Vous êtes sur la page 1sur 39

Année académique 2021-2022

Analyse du discours, Analyse de contenu Patrick Amey


MR 030 : COURS
Mercredi : 10h15-11h45 : toutes les semaines, sauf : - le mercredi 10 novembre 2021
(semaine d’étude)
- le mercredi 22 décembre 2021: annulé

MR 040 : SEANCES COMPLEMENTAIRES Mercredi : 08h30-10h00


- 3 novembre 2021: mercredi 8h30-10h (MR 040) - 8 décembre 2021 : mercredi 8h30-10h
(MR 040)

Analyse de discours Analyse de contenu

Objectifs du cours
- Permettre de décrypter et d’analyser des discours,
des documents et dès lors de mieux savoir les composer

- Avoir des concepts et des outils (techniques et méthodes) pour analyser des textes,
des documents, des productions (web, audiovisuel, presse)

- Construire des grilles d’analyse pour l’analyse de corpus spécifiques à votre travail de
mémoire ou d’expertise professionnelle

Analyse de discours, Analyse de contenu

Plan du cours I/ ANALYSE DU DISCOURS


1. Introduction: courants, analyse de discours/contenu, discours 2. Discours et ses
classifications
3. Discours et contexte 4. Discours vs. récit
5. Discours, positionnements et places 6. Discours et intertextualité
II/. La linguistique de l’énonciation

Analyse de discours, Analyse de contenu

Examen

- Durée : 2 heures (janvier 2022)

- 2 à 3 Questions (analyse empirique, analyse de cas)

- Documents autorisés (notes de cours, livres, photocopies): pas de smartphone ou laptop

Analyse de discours, Analyse de contenu

Examen (exemple)
2) Soit l’extrait suivant qui est tiré d’une chronique radiophonique journalistique:
Prendre la vie à bras le corps, voilà l’impératif, et comme le disent les plus sages: verra bien
qui vivra. Le vieil homme ne disait rien d’autre, lorsqu’il hurla devant l’assemblée des
propriétaires qui voulait lui exproprier son terrain : « laissez-moi mes souvenirs, ils
m’appartiennent ». Que dire de ce cri de douleur, si ce n’est qu’il met en exergue la difficulté
de vivre la modernité pour les plus vulnérables. Le vieil homme ne reçut d’ailleurs aucune
réponse du président de l’assemblée et il quitta de suite la salle de réunion, le regard
furieux, marmonnant quelques phrases incompréhensibles...
2.1 Indiquez dans un premier temps et en justifiant votre propos par des indicateurs, ce qui
relève d’un discours ou d’un récit dans ce texte. Dans un second temps, déterminez quels
effets sont escomptés ou présumés par l’usage de l’un (discours) avec l’autre (récit) (format
de réponse : 10 à 18 lignes)
2.2 Ou se localise l’intertextualité dans ce texte et comment intervient-elle (rôles, enjeux) ?
(format de réponse : 5 à 15 lignes)

Analyse de discours, Analyse de contenu

Bibliographie Analyse de contenu


Bardin, Laurence (2005) L’analyse de contenu, Paris, PUF

Berelson Bernard (1952) Content Analysis in communication research, Glencoe, Free Press.

Bouillaguet André (2000) L'analyse de contenu, PUF.

Semprini Andrea (1996) Analyser la communication : les images, les media, la publicité.
L'Harmattan.

Analyse de discours Analyse de contenu

Analyse de contenu (in Etude JAMES 2016)

Analyse de discours, Analyse de contenu

Bibliographie
Sémiologie
Barthes Roland (1982) «Rhétorique de l’image» dans L’obvie et l’obtus, essais critiques III,
Paris, Seuil, coll. «Points essais» (paru initialement dans la revue Communications, N° 4,
1964).

Eco Umberto (1988) Le signe, Paris, Le Livre de poche.

Gardies André (1991) «25 ans de sémiologie au cinéma», CinémAction, N°58.

Joly Martine (1994) L’image et les signes. Approche sémiologique de l’image fixe, Paris,
Nathan.

Klinkenberg Jean-Marie (1996) Précis de sémiotique générale, Bruxelles, De


Boeck.

Analyse de discours, Analyse de contenu


Bibliographie
Sémiologie: une méthode pour analyser des contenus

Analyse de discours, Analyse de contenu


Bibliographie
Pragmatique des actes de langage et analyse de conversation Austin, J. L. (1970) Quand dire,
c'est faire, Seuil, Paris.

Kerbrat-Orecchioni C. (1992) Les interactions verbales, tome II, Paris, Armand Colin.

Kerbrat-Orecchioni C. (2001) Les actes de langage dans le discours. Théories et


fonctionnements. « Quand dire, c’est faire » : un travail de synthèse sur la pragmatique
conversationnelle, Paris: Nathan.

Searle, J. (1979) Sens et expression, études et théorie des actes de langage, Les Editions de
Minuit..

Trognon A. et Larrue J. (1994) Pragmatique du discours politique, Paris, Armand Colin.

