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D2.

4 S'insérer et s’engager dans le monde numérique

Avec l’apparition du web 2, l’internaute est devenu actif, collaborateur et créateur de


contenu, ainsi les possibilités offertes aux internautes font d'Internet le lieu par excellence de la
fabrication de l'opinion publique. Particuliers et entreprises cherchent à y faire valoir leur
position, à contrôler leur image. Dans ce contexte, la notion d’e-réputation a vu le jour et prend
de plus en plus de valeur chez les individus et les entreprises. Aujourd’hui pour assurer sa
pérennité et pour atteindre un maximum de public cible, une entreprise est appelée à gérer son
identité numérique et protéger son e-réputation. Qu’est ce que donc l’identité numérique et l’e-
réputation ?

1. Maitriser son identité numérique


a. L’identité numérique

L'ensemble des activités qu'un usager réalise sur Internet contribuent à définir son identité
numérique.

L'identité numérique d'un usager se construit donc à partir de plusieurs éléments :

• Les données personnelles associées à son ou ses profils;

• Les informations qu'il publie sur le web;

• Les informations que d'autres publient à son sujet;

• Les traces qu'il laisse consciemment ou non.

Selon le contexte, l'usager peut utiliser des identifiants différents:

• Les identifiants professionnels ou institutionnels créés par l'employeur et liés à


l'activité professionnelle, permettant souvent d'accéder à un environnement
numérique de travail;

• Les identifiants privés, soit créés à l'initiative de l'usager pour accéder à des services
en ligne pour son usage personnel (réseau social, vente en ligne, messagerie, banque
en ligne, fournisseur d'accès à internet, etc.) ou qu'ils lui soient donnés dans le cadre
des services publics en ligne (déclaration des impôts en ligne, etc.).

b. Maitriser son identité numérique :

Pour maîtriser son identité numérique :

• L'usager choisit judicieusement l'identifiant à utiliser en fonction de son activité;

• L'usager limite l'accès aux informations qu'il publie;

• L'usager contrôle régulièrement son image sur le web ou e-réputation.


Pour plus de détails consulter la vidéo suivante sur l’identité numérique et traces :
https://education.francetv.fr/matiere/education-aux-medias/seconde/video/donnees-personnelles-et-
reseaux-sociaux

2. Gérer son e-réputation


a. La réputation numérique

La e-réputation ou réputation numérique est l'image que l'on peut se faire d'un
individu, d’un organisme, d’une marque, d’un produit…à travers internet. C'est la
représentation que les internautes se font en fonction des informations auxquelles ils sont
confrontés sur le Web.

Ce concept est connu depuis le passage du Web 1.0 (Web statique) au Web 2.0 (Web social
où chacun peut partager de l’information). Aujourd’hui, chaque internaute peut créer,
diffuser et partager de l’information multimédia (texte, photos, vidéos…) sur un blog
personnel ou sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter…). La facilité de publication, sa
mise en ligne en temps réel et le fait que des millions d’internautes peuvent à leur tour la
rediffuser donnent à chacun la possibilité de valoriser – ou au contraire de détériorer – la
réputation d’un individu.

Publier un article sur un blog, un statut sur Facebook, ou même un commentaire, ont un
impact sur l’ e-reputation d’un individu.

Les bénéfices les plus clairs d'une e-réputation maitrisée concernent les entreprises
commerciales, et plus particulièrement celles qui font du e-commerce. De nombreuses
entreprises ont réussi à conquérir le monde à travers internet et une bonne notoriété : Amazon,
ebay, alibaba…

Les individus sont nombreux à vouloir créer leur identité numérique. Celle-ci peut aussi bien
leur servir (à trouver un emploi par exemple) comme les pénaliser. Les entreprises sont de plus
en plus nombreuses à utiliser google pour chercher des informations à propos des candidats
postulants à un emploi afin de pouvoir cibler leur personnalité avant un entretien ou une
embauche. Il faut donc faire attention à l'image que chacun véhicule en ligne.

