Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chapitre 1 : GENERALITES……………………………………………………………………...5
1. DEFINITIONS .............................................................................................................................................. 6
1.1. LA THERMODYNAMIQUE ................................................................................................................ 6
1.2. SYSTEME THERMODYNAMIQUE ................................................................................................... 6
1.3. ETAT D’UN SYSTEME ........................................................................................................................ 7
1.4. PHASE D’UN SYSTEME ..................................................................................................................... 7
1.5. EQUILIBRE D’UN SYSTEME ............................................................................................................. 7
2. TRANSFORMATION .................................................................................................................................. 7
2.1. DEFINITION ......................................................................................................................................... 7
2.2. TRANSFORMATIONS PARTICULIERES ......................................................................................... 8
2.3. TRANSFORMATIONS REVERSIBLE ET IRREVERSIBLE ............................................................. 8
2.4. REPRESENTATION DES TRANSFORMATIONS ............................................................................. 8
3. NOTION DE TRAVAIL............................................................................................................................... 9
3.1. DEFINITION ......................................................................................................................................... 9
3.2. TRAVAIL REVERSIBLE ..................................................................................................................... 9
3.3. REPRESENTATION GRAPHIQUE ................................................................................................... 10
3.4. CAS DES TRANSFORMATIONS PARTICULIERES ....................................................................... 11
1. LE CYCLE DE CARNOT.......................................................................................................................... 65
1.1. DEFINITION ....................................................................................................................................... 65
1.2. LE TAUX DE TRAVAIL..................................................................................................................... 66
2. LE CYCLE D’OTTO (ALLEMAND) OU DE BEAU DE ROCHAS (FRANÇAIS) ............................. 66
INTRODUCTION
Cet ouvrage qui est le fruit de dix huit années d’enseignement de thermodynamique,
s’adresse plus particulièrement aux étudiants préparant un Diplôme Universitaire de
Technologie (D.U.T.) en moteur et équipement motorisé, maintenance électromécanique,
électrotechnique et génie mécanique et productique ou préparant un Brevet de Technicien
Supérieur en génie thermique ou en maintenance de système de procédé puis à ceux de
l’Enseignement Supérieur.
Ce cours est basé sur le programme en vigueur pour ces diplômes et est constitué de
six chapitres :
1. Le premier chapitre permet à l’étudiant de se familiariser avec le vocabulaire du
thermodynamicien et l’initie aux méthodes de résolutions des problèmes
thermodynamiques.
2. Le deuxième chapitre énonce clairement le premier principe de la thermodynamique avec
quelques applications courantes.
3. Le troisième chapitre est relatif aux fluides utilisés couramment en thermodynamique
mais surtout en industrie.
4. Le quatrième chapitre traite des différentes évolutions rencontrées en thermodynamique
surtout celles d’utilisations courantes.
5. Le cinquième chapitre montre les limites du premier principe et introduit la notion
d’entropie.
6. Le sixième chapitre donne les différents cycles utilisés dans les moteurs thermiques.
Nous osons croire que ce cours de thermodynamique appliquée apportera une base
nécessaire pour la suite de la formation des étudiants ciblés. Nous y avons fait quelques
petites démonstrations pour permettre aux étudiants se préparant aux concours des écoles
d’ingénieurs de se faire la main.
Nous vous remercions déjà pour les différentes critiques et sujétions qui nous
permettrons d’améliorer la qualité de cet ouvrage.
Chapitre 1
GENERALITES
1. DEFINITIONS
1.1. LA THERMODYNAMIQUE
La thermodynamique est la branche de la physique qui étudie les échanges d’énergie entre
un corps et son milieu extérieur. Elle étudie les lois de transformation c’est à dire les
variations d’énergie d’un système quelque soit la forme d’énergie mise en jeu (énergie
mécanique, thermique, électrique, chimique…).
Convention de signe :
En thermodynamique, on comptera positivement tout ce que le système reçoit du milieu
extérieur et négativement tout ce que le système cède au milieu extérieur.
L’état d’un système est considéré comme parfaitement connu lorsqu’on a fixé les valeurs
d’un nombre suffisant de variables d’état pour que deux systèmes ayant les mêmes valeurs de
ces variables ne puissent en aucune manière être distingués l’un de l’autre.
a- Variable intensive
Une variable intensive est une variable qui ne dépend pas de l’étendue du système.
Exemple : la température T, la pression P au sein d’un gaz, le potentiel électrique.
b- Variable extensive
Une variable extensive est une grandeur qui dépend de l’étendue du système
exemple : le volume V, la masse m, la longueur l, etc.…
Les paramètres ci-dessus sont dépendants les uns des autres. Pour un système homogène,
on aura des couples de variables indépendantes. Dans les cas de la thermodynamique
classique on aura les couples suivants : (P, V) ; (T, P) ; (T, V).
On dit qu’un système est équilibré lorsque ses variables d’état ne changent pas au cours du
temps.
L’équilibre sera dit stable si après une évolution fortuite faible du système, celui-ci revient
à l’équilibre spontanément sans intervention extérieure.
En thermodynamique classique, on ne s’intéresse pratiquement qu’à ce type d’équilibre et
aux échanges d’énergie ayant lieu entre le système et le milieu extérieur lors du passage du
système d’un état d’équilibre à un autre état d’équilibre.
2. TRANSFORMATION
2.1. DEFINITION
On dira qu’il y a transformation lorsque entre deux observations l’une quelconque des
variables d’états du système évolue.
Cours de thermodynamique appliquée. D.U.T. & B.T.S. P. GBAHA
8
a) Transformation fermée
La transformation sera dite fermée si l’état final est confondu à l’état initial.
b) Transformation ouverte
La transformation est dite ouverte si l’état initial est différent de l’état final.
3. NOTION DE TRAVAIL
3.1. DEFINITION
Le travail est défini comme le produit d’une force et d’un déplacement dans la direction de
cette force.
Quand une frontière d’un système fermé se déplace dans la direction de la force agissant
sur lui alors le système donne ou reçoit du travail à ou de son entourage. Le travail est une
énergie de transition. Il n’est jamais contenu dans un corps ou possédé par un corps.
