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L’industrie mondiale

du pétrole et du gaz

Analyse du marché – Tendances 2022 –


Stratégies des acteurs

Date de publication Juin 2021

Principaux contributeurs Carine Berbon et Matteo Neri

Code étude 21XCHE08

XERFI 13-15 rue de Calais, 75009 Paris, France Tél. : +33 1 53 21 81 51 Fax : +33 1 42 81 42 14 E-mail : etudes@xerfi.com Site web : www.xerfi.com (catalogue complet)
Les 5 étapes des études Xerfi Global
Identification du marché
Chez Xerfi Global, nous considérons que les classifications internationales ne constituent pas la seule
définition cohérente d’un marché. Ce sont les entreprises qui font le secteur et non l’inverse. Lors de notre
1re phase de réflexion, les experts Xerfi Global cherchent donc à définir clairement le périmètre de l’étude.

Identification des leaders du marché


Dans un 2nd temps, les analystes de Xerfi Global identifient les acteurs qui seront étudiés au sein du
rapport. Notre but n’est pas seulement de les classer par chiffre d’affaires total mais également de détecter
les groupes à fort potentiel, en particulier ceux issus des marchés émergents.

Identification des principaux indicateurs du marché


En utilisant les sources internationales les plus pertinentes et les plus à jour, les experts Xerfi Global
choisissent un à un les indicateurs les plus pertinents concernant à la fois l’offre et la demande.

Identification des stratégies des acteurs


Les équipes de Xerfi Global se concertent ensuite dans le but de déchiffrer les principales stratégies mises
en place par les leaders et les grandes tendances futures.

Identification des principales conclusions


Grâce à une dernière concertation, basée sur les connaissances de l’ensemble des experts Xerfi Global, les
principales conclusions du rapport débattues puis finalement résumées dans quelques slides. Concision,
précision et fiabilité des prévisions sont nos principaux objectifs.

Autre contributeur
Rapport rédigé sous la supervision de :
impliqué : Matteo Neri
Carine Berbon
Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

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Table des matières

1. Conclusions 5
1.1. Synthèse 6
1.2. Slides clés 7

2. Les fondamentaux du secteur 14


2.1. Vue d’ensemble 15
2.2. Les fondamentaux de l’industrie pétrolière et gazière 17

3. Le marché et l’activité des leaders 25


3.1. L’environnement sectoriel 26
• Vue d’ensemble 27
• Les facteurs économiques 28
• Les facteurs sociaux 31
• Les facteurs technologiques 34
• Les facteurs environnementaux 38

3.2. Le marché mondial du pétrole et du gaz 39


• L’offre 40
• La demande 50
• Les prix 59
• Le commerce extérieur 65

3.3. L’activité et les performances des leaders 68


• Le chiffre d’affaires 69
• Le taux de résultat d’exploitation 72
• La croissance et les profits 74

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Table des matières

4. La concurrence et les stratégies des leaders 77


4.1. L’environnement concurrentiel 78
• Les 5 forces de Porter (Vue d’ensemble) 78
• La concurrence intra-sectorielle 79
• Le pouvoir de négociation des fournisseurs 81
• La menace des nouveaux entrants 82
• L’influence des pouvoirs publics 83
• Le pouvoir de négociation des clients 84
• La menace des substituts 85

4.2. Les stratégies des leaders 87


• Vue d’ensemble 87
• L’intégration à l’aval 88
• La diversification 91
• La rationalisation des activités 94
• La digitalisation 97

5. Sources 100

6. Annexes 104

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1. Conclusions

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1.1. Synthèse

Tendances clés de l’industrie mondiale du pétrole et du gaz

• Le pétrole et le gaz naturel représentaient respectivement 33% et 27% de la consommation d’énergie dans le monde en 2019.
Alors que le principal débouché du pétrole est le transport, les marchés clients majeurs du gaz naturel sont la construction et
l’industrie.

• Bien que la consommation d’énergie va progresser dans les années à venir en lien avec le développement des pays émergents
et l’électrification du monde, la demande de pétrole va diminuer. La hausse du coût du carbone, liée à la pression des politiques
publiques, va inciter au développement de solutions moins consommatrices en énergie et à l’utilisation d’énergies à bas
carbone. De plus, le changement des comportements et des préférences des ménages et des entreprises va également peser sur
la consommation de pétrole. La crise de la Covid-19 pourrait également accélérer cette tendance et faciliter la pénétration des
énergies renouvelables dans le mix énergétique.

• La production pétrolière pourrait également reculer au cours des années à venir en raison de la contraction de la demande mais
également de la baisse des réserves. Les découvertes de nouveaux gisements déclinent structurellement.

• Dès lors, les groupes pétroliers diversifient de plus en plus leur activité : a) Ils cherchent notamment à se renforcer dans le gaz
naturel en raison de son plus faible impact environnemental, son coût compétitif, sa versatilité et ses réserves abondantes ; b) Ils
intègrent de plus en plus l’aval de la filière et augmentent leur présence dans la pétrochimie, dont la consommation va
progresser et dont les prix sont moins dépendants des cours du pétrole que pour les produits pétroliers ; c) Il se diversifient
aussi dans les énergies à bas carbone (éolien, solaire, biocarburants, etc.), en particulier les groupes européens.

• Depuis la crise pétrolière de 2014-2016, les groupes pétroliers et gaziers ont entamé des politiques de réduction des coûts et
d’optimisation de la production. Bien que les cours du pétrole soient remontés depuis, ils sont depuis restés prudents. La crise
de la Covid-19 accélèrera la tendance de restructuration de la filière. Déjà plusieurs plans de licenciement d’ampleur ont été
annoncés.

• La crise de la Covid-19 a représenté un choc d’ampleur pour l’industrie mondiale du pétrole et du gaz, qui figure parmi les
secteurs les plus touchés. Les prix et la demande de produits pétroliers se sont en effet effondrés en lien avec la forte baisse de
l’utilisation de transport au niveau mondial. Dès lors, le chiffre d’affaires et les performances financières des leaders analysés ont
été très affectés. Les investissements dans l’exploration et la production de gaz ont aussi été plombés.
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1.2. Les slides clés Les débouchés

Le pétrole sert surtout de carburant de transport


Consommation de pétrole, de charbon et de gaz naturel par secteur (2018)
Unité : part en % de la consommation en milliards de tonnes équivalent pétrole

100%

90%

80%

70%

60% Autre
Construction commerciale
50%
Construction résidentielle
40% Transport
Industrie
30%

20%

10%

0%
Produits pétroliers Charbon Gaz naturel

Source : OPEP, World Oil Outlook 2020


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1.2. Les slides clés La consommation mondiale de pétrole

Le marché des hydrocarbures se situe désormais majoritairement dans les pays émergents

Répartition de la consommation mondiale de pétrole (1965-2019)


Unités: part en % de la consommation mondiale de pétrole (en milliers de barils/jour) (*)

OCDE Hors OCDE

100%

80%

60%

40%

20%

0%
1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2016 2017 2018 2019

(*) La consommation de biocarburants (comme l’éthanol), biodiesel et de dérivés du charbon et du gaz naturel sont inclus / Traitement Xerfi Global / Source : BP
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1.2. Les slides clés La demande de pétrole par zone géographique

La croissance de la demande de pétrole est portée par les pays hors OCDE
Taux de croissance annuel moyen de la consommation de pétrole par région (2009-2019)
Unité : TCAM en % (*)

Asie-Pacifique
CEI

Amérique du Nord
Europe +1,9% +3,3%
-0,3%
+0,7%
Moyen-Orient

Afrique +2,0%

Amérique Latine

+2,1%

+1,2%

(*) La consommation de biocarburants (comme l’éthanol), biodiesel et de dérivés du charbon et du gaz naturel sont inclus / Traitement Xerfi Global / Source: BP
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1.2. Les slides clés L’offre, la demande et le prix du pétrole brut

Chute importante du prix du pétrole brut en 2020


L’offre, la demande et les prix de pétrole brut (2015-2020)
Unités : million de barils par jour (axe de gauche), prix annuel trimestriel du baril de Brent (Rotterdam) en dollars US (axe de droite)

Offre Demande Cours du Brent

105

75

100
65

95
55

90
45

85 35

80 25
2015 2016 2017 2018 2019 2020

Source : AIE
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1.2. Les slides clés La production de pétrole par zone géographique

Le Moyen-Orient conserve la part du lion dans la production pétrolière mondiale…

Production de pétrole par zone géographique (1990-2035)


Unité: part en % de la production mondiale en million de tonnes

Amérique du Nord Amérique du Sud Europe CEI Moyen-Orient Afrique Asie-Pacifique

1990 2019

10% 8%
21% 9% 25%
10%

7%
7%
7% 32%
27% 4%

18% 16%

Traitement Xerfi / Source : BP Statiscal Review of World Energy 2020

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1.2. Les slides clés Vue d’ensemble des stratégies des groupes

Optimiser les processus et élargir les activités : les 2 axes majeurs


des groupes pétroliers
Axes de développement stratégiques des leaders mondiaux de l’industrie du pétrole et du gaz

Deux axes majeurs

Élargissement dans des


Rationalisation activités stratégiques
des activités
Investir dans le
Diversification non
Intégration à
dans les conventionnel
l’aval
énergies non (gaz de schiste)
(pétrochimie)
• Plans de restructuration fossiles et le gaz
naturel
• Cessions d’actifs
• Digitalisation
• Plans de licenciement
• Investissements à grande échelle • Rachats / Prises de participation
dans des projets à forte marge et • Investissements
faible coût • Plan stratégique

Source : Xerfi Global


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1.2. Les slides clés Les performances des groupes
Indicateurs clés de performance des leaders
Chiffre d’affaires
TCAM sur 6 ans Taux d’EBIT Taux d’EBIT moyen
Acteurs du périmètre de l’étude (*)
(2014-2019) (2020) (2014-2019)
(2020)

PETROCHINA 245 696 M€ +2,0% 3,9% 5,0%

SHELL 158 194 M€ -3,9% -12,7% 7,7%

BP 158 039 M€ -4,7% -12,1% 2,8%

+14,7% 65,5%
SAUDI ARAMCO 158 830 M€ 52,2%
(**) (**)

SINOPEC (*) 162 757 M€ +0,3% -0,1% 3,0%

EXXONMOBIL (*) 136 171 M€ -8,5% -16,8% 8,1%

TOTAL 123 270 M€ -3,2% 4,6% 7,6%

CHEVRON 82 777 M€ -6,9% -2,4% 14,6%

LUKOIL 68 236 M€ 7,3% 5,0% 8,9%

ROSNEFT 68 098 M€ 9,3% 6,7% 13,7%

(*) Le chiffre d’affaires du secteur correspond à la ou les divisions choisies pour représenter l’activité dans l’industrie du pétrole et du gaz du groupe (voir rapport
« Leaders »). Néanmoins, celles-ci peuvent être plus larges ou sous-estimer le poids du groupe dans le secteur. Le classement établi est réalisé en fonction du poids estimé
par Xerfi du groupe dans le secteur / (**) Période 2017-2019 / Source : Xerfi Global, d’après opérateurs et presse professionnelle
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2. Les fondamentaux
du secteur

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2.1. Vue d’ensemble Les chiffres clés du secteur

Plus de la moitié de l’énergie produite dans le monde provient encore


du pétrole et du gaz

101,0 Mbep/j La consommation mondiale de pétrole a atteint 101 millions de bep/j en 2019.

3 929,2 Mm³ La consommation mondiale de gaz naturel a atteint 3 929,1 millions de m³ en 2019.

57% Le pétrole et le gaz naturel représentent 57% du mix énergétique mondial (2019).

Le transport a capté 65,6% de la consommation de produits pétroliers dans le monde en


65,6%
2018, contre seulement 7,3% pour le gaz naturel.

37% L’OPEP était à l’origine de 37% de la production mondiale de pétrole en 2019.

Source : Xerfi Global, d’après BP


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2.1. Vue d’ensemble Les tendances clés du secteur

Les groupes pétroliers doivent composer avec les fluctuations


de l’environnement
Le pétrole et le gaz naturel représentaient 57% de l’énergie primaire consommée dans le monde en 2019. Le charbon,
encore abondant en Asie, joue un rôle essentiel dans la sécurité énergétique des pays non-membres de l’OCDE et
Les hydrocarbures
comptait pour 27% de la consommation énergétique totale en 2019.
demeurent
Les sources d’énergies alternatives sont encore relativement peu développées à l’échelle mondiale, totalisant seulement
la principale source
5% du mix énergétique pour les énergies renouvelables. Ces énergies sont en effet moins adaptées à certains usages
d’énergie primaire
spécifiques, tels que le carburant de transport, et comprennent des freins importants quant à la généralisation de son
utilisation comme les problèmes d’intermittence et de stockage.

Les entreprises du secteur mènent des activités d’exploration, production, transport, transformation et distribution de
Les acteurs du pétrole
pétrole et gaz. L’amont de la filière inclut les activités d’exploration et de production (E&P) de pétrole brut et de gaz
et du gaz mènent des
naturel. Les groupes réalisent des investissements significatifs dans le but d’étendre leurs activités en amont. L’aval de la
activités variés, en fonction
filière comprend le transport, le raffinage, le marketing et la distribution de pétrole et de gaz, ainsi que la production de
de leur modèle d’affaires
produits dérivés du pétrole.

Les compagnies pétrolières nationales sont à différencier des compagnies internationales : les premières sont
implantées dans des pays en développement et producteurs d’hydrocarbures (Russie, Mexique et OPEP). Elles jouent un
Les principaux opérateurs rôle significatif dans leur économie domestique et les finances publiques de leur pays, alors que les compagnies
peuvent être classés en internationales se livrent à une concurrence sur les marchés mondiaux et répondent davantage à des stratégies de
trois catégories marché et de recherche du profit. Au cours de la dernière décennie, une troisième catégorie d’acteurs a vu le jour : les
compagnies pétrolières mixtes, qui se donnent pour double mission d’assurer la sécurité énergétique de leur pays et
d’atteindre des objectifs de rentabilité commerciale.

De nombreux pays producteurs de pétrole sont membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), un
cartel fondé en 1960 afin de coordonner les mesures des membres en termes de production pétrolière et d’accroître
L’OPEP a longtemps
leurs parts de marché. L’OPEP a longtemps eu une forte influence sur la production mondiale de pétrole brut et la
dominé l’industrie, mais
concurrence. En effet, les gouvernements définissaient généralement eux-mêmes les stratégies de leurs compagnies
son influence
pétrolières nationales. La capacité du cartel à influer sur les marchés mondiaux a néanmoins diminué ces dernières
est sur le déclin
années en raison de la croissance de la production d’énergies non conventionnelles aux États-Unis et de la montée de
tensions géopolitiques, à l’origine de désaccords au sein même du cartel.

Source : Xerfi Global


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2.2. Les fondamentaux de l’industrie pétrolière et gazière La chaîne de valeur

Trois principaux stades composent la chaîne de valeur de l’industrie


Chaîne de valeur simplifiée de l’industrie du pétrole et du gaz

Ces activités stratégiques sont supervisées par les


• Exploration gouvernements, qui accordent des permis
• Développement et extraction d’exploration et d’extraction aux sociétés pétrolières.
AMONT

• Production Le pétrole brut est transporté de la tête de puits à la


raffinerie. Le gaz naturel est transporté par gazoducs
• Transport ou, de plus en plus, par bateau sous forme liquéfiée.
MÉDIAN

Le raffinage du pétrole brut s’effectue sur le marché


• Raffinage et production de produits dérivés de consommation. Il produit de multiples carburants,
• Marketing et distribution combustibles et produits de base pour la
AVAL pétrochimie, comme le naphta.

