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- Echelle Fahrenheit
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212°F
1°F
Exercice 4:
Calculer la pression que l’air exerce sur le sol d’une salle de 8m x 6m x 2,7m, sachant que la
masse volumique d’air dans ces conditions est de 1,2 g/l.
1.3.2 L’unité
L’unité légale de la pression est le Pascal (Pa). 1Pa=1N/m2).
Il existe d’autres unités de la pression :
L’atmosphère : 1 atm= 1,013.105 Pa.
Le bar : 1 bar = 105 Pa.
Le mm de colonne de mercure : 1mm Hg = 133,4 Pa.
Exercice 5:
Convertir 760 mm de mercure en Pascal sachant que la densité de mercure est 13,6.
1.5.5 Phases
On appelle phase d'un système thermodynamique toute partie d'un système occupant un certain
volume dont les grandeurs intensives aient même valeurs en tout point.
Une phase est homogène (ou uniforme) si tous les propriétés physiques sont les mêmes en tout
point de la phase.
𝑉 = 𝑉0 (1 + 𝛼𝑡).
Exercice 6:
L’air d’un moteur à air chaud (gaz supposé parfait) subit les transformations suivantes :
• Première transformation : L’air admis à la température 𝑇1 = 300 𝐾 sous la pression
𝑃1 = 1 𝑎𝑡𝑚 et occupant un volume 𝑉1 = 60𝐿, est comprimé à la température constante
jusqu’à la pression 𝑃2 = 6𝑃1 .
• Deuxième transformation: L’air est ensuite chauffé à pression constante jusqu’à la
𝑉1
température 𝑇3 , de façon réversible , son volume à la fin de l’échauffement est 𝑉3 = .
2
Déterminer: 𝑉2 𝑒𝑡 𝑇3
moles totales.
2.6.2 Fraction molaire
𝑃𝑖 𝑉
𝑛𝑖 𝑃
On appelle fraction molaire𝑋𝑖 = = 𝑅𝑇
𝑃𝑉 = 𝑃𝑖 . D’où la relation 𝑃𝑖 = 𝑋𝑖 𝑃.
𝑛
𝑅𝑇
Exercice 8:
Un mélange de gaz est constitué de 0,2 g de H2 ; 0,21g de N2 et 0,51g de NH3 sous la pression
d’une atmosphère et à une température de 27°C. Calculer :
1) les fractions molaires.
2) la pression partielle de chaque gaz.
3) le volume total.
Données : M(H) = 1g mol -1 et M(N) = 14g mol-1.
Exercice 9:
L’air atmosphérique est composé de:
• Azote (N2) :X1=78% ; M1= 28 g.mol-1.
• Oxygène (O2) :X2= 21% ; M2= 32 g.mol-1.
• Argon (A): X3=1%; M3 = 40 g.mol-1.
Calculer la masse molaire moyenne de l’air.
P
Isochore
Isobare
Isotherme T2
Isotherme T1
V
3 Travail – Chaleur –Energie
3.1 Travail mécanique
3.1.1 Expression différentielle
Soit un cylindre contenant un gaz enfermé par un piston mobile. A l’instant t=0 le gaz est
comprimé et exerce une force sur le piston.
Gaz
S 𝐹
x X+dx
x
PA A
PB B
V
VA VB
𝐵 𝐵
𝑊𝐴𝐵 = ∫𝐴 𝛿𝑊 = − ∫𝐴 𝑃𝑑𝑉
Remarque : Le travail d’une force d’un gaz n’est pas une fonction d’état signifie qu’il dépend
du chemin suivi. Par contre le travail du poids d’un corps est une fonction d’état.
Exercice 10:
Calculer le travail effectué par un gaz qui est comprimé à la température constante T = 300 𝐾
jusqu’à la pression 𝑃2 = 6𝑃1 si la pression 𝑃1 = 1 𝑎𝑡𝑚 et occupant un volume initial 𝑉1 = 60𝐿.
3.2 Quantité de chaleur
3.2.1 Quantité de chaleur lors d’une élévation de température
La chaleur échangée par deux corps en contact est exprimée par la relation 𝑄 =
𝑚𝑐(𝑇𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 − 𝑇𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒 ) pour chaque corps.