M’ M
FiG. I-1 Coupe d’un cylindre fermé par un piston
Fext Fext
On note Wext Fext dl car cos F ext , dl 1
dl dl
2
W1 2 PdV : ceci n’est valable que si P est une fonction définie,
1
masse.
V = m.v
Le travail W est exprimé en joule.
Le travail d’un joule est égal au déplacement d’une force d’un newton sur un mètre :
1 J = 1N x 1m
l’unité légale de la pression P est le Pascal, noté Pa. La pression occasionnée par une force
d’un newton sur une surface d’un mètre carré est le Pascal :
1N
1 Pa
1m2
Les multiples du Pascal sont :
- 1 bar = 105 pascals
- 1 atmosphère = 1,013.105 pascals. On notera par la suite une atmosphère par 1
atm.
L’unité légale du volume est le mètre cube notée : m3
P1 1
P2 2
V1 V2 V
4 Schéma 2
2
4 2
Schéma 1
3
3
V1 V2 V4 V3
V4 V2 V3 V
V1 V
Fig. I- 3 Représentation du travail d’un cycle
Schéma 1 ; Wcycle = Wtot = W1 2 + W2 3 + W3 4 + W4 1
Wcycle < 0
Schéma 2 : Wcycle = Wtot = W1 2 + W2 3 + W3 4 + W4 1
Wcycle > 0
Si le cycle est décrit dans le sens des aiguilles d’une montre Wcycle est négatif. Le cycle
est dit cycle moteur. C’est le cas des cycles des moteurs thermiques.
Si le cycle est décrit dans le sens trigonométrique, le travail du cycle est positif. Le
cycle est dit cycle récepteur. C’est le cas du cycle des réfrigérateurs
W1 2 =0
Le travail échangé au cours d’une transformation isochore est nul.
2
W1 2 P dV W1 2 P V2 V1
1
W1 2 P V1 V2
Cours de thermodynamique appliquée. D.U.T. & B.T.S. P. GBAHA
12
fluide.
Si le fluide est un gaz parfait, il obéit à la loi Boyle- Mariotte ; c’est-à-dire que le produit
C
PV est une constante. Soit PV=C P
V
2 2
dV V2 V1
W1 2 PdV C C ln V2 ln V1 C ln C ln
1 1
V V1 V2
Or PVn = constante
P1V1n P2V2n C
Soit C V21 n
C V11 n
P2V2n V21 n
P1V1nV11 n
P2V2 P1V1
W1 2 W1 2
n 1 n 1 n 1
Chapitre 2
LE PREMIER PRINCIPE DE
LA THERMODYNAMIQUE
1. ECHANGE DE TRAVAIL
1.1. GENERALITE
Considérons un système thermodynamique non isolé, lors de son évolution, il peut
échanger avec le milieu extérieur : soit du travail, soit de la chaleur, deux quantités à
équivalence d’énergie.
W représente le travail effectué entre le système et le milieu extérieur. Supposons une
dl
F
F F ext
Fig. II- 2 Coupe d’un cylindre contenant un piston en équilibre
2
W PdV or l’équation d’un gaz parfait
1
PV = mrT
mrT
P
V
Cours de thermodynamique appliquée. D.U.T. & B.T.S. P. GBAHA
15
2 2
mrT T
W dV mr dV
V V
1 1
2
dV V2 V1
W mrT mrT ln W mrT ln
Si T = cte, 1 V V1 V2
V1 V1 P2
W mrT ln P1V1 ln P2V2 ln
V2 V2 P2
2.1. DEFINITION
On appelle énergie interne d’un système, l’énergie intrinsèque de ce système du seul fait de
ses propriétés thermodynamiques. On note l’énergie interne par U. L’énergie interne est donc
une propriété du système. C’est donc une fonction d’état.
3. CHALEUR ECHANGEE
P,V,T sont susceptibles de varier d’une quantité dP, dV, dT alors Q peut s’exprimer de trois
manières différentes mais équivalentes et selon le choix du couple de coordonnées (T,V);
(T,P); (P,V) . Ainsi pour une quantité unitaire de matière , on aura les trois équations
équivalentes suivantes :
q = cvdT + dv (T,v)
q = cpdT + h dp (T,P)
q= dp + dv (P,v)
On voit donc apparaître six coefficients calorimétriques.
- cp et cv sont les chaleurs spécifiques respectivement à pression constante et à volume
constant.
- est la chaleur latente de détente isotherme.
- h est la chaleur latente de compression isotherme.
- est le coefficient calorimétrique de variation de pression à volume constant.
- est le coefficient calorimétrique de variation de volume à pression constante.
V V
dV dT dP b
T P P T
T T
dT dP dV c
P V V P
V V
dV T P dV
de (b) dP P
dT ; dP P
dT
V V V V
P T P T P T P T
V
P T P V V P 1
P
et
T V
V T V P T T P V T
V
P T P T
P V T
1 la relation de REECH
T V P T V P
q cv dT dv 1
q c p dT hdP 2
q dP dv 3
v v v v
Nous savons que dv dT dP d’où q c v dT dT dP
T P P T T P P T
v v
Soit donc q cv dT dP
T P P T
T
Par identification avec l’équation (2) on obtient : cp cv . De même on montre que
v P
T
h cP cv
P v
v v T
q dP dT dP et par la suite on aboutit à cP et
T P P T v P
T
cv .
P v
Une autre méthode plus simple consiste à écrire les trois équations calorimétriques
pour une évolution à volume constant par exemple. On obtient :
q c v dT
q cPdT hdP
q dP
Par les différentes identifications on aboutit aux expressions :
T
cv
P v
T
h (c P cv )
P v
T T
Or cp cv , soit r d’où P.
v P v P
T T
De même h cP cv , soit h r d’où h v.
P v P v
T v T P
cv , soit cv , de même cP , soit cP .
