (nombre d’heures de main d’œuvre directe, nombre
d’heures machines, nombre de produits, …).
Les coûts des unités d’œuvre seront ensuite imputés au coût de chaque catégorie de
produit en fonction du nombre d’unités d’œuvre nécessaire.
c. Méthodes de calcul.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 58
Les calculs sont présentés sous forme de tableaux pour chaque élément de coût de
production (charges directes, charges indirectes) avec coût unitaire, quantité, montant.
Le coût de production évalué pour chaque élément fabriqué est reporté en entrée (au
débit) d’un compte de stock spécifique à chaque produit fabriqué.
Ces différents stocks de produits finis sont aussi évalués le plus souvent selon la
méthode du Coût Unitaire Moyen Pondéré avec cumul du stock initial et des entrées.
Les coûts hors production se situent en fin de cycle d’activité, dans une entreprise
industrielle ou de production de services.
Ils comprennent :
les charges de main d’œuvre directe : rémunérations des vendeurs, des représentants, des
livreurs, des commerciaux, …
les charges de distribution : dépenses de publicité, frais d’emballages, frais de transports,
les charges indirectes du centre d’analyse « distribution » imputées aux marchandises ou
aux produits vendus.
Elles comprennent :
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 59
les charges indirectes du centre « administration »,
les charges indirectes du centre « gestion financière »,
les autres charges incorporables éventuelles : assurances, les commissions
d’intermédiaires, les frais de courtages, les dépenses du Service Après Vente, …
a. Définition.
toutes les charges engagées pour la vente de marchandises dans une entreprise
commerciale (hypermarché, vente par correspondance, net market,…),
toutes les charges engagées pour la fabrication et la vente de produits dans une entreprise
industrielle (constructeur d’automobiles, fabricant de vêtements, …),
toutes les charges engagées pour des activités agricoles
toutes les charges nécessaires à la production de services dans une entreprise prestataire
(pressing, salon de coiffure, entreprise de nettoyage de locaux, services informatiques,
entreprise spécialisée dans l’entretien d’espaces verts, …).
soit globalement,
soit par unité de marchandise vendue,
soit par produit fini vendu,
soit par prestation réalisée.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 60
Le coût de revient comprend :
des ventes de produits finis (ou production vendue) dans une entreprise industrielle :
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 61
des prestations de services pour une entreprise prestataire :
’ ’
Il s’agit des résultats globaux ou unitaires réalisés sur la vente de chaque catégorie de
marchandises, de chaque catégorie de produits finis, de chaque prestation de service.
Nul : CA = CR
Positif : bénéfice : CA > CR
Négatif : perte : CA < CR
Il est fait une analyse transversale, et non plus fonctionnelle (ou verticale) de
l’entreprise.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 62
Une activité est un ensemble de tâches élémentaires reliées entre elles (elles sont
souvent décrites par des verbes).Il faut donc repérer toutes les activités qui concourent à
améliorer la valeur du produit ou du service. Chaque activité contribue à la valeur du produit ou
du service.
L’ensemble des activités menant à la réalisation d’un produit ou d’un service forme un
processus
Il s’agit de recenser l’ensemble des activités de l’entreprise. Cette analyse est faite à
partir de la documentation existant dans l’entreprise et par enquête auprès des personnels des
différents niveaux hiérarchiques.
Les ressources sont les charges consommées par chaque activité ; elles sont directes par
rapport aux activités définies.
a. Intérêts de la méthode
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 63
Le découpage en activités permet de mieux répartir les charges indirectes. Il n’y a plus
une clef unique par centre mais plusieurs, donc des meilleures affectations des ressources
aux activités et des activités aux produits.
Les inducteurs d’activité apportent une première approche de la performance de chaque
activité. La mise en place d’inducteurs de performance (inducteur de délai, de qualité, de
coût…) enrichit cette analyse.
La méthode ABC impute aux coûts des objets les ressources réellement consommées ; les
productions en grande série ne sont plus pénalisées par les petites séries, tout aussi
coûteuses en maintenance, réglage et planification, contrôle…
b. Limites de la méthode
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 64
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 65
Partie 3 : Projet de conception d’un système de
comptabilité analytique au sein de GPC Carton
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 66
Chapitre 1 : comptabilité de gestion des méthodes aux
modèles
Régulière, car les progrès accomplis doivent pouvoir être mesurés et analysés dans la
durée. En effet les actions de réduction des coûts sont rarement des opérations
ponctuelles et leurs résultats ne sont pas nécessairement mesurables à court terme. Enfin,
la maîtrise des coûts est un souci permanent et on constate une pression constante à la
diminution des coûts.
Comparative, car les biais introduits par chaque méthode sont importants. Dès lors tout
choix de calcul doit être balancé par sa permanence qui garantit la comparabilité des
résultats : les évolutions et les comparaisons, dans le temps comme dans l’espace, seront
alors significatives malgré le caractère largement conventionnel des calculs.