Vion R, (1992) La communication verbale. Analyse des interactions, Paris, Hachette.

Analyse de discours, Analyse de contenu


Bibliographie
Linguistique de l’énonciation et analyse de discours
Benveniste E. (1966), Problèmes de linguistique générale. Volume 1, Paris, Gallimard.

Charaudeau Patrick et Maingueneau Dominique (2002) (dirs.), Dictionnaire d’analyse du


discours, Paris : Seuil.

Dominique Maingueneau (1996)Les termes clés de l’analyse du discours, Paris : Seuil


(Collection Memo).
Sophie Moirand (2007), Les discours de la presse quotidienne. Observer, analyser,
comprendre, Paris, PUF.

Sarfati G.-E. (1997) Eléments d’analyse du discours, Paris : Nathan.

Catherine Kerbrat-Orecchioni (1980) L’énonciation, Paris, Armand Colin.

1. Introduction 1.1 Un comparatif


Analyse de contenu Analyse de discours

1) Technique d’analyse du contenu propositionnel


(standardisée, systématique) 2) Orientation quantitative

1) Pluralité d’approches et de méthodes

2) Orientation qualitative

3) Objectifs : dégager le sens manifeste 3) Objectifs


- Modalités du dire
- Contenu : principe d’accessibilité - Modalités d’investissement

et transparence du texte - Fréquence d’apparition

- Rapport entre texte et contexte de production

des thèmes (lexème-)- Introduire implicite (ex.: ironie) - Mesurer des co-occurrences -
Stratégies des producteurs
de discours

1. Introduction
1.1 Un comparatif
Important dès 1960, revue joue rôoe, d’accueil de ces articles. Annàées 60, approche
structuraliste, s’intéresse peu à stratégies des acteurs, macro-structure des textes, l’auteur
est mort, parle pour moi à ses dépens, perspective déterministe, s’intéressait à corpus écrits,
tracts, discours politique, forte orientation….

Tradition européenne
- Corpus écrits
- Discours officiels
- Idéologie et macro-contexte
Tradition anglo-saxonne - Corpus oraux (trad chercheurs,
sociologues, goffmann, rpz prédiléction à étudier ce qui se dit,ce qui se passe ici et
maintenant, dans une transc commerciale, dans une relation amoureurse, etc, cherceher
détails vie quotidienne, éléments expliquant comment structure social se crée à travers les
conversations. Perspective inductive, part du cas particulier, souvent sans vouloir tirer règles
générales. Travaillent sur de l’empirisme. Trad européenne aussi, tract, mais discours
préparés, attendus, vie quotidienne, éléemnts inattendus. Approche micro, situation de la
vie quotidienne, comment obtenir qqch de qqun, comment fonctionne requête, quels sont
les codes, comment individus parviennent à obtenir ce qu’ils veulent.

- Discours de la quotidienneté, conversation


- Micro et la situation d’énonciation

Trad européenne peu intéressé prod indigène, sujets parlants, ordinaires, plus sur discours
officiel, marqué en FR, IT, ALL. Michel pécheut

Analyse critique de discours, dev en Allemagne, bodaka, thèse faite sur analyse critique du
discours, gaetan clavier.

Quelques disciplines:

Quelques disciplines:

- Analyse de discours (Ecole française), classique, au cœur du cours, puis fera incursion pour
distinguer séquences de discours, puis pragmatique actes de language

- Analyse critique de discours (discours groupes dominés, stratégies acteurs imposer position
dominante, discours racialisés, genrés, ex chercheurs intéresse à la suppresion du sujet,
‘’2100 viols sont commis en suisse en 1998’’-> on va chercher l’omission, la suppression des
sujets, phrases sous forme passive, on ne désigne pas l’agent, ça qui intéresse ceux analyse
critique. Sujet ptr victime, ou perpétrateur (homme du coup), stratégie discursive sur la base
d’un positionnement critique des acteurs, dans un champ de force, pas que de la domination
dans la société mais il y en a .
- Linguistique textuelle
COnstructution et strcuturation des discours, introduction dans des séquences, discours fait
en séquences, argumenter, puis parlementer. (ex anlayse don d’organes journalistes,
melting pot de séquence car tentés d’expliquer à quoi sert le don d’organes, éléments de
description, journalistes amenaient tt le temps dans des histoires, mélangeait récits et
discours, cas particliers d’enfants bénéficiant de don d’organees. À quel point séquence
peuvent orienter, finalités pas les mêmes, discours de la petite fille en attente d’un don
d’organes, puis justifier, voire argumenter.
- Linguistique de l’énonciation : dégage subjectivité du sujet parlant, recours à adverbes,
formules d eprécaution ‘’ quand on présente une réalité à qqun, est-on sûr de ce qu’on lui
présente ‘’je crois que le cours finis à midi vs le cours fini à midi’’), thèse doctorat du prof.
On va chercher indicateur qui peuvent intéresser un analyste, marqueur de personne,
verbes, modalités du pouvoir, du devoir.