Avec c chaleur massique ou chaleur spécifique (c’est la quantité de chaleur qu’il faut
fournir à une unité de masse (1kg) d’un corps pour élever sa température de un degré Celsius
(1°C)). Elle s’exprime en J.kg-1.°C-1 ou J.kg-1.°K-1 ou cal.kg-1.°C-1.
En réalité c est une fonction de température si bien que la ce calcul de la quantité de chaleur
Q se fait par intégration 𝑄 = 𝑚 ∫ 𝑐𝑑𝑇
Le produit mc =C est appelé capacité calorifique.
𝑐𝑒𝑎𝑢 = 4180 𝐽. 𝑘𝑔−1 . 𝐾 −1 à 15 °C ,𝑐𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 = 2090 𝐽. 𝑘𝑔−1 . 𝐾 −1 .
La chaleur massique des gaz dépend de la nature d’échange de chaleur (à pression ou à volume
constant). D’où :
A pression constante 𝑄𝑃 = 𝑚 ∫ 𝑐𝑃 𝑑𝑇 ;
A pression constante 𝑄𝑉 = 𝑚 ∫ 𝑐𝑉 𝑑𝑇 .
Exercice 11:
Quelle quantité de chaleur faut-il fournir à 1kg de glace à -5°C pour le transformer en vapeur à
125°C, sous la pression atmosphérique?
On donne:
𝑡𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 = 0°𝐶; 𝑡𝑣𝑎𝑝𝑜𝑟𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑎𝑢 = 100°𝐶
En thermodynamique, l’énergie interne d’un système qui est en réalité son énergie totale au
sens de la mécanique classique est noté U.
𝑁
Pour un gaz parfait monoatomique EP =0; 𝐸𝐶 = 2 𝑚𝑣 2 (𝑁 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒𝑠).
3𝑁
En thermodynamique statique, on montre que 𝐸𝐶 = 𝐾𝑇(𝐾 coefficient de Boltzmann)
2
3 3
On pose 𝑈 = 2 𝑁𝐾𝑇 = 2 𝑛𝑅𝑇.
W,Q
On pose : 𝑈2 − 𝑈1 = 𝑊 + 𝑄 = 𝑊 ′ + 𝑄′ et on en déduit que 𝑊 + 𝑄 se conserve. Donc la
variation 𝑈2 − 𝑈1 ne dépend pas du chemin suivi. Ce qui permet d’affirmer que U est une
fonction d’état et dU est une différentielle totale exacte.
A2
W,Q
A1
Exercice 12
Calculer la variation d’énergie interne qui résulte de la fusion de 1 kg de glace à 0 °C sous
la pression atmosphérique.On donne : ρglace = 0,91 g/cm3 ; ρeau = 1 g/cm3 ; Lfusion = 80 cal/g.
4 Etude des gaz parfaits
4.1 Transformations réversibles
4.1.1 Définitions
1.1.11. Transformations
Lorsqu’un système va d’un état d’équilibre à un autre, on dit qu’il subit une transformation.
Toutes les équations d’état des fluides ne sont valables que dans les états d’équilibre.
Exercice 13
1) Déterminer le travail mis en jeu par 2L de gaz parfait maintenus à 25° C sous la pression de
5 atm (état 1) qui se détend de façon isotherme pour occuper un volume de 10 L (état 2).
a) de façon réversible b) de façon irréversible.
A la même température le gaz est ramené de l’état 2 à l’état 1.
2) Déterminer le travail mis en jeu lorsque la compression s’effectue
a) de façon réversible. b) de façon irréversible.
1.1.13. Expression
On sait que 𝑑𝑈 = 𝛿𝑄 + 𝛿𝑊 et à volume constant 𝛿𝑄 = 𝑚𝑐𝑣 𝑑𝑇 et 𝛿𝑊 = 0. Donc 𝑑𝑈 = 𝛿𝑄 =
𝑚𝑐𝑣 𝑑𝑇. Comme 𝑑𝑈 ne dépend pas du chemin suivi cette expression reste valable pour toutes
les transformations.
4.1.3 Coefficients calorimétriques
Tout état d’un corps pur en équilibre est caractérisé par une relation de la
forme : 𝑓(𝑃, 𝑉, 𝑇, … ) = 0.
Pour un gaz parfait cette relation est : 𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇.donc le système dépend chaque fois de deux
variables indépendantes.
