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1 DIALECTIQUE
1) Dégager la problématique
2) Repérer la structure logique du raisonnement de l’auteur
3) Essayer de décrire avec nos mots la problématique telle qu’on la comprend puis ses insuffisances
4) Reproblématiser
Philosophie = Philo Amour + Sophia « Sagesse » ou « Savoirs »
Il existe une distinction occidentale entre sagesse et savoirs, dans les cultures africaines beaucoup moins, les
personnes âgées sont ressources ils font preuve de sagesse et donc savent. Dans la philosophie européenne
est plus largement occidentale libérale et démocratique il y a une césure sur laquelle il faudra rester vigilant.
Education = Educare
Développement
Apprentissage
Troubles de l’apprentissage
RAISON / OBJECTIVITE : Est-ce que tous les savoirs sont objectivables ?
KANT prend plusieurs exemples : le militaire peut critiquer les stratégies de l’armée en tant que savant
(usage public libre) mais obéit dans le cadre de ses fonctions sans critiquer (usage privé limité). De même,
le citoyen peut écrire sur la nécessité de ne pas payer des impôts (usage public libre) mais ne saurait éviter
les payer, de désobéir pour autant (usage privé limité). Le prêtre peut écrire sur les symboles de l’église
(usage public libre) sans pour autant refuser de faire son prêche (usage privé limité). On peut imaginer qu’il
en serait de même de l’enseignant, qui pourrait critiquer la politique de l’éducation nationale ou
l’organisation de l’école dans la presse (usage public) mais obéirait dans le cadre de ses fonctions en tant que
fonctionnaire de l’Etat (usage privé).
Car le fait d'exprimer sa pensée publiquement et sans limites n'implique pas la désobéissance civile et ne
remet pas en question le principe de d’obéissance à l'autorité politique selon KANT. Il le formule dans son
texte en faisant référence au souverain qui laisse au public éclairé la possibilité de s’exprimer sans limite, à
condition que le même public ne remette pas en cause son autorité et continue de lui obéir : « Raisonnez
tant que vous voulez mais obéissez ! ». C’est un pacte que l’homme des Lumières établit avec le roi de
Prusse, FREDERIC II. La possibilité de faire un usage illimité de la raison est échangée contre
l’acceptation de l’obéissance. KANT écarte, d’ailleurs, en 1784, l’hypothèse d’une « révolution » politique
pour supprimer le despotisme. Il considère que le principe le plus important est celui de la réforme de la
pensée, qu’il soit donné au plus grand nombre la possibilité de raisonner. Il sera néanmoins confronté,
quelques années plus tard, à l’événement de la Révolution française. L’un de ses élèves, ERHARD, le
justifiera en disant que la révolution est le fait de la majorité au sens juridique : tous les peuples en voie
d’être majeurs vont faire une révolution. Ils vont s’émanciper, non seulement théoriquement, mais aussi
pratiquement de la tutelle des princes.
KANT admet donc une limite importante au principe des Lumières en distinguant entre l’usage public
illimité et l’usage privé limité, entre la liberté dans le domaine de la « pensée » et l’obéissance dans le
domaine de ses fonctions. Mais il en admet une autre aussi implicitement. C’est que l’usage libre de sa
raison passant par la lecture et l’écriture suppose une communauté de savants déjà constituée . Or,
cette communauté des savants est limitée au XVIIIe siècle. KANT ne parle pas de l’acquisition de la lecture
et de l’écriture comme conditions de l’état de majorité, de toute la population qui demeure à l’écart de cette
communauté savante. Il indique néanmoins que le plus grand nombre peut aussi participer au processus des
Lumières, peut aussi faire un usage libre de la raison.
Philosophie de l’éducation 23