Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
4
4
RAPPORT FINAL
Par Mmes :
- Fatiha KHERBACH
- Novembre 2007 -
Avertissement
AVERTISSEMENT................................................................................................................... 2
ACRONYMES........................................................................................................................... 9
RESUME ANALYTIQUE....................................................................................................... 10
INTRODUCTION.................................................................................................................... 16
I/ ETAT .................................................................................................................................. 21
BASE ET COMPLEMENTAIRE).................................................................................................. 24
I/ de l'Etat,........................................................................................................................ 26
I/ Mise en commun des fonds et mutualisation des ressources par les mécanismes liés à
l'Etat ................................................................................................................................. 29
II/ Mise en commun des fonds et mutualisation des ressources par les régimes de
I.2.1. Description des arrangements liés à la politique d'achat des services de santé
II.1.2. Le régime d'assurance maladie obligatoire de base géré par la CNSS ........ 61
III.3. Le Conseil consultatif des assurances (CCA) pour le secteur des assurances68
IV.2. La CNSS........................................................................................................... 71
PREPAIEMENT ...................................................................................................................... 78
...................................................................................................................................... 91
CONCLUSION ........................................................................................................................ 92
ANNEXES ............................................................................................................................... 98
Tableau 1 : Sources de financement des autres Ministères (hors paiements des salaires des
Tableau 2 : Classification économique des dépenses des autres Ministères (hors paiements des
Tableau 3 : Classification fonctionnelle des dépenses des autres Ministères (hors paiements
Tableau 4 : Flux financiers entre les CL et les autres institutions, 2001, ................................ 45
Tableau 11 : Evolution des primes émises par les entreprises d’assurance ............................ 73
Figure 1 : Evolution des indices des différents chapitres du budget du Ministère de la Santé,
1997/97-2007 ........................................................................................................................... 41
Figure 2 : Classification économique des dépenses de santé des autres Ministères, 2001 ...... 43
Figure 3 : Classification fonctionnelle des dépenses de santé des autres Ministères, 2001.... 44
Figure 4 : Classification économique des dépenses de santé des Collectivités Locales, 2001 46
Figure 5 : Classification fonctionnelle des dépenses de santé des Collectivités Locales, 2001
.................................................................................................................................................. 47
ACRONYMES
AO : Appels d’Offres
C L : Collectivités Locales
Résumé analytique
Le Maroc est un pays où coexistent une offre de soins publique et une offre privée. De même,
maladie obligatoire de base et des mutuelles et entreprises d’assurances privées qui assurent
démographique et socioéconomique.
L’espérance de vie à la naissance est passé de 48 ans en 1967 à 69,5 ans en 1999 et 70,8 ans
L’éspérance de vie en bonne santé (ou espérance de vie corrigée de l’état de santé, EVCS) est
à 54,9 ans. Ceci veut dire qu’actuellement un nouveau-né marocain peut espérer vivre près de
Le niveau de mortalité infantile et infanto-juvénile reste relativement élevé, avec des taux
Le taux de mortalité maternelle de 359 à 227 décès maternels pour 100 000 naissances
mortalité maternelle et de mortalité des enfants par milieu de résidence, par niveau de vie et
par région.
représenter un poids relativement important dans la charge de morbidité globale avec 46,4%
des Années de Vie Perdues en raison d’un Décès Prématuré (AVDP) et 33,4% des Années de
Vie Corrigées du facteur Invalidité (AVCI). Elle touche davantage les groupes de population
défavorisée.
Les affections non transmissibles dominent la structure de la charge globale de morbidité avec
55,8% des AVCI et 41,2% des AVDP (hypertension artérielle est dominante, maladies
respiratoires et cancers).
Quant aux accidents, les traumatismes et les intoxications, ils constituent le phénomène
émergeant de la morbidité globale avec 10,8% des AVCI et 9,6% des AVDP. Ils représentent
entre 17% et 50% des motifs de consultation au niveau des urgences hospitalières.
Au Maroc, l’offre de soins est organisé de façon pyramidale, autour de deux secteurs :
le secteur privé : il est composé de deux sous-ensembles, dont un à but non lucratif qui
regroupe les ressources sanitaires de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), des
mutuelles, du Croissant Rouge Marocain (CRM), des ONG, etc. ; et le second à but
lucratif, constitué par les ressources sanitaires du secteur libéral, organisées et dirigées à
Depuis l’indépendance, un important effort a été consenti par l’Etat pour étendre la couverture
nombre d’établissements de soins existants. Le même effort a été entrepris pour améliorer
10
l’encadrement du système par les professionnels de la santé nécessaire aux soins et aux
la capacité litière du pays. Seulement, les services de santé essentiels sont soit inaccessibles à
ceux qui en ont besoin soit sous-utilisés par ceux qui en ont besoin, en raison des obstacles
financiers, sociaux, physiques et géographiques. Alors que la plupart des besoins en soins de
santé non satisfaits se trouvent dans les zones rurales et parmi les plus pauvres, la majorité des
services de santé bien dotées, par des médecins et autres professionnels de la santé se trouvent
dans les grandes villes. Ainsi, les fonds publics ne suivent pas le patient, mais ils vont là où se
La dépense globale de santé est faible : 59 US$ par habitant et par an et 5% par rapport au
PIB . Sachant que les coûts des biens et services médicaux sont élevés, c’est le recours aux
La source principale de financement de la santé reste le paiement directs des ménages : 52%,
contre 44% pour le financement collectif de la santé (fiscalité nationale et locale 28% et
Avec 80% de la capacité litière du pays, le Ministère de la Santé ne bénéficie que d’environ
dépensés par le Ministère de la Santé en 2001, 49% profitent aux hôpitaux (17% aux CHU et
32% au reste des hôpitaux), 37% au réseau de soins de santé de base (RSSB) et 10% à
De l’ensemble des paiements directs des organismes gestionnaires des divers régimes
d’assurance maladie, les hôpitaux publics bénéficient à peine de 6%. La part des cabinets
privés est assez importante (34%) ainsi que celle des cliniques privées (32%).
Le Ministère de la Santé, à travers son budget, suit une politique de santé publique qui
s’appuie énormément sur les programmes de santé publique (une trentaine) dont les plus
importants sont :
universitaire,…)
Le Ministère de la Santé, à travers son budget, assure également la prise en charge des
personnes démunies. En principe, tous les malades se présentant comme indigents, quel que
soit leur lieu de résidence et quel que soit le type d’hôpital qui les reçoit (autonome ou en
régie), doivent bénéficier de l’assistance médicale gratuite sur présentation d’un certificat
L’ONU, a mis en place un Fonds multilatéral consacré à la lutte contre les IST-SIDA .
11
spécifiques.
Les autres ministères participent au financement de la santé, à travers leur Budget pour une
Les activités sanitaires des Collectivités Locales sont de l’ordre de 1% de la dépense globale
pour le Ministère de la Santé et d’aides financières directes aux ONG. Cette part est appelée à
connaître une augmentation substantielle car les Collectivités Locales seront également
Jusqu’au 18 août 2005, date d’entrée en vigueur de la loi n° 65-00 portant code de la
obligatoire.
structures existantes. Le premier acte qui est l'Assurance Maladie Obligatoire de base (AMO)
au profit des salariés actifs et pensionnés des secteurs public et privé avec deux organismes
gestionnaires : la CNOPS et la CNSS ainsi que les autres couvertures médicales ont porté la
L’assurance maladie de base de certains salariés reste aussi du ressort d’autres entités
(mutuelles et entreprises d’assurance), du moins pendant la période transitoire de 5 ans.
A partir de l’année 2006, les sociétés mutualistes sont chargées de deux volets :
couverture médicale complémentaire à l’AMO. Dans ce cadre les sociétés mutualistes sont en
phase d’entreprendre des études actuarielles pour apprécier le niveau de cotisation qui leur
permettrait d’assurer leur équilibre. En parallèle, elles sont chargées de la gestion de certaines
- Les autres sociétés mutualistes continuent à gérer la couverture médicale de base en plus de
réalisation d’études actuarielles pour l’appréciation de leur équilibre, notamment dans le cas
où leurs adhérents basculeraient dans le régime AMO (CNOPS ou CNSS), après la période de
Les entreprises d’assurances dans le cadre des contrats individuels ou de groupe offrent des
couvertures complémentaires du risque maladie, souscrits par des particuliers ou par des
employeurs, en complément des prestations garanties par des couvertures de base (régimes
Les niveaux de couverture et les taux de primes varient selon les besoins exprimés par les
charge, égales aux plafonds prévus par les couvertures de base, ainsi que des plafonds
de points forts mais elle souffre également de faiblesses en termes de populations couvertes,
12
l’offre de soins.
population couverte et l’existence d’une diversité des régimes de couverture avec différents
niveaux de couverture (taux de couverture et panier de soins) ce qui a abouti à un système à
une émulation et des synergies entre les intervenants. De même, la création d’un partenariat
entre des régimes de couverture de statut privé avec des prestataires de soins relevant du
secteur public, pourrait contribuer à la mise à niveau de ces structures publiques et la maîtrise
l’existence d’une fraude des régimes difficilement contrôlable, sachant qu’une partie de la
- les écarts importants entre les tarifs qui servent de base pour les remboursements des
dossiers maladie et les prix effectivement pratiqués par les prestataires de soins, laisse une
configuration de la carte sanitaire. La mise en place de cette carte, avec une meilleure
publiques, va non seulement corriger progressivement ces disparités ou du moins les plus
flagrantes, mais aussi permettre d’irriguer entièrement le territoire national par les ressources
problématique la mise en œuvre d’une tarification des actes et d’un financement basé sur la
intervenant dans le secteur de la santé est entachée par les carences de gestion, la
touche principalement le recours (et l’utilisation) aux services de soins publics ainsi que la
13
- La gratuité des soins dans les établissements de soins de santé de base (Dispensaires,
- L’absence de critères pertinents et objectifs pour la répartition des crédits entre les
budgétaires ce qui rend difficile de mettre en place des critères standards de répartition
de ces ressources.
La réforme qui a débuté depuis 2002, jouera un rôle restructurant dans le système de
développés dans le cadre des axes de cette réforme (Globalisation des crédits, Partenariat,
réflexions y afférents, tout en procédant en interne à une adaptation de certains outils aux
l'accès aux soins dans des conditions financières favorables et assurera des recettes sûres et
durables aux producteurs des soins publics et privés, en accroissant la part des mécanismes
L’AMO qui est entrée en vigueur depuis le 18 août 2005 et a commencé à servir les
prestations à partir du début du mois de mars 2007 concerne environ le tiers de la population
marocaine.
• Le régime d’assistance médicale (RAMED), institué par la loi n° 65-00 précitée, qui
majeur dans le financement du système de santé. Le RAMED est donc appelé à participer très
14
Le RAMED, constitue le volet assistance ou aide sociale financé par la fiscalité. Il jouera un
rôle appréciable pour éviter l'exclusion des soins d'une partie de la population et le
Il s'agit donc d'un filet social pour des personnes démunies dont la vulnérabilité économique
Le RAMED dont la mise en place est en cours d’expérimentation dans certaines régions du
affectées au RAMED.
La logique de progressivité dans la mise en œuvre du RAMED devra se faire avec le maintien
de la gratuité des programmes sanitaires et le renforcement des prestations offertes par les
Compte tenu d'une part, des délais nécessaires pour la mise en place du RAMED (constitution
des commissions d'identification des populations éligibles, délivrance des cartes d'indigence,
mise en place d’un système d’information etc.) et des possibilités budgétaires offertes d’autre
part, on peut raisonnablement admettre que ce régime atteindra sa vitesse de croisière dans 2 à
L’assurance maladie obligatoire (Inaya) pour les travailleurs indépendants, qui exercent, pour
leur propre compte, une activité génératrice de revenus, quelle que soit la nature de l'activité
ou de revenus, les personnes exerçant une profession libérale et les aides artisans exerçant une
activité dans le secteur de l’artisanat et les membres de leurs familles, concerne une
La loi n° 03-07 qui a instauré l’obligation de disposer d’une couverture médicale auprès de
- les soins liés au suivi des maladies graves ou invalidantes nécessitant des soins de
longue durée ;
Malgré que la loi n’entrerait en vigueur qu’en 2008, la couverture est en cours de mise en
œuvre par les deux secteurs concernés en partenariat avec les prestataires de soins du secteur
public dans le cadre de conventions de tiers payant selon le système par capitation.
15
Introduction
Le choix du mode d'organisation d'un système de santé, quel que soit le pays, est souvent
En réalité les systèmes de santé présentent une double originalité, une diversité considérable
et une autonomie relative par rapport aux systèmes économiques des pays concernés.
Diversité par la part faite au marché, par la centralisation plus ou moins importante du
système, par les caractéristiques de l'offre (publique, privée, mixte), par les modes de
Autonomie par rapport à l'économie globale puisque les pays occidentaux offrent une palette
(scandinave, et des pays de l'Europe du Sud) où l'accès à l'offre est réglementé, le marché
C'est le cas de pays comme la France, l'Allemagne, la Belgique, les Pays Bas, la Corée, le
Les pays qui adoptent ce système organisent une médecine libérale, une hospitalisation mixte
(publique avec le réseau hospitalier, privée avec les cliniques privées) et un système de
financement mixte également où le régime d'assurance maladie obligatoire est complété par
des assurances mutuelles ou privées. Le Maroc s’insère dans cette catégorie de pays.
le secteur privé : il est composé de deux sous-ensembles, dont un à but non lucratif qui
regroupe les ressources sanitaires de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), des
mutuelles, du Croissant Rouge Marocain (CRM), des ONG, etc. ; et le second à but
lucratif, constitué par les ressources sanitaires du secteur libéral, organisées et dirigées à
titre individuel ou en groupement, par des médecins, des chirurgiens dentistes, des
Au Maroc, l’offre de soins est organisée de façon pyramidale selon quatre niveaux de
recours :
- Un niveau de premier recours (ou de première ligne) qui correspond à l’offre de proximité
et qui est représenté par les établissements de soins de santé de base (ESSB) et les cabinets
privés. Dans ce niveau de recours, l’offre publique de soins est organisée selon deux
stratégies : une stratégie fixe où les prestations sont assurées par les ESSB (dispensaire
rural, centre de santé communal avec ou sans module d’accouchement et les hôpitaux
16
locaux) et une stratégie mobile où les prestations sont assurées par des infirmiers itinérants
- Un niveau de deuxième recours (ou de deuxième ligne) qui est représenté par les hôpitaux
- Un niveau de troisième recours qui comprend les hôpitaux régionaux qu’ils soient
niveau de recours.
- Un niveau de quatrième recours qui est représenté par les centres hospitaliers universitaires
(CHU).
Depuis l’indépendance, un important effort a été consenti par l’Etat pour étendre la couverture
nombre d’établissements de soins existants. Le même effort a été entrepris pour améliorer
l’encadrement du système par les professionnels de la santé nécessaire aux soins et aux
Cependant, en dépit des efforts déployés par le secteur public et le développement rapide du
suivantes :
• Couverture sanitaire quantitativement modeste. A titre illustratif, la capacité litière
Pour le réseau hospitalier, le ratio est de 9 lits pour 10 000 habitants. Ce ration reste
faible comparativement à des pays à développement équivalent qui ont des ratios
• Grandes disparités entre les milieux urbain et rural, entre les régions mais aussi à
l’intérieur de celles-ci.
• Dans les villes, les quartiers périurbains sur lesquels ont été appliqués les critères de
accentués avec le ciblage fait par des projets financés en faveur des provinces les plus
démunies. Malheureusement, les ESSB construits dans ce cadre restent souvent fermés
du territoire accuse un important déséquilibre entre milieu urbain et rural et entres les
milieu urbain contre un cabinet pour 59 561 habitants en milieu rural. De plus, cette
offre se trouve concentrée dans les grandes agglomérations urbaines. En effet, 52%
des cliniques se trouvent dans les grandes villes avec plus de 48% de la capacité litière
Ce chiffre comprend aussi les lits existants dans les établissements de soins de santé de base. 2
fois en passant de 1 ESSB pour 27 000 habitants en 1960 à 1 ESSB pour 7 164 en 2005, tandis qu’en
milieu
urbain, la desserte est passée de 1 pour 36 900 en 1960 à 1 pour 25 319 en 2005. 4
Du fait d’un déséquilibre entre la programmation des constructions et l’affectation des ressources
humaines.
17
problèmes.
les niveaux ambulatoire et hospitalier. A titre illustratif, l’hôpital local ne joue pas son
rôle en tant que structure intermédiaire entre l’hôpital provincial et les ESSB en raison
paramédicales conséquentes.