Rapide, car les écarts et les dérives doivent être appréhendés rapide- ment pour pouvoir
induire des actions correctives et obtenir in fine les gains attendus. Pour atteindre ces
objectifs, l’entreprise doit systématiser le calcul des coûts au sein de ce qui formera un
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 67
système de « comptabilité analytique »1 . Ce système, autrefois manuel, est maintenant
informatisé et fait l’objet de nombreuses offres de la part des éditeurs de progiciels. Il
matérialise dans la durée les choix de calcul des coûts de revient. Il se décompose en sous
systèmes (comptabilité matière, comptabilité main d’œuvre, etc.) et s’articule avec
d’autres éléments du système d’information et de pilotage de l’entreprise (comptabilité
fournisseur, paye, gestion de production, etc.). Le système de calcul des coûts détermine
ses propres règles (centres d’analyse et/ou activités, unités d’œuvre ou inducteurs,
coefficients de répartition, codification, natures comptables, etc.) et les caractéristiques
des informations (formats, fréquences, origine et contrôle, etc.) qui le feront vivre.
Ainsi, tout le design du système de comptabilité analytique est conçu pour pouvoir
accumuler2 les coûts sur les produits ou leurs différents composants. C’est naturellement la
connaissance des coûts qui est recherchée, principalement à chaque étape ou stade d’élaboration.
C’est aussi la possibilité de valoriser facilement les divers stocks qui ponctuent chacun de ces
stades et les en-cours de fabrication.
1
Historiquement les dénominations furent nombreuses : comptabilité industrielle, comptabilité des prix
de revient, comptabilité analytique d’exploitation.
2
L’accumulation des coûts est le résultat visible d’une comptabilité analytique, mais sa conception doit
s’appuyer sur la démarche strictement inverse : comme la méthode ABC l’a utilement rappelé, les coûts existent
parce qu’il y a des produits qui requièrent des opérations qui elles même mobilisent des ressources.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 68
réaliser. Il s’agit donc d’un modèle plus ouvert que le modèle comptable bien que largement
surdéterminé par lui : les possibilités sont nombreuses et l’entreprise est très libre de calculer ses
coûts comme bon lui semble, mais la comptabilité analytique sert aussi à l’élaboration des
comptes sociaux !
Un tel système devient rapidement très compliqué : multiplicité des objets de coûts, des
centres d’analyse, des activités, des unités d’œuvre, etc. Une entreprise un peu importante aura
rapidement plusieurs dizaines de centres d’analyse, identifiera plusieurs centaines d’activités. La
comptabilité analytique d’une entreprise industrielle, ou d’une banque, s’apparente souvent plus
à une « usine à gaz » qu’à une épure d’architecte. Cette complexité est le résultat d’un double
mouvement : celui d’une complexité croissante des entreprises elles-mêmes et celui qui tend à la
recherche d’une plus grande précision dans l’élaboration des coûts de revient. Cette recherche de
précision, qui conduit à une décomposition toujours plus fine, entre souvent en opposition avec
le souci de simplicité. Mais elle contribue à garantir que les liens établis entre les coûts et les
objets de coût sont fidèles et complets.
Cette structuration très forte de l’information « coûts » empêche parfois qu’elle réponde
de façon pertinente à une question particulière ou à la nécessité d’avoir une vision différente. Par
exemple, une entreprise qui détermine régulièrement un coût complet associant selon certaines
règles coûts directs et coût indirects, peut avoir ponctuellement besoin de connaître le coût
variable ou seulement le coût spécifique, etc. La réponse réside alors le plus souvent dans une
analyse « extra comptable », analytique étant sous-entendue.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 69
présent ou du proche passé même si celle-ci utilise des coûts standards1 Une deuxième raison
tient au fait que la comptabilité rend compte de l’existant et non de ce qui pour- rait être. Enfin et
surtout, une réponse ad hoc à un problème spécifique requiert de la souplesse dans le choix et la
combinaison des éléments pertinents pour éclairer la décision à prendre. En effet, la substance
d’une telle démarche d’analyse réside bien dans l’identification et l’obtention des données
pertinentes au regard du problème étudié. Elle suppose donc d’avoir accès à des informations
dont l’objet et la forme ne peuvent être anticipés. Il y a donc contradiction entre la souplesse
requise et le caractère systématique de la comptabilité analytique.
Face à une question de ce type, la démarche d’analyse se doit de clarifier certains éléments,
d’identifier les informations utiles, de mettre en œuvre les concepts adaptés, de définir un
horizon de temps cohérent, de simuler l’impact des paramètres sensibles.
La clarification des données porte tout d’abord sur les « objets de coûts » qui sont en
jeu. La comptabilité analytique a dû faire des choix : les objets de coûts sont d’abord les «
produits », finis et intermédiaires, puis les activités et les centres d’analyse. Cette
structure n’est pas toujours la mieux adaptée pour l’analyse d’une question spécifique :
un pro- duit n’est pas rentable (constat résultant de la comptabilité analytique) mais sa
suppression aurait des conséquences sur les ventes d’autres pro- duits. La juste mesure du
résultat de ce produit doit en tenir compte. L’objet de coût dans cette hypothèse est plus
large que celui défini par la comptabilité analytique.