Source : Xerfi Global

La chaîne de valeur de l’industrie pétrolière débute par les activités d’exploration et d’extraction du pétrole brut. Le pétrole brut
est acheminé vers les raffineries par navire, pipeline ou train. Plusieurs types de produits raffinés sont fabriqués : carburants
(essence et gazole), naphta, fioul, gaz, etc. Les carburants sont stockés puis distribués à des points de vente de gros et de détail
afin d’alimenter différents moyens de transport. Le naphta et l’éthane sont pour leur part expédiés vers des usines
pétrochimiques qui les transforment à nouveau en substances entrant dans la fabrication de produits finis, d’usage courant, tels
que les cosmétiques, les tissus et les plastiques. À noter que les activités intermédiaires de production et transport sont souvent
assimilées aux activités en amont par les acteurs de l’industrie et la presse spécialisée.
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2.2. Les fondamentaux de l’industrie pétrolière et gazière La consommation et les usages d’énergies primaires

Les énergies fossiles restent majoritaires dans le mix énergétique mondial


Bien que le mix énergétique mondial Consommation et usages d’énergies primaires dans le monde (2019)
se soit continuellement diversifié dans Unité : part en % de la consommation d’énergie primaire mesurée en millions de tonnes équivalent pétrole
de nouvelles énergies au cours des
dernières décennies, l’essentiel de la
consommation provient toujours des
énergies fossiles, à savoir le pétrole, le Sources d’énergie primaires
charbon et le gaz naturel. En 2019,
elles représentaient 84% de l’énergie
primaire utilisée (principalement dans
la construction, la génération Énergies
Gaz Hydro-
d’électricité, l’industrie et le Pétrole Charbon renouve- Nucléaire
naturel électricité
transport). lables
En 2019, le pétrole continuait de
représenter la 1ère source d’énergie
primaire avec 33% de la 33% 27% 24% 6% 5% 4%
consommation.
Le charbon a pour sa part représenté
27% de la consommation d’énergie
en 2019.
Derrière, la part du gaz naturel dans la
consommation a continuellement Principaux usages des énergies primaires
augmenté ces dernières années et a
atteint 24% du mix énergétique en
2019. Construction Électricité Industrie Transport
La part des énergies renouvelables n’a
aussi pas cessé de progresser et elle a
Chauffage &
représenté 4% du mix énergétique climatisation, stockage
Systèmes Énergie, produits dérivés
Carburants
d’alimentation du pétrole, etc.
dans le monde en 2019, contre 0,8% d’énergie, etc.
12 ans plus tôt.

Traitement Xerfi Global / Source : BP Statistical Review of World Energy, 2020


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2.2. Les fondamentaux de l’industrie pétrolière et gazière Les produits pétroliers et gaziers

Le pétrole et le gaz sont transformés en carburants et produits chimiques


Les produits dérivés du pétrole et du gaz

Liquides Gaz

Pétrole brut GNL Gaz associés Gaz non-associés

Présents sur les


Sous-produit issu du champs ne
Gaz naturel liquéfié
pétrole brut contenant que du
gaz naturel

Obtenus par raffinage


Produits dérivés du pétrole brut

Carburants Produits chimiques


 Lubrifiants (huile de moteur, graisses
 Essence, diesel, kérosène, etc. ; etc.) ;
 Essence synthétique ;  Asphalte ;
 Matières premières énergétiques  Coke de pétrole ;
pour la génération d’électricité  Produits pétrochimiques ;
 Etc.

Source : Xerfi Global


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2.2. Les fondamentaux de l’industrie pétrolière et gazière Les débouchés

Le pétrole sert surtout de carburant de transport


Consommation de pétrole, de charbon et de gaz naturel par secteur (2018)
Unité : part en % de la consommation en milliards de tonnes équivalent pétrole

100%

90%

80%

70%

60% Autre
Construction commerciale
50%
Construction résidentielle
40% Transport
Industrie
30%

20%

10%

0%
Produits pétroliers Charbon Gaz naturel

Source : OPEP, World Oil Outlook 2020


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2.2. Les fondamentaux de l’industrie pétrolière et gazière Les fournisseurs

Les sociétés du secteur font appel à de nombreux fournisseurs


Principaux fournisseurs des entreprises de l’industrie pétrolière et gazière

Bien que la plupart des leaders de


l’industrie aient atteint un fort degré
d’intégration verticale, la très grande
PRINCIPAUX
majorité des entreprises pétrolières et FOURNISSEURS
gazières s’appuient encore sur des
fournisseurs et sous-traitants pour
mener à bien l’ensemble de leurs
activités, du forage à la distribution.
La structure de coûts de l’industrie,
(essentiellement des coûts fixes), les Entreprises
Entreprises
lourds investissements en matériel et Équipementiers de services
de forage
infrastructure et le savoir-faire de pétroliers
pointe nécessaire pour de
nombreuses activités (forage,
ingénierie, diagnostics…) incitent les
compagnies pétrolières et gazières à • Maintenance et
faire appel à des sous-traitants réparation d’équipement
Expertise technique et • Tests sismiques
spécialisés. L’externalisation d’un Plates-formes, pipeline, savoir-faire dans les • Services de transport
certain nombre d’activités, souvent matériel de raffinage, etc. opérations complexes de • Ingénierie et systèmes
sur une base journalière, permet aux forage d’information
entreprises du secteur de réduire les • Sécurité et santé
coûts et le risque lié aux • Conseil, etc.
investissements.

Source : Xerfi Global


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2.2. Les fondamentaux de l’industrie pétrolière et gazière Le profil des leaders

Les groupes intégrés à l’aval dominent la filière


Vue d’ensemble des principaux leaders de la pétrochimie

CA consolidé CA secteur
ACTEURS Pays Principales activités
(année) (année) (*)
245 696 M€ Exploration-production, raffinage
PETROCHINA
(2020) (**) et commercialisation, pétrochimie
158 194 M€ Exploration-production, raffinage
SHELL
(2020) et commercialisation, pétrochimie
158 039 M€ Exploration-production, raffinage
BP
(2020) et commercialisation
158 830 M€ Exploration-production, raffinage
SAUDI ARAMCO
(2020) (**) et commercialisation, pétrochimie
267 568 M€ 162 757 M€ Exploration-production, raffinage, pétrochimie
SINOPEC
(2020) (2020) (**) de base, spécialités (résines, fibres)
156 469 M€ 136 171 M€ Exploration-production, raffinage
EXXONMOBIL
(2020) (2020) et commercialisation, pétrochimie
123 270 M€ Exploration-production, raffinage
TOTAL
(2020) (**) et commercialisation, pétrochimie
82 777 M€ Exploration-production, raffinage
CHEVRON
(2020) et commercialisation
68 236 M€ Exploration-production, raffinage
LUKOIL
(2020) et commercialisation
68 098 M€ Exploration-production, raffinage
ROSNEFT
(2020) et commercialisation

(*) Le chiffre d’affaires du secteur correspond à la ou les divisions choisies pour représenter l’activité dans le pétrole et le gaz du groupe. Néanmoins, celles-ci peuvent être plus larges ou
sous-estimer le poids du groupe dans le secteur. Le classement établi est réalisé en fonction du poids estimé par Xerfi Global du groupe dans le secteur / (**) Le chiffre d’affaires du secteur
de ces acteurs comprend des activités pétrochimiques (hors périmètre de l’étude), ce qui peut expliquer leur position dans le classement différente de celui par chiffre d’affaires / Source :
Xerfi Global, d’après opérateurs Etude
et presse professionnelle
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2.2. Les fondamentaux de l’industrie pétrolière et gazière La répartition géographique de la production de pétrole

Le Moyen-Orient et l’Amérique du Nord ont produit 58% du pétrole brut


dans le monde en 2019
Répartition de la production de pétrole dans le monde (*)
Unité : part en % de la production mondiale de pétrole en milliers de barils par jour en 2019

CIS
15%
Europe 4%
Amérique Asie Pacifique
du Nord 8%
Moyen-
26%
Orient
32%
Afrique
9%

Amérique Centrale et du Sud


6%

(*) Inclut le pétrole brut, le pétrole de schiste, les sables bitumineux, les condensats et les GNL
Source : Xerfi Global d’aprèsEtude
BP Statistical Review
strictement of World
réservée Energy, données
à EY EXPERTS ASSOCIES2019
( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 23


2.2. Les fondamentaux de l’industrie pétrolière et gazière La répartition géographique de la production de gaz naturel

La production de gaz naturel est moins concentrée géographiquement


que l’extraction de pétrole
Répartition de la production de gaz naturel dans le monde
Unité : part en % de la production mondiale de pétrole en milliards de m³ en 2019

CIS
21%
Europe 6%
Amérique Asie
du Nord Pacifi-
Moyen que
28%
-Orient 17%
17%
Afrique
6%

Amérique Centrale et du Sud


4%

Source : Xerfi Global d’après BP Statistical Review of World Energy, données 2019
Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 24


3. Le marché et l’activité
des leaders

Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 25


3.1. L’environnement
sectoriel

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 26


3.1.1. Vue d’ensemble L’analyse PESTEL

L’industrie mondiale des hydrocarbures, en particulier le pétrole, rencontre de plus


en plus de freins écologiques et politiques
Analyse PESTEL de l’environnement de l’industrie mondiale du pétrole et du gaz

POSITIF NÉGATIF IMPACT

P olitique
• Soutien des gouvernements aux
compagnies pétrolières nationales afin
d’assurer la sécurité énergétique
• Instabilité politique et conflits régionaux
impactent l’activité pétrolière et gazière
dans les pays producteurs
- +

E conomie • Industrialisation de la Chine et de l’Inde


• Les bas prix à la production désincitent
aux activités d’exploration - +

S
• Croissance démographique mondiale

- +
• Urbanisation et essor de la classe • Engouement pour l’écologie
ociété moyenne dans les pays émergents • Changement climatique
soutiennent la demande pétrochimique

T
• Innovations permettant de découvrir et • Développement des énergies
echnologie exploiter de nouvelles
(fracturation hydraulique)
ressources
renouvelables (éolien, solaire, etc.) - +
• Gains de productivité liés à la digitalisation • Déploiement des véhicules électriques

E cologie • Raréfaction des ressources fossiles due


à l’épuisement des réserves - +

L égislation
• Réglementations visant à réduire les
émissions carbones et à augmenter les
prix du carbone
- +
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 27


3.1.2. Les facteurs économiques Le PIB et la consommation par zone

La crise de la Covid-19 a touché toutes les zones


PIB et consommation par zone
Unités : % en variation annuelle en valeur, taux de croissance annuel moyen (TCAM)

Amérique du Nord Europe Occidentale Europe de l’Est Asie Amérique latine


et Caraïbes

8%
8% 6% 6%
6%
6%
6% 4% 5%
4% 4%
4% 2% 4%
3% 2%
0% 2%
2% 2% 0%
-2% 0% 1%
0% -2%
-4% 0%
-2% -2% -4%
-6% -1%
-4% -2% -6%
-8% -4%
-3% -8%
-6%
TCAM 2012-2017

TCAM 2012-2017
2018
2019
2020
2021p
2022p

2021p
2022p
2018
2019
2020

TCAM 2012-2017
TCAM 2012-2017

2021p
2022p
2018
2019
2020
2018
2019
2020
2021p
2022p
TCAM 2012-2017

2021p
2022p
2018
2019
2020

Source et prévisions : Xerfi Global d’après Feri

Après plusieurs années (2016-2018) de croissance favorable, la progression du PIB et de la consommation a ralenti à partir de
2019. L’essoufflement de la croissance chinoise a déjà commencé à contaminer les économies les plus dépendantes des
exportations.
En 2020, la crise épidémique de la Covid-19 a entraîné un effondrement du PIB et de la consommation de la plupart des
économies mondiales.
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 28


3.1.2. Les facteurs économiques Le PIB et la consommation de pétrole au niveau mondial

La consommation de pétrole a plus baissé que le PIB en 2020


Produit intérieur brut (PIB) et consommation de pétrole au niveau mondial
Unité : % en variation annuelle en volume (barils par jour)

PIB mondial (val.) Consommation mondiale de pétrole (*)

10%
8%
6%
4%
2%
0%
-2%
-4%
-6%
-8%
-10%
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021p 2022p

(*) La consommation de biocarburant, biodiesel et les dérivés du charbon et du gaz naturel sont inclus / Source : estimation et prévision Xerfi Global d’après Feri (PIB),
estimation et prévision OPEC (consommation de pétrole) et série historique BP (consommation de pétrole)

L’évolution de la croissance économique mondiale est assez corrélée à celle de la consommation mondiale de pétrole. Le pétrole est
utilisé dans tous les pans de l’économie notamment les transports dont l’activité dépend de la conjoncture de l’industrie, du BTP, des
services, etc. En 2020, la consommation de pétrole au niveau mondial a baissé bien plus fortement que le PIB. La crise de la Covid-19 a
constitué un choc d’une ampleur sans précédent sur le PIB mondial. Celui a reculé de plus de 4% en 2020, soit près du double observé en
2009 lors de la crise des subprimes. L’activité dans les transports a particulièrement chuté en raison de la forte diminution des
déplacements, notamment durant les périodes de confinement et de la diminution de l’activité économique.
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 29


3.1.2. Les facteurs économiques La conjoncture du transport

Le secteur du transport a été fortement affecté par la crise


Trafic aérien mondial (en passagers-kilomètres payants) Transport maritime
Unité : % de variations annuelles Unité : % de variations annuelles en volume

20% 5%

10% 4%

0% 3%
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021p 2%
-10%
1%
-20%
0%
-30% 2015 2016 2017 2018 2019 2020e
-1%
-40%
-2%
-50% -3%
-60% -4%
-70% -5%

Traitement Xerfi Global / Source et prévision : IATA Traitement Xerfi Global / Source et estimation : CNUCED

La crise de la Covid-19 a eu un fort impact sur l’évolution du marché du transport mondial (principal débouché de l’industrie du
pétrole) en 2020 et ses effets pourraient se poursuivre au cours des années suivantes. Selon la CNUCED, le transport maritime
pourrait s’être contracté de 4,1% en 2020. Sa croissance était déjà en fort ralentissement en 2019 en raison de la dégradation
de la conjoncture économique mondiale et des tensions commerciales.
Le trafic aérien mondial s’est pour sa part effondré de près de 70% en 2020 en lien avec les mesures de confinement et des
fermetures de frontières.
L’aviation civile, qui représente certes seulement 8% de la consommation de pétrole, en constitue néanmoins le principal
moteur, aux côtés de la pétrochimie. Si le transport aérien était durablement plombé par la crise, cela aurait un impact négatif
majeur sur le secteur. Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 30


3.1.2. Les facteurs économiques Le marché des plastiques à l’horizon 2030

À l’horizon 2030, le marché des polymères sera tiré par les plastiques
« durables »
Perspectives de la production et du marché des plastiques par type
Selon KPMG, le marché des plastiques Unités : millions de tonnes (production), million d’euros (marché)

va continuer de progresser à l’horizon


2030 malgré le durcissement 1 000
réglementaire et la menace des
900 869
substituts (papier, carton, verre, métal,
etc.). Néanmoins, il sera +4,0%
essentiellement tiré par les plastiques 800
issus du recyclage et ceux
700
biodégradables et bio-sourcés.
Le marché des plastiques 600 +2,7% 567 564 Biodégradable
pétrosourcés va, pour sa part, se
ou bio-sourcé
contracter fortement à l’horizon 2030. 500
423 Recyclé
Il y a eu notamment des innovations 400
récentes pour fabriquer des matières
plastiques à partir de canne à sucre, 300 Pétrosourcé
de manioc ou encore de palme.
200
Dès lors, les besoins en pétrole pour
la pétrochimie, qui constitue 100
actuellement un des moteurs
0
fondamentaux de la hausse de la
consommation de pétrole, pourraient 2019 2030p 2019 2030p
baisserdans les années à venir. Production Marché

Source : KPMG Research, Industry Outlook : Creative Disruptions


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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 31


3.1.2. Les facteurs économiques La production de plastique dans le monde

Au niveau mondial, la production plastique suit une tendance haussière


tandis qu’elle stagne en Europe
Production de plastiques dans le monde et en Europe (*)
Unité : million de tonnes

Monde Europe
400

350

300

250 La production mondiale de plastiques a atteint 368 millions


de tonnes en 2019. Entre 2008 et 2019, elle a même
progressé à un rythme de croissance moyen par an de 3,8%.
200 La production européenne de plastiques a en revanche
stagné entre 2008 et 2019 (-0,3%). Cela s’explique
150 notamment par la demande qui est arrivée à un point haut
dans ces zones et des coûts de production peu compétitifs
100 ne permettant pas de rivaliser avec les acteurs en place sur
les marchés à forte croissance.