P v r v P r
eau
GiG m
W = mgh
h
Palette
W+Q=0
Expérience de Chatelet
Fig. II- 3
Le dispositif est constitué d’un récipient contenant de l’eau dans laquelle sont plongées des
palettes dont l’axe est solidaire à une poulie. Sur la poulie se trouve enrouler une corde dont
l’extrémité porte une masse, la corde étant supporter par une deuxième poulie. Les deux
poulies sont des poulies à simples effet c’est à dire sans frottement. La chute de la masse
entraîne une élévation de la température de l’eau de T1 à T2. Après un certain moment l’eau
revient à son état initial. Tout revient à croire que la variation de son énergie totale est nulle.
Soit donc :
- W + Q = 0.
- W : le travail fourni au système
- Q : la chaleur dissipée par le système pour regagner son état initial.
De façon générale, lorsqu’un système fermé qui n’échange que du travail et de la chaleur
avec son milieu extérieur subit une transformation fermée, la somme du travail et de la
chaleur échangée est nulle :
W+Q=0 en d’autres termes,
W = -Q c’est le principe de l’équivalence. Ceci montre q’il y a équivalence
entre le travail W et la quantité de chaleur Q.
A
a
Fig. II- 4
Supposons un système fermé qui au cours d’une évolution quelconque passe d’un état A à
un autre état B. Le passage de l’état A à l’état B peut s’effectuer par deux évolutions notées 1
et 2. L’évolution de B à A s’effectue suivant a. Nous avons ainsi des transformations fermées
(voir schéma).
En appliquant le principe d’équivalence on a :
B
WAB1 QAB1 WBaA A
QBa
WA1 QBA1 A
WBa A
QBa 0
WAB2 QAB2 WBaA A
QBa
B
WA 2 QBA 2 A
WBa A
QBa 0
soit
WAB1 QAB1 WAB2 QAB2 WAB QAB
On voit donc que la somme du travail et de la quantité de chaleur ne dépendent pas du
chemin suivi par le système, mais dépend de l’état initial et l’état final du système. A cette
somme on va faire correspondre la variation d’une fonction d’état. Le système étant fermé,
cette fonction d’état n’est rien d’autre que l’énergie interne. On a :
WAB QAB U B U A de façon générale.
Et ceci selon le 1er principe, la somme du travail et la quantité de chaleur échangée par le
système fermé avec son milieu extérieur est égale à la variation de son énergie interne. On
écrit :
W+Q= U
U : fonction d’état
Dans le cas d’une évolution élémentaire réversible : Q et W : fonctions qui
dépendent du chemin suivi (ce
dU = Q + W ne sont pas des fonctions d’état)
A1C1 A2C2
m1 m2 1V1 2 V2 soit 1A1C1 2 A 2C2 ou encore . L’état 1
v1 v2
étant l’entrée et l’état 2 la sortie.
µ1 A1
V1, P1 +
m1
C1 -
z1 Q1
W’
A2 m2
C2
µ2 ,P2, v2
z2
Fig. II- 5
A l’entrée de l’écoulement la pression est supposée constante. L’effort à vaincre par les
2
particules fluides est donné par : Pdv P1v1 pour une masse unité de fluide.
1
Q mq
1 sont les énergies à l’entrée du système
u1 , C12 ; q; gz1 P1v1
2
1 2
u2, C2 , w' , gz2, P2v 2 sont les énergies à la sortie du système
2
En appliquant le principe de la conservation des énergies on a :
1 2 1 2
u1 P1v1 C1 q gz1 u2 P2v2 C2 gz2 w'
2 2
On pose h = u + Pv : avec h l’enthalpie massique. La fonction h est une fonction d’état.
1 2
q w h2 h1 C2 C12 g z2 z1
2
équation des énergies avec w = -w’
Q W H EC EP
h est une fonction d’état car u et Pv sont aussi des fonctions d’état.
m1 m2 1 V1 2 V2
m V 1 1
et v
v m m
v
1
et V A C
v
A1C1 A 2C2
v1 v2
W : débit de travail.
Q : débit de chaleur.
Chapitre 3
LE FLUIDE DE TRAVAIL
Soit un système défini par P1, T1, V1 à l’état 1. Supposons que ce système subit une
évolution élémentaire réversible l’amenant dans un état voisin :
P = P1 + P, T = T1 + T ; V = V1 + V
V V1 1 1 T T1
avec 1,le coefficient de dilatation donné par :
1 V V1 1 V
1
V1 T T1 V1 T
On définit le coefficient de dilatation vrai, par la limite de 1 quand T tend vers zéro.
1 v
On note : lim soit
1 v T P
T 0
1 P P1 1 P
1
P1 T T1 P1 T
1 P
lim 1
T 0 P T V
1
P V T 1
V
P T
1 P
T
PV = mrT
d(PV) = d(mrT) VdP + PdV = mrdT ; à P=Cte on a :
PdV = mrdT
P T
mr V P
1 V
V T P
1
T
PdV + VdP = mrdT, pour V=Cte on a :
VdP = mrdT, soit
V T
mr P V
P mr
T V V
mr 1
P
V T
PdV + VdP = mrdT
VdP + VdP = 0
p P
V V T
P 1 P 1 1
T
V T V T V V T P
2.1. DEFINITIONS
Un gaz parfait est un système au sein duquel atome ou molécule sont contenus dans un
volume suffisamment grand à une température assez élevée (loin de la température de
liquéfaction) pour que les énergies d’interaction entre les particules soient négligeables vis à
vis de l’énergie totale du système. Un tel gaz obéit aux lois :
- de Boyle- Mariotte PV = constante (à T = cte)
1
- de Gay- Lussac- Charles 0 = 0 =
T0
u u
cv et l P
T v v T
T2 T1
u cv dT cte ; u2 u1 cv dT cv dT
0 0
2.2.2. Enthalpie
La fonction enthalpie est définie par :
H = U + PV ; dH = dU + d(PV)
er
Or selon le 1 principe :
dH = Q – PdV + PdV + VdP = Q + VdP
pour une masse d’unité :
dh = cpdT + dP + vdP = cpdT +( +v)dP
h
cp
T p
h
v or d ' après la 2ème loi de joule h f T
P T
h
d’où v 0 v
P T
h c p dT cte
h2 h1
cP T1 T2
T2 T1
et si cp est une constante par rapport à T alors h2 –h1 = cp(T2-T1)
Pour une masse quelconque m on a :
H2 –H1 = mcp(T2-T1)
Pour une masse unité de gaz parfait :
h = u + Pv = u + rT
dh du rdT
cp
d’où cp – cv = r cv ( 1) r
cv
cv ( - 1) = r
r
soit cv
1
cp
cp cv
cv
Soit
r
cp
1
a'
P v b rT (une masse d’unité)
Tv2
sublimation inverse
Fig. III- 1
Le point est le point triple, c’est à dire où il y a coexistence des trois phases de la
matière. Le point C est le point critique c’est à dire le point au delà du quel on n’observe plus
le changement de phase liquide– vapeur. Les isothermes tracés dans le diagramme de
Clapeyron donnent
Clapeyron donnent les
les allures
alluressuivantes:
suivantes :
a
P v b rT
v2
rT a
P
v b v2
TC
Vc V
Fig. III- 2
La courbe en pointillée est la courbe de saturation. L’isotherme Tc qui passe par le point C
présente une tangente horizontale au point d’inflexion c. Comme l’isotherme Tc présente une
tangente horizontale en C :
rT a
P
v b v2
P P rT 2a
0; 2
v Tc v T v b v3
2 2
P P 2rT 6a
0 3
v2 Tc
v2 T
v b v4
au point c on aura :
rTc 2a rTc 2a (1)
2
0 2
vc b vc3 vc b vc3
2rTc 6a rTc 3a
3
0 3
(2)
vc b vc4 vc b vc4
en supposant que a, b et r sont connus, exprimons les grandeurs caractéristiques que sont
Tc, Vc et Pc en fonction de ces constances.