L’objet de coût une fois précisé, il convient d’ identifier les facteurs productifs
concernés par la décision et les coûts correspondants. Cette identification se fait en
fonction des relations de causalité : des plus immédiates aux plus ténues. La démarche
suivie peut être représentée par enchaînement de cercles concentriques : en son cœur est
l’objet de l’analyse, l’objet de coût, puis chaque cercle définit les coûts en relation avec
l’objet (périmètres des coûts) en allant des plus spécifiques.
Aux plus indirects ou aux plus partagés. Plus on s’éloigne de l’objet de coût plus la
relation entre celui-ci et les coûts est difficile et parfois discrétionnaire à établir et à valoriser.
1
Les coûts standards sont des coûts prévisionnels ayant valeur d’objectif. Ils s’inscrivent dans une
logique temporelle qui est celle du budget : celle d’un futur proche, largement exploré où la part d’incertitude vise à
être le plus possible « contrôlée »
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 70
III. L’architecture des systèmes d’information
d’analyse des coûts
Mettre en œuvre un système d’information pertinent d’analyse des coûts dans
l’entreprise présente un ensemble de difficultés. Tout d’abord, il s’agit, tout au long de la
conduite opérationnelle, d’identifier et de stocker les données quotidiennes retraçant l’ensemble
des événements ayant un impact sur les coûts. Ces derniers sont multiples : une livraison de
matériel dans un entrepôt, la production d’un composant, les heures passées par le personnel sur
différentes activités, les choix d’investissements, le déplacement d’un technicien dans le cadre
d’un service après-vente, la conduite d’une étude de marché sur un nouveau produit ou une cible
spécifique de consommateurs, la vente d’un produit ou d’un service, la recherche et
développement, les développements informatiques eux-mêmes – en fait la totalité des activités
de l’entreprise – ont une répercussion sur ses coûts et sa rentabilité. C’est le rôle des systèmes
d’information opérationnels de tracer au quotidien ces événements et d’enregistrer leur valeur.
Ces systèmes comportent de fait plu- sieurs modules spécialisés par fonction (gestion de
production, achats, stocks, comptabilité générale, analytique et tiers, gestion commerciale, etc.).
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 71
La troisième difficulté consiste à faire vivre ensemble ces deux systèmes ! Dans une
vision « idéale », le système d’information opérationnel collecterait de façon fiable toutes les
données nécessaires ; il les transmettrait sans erreur au système d’information d’analyse des
coûts, lequel effectuerait instantanément les analyses pertinentes à la prise de décision. Dans la
réalité, les entreprises ont, en règle générale, non pas un mais plu- sieurs systèmes d’information
opérationnels, spécialisé chacun sur une fonction ou une activité particulière ; certaines données,
pertinentes pour les coûts, sont peu ou mal collectées. La cohérence, l’exhaustivité et la
pertinence des informations de base sont ainsi difficiles à assurer. Leur transmission au système
d’information analytique nécessite la mise en œuvre d’interfaces parfois complexes. Une collecte
complémentaire d’informations sera en règle générale nécessaire pour effectuer les calculs de
coûts.
Enfin, il est nécessaire d’avoir un outil de synthèse et de diffusion des résultats obtenus.
De plus en plus d’entreprises souhaitent en effet effectuer des analyses sur différents objets de
coût (produits, services, départements, processus, activités, etc.). À chaque fois, il faudra
effectuer des calculs et des regroupements différents en fonction de l’analyse et de la
présentation recherchées. Les cubes décisionnels répondent à cet objectif.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 72
Chapitre 2 : Projet de mise en place d’un système de
comptabilité analytique au sein de GPC Carton
La mission allouée à ce chapitre étant de dresser une architecture de la comptabilité
analytique, dans l’impératif de rester compétitive face aux concurrents, en agissant sur les coûts,
la qualité et le prix constitue son ultime bataille à laquelle devra faire preuve de vigilance et
d’excellence.
Pour la conception du model, nous avons fait recours aux différents moyens
disponibles .on a mené un entretien avec le contrôleur de gestion, qu’est lui-même notre
encadrant professionnel, pour pouvoir dégager une représentation sur l’organisation de la gestion
de l’entreprise, à l’aide de laquelle nous avons bien saisi les différents compartiments de
l’entreprise. Tout fois nous avons mené d’autres entretiens avec les autres responsables de
l’entreprise, des entretiens portant sur la gestion de leurs départements, les ressources et les
documents utilisée pour le fonctionnement ainsi que leurs propositions en la matière.