50

0
1950 1976 1989 2002 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

(*) L’indicateur comprend les thermoplastiques, les polyuréthanes et les autres plastiques (thermodurcissables, adhésifs, revêtements et mastics ). Les
fibres sont exclues / (**) Le périmètre Europe comprend l’Union européenne à 28 pays, la Norvège et la Suisse
Source : Xerfi Global d’après Plastic
Etude Europe
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 32


3.1.3. Les facteurs sociaux La démographie

L’évolution démographique soutient la consommation d’hydrocarbures

La croissance économique et démographique, ainsi que les processus d’urbanisation et d’industrialisation, à l’œuvre en
particulier dans les pays émergents, soutiendront la demande de pétrole et de gaz sur le long-terme. L’urbanisation
La croissance
favorise par exemple l’acquisition de véhicules personnels, ce qui augmente la consommation d’essence dans les BRICS.
démographique,
La demande en électricité est aussi en hausse en raison de l’amélioration des réseaux et de l’émergence d’une classe
l’urbanisation et l’expansion
moyenne mondiale.
d’une classe moyenne
Cependant, les économies développées ont un taux d’urbanisation déjà très élevé et leurs indicateurs démographiques
mondiale soutiennent
stagnent. Elles se concentrent également de plus en plus sur les sources d’énergies plus propres et moins coûteuses que
durablement la demande
les hydrocarbures traditionnels. La demande de carburant pétrolier continuera donc de décroître dans ces pays. Il n’en va
d’hydrocarbures
pas de même pour le gaz naturel, dont l’utilisation progresse dans les centrales électriques et le secteur des transport
grâce à ses prix compétitifs et son plus faible impact environnemental.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 33


3.1.3. Les facteurs sociaux L’évolution démographique

La population, et par conséquent la demande, se concentrera surtout dans


les marchés émergents
Population mondiale Répartition de la population totale en 2030
Unité : milliard d’habitants Unité : part en % de la population totale estimée en 2030

8,55 PAYS ÉMERGENTS


9
7,79
PAYS
DÉVELOPPÉS

85%
3
3,70
15%

0
1970 1980 1990 2000 2010 2015 2020p 2030p

Source et prévisions : ONU Source : ONU

Selon des prévisions de l’ONU, la population mondiale devrait atteindre 8,6 milliards de personnes en 2030. 85% des personnes
en 2030 vivront dans les pays émergents. Le potentiel de croissance de la demande de produits chimiques sera donc majeur
dans les pays en développement, et ce d’autant plus avec l’émergence des classes moyennes.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 34


3.1.3. Les facteurs sociaux L’urbanisation et l’accroissement de la classe moyenne

L’urbanisation et l’émergence de la classe moyenne stimulent les ventes


de produits chimiques
Nombre de personnes vivant en ville Part de la classe moyenne
Unité : milliard d’habitants Unité : % population totale

Monde Asie Afrique Monde Asie Pacifique

6 100%
5,17
5 4,77
4,38 80%
3,98 64,2%
4 57,1%
60%
48,8%
3 41,4%
2,29
40%
2

1 20%

0 0%
1990 2015 2020p 2025p 2030p 2015 2020p 2025p 2030p
Source et prévisions : UN World Urbanization Prospects, 2018 Revision Source et prévisions : Brookings (Global Economy and Development Working
Paper 100, 2017)

En 2015, 3,98 milliards de personnes vivaient en zone urbanisée soit 53,9% de la population mondiale. Une accentuation de l’exode rural couplée à
une progression de la croissance démographique entraînera une hausse du nombre de personnes vivant en zone urbanisée. En 2020, celles-ci
sont estimées à 4,38 milliards et plus de 5 milliards en 2030. En ville, les personnes sont davantage connectées au monde et adoptent les codes
occidentaux. Cette évolution soutiendra donc les ventes de carburant ou encore de produits pétrochimiques.
De plus, la part de la classe moyenne dans la population mondiale devrait fortement s’accroître dans les prochaines années et notamment en Asie.
Une hausse du pouvoir d’achat permet aussi aux ménages de dépenser davantage dans des produits non essentiels. La crise de la Covid-19
pourrait néanmoins retarder l’essor des classes moyennes en raison de la contraction du pouvoir d’achat des catégories les plus défavorisées mais
également des nouveaux riches.
À l’heure actuelle, encoreEtude
environ 840 millions de personnes n’ont pas encore accès à l’électricité.
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 35


3.1.4. Les facteurs technologiques Les évolutions technologiques (1/2)

Les progrès technologiques ont favorisé l’émergence d’énergies alternatives…

Les avancées technologiques jouent un rôle primordial dans le soutien de la croissance de l’industrie pétrolière et
gazière, mais peuvent également induire des mutations profondes du mix énergétique, en défaveur des hydrocarbures
traditionnels.

Du côté de l’offre, le progrès technologique a permis d’extraire du pétrole et du gaz à partir de réserves difficiles d’accès
Le progrès technologique et d’adapter les processus de production en aval afin de multiplier les possibilités de traitement des matières premières.
est un moteur majeur Du côté de la demande, les économies de carburant permises par les innovations ainsi que la substitution partielle ou
de l’industrie, mais favorise totale aux hydrocarbures (dans le cas de voitures hybrides, ou entièrement électriques, par exemple) ont un impact
également la montée négatif sur la demande de pétrole et de gaz. L’innovation technologique dans de nombreux secteurs gourmands en
d’énergies de substitution énergie, notamment en termes d’efficacité énergétique, devrait en outre avoir un impact défavorable sur la
consommation d’énergies fossiles.

Par ailleurs, dans un horizon à plus long terme, des innovations pourraient permettre de résoudre les problèmes
d’intermittence et de stockage des énergies vertes. Ces dernières pourraient alors représenter une menace bien plus
importante pour les groupes pétroliers dans la mesure où les principaux freins à leur développement disparaîtront.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 36


3.1.4. Les facteurs technologiques Les évolutions technologiques (2/2)

…mais permettent également l’exploitation de réserves non conventionnelles


Vue d’ensemble des réserves de pétrole et de gaz

Faibles réserves,
facilement
accessibles

Pétrole Gaz
conventionnel conventionnel

Extraction de
méthane des
Pétrole lourd, en gisements
eaux profondes, houillers
etc.

Gaz de schiste

Larges réserves, dont


l’exploitation nécessite
de nouvelles
technologies et des
investissements
Pétrole de schiste supplémentaires,
Hydrates de gaz
pouvant augmenter les
coûts opérationnels
et les émissions de gaz
à effet de serre

Source : Xerfi Global


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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 37


3.1.5. Les facteurs environnementaux Les pressions environnementales sur la consommation de pétrole

La réduction de la consommation énergétique et des émissions de gaz


à effet de serre sont des préoccupations de plus en plus importantes

Le renforcement des mesures environnementales, surtout dans les pays développés, représente
des changements très importants pour l’industrie du pétrole et du gaz. Afin de remplir les
objectifs de l’Accord de Paris, adopté en 2015, les pays doivent réduire leurs émissions de gaz à
effet de serre passant nécessairement par la baisse de l’utilisation du pétrole. Selon l’AIE, si les
objectifs de l'Accord de Paris étaient intégralement respectés, la consommation de pétrole
chuterait à 67 millions de barils par jour en 2040.
La réglementation
Parallèlement, les systèmes de taxation du carbone se développent dans plusieurs pays. La 4e
environnementale va restreindre
phase du système européen de quotas d’émission (SEQE ou EU-ETS pour European Union
les besoins en pétrole emission trading sheme en anglais) entrera ainsi en vigueur en 2021, pour 10 ans. Il prévoit une
accélération du rythme de diminution du plafond d’émission, ce qui aura un impact sur les
économies et leur consommation de pétrole. Les prix du carbone vont alors progresser rendant le
pétrole moins compétitif.

Ces évolutions vont parallèlement inciter à l’utilisation d’autres énergies moins carbonés comme
le gaz naturel.

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L'industrie pétrochimique mondiale - Avril 2021 38


3.2. Le marché mondial
du pétrole et du gaz

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 39


3.2.1. L’offre La production de pétrole brut

La production de pétrole est en croissance ces dernières années


Production de pétrole (*)
Unité : million de barils par jour

100

95

90

85

80
37%
75 OPEC

70
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

(*) Pétrole brut, pétrole de schiste, sables bitumineux, condensats et LNG / Source : Xerfi Global d’après BP, Statistical Review 2020

La production mondiale de pétrole a globalement progressé ces dernières années. Elle pourrait toutefois reculer au cours des
années suivantes. D’une part, les réserves pétrolières vont s’amenuiser en raison du déclin tendanciel des découvertes de
gisements pétrolifères ainsi que de l’augmentation du coût d’exploitation des nouveaux gisements. D’autre part, la
consommation de pétrole pourrait également avoir atteint un pic en 2019 selon l’AIE. Elle va diminuer dans les années à venir
en raison des conséquences de la crise (repli de l’usage des transports), de la transition technologique des transports (essor
des véhicules électriques) ainsi que de la transition énergétique.
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 40


3.2.1. L’offre Les réserves mondiales prouvées de pétrole brut

Le Venezuela détient près de 20% des réserves mondiales de pétrole, devant l’Arabie Saoudite

Réserves mondiales prouvées de pétrole brut (2015-2019) Classement des pays par réserves prouvées de pétrole brut (2019)
Unités : milliard de barils (axe de gauche), variations annuelles en % (axe de droite) Unité: part en % des réserves prouvées de pétrole brut

Réserves mondiales de pétrole brut Venezuela


Arabie saoudite
Variations annuelles Iran
2 000 000 15% Irak
Koweit
Emirats arabes unis
1 500 000 10% Russie
Etats-Unis
Libye
1 000 000 5% Nigeria
Kazakhstan
Chine
500 000 0% Qatar
Brésil
Algérie
0 -5%
2015 2016 2017 2018 2019 0% 5% 10% 15% 20% 25%

Source : OPEP, Annual Statistical Bulletin Source : OPEP, Annual Statistical Bulletin

Selon la définition en vigueur dans l’industrie pétrolière et gazière, les réserves prouvées ne représentent pas les réserves totales mais la
part des réserves pouvant être extraites dans les conditions économiques actuelles et avec les technologies existantes. En 2019, les réserves
prouvées de pétrole brut ont augmenté de 3,6%, ce qui dénote avec la stabilité observée au cours des années précédentes. Cette hausse
provient essentiellement de nouveaux gisements de pétrole découverts en Iran représentant 53 milliards de barils.
Le Venezuela détient la plus grande part des réserves prouvées de pétrole brut (près de 20% en 2019). Cependant, les propriétés
défavorables de ses produits bruts ont pesé sur la propension à exploiter ses réserves, alors que le climat politique instable a nui au
développement de l’industrie d’extraction locale. Ainsi, le pays ne fournissait qu’un million de barils par jour en décembre 2018, soit dix fois
moins que l’Arabie Saoudite.
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 41


3.2.1. L’offre Les réserves mondiales prouvées de gaz naturel

Russie, Iran et Qatar concentrent plus de la moitié des réserves mondiales de gaz

Réserves mondiales prouvées de gaz naturel (2015-2019) Classement des pays par réserves prouvées de gaz naturel (2019)
Unités : milliard de m³ (axe de gauche), variations annuelles en % (axe de droite) Unités: part en % des réserves mondiales prouvées de gaz naturel

Réseves mondiales de gaz naturel Variations annuelles Russie


Iran
208 000 6% Qatar
206 000 Etats-Unis
5%
Turkmenistan
204 000 Arabie saoudite
4%
Emirats arabes unis
202 000
3% Nigeria
200 000 Venezuela
2% Algérie
198 000 Irak
1% Australie
196 000
Chine
194 000 0% Indonésie
Malaysie
192 000 -1%
15 16 17 18 19 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30%

Source : OPEP Source : OPEP

Les réserves mondiales de gaz naturel ont atteint 206 205 milliards de m³ en 2019, soit 1 270 milliard de barils équivalent
pétrole. Cet indicateur comprend les volumes pouvant être obtenues à partir des réservoirs connus, dans les conditions
géologiques, économiques et opérationnelles actuelles.
La Russie arrive largement en tête des pays détenant les réserves prouvées de gaz naturel les plus importantes. En 2019, elle en
détenait presque le quart.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 42


3.2.1. L’offre Les investissements dans l’exploration-production

Chute importante des investissements en E&P en 2020


Evolution des investissements mondiaux en exploration-production (2010-2021)
Unité : milliard de dollars
1 000
900
800
700
600
500
400
300 Incerti-
200 tude
100
0
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021p
Source : IFPEN

Après la crise pétrolière de 2014-2016, les investissements dans l’exploration-production de pétrole ont stagné entre 2016 et 2019. Ils se
sont ensuite effondrés de 35% en 2020 en raison de la chute des prix des produits pétroliers. Le forage de bassins de schiste américains,
avec 7 500 puits horizontaux, a notamment été divisée par deux sur un an. Les dépenses d’exploration sont particulièrement touchées
(-41%) de même que les budgets alloués aux actifs déjà en production (-34 %). En revanche, les investissements affectés au développement
de nouveaux champs sont moins affectés, en repli de 3 % seulement.
L’évolution des investissements en E&P pour 2021 est très incertaine en raison de l’imprévisibilité de la reprise de la conjoncture
économique mondiale et en particulier de la demande et des prix du pétrole. Selon l’IFPEN, les investissements en E&P pourraient évoluer
de -15% à +10% en 2021 (les anticipations de prix varient de 40$ à 56$ le baril). Si le prix moyen du baril remontait vers 50$, les
investissements devraient rester stables par rapport à 2020 selon l’organisme. En outre, selon BP, le « peak oil » (point haut de la
consommation de pétrole) pourrait être déjà passé en 2019, ce qui pourrait freiner les investissements futurs.
Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 43


3.2.1. L’offre La production de pétrole par zone géographique

Le Moyen-Orient conserve la part du lion dans la production pétrolière mondiale…

Production de pétrole par zone géographique (1990-2035)


Unité: part en % de la production mondiale en million de tonnes

Amérique du Nord Amérique du Sud Europe CEI Moyen-Orient Afrique Asie-Pacifique

1990 2019

10% 8%
21% 9% 25%
10%

7%
7%
7% 32%
27% 4%

18% 16%

Source : BP Statiscal Review of World Energy 2020

Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 44


3.2.1. L’offre Principaux pays producteurs de pétrole

…mais les États-Unis se classent désormais parmi les pays pétroliers les plus influents

Classement des 15 principaux pays producteurs de pétrole (2019) Variation de la production des 15 principaux pays (2009-2019)
Unité: part en % de la production mondiale de pétrole en Mt
Unité : taux de croissance annuel moyen (TCAM) en %
(y.c. pétrole brut, pétrole de schiste, sables bitumineux et liquides de gaz naturel)

Etats-Unis
Etats-Unis
Irak
Russie
Canada
Arabie saoudite
Brésil
Canada
Irak Emirats Arabes Unis
Chine Qatar
Emirats Arabes Unis Arabie saoudite
Iran Kazakhstan
Brésil Koweit
Koweit Russie
Nigéria Chine
Mexique Nigéria
Kazakhstan Iran
Qatar Norvège
Norvège Mexique

0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 16% 18% -6% -4% -2% 0% 2% 4% 6% 8% 10%

Source : BP Source : BP

Les États-Unis font partie des principaux pays producteurs de pétrole et ont grandement accru leur influence sur les marchés pétroliers ces
dernières années. Leur production a augmenté de près de 9% par an en moyenne sur la période 2009-2019 en raison principalement de
l’exploitation du pétrole de schiste. Des investissements conséquents ont été réalisés sur le marché domestique en lien avec la volonté de
conquérir leur indépendance énergétique. Les États-Unis occupe désormais la position de premier pays producteur mondial de pétrole
brut avec 16,7% de la production mondiale en 2019, soit 4 points de plus que le 2e producteur, la Russie. Ils ne détiennent pourtant que
3,4% des réserves prouvées. Avec la crise de la Covid-19, la production américaine de pétrole a baissé en 2020. Selon les estimations de
l’EIA, elle devrait également reculé en 2021 avant de rebondir en 2022. La politique énergétique de Joe Biden, le nouveau président
américain, devrait limiter l’exploration et l’exploitation de nouveaux champs pétroliers et freiner la production pétrolière du pays dans les
années à venir.
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 45


3.2.1. L’offre L’OPEP

En proie à des conflits internes, l’influence de l’OPEP diminue avec la montée des pays émergents

L’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP)