rTc 2a
2 3
1 vc b vc3 rTc vc b 2a vc4
2 rTc 3a vc b
2
rTc vc3 3a
3
vc b vc4
2
vc b vc 3vc 3b 2vc donc vc 3b
3
de l’équation on tire :
2 2
2a vc b 2a 3b b 8ab 2 8a
Tc 3
Tc Tc
rvc3 r 3b 27rb3 27br
En utilisant l’équation de VAN DER WAALS
rTc a
Pc =
Vc b vc2
r 8a
27 br a 8a a 4a a a 4 a a
Pc 2
1 Pc
3b b 3b 27 b 2b 9b 2 27b 2 9b 2 9b 2 3 27b 2 27b 2
En pratique, il est facile de déterminer Pc, Vc et Tc. On exprimera plutôt les constantes en
fonction
fonction de de
cesces grandeurscaractéristiques.
grandeurs caracteristiques
vc
Vc 3b b
3
2
a vc
Pc a 27b2Pc 27 Pc a 3v c2 Pc a 3Pc v c2
2 3
27b
8a 8a
Tc r
27rb 27Tc b
8 3 Pc vc2 8 9 Pc vc2 8 Pc vc
r r
v 27 Tc vc 3 Tc
27 Tc c
3
a
P v b rT
v2
3Pc v c2 vc 8 Pc v c
P v T
2 3 3 Tc
v
2
P v v 1 8 Pc v c
Pc 3 c vc T
Pc v vc 3 3 Tc
2
P v v 1 8 T
3 c
Pc v vc 3 3 Tc
P v T
; ;
Pc vc Tc
on pose
3 1 8
2 3 3
Manomètre M
Dioxyde de carbone
CO2 T TC
TC (CO2) = 32°C
Eau à la t° T
piston
Mercure Hg
P
B
V
PV
L
PG G
VL VV VG V
Fig. III- 4
Si nous enfonçons doucement le piston, on constate sur le manomètre une augmentation de
la pression au sein du gaz CO2 ; le volume du gaz diminuant. A l’apparition de la 1 ère goutte
de liquide, on note le point V, le manomètre indique la pression Pv. En continuant d’enfoncer
le piston, on constate que la pression P reste constante et égale à Pv ; le volume du gaz
diminue mais la quantité de liquide augmente. En continuant cette action, on atteint le dernier
bulbe de gaz et on note le point L. La pression au sein du liquide est toujours P v. En
continuant d’enfoncer le piston, la pression augmente avec une faible variation de volume
(incompressibilité des liquides).
L’action inverse permet d’atteindre le 1er bulbe de gaz au point L la pression étant Pv,. Si
on continue de tirer sur le piston, on constate que la pression reste constante et égale à P v
jusqu’à la dernière goutte de liquide au point V. Puis si nous continuons notre action, le
volume augmente à mesure que la pression diminue pour retrouver le point G (dilatation des
gaz ou détente dans le gaz).
L1
L M
PV V X=1
X=0
L2
G
PG
V
VL VM vV
Fig. III- 5
En reprenant les mêmes expériences on obtient le réseau de courbes ci-dessus. Ces courbes
sont des isothermes. Pour T = Tc on obtient l’isotherme Tc dont le palier est réduit en un seul
point.
La courbe des points L est la courbe d’ébullition.
La courbe, lieu des points V est la courbe de rosée. L’ensemble de la courbe lieu des points
L et V constitue la courbe de saturation. La courbe de G à V est le lieu de la vapeur
surchauffée c’est à dire la vapeur ne contenant aucune goutte de liquide. La courbe de V à L
est le palier d’équilibre liquide-vapeur. Il y a coexistence liquide et vapeur. On dit qu’on a un
mélange Liquide-vapeur. De L à B nous avons la phase liquide.
Pour un mélange de 1 kg de liquide- vapeur, on désigne par x la part en vapeur et par 1-x la
quantité de liquide. X est appelé le titre de la vapeur.
le volume en un po int M est donné par vM 1 x vL xv v
vM vL
d' où x
v v vL
masse de vapeur
x
masse du mélange liquide vapeur
ou graphiquement
LM LM
x
LV LV
P D
TC C
T A P B
A B D
A0
x=1 L
A0 (T0)
x=0
u’ u v S
* Energie interne
t
uD uV cdt
tS
t
uD uL uV uL cdt
tS
* Enthalpie
t
hD hv c 'dt
tS
t
hD hv c 'dt
tS
Les valeurs uL, uV, uD, hL hV , hD, vL, v et vD sont données dans les tables
thermodynamiques. Celles que nous allons utiliser donne les notations suivantes :
uL, = uf hL = hf
uV, = ug, hV = hg
uD = u hD = h
hv – hL = hg – hf = Lv = hfg
de même vL = vf ; vv = vg et vD = v
INTERPOLATION LINEAIRE
Des fois les valeurs données dans les exercices ne se trouvent pas dans les tables. Dans ces
cas on est amené à faire une interpolation linéaire si possible.