La méthode qui demeure fiable pour le cas de GPC Carton est la méthode des coûts
complets, car elle répond au mieux au besoin de la société en termes d’informations utiles pour
la prise de décision, il favorise une simplicité quant à la participation des différentes parties
prenantes qui auront une influence sur l’enchainement des activités et du processus de mise en
place.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 73
La relation entre le coût total et les quantités produites exige de préciser par rapport à
quel paramètre on qualifie la charge (charge : traduction monétaire d’une consommation de
ressources).Ce peut être une fonction (achat, commercial, production,..), ou un produit.
C’est pourquoi nous allons d’abord définir les objectifs assignés à la présente
comptabilité analytique au sein de GPC Carton, ces objectifs constitueront les normes à
atteindre. Bien que l’établissement des coûts de revient de chaque produit soit l’objet de cette
conception, la rive est l’accompagnement du système de contrôle de gestion existant
L’établissement des coûts de revient de chaque produit pour pouvoir estimer sa rentabilité
individuelle et sa contribution dans le résultat global de la société, les coûts recherchés
sont des coûts complets pouvant servir comme base à la fixation des prix de vente ;
L’analyse et le contrôle des charges. En effet, en décortiquant le coût de revient en
plusieurs coûts consécutifs nous pouvons suivre l’évolution des charges d’une période à
l’autre et constater le cas échéant leurs variations anormales afin de prendre les décisions
correctives au temps opportun.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 74
La détermination de la valeur des stocks des produits finis. Améliorer la construction du
budget (se baser sur des ratios analytiques)
l’explication des résultats de la société.
Aider à mieux répondre aux différents reporting destinés à la direction contrôle de
gestion, à la direction générale de la société ou conseil d’administration de la société
mère.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 75
La Contrainte budgétaire : le choix la méthode de calcule ne doit pas engendrer des coûts
surestimés.
Après une délibération approfondie on s’est mis d’accord que la méthode du coût
complet, précisément celle des sections homogènes, répond suffisamment aux préoccupations
organisationnelles et temporelles posées. Il se trouve que on est besoin d’une méthode d’analyse
des charges qui permettra de calculer le coût de revient complet des produits ainsi que les
différents coûts qui le composent afin de suivre leurs évolutions dans le temps. Aussi la méthode
à mettre en place doit être compatible le plus possible avec l’organisation actuelle pour éviter
tout bouleversement de structure et par conséquent les coûts afférents à la restructuration.
Un centre d’analyse est pertinent s’il permet d’imputer à un produit tous les coûts
induits par la production de ce produit et ceux-là seulement. La pertinence suppose plusieurs
conditions :
Les centres d’analyse doivent disposer de moyens propres en personne et matériel pour
que les charges puissent être réparties entre les centres selon des critères rationnels. A
défaut, le système d’information doit permettre l’identification des consommations
propre à chaque centre.
L’activité du centre doit être mesurable par une unité d’œuvre telle que le nombre
d’unités d’œuvre au cours d’une période soit sensiblement proportionnel aux charges du
centre au cours de cette période. Par ailleurs, le nombre d’unités d’œuvre imputable à
chaque produit doit pouvoir être connu.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 76
Un centre d’analyse doit avoir une activité homogène, c’est-à-dire que toutes les
ressources (personnel, matériel, fournitures) sont employées dans les mêmes proportions
pour tous les travaux.
Dans la pratique, la définition des centres d’analyse résulte d’un arbitrage entre le degré
d’homogénéité et le coût du traitement
De répartir les charges par nature entre les différentes sections (répartition primaire des
charges incorporables) ;
Cette méthode, initialement appelée « Méthode des sections homogènes », est issue des
travaux menés pendant la Seconde guerre mondiale par le lieutenant-colonel Rimailho dans le
cadre de l’organisation d’ateliers de l’arme puis poursuivie dans le cadre de la CEGOS
(Commission générale d’organisation scientifique)
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 77
3. Principes et hypothèses implicites du système
Les outils de gestion sont des réponses à des préoccupations de gestion inscrites dans le
temps et dans l’espace. Pour bien comprendre la portée d’un outil, il est logique de le resituer
dans le contexte ou il est apparu. Chaque outil renvoie à un modèle implicite de fonctionnement
des entreprises qui lui assure sa pertinence
A. Principes fondateurs
Ce principe est appliqué dans la méthode des coûts complets : le cheminement du calcul
des coûts doit s’appuyer sur le schéma productif de l’entreprise.
Les « sections homogènes » sont définies comme une entité comptable dont l’activité
peut-être mesurée par une unité de mesure appelée unité d’œuvre. Cette section produit une seul
activité selon un processus stable. Les ressources imputées à ces sections sont homogène dans
leurs comportements et liées au niveau d’activité de la section.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 78
Après avoir formulé les centres d’analyse, le prorogatif est donné au classement de ces
centres selon qu’il travaille directement sur les produits pour être principale, le cas échéant il
serait considéré comme auxiliaire. Cette distinction entre les centres d’analyse consistera à
déterminer les clés de répartition, afin de délimiter à hauteur de combien, les centres auxiliaires
accordent leurs prestations aux centres principaux.