Par ailleurs, parmi les ressources nécessaires pour la santé, les ressources humaines occupent
L’insuffisance notoire en personnel de santé particulièrement les médecins, les sagesfemmes et les
infirmiers ;
besoins ; capacité de formation ; Médecins ; 800/an et 1 000 infirmiers dont 150 pour
les services de santé des Forces Armées Royales et 50 dans le cadre de la coopération
insuffisant aggravé par la suppression des postes vacants en raison des départs à la
retraite) ;
Les besoins pressants dans certaines spécialités médicales telles que l’anesthésie, la
néphrologie.
La mauvaise répartition spatiale de la plupart des spécialités dont la concentration est
évidente dans les grands centres urbains notamment à Casablanca, Rabat, Kénitra,
Marrakech, Agadir et Tanger, (environ 51% des spécialistes exercent dans ces
provinces).
Depuis plusieurs décennies, les plans de développement sanitaire ont focalisé leurs
attestent des efforts entrepris. Mais globalement, il faut imputer l’amélioration des indicateurs
sanitaires nationaux à l’extension de la couverture sanitaire par les secteurs public et privé
(hôpitaux publics, centres de santé, cliniques et cabinets privés, officines, etc.) à l'ensemble du
territoire.
Parmi les indicateurs servant à mesurer l’état de santé, l’espérance de vie à la naissance
(EVN), la mortalité des enfants et maternelle ont été les plus utilisés jusqu’à maintenant.
Durant les trente dernières années, le citoyen marocain a gagné plus de 20 années d’EVN. En
18
effet, cet indicateur est passé de 48 ans en 1967 à 69,5 ans en 1999 et 70,8 ans en 20045
Cependant, l’analyse de l’EVN par milieu de résidence (ensemble des sexes) montre un
élargissement de l’écart entre le milieu urbain et le milieu rural qui est passé de 2,9 ans en
1967 à 9,3 ans en 1987. Ce phénomène s’explique par la forte réduction de la mortalité
infantile qu’a connue le milieu urbain, d’une part, et par l’accélération de l’urbanisation,
d’autre part. L’écart s’est ensuite amenuisé pour s’établir à 6 ans en 1999.
En termes d’espérance de vie en bonne santé (ou espérance de vie corrigée de l’état de santé,
EVCS), le Maroc est à 54,9 ans. Ceci veut dire qu’actuellement un nouveau-né marocain peut
espérer vivre près de 55 ans en pleine santé contre 58,5 ans en Jordanie, 69,4 ans en Belgique
et 70 ans au Canada.
La mortalité :
élevé, avec des taux respectifs de 40‰ et 47‰ en 2000 et 2004. A titre de comparaison, des
pays voisins ont des taux de mortalité infantile plus faibles : la Tunisie (26,2‰), la Jordanie
(31,3‰), l’Egypte (29,1‰) et la Syrie (24‰). Dans les pays de l’OCDE, ce taux est environ
dix fois moins important avec des valeurs de l’ordre de 4,9‰ en Espagne, 4,3‰ en France,
3,4‰ en Suède…
En dépit d’un recul du taux de mortalité maternelle de 359 à 227 décès maternels pour
100 000 naissances vivantes entre 1981 et 2003, ce dernier reste alarmant. Comparé à d’autres
pays similaires, ce taux paraît très élevé. Il est de 180 en Syrie, de 170 en Tunisie et de 150 en
Jordanie.
mortalité maternelle et de mortalité des enfants par milieu de résidence, par niveau de vie et
par région.
L’évolution de la morbidité :
représenter un poids relativement important dans la charge de morbidité globale avec 46,4%
des Années de Vie Perdues en raison d’un Décès Prématuré (AVDP) et 33,4% des Années de
Vie Corrigées du facteur Invalidité (AVCI). Elle touche davantage les groupes de population
défavorisée.
d’éradication, il n’en est pas de même pour d’autres qui continuent à constituer une menace. Il
VIH-SIDA.
Les affections non transmissibles dominent la structure de la charge globale de morbidité avec
55,8% des AVCI et 41,2% des AVDP. Il s’agit particulièrement des maladies cardiovasculaires (où
l’hypertension artérielle est dominante), des maladies respiratoires et des
cancers.
morbidité globale avec 10,8% des AVCI et 9,6% des AVDP. Ils représentent entre 17% et
Les tendances de l’espérance de vie à la naissance sont contenues dans le document « Tendances
futures ENV
19
effet, si certains problèmes sont en voie de résolution, d’autres plus récents, appellent des
L’amélioration de l’état de santé des populations est un objectif de société qui repose sur une
Santé intervient à travers l’organisation du système de soins qui n’est qu’un des déterminants
amont, ne sont pas résolues, les difficultés resteront grandes pour réussir l’amélioration du
Le retard pris dans la mise en place des infrastructures de base (eau potable, assainissement,
répercussions négatives sur l’état de santé de la population marocaine. Cette situation est
d’autres indicateurs tels que le PIB per capita et le pouvoir d’achat des ménages.
Cependant, quel que soit l’effort déployé par le système de soins, l’amélioration du niveau de
santé et la réponse aux attentes de la population passe essentiellement par une amélioration
La dépense de santé :
La dépense globale de santé est faible : 59 US$ par habitant et par an (contre plus de 100 US$
pour les pays économiquement similaires) et 5% par rapport au PIB (contre 6,4% à 12,2%
dans ces pays). Sachant que les coûts des biens et services médicaux sont élevés, ceci veut
dire que ce ne sont pas les prix qui sont faibles, mais plutôt le recours aux soins
La source principale de financement de la santé reste le paiement directs des ménages : 52%,
contre 44% pour le financement collectif de la santé (fiscalité nationale et locale 28% et
Les ressources mobilisées par le système national de santé sont consacrées, pour une bonne
part, aux médicaments. En effet, le système national de santé consacre plus de 36% à l’achat
de médicaments et biens médicaux en tant que bien de consommation finale par le patient.
Le poids, assez faible, des soins ambulatoires, qui représente 33% des dépenses du système
national de santé est exacerbé par la modicité de celui de la prévention sanitaire collective
Par ailleurs, le Ministère de la Santé, qui constitue le premier prestataire de soins, puisqu’il
financement du système national de santé. 49% profitent aux hôpitaux contre 37% au réseau
de soins de santé de base (RSSB). Les Instituts et Laboratoires Nationaux, qui représentent
20
Locale (10%).
cabinets privés est assez importante (34%) ainsi que celle des cliniques privées (32%).
Par ailleurs, la part des paiements directs des ménages (net de remboursements des assurances
et mutuelles), a connu une diminution en passant de 54% en 1997/98 à 52% en 2001. Alors
que le financement collectif (fiscal et contributif) est passé de 41% à 44% sur la même
Santé.
La couverture médicale de base est parmi les réponses apportées par le Maroc pour améliorer
I/ Etat
général.
• Les groupes
vulnérables qui
s'exposent à des
facteurs de risque
particuliers.
les établissements de
soins.
• Etudiants
• Universitaires
• Prisonniers
• La population en
général.
facteurs de risque
particuliers.
programmes de santé
publique ;
• Hospitalisation ;
• Consultations
médicales et
paramédicales ;
• Analyses médicaux et
examens radiologiques,
• Soins dentaires ;
• Formation / Recherche
/ Enseignement
• Médecine
scolaire
• Médecine
universitaire
• Médecine
pénitentiaire
Prévention sanitaire
collective en termes
d’hygiène et de salubrité
publique :
bonne partie de la
population (promotion
de la santé
essentiellement) ;
• La réalisation et
et des établissements
universitaires ;
• L’hygiène ;
• etc.
• Hôpitaux
• Ecoles
• Universités
• Prisons
Bureau Municipaux
d’Hygiène
RSSB
Gratuite Gratuite
21
administrateurs du ministère de
Prestations
couvertes
CURATIFS, PREVENTIFS ET DE
PRESTATIONS SUIVANTES :
- explorations fonctionnelles ;
- médicaments admis au
remboursement ;
- poches de sang humain et dérivés
sanguins ;
et chirurgicaux ;
- lunetterie médicale ;
- soins bucco-dentaires ;
de kinésithérapie ;
- actes paramédicaux.
REMBOURSEMENT OU PRISE EN
RELATIFS :
d’une hospitalisation :
spécialités médicales et
chirurgicales ;
- explorations fonctionnelles ;
- hospitalisation ;
- médicaments admis au
remboursement ;
médicaux et chirurgicaux ;
et de kinésithérapie ;
- actes paramédicaux.
- lunetterie médicale.
AMO/CNOPS) ;
la grossesse, à l’accouchement
22
médicaments admis au
fonctionnelle et de
kinésithérapie ;
4. En ce qui concerne
l’hospitalisation, à l’ensemble
Taux de prise en
charge ou de
remboursement
bucco-dentaires ;
Ticket modérateur
la TNR.
- 30%
l’employeur) ;
l’employeur) + 1,5% de la
23
RCAR.
- Marins pêcheurs :
et les palangriers ;
- Assurance volontaire : 4% de la
assurance.
mésothérapie, thalassothérapie,
et meladies professionnelles .
mésothérapie, thalassothérapie,
et meladies professionnelles .
Période de stage Maximum six (6) mois Maximum six (6) mois
Délai de
remboursement des
dossiers
Délai de paiement
des prestataires de
soins
Conventions - TNR
- Tiers payant
- TNR
- Tiers payant
et complémentaire)
administrateurs du ministère de
libérale.
24
Prestations
couvertes
- explorations fonctionnelles ;
médicales ;
- lunetterie médicale ;
- soins bucco-dentaires ;
de kinésithérapie ;
- actes paramédicaux.
REMBOURSEMENT OU PRISE EN
DES :
spécialités médicales et
chirurgicales ;
suites ;
réparatrice ;
- explorations fonctionnelles ;
médicales ;
- lunetterie médicale ;
- soins bucco-dentaires ;
- actes de rééducation fonctionnelle
et de kinésithérapie ;
- actes paramédicaux.
Taux de prise en
charge ou de
remboursement
rééducation, …).
et 1% pour la complémentaire
souscripteurs de contrats.
mésothérapie, thalassothérapie,
acupuncture, mésothérapie,
thalassothérapie, homéopathie et
travail ;
souscription ;
25
soins
Délai de
remboursement des
dossiers
mois
- Tiers payant
- Frais engagés
- Tiers payant
santé
Le financement du système de santé comporte trois fonctions essentielles et
Au Maroc, le système de santé fait intervenir le secteur public et le secteur privé au niveau
des sources de financement. Les sources publiques des soins et des services de santé
proviennent généralement d’allocations budgétaires au titre des recettes générales tandis que
le financement privé comprend les paiement des ménages, les employeurs (entreprises
I/ de l'Etat,
Le rôle de l’Etat dans le secteur de la santé se justifie par les échecs du marché à financer,
En effet, lorsque les avantages sociaux dérivés d’une activité donnée sont plus importantes
que les avantages individuels, les populations auront tendance à sous-investir dans ces
services ou à les sous-consommer et l’Etat a, dès lors, un rôle à jouer pour en garantir des
Par ailleurs, le rôle de l’Etat est aussi d’assurer des Biens Publics. C’est-à-dire des biens ou
services que le marché ne peut offrir. Ceci veut dire également qu’il n’est pas opportun (car
publics tels que l’air pur et l’eau salubre, l’assainissement, la recherche médicale, l’hygiène
La principale source de financement public est l’imposition (les impôts directs et les impôts
indirects). Dans ce cadre, la loi de finances est l’instrument essentiel qui détermine le montant
et l’affectation des ressources et des charges de l’Etat ; le bloc des recettes et celui des
dépenses sont séparés, il est impossible d’affecter telles recettes a telles dépenses (Règle de
non affectation). Par exemple, il est impossible d’affecter des recettes des droits de
Le budget de l’Etat n’est autre que la loi de finances annuelle et la part du budget du
Ministère de la Santé dans ce budget est dictée par la politique du Gouvernement et les
suite à la
conférence d’Avril 1959 sous la présidence de feu SM le roi MOHAMED V qui a mis en
secteurs sociaux. Le budget du Ministère de la Santé a connu le niveau le plus bas en 1975.
Ces restrictions budgétaires dans le secteur social ont été maintenu jusqu’en 1993 dans le
internationaux qui a pour objetif le redressement des finances publiques et le retour aux
équilibres fondamentaux.
Dès la sortie de la période d’ajustement, l’Etat s’est engagé dans plusieurs chantiers de
cette période a renoué définitivement avec les grands principes de la conférence nationale sur
la santé.
Agissant comme source de financement, les employeurs font plusieurs sortes de paiements
pour le compte de leurs employés. Il s’agit de dépenses de l’employeur pour acheter une
couverture d’assurance maladie à ses employés et aux personnes à leur charge. Ces paiements
- des cotisations patronales qui sont versées par les employeurs directement aux
d’assurances) ;
l’affectation d’une partie des excédents dégagés par le régime des Allocations
Familiales géré par cette caisse et dont le financement est à la charge exclusive des
entreprises privées.
Les cotisations des employés aux régimes de couverture médicale et d’assurance maladie
constituent une source de financement des soins de santé à la charge des ménages.
• Les fonds de concours : ces fonds qui sont versés par des personnes morales ou physiques pour
concourir
(participer) avec ceux de l’Etat pour réaliser des projets d’intérêt général, sont bien affectés c’est-à-
dire qu’il
• Les budgets annexes : car ces budgets annexes comportent des recettes bien affectées à des
dépenses bien
précises. « les recettes de la R.T.M doivent être affectées pour le développement de l’espace audio-
visuel
Marocain ». 8
27
Les cotisations salariales sont souvent précomptées à la source par les employeurs et versées
directement aux organismes assurant la couverture maladie en même temps que les cotisations
patronales.
Le montant des cotisations et la clé de partage entre employeurs et salariés sont fixés par voie
La participation des ménages au financement sont aussi les paiements directs pour des soins et
services de santé soit pour la totalité des coûts des soins soit sous forme de ticket modérateur
(tout ce qui n’est pas pris en charge par les régimes de couverture médicale), ce qui contribue
au recouvrement d’une partie des coûts financiers des prestations publiques et privées.
IV/ de la coopération internationale/donateurs.
orientées vers le Gouvernement et les ONG. Elles servent à financer les investissements et les
extrêmement variable d’une année à l’autre, parce qu’ilest souvent lié à des projets
spécifiques. Il constitue un mécanisme à court terme visant à satisfaire les besoins médicaux
de santé à long terme. Il ne constiue pas une solution à long terme pour la création de revenus
Les sources externes sont sous deux formes : les emprunts et les dons internationaux,
bilatéraux et multilatéraux.
Les emprunts :
et la Banque
Européenne d’Investissement.
ressources. Ces ressources provenant principalement des impôts ne couvrent que 77% des
d’investissement sont couverts par des bailleurs de fonds, dont les emprunts de la Banque
Ces fonds sont entièrement intégrés dans le budget général de l’Etat ou dans celui d’un
secteur partculier.
Cependant, malgré l’importance que revêt ce type de financement, ils imposent un fardeau de
sectorielle, étant donné que les emprunts doivent être remboursés,. Ils s’inscrivent dans une
9
La Banque Internationale pour la reconstruction et le Développement (BIRD), communément
appelée Banque
Mondiale, est, avec le FMI, le second pilier des institutions financières internationales.
28
Les dons :
financement des activités sanitaires et des travaux connexes dont essentiellement l’OMS, le
FNUAP et l’UNICEF.
baisse remarquable, due essentiellement au retrait de l’USAID des activités dans le domaine
sanitaire et son orientation vers d’autres secteurs tels que l’éducation et la promotion de la
relations de coopération avec d’autres organismes tels que l’AFD, l’AIEA, le Fonds Mondial,
etc.
1 000 000$US dont 150 000 $US pour la première année. L’AIEA, pour sa part, a exigé, en
Pour l’OMS, les allocations budgétaires affectées au Maroc, comme aux autres pays,
comprennent deux parties : le budget régulier, fondé sur le barème des quotes-parts des
contributions des membres et membres associés de l’Organisation des Nations Unies, et les
fonds des contributions volontaires10 provenant de divers partenaires11 et orientés vers des
VIH/SID…).
I/ Mise en commun des fonds et mutualisation des ressources par les mécanismes
liés à l'Etat
La mise en commun des ressources consiste à accumuler et à gérer les revenus obtenus du
prépaiement de manière que le risque de paiement des soins de santé soit réparti entre tous les
membres du groupe et non pas assumé par chacun des cotisants. La mise en commun des
ressources est généralement appelée « fonction d’assurance », que les gens soient affiliés à
intermédiaire de mise en commun des fonds : Ministère de la Santé, les assureurs, les
mutuelles, …
(au sens large) ne concerne que 44% de la dépense globale de santé ; les ressources fiscales
nationales et locales ne sont à l’origine que de 28% des dépenses globales de santé, alors que
10 Eu égard à l’incertitude persistante quant au versement des contributions dues par les États
membres, une
importante proportion des ressources financières de l’OMS provient des contributions volontaires.