Créé en 1960, l’OPEP est une Production
organisation intergouvernementale Pays Date d’entrée
2019 (mbj)
réunissant 13 pays, dont le siège est
situé à Vienne (Autriche). Si son Iran 2,36 Membre fondateur
influence a diminué depuis les années
1990, le cartel représentait encore Irak 4,58 Membre fondateur
37% de la production mondiale de
pétrole brut en 2019. Son objectif Koweït 2,68 Membre fondateur
historique est d’orienter les prix du Arabie Saoudite Membre fondateur
9,81
baril à la hausse, afin d’accroître les
revenus pétroliers de ses membres. Venezuela 1,01 Membre fondateur
Pour ce faire, l’organisation compte
sur la gestion de ses volumes de Lybie 1,10 1962
production.
Émirats Arabes Unis 3,06 1967
Depuis 2016, la Russie et l’OPEP se
Algérie 1,02 1969
sont rapprochés. Le partenariat est
surnommé « OPEP + ». Nigéria 1,74 1971

En janvier 2020, l’Equateur a quitté Gabon 0,22 1975-1995 et 2016


l’OPEP. Ce départ s’explique
notamment par la volonté du pays Angola 1,37 2007
d’accroître sa production de pétrole.
Guinée équatoriale 0,11 2017
La production de pétrole du pays
s’établissait à 0,53 millier de barils par Congo 0,33 2018
jour en 2019.
Traitement Xerfi Global / Source : OPEP
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 46


3.2.1. L’offre La production mondiale de gaz naturel

La croissance de la production de gaz naturel était en accélération ces dernières


années
Production mondiale de gaz naturel (2009-2019)
Unités : milliard de mètres cubes (axe de gauche), variations annuelles en % (axe de droite)

Production Variation

4 500 8%

4 000 7%

3 500
6%

3 000
5%
2 500
4%
2 000
3%
1 500

2%
1 000

500 1%

0 0%
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Traitement Xerfi / Source : BP


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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 47


3.2.1. L’offre La production de gaz naturel par zone géographique

L’Amérique du Nord reste le 1er fournisseur de gaz au monde

Production de gaz naturel par zone géographique (1990-2035)


Unité: part en % de la production mondiale (million de tonnes équivalent pétrole))

Amérique du Nord Amérique du Sud Europe CEI Moyen-Orient Afrique Asie-Pacifique

1990 2019

8%
3% 17%
5% 28%
33%
6%

17% 4%
3%
38% 6%
11%
21%

Traitement Xerfi / Source : BP Energy Outlook

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 48


3.2.1. L’offre Les principaux pays producteurs de gaz naturel

Grâce au gaz de schiste, les États-Unis sont devenus le 1er producteur mondial de gaz naturel
Classement des 15 principaux pays producteurs
de gaz naturel (2019) Variation de la production des 15 principaux pays (2009-2019)
Unité : part en % de la production mondiale de gaz naturel (milliards de mètres cubes) Unité : taux de croissance annuel moyen (TCAM) en %

Etats-Unis Australie
Russie Chine
Iran Qatar
Qatar Turkmenistan
Chine Iran
Canada Etats-Unis
Australie Arabie saoudite
Norvège Emirats arabes unis
Arabie saoudite Russie
Algérie Malaisie
Malaisie Algérie
Indonérsie Canada
Egypte Norvège
Turkmenistan Egypte
Emirats arabes unis Indonérsie

0% 5% 10% 15% 20% 25% -2% 0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14%

Traitement Xerfi / Source : BP Traitement Xerfi / Source : BP

L’essor de la production de pétrole et de gaz de schiste a fait des États-Unis le premier producteur mondial de gaz naturel ces
dernières années, position qu’ils ont renforcée en 2019 avec une part de 23,1% de la production mondiale. Près de la moitié du
gaz extrait du sous-sol américain provient du bassin Permien (Texas) et de la région des Appalaches, où sont notamment situés
les gisements de gaz de schiste de Marcellus et d’Utica (Pennsylvanie, Ohio, Virginie-Occidentale). Les investissements, la
poursuite des gains d’efficacité et la croissance des exportations ont placé les États-Unis largement devant les autres principaux
pays producteurs, qui disposent pourtant de réserves prouvées nettement plus importantes, comme la Russie, l’Iran et le Qatar.
Entre 2009 et 2019, certains pays ont enregistré des hausses de la production de gaz bien plus fortes que les États-Unis. Le taux
de croissance annuel moyen de l’Australie a notamment atteint 12,6% sur la période.
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 49


3.2.2. La demande La production mondiale d’énergie primaire

La production mondiale d’énergie primaire a doublé au cours des 40 dernières années...

Production mondiale d’énergie primaire (1971-2018)


Unités : millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), variations annuelles en %

Mtep Variations annuelles en %


15 000 8%

1980-1981 6%

4%
10 000
2%

0%
5 000
-2%

-4%
2009
0 -6%
72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18

Source : OECD (données au niveau mondial)

Le volume total de production de sources d’énergie primaire (pétrole, gaz naturel, charbon, nucléaire, éolien, solaire, etc.) a
doublé au cours des quarante dernières années, ce qui reflète l’intensité énergétique croissante de l’économie mondiale et la
hausse des besoins mondiaux en énergie. Le taux de croissance annuel moyen sur la période 2010-2018 était de 1,3%.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 50


3.2.2. La demande La production mondiale d’électricité à partir de source en pétrole

La part de l’électricité produite à partir de pétrole s’érode…

Production mondiale d’électricité à partir de source en pétrole (1972-2015)


Unité : % du total de la production d’électricité

25

20

15

10

0
72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14

Source : AIE via World Bank


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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 51


3.2.2. La demande La production d’électricité par source d’énergie primaire

…Au détriment du gaz naturel qui gagne des parts sur le pétrole dans la production
d’électricité
Production d’électricité par source d’énergie dans le monde (1990-2018)
Unités: part en % de la production mondiale d’électricité en TWh

Pétrole Gaz naturel Nucléaire Hydroélectricité Charbon Autres (*)


2% 2% 2% 2% 4%
100%
7% 10%

80% 37% 37% 39% 40% 40%


39%
38%

60%

18% 19% 17% 16%


16%
16% 16%
40%
17% 18% 17% 15% 13% 11% 10%

20% 15% 15% 18% 20% 22% 23% 23%

11% 9% 8% 6% 4% 4% 3%
0%
1990 1995 2000 2005 2010 2015 2018
(*) Autres : éolien, solaire, biocarburants, géothermie, etc.
Source : AIE
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 52


3.2.2. La demande La consommation mondiale de pétrole

Le marché des hydrocarbures se situe désormais majoritairement dans les pays émergents

Répartition de la consommation mondiale de pétrole (1965-2019)


Unités: part en % de la consommation mondiale de pétrole (en milliers de barils/jour) (*)

OCDE Hors OCDE

100%

80%

60%

40%

20%

0%
1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2016 2017 2018 2019

(*) La consommation de biocarburants (comme l’éthanol), biodiesel et de dérivés du charbon et du gaz naturel sont inclus / Traitement Xerfi Global / Source : BP
Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 53


3.2.2. La demande La demande de pétrole par zone géographique

Avec le développement des pays émergents, la consommation de pétrole est davantage répartie à l’échelle du globe

Répartition de la demande mondiale de pétrole par zone géographique (2019)


Unité : part en % de la consommation mondiale de pétrole (en milliers de barils/jour) (*)

Asie-Pacifique
CEI

4%
Europe
Amérique du Nord 36%
15%
Moyen-Orient
24%
9%
Afrique

Amérique Latine 4%

7%

(*) La consommation de biocarburants (comme l’éthanol), biodiesel et de dérivés du charbon et du gaz naturel sont inclus / Traitement Xerfi Global / Source : BP
Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 54


3.2.2. La demande La demande de pétrole par zone géographique

La croissance de la demande de pétrole est portée par les pays hors OCDE
Taux de croissance annuel moyen de la consommation de pétrole par région (2009-2019)
Unité : TCAM en % (*)

Asie-Pacifique
CEI

Amérique du Nord
Europe +1,9% +3,3%
-0,3%
+0,7%
Moyen-Orient

Afrique +2,0%

Amérique Latine

+2,1%

+1,2%

(*) La consommation de biocarburants (comme l’éthanol), biodiesel et de dérivés du charbon et du gaz naturel sont inclus / Traitement Xerfi Global / Source: BP
Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 55


3.2.2. La demande Les principaux pays consommateurs de pétrole

La consommation de pétrole poursuit sa forte croissance dans les pays émergents

Classement des principaux consommateurs de pétrole (2019) Variation de la demande parmi les pays sélectionnés (2009-19)
Unité : part en % de la consommation (pétrole brut, pétrole de schiste, sables
Unité : taux de croissance annuel moyen (TCAM) en pourcentage
bitumineux et liquides de gaz naturel) (*)

Etats-Unis Chine
Chine Inde
Inde Indonésie
Japon Arabie saoudite
Arabie saoudite Brésil
Russie Russie
Brésil Corée du Sud
Corée du Sud Canada
Canada Etats-Unis
Allemagne Iran
Iran Allemagne
Indonésie Royaume-Uni
Mexique France
France Japon
Royaume-Uni Mexique

0% 5% 10% 15% 20% 25% -2% 0% 2% 4% 6%

(*) La consommation de biocarburants (comme l’éthanol), biodiesel et de dérivés Traitement Xerfi Global / Source : BP
du charbon et du gaz naturel sont inclus / Traitement Xerfi Global / Source : BP

En plus d’être le premier producteur de pétrole et de gaz au monde, les États-Unis sont aussi le premier consommateur de
pétrole. En 2019, le pays comptait pour 20,3% de la demande mondiale. La Chine occupe le 2e rang de ce classement, avec 14%
de la consommation globale, une part en forte augmentation au cours de la dernière décennie en raison de la croissance
économique très dynamique. En 2019, les dix pays les plus consommateurs de pétrole représentaient plus de 60% de la
demande mondiale.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 56


3.2.2. La demande Principaux pays consommateurs de gaz naturel

La Chine et le Moyen-Orient ont fortement accru leur consommation de gaz


Classement des principaux consommateurs de gaz naturel (2019) Variation de la consommation (2009-2019)
Unité : part en % de la consommation mondiale de gaz naturel en mmc Unité : taux de croissance annuel moyen (TCAM) en pourcentage

Etats-Unis Chine
Russie Iran
Chine Corée du Sud
Iran Arabie saoudite
Canada Egypte
Arabie saoudite Mexique
Japon Canada
Mexique Etats-Unis
Allemagne Emirats arabes unis
Royaume-Uni Inde
Emirats arabes unis Japon
Italie Russie
Inde Allemagne
Egypte Italie
Corée du Sud Royaume-Uni

0% 5% 10% 15% 20% -4% -2% 0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14%

Traitement Xerfi Global / Source : BP Traitement Xerfi Global / Source : BP

Les États-Unis totalisaient plus d’un cinquième de la consommation mondiale de gaz en 2019, soit plus que la Russie et la Chine
réunis. La Chine a fait son entrée dans le club des 10 principaux pays consommateurs en gaz naturel en 2007 et a depuis atteint
la 3ème place avec près de 8% de la demande mondiale. En 2019, les dix plus gros consommateurs de gaz représentaient plus de
60% de la consommation totale à l’échelle du globe. Alors que la consommation de gaz diminue au Royaume-Uni et en Italie
du fait d’une politique énergétique de plus en plus tournée vers les énergies renouvelables, la consommation chinoise a
augmenté de 13% par an en moyenne au cours de la dernière décennie. Le remplacement des centrales électriques à charbon
par des centrales à gaz en Chine constituera l’un des principaux moteurs de la croissance de la demande mondiale de gaz au
cours des cinq prochaines années.
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 57


3.2.2. La demande Les scénarios de l’évolution de la consommation par source

La part des hydrocarbures va décroître tandis que celle des énergies


renouvelables va augmenter d’ici 2025
Évolution de la consommation mondiale d’énergie par source : les trois scénarios de bp
Unité : exajoule

1) Scénario « rapide » 2) Scénario « Net Zero » 3) Scénario « Business-as-usual»


Pétrole Gaz naturel Charbon Nucléaire Hydraulique Renouvelables
300 400 250

250 350
200
300
200
250 150
150 200
100
150
100
100 50
50 50
0 0
0

1995
2000
2005
2010
2015
2018
2025
2030
2035
2040
2045
2050
1995
2000
2005
2010
2015
2018
2025
2030
2035
2040
2045
2050
1995
2000
2005
2010
2015
2018
2025p
2030p
2035p
2040p
2045p
2050p

Source : BP, Energy Outlook 2020


Bp a réalisé 3 scénarios concernant l’évolution de la demande d’énergie par source. Les différences de scénarios s’expliquent
principalement par des combinaisons de différentes hypothèses quant aux évolutions de politiques économiques et énergétiques et les
préférences sociales.
Les deux premiers scénarios prennent en compte une forte hausse des prix du carbone qui stimulerait l’efficience énergétique et
l’utilisation d’énergies à bas carbone. Outre le coût du carbone, les 3 scénarios supposent que des politiques vont affecter l’augmentation
de la consommation énergétique et modifier les sources d’énergie par secteur. « Net Zero » prévoit pour sa part que l’impact de ces
politiques sera accentué par les changements de comportement et des préférences des entreprises et des ménages. Les trois scénarios
misent sur une baisse de la part des hydrocarbures (pétrole, gaz naturel et charbon). Cela correspond notamment à une hausse de la part
des énergies renouvelables dans le cadre de l’électrification croissante de l’économie.
Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 58


3.2.3. Les prix Les principaux bruts de référence

Trois références sont utilisées pour déterminer les prix mondiaux de pétrole brut
Les bruts de référence sont des étalons de valeur établies à partir d’une qualité précise de pétrole, disponible dans un port particulier et à une date
choisie. Ils servent de référence pour établir les prix pétroliers sur les marchés financiers. Il en existe des dizaines à l’échelle du globe, chacun
représentant un type de pétrole brut dans une certaine région du monde. Néanmoins, les prix de la majorité des types de pétrole brut sont indexés
sur trois principaux bruts de référence.

Les 3 principaux bruts de


référence

Brent West Texas Intermediate (WTI) Dubaï Light

Le Brent désigne un pétrole léger et


Le WTI, aussi connu sous le nom de Le Dubaï Light sert de référence pour le
doux, idéal pour le raffinage du diesel et
Texas Light Sweet, est un pétrole brut marché asiatique. Extrait du Golfe
de l’essence, issu de la production de
plus léger que le Brent et envoyé par Persique, il provient des gisements de
plusieurs champs pétroliers en mer du
pipeline à Cushing (Oklahoma) aux Dubaï, Oman et Abu Dhabi. Il est
Nord. Malgré une production limitée, il
États-Unis. Son lieu de stockage en beaucoup plus lourd et riche en soufre
est la référence la plus utilisée au
Oklahoma rend son exportation que les références utilisées en Europe et
monde : plus de deux tiers des contrats
coûteuse. Il est donc principalement Amérique du Nord. Plus le pétrole brut
signés entre acheteurs et vendeurs de
raffiné aux États-Unis et destiné à la est soufré, plus son raffinage sera
pétrole brut l’utilisent comme référence.
consommation américaine, où il sert de coûteux pour obtenir des carburants
Il se négocie sur les marchés
principale référence pour la fixation des légers comme l’essence ou le fioul
internationaux, notamment à Rotterdam
prix. Ses caractéristiques en font un domestique. Le Dubaï Light est donc
ou sur les bourses américaines
pétrole idéal pour la fabrication plutôt destiné aux bitumes et
Intercontinental Exchange (ICE) et New
d’essence. combustibles lourds.
York Mercantile Exchange (NYMEX).