Pour les entreprises, développer sa notoriété en ligne offre la possibilité de créer une image qui
la met en valeur, qui est en adéquation avec son identité et qui témoigne de son implication
dans les nouvelles technologies. Dans certains secteurs d'activités technologiques il est très
important de développer sa visibilité on-line car cela rassure le client quand aux capacités
techniques de l'entreprise. Investir des médias sociaux comme Twitter, ou alimenter un blog
d'entreprise c'est également l'occasion de montrer aux clients potentiels son niveau d'expertise
dans un domaine particulier [1].

b. Stratégies pour maitriser son e-réputation


Pour contrôler sa réputation numérique ou sa e-reputation, il est recommandé aux marques et
aux particuliers de :
- Taper régulièrement leur nom ou celui de leur marque dans un moteur de recherche en
tant que mots clés. Ainsi, ils auront en quelque sorte une “image de synthèse” de
leur identité numérique.
- Ils existent aussi plusieurs outils de veille pour la contrôler. Pour aider les entreprises et
les particuliers à contrôler leur e-réputation.

Pour un particulier, il est important de bien paramétrer son profil sur les réseaux sociaux et les
clients de messagerie. Google met à disposition de ses utilisateurs des outils pour paramétrer
son profil et contrôler les résultats de son moteur de recherche.

La figure ci-dessous montre comment accéder à la gestion de son profil gmail :

Figure 1: Paramétrage compte google

Activité intégrée : Accéder à votre compte google et gérer vos informations, votre activité, vos
options de sécurité, vos préférences, contrôler les informations visibles par les autres, gérer vos
partages sur youtube…

Pour les entreprises : Il existe des outils qui permettent d’automatiser les publications,
d’assurer une veille constante de sa réputation et de générer des statistiques pour mesurer
l’efficacité des actions. Parmi ces outils : Hootsuite, AgoraPulse, Sendible et Sproutsocial [3].

Maitriser son e-réputation sur les réseaux sociaux :


https://www.reputationvip.com/fr/blog/4-conseils-pour-maitriser-son-e-reputation-sur-les-
reseaux-sociaux

Pour plus de détails :

- Guide e-réputation : https://www.reputationvip.com/fr/guide/e-reputation


- Vidéo e-réputation : https://www.youtube.com/watch?v=w7qEbPVw3hA
3. Utiliser le numérique pour renforcer sa citoyenneté
a. Ouverture du gouvernement et participation citoyenne
Il est considéré citoyen celui qui, voyant un problème au sein de sa communauté, tente
de le résoudre à travers une action plus ou moins structurée, étendue dans le temps et en
coopération avec d’autres [4].

Avec l’avènement d’internet et l’ouverture du web, les technologies numériques permettent de


plus en plus de structurer et renforcer les actions citoyennes. On parle de citoyenneté
numérique.

La citoyenneté numérique « digital citizenship » se réfère à la capacité de s'engager


positivement, de manière critique et compétente dans l'environnement numérique, en
s'appuyant sur les compétences d'une communication et d'une création efficaces, pour pratiquer
des formes de participation sociale respectueuses des droits de l'homme et de la dignité grâce à
l'utilisation responsable de la technologie [5].

La civictech : La technologie civique est l’usage de la technologie dans le but de renforcer le


lien démocratique entre les citoyens et le gouvernement. Cela englobe toute technologie
permettant d’accroître le pouvoir des citoyens sur la vie politique, ou de rendre le gouvernement
plus accessible, efficient et efficace

Ouverture du gouvernement :

• Ouverture des données et transparence


• Facilitation du processus de vote
• Cartographie et visualisation des données publiques
• Exploitation et utilisation des données publiques
• Co-création des lois et décisions gouvernementales
Participation citoyenne :

• Développement de réseaux citoyens


• Engagement de communautés locales
• Financement participatif
• Partage des données citoyennes

Des acteurs du numérique ou de l’économie collaborative, par leur engagement sur des
domaines administrés par les gouvernements (transports ou gestion des catastrophes), ont pu
être classés comme faisant partie du secteur des technologies civiques.
La technologie civique comprend de nombreux types d’acteurs, comme des associations, des
collectifs, des sociétés ou simplement des citoyens. Les institutions gouvernementales jouent
également un rôle prépondérant dans le développement des technologies civiques partout dans
le monde [6].
b. Outils et applications
De nombreux outils peuvent être utilisés pour mener une action citoyenne. Les réseaux
sociaux, sont les plus utilisés et bien adaptés à ce besoin.