En effet, les
deux tiers du budget programme de l’OMS sont financés par des contributions volontaires des Etats
Membres et
d’autres partenaires. 11 Les Gouvernements, les autres institutions des Nations Unies, les
organisations non gouvernementales (ONG)
et le secteur privé.
29
La part la plus importante demeure celle des paiements directs des ménages (52%).
intégralement ou partiellement ses soins aux prestataires de services, il n’y a aucune mise en
Donc la mutualisation des ressources est assurée par les différents régimes de couverture
Par ailleurs, de nombreux départements ministériels sont des prestataires de soins et des
D’autres départements interviennent dans le domaine sanitaire, notamment les Forces Armées
Royales et la Protection Civile, mais, comme indiqué précédemment, il n’a pas été possible de
disposer des données de ces dernières afin d’appréhender, même grossièrement, leurs
dépenses de santé.
II/ Mise en commun des fonds et mutualisation des ressources par les régimes de
Les primes ou cotisations collectées par les organismes gestionnaires de l’AMO, les mutuelles
et les entreprises d’assurances sont gérées par ces entités selon les techniques de l’assurance
par répartition, à travers la mutualisation des risques. En fait, la totalité des cotisations ou
primes reçues par un régime, une mutuelle ou une entreprise d’assurances servent au paiement
par chaque régime, mutuelle ou entreprise de l’ensemble des prestations servies à ses assurés
Une fois les ressources mises en commun, des services de santé sont ensuite achetés auprès
des divers producteurs de soins (publics et privés), pour faire face aux besoins de santé de la
population, soit directement par les ménages, soit par les organismes chargés de la mise en
malade et donc sur les coûts des soins, leur quantité, leur qualité, l'équité,… et donc in fine
sur le financement.
Celui-ci est à la tête d’un vaste réseau de prestataires publics organisé en service national de
santé et qui dessert l’ensemble de la population. Le Ministère de la Santé assure alors l'achat
« passif » des prestations puisque celui-ci se fait au sein du même organisme donc sans mise
du Ministère de la Santé est utilisée pour l’achat et la distribution de fournitures aux structures
30
périphériques dans toutes les provinces du pays, mais certaines sont aussi utilisées pour
Les prestations dispensées dans les établissements de soins de base (soins préventifs, la
gratuitement.
D’une manière générale, les centres de santé ne gèrent pas directement le budget. Ils sont
informés des montants qui leurs sont accordés en matière d’achat de fournitures de bureau et
font leur commande à concurrence du montant alloué et ce à partir d’une liste standard. Les
achats sont effectués à partir de la province et reçoivent une dotation non valorisée.
Ces formations ne connaissent pas les montants alloués pour la consommation de l’eau, de
l’électricité et du téléphone. Il en est de même pour les rubriques qui concernent le chauffage,
le gaz, …
Les structures hôspitalières du Ministère de la Santé sont destinés à dispenser les prestations
Les modalités de rémunération des services et prestations rendus par les hôpitaux et services
relevant du Ministère de la Santé sont fixées par le Décret n° 2-99-80 du 12 hijja 1419 (30
Selon ce décret, pour les malades soignés dans les services de médecine et de chirurgie, la
- du montant total du prix des journées d'hospitalisation calculé sur la base de la durée de
séjour selon la catégorie de la chambre ;
- du prix des médicaments coûteux administrés au malade durant son séjour lorsque le
montant global dépasse le seuil fixé par arrêté conjoint des ministres chargés de la santé et
des finances ;
1. Les personnes dont les capacités contributives ne leur permettent pas de supporter la
totalité ou une partie des frais des prestations, sur fourniture d’un certificat
d’indigence ;
Les critères et les procédures d'identification de ces personnes seront fixés par arrêté
disposition légale.
31
Les maladies faisant l'objet de programmes sanitaires et figurant sur une liste établie par
La détermination des frais dus par les malades hospitalisés s'effectue soit au forfait journalier
rééducation fonctionnelle, calculés sur la base de la nomenclature des actes professionnels des
Le calcul des honoraires s'effectue au moyen des lettres clés K (actes de chirurgie et de
Chaque lettre clé est dotée d'un coefficient tel que prévu dans les nomenclatures des actes. Les
Toutefois, lorsque les actes médicaux effectués ne dépassent pas B 120 et Z 50, leurs tarifs
Les tarifs des actes, services et prestations rendus par des hôpitaux et services relevant du
Ministère de la Santé pourront être révisés par arrêté conjoint des ministres chargés de la
Si, dans le secteur privé, la tarification des actes et des services, fixée par un arrêté du
Ministère de la Santé de 1984, est dépassée, non respectée et ne constitue plus une référence,
celle du secteur public a été revue, en 200414, pour les hôpitaux publics, suite notamment à la
détermination des coûts de production (étude 2001) et, en 1998, pour les Centre
Il est à noter que dans le cadre de cette réforme hospitalière, le modèle de gestion financière et
comptable a décrit au niveau des fonctions de la gestion des ressources financière, les
processus qui permettent d’assurer la gestion des revenus16. Ces processus doivent, entre
autres :
- uniformiser la tarification des prestations de services pour tous les clients (individus,
13 Arrêté du ministre de la santé n° 2284-05 du 4 chaoual 1426 (7 novembre 2005) fixant la liste des
maladies
donnant lieu à exonération de la rémunération des services et prestations rendus par les hôpitaux et
services
1425 (25/03/2004) fixant les tarifs des services et prestations rendus par les hôpitaux et services
relevant du
Ministère de la Santé. 15 Arrêté du Ministre des Affaires Sociales n° 221-98 du 30 ramadan 1418 (29
janvier 1998) fixant les tarifs des
actes et prestations rendus par les Centres hospitaliers. 16 Ministère de la Santé, Direction des
Hôpitaux et des Soins Ambulatoire, « Réforme hospitalière :
Restructuration de la gestion financière et comptable dans les hôpitaux publics marocains »,
décembre 2004,
Rabat.
32
Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle tarification, le montant des recettes des SEGMA a
De plus, en 2006 des conventions ont été signées sous l’égide de l’ANAM, entre les
organismes gestionnaires de l’AMO et les établissements de soins publics, afin de définir les
Universitaires, il s’est avéré nécessaire de réviser la lettre clé B servant de calcul des examens
complétant l’arrêté n°10-04 du 3safar 1428 (25 mars 2004) fixant les tarifs des services et
prestations rendus par les hôpitaux et services relevant du Ministère de la Santé. (BO n° 5536
du 21 juin 2007).
En effet, la plupart des actes courants de biologie figurant dans la nomenclature de biologie
médicale de 2005 ont connu une augmentation pouvant atteindre le double ou le triple de la
cotation de 1977.
Cette augmentation a nécessité par conséquent une révision de la lettre clé B contenue dans
l’arrêté du Ministère des Affaires Sociales n° 221-98 du 30 Ramadan 1418 (29 Janvier 1998)
fixant les tarifs des actes et prestations rendus par les Centres Hospitaliers, et ce afin de
drainer plus de patients vers les hôpitaux publics qui risquent, en maintenant l’ancien tarif, de
Par ailleurs, conformément à l’article 19 de loi 65-00, les tarifs conventionnels ne peuvent
I.1.3 Externalisation
Au Maroc, l'externalisation est devenue une démarche managériale souvent pratiquée par les
Cela, bien que des services aient été externalisés bien avant (exemple de la centrale thermique
du CHU Avicenne de Rabat). Ces activités ont d’abord concerné les fonctions hôtelières des
hôpitaux. Les activités de nettoyage ont été externalisées au niveau du Centre hospitalier
provincial (CHP) de Tanger en 1993, suivies trois ans après par la sous-traitance du buandage
au CHP d’Agadir en 1996. En 2004, 63% des activités de gardiennage des 52 CHP gérés de
manière autonome (CHP SEGMA) que compte le Maroc étaient cédées au privé. Ceci, au
même titre que 50% des opérations de nettoyage, 41% en matière de restauration et 19% des
activités de buandage. Le tout, pour des dépenses totales avoisinant 51 millions de DH. Ce
montant représente 16% du budget global (hors salaires du personnel), de l’ordre de 305
Ceci a été rendu possible notamment à travers l’introduction, en 2002, d’une circulaire du
Ministre de la Santé incitant les hôpitaux à externaliser certaines activités. Les premiers
domaines ont été élaborés à cette date. Il s’agit de contrats régissant les rapports entre
admissions aux hôpitaux ou encore la gestion des ressources humaines ne sont cependant pas
Les résultats n’ont néanmoins pas tardé à suivre. Une enquête menée par le ministère de la
Santé au niveau de 46 CHP SEGMA en 2004 a fait ressortir une amélioration notable de la
33
qualité et de l’efficacité des prestations. Le déficit en personnel a été corrigé. Les coûts liés
Cela étant, ce procédé pose plus d’une contrainte. A commencer par l’absence de normes et
manque de professionnalisme chez certains prestataires grève la qualité des services rendus.
Certains personnels chargés d’exécuter ces activités restent peu ou pas formés (nettoyage,
par les hôpitaux marocains. Cela s’est traduit les deux dernières années par une baisse du
recours à l’externalisation.
A partir de 2005, une nouvelle expérience a été entamée. Celle-ci concerne les déchets17
traitement des déchets médicaux au sein des principaux hôpitaux provinciaux du Maroc,
stérilisateurs et en créant un budget pour certains hôpitaux. Quant aux décrets d’application de
la loi 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination promulguée par dahir n° 1-
06-153 du 30 chaoual 1427 (22 novembre 2006), ils sont en cours de finalisation.
La création de sociétés de traitement de déchet s’avère importante de nos jours, ces dernières
attendant, les services médicaux doivent continuer à sensibiliser et à former du personnel pour
Par ailleurs et en attendant l’application de la loi 28-00, qui devrait prendre effet en 2012, la
DHSA continue le traitement des déchets en faisant impliquer des sociétés privées afin que la
sous-traitance des «ordures» se poursuive toujours dans les principales villes. Des guides de
d’assurances. Certains de ces organismes, notamment les mutuelles possédent leur propre
etc.) et la CNSS (13 polycliniques). De plus, ces organismes font appel à des prestataires
extérieurs pour fournir les services de santé à leurs assurés. Ils assurent donc la fonction de
mise en commun des ressources et d'achat des services de soins de façon « passive » lorsqu'ils
possèdent leur propre réseau de structures de soins et de façon « stratégique » lorsqu'il font
appel à des prestataires de soins extérieurs. La concurrence entre acheteurs et producteurs est
introduite, de sorte que les acheteurs recherchent les meilleurs services au moindre prix et que
I.2.1. Description des arrangements liés à la politique d'achat des services de santé par les
systèmes de prépaiement
Conformément aux dispositions de la loi n° 65-00, l'Agence Nationale de l'Assurance Maladie
(ANAM) a conduit dans un premier temps les travaux relatifs à l'établissement le cadre
17 Les hôpitaux marocains produisent chaque année plus de 45 000 tonnes de déchets de toutes
sortes :
Seringues, lames de bistouris, plâtres, pansements, scalpels, gants, sondes, fœtus, placentas,
fragments
d’organes, …
34
conventionnel type18 ayant servi de base aux conventionsconclues entre les organismes
Dès l'entrée en vigueur de l'AMO, les organismes gestionnaires (CNOPS et CNSS), sous
l'égide de l'ANAM, se sont engagés dans un cycle de négociations des conventions nationales
fixant la tarification nationale de référence (TNR) avec les prestataires de soins du secteur
privé. A l'issue de ces négociations, des accords tarifaires ont été conclus sur la base d'une
approche de forfaitisation.
De même, les organismes gestionnaires de l’AMO, sous l'égide de l'ANAM, ont signé une
convention avec les établissements de soins et d'hospitalisation relevant de l’Etat et les CHU
et établissements assimilés.
Ces conventions régissent les relations entres les parties signataires et fixent la tarification
assurés ;
Ces conventions conclues pour une durée de 3 ans et sont renouvelables par tacite
reconduction, peuvent faire l'objet, de modifications par avenant, pour entériner tout accord
intervenu sous l'égide de l'ANAM entre les parties signataires. Ces avenants peuvent porter
aussi bien sur les modalités opérationnelles, que sur le volet tarifaire des actes et prestations.
dentistes représentés par l'Ordre National des Chirurgiens Dentistes représenté par
Juillet 2006 ;
privés ;
18 Arrêté du ministre de la santé n° 830-06 du 21 rabii I 1427 fixant le cadre conventionnel type pour
les
et les conseils nationaux des ordres professionnels des médecins, des chirurgiens dentistes et des
biologistes de
secteur privé.
35
remboursement.
Cependant, ces régimes concluent des conventions de tiers payant avec les prestataires de
soins, notamment en ce qui concerne les hôspitalisations et les soins lourds, afin d’éviter
Outre les opérateurs publics et privés dans le domaine des prestations de soins, les 13
polycliniques de la CNSS assurent une offre de soins aussi bien au profit des adhérents de
cette caisse qu’au profit des assurés d’autres organismes, à savoir les sociétés mutualistes et
des entreprises d’assurance à travers les conventions de tiers payant conclues avec ces
derniers.
Les ménages fournissent, en plus des fonds aux régimes d’assurance à travers leur paiement
de primes (en tant que source de financement du système de santé), des fonds pour leur propre
L’achat direct des soins par les ménages concerne soit la totalité des soins nécessaires à leur
La prise en charge du coût des soins est total pour les ménages qui ne disposent pas d’une
couverture médicale et ne sont pas pris en charge dans le cadre du système de soins des
indigents. Il est partiel pour ceux qui bénéficient d’un système de couverture médicale y
L’achat des soins par les ménages auprès des divers prestataires de soins et fournisseurs de
biens médicaux publics et privés qui opèrent dans le domaine( structures de soins publiques et
privées, polycliniques de la CNSS, œuvres sociales relevant des mutuelles, pharmacies …).
Avant 2001, l’achat des biens médicaux par le Ministère de la Santé est effectué par une
chargée de l’achat des produits nécessaires aux Programmes de Santé Publique qu’elle gère ;
les Instituts et les Laboratoires Nationaux ont leur système propre ainsi que les CHU ; les
gérés en Régie et les établissements de soins de santé de base. Suite aux dysfonctionnements
constatés et reconnus qui ont entaché l’application de la politique d’achat des biens médicaux
19 Exemple : les vaccins et contraceptifs. 20 Exemple : les produits contre la tuberculose, le sida et
les vaccins.
36
durant ces dernières années une politique de centralisation des achats des médicaments et des
dispositifs médicaux.
approvisionnent les hôpitaux en régie et centres de santé) et les hôpitaux SEGMA. Ces
hôpitaux, comme tous les services publics, peuvent acheter directement par bon de commande
jusqu’à un plafond de 100 000 DHS21 par ordonnateur et par rubrique (ce qui représente
environ 2,5% de leur budget) et ils le font auprès des grossisteries et des officines. Il s'agit en
Le ministère envoie aux délégations et hôpitaux les bons de commande en blanc comprenant
la nomenclature22 et les prix indicatifs. Cette nomenclature est modifiée légèrement tous les
Les prix indicatifs sont les prix antérieurs payés, sauf pour les produits nouveaux pour
lesquels on retient le prix de vente aux grossistes privés. Cette méthode se révèle la meilleure
prévision possible du prix du marché bien que dans certains cas, les prix du marché peuvent
vraisemblance des quantités et non dépassement du crédit) et lance les appels d'offres (AO).
La décision finale de l’AO est en fonction du prix et des autres variables. Jusqu'à maintenant,
une proposition pouvait être rejetée pour prix excessif (supérieur de 30 % au prix indicatif),
mais une circulaire vient d'interdire cette pratique qui n'avait pas de base réglementaire
précise
23. Ceci peut rendre l'AO infructueux lorsqu'il y a une seule soumission. Lorsque le
prix d'un fournisseur est très inférieur à celui des concurrents, il est d'abord demandé au
travers une facture pro forma du fournisseur étranger du produit ou de la substance active.
Dans le cas où l’AO est infructueux, une relance est effectuée (nouvel appel d'offres). Lorsque
cette relance est infructueuse, le service passe un marché par négociation directe avec un
fournisseur. Il négocie un rabais sur le prix indicatif. La négociation se fait au cours d’une
l'Approvisionnement.