Le passage à l’évaluation de ces coûts ne peut être réalisé sans la définition des unités
d’œuvre. Ces dernières représentent des unités de mesure et d’affectation de ressources
engagées durant la production de l’output.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 79
D’ailleurs, Le centre d'analyse est une division de l'unité comptable dans laquelle
sont regroupés les éléments de charges indirectes. Le centre d'analyse doit regrouper les charges
indirectes qui présentent un caractère d'homogénéité. On notera avec intérêt que les centres
d’analyse, s’ils sont en principe indépendants de l’organigramme, correspondent le plus souvent
à des centres de responsabilités.
Ils correspondent aux centres dont les charges peuvent être imputées directement
aux coûts des produits et commandes. En outre, ces sections fournissent des prestations
directement aux activités principales de l’entreprise. Exemple : centre approvisionnements,
centre de production, centre de distribution.
Ils correspondent aux centres dont les coûts sont imputés à d’autres centres. Ces
centres auxiliaires travaillent indistinctement pour les autres centres de l’entreprise. Exemple :
centre de gestion du personnel, centre de gestion matériel, centre de prestations connexes.
Ils correspondent à des centres d'analyse dont l'activité ne peut être mesurée par
une unité physique. On utilise donc une assiette de calcul monétaire appelée assiette de frais
(exemples: la centaine de MAD de charges, la centaine de MAD d'approvisionnement, etc.) pour
mesurer le niveau d'activité.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 80
C'est ainsi que nous avons préconisé le découpage de la société en 11 centres
d’analyses, comme le montre le tableau ci-dessous :
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 81
produis finis.
Approvisionnement.
Le centre ordonnancement et
planification offre l'essentiel de ses
Ordonnancement prestations aux centres principaux
suivants :
et planification
Onduleuse ;
Transformation.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 82
Aucune unité d'œuvre
physique ne peut être définie à ce
centre de structure
niveau. Les charges liées à ce centre
sont essentiellement des charges de
Administration structure liées à l'existence de l'appareil
générale productif. En effet, le centre continuera
à supporter la quasi-totalité des mêmes
charges, même à un niveau de
production zéro.
onduleuse
transformation
montage
distribution
GPC Carton Agadir
contrôle qualité
laboratoire
ordonnancement et planification,
bureau d’étude
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 83
IV. Définition des procédures d’affectation et
répartition des charges :
Modifier le montant de certaines charges (les charges abonnées, les charges étalées, les
charges d’usages) ;
a. Charges incorporables:
Ce sont des charges qui ont un lien patent avec l’activité, le produit ou le service
considérés. Elles sont généralement récurrentes, dès lors qu’elles relèvent de l’exploitation
ordinaire de l’entreprise. Ce sont des charges qui seront utiliser pour calculer les coûts de
l’entreprise comme les coûts d’achat, les coûts de fabrication, les coûts de revient.
Ce sont les charges qui ne sont pas inclus dans le calcul de coût. En outres, ce
sont les charges comptabilisées dans la classe 6 suivant les critères de la comptabilité générale et
ne reflétant pas les conditions normales d’exploitation de l’entreprise.
Dans notre cas, les charges non incorporables de la société GPC Carton Agadir,
sont les suivantes :
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 84
- Les dotations aux provisions pour risques et charges ;
Ce sont des charges qui sont incorporés dans le calcul des coûts et qui ne sont pas
enregistrés par la comptabilité générale :
Ce cas ne se présente pas chez GPC Carton Agadir car nous sommes en présence
d’une société anonyme.
Elle correspond à l’intérêt que l’entreprise pourrait percevoir s’elle prêtait ou placer ces
capitaux. En effet, en cas de recours à l’emprunt, les frais financier seront une charge de la
comptabilité générale qu’il faudra incorporer dans la mesure où il s’agit de financer
l’investissement de l’entreprise.
Exemple : Soit une société ayant des capitaux propres évalués à 2 500 000 Dhs.
La rémunération théorique des capitaux propres en utilisant le taux d’intérêt statutaire 8 % par
an = 2 500 000 * 8 % = 200000.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 85
Les charges calculées sont des charges dont le montant est évalué selon des
critères appropriés. Elles sont de trois types :
Pour le calcul des charges d’usages de la société GPC Carton Agadir nous allons fait recourir aux
tableaux d’amortissement pour l’identification de chaque composante des immobilisations.
Les charges étalées qui remplacent les dotations aux provisions de la comptabilité
générale : les provisions sont calculées en comptabilité générale en fonction des
considérations juridiques et ou d’évènement économiques se rapportant à l’exercice en
cours. Pour répondre aux impératifs de gestion, la comptabilité analytique remplace ces
provisions inscrites en comptabilité générale par des charges étalées qui concernent :
D’une manière générale, toute autre dépréciation inéluctable et qui ne fait pas l’objet d’une
charge d’usage.