Source: Xerfi
Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 59


3.2.3. Les prix Le cours du « Brent »

Le brut n’a pas encore retrouvé son niveau du début des années 2010
Cours du pétrole brut « Brent » (Rotterdam) (2005-avril 2021)
Unité : prix mensuel du baril de Brent en USD

160

140

120

100

80

60

40

20

0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021

Source : AIE
En 2015, les cours du pétrole ont brutalement chuté dans le contexte du développement rapide de ressources dites « non
conventionnelles » (pétrole et gaz de schiste nord-américains) entraînant une offre surabondante sur fond de faible demande mondiale. Ils
sont ensuite restés à bas niveau au cours des années suivantes. En 2017 et en 2018, les cours sont néanmoins remontés doucement tirés
par la reprise de l’économie mondiale et la restriction volontaire de l’offre de plusieurs pays producteurs (OPEP et Russie) avant de
retourner à la baisse en 2019. La crise de la Covid-19 a eu un choc très important sur les cours en 2020. Entre janvier et avril, le cours du
Brent a notamment été divisé par 3 sous l’effet d’un effondrement de la demande mondiale de pétrole dû aux restrictions des activités de
transport adoptées dans la quasi-totalité des pays pour contrer la pandémie. A la fin du printemps, le cours du Brent a néanmoins
fortement rebondi pour se stabiliser juste au-dessus de la barre des 40$ le baril entre juin et novembre. L’énorme excès d’offre cumulé au
1er semestre a commencé à se résorber sous l’effet combiné du rebond mécanique de la demande et des coupes massives de production
des pays de l’Opep+. Le début des campagnes de vaccination (propice à une reprise plus rapide de l’économie) et l'élection de Joe Biden
aux États-Unis (laissant présager une politique énergétique moins favorable à l’extraction d’hydrocarbures) ont enclenché une nouvelle
hausse du cours du Brent, qui
Etude a même
strictement dépassé
réservée la barre ASSOCIES
à EY EXPERTS des 70$ à( 101146
deux reprises, début mars
). Diffusion interdite Paris, leet10/09/2021
début avril 2021.

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 60


3.2.3. Les prix L’offre, la demande et le prix du pétrole brut

Le déséquilibre entre l’offre et la demande a entraîné un recul important


des prix du pétrole brut en 2020
L’offre, la demande et les prix de pétrole brut (2015-2020)
Unités : million de barils par jour (axe de gauche), prix annuel trimestriel du baril de Brent (Rotterdam) en dollars US (axe de droite)

Offre Demande Cours du Brent

105
75
100
65
95
55

90
45

85 35

80 25
2015 2016 2017 2018 2019 2020
Source : AIE

En moyenne, l’offre mondiale de pétrole dépassait la demande de 1,5 millions de barils/jour en 2015, reflétant la hausse de la
production et l’excès d’offre tirant les prix du brut à la baisse. En 2016, l’offre et la demande s’équilibrent, car les prix faibles ont
incité à une réduction des volumes excédentaires, tandis que la demande se redressait dans un contexte de reprise de
l’économie mondiale. Les accords de réduction de la production passés entre les pays de l’OPEP et 10 autres pays producteurs
de pétrole, dont la Russie, ont contribué à rééquilibrer le marché mondial en 2017. Cependant, un excès d’offre est réapparu en
2018, atteignant près d’un million de barils/jour au 3e trimestre. En effet, la production américaine a augmenté de plus de 30%
depuis son point bas de l'été 2016 tandis que la Russie et l'Arabie saoudite ont assoupli leurs quotas de production au 2nd
semestre 2018 afin de compenser la baisse des exportations de l'Iran et du Venezuela.
En 2020, la production pétrolière a significativement baissé (-6,5%). Les pays producteurs ont décidé de restreindre leur offre en
raison de la chute du baril et du repli de la demande.
Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 61


3.2.3. Les prix Les prix des bruts de références

Les bruts ont tous plongé en 2020


Prix des bruts de références (2007-2022)
Unité: US dollars par baril (US$/bbl)

Brent WTI Dubaï

120

110

100

90

80

70

60

50

40

30

20
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021p 2022p

Traitement Xerfi Global / Sources : Feri et prévisions Xerfi Global (Brent), EAI (WTI), World Bank (Dubaï)
Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

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3.2.3. Les prix Les prix du gaz naturel (1/2)

Après une chute en 2019, les cours du gaz naturel ont continué
de s’effondrer en 2020…

Les tarifs de gros du gaz naturel ont


fortement progressé en 2017 et 2018. Prix de gros du gaz naturel en Europe (NBP)
Étroitement corrélés à l’évolution du Unité : % de variations, €/MWh (moyennes trimestrielles)
cours du pétrole, ils ont profité de la
forte hausse du prix du baril de Brent Variations Prix
observée à partir de 2016 dans le sillage
40% 40
de l’accord noué entre les pays de l’OPEP 32,5% 32,7%
et 10 autres pays partenaires pour 30% 30
plafonner leur production. 22,0%
L’augmentation de la demande chinoise 20% 20
13,3%
a alors également contribué à l’envolée 8,9%
de cet indicateur. 10% 10

Déjà sérieusement amorcée en 2019, 0% 0


la chute des cours du gaz sur le marché
-10% -5,3% -10
spot s’est poursuivie en 2020 (-30%).
La mise à l’arrêt de l’économie de
-20% -20
nombreux pays (dont la Chine)
au premier semestre a en effet provoqué -22,6%
-30% -30
un effondrement de la demande, ce qui -28,2% -29,9%
n’a pas manqué d’accentuer l’excédent -40% -40
d’offre (abondance du gaz de schiste -41,8%
américain, etc.) déjà observé auparavant. -50% -50
À l’origine d’une baisse des tarifs finaux 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
de vente aux utilisateurs, cette chute des
prix de gros du gaz a tiré vers le bas les
revenus des opérateurs.
Traitement Xerfi Global / Source : SDES, dernière donnée disponible T4 2020

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 63


3.2.3. Les prix Les prix du gaz naturel (1/2)

Les prix du gaz convergent tandis que la demande s’accélère


Prix du gaz (2007-20122
Unité : US$ par million de BTU (British Thermal Unit)

Henry Hub LNG Europe Spot price LNG Japan spot price
Les marchés du gaz américains,
20 européens et asiatiques étant
relativement indépendants, les prix
18
régionaux du gaz tendent à diverger.
16 L’écart de prix était particulièrement
fort entre 2011 et 2015. Au cours de
14 cette période, les centrales nucléaires
japonaises ont fermé et le prix du GNL
12 a augmenté, en lien avec la recherche
d’énergies de substitution au
10 nucléaire. Dans le même temps, la
8
production de gaz de schiste
américain a accru les volumes
6 disponibles sur le marché, faisant
pression sur les prix. L’écart de prix a
4 diminué depuis mi-2015 en raison de
la réouverture de centrales nucléaires
2 au Japon et une accélération des flux
de transport par cargo, permettant
0
une convergence des prix.

Traitement Xerfi / Source : Feri et prévisions Xerfi Global (Henry Hub), World Bank
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 64


3.2.4. Le commerce extérieur Les exportations et importations de pétrole brut

La Chine représente plus du quart des importations mondiales de pétrole


Top 15 des pays exportateurs de pétrole brut Top 15 des pays importateurs de pétrole brut
Unité : part en % Unité : part en %

Russie Chine

Irak Etats-Unis

Etats-Unis Inde

Emirats arabes unis Corée du Sud

Canada Japon

Koweït Allemagne

Nigéria Pays-Bas

Kazakhstan Espagne

Norvège Thaïlande

Angola Italie

Brésil Royaume-Uni

Royaume-Uni Singapour

Oman Taïwan

Mexique France

Qatar Belgique

0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30%

Source : Xerfi Global d’après Intracen (voir annexes pour les codes produits Source : Xerfi Global d’après Intracen (voir annexes pour les codes produits
utilisés) utilisés)
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 65


3.2.4. Le commerce extérieur Les exportations et importations de produits pétroliers

Les Etats-Unis sont à la fois les premiers importateurs et exportateurs


de produits pétroliers
Top 15 des pays exportateurs de produits pétroliers Top 15 des pays importateurs de produits pétroliers
Unité : part en % Unité : part en %

Etats-Unis Etats-Unis

Russie Singapour

Pays-Bas Pays-Bas

Singapour Mexique

Inde France

Chine Allemagne

Corée du Sud Belgique

Belgique Malaisie

Emirats arabes unis Corée du Sud

Malaisie Chine

Espagne Australie

Allemagne Japon

Italie Royaume-Uni

Royaume-Uni Canada

Canada Hong Kong

0% 5% 10% 15% 0% 2% 4% 6% 8% 10%

Source : Xerfi Global d’après Intracen (voir annexes pour les codes produits Source : Xerfi Global d’après Intracen (voir annexes pour les codes produits
utilisés) utilisés)
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3.2.4. Le commerce extérieur Les exportations et importations de gaz naturel

Les Etats-Unis, l’Australie et le Qatar représentent plus de 40%


des exportations de gaz naturel
Top 15 des pays exportateurs de gaz naturel Top 15 des pays importateurs de gaz naturel
Unité : part en % Unité : part en %

Etats-Unis Chine
Australie Japon
Qatar Allemagne
Norvège Corée
Allemagne Inde
Russie Italie
Algérie France
Malaisie Etats-Unis
Canada Mexique
Turkménistan Royaume-Uni
Emirats arabes unis Taïwan
Indonésie Espagne
Oman Belgique
Nigéria Thaïlande
Myanmar Singapour

0% 5% 10% 15% 20% 0% 5% 10% 15% 20%

Source : Xerfi Global d’après Intracen (voir annexes pour les codes produits Source : Xerfi Global d’après Intracen (voir annexes pour les codes produits
utilisés) utilisés)

Les Etats-Unis, l’Australie et le Qatar dominent clairement les exportations mondiales de gaz naturel.
Les importations de GNL à l’échelle du globe sont dominées par la Chine ainsi que par le Japon, qui s’est mis en quête de
sources d’énergies alternatives après la fermeture des centrales nucléaires suite au tsunami de 2011. L’Allemagne est le plus
gros importateur de gaz naturel via pipeline, la quasi-intégralité provenant de Russie, Norvège et des Pays-Bas.

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3.3. L’activité
et les performances
des leaders

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 68


3.3.1. Le chiffre d’affaires Le chiffre d’affaires cumulé des leaders analysés

L’évolution du chiffre d’affaires est étroitement liée aux variations


du cours du pétrole
• 2015-2016 : Chiffres d’affaires consolidés cumulés des leaders analysés de l’industrie du pétrole et du gaz (*)
Le chiffre d’affaires cumulé des 9 acteurs
analysés a fortement diminué entre 2015 et Unité : million d’euros
2016 (-11,8%). Les prix de vente des leaders Reprise des cours Baisse des
ont fortement diminué dans le sillage de la 1 800 000 cours du
du pétrole
chute des cours du pétrole. pétrole
• 2017-2018 : 1 600 000
Le chiffre d’affaires du panel est reparti à la Chute des cours
hausse à partir de 2017 (+24% en 2017). du pétrole
L’augmentation des cours du pétrole a 1 400 000
permis aux groupes analysés de revaloriser Crise de la
leurs tarifs. 1 200 000 Covid-19
• 2019-2020 :
A partir de 2019, le chiffre d’affaires des
1 000 000
leaders de l’industrie du pétrole et du gaz a
repris une tendance baissière (-4,1% en
2019). Cela s’explique notamment par la 800 000
baisse des cours du pétrole qui a entraîné
dans son sillage le recul des prix des
600 000
produits pétroliers. De plus, le
ralentissement de la croissance
économique mondiale a eu un impact sur 400 000
le secteur du transport, le premier
débouché du pétrole. 200 000
En 2020, le chiffre d’affaires du panel s’est
ensuite effondré de plus de 30%. La crise
de la Covid-19 a eu un fort impact sur le 0
secteur. Sur les prix d’une part, avec 2015 2016 2017 2018 2019 2020
l’effondrement des cours du pétrole.
D’autre part, les volumes ont également été
(*) Saudi Aramco a été exclu du panel en raison du manque d’historique des comptes.
fortement affectés avec la contraction des Traitement Xerfi Global / Source : rapports financiers des groupes
échanges mondiaux et des Etudedéplacements.
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 69


3.3.1. Le chiffre d’affaires Le classement par chiffre d’affaires

Le Chinois Petrochina, le leader incontesté du secteur en 2020


Classement des groupes étudiés selon le chiffre d’affaires en 2020 (*)
Unité : million d’euros

Petrochina

Sinopec (*)

Saudi Aramco

Shell

BP

ExxonMobil (*)

Total

Chevron

Lukoil

Rosneft

0 50 000 100 000 150 000 200 000 250 000 300 000

(*) Le chiffre d’affaires présenté correspond à la ou les divisions des groupes correspondant au périmètre de l’étude. Il peut être sous ou sur estimé.
Traitement Xerfi Global / Source : rapports financiers des groupes
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 70


3.3.1. Le chiffre d’affaires Le classement par taux de croissance du chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires de tous les leaders analysés a chuté en 2020

Taux de croissance annuel moyen du chiffre d’affaires par groupe (2014-2019) (*)
Unité : TCAM 2014-2019 en %, taux de croissance en 2020

Moyenne 2014-2019 2020

ExxonMobil

Saudi Aramco (**)

Rosneft

Lukoil

Petrochina

Sinopec

Total

Shell

BP

Chevron

-60% -50% -40% -30% -20% -10% 0% 10% 20% 30% 40% 50%
(*) Données utilisées ne correspondant pas aux comptes consolidés mais seulement aux activités réalisées dans l’industrie du pétrole et gaz, voir tableaux des indicateurs
clés de performance. / (**) TCAM sur la période 2017-2020
Source : rapports annuels des groupes
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3.3.2. Le taux de résultat d’exploitation Le taux de résultat d’exploitation agrégé des leaders

Des performances opérationnelles plombées en 2020

• 2015 – 2016 :
Taux d’EBIT agrégé des leaders analysés de l’industrie du pétrole et du gaz (*)
Entre 2015 et 2017, le taux d’EBIT agrégé Unité : % du chiffre d’affaires agrégé
des 8 leaders de l’industrie du pétrole et
Baisse des
du gaz s’est contracté, passant de 5,8% à 10% Reprise des cours
cours du
4,1% du chiffre d’affaires. du pétrole
9% pétrole
Les leaders du secteur réalisent pour la
plupart une grande partie de leur 8% Chute des cours
activité dans la vente de pétrole brut 7% du pétrole
dont les prix dépendent des cours 6%
mondiaux du pétrole, qui ont fortement
baissé sur cette période. Les groupes 5% Crise de la
positionnés sur des activités de raffinage 4% Covid-19 et
ont pu pour leur part bénéficier de coûts 3% chute des
cours du
d’approvisionnements réduits.
2% pétrole
• 2017 – 2019 :
1%
Entre 2017 et 2019, l’évolution du taux
d’EBIT agrégé a continué de suivre celle 0%
des cours du pétrole. Celui-ci s’est -1%
apprécié en 2017 et 2018 alors que les
cours du pétrole augmentaient. Il s’est -2%
ensuite affaissé avec la contraction du -3%
prix du Brut. -4%
• 2020 : -5%
En 2020, le taux d’EBIT du panel s’est 2015 2016 2017 2018 2019 2020
effondré et est passé dans le négatif
(-4,3%). La chute des cours du pétrole a (*) Saudi Aramco a été exclu du panel en raison du manque d’historique des comptes. Total a aussi
été retiré du panel en raison d’un EBIT très négatif en 2017 qui pouvait fausser le panel.
plombé les marges des industriels. Traitement Xerfi Global / Source : rapports financiers des groupes
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 72


3.3.2. Le taux de résultat d’exploitation Le classement par taux d’EBIT

Les performances financières de tous les leaders ont progressé


sur moyenne période (sauf Total)
Classement des leaders mondiaux par taux d’EBIT sur moyenne période
Unité : % du chiffre d’affaires

2020 Moyenne 2014-2019

Saudi Aramco (**)

Sinopec

Chevron

Rosneft

ExxonMobil

Lukoil

Shell

Petrochina

BP

Total

-100% -80% -60% -40% -20% 0% 20% 40% 60% 80%

(*) Données utilisées ne correspondant pas aux comptes consolidés mais seulement aux activités réalisées dans la pétrochimie, voir tableaux des indicateurs clés de
performance. / (**) TCAM sur 2017-2020
Traitement Xerfi Global / Source : rapports financiers des groupes
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 73


3.3.3. La croissance et les profits Indicateurs clés de performance (1/3)

La crise de la Covid-19 a eu un fort impact sur les performances des acteurs


Indicateurs clés de performance et principaux moteurs de la croissance des leaders de l’industrie du pétrole et du gaz

CA DANS TAUX TAUX D’EBIT


TCAM
ACTEURS LE SECTEUR D’EBIT MOYEN PRINCIPAUX MOTEURS DE CROISSANCE ET DE PROFITS
(2014-2019)
2020 2020 (2014-2019)

•Le chiffre d’affaires de PetroChina s’est contracté de 23,2% en 2020.