Suivant le choix de variables on exprimera la chaleur par :
𝑇, 𝑉 ⇒ 𝛿𝑄 = 𝐶𝑣 𝑑𝑇 + 𝑙𝑑𝑉
𝑇, 𝑃 ⇒ 𝛿𝑄 = 𝐶𝑝 𝑑𝑇 + ℎ𝑑𝑉
𝑃, 𝑉 ⇒ 𝛿𝑄 = 𝜇𝑑𝑉 + 𝜆𝑑𝑃
Les variables 𝐶𝑣 , 𝐶𝑝 , 𝑙, ℎ, 𝜇 𝑒𝑡𝜆 sont appelées coefficients calorimétriques.
𝑉
𝑛𝑅𝑇 (1 − 𝑉1 )
2
𝑑𝑃 𝑑𝑉
La séparation des variables donne : 𝑃 + 𝛾. = 0.
𝑉
En intégrant cette équation on trouve : 𝑙𝑛𝑃 + 𝑙𝑛𝑉 𝛾 = 𝑐𝑡𝑒 ou bien ln(𝑃𝑉 𝛾 ) = 𝑐𝑡𝑒. D’où
𝑃𝑉 𝛾 = 𝑐𝑡𝑒
En posant 𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇et divisant les deux relations membre à membre on obtient : 𝑇𝑉 𝛾−1 = 𝑐𝑡𝑒.
Si on fait : 𝑃𝛾 𝑉 𝛾 = (𝑛𝑅𝑇)𝛾 avec 𝑃𝑉 𝛾 = 𝑐𝑡𝑒 ; en faisant ensuite division comme précédemment
on obtient : 𝑃1−𝛾 𝑇 𝛾 = 𝑐𝑡𝑒
On retient trois relations qui lient ces variables :
𝑃𝑉 𝛾 = 𝑐𝑡𝑒 𝑇𝑉 𝛾−1 = 𝑐𝑡𝑒 𝑃1−𝛾 𝑇 𝛾 = 𝑐𝑡𝑒
adiabatique
𝑉
𝑛𝑅𝑇 (1 − 𝑉1 ) = 𝑚. 𝑐𝑣 (T2 − T1 )
2
Exercice 14
Deux moles de gaz parfait à une température initiale de 298K se détend d’une pression de 5
105Pa à une pression de 105Pa. Dans chacun des cas suivants :
Calculer :
5
On donne : 𝛾 = 3
4.5 Transformation isochore
La transformation est réversible
- Variation d’énergie interne : Δ𝑈 = 𝑚. 𝑐𝑣 (T2 − T1 )
- Travail du système : 𝑊 = 0 car volume constant
- La chaleur échangée : 𝑄 = Δ𝑈 = 𝑚. 𝑐𝑣 (T2 − T1 ).
4.5.1 Transformation isobare
Elle est mécaniquement réversible
- Variation d’énergie interne : Δ𝑈 = 𝑚. 𝑐𝑣 (T2 − T1 )
- Travail du système : 𝑊 = −𝑃0 (𝑉2 − 𝑉1 ) car volume constant
- La chaleur échangée : 𝑄 = 𝑚. 𝑐𝑝 (T2 − T1 ).
5 Fonction enthalpie
5.1 Définition
Le premier principe de la thermodynamique a montré que l’énergie interne est une fonction
d’état dont la variable intermédiaire vaut : d𝑈 = 𝛿𝑊 + 𝛿𝑄
A volume constant 𝛿𝑊 = −𝑃. 𝑑𝑣 = 0 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑑𝑈 = 𝛿𝑄𝑉
De façon générale 𝛿𝑄 = 𝑑𝑈 + 𝑃. 𝑑𝑉
D’autre part 𝑑(𝑃𝑉) = 𝑃. 𝑑𝑉 + 𝑉. 𝑑𝑃
𝛿𝑄 = 𝑑𝑈 + 𝑑(𝑃𝑉) − 𝑉. 𝑑𝑃
A pression constante 𝛿𝑄𝑝 = 𝑑𝑈 + 𝑑(𝑃𝑉) = 𝑑(𝑈 + 𝑃𝑉)
On pose : 𝐻 = 𝑈 + 𝑃𝑉
La fonction H ainsi définie est appelée enthalpie ; la chaleur échangée à pression constante.