Les charges abonnées : Elles correspondent à des charges qui interviennent à des périodes
d’apparition différentes de celles retenues pour les calculs de coûts. Les charges
d’électricité ou de téléphone, dont le paiement est généralement bimensuel, pourront être
ainsi étalées à raison d’un montant équivalent à une consommation mensuelle.
Charges Montant
+ Charges supplétives
+ Charges d'usage
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 86
+ Charges étalées
Charges directes: Ce sont des charges qui ne posent aucun problème quant à leur
imputation, puisqu'elles sont affectées directement au coût des produits en se basant sur le
support d'information principal à savoir les factures.
Charges indirectes: Ce sont des charges communes qu’on ne peut pas affecter
directement à un centre déterminé, elles doivent faire l’objet d’un calcul intermédiaire avant de
procéder à leur imputation au coût des produits finis ;
Dans notre cas, nous avons constaté que le système d’information de la société
permet un suivi des charges par section analytique. En effet, ce plan analytique (voir annexe)
nous a facilité le travail d’identification des charges propres à chaque centre d’analyse.
Cette phase consiste à imputer les charges indirectes, selon leur destination, aux
différents centres selon une certaine base plus ou moins conventionnelle et cohérente appelée clé
de répartition. Les critères de répartition se basent sur les supports d’information disponibles qui
précisent le destinataire ou l'utilisateur final (factures, bons, livres de paie. etc.).
B. La répartition secondaire :
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 87
Après avoir obtenu le coût total de chaque centre suite à la répartition primaire des
charges, nous devons procéder ensuite au vidage du centre auxiliaire (entretien et réparation)
C Coût
harges Cent d’achat
directes re
approvisionne
Charges de la classe 6
C
ment
harges Cent
Cent
re distribution
Coût
Cent
de revient
re
administration
En bleu : la répartition primaire des charges indirect
En noire
dans les centres principaux.
L'unité d'œuvre est généralement une unité physique (heure de main d’œuvre,
heure machine, kg de matières premières consommées,…), mais il est possible dans certains cas
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 88
que l’unité de mesure est une unité monétaire dénommé "assiette de frais", où le coût unitaire est
exprimé en pourcentage et dénommé "taux de frais". Il y a une grande liberté de choisir l’unité
d’œuvre, mais elle doit refléter fidèlement le « taux d’utilisation » de l’atelier pour une
répartition déterminée.
Unité physique : coût de l'UO d'un centre = coût du centre ou de la section / nombre
d'UO de centre ;
Unité monétaire : taux de frais de centre = coût de centre de frais / valeur de l'assiette
de répartition
Le choix d'une unité de mesure est nécessaire pour permettre l'imputation des
charges des centres aux différents produits et le suivi de leur productivité, cette unité d'œuvre est
une unité de mesure de travail, de l'activité, des prestations fournies par un centre d'analyse. Le
choix repose avant tout sur une analyse technico-comptable, la meilleure unité d'œuvre choisie
est celle dans la quantité varie sur plusieurs périodes successives en corrélation la plus étroite
avec le montant des charges du centre.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 89
Le tableau suivant résume l’ensemble des unités d’œuvre choisis pour chaque centre
principal :
Mesure la production en
Onduleuse Tonne de plaques ondulées quantité des plaques
fabriquées.
Mesure la production en
Montage quantité de produits finis
Nombre de caisses montées
montés
Distribution ventes ;
MAD de chiffre d’affaire
- Distingue les ventes par
gamme de produits finis.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 90
centre de
centre principaux centres auxiliaires
Montant structure
Charges
bureau d’étude
administration
Transformatio
Approvisionn
maintenance
distribution
laboratoire
Onduleuse
montage
contrôle
Ordo &
planification
générale
qualité
ement
n
Totaux après
répartition
primaire
contrôle qualité
Laboratoire
Maintenance
ordonnancemen
t et planification
bureau d’étude
Totaux après
répartition 0 0 0 0 0
secondaire
N
Nombre 1
KNombre 1
Nombre des 000
g de de 000 MAD
Unité d’œuvre de plaques produis
matière produits
MAD
de coût de
fabriquées finis de
première finis production
fabriqués vente
montés
Nombre d’unité
d’œuvre
Coût de l’unité
d’œuvre1
1
Coût de l’unité d’œuvre = Coût du centre d’analyse/Nombre d’unités d’œuvres du centre d’analyse
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 91
VI. Le calcul du coût de revient :
1. Coût d’achat :
Les coûts d'achats sont déterminés en tenant compte des montants figurant sur les
factures, montants des achats mais également des frais accessoires (port, installation, ...) qui
peuvent être regroupés dans les comptes correspondant puis répartis de manière globale, ou au
contraire faire l'objet d'une répartition immédiate.