Soit une représentation linéaire donnée par la figure suivante :
Avec :
g =af + b
g2 g1 = af1 + b
g2 = af2 + b
g2 – g1 = a (f2 – f1) ;
g
g 2 g1
a
f 2 f1
g1 b g1 af1;
g 2 g1 g 2 g1
g f g1 f2
f1 f
f 2 f1 f 2 f1
f2
g 2 g1
g g1 f f1
f 2 f1
Fig III-6 Interpolation linéaire g g1 f f1
Cours de thermodynamique appliquée. D.U.T. & B.T.S. g 2 g1 f 2 f1 P. GBAHA
37
Compléter le tableau suivant en utilisant les tables de la vapeur d’eau. Mettez un trait où
il ne doit pas y avoir des réponses et interpoler si besoin est :
297 0,95
2,3 300
44 420
Tableau III- 1
Chapitre 4
EVOLUTIONS REVERSIBLE
ET IRREVERSIBLE
Nous avons vu dans les chapitres précédents qu’une évolution réversible est une
transformation dans laquelle tous les états intermédiaires étaient des états d’équilibre. Une
telle transformation peut être représentée graphiquement.
Une transformation totalement réversible est une transformation idéale dont les effets
pourraient être entièrement effacés.
U=Q+W
V2 P1
Q P1V1 ln P1V1 ln
V1 P2
Une évolution adiabatique se fait sans échange de chaleur avec le milieu extérieur.
Q=0
U =Q + W comme Q = 0
U=W
Pour une détente, le travail W fourni par le système est prélevé sur son énergie interne.
Pour une compression, le travail W fourni au système permet d’accroître son énergie
interne.
Dans le cas d’un gaz parfait et pour une évolution élémentaire réversible on aura :
dU = Q + W Q =dU - W
q = du - w = cvdT + Pdv
cvdT + Pdv = 0, si le système est un gaz parfait, on a pour une masse unité :
Pv = rT
rT
P
v
rT
cv dT dv 0
v
dT r dv
Tcv 0
T cv v
dT r dv
0
T cv v D’après Robert Mayer r = Cp - Cv
dT dv r
1 0 1
T v Cv
Cp
En intégrant cette expression : avec
Cv
1
ln T ln v cte
ln T v 1
cte Tv 1
cte Equation de l’adiabatique pour
(T,v)
Pv
comme Pv = rT T=
r
Pv 1
v cte Pv rcte
r
Equation de poisson
Pv cte Equation de l’adiabatique
pour (P,v)
P
k
PV1 = cte T = cte
1 k
0 k 1 k= C
P
k=1 V
2
P2 PV cte
C
P
V
V=cte
K=0 1
P1 K=
V2 V1 V
V2 V2
Fig. IV-1
Pvk = cte
1 1 1
k k k
PV Cte cte soit Pk V cte si k v cte.
On voit donc que toutes les évolutions classiques peuvent se mettre sous la forme Pvk = cte
Dans le cas d’évolution réelle, nous sommes loin des conditions classiques. Cependant,
toutes les évolutions thermodynamiques peuvent avoir pour équation PVk = cte avec k R.
Par analogie avec l’évolution adiabatique PV = cte , les évolutions d’équation PVk = cte avec
P2 V2 P1V1
k 1 donnent comme expression du travail W
k 1
k 1 k 1
mrT1 P2 k P1V1 P2 k
W 1 1
k 1 P1 k 1 P1
k 1 k 1
mrT1 V1 P1V1 V1
W 1 1
k 1 V2 k 1 V2
mr
Q mcv T2 T1 T2 T1
k 1
r r k 1 1
Q m T2 T1 mr T2 T1
1 k 1 1 k 1
k
Q mr T2 T1
1 k 1
k mr
Q T2 T1
1 k 1
W
k
Q W Q W k
1 avec
1
k mr k mr k
Q T2 T1 T2 T1 m c v T2 T1
1 k 1 k 1 1 k 1
k
mck T2 T1 avec ck cv Chaleur spécifique poly tropique
k 1
Q = mcv (T2-T1)
mr
Q W T2 T1 mr T2 T1 ; Q mcp T2 T1
1 1 k 1 1
2. EVOLUTIONS IRREVERSIBLES
En fait les cas d’évolutions réversibles que nous avons étudiés sont des approches idéales.
Aucun système ne peut évoluer de façon rigoureusement réversible. En générale les
évolutions s’accompagnent de pertes de chaleurs ou d’échauffement difficiles à suivre.
Prenons un système composé de deux récipients rigides reliés par un tuyau de section
négligeable. Ce système est isolé thermiquement par rapport au milieu extérieur.
Cours de thermodynamique appliquée. D.U.T. & B.T.S. P. GBAHA
44
robinet
A B
Fig.IV-2
Initialement, A contient un certain gaz et B est vide. Lorsqu’on ouvre le robinet, le gaz
contenu dans A se détend et occupe le volume V = VA + VB et ceci de façon irréversible.
U=W+Q W = 0 et Q = 0
U=0 U2 = U1
C2
C1
1 2
Fig. IV- 3
1 2 1 2
h1 C1 gz1 q h2 C2 gz2 W '.