A pression constante 𝑑𝐻 = 𝛿𝑄𝑝 ou encore 𝑄𝑝 = Δ𝐻 = 𝐻2 − 𝐻1 .
L’enthalpie représente la capacité d’un système à donner (ou à prendre) de la chaleur. Elle
constitue la chaleur potentielle contenue dans le système.
Entrée
Sortie
du P1,T1,V1 du
P2,T2,V2
fluide
fluide
A A’ B B’
Canalisation isolée
Considérons un fluide circulant dans un tube calorifugé et traversant une paroi solide poreuse.
En régime permanent (ou stationnaire) toutes les variables thermodynamiques sont constantes
au cours du temps pour que chaque point du tube.
Considérons une masse de gaz contenue dans la tranche AB au bout d’un temps ultérieur la
même masse est passée dans la section A’B’.
D’après le premier principe Δ𝑈 = 𝑊 ca𝑟 𝑄 = 0
Calcul de 𝑊
A l’instant t=0 la masse est entre AA’ et aucune matière entre BB’
A l’instant t aucune matière entre AA’ mais la masse précédente se retrouve entre BB’
On pose 𝑊2 = −𝑃2 (𝑉𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙 − 𝑉𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 ) = −𝑃2 (𝑉2 − 0) = −𝑃2 𝑉2 car pression constante
Δ𝑈 = 𝑊 = 𝑊1 + 𝑊2 = 𝑃1 𝑉1 − 𝑃2 𝑉2 ⇒ 𝑈2 − 𝑈1 = 𝑃1 𝑉1 − 𝑃2 𝑉2 ou 𝑈2 + 𝑃2 𝑉2 = 𝑃1 𝑉1 +
𝑈1 ⇒ 𝐻2 = 𝐻1
La détente adiabatique irréversible d’un gaz comprimé à travers une paroi poreuse se fait à
enthalpie constante (ou est isenthalpique).
P 1, V 1 P2, V2
A A’ B B’
Wm Travail moteur
5.5 Généralisation
Dans le cas d’une machine traversée par un fluide avec variation de l’énergie cinétique et
variation de l’énergie potentielle ; on a : Δ𝐻 + Δ𝐸𝑐 + Δ𝐸𝑝 = 𝑄 + 𝑊𝑚 lorsque Δ𝐸𝑐 𝑒𝑡 Δ𝐸𝑝 ne
sont négligeables devant Δ𝐻.
6 Deuxième principe de la thermodynamique
6.1 Transformation réversibles et irréversibles
Le premier principe est insuffisant car il ne peut pas répondre à certaines questions.
En effet le premier principe étudie les échanges d’énergie calorifique et du travail d’un système
avec le milieu extérieur au cours d’une transformation sans savoir si cette transformation est
possible. Si elle peut se produire réellement. Dans quel sens et dans quelles conditions peut-elle
se réaliser.
Exemple :
1) 1kg d’eau à 20°C mélangé avec 1 kg d’eau à 10°C donne 2 kg à 15°C. la transformation
inverse est irréalisable spontanément.
2) Une goutte d’eau à 100°C peut-elle chauffer l’océan ?peut-on dire que la chaleur est
transférée de ce corps chaud (goutte d’eau) au corps froid (océan) ?
Pour tout système non isolé mécaniquement, il y a échange de travail avec le milieu extérieur
lorsqu’un écart de pression existe. Il en est de même pour les systèmes non isolé thermiquement
lorsqu’il existe un écart de température (échange de chaleur).
Le second principe répond aux questions précédentes et prévoit les transformations possibles.
C’est un principe d’évolution.
Adiabatique Q=0
W<0
Adiabatique Q=0
Système
C
D Isotherme T2, Q2>0 Q2<0
(V)
Cycle de Carnot dans le diagramme de Clapeyron Source froide T2
𝑉 𝑉
On a pour l’isotherme T1, 𝑄1 = 𝑛. 𝑅. 𝑇1 . 𝑙𝑛 𝑉𝐵 et pour l’isotherme T2, 𝑄2 = 𝑛. 𝑅. 𝑇2 . 𝑙𝑛 𝑉𝐷 .