La centralisation des achats en 2001 a permis une baisse des prix d’achats de 33,41 % par
rapport au système antérieur, ce qui a permis d’accroître de 50% les quantités achetées.
Depuis, les prix sont relativement stables. L’analyse détaillée de deux appels d’offres de 2004
montre que le système de mise en concurrence est limité par l’importance des cas où il y a un
seul soumissionnaire : le prix augmente en moyenne pondérée d’un AO à l’autre de 5,81% s’il
y a un seul soumissionnaire, alors qu’ils baissent de 6,37% s’il y en a plusieurs. Cette baisse
La comparaison des prix d’achat avec les prix indicatifs (prix de l’année antérieure ou vente
au secteur privé) montre que les prix d’achat sont inférieurs de 3 à 5% en moyenne, quelque
21 Arrêté du Ministre de la Santé du 25 juin 2001 complétant l’arrêté n°563-01 du 19 Al Kaâda 1421
(13 Février
médicaments comprend 70% de génériques (médicaments bénéficiant d'au moins deux fournisseurs
sur le
marché marocain). 23 L'existence de ces prix excessif parait par ailleurs parfois illégale, car il est
interdit de vendre à l'Etat à un prix
supérieur de 5% au prix réglementé (arrêté de septembre 1969 fixant le prix des médicaments). Ces
deux critères
37
soit le nombre de soumissionnaire du lot. Il semble que dans la très grande majorité des cas, le
prix de vente au secteur privé (réglementé) serve de référence aux soumissionnaires. Il y a peu
soumissionnaires est limité aux fabricants locaux (producteurs ou importateurs) qui sont en
nombre limité (26), et évidement beaucoup moins en moyenne pour chaque produit.
Le nombre de soumissionnaires croit avec la taille des lots (moyenne et médiane): plus un
marché est important, plus il y a de concurrence. Mais le système d’appel d’offres semble peu
efficace pour faire baisser les prix, puisque la baisse de prix obtenue est indépendante du
nombre de soumissionnaires (1, ou au moins 2). Tout se passe, dans la plupart des cas, comme
si le montant proposé est basé sur le prix public des médicaments au Maroc.
La réglementation des prix des médicaments date de la fin des années 60. Cette
réglementation a introduit une distinction dans les modes de fixation des prix des
C’est l’arrêté n° 465-69 du 19/09/1969 qui détermine les modalités de fixation des prix des
médicaments fabriqués localement. Cet arrêté n’a jamais été révisé, il est basé sur le principe
du cadre de prix. Le système tient compte des différentes composantes qui interviennent dans
le prix de revient industriel. A ce dernier sont ajoutées les taxes et marges pour aboutir au Prix
Public Maroc.
Ce système n’est en fait pas appliqué car les paramètres qui interviennent dans le calcul du
prix de revient industriel sont difficiles à appréhender. De plus le prix étant directement
proportionnel au prix de revient, l’industriel aurait tout intérêt à gonfler celui-ci, par une
Le prix est en fait fixé par comparaison avec celui des médicaments similaires de formule
quant ils existent et en tenant compte des améliorations galéniques éventuelles et du prix dans
Une procédure a été récemment mise en place en ce qui concerne les médicaments
génériques. Ainsi, le prix du premier générique qui arrive sur le marché est inférieur de 20 à
30% au prix du médicament princeps. Le prix des génériques suivants est à chaque fois
La réglementation ne prévoit pas de système de révision des prix des médicaments fabriqués
Interministérielle des Prix (CIP), à des taux variables et sans périodicité déterminée.
Des révisions ponctuelles ont eu lieu également au profit de certains médicaments dont les
prix étaient jugés déficitaires, et ce après présentation de dossiers par les laboratoires et après
avis de la CIP.
Une procédure de révision automatique a été discutée dans le cadre de la CIP. Cette procédure
devait accorder une révision annuelle aux prix des médicaments fabriqués localement. Le taux
38
de cette révision, égale au taux d’inflation diminué d’un facteur correspondant au gain de
Médicaments importés :
L’arrêté du ministre de la santé n° 107-69 du 18/09/1969 relatif à la fixation des prix des
médicaments importés permet de calculer le prix des médicaments importés à partir du prix
FOB (Free On Board) dans le pays d’origine, convertis en dirhams, par l’application d’une
formule mathématique qui tient compte des frais de transport de façon forfaitaire ainsi que des
droits de douanes, des taxes et des marges grossistes et pharmacien d’officine. La marge de
Cet arrêté a été révisé à 5 reprises par l’introduction notamment de nouveaux coefficients de
calcul pour tenir compte des différentes quotités de droits de douane et de taxes appliquées.
En 1998, le principe de l’alignement des prix des spécialités importées sur celui de leurs
similaires fabriqués localement, quand ils existent, a été introduit. Cette disposition a été
Le système de révision des prix des spécialités importées est plus simple que celui des
intervient à chaque variation d’un des paramètres entrant dans le calcul : prix FOB, taux de
Par rapport à la France prise comme référence (la majorité des médicaments du marché
France), les prix des médicaments sont plus bas en ce qui concerne les produits fabriqués mais
Sur 10 ans, les hausses autorisées des prix des médicaments fabriqués au Maroc ont été
inférieures à la moitié du taux d'inflation, alors que les médicaments importés ont vu leurs
prix doubler.
En 2000, la moyenne des prix des médicaments importés était de 48,40 dirhams (en PPM),
La part des produits fabriqués qui était d’environ 80% au début des années 90 ne représentait
• Le système du cadre de prix est dépassé. D’ailleurs celui afférent aux produits
• Le prix des produits importés est établis à partir du prix dans le pays d’origine, de ce
fait le prix sera dépendant du choix de ce pays laissé aux bons soins de l’importateur
• Le système de révision des prix, souple pour les médicaments importés est plus
• Le système de fixation des prix des produits fabriqués maintient une grande différence
entre les médicaments anciens et les médicaments récents, dont les prix sont plus
39
au profit des premiers. Depuis le milieu des années 90, on assiste à une augmentation
du pourcentage des produits importés qui ont représenté, en 2000, 28% du chiffre
la santé : Description de tous les mécanismes et régimes existants relatifs au financement des
services de santé.
son poids dans le système national de santé. Outre son rôle de garant de la santé au Maroc, ce
classification économique et fonctionnelle de ces mêmes dépenses ainsi qu’à la répartition des
l’Etat. Plus des trois-quarts des dépenses du département proviennent du budget général de
l’Etat. Toutefois, cette part a connu une chute assez importante, en passant de 81,3% en
ménages au financement des activités des structures de soins du secteur public. Leur part est
Par ailleurs, en dépit des ressources supplémentaires injectées dans le secteur, le budget du
Ministère de la Santé demeure insuffisant : il atteint près de 6 milliards de DHS en 2006 ; soit
moins de 200 DHS par habitant, 5% du budget général de l’Etat et 1,3% du PIB.
plus rapide que celle du budget de l’Etat et celle du PIB comme un secteur prioritaire, on
pourra sans hésiter qualifier la Santé en tant que véritable priorité de l’Etat. En effet, entre
1997 et 2007, l’évolution de l’indice du budget du Ministère de la Santé fut supérieure à ceux
Toutefois, l’essentiel de ces augmentations est absorbé par la masse salariale qui constitue
l’investissement est plus rapide que celle des dépenses récurrentes nécessaires au maintien de
celui-ci. En plus, il faut noter que les crédits nécessaires à la maintenance et à la réparation ne
constituent que 4% des investissements effectifs (bâtiments, équipements, véhicules…) pour
un même exercice25.
24 Les autres sources de financement des activités du Ministère de la Santé demeurent négligeables
et
pratiquement inchangées durant cette période : autres ministères (5%), assurances et mutuelles
(3%),
collectivités locales (1,5%) et coopération internationale (1,1%) 25 Si ce taux est très valable pour
l’investissement d’une seule année, il demeure très insuffisant pour couvrir les
besoins d’entretien et de maintenance des investissements cumulés durant plusieurs années. Ceci
explique, entre
40
Santé, 1997/98-2007
En dépit des progrès réalisés à ce niveau, les performances en terme d’exécution des crédits
« Fonds Spécial de la Pharmacie Centrale » n’a pas dépassé 64% en 2005. Plus encore, le
même taux pour les crédits d’investissement (neufs et reports) a été inférieur à 42%.
Le Ministère de la Santé ne doit pas se contenter d’essayer de régler le problème des marchés
reportés depuis plusieurs années (pour causes diverses) et de pousser les responsables, à
différents niveaux (en n’omettant pas les Centres Hospitaliers Universitaires), à consommer
mieux leurs crédits, mais doit revoir également son approche de programmation.
De l’ensemble des crédits budgétaires dépensés par le Ministère de la Santé en 2001, 49%
profitent aux hôpitaux (17% aux CHU et 32% au reste des hôpitaux) contre 37% au réseau de
soins de santé de base (RSSB). Les Instituts et Laboratoires Nationaux (ILN), qui représentent
de ces allocations, soit 3 fois moins que l’Administration Centrale et Locale (10%)26.
Cette répartition a connu un petit changement, entre 1997/98 et 2001, qui a profité
essentiellement aux hôpitaux (CHU et début des projets PFGSS et MEDA) et aux ILN au
autres (problèmes de gestion, …), la sévérité et la chronicité des pannes et la dégradation rapide du
patrimoine
du Ministère de la Santé. 26 Il est vrai que ce pourcentage est assez élevé. Toutefois, il faut préciser
que, dans le cadre des programmes
sanitaires et du suivi des activités de soins et de prévention sanitaire, l’encadrement aussi bien au
niveau central
41
• L’Administration bénéficie d’une part très élevée (16,8%) en raison de l’intégration des
administrations des prestataires tels que les hôpitaux et les Instituts et Laboratoires
Nationaux.
• Les soins ambulatoires (au sens large) ont un poids estimé à 38% contre 37% pour les
soins hospitaliers. Ces pourcentages seraient de 31,7% pour les premiers et 43,3% pour les
seconds si on considérait toutes les prestations externes de l’hôpital comme des soins
hospitaliers.
• La part des soins ambulatoires, quelle qu’en soit la définition, peut être considérée comme
complémentaires telle que la prévention sanitaire collective dont le poids ne dépasse pas
4%, et d’autre part, des besoins actuels de la société marocaine en termes de prestations
transmissibles.
ressources mobilisées par le Ministère de la Santé. Il s’agit surtout des salaires des
En dehors du paiement des salaires des médecins enseignants par le budget général de l’Etat
via le MES (près de 298 millions de Dirhams), les départements ministériels (hors Ministère
Le budget de l’Etat finance les activités sanitaires des départements ministériels à hauteur de
99,95%. Le reste, très dérisoire, est financé par les participations des entreprises privées
Tableau 1 : Sources de financement des autres Ministères (hors paiements des salaires
L’analyse des dépenses sanitaires des autres départements ministériels, montre une nette
hégémonie de la masse salariale avec environ 59,4% de l’ensemble de ces dépenses. La part
des biens de consommation, hors biens médicaux, est assez importante puisqu’elle atteint
26% des dépenses. Par contre, les immobilisations, quant à elles, ont un poids très faible
42
Si on admettait les paiements des salaires des médecins enseignants par le MES, la masse
salariale représenterait plus de 90% des dépenses des autres Ministères.
Figure 2 : Classification économique des dépenses de santé des autres Ministères, 2001
Médicaments et
biens médicaux
26,03%
Autres biens de
consommation
13,48% Services
Immobilisation0,27%
0,83%
Masse salariale
59,40%
Les dépenses sanitaires des départements ministériels (hors Ministère de la Santé) s’orientent
toujours davantage vers la prévention sanitaire collective que vers les soins prodigués dans les
43
En terme de poids de chaque type d’activités dans les dépenses sanitaires de ces Ministères, la
contre seulement 9% pour la santé dans les milieux scolaires et universitaires. Alors que
l’Administration bénéficie d’environ du quart des ressources mobilisées et dépensées par ces
départements.
Figure 3 : Classification fonctionnelle des dépenses de santé des autres Ministères, 2001
Médecine
pénitentiaire
70,3%
Administration
20,5%
Santé scolaire
2,3%
Prévention sanitaire
collective
0,3%
Santé universitaire
6,6%
Les missions sanitaires des Collectivités Locales (CL), au travers des activités des Bureaux
publique.
44
En effet, étant donné leur proximité par rapport à la population et leurs attributions générales
incontournable dans les décisions concernant le système national de santé. Les CL participent
directement par leur appui aux différentes fonctions, à savoir la prise en charge d’une bonne
constituée par les 30% des montants globaux de la TVA collectée au niveau national. Les CL
ont alloué à leurs activités sanitaires un peu plus de 232 millions de Dirhams en 2001, soit une
augmentation annuelle d’un peu plus de 10% durant la période 1997/98 - 2001.
La part des dépenses des CL dans la dépense globale de santé n’a pratiquement pas évolué
Le montant de 232 millions de Dirhams dépensé par les CL au profit des activités sanitaires
L’intérêt accordé par les CL au secteur de la santé se manifeste à travers les flux financiers
pour le Ministère de la Santé et sous forme d’aides financières directes aux ONG versées
principalement dans la prise en charge des personnes atteintes de diabète et celles souffrant
d’insuffisance rénale.
Un peu plus de 100 millions de Dirhams a été transféré aux autres institutions en 2001 contre
38% durant cette période. Cette augmentation bénéficie particulièrement aux structures de
soins de santé de base et ONG dont la part a évolué respectivement de 75% et 47% par an
Tableau 4 : Flux financiers entre les CL et les autres institutions, 2001, en Dirhams
En parallèle, les CL bénéficient, à leur tour, des flux financiers des autres institutions qui se
sont élevés à près de 18 millions de Dirhams en 2001. Il s’agit surtout du personnel payé par
le Ministère de la Santé mais travaillant pour le compte des CL ainsi que des aides reçues de
27 La charte communale 2002 (Loi 78-00) et la régionalisation étaient une occasion pour
responsabiliser les CL
sur ces aspects de santé et mobiliser leur participation dans la planification et le financement des
soins et un
45
augmentation annuelle de 8,7% durant la période 1997/98 - 2001 contre 33,6% pour ceux
A l’instar de tout le secteur public, les Collectivités Locales consacrent une grande partie de
leurs ressources au paiement de la masse salariale. Pourtant, cette part a connu une
diminution, en passant de 61% en 1997/98 à 58% en 2001 ; soit une diminution annuelle de
1,5%.
Figure 4 : Classification économique des dépenses de santé des Collectivités Locales, 2001
Salaires
58,1%
Immobilisation
19,4%
Médicaments
17,1%
Biens médicaux
1,7%
Autres biens de
consommation
3,2%
Services
0,6%
dépenses ont connu une diminution. Seulement, pour ces derniers, la diminution est plus
importante ; elle varie annuellement de 25 à un peu plus de 31%.
Pour les médicaments et les immobilisations, l’évolution des dépenses des Collectivités
A l’instar des CNS 1997/98, la structure fonctionnelle des dépenses sanitaires des
Collectivités Locales reflète la vocation première des BMH à savoir, l’hygiène, la prévention
collective qui atteint 39% des dépenses sanitaires des Collectivités Locales en 2001.
Néanmoins, ce poste de dépense a connu une diminution de l’intérêt puisque la part des
dépenses des Collectivités Locales en matière de prévention sanitaire collective était évaluée à
58% en 1997/98.
46
Figure 5 : Classification fonctionnelle des dépenses de santé des Collectivités Locales, 2001
Administration
5,39%
Soins ambulatoires
21,54%
Prév Sanit
Collective
39,02%
Form/Ens/Rech
0,01%
Les dépenses en soins ambulatoires, qui restent essentiellement préventifs, n’ont presque pas
évolué ; ils représentent environ 22% de cette même dépense alors que la part de
globale.
Il est à noter que l’implication des Collectivités Locales dans les activités sanitaires est
amenée à évoluer. En effet, le rôle des Collectivités Locales est très important dans
population et la politique de proximité. Ce qui est d'ailleurs l’une des principales nouveautés
Dans le même sens, les Collectivités Locales sont appelées à jouer un rôle majeur notamment
l'opération INDH.