Exemple : Yammer : réseau social professionnel, les membres d’un mouvement ou d’une
structure peuvent former différents groupes d’intérêt ou de travail et y échanger sur une
newsfeed (fil d’actualité comme celui de Facebook) qui se substitue aux échanges de mails. Cet
outil permet un agencement plus organique d’un projet, en le structurant par « cercles »
d’activités et de compétences.

Afin de garantir la pérennité d’une action citoyenne et assurer sa diffusion à grand échelle,
il est important de se doter de la démarche de la gestion de projet ( voir compétence 2.3).

La gestion de projet, essentielle dans l’action citoyenne, est basée sur des plateformes
collaboratives tel que trello, projector…qui permettent aux différents acteurs d’interagir et
collaborer… Certaines comportent même un cloud où les documents sont stockés et peuvent
être modifiés.

Finalement, d’autres outils permettent de structurer l’action citoyenne, notamment en ce qui


concerne la comptabilité et les finances, des outils de gestion des adhésions en ligne, ou encore
les boites mails et sites web…

En plus de structurer l’action citoyenne, de nouvelles modalités de gestion, de financement ont


vu le jour :

- Nouveau mode de financement : le financement participatif ou crowdfunding. Des


plateformes, comme Helloasso sont, elles, spécialisées dans le financement d’actions
citoyennes. Les dons directs en ligne se multiplient. Par rapport aux campagnes de dons
classiques, les campagnes de dons en ligne sont plus ciblées, plus étendues..
- La force du nombre : il existe également le crowdsourcing, le crowdtiming ou encore le
crowdpowering. Exemple : Uber, car pooling, Bike to School… Aux États-Unis,
HopSkipeDrive, une application plébiscitée par des parents, aide ces derniers à
coordonner et gérer en commun les trajets de leurs enfants à l’école.

Ces outils permettent donc de capitaliser des volontés en les organisant autour de la réalisation
d’une action locale mais également d’un projet de société. Tel est le cas de l’action citoyenne
Tunisienne « 3ich Tounsi ».

La plateforme change.org, qui permet à tout le monde d’impulser une pétition en ligne est
devenue un outil politique puissant [10].

Caractéristique d’un bon citoyen numérique


• https://www.youtube.com/watch?v=Ww8s7DHvz00

Activité intégrée : Avez-vous participé à une action citoyenne ? Si oui laquelle ? Quels outils
avez-vous utilisé ? Echanger avec vos collègues à propos des actions menées et des outils
utilisés.
Références :

[1] « La mise en place d’une stratégie d’e-réputation en entreprise », p. 65.


[2] « Comment maîtriser son e-réputation ? », Reputation VIP. [En ligne]. Disponible sur:
https://www.reputationvip.com/fr/guide/e-reputation. [Consulté le: 20-mai-2019].
[3] G. des communications, « 14 outils pour améliorer sa présence en ligne », RDÉE Canada,
10-nov-2016. .
[4] S. Shulz, « OUTILS NUMÉRIQUES, BIG DATA ET CITOYENNETÉ », p. 28.
[5] « Citoyenneté numérique et éducation à la citoyenneté numérique », Education à la
citoyenneté numérique. [En ligne]. Disponible sur: https://www.coe.int/fr/web/digital-
citizenship-education/digital-citizenship-and-digital-citizenship-education. [Consulté le:
20-mai-2019].
[6] « Technologie civique », Wikipédia. 15-mai-2019.

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