𝐴 𝐶
𝑉𝐵 𝑇 𝛾−1
𝛾−1 𝛾−1
- Sur BC on a 𝑉𝐵 𝑇𝐵 = 𝑉𝐶 𝑇𝐶 ⇒ = (𝑇2 ) ;
𝑉𝐶 1
𝑉 𝑇 𝛾−1
𝛾−1 𝛾−1
- Sur DA on a 𝑉𝐴 𝑇𝐴 = 𝑉𝐷 𝑇𝐷 ⇒ 𝑉𝐷 = (𝑇1 ) .
𝐴 2
𝑉 𝑉 𝑄2 𝑄
De ces deux dernières égalités on déduit que 𝑙𝑛 𝑉𝐵 = −𝑙𝑛 𝑉𝐷 ⇔ + 𝑇1 = 0 égalité de
𝐶 𝐴 𝑇2 1
Clausius.
Q1<0
W>0
Système
Q2<0
Source froide
- Toute machine thermique fonctionnant réversiblement entre les deux températures (T1>T2) le
rendement ne dépend que de T1 et T2.
𝑇
Le terme 1 − 𝑇2 est appelé rendement de Carnot et il est maximum.
1
-Le rendement d’un cycle ditherme irréversible est inférieur à celui d’un cycle ditherme
réversible 𝜂𝑖𝑟𝑟é𝑣𝑒𝑟𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 < 𝜂𝑟é𝑣𝑒𝑟𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒
6.3.6 Généralisation
𝛿𝑄𝑟𝑒𝑣 𝛿𝑄𝑖𝑟𝑟𝑒𝑣
Dans le cycle réversible on a :∮ = 0. Si le cycle est irréversible on a :∮ <0
𝑇 𝑇
7 La fonction entropie
7.1 Définition
P
La transformation est
réversible
A
(2)
(1) B
𝛿𝑄𝑟𝑒𝑣
L’intégrale ∮ ne dépend pas du chemin suivi. C’est donc une fonction d’état.
𝑇
𝛿𝑄𝑟𝑒𝑣 𝐵 𝛿𝑄𝑟𝑒𝑣
On pose 𝑑𝑆 = ce qui donne 𝑆(𝐵) − 𝑆(𝐴) = ∫𝐴 .
𝑇 𝑇
B
(2)
𝐵 𝐴 𝐵
𝛿𝑄(𝑖𝑟𝑟𝑒𝑣) 𝛿𝑄(𝑟𝑒𝑣) 𝛿𝑄(𝑖𝑟𝑟𝑒𝑣)
∫ +∫ < 0 ⇒ Δ𝑆 > ∫
𝐴 𝑇 𝐵 𝑇 𝐴 𝑇
𝑑𝐻 = 𝑑𝑈 + 𝑑(𝑃𝑉) = 𝛿𝑄 + 𝛿𝑊 + 𝑃. 𝑑𝑉 + 𝑉. 𝑑𝑃 = −𝑃. 𝑑𝑉 + 𝑇. 𝑑𝑆 + 𝑃. 𝑑𝑉 + 𝑉. 𝑑𝑃
𝑑𝐻 = 𝑇. 𝑑𝑆 + 𝑉. 𝑑𝑃
7.4 Expression d’entropie
7.4.1 Isochore réversible
𝑇 𝑚.𝑐𝑣 .𝑑𝑇 𝑇2
𝛿𝑄 = 𝑚. 𝑐𝑣 . 𝑑𝑇 ⇒ Δ𝑆 = ∫𝑇 2 = 𝑚. 𝑐𝑣 . 𝑙𝑛
1 𝑇 𝑇1
𝑆−𝑆0
𝛿𝑄 𝑚𝑐𝑑𝑇 𝑑𝑇 𝑑𝑆 𝑆−𝑆0
𝑇= = ⇒ = 𝑚𝑐 ⇒ ln(𝑇 − 𝑇0 ) = 𝑜𝑢 𝑇 = 𝑇0 + 𝑒 𝑚𝑐
𝑑𝑆 𝑑𝑆 𝑇 𝑚𝑐
T 2 T
A
1 T1 B
T2 D C
S
S
S1 S2
S1 S2
Pour le cycle de Carnot
Exercice15 :
Un moteur à air chaud (gaz supposé parfait) fonctionne selon le cycle suivant :
• L’air est enfin ramené à l’état initial (𝑃1 , 𝑉1 , 𝑇1 ) par une transformation isochore.