2 2
or z1 z 2 ; c1 c 2 ; q 0 W 0
donc h1 h2
m1
C P1
T1
Sortie du système
m2
CP 2
T2
'
H e E Pe E C e Q H S E PS EC S W
Equation d’énergie
He HS
m1 h1 m 2 h2 m mel hmel
m1 cP1 m 2 cP 2
C P mel
m1 m 2
Quand bien qu’au cours d’un écoulement l’évolution soit irréversible, on peut, par la
pensée, supposer que, pour un observateur se trouvant dans le fluide en évolution, l'équation
de l’adiabatique reste valable: Pv = cte.
comme q = 0
1 2
h2 h1 C2 C12
2
avec =- ’
Ce travail est bien différent de celui d’un système fermé évoluant de façon adiabatique :
1
rT1 T2 rT1 P2
U2 U1 Cv T2 T1 1 1
1 T1 1 P1
Application : Une turbine à gaz reçoit les gaz d’une chambre de combustion qui sortent à 7
bars et 650°C. Leur vitesse étant 9 m /s. Les gaz s’échappent de la turbine à 1 bar avec une
vitesse de 45 m /s. En supposant que la détente est adiabatique et réversible dans le cas idéal.
P2v2
d m1 , µ1 P1v1 dm2
C1 C2 m2
W’
d m1 d m2
Si au cours d’un écoulement le débit de matière à l’entrée est différent de celui de la sortie
et les différentes formes d’énergie échangée dépendent du temps alors on aura un écoulement
non permanent.
Si pour un temps élémentaire dt on a q échangée pour dm1 entrant dans le système et dW’
avec dm2 sortant du système, on aura :
1 2
Q + dm1(u1 + C1 gz1 P1V1 )
2
1 2
W' dm2 u2 C2 gz2 P2V2
2
1 2 1 2
Q dm1 u1 P1V1 C1 gz1 W' dm2 u2 P2V2 C2 gz2 = dE
2 2
Q=Q; W’ = W’
t2 t2 t2
1 2 1 2
Q dm1 u1 P1V1 C1 gz1 W' dm2 u2 P2 V2 C2 gz2 dE E
2 2
t1 t1 t1
t2 t2
1 2 1 2
Q+ dm1 u1 P1V1 C1 gz1 W' dm2 u2 P2V2 C2 gz2 mU ' ' mU ' '
t1
2 t1
2
m’’ : quantité de matière contenu dans les limites du système à la fin de l’évolution
t2 t2
dm1 dm2 m' ' m' (variation de la masse à l’intérieur du système)
t1 t1
alimentation
reservoir
Vanne d’alimentation
t2
1 2
Q dm1 h1 C1 gz1 W ' m' ' u ' ' m' u '
t1
2
1 2
En général les termes C1 et gz1 sont négligeables devant h1.
2
t2
Q h1dm1 W ' m' ' u ' ' m' u '. h1 cte
t1
t2
Q h1 dm1 W ' m' ' u ' ' m' u '.
t1
On a :
t2 t2 t2 t2
h1 dm1 m' ' u' ' m' u' or dm1 dm2 m' ' m' soit dm1 m' ' m'
t1 t1 t1 t1
1 2
Q W' dm2 h2 C2 gz2 m' ' u' ' m' u'
2
t2
1 2
Q dm2 h2 C2 gz2 m"u" m' u '
t1
2
La résolution d’un tel problème reste complexe car C2 , z2, h2 varient à la fois et m’’, u’’,
m’, u’ dépendent aussi de cette variation. Cependant, des hypothèses simplificatrices
permettent une résolution acceptable.
Par exemple, on supposera que le reste du fluide à l’intérieur du réservoir évolue de façon
adiabatique si le désemplissage se fait rapidement et qu’on ferme aussitôt la vanne. Ainsi, on
essaiera de déterminer dans ces conditions la quantité de matière échappée.
Chapitre 5
LE SECOND PRINCIPE DE
LA THERMODYNAMIQUE
Selon le 1er principe, la variation d’énergie interne d’un système fermé à l’issue d’une
transformation cyclique est nulle. U = W + Q = 0 W = -Q. Ce principe ne donne aucun
autre renseignement sur l’évolution du système. Cependant, il est impossible de fournir un
travail équivalent à partir d’une source de chaleur Q (il suffirait dans ces conditions d’utiliser
la chaleur de l’eau de la mer pour faire avancer les bateaux).
W+Q=0
Q1 > 0 Avec Q = Q1 + Q2
W<0
Moteur thermique
Q2 < 0
Source froide
T2
W Q1 Q2 Q2 Q2
1 ; 1
Q1 Q1 Q1 Q1
Q2
1 1
Q1
La chaleur ne passe pas d’elle-même d’un corps froid sur un corps chaud.
Il est donc impossible de construire un appareil qui, opérant sur un cycle, ne produira pas
d’autres effets que transférer de la chaleur d’un corps froid à un corps chaud. Ainsi, un
réfrigérateur a besoin d’une source d’énergie pour extraire de la chaleur de la chambre froide
et la rejeter à une plus haute température.
Q1 < 0
W>0
Récepteur thermique
Q2 > 0
Source froide
T2
P1 détendeur
T2 P2 PP11 >PP2 2
Q1 < 0
Q2>0
Q2
or selon le 1er principe :W + Q1 + Q2 = 0
W
W = - (Q1 + Q2).
Q2 1
Q1 Q2 Q1
1
Q2
1
Q1
1
Q2
peut prendre n’importe quelle valeur et peut être supérieur à 1. En pratique est compris
entre 4 et 6 pour les réfrigérateurs jugés bons.
D’une façon générale (évolution réelle) si l’on considère une transformation élémentaire
d’un système quelconque la quantité de chaleur infiniment petite Q échangée entre ce
système et le milieu extérieur peut se mettre sous la forme :
Q = TdS - f avec f 0
2. L’ENTROPIE
2.1. DEFINITION
Comme l’énergie interne et l’enthalpie, la fonction entropie S est une fonction d’état pour
un système matériel donné. Sa différentielle :
Qrév
ds
T
avec Qrév la quantité de chaleur échangée par un système avec le milieu extérieur au cours
d’une évolution élémentaire réversible. Si l’évolution globale s’effectue entre deux états 1 et
2, la variation d’entropie est donnée par :
2
Qrév
S2 S1 or pour une évolution élémentaire réversible :
1
T
q= dP + dV (P,V)
cV dT dv T ,V )
dS l
T T
dT h
ainsi : dS cP dP T,P
T T
dP dv
dS P,V
T T
Ainsi dans le cas d’un gaz parfait pour unité de masse on aura :
c V dT
S r ln v cte
T
dT
S cP r ln P cte
T
dP dv
S cte
T T
L’énergie interne et l’entropie sont des fonctions d’état, donc admettent chacune une
différentielle totale exacte.