Approvisionnement
Coût d’achat
calcul du coût d’achat
Coût d’achat = Charges directes liées aux achats (prix d’achat HT et autres
charges) +Charges indirectes liées aux achats (centre Approvisionnement)
A. Evaluation du Stock de matières premières :
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 92
Sorties (coût d'achat des marchandises
vendues ou matières premières
Stock initial
consommées) évaluées selon une des
méthodes citées après ce tableau
La méthode FIFO est plus utilisée pour la valorisation des sorties de produits
périssables dont une longue conservation est peu recommandée à cause de la perte de valeur ou
de qualité (produits laitiers, produits agroalimentaires…). Cependant, son principal inconvénient
est qu'elle répercute avec retard les variations de cours ou de prix réel des marchandises à l'achat.
1
http://www.logistiqueconseil.org/Articles/Entrepot-magasin/Valorisation-stocks.htm
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 93
plus leur séjour dans les aires de stockage est long, plus les produits acquièrent de la qualité et de
la valeur. La méthode LIFO a l’avantage de s’arrimer à la variation des prix. En période
d'inflation, elle permet de lisser les pertes en appliquant le prix actuel du marché.
Adaptées aux matières non périssables (marchandises pouvant faire l’objet d’un
stockage sur de longues périodes), la méthode du CUMP se présente sous deux variantes :
• La méthode du CUMP périodique. Les sorties sont évaluées à un coût unitaire moyen
pondéré des entrées marchandises + stock initial, calculé sur une période mensuelle,
trimestrielle ou annuelle, suivant le choix de l’entreprise.
• La méthode du CUMP après chaque entrée. Les sorties sont évaluées au dernier coût
unitaire moyen pondéré calculé après chaque entrée marchandise.
CUMP = Total des quantités (SI + entrées) / Total des valeurs (après
l’entrée)
Eléments
Eléments QT PU MT QT PU MT
SI (*) Consommation
Achats SF
Total Total
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 94
2. Coût de production :
C’est un coût obtenu après des opérations de transformation pour un produit, ou
d’exécution pour un service, suivant les modalités du processus de fabrication. Donc les
composantes du coût de production sont : Coût par stades de production, coût par types de
production, coût de production par produit et coût de production par commande.
QT PU MT
Charges
directes :
Coût d’achat des
matières
consommées
MOD directe
Charges
indirectes :
Onduleuse
Transformation
montage
Coût de production
Calcul du coût de production
c. Evaluation du stock de produits finis :
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 95
Eléments Eléments
QT PU MT QT PU MT
SI (*) Ventes
Production SF
Total Total
Evaluation des stocks des produits finis
4. Coût de revient :
QT PU MT
Coût de
production
Coût hors
production
Coût de revient
Calcul du coût de revient
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 96
5. Résultat analytique :
QT PU MT
Chiffres d’affaires
Coût de revient
MOD
Résultat analytique
Calcul du résultat analytique
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 97
Afin d’arriver à la flexibilité de la maille élémentaire d’information (les modèles
d’activités) et la disponibilité des mesures d’unités d’œuvre. De façon à intégrer la dimension
stratégique dès la phase de conception du modèle afin d’en assurer sa pérennité, et s’assurer que
les mesures physiques des unités d’œuvre (Nombre de factures, de références, d’installations, …)
existent, sinon mettre en place les ‘‘compteurs’’ nécessaires.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 98
Conclusion :
A travers ce mémoire on a essayé de mettre en lumière l’importance de la comptabilité
analytique d’exploitation, comme un outil de gestion, ainsi que les principaux étapes de sa mise
en place, ce travail à été réalisé dans la perspective de permettre à l’organe dirigeante de
l’entreprise de prendre des décisions basées sur des donnés pertinentes.
Cependant cette contribution reste sans intérêt si elle n’est pas complétée effectivement
par une mis en place du système proposé. La mise en œuvre de la comptabilité analytique
suppose que certains préalables existent, faute de quoi la comptabilité analytique ne pourra tout
simplement fonctionner.
• L’existence d’une procédure de comptabilité analytique qui permet d’en préciser les
responsabilités de chacun dans le fonctionnement du système.
Ainsi il s’avère que ce système comme tous les systèmes de gestion doit être perçue
dans une optique d’amélioration continue. L’approche PDCA ou roue de Deming, C’est une
méthode pour aider à apprendre, et conduire l’amélioration d’un diapositif. Le cycle comporte
quatre étapes :
Plan : c’est une phase de préparation qui consiste à collecte d’information et recueille de
l’opinion, des attentes du pilotage en termes de gestion.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 99
Check : c’est la phase de compréhension qui tend vérifier l’efficacité du dispositif et
repère les lacunes par le biais des mesures appropriés
Act : c’est la phase d’amélioration durant laquelle on rectifier les erreurs décelé dans la
phase de compréhension, et prévoir des mises à niveau du dispositif
L’utilisation du cycle PDCA est une méthode qui donne d’excellents résultats à
condition d’accorder à la phase de préparation toute l’importance nécessaire. C’est la principale
manifestation du style de management orienté vers la connaissance. Quand une entreprise
pratique le leadership, c’est la direction qui amorce la mise en marche de chaque cycle à partir
des informations du cycle précédent. Cette méthode a pour effet de réduire autant que faire se
peut l’effet du hasard, qui n’est bien souvent que le nom donné à notre ignorance.