Les Collectivités Locales seront également amenées à jouer un rôle très important dans la
santé et de prévention sont généralement menés par le système de soins. Ces actions sont
47
• les groupes vulnérables qui s'exposent à des facteurs de risque particuliers. Ces
groupes doivent être identifiés de manière à cibler à leur intention des programmes
pour lesquelles les externalités sont importantes ou dont la prévention dépend des
services publics sont dans une large mesure celles qui touchent les groupes
Le Ministère de la Santé, à travers son budget, suit une politique de santé publique qui
s’appuie énormément sur les programmes de santé publique (une trentaine) dont les plus
importants sont :
o Planification familiale
o Immunisation
universitaire, …)
effet, depuis plus de cinquante ans, les grandes priorités des organismes de coopération
Devant l’ampleur des trois principales pandémies (Sida, tuberculose, paludisme), l’ONU,
conscient que les conséquences du VIH/Sida étaient sans précédent, nécessitant des mesures
Par ailleurs, plusieurs ONG (notamment des associations) s’intéressent au système de santé,
48
Via ses facultés de médecine et de pharmacie, crées respectivement en 1962 (Rabat), 1976
(Casablanca) et 1998 (Fès et Marrakech), l’Etat finance la formation de base des médecins,
Ces facultés de médecine et de pharmacie sont encore régies par des textes obsolètes ayant
Le nombre d’étudiants en médecine inscrits annuellement dans ces quatre facultés reste fixé à
environ 800 auxquels s’ajoutent 200 médecins par an pour la formation en spécialités.
Les études en pharmacie ont démarré en 1986 à la faculté de Rabat. Chaque année 80 à 90
nouveaux pharmaciens sont formés, auxquels s’ajoutent les lauréats formés à l’étranger et
Les facultés de médecine dentaire de Rabat et de Casablanca ont été créées en 1981. Elles
forment environ 80 à 100 chirurgiens-dentistes par an. L’effectif global formé jusqu’à présent
au sein des deux facultés est de 2 106. Les deux Facultés assurent actuellement la formation
Les problèmes qui se posent à la formation de base des médecins, des pharmaciens et des
chirurgiens dentistes se situent essentiellement au niveau du cursus ainsi que des méthodes
Quant à la formation des médecins spécialistes, elle souffre également d’un certain nombre de
problèmes liés aux effectifs formés, aux spécialités prioritaires, à la durée de formation, etc.
Meknès, Rabat et Tétouan) et qui totalisent une capacité d’accueil de 3 110 stagiaires et les
Instituts de Formation des Techniciens de Santé (IFTS) au nombre de 6 (Béni Mellal, Settat,
Essaouira, Tiznit, Errachidia et Nador) avec une capacité de 120 places chacun.
49
- Le 2ème
cycle ouvert dans les IFCS réunissant certains critères en rapport notamment avec
les possibilités d’encadrement offre deux sections de formation : Surveillants des Services
Au niveau des IFTS, une seule filière de formation est instituée : infirmier auxiliaire.
pour leur création. Un avis préalable est demandé au Ministère de la Santé. Ce dernier dispose
paramédicale privés des conventions de stage pratique dans les structures dudit Ministère au
profit de leurs étudiants. Depuis 1999 à ce jour, 103 conventions ont été signées avec
exclusivement financé par les paiements des personnes formées. Cependant, l’absence de
mécanismes de coordination avec ce secteur ne permet pas d’avoir plus d’information sur ce
dernier.
La formation continue est une composante de la gestion stratégique des ressources humaines.
Le Ministère de la Santé l’a toujours considérée comme une composante essentielle dans la
Dans cette perspective, le Ministère de la Santé a mis en place dès 199028, une stratégie de
- Absence de motivation ;
28 La stratégie nationale de formation continue a été révisée en 1999 compte tenu de l’émergence
de nouvelles
des IFCS leur conférant la mission de formation continue en sus des missions classiques).
50
I/ Par l’Etat
L’assistance médicale gratuite a pendant longtemps été édifiée par des textes. Ainsi, un Dahir
du 19 avril 1913 réglemente et organise l’activité sanitaire sur la base des principes qui
prévalaient à l’époque.
Le principe que « toutes les hospitalisations des civils donnent lieu au remboursement » a
découlé tout naturellement du classement des malades en deux catégories : les civils solvables
et les civils indigents. A cet effet, une procédure définissait les modalités d’admission au titre
de l’une ou l’autre catégorie. Les indigents étaient pris en charge par le budget du protectorat
Par la suite, une circulaire du 16 octobre 1923, mise à jour en 1950, réglemente dans le détail
l’assistance médicale gratuite (AMG). Elle pose comme principe que l’indigent est une
personne qui ne dispose pas de ressources suffisantes pour faire face à la maladie (et non
totalement de ressources). Dans chaque ville une commission d’assistance était instituée pour
dresser la liste des personnes résidant depuis au moins une année et pouvant prétendre à
l’A.M.G. Cette commission établissait une liste au mois de janvier révisable chaque trimestre.
cette date, tous les malades se présentant comme indigents, quel que soit leur lieu de résidence
et quel que soit le type d’hôpital qui les reçoit (autonome ou en régie), bénéficient de
l’assistance médicale gratuite et sont soignés gratuitement sur présentation d’un certificat
Dès 1995, des travaux ont eu lieu en vue de l’identification des économiquement faibles. A
cet effet, des commissions de décision au niveau des municipalités ou des cercles ont été
constituées. Elles étaient chargées de statuer sur la délivrance du certificat d’indigence à partir
• Un certificat d’imposition,
Le décret n°2-99-80 du 12 hijja 1419 (30 mars 1999) a exonéré du paiement des services et
prestations dispensés ou rendus à titre externe par les hôpitaux et services relevant du
Ministère de la santé les personnes dont les capacités contributives ne leur permettent pas de
Le 21 octobre 1999, la circulaire n° 106 du 24 août 1999 du Ministre de l’Intérieur a lancé des
d’attestations d’indigence pour six mois. Cette tentative a permis de confirmer le rôle
51
important des assistantes sociales et leurs positions d’intermédiaires entre la population et les
administrations.
C’est donc le système de certificat d’indigence qui est la base de la prise en charge médicale
des pauvres dans les hôpitaux publics. Le véritable problème n’est donc pas l’absence totale
d’un dispositif de prise en charge des économiquement faibles, mais surtout l’inadaptation
système. Selon le rapport d’étape de l’une des commissions chargé de la mise en œuvre du
RAMED :
témoigne l’Enquête Nationale sur le Niveau de Vie des Ménages (ENNVM) effectuée
o 59% des ménages à revenu élevé ne paient pas les frais d’hospitalisation ;
o 24% des ménages à revenu faible paient quand même les frais de soins.
• Les 30% les plus riches de la population bénéficient de presque 56% de l’argent public
qui finance les hôpitaux, alors que les 30% les plus pauvres n’en reçoivent que moins
de 13,5%. La situation est encore plus grave pour les pauvres du milieu rural qui
financement, (selon l’étude sur les dépenses publiques menée par la Banque mondiale
en septembre 1994).
• En ne prenant en considération que les ménages non couverts par une assurance
maladie, on constate que 67% des services dispensés gratuitement par les hôpitaux
publics bénéficient aux 20% de la population la plus aisée contre 5% seulement aux
20% les moins nantis.
certificat ouvre la voie à des pratiques parfois malsaines privant quelques fois les
d’indigence : une fois ce certificat obtenu, il ne peut servir qu’une seule fois. Si le
bénéficiaire a besoin de deux services différents dans deux structures séparées, il doit
faire prévaloir à chaque fois son éligibilité à la prise en charge gratuite par un certificat
original.
subissent les longs délais de rendez-vous et quelques fois la discrimination au sein des
hôpitaux publics, particulièrement pour des services rares et/ou très demandés.
charge médicale des indigents : cette situation engendre un manque à gagner pour
l’hôpital et crée un certain flou autour de son budget qui ne peut être négocié dans de
bonnes conditions avec le Ministère Chargé des Finances. Par conséquent, l’hôpital
devant garantir des prestations de soins fait office également d’institution d’assistance
sans les moyens adéquats pour le faire et sans qu’on ne lui reconnaisse cette fonction.
52
• L’administration qui délivre les certificats, qui sont des autorisations de soins, n’est
pas responsable du financement de ces soins pour lesquelles elle fait office
Les mutuelles communautaires sont définies par la Banque Mondiale comme des « régimes
de prépaiement des soins de santé à but non lucratif, à adhésion volontaire, et sur lesquels
En effet, dans certaines régions, comme en Afrique de l’Ouest, ou encore en Asie du Sud, cet
et évaluation des besoins par les autorités. Il ne s’agit pas d’une initiative des populations. A
titre d’exemple, la mutuelle de Tabant (à la province d’Azilal) a été créée dans le cadre du
Santé. Celles de Bâb Taza, Bni Darkoul et Bni Salah (Chefchaouen) s’inscrivent dans la
adhère, le taux d’adhésion des ménages des autres communes est très faibles ; il ne dépasse
ciblant les populations vulnérables. Concrètement, les populations s’organisent pour fixer des
cotisations ainsi qu’un panier de soins auquel elles donnent droit, pour collecter ces
Le panier de soins pris en charge est composé des médicaments prescrits par le médecin du
centre de santé et du transfert vers un hôpital de référence. La mutuelle de Bâb Taza, Bni
Darkoul et Bni Salah prend en charge également les médicaments pour le traitement de deux
Les sources de financement des mutuelles sont composées essentiellement des cotisations des
adhérents. Celles-ci varient de 150 à 200 DHS par famille et par an. Certaines mutuelles
bénéficient aussi d’une aide des communes. Il est à noter que toutes les mutuelles ont un solde
positif allant jusqu’à 150 000 DHS. Ces ressources sont allouées au remboursement des
regroupant 25 communes dans 8 provinces dont Bâb Taza, Bni Salah, Bni Darkoul et Zoumi
dans la province de Chefchaouen, Tabant, Aït M’hammed et Aït Abbas dans la province
d’Azilal, Ourika dans la province d’El Haouz, Souk Sabt Jahjouh dans la province d’El
Hajeb. Seulement, ces expériences sont encore bien trop peu développées pour permettre de
Seulement, ces expériences ne sont pas initiées dans un cadre unifié et ne sont pas menées
dans une démarche stratégique de réponse aux besoins des populations en matière de
Ces premières expériences, menées par le Ministère de la Santé avec, entre autre, le soutien de
29 Gotteret P, Schieber G, Health Financing Revisited, World Bank/The International Bank for
Reconstruction
53
• La faisabilité démontrée ;
• L’unicité du modèle ;
Dimension
Garanties
proposées
Volet
techn
ique
Mode
d’organisation
Fonctionnement
du secteur des
soins de santé
Contribution à
l’extension de la
protection sociale
principal objectif.
Participation à la
lutte contre la
pauvreté
Promotion de la
démocratie Objectif non visé par les mutuelles communautaires marocaines.
Volet
straté
gique
Extension du
marché de
l’assurance
donc la définition d’un référentiel auquel pourront se rapporter les différents acteurs. C’est
pourquoi, avec l’appui de l’OMS, le Ministère de la Santé, expérimente actuellement cet outil
54
de manière plus structurée, afin de déterminer exactement quelle pourrait être sa contribution
Parmi les quatre sites où l’OMS intervient, celui de Tabant, qui a démarré en 2005, est le plus
ancien. Le panier de soins couvert comprend les médicaments essentiels prescrits par le
médecin du centre de santé, ainsi que les évacuations sanitaires vers l’hôpital provincial de
référence, et ce pour une cotisation de 200 DH par famille et par an. Aujourd’hui, le Ministère
manière à mieux répondre aux attentes de la population de Tabant. Sur le site de Souk Sabt
Jahjouh, dans la province d’El Hajeb, les activités de la mutuelle viennent à peine de
commencer. Dans les provinces d’El Jadida, où une mutuelle couvrira trois communes, et de
Taounate, où une autre en couvrira deux, la phase préliminaire est en cours, et l’accent est mis
D’autre part, l’OMS a en juin 2006 effectué une étude financière pour évaluer la faisabilité de
d’Azilal, à savoir :
• Les accouchements avec complication qui ne peuvent pas être pratiqués à la maison
Compte tenu des réserves dont dispose l’association, des taux d’utilisation par la population
Section I : Historique
dépenses de santé.
Les sociétés mutualistes ont pour objet de mener, en faveur de leurs adhérents et de leurs
risques pouvant atteindre la personne humaine. Cet objet très large a été ramené dans la
pratique au risque maladie et aux charges de maternité encourues pour les assurés et leurs
familles.
Elles sont des groupements de droit privé à but non lucratif, régies par le Dahir n° 1.57.187 du
mutualité marocaine.
bénéficiaires et regroupent environ 1 000 000 d'adhérents. Les mutuelles créées par les
personnels du secteur public sont regroupées dans une union dénommée « Caisse Nationale
des Organismes de Prévoyance Sociale (C.N.O.P.S) », créée le 14 janvier 1950, dont le rôle
est la gestion des activités communes à l’ensemble des sociétés mutualistes qui la composent.
L'avènement de la mutualité au Maroc est ancien. En effet, sous le protectorat, trois mutuelles
de service ont vu le jour (la Mutuelle de Police en 1919, la Mutuelle des Douanes en 1928, la
55
Après l'Indépendance, le mouvement mutualiste dans le secteur public a été renforcé par la
création d'autres sociétés mutualistes (Exemple : la mutuelle des Forces Armées Royales -
MFAR en 1958 qui s'est retirée de la CNOPS en 1999, la Mutuelle Générale de l'Education
Nationale -MGEN en 1963, la mutuelle des Forces auxiliaires -MFA en 1976, la Mutuelle du
Les sociétés mutualistes et la CNOPS ont joué un rôle moteur dans le domaine de l'économie
En effet, la population qui bénéficiait d'une assurance maladie est estimée à 16% de la
population marocaine, dont 75% des bénéficiaires appartiennent aux mutuelles couvrant des
agents de l'Etat, des collectivités locales et des établissements publics ainsi que leurs familles.
secteur privé et du secteur mutualiste, fort bien les produits pharmaceutiques et très mal la
médecine de ville.
I.1.1 Les sociétés mutualistes des personnels du secteur public et leur union la CNOPS :
La CNOPS gérait, pour le compte des sociétés mutualistes, une assurance de base dite
avec un ticket modérateur sur la base des prix officiels des produits pharmaceutiques (PPM)
Le secteur commun était financé par une cotisation salariale de 2,5% du traitement de base
(hors primes) plafonnée à 1.000 Dirhams par an et par une cotisation patronale de 3,5% (dont
Depuis l'entrée en vigueur de la loi n° 65-00 portant code de la couverture médicale de base,
la CNOPS gère l'Assurance Maladie Obligatoire au profit des agents actifs et retraités du
secteur public. Les mutuelles, quant à elles, gèrent à la fois les soins ambulatoires de
d'assurance maladie-maternité en contrepartie d'une cotisation prise en charge par les salariés
et les employeurs.
I.1.3. Les mutuelles et les caisses internes créées par certains établissements publics :
publiques qui remboursent les dépenses de soins en cas de maladie - maternité. Certaines
Leur financement est assuré par une cotisation salariale et une contribution patronale, variable
suivant les mutuelles mais le financement par l'employeur est important car souvent les
56
Les entreprises d'assurances et de réassurance dont quelques unes sont à forme mutuelle,
proposent des contrats individuels ou de groupe destinés à fournir des prestations en cas de
maladie -maternité de base et/ou complémentaire. Ces contrats sont à configuration variable et
les cotisations dépendent du niveau de la couverture retenue par les souscripteurs de contrats.
Ces entreprises qui s'efforcent de prendre en charge les dépenses exposées par leurs assurés
sur la base des factures réelles, négocient leurs contrats avec les souscripteurs, parallèlement à
maladies professionnelles. Ainsi, le risque maladie constitue en fait un produit d’appel dont le
déficit fréquent est résorbé par les bénéfices des autres assurances.
Dans le domaine de la santé, le Maroc s’est lancé dans une réforme de son système de soins
de santé qui vise à renforcer la qualité des soins et à garantir l’accès à l’ensemble de la
population.
L’assurance maladie est le résultat d'une longue évolution qui présente à ce jour des
financement.
II.1. L’assurance maladie obligatoire de base (AMO)
acte est l'Assurance Maladie Obligatoire de base (AMO) au profit des salariés actifs et
pensionnés des secteurs public et privé avec deux organismes gestionnaires : la Caisse
Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale (CNOPS) pour le régime des fonctionnaires
et agents du secteur public et la Caisse nationale de Sécurité Sociale (CNSS) pour les salariés
(ANAM).
à une large frange de la population, qui n'avait accès à aucun régime d'assurance maladie, de
De ce fait, il est attendu qu’à court terme, l'Assurance Maladie Obligatoire de base gérée par
la CNOPS (secteur public) et la CNSS (secteur privé), ainsi que les autres couvertures
La loi 65-00 portant code de la couverture médicale de base, promulguée par dahir n° 1-02-
296 du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002) constitue un dispositif juridique cadre du secteur de
Le préambule de cette loi exprime bien les intentions du législateur quant à l'assurance
maladie et à la situation de la population marocaine à cet égard, que ce soit à court terme ou à
long terme.