Données :
Tracer l'allure du cycle suivi par le gaz dans : le diagramme de Clapeyron (P, V) et dans le
diagramme (T, S)
On indiquera pour chacun des états A, B, C, D les valeurs des coordonnées P, T, V sur chacun
des diagrammes. On prendra comme origine des entropies, l’entropie de gaz à l’état initial
(S1=0).
8 Applications aux machines thermiques
8.1 Moteurs à combustion interne (MCI)
8.1.1 Généralités
Les moteurs à combustion interne occupent une place importante à la multiplication
des puissances à travers le monde.
Ils sont compacts et ont un assez bon rendement thermique contrairement aux autres
moteurs (moteurs à combustion externe) leur cycle thermodynamique se déroule dans
un seul organe : piston-cylindre. Le fluide moteur (mélange air carburant) ne décrit
pas un cycle thermodynamique. Par contre le moteur décrit un cycle mécanique (4
temps et 2 temps).
Vu la complexité des cycles réels, il est préférable de commencer l’étude avec des
cycles idéaux. Ils nous permettent d’examiner le plus simplement possibles les
paramètres qui influencent les performances des moteurs. Dans le mélange air-
carburant, la quantité d’air est beaucoup plus importante. Dans ce cas nous
analyserons les cycles idéaux en faisant les hypothèses suivantes :
- Le fluide moteur est l’air durant tout le cycle et est considéré comme gaz parfait ;
- Les phénomènes dans le cycle réel sont remplacés par une addition de chaleur à
partir d’une source chaude ;
- Le rejet de chaleur (source froide) au milieu extérieur est utilisé comme
transformation ramenant le moteur à son état initial qui complète ainsi le cycle ;
- Les chaleurs spécifiques (𝐶𝑣 et 𝐶𝑝 ) et leur rapport 𝛾 sont considérés comme
constants et mesurés dans les conditions ambiantes.
(P) (T)
3 3
2
2 4 4
1
0
1
(V) (S)
PMB PMH
1.1.20. Définitions
- Cylindrée : volume balayé par l’ensemble des pistons dans leur course noté V;
𝑣+𝑉
- Rapport volumétrique (taux de compression) : 𝑎 = avec 𝑣 volume de la
𝑣
chambre de compression ;
- Course du piston l ;
- Diamètre du piston ou alésage s ;
- Nombre des cylindres N ;
Les transformations 1-2 et 3-4 sont adiabatiques donc, 𝑄1−2 = 𝑄3−4 = 0 𝑒𝑡 𝑊1−2 =
∆𝑈1−2 𝑑𝑒 𝑚ê𝑚𝑒 𝑊3−4 = ∆𝑈3−4 .
Les transformations 2-3 et 4-1 sont isochores donc, 𝑊2−3 = 𝑊2−3 = 0 𝑒𝑡 𝑄2−3 =
∆𝑈2−3 𝑑𝑒 𝑚ê𝑚𝑒 𝑄4−1 = ∆𝑈4−1 .
𝑸 𝑻 −𝑻
Le rendement théorique 𝜼 = 𝟏 + 𝑸𝟒−𝟏 = 𝟏 + 𝑻𝟏 −𝑻𝟒
𝟐−𝟑 𝟑 𝟐
𝑉 𝛾−1 𝑉 𝛾−1
Or 𝑇1 = 𝑇2 (𝑉2 ) 𝑒𝑡 𝑇4 = 𝑇3 (𝑉3 ) car adiabatiques ;
1 4
𝑉 𝑉
𝑉1 = 𝑉4 𝑒𝑡 𝑉2 = 𝑉3 ⟺ 𝑉2 = 𝑉3 = 𝑎
1 4
𝜸−𝟏
𝑽
(𝑻𝟐 −𝑻𝟑 )( 𝟐 ) 𝜸−𝟏
𝑽𝟏 𝑽
L’expression du rendement théorique 𝜼 = 𝟏 + = 𝟏 − (𝑽𝟐 ) = 𝟏 − 𝒂𝜸−𝟏
𝑻𝟑 −𝑻𝟐 𝟏
Exercice 16:
Soit une machine thermique utilisant comme fluide l’air assimilé à un gaz parfait
1) Les évolutions 1 -2 et 3-4 étant décrites de manière réversible, trouver une relation
entre T1, T2, T3 et T4. Calculer T2 et T4.