U et S peuvent s’exprimer en fonction du couple de variable (T, V). Dire que U et S sont
des fonctions d’état revient à écrire :
2 2 2 2
U U S S
de même
T v v T T v v T
2
U U l P
l P
T v T v T T T
2
U U cV
v T v T v
2 2
U U cv l P
comme alors 1
T v v T v T T
q = cvdT + ldv
dT l
dS cv dv
T T
2
S S l 1 l l
T v T v T T T T T2
2
S S cv 1 cv
v T v T v T T v
2 2
S S cv l l
comme alors 2
T v v T v T T
P l P
et l T 1ère relation de
T V T T v Clapeyron
dT
de même : dS cp dp
T T
2 2
h h
T P P T
2
h h v
T P T P T T
2 cp
h h
P T P T p
2 2
h h
comme
T P P T
et alors
cp v
1'
P T T
de même :
2 2
S S
T P P T
2
S S 1
T P T P T T T T T2
2
S S cp 1 cp
puis
P T P T P T T P
S 2 2
S c
comme alors p 2'
T P P T P T T
v v
(1’) et (2’) T
T T P T P
T
on sait que : l cp cv
v P
2ème relation de
Clapeyron
or selon la 1ère relation de Clapeyron :
P
l T
T v
p T
T cp cv
T v v P
P v Relation de Mayer
cP cv T généralisée
T v T P
3. LE DIAGRAMME T- S
Nous avons vu que pour une évolution s’effectuant entre 2 états 1 et 2 le travail échangé
est donné par :
2
W pdv et ce travail est représenté dans un diagramme Pv ou un diagramme de
1
Clapeyron par l’aire sous-tendue entre la représentation de l’évolution réversible de 1 à 2 et
l’axe des volumes.
2
Q
De même, d’après l’équation : dS Q TdS et donc Q TdS . Cette
T 1
quantité de chaleur sera l’aire sous-tendue entre la représentation dans le diagramme T-S de
l’évolution de 1 à 2 et l’axe des entropies.
T
P
1
1
2
2
dS S
dV V
2 2
W Pdv Q TdS
1 1
T
P2 P1
C
Les courbes P1 et P2 représentent des isobares. Les isobares dans la zone de vapeur humide
sont des horizontales et sont aussi des isothermes. La courbe en pointillée représente une
isochore dont la concavité est vers le bas dans la zone humide et redressé dans la zone
surchauffée. En pratique on représente une isobare comme suit :
T P =cte
D
B M
O F G H J S
On suppose ici que l’isobare dans la zone des liquides est confondu avec la courbe de
liquide saturé. Le point de référence est pris 0,01°C où h0 = 0 kJ /kg S0 = 0 kJ / °K.
La quantité de chaleur qu’il faut fournir pour amener à perte le fluide à la saturation est
donnée par :
q = hB –hA comme hA = 0
* Au point D hD = hg = hf + hfg.
hD = aire ABDHOA.
SM Sf
En d’autres termes : x
Sf g
Lv h fg
Avec S fg avec T = 273 + tS. tS étant la température
T T
de saturation en degré celcius.
dT l dT P dT dv
dS cv dv cv dv cv r
T T T T T v
dT dT v dT dp
dS cp dp cp dp c p r
T T T T T P
cte S
S cte
ln T T e cv
e cv cte
cv avec pour S=0, T0 e cv
S
T T0 e cv
L’isochore d’un gaz parfait est une exponentielle dans le diagramme T-S.
S cte
T T0'e Cp avec T0 e Cp
L’isobare d’un gaz parfait est une exponentielle dans le diagramme T-S.
L’isotherme dans le diagramme T-S est une horizontale alors que l’isentrope est
une verticale
Le passage d’une isochore à une autre isochore se fait par une translation parallèle à
v
l’axe des entropies de rapport r ln 2 .
v1
T
S = cte
V1 = cte
T = cte
V2 = cte
M1
M2
v
r ln 2
v1
S
S1 S2
c v dT
S r ln v Cte
T
v
M1M2 S2 S1 r ln 2 Cte
v1
P
Il en est de même pour les isobares avec un rapport r ln 1 .
P2
4. ENTROPIE ET IRREVERSIBILITE
4.1. GENERALITES
Q = TdS - f
De cette expression
Q f
TdS = Q + f soit : dS avec f 0; T 0
T T
f
* Si le système est isolé : dS 0
T
On dira que l’entropie d’un système isolé qui évolue de façon irréversible ne peut que
croître.
Q
(1) 0 évolution réversible
T
Q
(2) 0 évolution irréversible
T
Q Q
dS S2 S1 or S2 S1 car 1 et 2 sont confondus donc 0
T T
Q f f Q
dS car dS 0 donc 0
T T T T
B B
Q
dS SB SA
A T A
B B B
Q f
dS SB SA
A T A A T
B
Q
SB SA
A T
Chapitre 6
1. LE CYCLE DE CARNOT
1.1. DEFINITION
T
P 4 T=cte
Q1
4 1 W cycle
T4=T1 1
PV cte
3
3 2
T3=T2 2
Q2 W détente
T=cte
0 S4 S1 O V
S3 S2
Ceci est réalisé par de l’air qui ordinairement est pris comme étant un gaz parfait.
- La branche de 1 à 2 est une isentrope qui se fait sans échange de chaleur avec le milieu
extérieur. C’est aussi une détente (P2 < P1) isentrope.
W
Le rendement d’un tel cycle est donné par : or W (Q1 Q2 )
Q1
Q2
Soit 1
Q1
Q1 T1 S 2 S3
1
Q1 Td S T1 d S T1 S1 S4 T1 S 2 S3
4
3
Q2 Td S T2 S3 S2 T2 S 2 S3
2
T2 S 2 S3 T2
1 1
T1 S 2 S3 T1
Remarque :Le rendement de Carnot ne dépend que des températures de la source froide et
de la source chaude. Pour que ce rendement augmente il faut la température de la source
chaude soit la plus grande possible et que celle de la source froide soit la plus faible possible.