Cela s’explique principalement par un recul des ventes en volume ainsi
245 696 M€ que par une forte baisse des prix de vente pour la majorité des produits
PETROCHINA +2,0% 3,9% 5,0%
(2020) pétroliers et gaziers du groupe.
•L’EBIT a pour sa part chuté de 37,6%, soit plus que le chiffre d’affaires,
entraînant une compression des marges du groupe.
•Le chiffre d’affaires de Shell a presque diminué de moitié en 2020,
passant de 345 Md€ à 181 Md€, avec une baisse de 47,7%. La majeure
158 194 M€ partie de ce recul provient de la division « Oil Products », qui a été
SHELL -3,9% -12,7% 7,7%
(2020) affectée par la contraction de la demande de produits pétroliers.
•Le taux d’EBIT est pour sa part passé dans le négatif, pour la première
fois ces dernières en raison du choc important des ventes en valeur.
•Le chiffre d’affaires de BP s’est effondré en 2020 (-35,2%). Cela
s’explique principalement par la chute de la demande et de la forte
158 039 M€ baisse des prix du pétrole brut.
BP -4,7% -12,1% 2,8%
(2020) •Le taux d’EBIT est tombé dans le négatif en 2020 suite à une baisse de
plus de 280%. Cette évolution résulte du choc de la demande ainsi que
de la baisse des prix.
•Le chiffre d’affaires de Saudi Aramco a chuté de 34,1% en 2020. La crise
de la Covid-19 a eu un impact important sur les débouchés du groupe.
•La diminution de l’EBIT (-43%) reflète la baisse des cours du pétrole et
SAUDI 158 830 M€ +14,7% 65,5%
52,2% des volumes vendus ainsi que le recul des marges de raffinage et de la
ARAMCO (2020) (*) (*) chimie. Néanmoins, elle a été partiellement compensée par la
consolidation des coûts opérationnels du groupe, permettant au taux
d’EBIT de rester à haut niveau en 2020 (52,2%).

(*) Période 2017-2019 / Classement


Etudepar taux d’EBIT/
strictement Traitement
réservée Xerfi Global
à EY EXPERTS / Sources
ASSOCIES : opérateurs
( 101146 etinterdite
). Diffusion presse professionnelle
Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 74


3.3.3. La croissance et les profits Indicateurs clés de performance (2/3)

La demande de produits pétroliers s’est fortement contractée…


Indicateurs clés de performance et principaux moteurs de la croissance des leaders de l’industrie du pétrole et du gaz

CA DANS TAUX TAUX D’EBIT


TCAM
ACTEURS LE SECTEUR D’EBIT MOYEN PRINCIPAUX MOTEURS DE CROISSANCE ET DE PROFITS
(2014-2019)
2020 2020 (2014-2019)

•Le chiffre d’affaires des activités pétrole et gaz de Sinopec a plongé en


2020 (-22,2%). Cette baisse provient principalement de la division
162 757 M€ « Marketing and Distribution » en raison de la contraction de la
SINOPEC (*) +0,3% -0,1% 3,0%
(2020) demande et des prix.
•L’EBIT a pour sa part chuté de plus de 100% pour atteindre -0,1 du CA
en 2020.

•Le chiffre d’affaires des divisions « Upstream » et « Downstream »


d’ExxonMobil a chuté de 31,9%. La demande de carburant a notamment
EXXONMOBIL 136 171 M€
-8,5% -16,8% 8,1% été fortement affectée par la crise de la Covid-19.
(*) (2020) •L’EBIT s’est pour sa part contracté de plus de 200%, principalement en
raison du choc en provenance de la chute importante de la demande.

•Le chiffre d’affaires consolidé de Total a chuté de 23,8% en 2020. Ce


sont les divisions « Exploration & Production » et « Raffinage-Chimie »
123 270 M€ qui ont été les plus affectées par la crise.
TOTAL -3,2% 4,6% 7,6%
(2020) •Le résultat opérationnel ajusté du groupe s’est pour sa part contracté
(-56%) en raison de la baisse du cours du Brent, des prix du gaz et des
marges du raffinage.

(*) Chiffre d’affaires du secteur différent du consolidé, voir fiche acteur / Classement par taux d’EBIT
Traitement Xerfi Global / Sources
Etude: strictement
opérateursréservée
et presse professionnelle
à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 75


3.3.3. La croissance et les profits Indicateurs clés de performance (3/3)

…et la chute des cours du pétrole a pesé sur les marges de raffinage
Indicateurs clés de performance et principaux moteurs de la croissance des leaders de l’industrie du pétrole et du gaz

CA DANS TAUX TAUX D’EBIT


TCAM
ACTEURS LE SECTEUR D’EBIT MOYEN PRINCIPAUX MOTEURS DE CROISSANCE ET DE PROFITS
(2014-2019)
2020 2020 (2014-2019)

•Le chiffre d’affaires consolidé de Chevron a chuté de 32,5% en 2020


principalement en raison de la baisse des prix des produits raffinés, du
pétrole brut et du gaz naturel ainsi que de recul des ventes de produits
82 777 M€
CHEVRON -6,9% -2,4% 14,6% raffinés en volume.
(2020) •L’EBIT s’est pour sa part effondré de 123,8% et est tombé dans le
négatif en 2020. Cette évolution résulte des baisses des prix du pétrole
et du gaz naturel ainsi que du recul de la production.

•Le chiffre d’affaires de Lukoil s’est contracté de 28,1% en 2020


principalement en raison du recul des prix des hydrocarbures, des
volumes produits et des ventes de produits raffinés
68 236 M€
LUKOIL 7,3% 5,0% 8,9% •L’EBIT de Lukoil s’est effondré de 65,7% pour un taux qui est toutefois
(2020) resté positif et tombé à 5,0% (contre 10,5% l’année précédente). Il a été
affecté par la diminution des marges de raffinage, des prix des
hydrocarbures ainsi que de la production.

•Le chiffre d’affaires de Rosneft a chuté en 2020 (-33,7%) principalement


en raison du recul des cours du pétrole et des volumes vendus. La
demande de pétrole brut a baissé en raison de la crise de la Covid-19
68 098 M€
ROSNEFT 9,3% 6,7% 13,7% mais le groupe a également restreint sa production dans le cadre du
(2020) nouvel accord OPEC+.
•L’EBIT s’est également fortement contracté (-71%) et le taux d’EBIT est
tombé à 6,7% en 2020. Il est toutefois resté positif.

Classement par taux d’EBIT/ Traitement Xerfi Global / Sources : opérateurs et presse professionnelle
Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 76


4. La concurrence
et les stratégies
des leaders

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 77


4.1. L’environnement concurrentiel Vue d’ensemble

Les gouvernements façonnent la demande et l’intensité concurrentielle

Les forces concurrentielles de l’industrie mondiale du pétrole et du gaz

Menace des Influence des


nouveaux entrants pouvoirs publics
+ ++

Pouvoir de
négociation
+++ Pouvoir de
négociation
des fournisseurs concurrentielle des clients
+ +

Menaces de
substituts Comment lire ce graphique :
++ Plus la couleur de la bulle
est sombre, plus la pression
exercée est forte.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 78


4.1. L’environnement concurrentiel La concurrence intra-sectorielle (1/2)

L’OPEP réduit l’intensité de la concurrence intrasectorielle

Menace des Influence des


nouveaux entrants pouvoirs publics
+ ++

• L’intensité concurrentielle est très forte dans l’industrie du pétrole et du gaz.


Pouvoir de Pouvoir de
+++
négociation négociation L’offre est homogène et les acteurs se différencient principalement par le
des fournisseurs concurrentielle des clients
+ +
prix de vente. Les États possédant des entreprises pétrolières nationales
Menaces de
substituts
tentent donc de s’entendre sur le niveau de production global afin de
++
contrôler les prix. L’OPEP, qui représente un tiers de la production mondiale
de pétrole, réduit l’intensité concurrentielle en fixant des quotas de
production pour ses membres. Le cartel influence alors le prix de marché en
régulant l’offre de pétrole disponible. Néanmoins, l’influence de l’OPEP tend
à décliner depuis les années 1990 en raison de divergences politiques entre
ses États-membres, le non-respect des quotas et l’échec d’une extension de
l’organisation à d’autres pays producteurs de pétrole.
• La concurrence diffère selon la nature des entreprises. Avec les compagnies pétrolières nationales, la concurrence s’établit au
niveau des États, qui tentent désormais de s’étendre sur les marchés étrangers. Ce faisant, elles renforcent la concurrence
mondiale, souvent au détriment des compagnies internationales, dont les ressources financières sont plus limitées.
Néanmoins, ces deux types d’acteurs combinent parfois leurs forces, à savoir l’expertise technologique et opérationnelle des
entreprises mondialisées et le soutien étatique des compagnies nationales, dans le cadre d’alliances ou de partenariats.
• Le leadership technologique des processus de production est également un avantage concurrentiel clé car il permet de
diminuer les coûts liés à la consommation énergétique.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 79


4.1. L’environnement concurrentiel La concurrence intra-sectorielle (2/2)

Les compagnies pétrolières nationales et internationales adoptent des stratégies différentes

Principaux types de compagnies pétrolières


En fonction de leurs stratégies et de leurs
objectifs de production, les compagnies
pétrolières se classent parmi trois Stratégies de profit Stratégies politiques
catégories :

• Compagnies Pétrolières Internationales


(CPI), comme ExxonMobil, BP et Shell, CPI Compagnies mixtes CPN
sont détenues par des investisseurs et
répondent à des objectifs de profit.

• Compagnies Pétrolières Nationales


(CPN) sont gérées comme des
extensions du gouvernement à qui
elles appartiennent et soutiennent
donc la politique étatique. Elles
fournissent généralement des
hydrocarbures pour leur marché
intérieur à des tarifs plus faibles que les
prix de marché.

• Compagnies mixtes, autonomes dans


le choix et la conduite de leur stratégie
opérationnelle. Elles répondent à la fois
à des objectifs de profit et
interviennent en soutien de la politique
gouvernementale. Si ces entreprises
peuvent soutenir les objectifs
politiques et économiques de leur
pays, elles sont avant tout guidées par
la logique du profit.

Source : Xerfi Global


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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 80


4.1. L’environnement concurrentiel Le pouvoir de négociation des fournisseurs

Les propriétaires de réserves ont un pouvoir de forces important


vis-à-vis des groupes pétroliers et gaziers

Menace des Influence des


nouveaux entrants pouvoirs publics
+ ++

Pouvoir de
+++
Pouvoir de • Les groupes pétroliers et gaziers font appel à une multitude de fournisseurs,
négociation négociation
des fournisseurs
+
concurrentielle des clients
+
tels que les propriétaires de champs pétroliers, les entreprises de services et
les fournisseurs d’équipement pour les activités d’exploration par exemple.
Menaces de
substituts
++
La vague de nationalisation des champs pétroliers dans les années 1970 a
fait perdre beaucoup de pouvoir aux entreprises pétrolières et gazières,
puisque 80% des réserves d’hydrocarbures sont situés dans les pays
membres de l’OPEP, ce qui leur donne un fort pouvoir de négociation lors de
la concession des droits d’exploitation de champs pétroliers aux
multinationales.
• Mis à part les propriétaires de réserves, le pouvoir de négociation est plutôt entre les mains des compagnies pétrolières, qui
peuvent choisir parmi un grand nombre de fournisseurs, et ont toujours la possibilité de développer une activité en interne si
les conditions de sous-traitance leur sont défavorables. Afin de réduire le pouvoir des fournisseurs, la plupart des grands
groupes pétroliers et gaziers ont opté pour l’intégration verticale de leurs activités, et combinent activités d’exploration-
production (amont) et raffinage, distribution et marketing de produits pétroliers (aval). Il contrôlent alors leur chaîne
d’approvisionnement et réduisent le recours aux fournisseurs externes.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 81


4.1. L’environnement concurrentiel La menace des nouveaux entrants

Les investissements dans les infrastructures représentent


d’importantes barrières à l’entrée

Menace des Influence des


nouveaux entrants pouvoirs publics
+ ++

• Les barrières à l’entrée dans l’industrie pétrolière et gazières sont


particulièrement fortes du fait des lourds investissements en infrastructures,
Pouvoir de Pouvoir de
négociation
+++ négociation
des fournisseurs concurrentielle des clients
+ + de l’accès limité aux gisements et des régulations gouvernementales et
Menaces de environnementales. Les coûts d’exploitation sont également très élevés, et
substituts
++ une expertise technologique est un pré-requis pour toute activité située en
amont de la filière (exploration-production). Ainsi, la menace de nouveaux
entrants dans le secteur est faible, et l’industrie reste dominée par des
acteurs historiques (BP, Chevron, Shell, ExxonMobil). En dix ans, seules les
nouvelles compagnies pétrolières nationales chinoises sont parvenues à
intégrer le club des plus grands groupes pétroliers et gaziers au monde
(PetroChina, Sinopec). Les technologies d’extraction et le savoir-faire associé
reste néanmoins entre les mains des majors internationales.
• En outre, de nouveaux acteurs indépendants ont vu le jour grâce aux énergies non-conventionnelles. Aux États-Unis, les
hydrocarbures de schiste sont principalement exploitées par des producteurs indépendants (c’est-à-dire des entreprises non
intégrées qui tirent la quasi-intégralité de leurs revenus de la production d’hydrocarbures, sans activité de raffinage ou
marketing et dont le CA ne dépasse pas 5 M$ par an). Leur nombre a augmenté d’un tiers sur la période 2003-2014 d’après
les données du U.S. Bureau of Labor Statistics.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 82


4.1. L’environnement concurrentiel L’influence des pouvoirs publics

Les gouvernements orientent la production et influencent directement le


marché des hydrocarbures

Menace des Influence des • Les gouvernements exercent une forte influence sur l’industrie pétrolière
nouveaux entrants pouvoirs publics
+ ++ et gazière mondiale. L’OPEP, qui réunit 13pays producteurs de pétrole,
oriente les prix du baril en s’accordant sur le volume de production de
Pouvoir de
+++
Pouvoir de ses membres. Cette organisation représente plus d’un tiers de la
négociation négociation
des fournisseurs
++
concurrentielle des clients
+
production mondiale de pétrole, mais son influence récente tend à
décliner du fait de tensions politiques internes notamment. L’accord
Menaces de
substituts
++
signé en décembre 2018 entre l’OPEP, la Russie et 10 autres pays,
prévoyant la baisse d’1,2 mbj (soit 1% de la production mondiale),
illustre bien l’influence des gouvernements sur le marché des
hydrocarbures. Cet accord vise à diminuer la surcapacité sur le marché
pétrolier, en partie due à la hausse de la production américaine, et à
soutenir les prix du baril.
• L’influence des États-Unis au niveau mondial est significative. Les sanctions américaines contre l’Iran, mises en place par
l’administration Trump, visaient à réduire l’offre de pétrole étrangère, afin de favoriser la percée du pétrole américain sur
les marchés (notamment le pétrole de schiste). En effet, la production pétrolière est en plein boom aux États-Unis depuis
plusieurs années. Depuis 2017, le pays occupe la place de premier producteur de pétrole du monde, dépassant l’Arabie
saoudite.
• Les gouvernements ont également contribué à l’émergence de compagnies pétrolière publiques par le biais de grandes
nationalisations notamment depuis la crise de 1973.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 83


4.1. L’environnement concurrentiel Le pouvoir de négociation des clients

Les hydrocarbures sont entre les mains des majors et de puissantes


compagnies nationales

Menace des Influence des


nouveaux entrants pouvoirs publics
+ ++

• Les entreprises pétrolières et gazières desservent de nombreuses


Pouvoir de Pouvoir de
+++
négociation
des fournisseurs concurrentielle
négociation
des clients
industries (transports, électricité, pétrochimie, etc.) et la construction.
++ +
Elles ont donc un portefeuille de clients très varié, ce qui limite le pouvoir
Menaces de
substituts
de négociation des acheteurs. En revanche, le nombre d’entreprises
++
pétrolières et gazières est comparativement beaucoup plus limité, ce qui
leur donne l’ascendant lors de négociations contractuelles.
• Comme chaque type de pétrole est employé pour un usage spécifique en fonction de son degré de viscosité et de sa
teneur en soufre, les acheteurs ont peu de possibilité de substitution, ce qui réduit leur pouvoir sur le marché. Par
exemple, les pétroles légers sont convoités par les raffineurs car ils donnent beaucoup de coupes légères de grande
valeur (diesel, essence, naphta) et intéressent particulièrement l’industrie du transport. À l’inverse, les pétroles lourds
donnent du bitume et sont surtout utilisés en construction.
• Néanmoins, au cours des vingt dernières années, la nationalisation des réserves de pétrole par les producteurs de l’OPEP
et la croissance des producteurs hors–OPEP, comme la Chine, a significativement réduit la concentration du marché,
offrant un plus grand choix aux consommateurs de pétrole.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 84