Outre la reconnaissance du droit à la santé, la loi vise à assurer à la population un accès égal
et équitable aux soins, consolide les droits acquis par les personnes bénéficiant d'une
Les principes de la loi sont précisés par les articles 1 à 4 qui déterminent les populations
couvertes par l'AMO et le RAMED ainsi que les autres catégories de personnes qui seront
ultérieurement couvertes par des régimes encadrés par des législations particulières.
57
Toute discrimination du risque maladie fondée sur l'âge, le sexe, le revenu, la zone de
résidence ou les antécédents médicaux est interdite formellement (article 1-dernier alinéa et
Les employeurs désirant maintenir la couverture facultative qu’ils assuraient à leurs salariés
dont ils relèvent l’attestation justifiant cette couverture. Cependant, les entreprises
nouvellement créées après le 17 août 2005, sont assujetties de plein droit au régime
La loi 65-00 précitée permet le maintien des prestations, au profit de la famille pendant six (6)
mois en cas de cessation d’activité de l’assuré, au profit du conjoint pendant douze (12) mois
en cas de dissolution du lien de mariage et pendant vingt quatre (24) mois pour le conjoint
particulièrement coûteux, la part restant à la charge de l'assuré ne peut être supérieure à 10%
Les organismes gestionnaires appliquent comme base de remboursement, les tarifs des
prestations déterminés aux conventions qu'ils ont signées avec les différents producteurs de
soins, selon la nature des soins et selon le type de producteurs de soins. Les principaux
producteurs de soins conventionnés avec ces organismes disposent ainsi de grilles tarifaires
propres à chaque catégorie de prestations. Les organismes gestionnaires disposent d’un délai
de trois mois pour rembourser les assurés et six mois pour payer les prestataires de soins.
Pour assurer la pérennité et la viabilité financière du régime dans sa globalité, des mesures
- l’adoption d’une liste des médicaments admis au remboursement fixée par l’arrêté du
médical rendu avec leur adossement aux médicaments dits "génériques" lorsqu’ils
liste est passée à 1103 médicaments dans un deuxième temps puis à 1650
- l’adoption d’une liste des ALD et ALC fixée par arrêté du ministre de la santé n°
2518-05 du 5 septembre 2005 ;
contrôle médical ;
privés.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi n° 65-00 portant code de la couverture médicale de base
le 18 août 2005, la CNOPS gère l’assurance maladie obligatoire au profit des agents actifs et
pensionnés du secteur public. Les mutuelles la composant, quant à elles, continuent de gérer
58
Le statut de la CNOPS :
organisme de droit privé qui trouve son existence légale dans le Dahir n° 1-57-187 du 12
Elle reste régie par les dispositions dudit dahir, pour les dispositions qui ne sont pas en
contradiction avec celles de la loi n° 65-00 portant code de la couverture médicale de base.
La population couverte :
Le régime d'assurance maladie obligatoire de base (AMO) que gère la CNOPS concerne une
Il couvre l’assuré et les membres de sa famille à sa charge (à condition qu'ils ne soient pas
• Leurs enfants à charge non mariés âgés de 26 ans au plus et poursuivant des études
supérieures ;
Cette population est estimée à 3,372 millions de personnes bénéficiaires des prestations du
Source : CNOPS
Les cotisations :
Assiette de cotisation :
Pour un assuré en activité, l’assiette est le salaire brut déduction faite des allocations
familiales.
Pour un titulaire de pension (s), l’assiette est déterminée sur le montant global des pensions de
Le taux de cotisation :
Pour un assuré en activité, le taux de cotisation global est de 5% de l’assiette selon un partage
à parts égales entre l’employeur (Etat, collectivité locale et établissement public) et les
fonctionnaires ou agents.
de base. Les caisses gérant les régimes servant ces pensions sont responsables du précompte à
59
Le seuil minimal des cotisations est de 70 DHS. Le seuil maximal est de 400 DHS. Si après
à la CNOPS est inférieur à 70 DHS, il est ramené à ce seuil. Si le montant dû dépasse 400
L’employeur est responsable du paiement de la cotisation globale. S’il cesse de payer pendant
Le panier de soins couvert par l’AMO est fixé par l'article 7 de la loi n° 65-00 portant code de
la couverture médicale de base. Il comprend l'ensemble des services et des biens dits curatifs
et de réadaptation et des soins préventifs, que les prestations soient servies en ambulatoire ou
en hospitalisation. Les soins à l'étranger admissibles sont ceux qui ne sont pas disponibles au
Maroc.
Le panier de soins pris en charge par la CNOPS comprend l’ensemble des prestations prévues
• Les soins préventifs et curatifs, liés aux programmes prioritaires entrant dans le
• La lunetterie médicale ;
Le panier de soins ne comprend pas : Les interventions de chirurgie esthétique, les cures
Tous les soins couverts donnent droit au remboursement ou éventuellement à une prise en
60
• le tiers - payant : prise en charge des frais directement par la CNOPS et paiement des
prestataires de soins dans le cadre de conventions de tiers payant, selon les taux et
• les soins ambulatoires : remboursement aux assurés d’un pourcentage des frais
Le taux de couverture :
Les taux de couverture des prestations sont fixés par groupes de prestations comme suit :
nationale de référence. Ce taux est porté à 100% lorsque les prestations sont rendues
dans les hôpitaux publics, les établissements publics de santé et les services
• Orthodontie médicalement requise pour les enfants : forfait fixé dans la tarification
nationale de référence.
L'entrée en vigueur de la loi 65-00 portant code de la couverture médicale de base a constitué
une opportunité pour les mutuelles adhérentes à la CNOPS de capitaliser davantage leurs
acquis et leurs expériences, sachant que la CNOPS leur a délégué la gestion des soins
ambulatoires couverts dans le cadre de l’AMO, dans le respect de critères prédéfinis par la
Depuis l’entrée en vigueur de la loi n° 65-00 portant code de la couverture médicale de base
le 18 août 2005, la CNSS gère l’assurance maladie obligatoire au profit des salariés actifs et
Statut de la CNSS :
La CNSS créée en 1959, en tant qu’établissement public sous la tutelle du Ministère chargé de
l’Emploi, est une caisse qui gère le régime de sécurité sociale couvrant les salariés des
- Allocations familiales
61
Et depuis le 18 août 2005, la CNSS s’est vue son rôle se renforcer dans la protection sociale
des travailleurs du secteur privé, par la gestion de l’assurance maladie obligatoire de base
La population couverte :
• Les titulaires de pensions dont le montant est supérieur ou égal à 500 DHS par mois ;
Elle couvre l’assuré et les membres de sa famille à sa charge (à condition qu'ils ne soient pas
• Leurs enfants à charge non mariés âgés de 26 ans au plus et poursuivant des études
supérieures ;
Elle assure ainsi la couverture médicale pour la première fois d’une population estimée à
Source : CNSS
Les cotisations :
Assiette de cotisation :
Pour un assuré en activité, l’assiette est le salaire brut déduction faite des allocations
familiales.
Pour un titulaire de pension (s), l’assiette est déterminée sur la base du montant global des
pensions de base.
Le taux de cotisation :
Le taux de cotisation global est fixé à 4% du salaire brut déduction faite des allocations
Le bénéficiaire d’une pension supporte la cotisation globale de 4% sur sa ou ses pension (s).
l’ensemble des employeurs affiliés au régime de sécurité sociale, prélevée sur le taux de
cotisation afférent aux allocations familiales qui est égale à 1,5% de la masse salariale
62
- En ce qui concerne les maladies graves ou invalidantes nécessitant des soins de longue
• L'hospitalisation ;
• La lunetterie médicale.
En outre, la CNSS couvre également les actes médicaux et chirurgicaux tels qu'ils sont
de biologie médicale ainsi que les médicaments admis au remboursement, le sang et ses
dérivés labiles, les actes paramédicaux et, le cas échéant, les actes de rééducation
Le taux de couverture :
Le taux de couverture de ces groupes de prestations est fixé à 70% de la tarification nationale
de référence.
Ce taux est porté à 90% pour les maladies graves ou invalidantes nécessitant des soins de
longue durée ou particulièrement coûteux, lorsque les prestations y afférentes sont dispensées
dans les hôpitaux publics, les établissements publics de santé et les services sanitaires relevant
de l'Etat.
Dans une phase transitoire prévue par la loi 65-00 (article 114), de cinq années renouvelable,
la couverture médicale de base pour les personnes qui en bénéficiaient avant le 18 août 2005,
a) Les sociétés mutualistes autres que celles qui composent la CNOPS et les caisses
remboursement) et les niveaux des cotisations sont fixés par les statuts et les
63
règlements intérieurs de ces sociétés. Ils sont au moins similaires à ceux prévus par le
b) Les entreprises d’assurances dans le cadre des contrats de groupe couvrant le risque
maladie et souscrits par des employeurs avant l’entrée en vigueur de l’AMO : Les
soins selon des taux de référence et l'assuré couvre le reste, d'où l'intérêt de la couverture
complémentaire.
Cette couverture complémentaire est offerte par les sociétés mutualistes et les entreprises
d’assurances.
Les sociétés mutualistes assurent, pour leurs adhérents, le remboursement de 16% des frais
médicaux et 20 % pour les prothèses, les analyses, les actes chirurgicaux et les lunettes sur la
base d’un tarif de responsabilité. De plus, elles gèrent des oeuvres sociales au profit de leurs
Le taux de cotisation varie entre 1% et 1,80% du salaire de base sans que le montant dû ne
dépasse 600 DH par année pour les adhérents en activité.
Quant aux adhérents retraités, le taux de cotisation ne dépasse pas 1% de la pension dans la
Les entreprises d’assurances offrent, dans le cadre des contrats individuels ou de groupe, des
couvertures complémentaires du risque maladie, souscrits par des particuliers ou par des
employeurs, en complément des prestations garanties par des couvertures de base (régimes
Les niveaux de couverture et les taux de primes varient selon les besoins exprimés par les
charge, égales aux plafonds prévus par les couvertures de base, ainsi que des plafonds
lequel a pour objet de faire respecter par les organes compétents de l’agence, les dispositions
de la loi n° 65-00 précitée, en particulier celles relatives aux missions qui lui sont dévolues et,
base.
L’agence est également soumise au contrôle financier de l’Etat applicable aux établissements
64
- conduire, dans les conditions fixées par voie réglementaire, les négociations relatives à
d’autre part ;
respect ;
- émettre son avis sur les projets de textes législatifs et réglementaires relatifs à
l’assurance maladie obligatoire de base dont elle est saisie par l’administration, ainsi
- veiller à l’équilibre global entre les ressources et les dépenses pour chaque régime
- apporter l’appui technique aux organismes gestionnaires pour la mise en place d’un
maladie obligatoire de base dans les conditions et selon les formes édictées par
l’administration ;
- assurer l’arbitrage en cas de litiges entre les différents intervenants dans l’assurance
maladie ;
base sur la base des rapports annuels qui lui sont adressés par chacun des organismes
gestionnaires ;
L’ANAM est aussi chargée de la gestion des ressources affectées au régime d’assistance
médicale (RAMED).
Elle est administrée par un conseil présidé par le Premier Ministre ou l’autorité
base.
représentants des prestataires de soins ainsi que des personnalités désignées pour leur
65
Lorsque le conseil d’administration de l’agence est appelé à se prononcer sur la gestion des
L’agence est gérée par un directeur qui détient tous les pouvoirs et attributions nécessaires à la
gestion de l’agence.
Il représente l’agence en justice et peut intenter toutes les actions judiciaires ayant pour objet
d’administration.
Il assure la gestion de l’ensemble des services de l’agence et nomme le personnel dans les
Il est habilité à engager les dépenses par acte, contrat ou marché conformément à la
Il fait tenir la comptabilité des dépenses engagées, liquide et constate les dépenses et les
Il délivre à l’agent comptable les ordres de paiement et les titres de recettes correspondants.
déterminées.
Il peut déléguer, sous sa responsabilité, partie de ses pouvoirs aux cadres placés sous son
autorité.
Il présente au conseil d’administration, en fin de chaque année, un rapport sur les activités de
consultative.
gestionnaires des régimes d’assurance maladie obligatoire de base, dont le taux est
dudit régime ;
- les subventions ;
- toutes autres ressources en rapport avec son activité, notamment celles qui peuvent lui
66
II est créé, auprès du ministre délégué au travail et aux affaires sociales, un conseil supérieur
de la mutualité. La composition et les attributions de cet organisme seront fixées par décret.
Le conseil supérieur de la mutualité est présidé par le ministre du travail et des affaires
médecins, Ordre des chirurgiens dentistes, Ordre des sages-femmes, Conseil national
- Un membre suppléant est désigné pour chaque membre titulaire et dans les mêmes
Le secrétariat du conseil supérieur de la mutualité est assuré par le ministère du travail et des
affaires sociales.
Les membres du conseil supérieur de la mutualité sont nommés pour trois ans renouvelables.
Le conseil supérieur de la mutualité se réunit au moins deux fois par an, sur convocation de
son président.
Il est institué au sein du conseil supérieur de la mutualité une section permanente composée
Le conseil supérieur de la mutualité donne son avis sur les questions intéressant la mutualité.
L'avis conforme du conseil supérieur de la mutualité doit être requis pour l'attribution du
surplus de l'actif social d'une société mutualiste à une ou plusieurs sociétés mutualistes, quand
cette répartition n'a pas été effectuée dans le délai de six mois suivant sa dissolution.
mutualistes ;
5. le retrait d'approbation des statuts d'une société mutualiste et d'une caisse autonome
mutualiste ;
67
Financement des soins de santé au Maroc
mutualiste.
mutualistes dans le cas où la réunion d'une assemblée générale des sociétés appelées à
Le conseil supérieur de la mutualité donne son avis sur les questions intéressant la mutualité
Il est habilité, s'il le juge utile, à présenter toutes suggestions concernant les questions
intéressant la mutualité.
Il doit établir, chaque année, un rapport moral sur le fonctionnement de l'ensemble des
organismes mutualistes.
Il doit prendre toutes mesures pour encourager l'action mutualiste et susciter ou favoriser la
Il peut entendre, s'il le juge utile, toute personne ayant une compétence spéciale sur les
questions étudiées par lui et décider de confier l'étude de problèmes particuliers à des
Le conseil supérieur de la mutualité peut régler à l'amiable les différents survenus entre les
sociétés mutualistes.
La section permanente a pour fonction de donner son avis sur toutes les questions qui lui sont
envoyées, soit par le conseil supérieur, soit par le ministre du travail et des affaires sociales.
III.3. Le Conseil consultatif des assurances (CCA) pour le secteur des assurances
Le Comité consultatif des assurances chargé de donner son avis sur toutes les questions
relatives aux opérations d'assurances et de réassurance. Il peut être saisi à la demande soit de
Il est également saisi par l'administration de tout projet de loi ou de textes réglementaires
d'assurances.
Le Comité consultatif des assurances est présidé par le ministre chargé des finances ou son
représentant.
Il est composé de cinq (5) représentants du ministère chargé des finances, de douze (12) à
Le comité, à la demande de son président, peut s'adjoindre sans voix délibérative, toute
La liste des membres représentant les entreprises d'assurances et de réassurance ainsi que les
intermédiaires d'assurances, dont le mandat est de trois (3) ans renouvelable, est fixée par
Cette liste doit prévoir les membres titulaires et les membres suppléants.
68
Le Comité consultatif des assurances se réunit chaque fois que nécessaire et au moins une fois
par an.
Il peut créer en son sein une ou plusieurs commissions auxquelles il délègue tout ou partie de
ses attributions et notamment l'examen des textes réglementaires, l'étude des questions
Le comité élabore un règlement intérieur qui est approuvé par arrêté du ministre chargé des
finances.
Le Comité consultatif des assurances est saisi par le ministre chargé des finances, qui peut
évolution
IV.1. La CNOPS
Ressources :
Les ressources financières de la CNOPS en 2006 qui est l’année de démarrage pour cette
Elles sont constituées essentiellement par les cotisations des assurés (actifs et pensionnés) et
par les contributions des employeurs, principalement l’Etat qui doit payer au titre de sa
Dépenses :
Les dépenses de la CNOPS au titre de l’année 2006 s’élèvent à 2,944 milliards de DHS,
répartis en remboursements des adhérents par le biais des mutuelles délégataires de la gestion
pour compte d’un montant de 1,008 milliard de DHS et en paiements des prestataires de soins
dans le cadre du tiers payant effectués directement par la CNOPS de l’ordre de 1,936 milliard
de DH.