Suite à ce stage nous sommes passé par les différentes phases d’élaboration d’un
tableau de répartition des charges indirectes qui nous est normalement livré comme donné dans
la plupart des études des cas traités au niveau du module de la comptabilité analytique. Et surtout
nous nous sommes retrouvées devant la situation de choix de clés de répartition, que ça soit
celles de la répartition primaire ou secondaire, qui est considéré comme une des décisions
délicates à prendre vu qu’un choix arbitraire peut affecter le calcul des coûts des produits
concernés et par conséquent influencer les décisions à prendre à leur niveau.
En parlant d’exactitude des calculs des coûts, on peut dire qu’il nous est difficile
d’atteindre ce but vu le manque de certaines informations nécessaires pour l’accomplissement de
cette mission, ce qui nous pousse à formuler des hypothèses de base.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 100
Cette inexactitude des coûts peut aussi émaner du fait que la période du stage se trouve
très courte pour ce genre de mission qui nécessite une collecte des informations précises et
pointues.
Il est à signaler que l’objectif escompté par le responsables contrôle de gestion dans la
mise en place d'une comptabilité analytique au sein de la société n'est pas limité à la résolution
de certains problèmes ponctuels tels la détermination du coût de revient, mais le dépasse pour
une refonte plus profonde de la gestion, et le pilotage de la société.
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 101
Bibliographie
mémoires. P.24.54-59
P.112-116
l'entreprise. P125-127
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 102
Index :
amortissement ........................................... 86 exercice légal ............................................ 34
amortissements fiscaux ............................. 86 FIFO .......................................................... 93
assiette de frais .................................... 80, 89 hors production ......................................... 96
assiette de répartition ................................ 89 Intégrale .................................................... 28
bilan........................................................... 34 inventaire................................................... 92
capitaux propres ........................................ 85 LIFO .......................................................... 93
centre auxiliaire......................................... 88 logiciel....................................................... 29
centre d'analyse ......................................... 80 matières premières .................................... 92
centres auxiliaires...................................... 80 méthode de l’épuisement des lots ............. 93
centres d’analyse ....................................... 79 méthode de la valeur de remplacement .... 94
centres d’analyses ..................................... 81 NIFO ......................................................... 94
centres principaux ............................... 80, 88 production ................................................. 95
charges abonnées ...................................... 86 progiciel .................................................... 27
charges calculées ................................. 85, 86 progiciel intégrés ....................................... 27
charges d'usage ......................................... 86 Progiciels de Gestion Intégrée .................. 28
charges supplétives ................................... 85 Rémunération ............................................ 85
Chiffre d’affaires ....................................... 97 répartition primaire ................................... 88
clé de répartition ....................................... 87 répartition primaire : ................................. 87
Comptabilité 500 Intégrale ....................... 29 répartition secondaire ................................ 88
comptabilité générale ................................ 86 Résultat analytique .................................... 97
comptabilité Générale ............................... 84 Sage ........................................................... 28
compte de résultat ..................................... 34 Serveur de messagerie............................... 29
Comptes des Produits et Charges .............. 84 Sorties ................................................. 93, 95
courrier électronique ................................. 29 Stock final ................................................. 93
Coût de production .............................. 95, 96 Stock initial ................................... 93, 94, 95
coût de revient ........................................... 97 stocks......................................................... 94
Coût de revient .......................................... 96 subdivisions fonctionnelles ....................... 80
Coût hors production................................. 96 Système d’information............................ 27
coût total.................................................... 88 tableaux de trésorerie ................................ 34
coûts d'achats ............................................ 92 taux de frais ............................................... 89
CUMP ....................................................... 94 unicité........................................................ 28
découpage ........................................... 80, 81 Unité monétaire ......................................... 89
différence d’incorporation ........................ 86 unité physique ........................................... 89
dotations aux provisions ........................... 86 Unité physique .......................................... 89
EmaPack ................................................... 27 valeurs de remplacement........................... 94
Entrées................................................. 93, 94 valorisation des sorties .............................. 93
ERP généraliste ......................................... 27 Windows ................................................... 29
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 103
Table des matières :
Remerciements : ............................................................................................................... 1
Introduction ...................................................................................................................... 4
I. Présentation ..................................................................................................... 10
1. Forces : ......................................................................................................... 11
2. Faiblesses : ................................................................................................... 11
3. Opportunités : .............................................................................................. 12
4. Menaces : ..................................................................................................... 12
1. Présentation :................................................................................................ 17
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 104
C. Système d’information de la société : ......................................................... 27
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 105
III. Méthode des coûts complets / Full costing : .................................................. 55
IV. Méthode des coûts à base d’activités / Activity based costing ...................... 62
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 106
1. Traitement des charges : .............................................................................. 84
Conclusion : .................................................................................................................... 99
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 107
Mise en place d’un système de comptabilité analytique au sein de GPC Carton Page 108