2) Calculer pour une mole de gaz la quantité de chaleur𝑄23 échangée ainsi que la
variation d’entropie au cours de l’évolution 2-3.
Cycle théorique
0-1 : Admission de l’air pur
Bilan thermique
𝑸 𝟏 𝑻 −𝑻
Le rendement théorique 𝜼 = 𝟏 + 𝑸𝟒−𝟏 = 𝟏 + 𝛄 . 𝑻𝟏 −𝑻𝟒
𝟐−𝟑 𝟑 𝟐
𝑉 𝑉1 𝑉3
Posons : 𝑉1 = 𝑎; = 𝑏; = 𝑐 (𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 𝑑 ′ 𝑖𝑛𝑗𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛)
2 𝑉3 𝑉2
1 b−γ −a−γ 1 cγ −1
On montre que : 𝜂 = 1 − . =1− .
γ b−1 −a−1 γ.a γ−1 c−1
Le rendement croit avec a mais décroit avec c. Le moteur Diesel fonctionne avec le
rapport volumétrique 14, 16 et 20. En pratique un tel moteur doit avoir des solidités à
l’épreuve de haute pression. D’où la robustesse de moteur Diesel par rapport au
moteur à essence.
Cycle pratique
Comme pour les moteurs à (P)
2 3
essence le cycle pratique du
moteur Diesel diffère de celui de
cycle théorique de façon 4
Exercice 17:
Le moteur Diesel est un moteur à combustion interne dont l'allumage n'est pas commandé par
des éclateurs mais une compression élevée. L'air et le carburant sont comprimés séparément, le
carburant n'étant injecté que dans la chambre de combustion et progressivement. Le premier
moteur de ce type a été mis au point par l'allemand R. Diesel en 1893. Il fonctionne suivant le
cycle éponyme constitué de deux isentropiques, d'une isobare et d'une isochore. Plus
précisément, le cycle peut être décrit en quatre temps :
• un cylindre admet l'air seul à travers une soupape d'admission dans un volume V A
(portion IA du cycle);
• les soupapes sont toujours fermées et les produits de la combustion subissent une détente
isentropique en repoussant le piston jusqu'à sa position initiale (portion CD);
• La soupape d'échappement s'ouvre : la pression chute brutalement (portion DA), et les
gaz brûlés sont évacués.
𝑉
Le cycle est caractérisé par le taux de compression volumétrique 𝑎 qui vaut 𝑉𝐴 . Les températures
𝐵
2) Identifier sur le cycle les quantités de chaleur échangées et leurs signes, les travaux fournis
et leurs signes, et écrire le bilan thermique sur un cycle.
Ce sont les carburants utilisés dans les différents moteurs. En général ils sont utilisés
avec l’air en raison d’une proportion de 1/12 g en moyenne.
La résistance à la détonation est mesurée par l’indice d’octane (C8H18) qui détonne
difficilement lorsqu’il est mélangé à de l’heptane (C7H16) qui détonne facilement. Un
combustible qui a un indice d’octane de 80 signifie qu’il contient 80% d’octane et 20%
d’heptane. On augmente l’indice d’octane de l’essence ordinaire en lui ajoutant des
produits antidétonant (exemple : le tétra éthyle de plomb qui est actuellement interdit).
8.2 Les machines thermiques à vapeur
8.2.1 Généralités
L’électricité consommée dans le monde est produite dans la majeur partie des cas
par les centrales thermiques et les centrales hydroélectriques. Les centrales
thermiques à vapeur ont pour fluide moteur de l’eau et pour combustible soit de
l’énergie fossile (charbon, pétrole, nucléaire), soit de l’énergie renouvelable (soleil,
biomasse, déchets,…).
Les moteurs à combustion interne et les turbines à gaz sont utilisés pour produire
de l’électricité dans les centrales thermiques. Mais à cause des fortes vibrations
causées par les parties mobiles de ces moteurs (pistons, bielle,…), les puissances
installées sont généralement faibles (inférieures à 10 MW).
Dans la plus part des cas ces moteurs sont utilisés comme appoint dans les grandes
centrales thermiques pendant les grandes consommations.
Des nombreux facteurs sont pris en compte dans le choix de la puissance et du type
de la centrale à installer. Le but est de mettre à la disposition du consommateur
l’électricité la moins chère possible. Ces considérations peuvent être caractérisées
par raisons environnementales, des innovations technologiques ou des raisons
d’Etat.