Pour maîtriser ses dépenses et malgré la conclusion de conventions avec les prestataires de
des dossiers maladie, la caisse a adopte, pour certains postes réputés budgétivores, des tarifs
Elle a également privilégié la forfaitisation des actes dans le cadre des conventions de tiers
payant.
Considérant certaines hypothèses d'évolution des dépenses de la CNOPS pour l'année 2007,
notamment :
1. L'augmentation de la population (+23% pour les actifs et +60% pour les retraités) ;
(Hypothèse : +10%) ;
69
Les simulations ont donné la répartition des dépenses prévisionnelles relatée dans le tableau
suivant :
Source : ANAM
Il est prévu que les postes de biologie et de radiologie seront doublés à cause de la révision
Le poste chirurgie générale et cardiovasculaire sera lui aussi doublé, principalement à cause
maladies cardiovasculaires.
Le poste consultations augmentera sensiblement malgré l’adoption par la CNOPS des tarifs de
Selon les prévisions de l’ANAM, il est estimé que le recours par la CNOPS à un tarif de
fixée par les conventions signées avec les prestataires de soins, représenterait une économie
pour la CNOPS de 406 millions de DHS, et permettrait de limiter le déficit prévisionnel à 158
Une fréquentation accrue de 15% des structures publiques par les assurés de la
2) Augmenter la cotisation des pensionnés qui ne cotisent qu'à hauteur de 2,5% au lieu
de 5% ;
4) Mettre en place un seuil minimum pour la délivrance des prises en charge pour alléger
Si ces estimations restent des indicateurs importants, il n’en demeure pas moins que
70
couverte vers une aggravation du risque maladie (le ratio actif - retraité passera de 4,6
actuellement à 1,9 en 2024) et enfin une montée en charge des affections de longue durée et
de la consommation des médicaments, l'équilibre du régime AMO géré par la CNOPS menacé
à moyen terme, et même des augmentations de cotisations ne seraient pas suffisantes pour le
rétablir.
IV.2. La CNSS
Ressources :
Depuis l’entrée en vigueur de l’AMO le 18 août 2005 jusqu’au 31 décembre 2006, la CNSS a
encaissé pour 1,541 milliard de DHS sur un montant de cotisations mises en recouvrement de
Dépenses :
Les dépenses engagées par la CNSS au titre des prestations couvertes par cette institution au
cours de l’année 2006, ont atteint environ 270 millions de DHS, tel que détaillé dans le
tableau ci-après :
Source : CNSS
Pour faire des prévisions sur la situation du régime de l’AMO géré par la CNSS, certaines
• Les bénéficiaires des prestations des deux caisses (CNOPS et CNSS) ont le même
• La part des soins ambulatoires, prise en charge par la CNSS estimée à 30% par rapport
à la CNOPS (prise en charge des ALD, des enfants de moins de 12 ans et de la mère) ;
prestations ;
• Le taux moyen de remboursement des actes en tiers payant serait de 80% si on inclut
les ALD et le taux de fréquentation des hôpitaux publics, sachant que la CNSS dispose
71
Les dépenses de la CNOPS ont donné une moyenne de 760 DHS par assuré actif et de 1 940
DHS par pensionné. Ces dépenses incluant la prise en charge des ayants droit.
Les mêmes moyennes, corrigées par le différentiel des taux de remboursement, appliquées à
Les dépenses de la CNOPS en soins ambulatoires ont été d'abord corrigées par la suppression
de l’effet de l’application par la CNOPS des tarifs de responsabilité qui sont inférieurs à la
TNR.
Ces dépenses sont passées de 1 184 millions DHS à 1 336 millions DHS. La moyenne par
assuré actif est de 970 DHS et de 1 961 DHS par pensionnés.
respectivement.
Le budget théorique global pour la prise en charge des soins ambulatoires s'élèverait à 949,9
Millions de DHS.
Le panier CNSS ne couvre en soins ambulatoires que l'enfant de moins de 12 ans, la mère et
L'intégration des 163 932 pensionnés et leurs ayants droit demanderait un budget
déclarée à la CNSS.
Les dépenses globales y compris les frais de gestion s'élèveraient à 1,394 milliard de DHS.
Les données disponibles relatives au secteur mutualiste concernent les années antérieures à
l’entrée en vigueur de l’AMO. Une évolution de la situation des sociétés mutualistes sur la
produits
Total
charges
Excédent ou
insuffisance de
l'exercice
2002 1 174 428 3 532 163 3 061 188 3 248 628 -187 441
2003 1 214 315 3 674 906 3 281 080 2 601 603 679 476
2004 1 251 183 3 750 365 3 536 341 2 814 911 721 431
2005(*) 1 278 035 3 812 881 2 619 872 3 627 718 -995 577
-2 000 000
-1 000 000
1 000 000
2 000 000
3 000 000
4 000 000
5 000 000
Adhérents
Bénéficiaires
Total produits
Total charges
Excédent ou insuffisance de
l'exercice
A partir de l’année 2006, l’analyse de la situation des sociétés mutualistes est à appréhender
mutualistes sont en phase d’entreprendre des études actuarielles pour apprécier le niveau de
- La situation des autres sociétés mutualistes qui continuent à gérer la couverture médicale de
Certaines de ces sociétés mutualistes ont entamé la réalisation d’études actuarielles pour
l’appréciation de leur équilibre, notamment dans le cas où leurs adhérents basculeraient dans
le régime AMO (CNOPS ou CNSS), après la période de transition prévue par la loi 65-00.
Les entreprises d’assurances prenant en charge le risque «Santé» qui sont au nombre de 11,
ont un portefeuille de contrats pratiquement stable. Il est constitué d’environ 350 contrats
couvrant une population de plus d’un million de bénéficiaires (assurés et ayants droit).
Les montants des primes émises par ces entreprises au cours des 4 dernières années (2003-
2006) ainsi que la part de l’assurance maladie-maternité dans le chiffre d’affaires de ces
Tableau 11 : Evolution des primes émises par les entreprises d’assurances (En milliers
de DHS)
73
La part de l’assurance maladie -maternité dans le chiffre d’affaire des entreprises d’assurance,
malgré une évolution d’année en année, reste modeste ne dépassant pas les 10% du total des
Montant Part en %
payés
Provisions
techniques
Résultat
74
-200000,00
0,00
200000,00
400000,00
600000,00
800000,00
1000000,00
1200000,00
1400000,00
1600000,00
Primes
Prestations et frais
Provisions techniques
Résultat
A travers ce tableau, fort est de constater l’amélioration des résultats dégagés par le secteur
des assurances en matière d’assurance « maladie – maternité ». Les excédents, malgré leur
Concernant les perspectives d’avenir de cette catégorie et en l’absence de toute étude, il est
très difficile d’avancer des prévisions sur son évolution, vue les mutations que la couverture
médicale est en train de connaître. Cette catégorie ne manquerait pas d’être impactée par :
période de transition prévue par la loi 65-00, qui doivent rejoindre le régime AMO
indépendants et les aides artisans, qui oblige ces personnes à disposer d’une
de points forts mais elle souffre également de faiblesses en termes de populations couvertes,
services de soins.
obligatoire ainsi que la nécessité de sauvegarde des droits acquis par les personnes bénéficiant
75
l’extension de cette couverture, elle a aussi abouti à un système à plusieurs vitesses et a rendu
difficile toute solidarité entre les catégories d’assurés.
d’une fraude de ces régimes difficilement contrôlable, accentuée par l’absence de l’obligation
d’assurance pour certaines catégories de population qui leur permet de rester en dehors du
système de couverture médicale. Cet état de fait à des conséquences sur l’équilibre des
régimes et sur les coûts à supporter par les parties qui les financent. Cette absence de
complémentaire.
Les écarts importants entre les tarifs qui servent de base pour les remboursements des dossiers
maladie et les prix effectivement pratiqués par les prestataires de soins, laisse une part
L’intervention d’opérateurs publics et privés dans le cadre de la couverture médicale crée une
émulation et des synergies entre les différents intervenants. De même, la création d’un
partenariat entre des régimes d’assurance de statut privé avec des prestataires de soins
Avec l’avènement de l’AMO, les organismes opérant dans la couverture des soins de santé se
sont trouvés devant une nouvelle distribution des rôles qui requiert des structures adéquates,
une organisation prévoyante, des ressources humaines performantes et surtout une capacité
Ces défis nécessitent que le secteur adopte une nouvelle démarche qui exige la modernisation
de ses structures, des règles de bonne gouvernance ainsi que la restructuration de toute la
A cet égard, les organismes gestionnaires de l’AMO (CNOPS et CNSS) ont adopté une
démarche qualité qui a amélioré les indicateurs du bon accueil, simplifié les procédures,
par ces organismes commence à se répercuter sur la qualité de leur réactivité pour répondre
(ANAM) est prévue par la réglementation régissant ses organismes. Actuellement, les
syndicats et les prestataires de soins sont représentés dans les conseils d’administration de
l’ANAM et de la CNSS et indirectement dans celui de la CNOPS. Mais, il n’existe pas encore
général.
Le rôle des prestataires de soins dans la gouvernance du système de santé est très limité. Les
associations de prestataires en tant que représentants de toute la profession n’ont pas une
plate-forme formelle pour participer aux décisions stratégiques les concernant directement
(formation des ressources humaines ; octroi des agréments ; gestion des réclamations des
patients …..). Ils participent aux négociations concernant les barèmes tarifaires mais avec un
76
du secteur public. A présent, il y a un pouvoir de décision limité à l’échelle régionale et locale en vue
d’une planification plus intégrée et multisectorielle au niveau local ce qui constitue une entrave à la
Disponibilité :
de la santé par l’Etat se sont traduits par de meilleurs résultats de la santé. La couverture des
services essentiels de santé et l’accès à ces services tels que l’immunisation et les soins de
Cependant, il subsiste toujours une carence en termes de disponibilité des services de soins
résidant dans la configuration de la carte sanitaire. La mise en place de cette carte, avec une
les plus flagrantes, mais aussi permettre d’irriguer entièrement le territoire national par les
Inaya…) afin que les patients ne subissent pas, en plus des charges de soins, des coûts de
De même, du fait de la non disponibilité des médicaments et autres produits et soins dans les
structures de soins publiques, les patients, même les indigents, subissent des surcharges
Qualité :
intervenant dans le secteur de la santé est entachée par les carences de gestion, la
Ces dysfonctionnements rendent problématique la mise en œuvre d’une tarification des actes
et d’un financement des établissements de soins du secteur public basé sur la performance. Ils
d’assurances.
77
financement de ces services par les ménages ainsi que la répartition des ressources du
département .
- Malgré que le Ministère de la Santé assure des soins gratuitement dans ses établissements de
pour toute la population et que les tarifs appliqués dans les hôpitaux sont les plus bas sur le
marché, seuls 47,2%30de la population marocaine, qui a accès aux soins de santé, recourt aux
services des structures de soins du secteur public (Dispensaires, Centres de Santé, Centres
consultations dans les structures publiques soit le plus bas sur le marché, force est de
L’analyse des dépenses globales du Ministère de la Santé (hors CHU, Instituts et Laboratoires
- L’absence de critères pertinents et objectifs pour la répartition des crédits entre les
budgétaires ce qui rend difficile de mettre en place des critères standards de répartition de ces
ressources32.
Il n’en demeure pas moins que le budget du Ministère de la Santé a connu une évolution
critères de répartition de ses ressources financières. Celles-ci n’ont pas abouti eu égard à
l’importance des iniquités, aux disparités inter et intra régionales et à la non fiabilité des
données statistiques relatives au coûts des soins dispensés par les différentes structures.
permet de procéder à l’allocation optimale des ressources sur des bases plus tangibles.
La réforme des régimes et des mécanismes de prépaiement a pour objet un nouveau partage
des responsabilités entre l'Etat, les entreprises et les ménages dans la prise en charge des
dépenses de santé et entre le secteur public et le secteur privé dans l'offre de soins.
30 Données de l’« Enquête sur la Santé et la Réactivité du Système de Santé, 2004 », Ministère de la
Santé /
DPRF / SEIS. 31 Ces structures sont localisées dans quatre régions et sont destinées à la prise en
charge médicale de toute la
population marocaine. Leur prise en compte dans la répartition géographique des dépenses du
Ministère de la
Santé tendrait vers la hausse les dépenses de ces régions et biaiserait toute tentative d’analyse. 32
Chaque direction (DP, DELM, DPRF, DEM, …) décide d’une méthode de répartition concernant un
volet
78
population, la réforme du système de santé a toutes les chances de participer au bien être des
citoyens marocains en consolidant les acquis des bénéficiaires actuels et en étendant leurs
Ainsi, cette réforme qui a débuté depuis 2002, jouera un rôle restructurant dans le système de
développés dans le cadre des axes de la réforme (Globalisation des crédits, Partenariat,
réflexions y afférents, tout en procédant en interne à une adaptation pointue de certains outils
C’est ainsi qu’après avoir été le premier à mettre en œuvre la globalisation des crédits et la
nouvelle procédure de partenariat avec les organismes non gouvernementaux (ONG), et après
sanitaires sur la base des premiers budgets programmes régionaux 2004-2006 ; le Ministère
de la santé a procédé à :
2009 ;
quelques années.
l'accès aux soins dans des conditions financières favorables et assurerait des revenus
significatifs et durables aux producteurs des soins publics et privés, en accroissant la part des
79
majeur dans le financement du système de santé. Le RAMED est donc appelé à participer très
Le RAMED, constitue le volet assistance ou aide sociale financé par la fiscalité, dont l'objet
Il s'agit d'un filet social pour des personnes démunies dont la vulnérabilité économique les
Ce Régime, qui bénéficie aux personnes démunies non couvertes par un régime d'assurance
maladie, est fondé sur les principes de l'assistance sociale et de la solidarité nationale. Son
financement est assuré principalement par l'Etat et les collectivités locales et accessoirement
Les dispositions de la loi 65-00 ainsi que les résultats saillants des études menées par des
Population éligible :
Aux termes des articles 116 à 119 de cette loi, la population des bénéficiaires des prestations du
RAMED comprend :
maladie obligatoire de base et ne disposant pas de ressources suffisantes pour faire face
aux dépenses inhérentes aux prestations médicales définies par le code de couverture
l'Administration dans les conditions et selon des modalités à fixer par voie réglementaire.
estimé cette population, à partir des seuils officiels de pauvreté et de vulnérabilité de 2004, à
8,5 millions de personnes. A ceux-ci s’ajoutent 100 000 qui sont des éligibles de droit.
Selon les dispositions de la loi 65-00, les personnes éligibles au RAMED bénéficient de la prise
en charge totale ou partielle des frais inhérents aux prestations médicalement requises suivantes :
80
- les soins liés à l’hospitalisation et aux interventions chirurgicales y compris les actes
de chirurgie réparatrice ;
chirurgicaux ;
- la lunetterie médicale ;
En outre, la prise en charge des frais de santé, dans le cadre du RAMED ne peut intervenir que :
dans les hôpitaux publics, établissements publics de santé et services sanitaires
relevant de l'Etat ;
Sont exclus de la couverture garantie par le régime d'assistance médicale (RAMED) les
démarrage du RAMED est le panier de soins hospitalier. Il comprend toutes les prestations
- Les hospitalisations
- Les accouchements
cardiaque, etc.)
administrative locale compétente du lieu de sa résidence, établie sur un formulaire défini par
la Santé. Ce formulaire comprend notamment les indications et les informations portant sur :
- le milieu de résidence,
81
- la déclaration de revenu,
couverture médicale de base, soit en qualité d’assuré, soit en qualité d’ayant droit.
Ce formulaire doit être accompagné des documents justificatifs dont la liste est fixée par
accompagné des documents, à une commission permanente locale, instituée dans le ressort
territorial de chaque caïdat, arrondissement ou pachalik d’une ville non découpée en annexes
critères d’éligibilité sur la base du revenu déclaré et des variables liées aux conditions
score patrimonial ainsi que des indices de calcul des scores des conditions
socioéconomiques.
- Statuer sur les demandes et transmettre la liste des personnes reconnues éligibles au
accompagnée des procès verbaux, dûment signés par ses membres, à la commission
provinciale ou préfectorale.