On définit le taux de travail d’un moteur par le rapport du travail net du cycle sur le travail
de détente.
Wcycle
Wdétente
Wdétente = W4-1+W1-2
L’évolution 4-1 se fait à T = cte. soit Q4-1 = T1(S1-S4)
er
Selon le 1 principe :
U = Q4-1+W4-1, comme T=cte (le fluide est un gaz parfait), d’où U = 0
W4-1 = -T1(S1-S4)
Evolution 1-2 est adiabatique réversible Q1-2 = 0
U2-U1 = W1-2 = cv(T2-T1) (pour une masse unité)
Wcycle = -(Q1+Q2) = -(Q1+Q2) = - T1(S2-S3)-T2(S2-S3) = - (T1-T2) (S2-S3)
T1 T2 S2 S3 T1 T2 S1 S4
CV T2 T1 T1 S1 S4 CV T2 T1 T1 S1 S4
P
Q1
2 PV = cte
3
4
1 Q2
V
Fig VI-2 Représentation du cycle de Brayton dans P-V.
La branche 1-2 : compression isentropique .
La branche 2-3 : apport de chaleur à pression constante.
La branche 3-4 : détente isentropique.
La branche 4-1 : rejet de chaleur à pression constante.
T
P2 = P3
P1 = P4
3
2
S1 = S2 S2 = S4
S
Fig VI-3 Représentation du cycle de Brayton dans T-S.
Ce cycle est le cycle idéal des turbines à gaz.
3
2
compresseur
Le refroidisseur
1 4
Q2
Q2 CP T4 T1 T4 T1
1 1 1
Q1 CP T3 T2 T3 T2
1 1
P2 P4
T2 T1 ; T4 T3
P1 P3
1 1
P P
T3 1 T1 T3 1 T1
P2 P2
1 1
1 1 1
P P2 P
T3 T1 2 T3 1 T1
P1 P1 P2
1
P2
1
P1
P2
On pose b appelé rapport de pression
P1
1
1 b
Wnetcycle
Wdétente
Wnet W1 2 W2 3 W3 4 W4 1 h2 h1 0 h4 h3 0
Wdétente h4 h3
cP T2 T1 cP T4 T3 T2 T1 T2 T1
1 1
cP T4 T3 T4 T3 T3 T4
1 1
P P2
T1 2 T1 1
P1 T P1
1 1
; 1 1 1
T3
P P1
T3 T3 4 1
P3 P2
1
P2
1 1 1
T1 P1 T1 P2 T1
1 1 1
1 1
T3 T3 P1 T3
P1 P2
1
P2 P1
Ce cycle est supposé fait sur de l’air. Dans le cas réel il est fait sur de l’air et un mélange
de combustible liquide ou gazeux. Ce cycle est composé de 4 branches dont 2 isochores et 2
adiabatiques. Ce cycle est représenté dans les diagrammes P-V et T-S par :
V3=V4
P
3
PV cte
T
3
V1=V4
2
4
4
2
1 1
V
S
V2 V1
Q2
Le rendement du cycle d’Otto est obtenu en utilisant l’équation 1 avec
Q1
Q1 cv (T3 T2 ) et Q2 cv (T1 T4 ) .
cv T1 T4
1
cv T3 T2
1
1 V
V
T3 2 T1 T3 T1 1
1 V2
V1 V2
1 1
1 V1 1
V V
T3 T1 1 T3 T1 1
V2 V2
1
V2
1
V1
V1
on pose rv 1 rv 1
V2
Cette équation indique que le rendement du cycle d’Otto dépend seulement du rapport de
compression rv.
Wnet du cycle
Wdétente
Wnet W1 2 W2 3 W3 4 W4 1
P2 V2 P1 V1 P4 V4 P3 V3 P2 V2 P1 V1 P4 V1 P3 V2
1 1 1 1
1
P4
1
T P3
Soit 1 3
T1 1
P2
1
P1
4. LE CYCLE DIESEL
Le cycle est composé de deux branches d’isentrope, d’une isobare et d’une isobore. Dans
le diagramme P-v on a :
P
Q1
L’apport de chaleur se fait à P=cte et
3 PV =cte
2 le rejet de chaleur à V = cte
4
Q2
V
Fig VI-6 Le cycle diesel dans P-V
V
T2 T1 1
V2
1
V
T4 T3 3
V4
1
V V2
T4 T3 3
V2 V1
1 1
V V2
T4 T3 3
V2 V1
1 1
V V1
T3 T4 2
V3 V2
1 T4 T1
1
T3 T2
1 1 1 1 1
V V1 V V1 V
T3 T2 T4 2 T1 1 T4 2 T1
V3 V2 V2 V2 V3
P1v1 T1 P1 T1
Aux points et P1v1=rT1 ; P4v4=rT4 ; or v1 v4 ;
P4v4 T4 P4 T4
Sachant que les évolutions de 1 à 2 et 3 à 4 sont isentropiques on aura :
P1v1 = P2v2 P3v3 = P4v4 or v1 = v4 d’où P4v1 = P3v3
Par conséquent :
P1 P2 v2 T4 v2 P3
P4 P3 v3 T1 v3 P2
T4
T2 1
1 T4 T1 1 T1
1 1 1
; 1 1 1
v1 v v1 T v
T4 2 T1 T1 4 2 1
v2 v3 v2 T1 v3
v3 v1
On pose appelé le rapport d’injection. on sait aussi que rv . est le rapport de
v2 v2
combustion.
1 1
1 1 1
rv 1
4
3
PV = cte
V2 V1 V
V1 v4
Soit rV le taux de compression et rapport d’injection
V2 v3
P3
k étant le rapport de pression spécifique à la zone de combustion.
P2
Cette formule est rarement utilisée car peu commode. On préfère calculer les différentes
quantités de chaleur donc connaître aussi les différentes températures au cours du cycle
2
4
B
C
Pm
1
A D V
Fig VI-8 Représentation du travail équivalent du cycle.