On s’attachera à placer la centrale le plus proche des sources d’énergie (pour
minimiser le coût de transport), des utilisateurs potentiels (éviter les hautes
tensions) et d’abondantes sources d’eau (pour le refroidissement continu des
machines).
Les centrales thermiques à vapeur sont très larges stations comprenant en général
deux grandes parties : l’ensemble chaudière foyer (il ya des cas où la chaudière est
dans le foyer) et turbines générateur, des équipements auxiliaires tel que la pompe,
le ventilateur, les poulies etc.
Quel que soit la source d’énergie utilisée, les centrales thermiques ont la même
allure. Le fluide moteur qui est de l’eau en général décrit un cycle.
8.2.2 Cycle de Carnot
Le rendement d’un cycle moteur est le plus élevé possible si l’addition de chaleur
se fait à une température la plus élevée tandis que le rejet se fait à une température
la plus basse possible. Le cycle réversible fonctionnant entre telles températures et
ayant le rendement le plus élevé est le cycle de Carnot.
La vapeur humide est comprimée de façon isentropique de l’état (1) jusqu’à l’état
de liquide saturant de l’état (2). La chaleur est approchée à température et pression
constante jusqu’à ce que la vapeur sort à l’état de vapeur sèche (3). Cette vapeur se
détend isentropiquement jusqu’à l’état de vapeur humide (4) (dans la turbine).
Ce cycle est irréalisable dans le cas pratique pour les raisons suivantes :
- Il est difficile de comprimer de façon isentropique de la vapeur humide (1-2) ;
- La température (4-1) doit être contrôlée très rigoureusement pour avoir un mélange
de titre désiré ;
- Enfin, la température maximale du cycle est limitée par le palier de liquéfaction
(courbe de saturation).
- 43 -
T
P 2’ 2’
2 3 TC 2 3
1 4 Tf 1 4
V S
S1 S2
Cycle de Rankine dans le diagramme P-V Cycle de Rankine dans le diagramme T-S
H(kJ/kg
) B
A’’
A’
S(kJ/kg.K)
- 45 -
Vapeur sèche
(3’)
(3) surchauffe
Turbine
WT
P S= cte
(2) T=cte
Pompe
WP
Liquide saturant (1)
Qf
Système ouvert
h(kJ/kg)
B
A’’
d
b
A’
S(kJ/kg.K
- 46 -
D
E
h(kJ/kg) B
D’’
C
D’
e’
A
A’’ e
d
b
A’
S(kJ/kg.K
- 47 -
1.1.24. Cycle avec soutirages
L’irréversibilité du chauffage A’’A diminue le rendement du cycle. Pour réduire cette
irréversibilité on adopte le cycle suivant appelé cycle avec soutirage.
Une fraction (1 − 𝛼) est alors prélevée pour chauffer le liquide parvenu en 𝐴1′ . On
utilise deux pompes pour réaliser la compression 𝐴1′ 𝐴1′′ et 𝐴′2 𝐴′′2 .
h(kJ/kg)
B
A2’’
A
d2
(1 − 𝛼)𝑚̇
𝛼𝑚̇
A1’’
A2’ d1
A1’
S(kJ/kg.K
Exercice 18
On considère une Centrale Thermique à Flamme basée sur un cycle de Hirn. On donne :
Sortie chaudière : T1 = 450°C ; P1 = 30 bar
Pression condenseur : P2 = 0,2 bar
Rendement isentropique de la turbine : 𝜂𝑠 = 83%
Débit vapeur : 𝑞𝑚 = 1620𝑡/ℎ
Travail absorbé par les pompes : 250 kJ/kg
Sortie condenseur : h3 = 2000 kJ/kg
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Calculer :
1) tracer le cycle sur le diagramme (h-s)
2) la température à la sortie de la turbine t2 (entrée condenseur)
3) la puissance fournie par la turbine ;
4) l’enthalpie à la sortie des pompes h4, sachant qu’à l’entrée de la première pompe la
température de l’eau est égale à celle de l’ébullition (t2 = t3) sous une pression de 0,2 bar ;
5) la quantité de chaleur cédée au condenseur ;
6) la quantité de chaleur fournie par la chaudière ;
7) le rendement thermique de cette installation.
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