Ministère Chargé des Finances et toute autre personne dont la contribution est jugée utile pour
locales ;
- Statuer sur les recours présentés contre les décisions des commissions permanentes
de la Santé ;
82
Pour les personnes admises de droit au bénéfice de la prise totale des frais des prestations de
soins, en vertu de l’article 118 de la loi précitée n°65-00, les listes sont établies et dûment
Quant aux personnes sans domicile fixe, la liste est établie par les soins de l’autorité
Une carte d’assistance médicale serait attribuée aux personnes reconnues éligibles au
RAMED qui doit indiquer le niveau de prise en charge dont bénéficient la personne concernée
La présentation de la carte d’assistance médicale est exigée lors de tout recours aux soins
dispensés par les hôpitaux publics civils et militaires, les établissements publics de santé et les
l’hôpital. Il lui incombe de fournir au cours ou à l’issue de son séjour à l’hôpital, la carte
Sauf cas d’hospitalisation en urgence, tout patient titulaire de la carte d’assistance médicale
est admis à l’hôpital au vu de son carnet de santé et du document qui le réfère d’un service de
santé relevant du réseau de soins de santé de base à l’hôpital dans le respect de la filière de
la population couverte, du recours aux soins et du coût réel ou du tarif officielle des
prestations servies dans le cadre du panier de soins hospitalier, a abouti pour 2007, à un coût
technique qui serait de 2,6 milliards de dirhams. A ce coût, il faut ajouter le coût administratif
qui découle des procédures d’affiliation des personnes éligibles et de paiement des
prestataires, ainsi que du fonctionnement du système d’information associé. Selon l’étude, les
Financement du RAMED :
Comme prévu par la loi 65-00, le RAMED doit tirer ses ressources principalement du budget
particulières.
Selon les termes du code de couverture médicale de base, les contributions de l'Etat et des
collectivités locales sont inscrites respectivement dans la loi de finances de chaque année et dans
les budgets desdites collectivités. Pour ces dernières, la contribution au financement du RAMED
d'Assistance Médicale aux Économiquement Faibles » réalisée, en 2001, par le Ministère de la Santé.
34 Scénario optimiste : évolution de la population potentiellement éligible au RAMED sur la base des
objectifs de
83
• La contribution forfaitaire annuelle de l’ordre de 100 DHS par personne éligible avec
un plafond de 500 DHS par ménage. Elle serait payée par les économiquement faibles
relatifs alors que celle des économiquement faibles absolus sera supportée par les
Collectivités Locales. Les simulations ont estimé les ressources découlant de cette
contribution à :
• Le ticket modérateur de 10%, avec un plafond de 300 DHS à l’instar de ce qui est
prévu par les conventions conclues entre les hôpitaux publics et les assureurs dans le
cadre de la couverture des indépendants et aides artisans « Inaya », sur toutes les
prestations hormis les ALD et le passage aux urgences. Il est appliqué aussi bien pour
les indigents absolus que pour les indigents relatifs. Les ressources de la contribution
DHS.
Montant en millions de
DHS
Total 1 987,00
GAP 613,00
Il est proposé par le Ministère des Finances et de la Privatisation de partager le gap entre
l’Etat et les collectivités selon un rapport deux-tiers /un tiers, soit 409 millions de DHS pour
- Etat : 56%
- Bénéficiaires : 21,6%
RAMED.
Cette gestion doit être conforme aux conditions fixées par la loi 65-00 et par les textes pris pour
son application. A cet égard, il convient de préciser que les opérations afférentes à la gestion
84
financière du régime d'assistance médicale réalisées par cette agence doivent faire l'objet d'une
comptabilité distincte.
compétence de l’ANAM, le RAMED en tant que régime ne débutera réellement qu’au début
carte ;
- Allouer à titre exceptionnel (comme cela a été le cas pour le démarrage de l’ANAM)
au démarrage du régime
trimestre à la
La saisie des informations contenues dans les formulaires a permis de soulever des remarques
travers des actions tests au niveau d’une autre région pilote avant de généraliser l’opération à
tout le pays.
La mise en œuvre du RAMED au niveau de cette dernière région devrait se faire, d’après les
région
Par ailleurs, des mesures d’accompagnement ont été identifiées afin de mener à bien cette
opération. Il s’agit de :
- L’appui budgétaire pour résorber le gap financier des hôpitaux dans cette région ;
35 Il s’est avéré, par exemple, nécessaire d’introduire des questions dans la partie réservée au milieu
rural.
85
- La disponibilité des générateurs de dialyse pour la prise en charge des malades sur liste
d’information, etc.).
Compte tenu des délais nécessaires pour la mise en place du RAMED (constitution des
commissions d'identification des populations éligibles, délivrance des cartes d'indigence, mise
en place d’un système d’information etc.) d'une part, et des possibilités budgétaires offertes
(indigents absolus et relatifs) d'être prise en charge dans les hôpitaux publics.
- L’assurance maladie obligatoire (AMO) instituée par la loi n° 65-00 portant code de la
octobre 2002) qui couvre les personnels du secteur privé et du secteur public ainsi que
leurs familles ;
- Le régime d’assistance médicale (RAMED), institué par la loi n° 65-00 précitée, qui
indépendants).
L’AMO qui est entrée en vigueur depuis le 18 août 2005 et a commencé à servir les
prestations à partir du début du mois de mars 2007 concerne environ le tiers de la population
marocaine.
Le RAMED dont la mise en place est en cours d’expérimentation dans certaines régions du
Après, la finalisation de ces deux étapes, il a été entrepris l’institution d’une couverture
maladie obligatoire (Inaya) pour les travailleurs indépendants, qui exercent, pour leur propre
compte, une activité génératrice de revenus, quelle que soit la nature de l'activité ou de
revenus, les personnes exerçant une profession libérale et les aides artisans exerçant une
activité dans le secteur de l’artisanat et les membres de leurs familles, soit une population
86
une loi instaurant l’obligation de disposer d’une couverture médicale pour l’ensemble de ces
personnes, à l’exception de ceux qui ne justifient pas d’un revenu supérieur à un seuil36 qui
sera fixé par voie réglementaire a été adoptée par le parlement avec ses deux chambres en
juillet 2007. Les textes d’application de cette loi sont en cours de finalisation.
d’assurances ou dans le cadre de mutuelles, cette loi n° 03-07 a fixé un panier de soins
- les soins liés au suivi des maladies graves ou invalidantes nécessitant des soins de
longue durée ;
Malgré que la loi n’entrerait en vigueur qu’en 2008, la couverture est en cours de mise en
Deux entreprises d’assurances ont présenté des offres de couverture à cette population qui
Les produits d’assurances constituant l’offre des deux entreprises assurent au moins le panier
de soins prévu par la loi 03-07, couvrant les soins de santé relatifs aux maladies de longue
Pour faciliter l’accès de ces personnes aux produits d’assurance ainsi qu’aux soins de santé et
garantir le bon déroulement de la mise en œuvre, le système implique des partenaires privés,
Des conventions entre les assureurs impliqués et les hôpitaux publics ont été conclues pour la
prise en charge directe des soins à dispenser à ces personnes au niveau de ces hôpitaux.
D’autres conventions ont été signées entre les partenaires pour préciser les rôles de chacun
Pour faciliter l’accessibilité financière des cotisations pour ces personnes, deux mesures ont
panier de soins obligatoire, de la taxe d’assurance (équivalente à 13,8% des primes) qui a été
instituée par la loi de Finances pour l’année 2007. La deuxième mesure est apportée par le
projet de loi modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit qui prévoit la
possibilité pour les associations de micro-crédit d’octroyer à leurs clients des crédits dont
l’objet est de financer les primes d’assurance. Ce projet de loi n° 04-07 a été adopté par le
parlement au niveau de ses deux chambres en même temps que le projet de loi relative à
l’obligation d’assurance.
87
La population des bénéficiaires cible est estimée à 30 % de la population marocaine. Les trois
Avec une cotisation mensuelle moyenne de 50 DHS par assuré, cette couverture peut drainer
Dans le cadre de ce projet (Inaya), des groupements professionnels ont présenté des projets de
La Mutuelle Générale des Pharmaciens et des Professionnels de la Santé vise à couvrir les
gros risques et les maladies graves et chroniques. Elle assure une couverture sans limite d’âge.
Les bénéficiaires sont les pharmaciens, les professionnels de la santé et les membres de leur
famille.
Les statuts de cette société mutualiste ont été approuvés par arrêté conjoint du Ministre chargé
Les cotisations annuelles sont fixées forfaitairement à 2 000 DHS pour un adulte et 1 000
La population des bénéficiaires potentiels est d’environ 4 000 adultes et 8 000 enfants.
La Mutuelle Nationale des Artistes qui est en projet, couvrirait les artistes et leurs familles.
- Honoraires médecins ;
- Frais pharmaceutiques ;
- Traitements spéciaux ;
- Hospitalisation chirurgicale ;
- Hospitalisation médicale ;
- Optique ;
bénéficiaires.
La Mutuelle Nationale des Avocats qui est en projet couvrirait les avocats (tous les barreaux)
et leurs familles.
- Assistance médicale ;
- Pharmacie ;
- Optique.
bénéficiaires.
Pour des catégories de populations spécifiques, des couvertures ad-hoc sont en cours d’être
Un contrat d’assurance de groupe a été conclu au profit de cette population auprès d’une
• Remboursement ou prise en charge directe en mode de tiers payant d’une partie des
loi 65.00 portant code de la couverture médicale de base (régime d’AMO géré par la
CNOPS) ;
Les taux de prise en charge ou de remboursement sont identiques à ceux prévus par régime
d’AMO géré par la CNOPS.
Nationale de Référence.
L’exonération de la part restant à la charge du bénéficiaire est totale pour les soins onéreux.
Une couverture médicale de base équivalente à celle qui est prévue par le régime d'assurance
maladie obligatoire (AMO) géré par la CNOPS au profit des fonctionnaires et agents de l'Etat,
est offerte à cette population dans le cadre d’un contrat d’assurance de groupe souscrit et
89
L'effectif de la population des Imams est de 41 755 personnes et les bénéficiaires avoisinent
Une couverture médicale de base équivalente à celle qui est prévue par le régime d'assurance
maladie obligatoire (AMO) géré par la CNOPS au profit des fonctionnaires et agents de l'Etat,
est offerte à cette population dans le cadre d’un contrat d’assurance de groupe souscrit et
financé par le Haut commissariat aux Anciens résistants et anciens membres de l’Armée de
libération.
La couverture médicale des personnes victimes de violation des droits de l’Homme et de leurs
ayants droit, telles qu’elles sont recensées par le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme
CCDH) dont la gestion est confiée à la CNOPS pour le compte de l’Etat, s’applique aux :
- Victimes appelées « assurés » ayant subi des violations des droits de l’Homme durant les
- Leur(s) conjoint (s) et les enfants à sa charge, âgés de 21 ans au plus. Cette limite d’âge
est prorogée jusqu’à 26 ans pour les enfants non mariés poursuivant des études
Sont considérées comme personnes à charge sans limite d’âge, les enfants de l’assuré atteints
d’un handicap physique ou mental qui sont dans l’incapacité totale, permanente et définitive
- Le(s) conjoint(s) et les enfants d’une victime décédée, sous réserve des conditions d’âge
convention :
médicale de base ;
La couverture médicale de base garantit pour les assurés et leurs ayants droit, la couverture
frais des prestations de soins et de services qui leur sont dispensées à titre ambulatoire ou en
Le contenu des prestations garanties, les niveaux de couverture ainsi que les conditions et
modalités de remboursement ou de prise en charge des prestations par la CNOPS sont ceux
90
La CNOPS délivre une carte d’immatriculation à chacun des assurés dans un délai maximum
L’actualisation de l’étude actuarielle élaborée en 2001 est en cours, pour estimer la population
des étudiants qui seraient concernés par une couverture médicale dédiée à cette population, le
fait l’objet d’une réflexion au sein d’une commission auprès du Ministère chargé du
Transport.
(rentiers,…)
Aucun projet ni réflexion n’est initié concernant la couverture médicale de ces personnes.
91
Conclusion
CONSTATS :
sanitaire ainsi que des déficiences en termes de gouvernance aussi bien dans le
secteur public que privé, ce qui implique de grandes disparités entre les
milieux urbain et rural, entre les régions mais aussi à l’intérieur de celles-ci ;
¾ Le Ministère de la Santé, dont les missions n'ont pas été redéfinies à l'occasion de la
mise en place de l’AMO, continue à jouer un rôle central en matière d’offre de soins,
et en particulier pour les plus démunis. Par contre il s’est insuffisamment consacré à
92
vis-à-vis des populations les plus démunies est aggravée par une insuffisance des
aux soins en particulier pour ces populations : le paiement direct des ménages
intervient pour 52% alors que les ressources fiscales (nationale ou locale) ne
financement des dépenses de santé concerne majoritairement les populations les plus
réglementations régissant ces couvertures, d’un recours renforcé aux services publics
hospitaliers.
¾ La couverture médicale de base est une démarche non intégrée due d’une part à
(AMO) instaurée au profit des salariés des secteurs public et privé (près de 34% de la
de base au profit des travailleurs indépendants et des aides artisans (Inaya) qui
concerne près de 30% de la population marocaine et qui est en cours de mise en place
décision que cette couverture utilise les structures existantes, ce qui a engendré des
contraintes quant à la sauvegarde des droits acquis par les personnes bénéficiant d’une
couverture dans le cadre de ces structures, avant l’avènement de la loi 65-00, ce qui a
n’englobent pas la totalité des soins de santé et portent essentiellement sur les gros
(ALD) et des affections longues et coûteuses (ALC)). Ces contraintes ont généré la
fragmentation de la population couverte et la multiplicité des régimes d’assurance
aussi abouti à un système à plusieurs vitesses et a rendu difficile toute solidarité entre
notamment :
liées à l’âge ;
de vie ;
93
revenus ;
RECOMMANDATIONS :
cas d’appel à des mécanismes de solidarité, il est impératif de fixer des règles assurant
• Il faut tendre vers un système de couverture unifiée ainsi que vers une couverture
régulateur est nécessaire. Une fois que le RAMED fonctionne et que l’AMI-Inaya
devient pleinement fonctionnelle, l’harmonisation des taux des primes, l’éligibilité, les
• Des règles de bonnes gouvernance doivent aussi être instaurées aussi bien au niveau
des prestataires de soins relevant du secteur public ou du secteur privé qu’au niveau
par la nette séparation entre les missions de gestion du risque, de gestion des
déconcentrés permet de procéder à l’allocation optimale des ressources sur des bases
plus tangibles.
• Le défi majeur auquel sera confronté les structures de soins sera inévitablement la
pression sur l’offre de soins par rapport à la demande induite par la mise en œuvre de
94
équilibrée exige, en tout premier lieu, un consensus sur le contenu du panier de soins
que le RAMED aura à couvrir, sur les critères d’éligibilité et sur le dosage optimal
entrant et en sortant des deux catégories (i.e., les pauvres et les vulnérables)
Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre progressive du RAMED, il est nécessaire de
donner la priorité, dans un 1er temps, au panier hospitalier avec une amélioration du niveau
des prestations offertes actuellement, à titre gratuit, par les structures de soins de première
ligne (centres de santé). De plus, étant donné que le RAMED devrait être un régime résiduel,
il est opportun de lancer au préalable les couvertures médicales à instaurer en faveur des
95
Références bibliographiques
Rabat
- MS/DPRF (2001), « Les Comptes Nationaux de la Santé », Rabat
Documents budgétaires.
Rabat.
hospitaliers, 1998.
96
approche budgétaire axée sur les résultats et intégrant la dimension genre, 2005.
Stratégie de contractualisation interne avec les régions sanitaires basée sur l’approche
axée sur les résultats, Revue Trimestrielle Al Maliya n°33, Juin 2006.
- D. Tommasi, Cadre des Dépenses à Moyen Terme (CDMT) : Eléments pour un manuel de
- OCDE, La gestion axée sur les résultats de développement – Des principes à l’action :
www.mfdr.org/Sourcebook.html
- OMS, Guide de la Gestion basée sur les Résultats pour l’élaboration des plans Pays, 2006.
- Ministère de la santé / Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires, Projet pilote -
97
ANNEXES
98
ANNEXE I
création
Date
d'approbation
des statuts
Adhérents Bénéficiaires
Union Date de
création
Date
d'approbation
des statuts
public à l'exception de la
MFAR) +MODEP
1950 1970
de création
Date
d'approbation
des statuts
Adhérents Bénéficiaires
de création
Date d'approbation
des statuts
Adhérents Bénéficiaires
Caisse de secours
21 470 71 960
99
ANNEXE II
Entreprises d'Assurances et
de réassurance
Capital
social
(1)
Primes
émises
(2)
Prestations
et frais
payés (3)
Provisions
techniques
(4)
Placements
(5)
Compagnie d’Assurances
Maroc Assistance
Mutuelle Agricole
Mutuelle Centrale
Royale Marocaine
Zurich Compagnie
Société Centrale de
Réassurance
1) Ou fonds d'établissement
3) Nets de recours
5) Placements affectés aux opérations d'assurances (Compte 26 du bilan actif, colonne exercice brut)
100