4.1. L’environnement concurrentiel La menace des produits de substitution (1/2)

Le pétrole et le gaz sont de plus en plus concurrencés par les énergies


renouvelables

Menace des Influence des


• Si les énergies fossiles représentaient 84% des sources d’énergie
nouveaux entrants
+
pouvoirs publics
++ primaires en 2019, la part des substituts ne cesse de croître ce qui
pousse les producteurs pétroliers et gaziers à diversifier leurs activités.
Pouvoir de
négociation
+++
Pouvoir de
négociation
• Les énergies renouvelables connaissent une forte croissance dans le
concurrentielle
secteur de l’électricité. Selon l’AIE, 90% des nouvelles installations de
des fournisseurs des clients
++ +

Menaces de
capacités de production d’électricité dans le monde devraient concerner
des projets solaires et éoliens, notamment offshores d’ici 2025. Toujours
substituts
++

selon l’agence, les énergies renouvelables devraient être la première


source de production d’électricité devant le charbon d’ici 2025.
• Néanmoins, le pétrole et le gaz resteront majoritaire à moyen-terme et permettront de satisfaire les besoins en énergie
des prochaines décennies. Ils devraient représenter plus de la moitié de la consommation d’énergie primaire en 2035.
Dans de nombreux secteurs, ces deux sources d’énergie n’ont pas encore de substituts, en particulier dans les transport
et l’industrie. Cependant, le pétrole est de plus en plus souvent remplacé par le gaz, qui bénéficie de prix plus faibles et
d’une offre abondante grâce à l’exploitation des gaz de schiste.
• L’énergie nucléaire représente pour sa part 4% de la consommation d’énergie dans le monde. Elle sert principalement à la
production d’électricité. La production d’électricité au niveau mondial est réalisée à environ 23% par le gaz naturel contre
10% par l’énergie nucléaire, et seulement 3% par le pétrole. L’énergie nucléaire présente notamment les avantages d’être
économique et de ne pas rejeter de CO2.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 85


4.1. L’environnement concurrentiel La menace des produits de substitution (2/2)

La part des énergies renouvelables atteindra 12,5% du mix énergétique en 2023


Part des énergies renouvelables dans la consommation totale Répartition de la consommation d’énergie renouvelable
(2017-2023) par technologie (2017-2023)
Unité : part en % de la consommation totale d’énergie Unité : part en % de la consommation d’énergie renouvelable
Électricité renouvelable Chauffage par autres énergies renouvelables* Bio-énergie Hydro-électricité Éolien

Transport par biocarburants Chauffage par électricité renouvelable Solaire photovoltaïque Solaire thermique Géothermique

Transport par électricité renouvelable 100%

80%

2017
60%

40%

2023
20%

0%
0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 2017 2023
*bioénergie, solaire thermique et géothermique
Traitement Xerfi / Source : OCDE et AIE
Traitement Xerfi / Source : AIE

En 2017, les énergies renouvelables représentaient environ 10,4% de la consommation totale d’énergie dans le monde. Leur
part devrait atteindre 12,5% d’ici 2023, tirée en particulier par le secteur de l’électricité. C’est dans le domaine des transports
que les énergies renouvelables auront la plus faible contribution, bien que les bio-carburants et les véhicules électriques soient
en forte croissance, ils partent d’une très faible base. Le transport par énergie renouvelable ne devrait compter que pour 1,1%
de la consommation totale d’énergie renouvelable en 2023.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 86


4.2. Les stratégies des leaders Vue d’ensemble des stratégies des groupes

Optimiser les processus et élargir les activités : les 2 axes majeurs


des groupes pétroliers
Axes de développement stratégiques des leaders mondiaux de l’industrie du pétrole et du gaz

Deux axes majeurs

Élargissement dans des


Rationalisation activités stratégiques
des activités
Investir dans le
Diversification non
Intégration à
dans les conventionnel
l’aval
énergies non (gaz de schiste)
(pétrochimie)
• Plans de restructuration fossiles et le gaz
naturel
• Cessions d’actifs
• Digitalisation
• Plans de licenciement
• Investissements à grande échelle • Rachats / Prises de participation
dans des projets à forte marge et • Investissements
faible coût • Plan stratégique

Source : Xerfi Global


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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 87


4.2. Les stratégies des leaders L’intégration à l’aval

Deux méga-fusions dans le pétrole et la chimie


Exemples récents d’intégrations à l’aval de groupes pétroliers

Sinopec va prochainement fusionner avec Chemchina. La nouvelle entité formera alors le plus
grand conglomérat chimique du monde et sera à la tête d’un chiffre d’affaires de 129 Md€.
Elle sera fortement intégrée à partir de l’exploration-production de pétrole jusqu’à la
commercialisation de produits chimiques (agrochimie, caoutchouc, etc.).
Profil de ChemChina : ChemChina est une entreprise d’Etat employant 148 000 personnes. Le
groupe est présent dans les produits chimiques, l’agrochimie, les produits raffinés, le
caoutchouc, etc. Le groupe a racheté en 2017 Syngenta spécialisé dans l’agrochimie.

En juin 2020, Saudi Aramco a fait l’acquisition de 70% des parts du groupe chimique Sabic.

Profil de Sabic : Sabic est une entreprise d’Etat saoudienne spécialisé dans la pétrochimie. Avec un chiffre
d’affaires de près de 28 Md€ en 2020, le groupe emploie 33 000 personnes. Il fabrique notamment des
oléfines, du méthanol, des aromatiques, du polyéthylène, etc.

Les groupes pétroliers ont tendance à intégrer davantage l’aval de la filière et développer des activités notamment dans la
pétrochimie. La pétrochimie est un secteur en croissance contrairement aux produits pétroliers destinés aux transport qui sont
en perte de vitesse. De plus, les prix des produits pétrochimiques sont moins dépendants des cours du pétrole.
Source : Xerfi Global
Etude strictement réservée à EY EXPERTS ASSOCIES ( 101146 ). Diffusion interdite Paris, le 10/09/2021

L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 88


4.2. Les stratégies des leaders L’intégration à l’aval

Le programme « Expanding the Gulf » d’ExxonMobil sur 2013-2022 a été


stimulé par le développement du gaz de schiste
Le programme « Expanding The Gulf » d’Exxon Mobil et des exemples d’investissements sur la chaîne de valeur

Projet « Expanding the Gulf » sur 2013-2022 visant à développer les investissements dans le raffinage et la
chimie sur la Côte du Golfe des États-Unis. 20 Md$ sont investis dans la création et l’expansion de 11 usines.

Amont de la filière pétrochimique Aval

Mai 2019 : annonce d’un investissement


En 2018, Exxon Mobil a Juillet 2019 : démarrage de la nouvelle
de 2 Md$ pour l’agrandissement du site
finalisé la construction d’un ligne de production de polyéthylène sur
chimique de Baytown.
vapocraqueur sur son le site de Beaumont.
Démarrage des travaux en 2022 pour la
complexe de Baytown (États-
construction d’une nouvelle unité de
Unis).
production de polymères de haute
Février 2020 : démarrage de la
performance Vistamaxx, une
Exxon Mobil est actuellement construction d’une nouvelle unité de
technologie brevetée par ExxonMobil,
en train de construire, en production de polypropylène à Baton
avec une capacité de 400 000 tonnes de
partenariat avec Sabic, un Rouge.
polymères par an.
complexe pétrochimique à
San Patricio (États-Unis).
Octobre 2016 : démarrage de la
production de son usine de lubrifiants
pour l’aviation sur le site de Baton
Source : Xerfi Global Rouge.
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 89


4.2. Les stratégies des leaders L’intégration à l’aval

La croissance de la pétrochimie est supérieure à celle du PIB


L’augmentation de la demande de produits pétrochimiques Sensibilité de la demande de long terme à la croissance économique
est liée à celle du PIB. Toutefois, la hausse de la demande
Unité : nombre
de certains produits est même plus rapide que la
croissance économique, illustrant le fait que le PIB est de
plus en plus « consommateur » de produits
pétrochimiques. Ainsi, selon la Deutsche Bank, la demande Produit Croissance
de propylène progresse deux fois plus vite que le PIB.

Ce phénomène s’explique pour plusieurs raisons :


Éthylène 1,5 * PIB
- La croissance du PIB mondial provient de plus en plus
des pays émergents, dont la création de richesses
Propylène 2,0 * PIB
provient surtout de l’industrialisation, de la construction
ou encore de l’émergence de la classe moyenne (qui va
consommer des biens de consommation) ce qui va Benzène 1,0 * PIB
stimuler la demande de produits pétrochimiques ;
- La pénétration des matières plastiques comme substitut
à d’autres matériaux dans des produits. Cela s’observe en Xylène 1,5 * PIB
particulier dans l’automobile car le plastique est de plus
en plus prisé pour sa légèreté. De plus, les innovations
dans le développement des pièces de décoration HDPE 1,5 * PIB
(texture, odeur, mémorisation des formes, etc.) visant le
confort, le bien-être et la connectivité dans le véhicule
ainsi que de pièces plus techniques (résistantes au soleil, LDPE 2,0 * PIB
aux rayures, avec des propriétés antibactériennes, etc.)
soutiennent la demande de matières plastiques pour les
véhicules de transport ; PP 1,5 * PIB
- La croissance de l’électronique (PC, tablettes,
smartphones, objets connectés) soutient fortement la
demande de matières plastiques (plastronique). Source : Krungsri d’après Deutsche Bank
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 90


4.2. Les stratégies des leaders La diversification

Les majors augmentent leur présence dans le GNL


Etude de cas de Total sur sa présence croissante dans le GNL

2019 : accord avec Toshiba pour la


reprise de son portefeuille GNL
2019 : Acquisition de 26,5% du projet
Mozambique LNG
Février 2020 : acquisition de 37,4% des
parts d’Adani Gas Limited (distributeur
de gaz naturel en Inde)
Décembre 2020 : acquisition de 16,6%
du futur terminal Eca LNG au Mexique
Position de n°2 mondial (privé) suite au rachat Avril 2021 : prise de participation de 10%
des actifs GNL d’Engie en 2018 dans une filiale de Novatek, présent dans
le GNL en Arctique
Objectif d’augmenter ses ventes de GNL
à 50 Mt/an d’ici 2025

Les investissements dans le GNL devraient


représenter entre 15% et 20% des 2017 : démarrage des exportations de gaz
investissements du groupe entre 2022 et 2025 du projet Yamal LNG en Russie
2018 : démarrage des exportations de gaz
du projet Ichthys LNG en Australie
2019 : lancement du projet Arctic LNG 2
Russie
2020 : lancement d’un gigantesque projet
gazier Mozambique LNG
2020 : lancement de la construction du
train d’usine de liquéfaction n°7 au Nigéria
Source : Xerfi Global d’après Total (Nigeria LNG)
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 91


4.2. Les stratégies des leaders La diversification

Les leaders européens, et dans une moindre mesure américains, investissent


de façon croissante dans les énergies bas carbone…
Faits marquants relatifs aux investissements des groupes dans les énergies bas carbone

Shell met en œuvre le projet REHYNE, qui consiste en l’installation et l’exploitation du plus grand
2020
électrolyseur du monde (10 MW) sur la raffinerie Rhineland, en Allemagne.
Shell annonce la signature d’un contrat commercial pour investir dans Varennes Carbon Recycling, le
Janvier
première usine de transformation de déchets en carburant bas carbone au Québec, Canada. La mise
2021
en service est prévue pour 2023.
Février Shell finalise l’acquisition de 100% des parts de ubitricity, un fournisseur européen leader des bornes
2021 de recharge pour véhicules électriques.
Avril Shell dévoile un investissement dans la société LanzaJet, qui a mis au point un procédé permettant
2021 de produire des carburants durables pour avion.

Décembre bp et le Mexicain Bunge créent la joint-venture BP Bunge Bioenergia, spécialisée dans


2020 la production d’éthanol à base de canne à sucre.
Les autorités de New York annoncent que le Norvégien Equinor et bp sont
Janvier sélectionnés pour la fourniture d’énergie éolienne offshore. En septembre 2020, les 2
2021 groupes ont signé un partenariat visant à développer l’énergie éolienne aux États-
Unis.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 92


4.2. Les stratégies des leaders La diversification

…afin de répondre à la future baisse de la demande de produits pétroliers


Faits marquants relatifs aux investissements des groupes dans les énergies bas carbone

Janvier Total prend une participation dans Adani Green Energy Limited (AGEL), spécialiste du
2021 développement solaire.
Janvier Total annonce l’acquisition du Français Fonroche Biogaz, acteur de premier plan sur le marché de la
2021 méthanisation agricole en France.

Shell, Equinor et Total annoncent un projet d’investissement de 690 M€ dans un projet de


Mai
séquestration de CO2 en Norvège, baptisé Northern Lights. Le premier permis d’exploitation
2020
autorisant le stockage de CO2 dans le sous-sol du plateau continental norvégien vient d’être délivré.

Août Chevron et Novvi annoncent aujourd’hui le lancement de la production d’une huile produite à partir
2020 de matières premières renouvelables dans l’usine de Novvi à Deer Park (États-Unis).
California Bioenergy, Chevron et des producteurs laitiers annoncent la création de la coentreprise
Septembre
CalBioGas, qui produit du gaz naturel renouvelable (GNR) à partir de fermes laitières du comté du
2020
Kern (Etats-Unis).

Brightmark et Chevron annoncent la formation de la coentreprise Brightmark RNG, qui se dédie à la


Octobre prise de participations dans des sociétés spécialisées dans la production et la commercialisation de
2020 biométhane laitier, un gaz naturel renouvelable (GNR). Chevron commercialisera également des
volumes.
Janvier Chevron annonce un investissement dans la start-up Blue Planet qui développe et fabrique des
2021 agrégats de carbonate et une technologie de capture du carbone des opérations industrielles.
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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 93


4.2. Les stratégies des leaders La rationalisation des activités

Les entreprises recherchent l’efficience des opérations tout au long de la chaîne de valeur

Recherche de gains de productivité dans les différents stades de la chaîne de valeur du secteur

Sélection de l’emplacement de forage via Recherche de l’efficience dans le processus Situer la production à proximité des
les technologies numériques de raffinage raffineries

& Marketing

Pétrochimie
Exploration

Logistique
Extraction

Raffinage
Amélioration de la récupération des Accroître la part des lubrifiants et
hydrocarbures carburants améliorés
Sources : Xerfi Global et opérateurs

Si les cours du pétrole ont remonté depuis 2016, incitant les entreprises à relancer leurs investissements dans le cadre de stratégies plus
volontiers expansionnistes, la rationalisation des activités reste un objectif majeur pour faire face à l’instabilité de l’environnement sectoriel
et aux variations de prix. La plupart des grands groupes pétroliers et gaziers étant intégrés verticalement, ils cherchent à optimiser chacune
de leurs activités le long de la chaîne de valeur, de l’amont (recherche d’hydrocarbures) à l’aval (production de produits pétrochimiques).
Ils mettent notamment l’accent sur l’excellence opérationnelle (réduire les coûts et améliorer la fiabilité) ainsi que sur la rentabilité de leurs
lourds investissements en nouvelles technologies numériques. L’optimisation du portefeuille d’activités fait également partie de leur
stratégie et passe par des cessions et le choix d’une production à forte valeur ajoutée.

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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 94


4.2. Les stratégies des leaders La rationalisation des activités

Les leaders donnent priorité aux investissements à grande échelle


à fortes marges et faibles coûts
Trois exemples de stratégie de recentrage des investissements

En 2020, ExxonMobil a annoncé vouloir se désengager des projets jugés les moins stratégiques et se
concentrer sur les plus rentables dont ceux de Guyana et du bassin permien font parties, ainsi que les
travaux d’exploration au Brésil. En septembre 2020, le groupe a dévoilé sa décision d’investir dans le
développement offshore dans le champ Payara en Guyane. Ce projet devrait produire jusqu’à 220 000
barils de pétrole par jour après le démarrage prévu pour 2024.

Depuis 2018, Total a lancé et prévoit de lancer de nombreux projets pour augmenter la production
d’hydrocarbures de 2% par an en moyenne sur la période 2019-2025. Sa stratégie d’exploration vise à
donner la priorité aux forages les plus prometteurs. 6 découvertes ont été réalisées en 2020 au Suriname,
en Afrique du Sud, en mer du Nord et en Égypte. Sa stratégie, consistant à investir dans des projets
pétroliers à bas coûts, s’est traduite en 2020 par la finalisation de l’acquisition de la totalité des intérêts
de Tullow dans les projets du Lac Albert (Ouganda) et de l’oléoduc (EACOP) et le rachat des blocs 20 et
21 en Angola.

En 2020, le groupe a cédé certaines activités à faible marge et peu rentables. Dans le même temps, il s’est
recentré sur grands projets à faible coût et forte marge comme celui de Vostok Oil. Les infrastructures de ce
projet devraient être construites de 2024 et la production devrait attendre 100 millions de tonnes au début des
années 2030. L’investissement total devrait représenter 135 Md$.
Rosneft a notamment récemment vendues ses entreprises Stavropolneftegaz, Indushneft et Dagneft et d’actifs
au Venezuela.

Source : Xerfi Global


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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 95


4.2. Les stratégies des leaders La rationalisation des activités

La crise de la Covid-19 va accélérer la restructuration du secteur


Exemples de plans de restructuration annoncés ces derniers mois

En juillet 2020, bp a annoncé la suppression de 10 000 postes dans le monde pour s’adapter
à la contraction du marché pétrolier en raison de la crise de la Covid-19. Ces réductions
d’effectifs concerneront avant tout les fonctions administratives.

En octobre 2020, ExxonMobil a annoncé des suppressions de postes dans le


monde dont 1 900 aux États-Unis, 300 au Canada et 1 600 en Europe. En
difficultés, le groupe aurait besoin de 48 Md€ d’ici fin 2021 pour financer ses
activités, assumer les coûts de ses projets de développement et rémunérer les
actionnaires.

En 2020, Chevron a pris des mesures pour réduire les coûts dans le cadre de la crise de la
Covid-19. En mai, le groupe a ainsi annoncé la suppression de 10% à 15% de ses effectifs salariés
au niveau mondial.

En septembre 2020, Shell a annoncé vouloir supprimer entre 7 000 et 9 000 postes d’ici fin 2022
en raison de la crise de la Covid-19 ainsi que pour réaliser son objectif de devenir une entreprise
avec une empreinte zéro carbone d’ici 2050.
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4.2. Les stratégies des leaders La digitalisation

Les acteurs de l’industrie accélèrent la mise en place de technologies numériques

L’utilisation du digital dans l’industrie Bénéfices potentiels et barrières à la digitalisation


pétrolière et gazière peut accroître la
Lecture : ampleur de l’impact positif éventuel de la digitalisation et des barrières au digital selon le secteur
productivité, réduire les coûts et améliorer la
sécurité des opérations. Selon le type
d’hydrocarbures exploité (conventionnels ou Bénéfices potentiels
non-conventionnels) et le stade de la filière
(amont ou aval), l’impact positif potentiel de
la digitalisation et les barrières associées
varient fortement. En amont, le digital Amont non conventionnel
permettra d’accroître les réserves disponibles

Forts
et d’optimiser les processus de production.
En aval, ce sont surtout les activités
commerciales qui bénéficieront des
technologies digitales. Le secteur des
hydrocarbures se heurte néanmoins à
certains obstacles en matière d’adoption du
digital :
- La mise en place des technologies Amont conventionnel
digitales exige une adaptabilité que les
projets en amont ne permettent pas
forcément. En effet, les projets d’E&P sont Aval
très gourmands en capital et durent
Faibles

plusieurs années, au cours desquelles les


entreprises limitent les changements pour
garder le contrôle des coûts. L’installation
de technologies digitales ajoute alors de la
complexité.
- L’âge avancé de nombreuses Barrières
infrastructures gazières et pétrolières ne
permet souvent pas la mise en place de
Faibles Fortes
nouvelles technologies à faible coût.
- Enfin, l’aversion au risque propre à cette
industrie retarde l’adoption de nouvelles
technologies. Source : Xerfi Global et AIE (Digitalisation and Energy, Novembre 2017)
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4.2. Les stratégies des leaders La digitalisation

La digitalisation bénéficiera surtout aux activités en amont


L’impact du digital sur les activités en amont

La digitalisation bénéficiera surtout aux activités d’exploration et production, en amont de la filière du pétrole et du gaz. Le digital
permet à la fois de maximiser les ressources récupérables et d’optimiser les processus opérationnels, en particulier la maintenance
des équipements.

Maximiser les ressources récupérables Optimiser les opérations

La digitalisation des processus de production


permettrait une économie de 10% à 20% des coûts
L’Agence internationale de l’énergie estime que
opérationnels. Les nouvelles technologies seront
l’utilisation de technologies digitales pourrait
particulièrement utiles dans les opérations de
augmenter les réserves techniquement récupérables
maintenance des équipements productifs. Le recours
de 5%, soit 10 ans d’hydrocarbures au rythme de
aux plateformes de forage automatisées et aux robots
consommation actuel. Les ressources de gaz non
permettra d’inspecter et de réparer les infrastructures
conventionnelles (gaz de schiste notamment)
sous-marine plus rapidement et plus efficacement,
verraient même leurs réserves augmenter de 15%.
ainsi que de contrôler le fonctionnement des
L’industrie a par exemple entrepris d’exploiter les
pipelines et réservoirs. Les drones pourront inspecter
données des études sismiques afin de localiser les
les pipelines sur de longues distances ainsi que les
réservoirs d’hydrocarbures, étudier leur structure et
torchères et plateformes offshore non habitées,
ainsi optimiser leur exploitation. Un autre exemple
souvent difficiles d’accès. Les coûts associés à ces
consiste en l’utilisation de capteurs permettant de
opérations diminueront et le recours à la main-
forer plus précisément et maximiser la quantité
d'œuvre pourrait être réduit. La sécurité sera
d’hydrocarbures récupérables.
améliorée et les installations seront plus fiables, car
plus fréquemment contrôlées.

Source: Xerfi et AIE


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L'industrie mondiale du pétrole et du gaz - Juin 2021 98


4.2. Les stratégies des leaders La digitalisation

Les acteurs accélèrent les investissements dans le digital


Exemples d’opérations de digitalisation récemment mises en place par des leaders

Rosneft met en place une stratégie de digitalisation de ses processus de production. Le groupe veut
notamment déployer le système d’information Digital Field. En 2019, il a lancé la phase d’essai sur le champ
de Bashneft Ilishevskoye (Russie). Le système permet la collecte automatique de données afin de détecter
les erreurs de production, de contrôler l’état des équipements de protection individuelle ou encore de
contrôler la présence de personnes sur des zones dangereuses. Rosneft a également développé, en
coopération avec BP, un système d’acquisition de données sismiques pour le travail en zones difficiles
d’accès. Des projets de collecte de données et d’optimisation de la production sont également mis en place
dans le raffinage et la fabrication de produits pétrochimiques. Des dispositifs digitaux intègrent également
de plus en plus la distribution. Par exemple, un prototype de flotte numérique a été développé pour
détecter les pannes dans les navires en opérations et réaliser de la surveillance intelligente.

En décembre 2020, Saudi Aramco annonce une alliance stratégique avec SAP pour développer la
digitalisation de son système ERP. Le groupe a aussi établi des accords avec Google et Cognite pour
accélérer le développement du digital en Arabie saoudite.

Source : Xerfi Global


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5. Sources

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Les organisations professionnelles et sources de données

Brookings Euromonitor
www.brookings.edu www.euromonitor.com
Banque Mondiale IFPEN
www.banquemondiale.org www.ifpenergiesnouvelles.fr
Deloitte Platts
www.deloitte.com www.platts.com
Eurostat PwC
ec.europa.eu www.pwc.com
Feri OECD
www.feri.de www.oecd.org
BP KPMG
www.bp.com www.home.kpmg
Statista AIE (Agence internationale de l’énergie)
www.statista.com www.iea.org
INSEE Krungsri
www.insee.fr www.krungsri.com
OPEP UN World Urbanization Prospects
www.opec.org www.esa.un.org
IATA World Bank
www.iata.org www.worldbank.org
Intracen IHS Markit
www.intracen.org www.ihsmarkit.com
CNUCED
www.unctad.org

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La presse professionnelle

Magazine spécialisé dans l’environnement


Actu environnement
www.actu-environnement.com

Informations économiques et financières


Bloomberg
www.bloomberg.com

Magazine hebdomadaire spécialisé dans l’économie et les entreprises


Businessweek
www.businessweek.com

Magazine d’actualité
Challenges
www.challenges.fr

Magazine d’actualité hebdomadaire


The Economist
www.economist.com

Quotidien économique et financier


Financial Times
www.ft.com

Magazine spécialisé dans la chimie


Info Chimie
www.info-chimie.fr

Agence de presse
Thomson Reuters
www.thomsonreuters.com

Presse d’actualité
La Tribune
www. latribune.fr

Quotidien économique et financier


Usine Nouvelle
www.usinenouvelle.com

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Les sites des groupes

BP www.bp.com

Chevron www.chevron.com

Exxon Mobil www.exxonmobil.com

Gazprom www.gazprom.com

Lukoil www.lukoil.com

PetroChina www.petrochina.com

Saudi Aramco www.aramco.com

Shell www.shell.com

Sinopec www.sinopec.com

Total www.total.com

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6. Annexes

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Les taux de change utilisés

Dollar des États-Unis Taux de change moyen pour l’année 2020: 1 EUR = 1,141275 USD

Livre Sterling Taux de change moyen pour l’année 2020 : 1 EUR = 0,88475 GBP

Ren Min Bi Taux de change moyen pour l’année 2020 : 1 EUR = 7,870842 CNY

Riyal saoudien Taux de change moyen pour l’année 2020 : 1 EUR = 4,5842 SAR

Rouble russe Taux de change moyen pour l’année 2020 : 1 EUR = 82,645442 RUB

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Autres informations

Pour les échanges extérieurs de pétrole brut, le code NC8 2709 Huiles brutes de pétrole ou de
minéraux bitumineux a été utilisé.

Pour les échanges extérieurs de produits pétroliers, le code NC8 2710 Huiles de pétrole ou de
Intracen
minéraux bitumineux (autres qui huiles brutes) a été utilisé.

Pour les échanges extérieurs de gaz naturel, le code NC8 2711 Gaz de pétrole et autres
hydrocarbures gazeux a été utilisé.

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Glossaire

ITEM DÉFINITION

TCAM Acronyme de Taux de Croissance Annuel Moyen, ou CAGR en anglais.

Abréviation de "Capital Expenditure", un élément du tableau de trésorerie mesurant l'investissement dans les immobilisations corporelles. Il
CAPEX
sert à évaluer l'effort consenti pour maintenir ou développer les capacités de production.

Le Free Cash Flow, ou flux de trésorerie disponible en français, correspond à la trésorerie générée par une entreprise après déduction des
Flux de trésorerie disponible
dépenses d’investissement.

Aussi appelé écart d'acquisition ou survaleur, le goodwill est la différence entre le prix d'acquisition et la juste valeur d'éléments du passif et
Goodwill
de l'actif acquis par l'entreprise.

La marge brute correspond à la différence entre le chiffre d'affaires et le coût de fabrication du produit ou de la fourniture de services. Les
Marge brute
salaires, les intérêts, les taxes, etc. n'entrent pas dans le calcul de la marge brute.

Perte de valeur Une perte de valeur se produit lorsqu'une entreprise est amenée à revoir à la baisse la valeur de son goodwill.

Le passif comprend toutes les obligations contractées par une entreprise dans l'exercice passé de ses activités et qui se matérialiseront par
Passif
des décaissements à terme. Le passif peut être courant ou non-courant, et représente l'ensemble des créances d'une entreprise.

Endettement net L'endettement net se calcule en déduisant le cash disponible d'une entreprise du montant total de ses dettes.

Le résultat net est le bénéfice net d'une entreprise. Il correspond à la différence entre le chiffre d'affaires et toutes les dépenses
Résultat net
opérationnelles et non-opérationnelles comme les impôts, les intérêts, les charges de dépréciation et d'amortissement.

Le résultat opérationnel ou EBITDA (Earning before interests, taxes, depreciation and amortization) désigne le bénéfice généré par
l’entreprise grâce à l’exercice de ses activités traditionnelles. Il correspond au chiffre d’affaires duquel est déduit l’ensemble des charges
Résultat opérationnel (EBITDA)
opérationnelles (courantes et non courantes) sauf les dépréciations et amortissements, et avant le résultat financier et les impôts sur les
bénéfices.

Le résultat d’exploitation ou EBIT (Earning before interests and taxes) correspond au résultat opérationnel (EBITDA) après déduction des
Résultat d’exploitation (EBIT)
dépréciations et amortissements, et avant le résultat financier et les impôts sur les bénéfices.

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Glossaire

ITEM DÉFINITION

Dépenses associées au processus de recherche et de développement de nouveaux produits et de nouveaux services. C'est un indicateur de
Dépenses de R&D
la capacité d'innovation d'une entreprise.

Le rendement de l’actif est calculé en divisant le résultat net d'une entreprise par le total de son actif. Il mesure la capacité d'une entreprise
Rendement de l’actif
à créer de la richesse à partir de ce dont elle dispose.

Le rendement des capitaux propres est calculé en divisant le résultat net d'une entreprise par le total de ses fonds propres. Il mesure la
Rendement des capitaux propres
capacité d'une entreprise à créer de la richesse à partir des capitaux apportés par ses actionnaires.

Le chiffre d'affaires correspond au total des ventes hors taxes de biens et de services. Il est le reflet des volumes écoulés, mais aussi du prix
Chiffre d'affaires
de vente moyen, des taux de change et des variations du mix produit.

Le fonds de roulement est la différence avec l'actif courant et le passif courant. Un fonds de roulement positif signale que l'entreprise
Fonds de roulement
pourrait honorer ses créances à court terme avec ses actifs à court terme.

Actif L'actif regroupe toutes les ressources économiques détenues par une entreprise. I

Acronyme désignant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, un groupe de pays présentant des similarités en termes de
BRICs
développement économique. Ces pays affichent des taux de croissance très dynamiques dans tous les principaux marchés.

Acronyme français désignant la Communauté des états indépendants (en anglais Commonwealth of Independant States ou CIS), qui
CEI regroupe l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan, la Russie, le Tadjikistan, le Turkménistan et
l’Ukraine.

Le climat des affaires désigne le sentiment économique dominant. Il est mesuré par des indicateurs établis sur la base de questionnaires
Climat des affaires
envoyés à des professionnels représentatifs des grands secteurs d'activité.

Indice des prix à la consommation Un indicateur qui mesure les variations de prix pour les biens et les services achetés par les ménages.

Le moral des ménages désigne la perception de la situation économique qu'ont les ménages. Cet indicateur est souvent utilisé pour évaluer
Moral des ménages
les futures dépenses des ménages.

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Glossaire spécifique au secteur du pétrole et du gaz

ITEM DÉFINITION

Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)


OPEP
En anglais : OPEC

Mesure de volume utilisée pour le négoce de pétrole brut (1 baril = 159 litres)
Baril équivalent pétrole (Bep) En anglais : boe

Gaz naturel refroidi à -163°C, température à laquelle il prend un forme liquide qui permet son transport par un méthanier
Gaz naturel liquéfié (GNL) En anglais : LNG

Pétrole assez léger, issu d’un mélange de la production de champs de pétrole en Mer du Nord, Il sert de brut de référence à l’échelle
Brent mondiale

Matière première de l’industrie du raffinage (pétrole non raffiné). Le type de pétroles bruts varie de très léger (haute concentration en
Brut essence) à très lourd (haute concentration en huiles résiduelles)

Pétrole et gaz naturel dans le langage courant. En langage scientifique, les hydrocarbures sont des molécules organiques exclusivement
Hydrocarbures composées de carbone et d’hydrogène

Offshore Gisements et installations pétrolières en haute mer

Pipeline Canalisation pour le transport des fluides (oléoducs pour le pétrole, gazoducs pour le gaz)

Ensemble des procédés de fabrication des différents produits dérivés du pétrole à partir de pétrole brut (distillation, stabilisation, reformage,
Raffinage désulfuration, craquage, conversion, etc.)

Réserves Quantités d’hydrocarbures liquides ou gazeux que l’on espère extraire du gisement

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