(Trad anglo sax)


- Sociolinguistique : Prononciation, études de sgrands magasins, va voir comment s’actualise
des phomènes, façon de dire R en anglais, à travers petit indice linguistique minuscule,
expliquer comment se comportent les individus, voire si accueil se fait différemment,
contrôle que manifeste les locuteurs, ‘’hypercorrection’’, on doit se surveiller quand on dit
qqch. Approche sociolinguiste approche de terrain en dissimulation, chercheurs pose
questions bêtes sans se déclarer, pas de labo, etc Je ne sais pas vs chaipas, surveillance
langage moins fort chez afro américain, moins fort migros vs bon génie, services des sports
vs parfumerie, certains contextes (ex profs, effort vendeuses d’être dans l’hypercorrection
verbale, éviter familier, vulgaire, language accompagne, language meme niveau que ce que
l’on nous vend.

- Analyse conversationnelle : ethno méthodologie, s’intéresse à cmt s’actualise à travers


conversation des actions. Cchercheurs s’intéressent à choses qui peuvent paraître bénignes,
analyse tour de parole, cmt s’organisent-ils ? Ex zemmour, mélenchon, tentatives infractions
en interrompant l’autre, façon de changer sujets, de pas répondre, cmt un locuteur ne
répond pas à une question, questions vs réponses aux politiques, aucun s’engage à répondre
précisément à la question qui lui est posée. S’intéresse à séquence d’ouverture, fermeture,
comment change de thème, on dérive. Pas au cœur du cours. Micro, perspective anglo saxon

- Pragmatique des actes de langage : dès années 60, côté anglais, école d’oxford, john austin
va décrypter tout ces petis actes qui composent les discours. Comment faire faire qqch à
qqun. Acteurs dans un jeu d’interaction, peut pas ditre nimporte quoi à nimporte qui. =
chimie, pas slmt décrire actes de languages, mais cmt ils se réalisent, cmt ils sont négociés.
Comment discours politique et médicos actuels, comment il arrivent à nous faire porter des
masques ? On va voir nuance entre mise en garde, l’avertir, lui proposer des menaces, des
ordres.

1. Introduction
Analyse de contenu : contenu par type d’auteurs/locuteur HARRISSON, Pierre Joseph
Georges. Analyse de contenu du discours transmis sur le réchauffement climatique, le

changement climatique et les gaz à effet de serre, Maîtrise, sciences de l’environnement

1. Introduction
L’analyse de contenu : détermine des sources et leur sur-représentativité (d’où vient
l’information) HARRISSON, Pierre Joseph Georges. Analyse de contenu du discours transmis
sur le réchauffement climatique, le changement climatique et les gaz à effet de serre,
Maîtrise,
sciences de l’environnement
1. Introduction
1.1 Un comparatif (analyse de contenu)

Analyse de contenu: analyse des priorités, par titre de presse HARRISSON, Pierre Joseph
Georges. Analyse de contenu du discours transmis sur le réchauffement climatique, le
changement climatique et les gaz à effet de serre, Maîtrise, sciences de l’environnement

trois quotidiens de Suisse romande de début 2006 à fin 2015

1. Introduction

1.1 Un comparatif (analyse de contenu) Analyse de discours: finesse d’analyse

in Béatrice Fracchiolla (2019) « Écologie et environnement: des mots aux discours. Mises en
perspective historiques et discursives ». In Mots: les langages du politique, ENS Éditions
(Lyon), 2019, 1 (119), 15-31. Revue accessible en ligne jusqu’à il y a qlqs années.

« Une culture qui certainement [...] pour moi est globale. C’est-à-dire que l’écologie est un
système, c’est une approche globale, c’est complexe. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui
pensent que les Verts sont le parti des parcs et des jardins ou bien avec ceux qui soutiennent
que les Verts doivent s’occuper des parcs et des jardins. Parce que l’écologie est dans les
choses, elle est dans les comportements et dans la mentalité [...]. L’écologie doit donner la
priorité aux comportements, besoins et droits collectifs plutôt qu’individuels ».

‘’certainement, assuréement’’, traduit position dans un discours

‘’ja’i juste une question’’ pas de juste’, comme justification, politesse

‘’Pour moi’’, assurément pas certaine,. 2èe phrase : usage phrase construit avec un prédicat,
X et Y, très affirmatif.EX : Le genre humain est bête. Assertion généralisante, que dire là-
contre, prédication avec le verbe être, qu’on peut éviter, appraître, équivaut à.

Je ne suis pas d’accord avec… Discours liés à d’autres discours, discours jamais autonome, au
cœur du cours.

L’écologie est dans les choses : connecteur, parce que, donne une explication. Simple extrait,
déjà programme à venir. Écologie doit donner priorité : déontique (pas besoin savoir), cmt
locutrice suppose un certain cadrage de la réalité. Intéressant de voir multiplication
déontique : on doit, il faut, devoir/faire. Aussi moulinette d’une analyse de contenu, mais
obtiendra pas la même chose. Indicateurs disparaissent. Discour
.

2. Les discours et leur classification Discours vs. texte

Tout le monde distingue récits et discours. Quand on occupe position de communication,


écrire discours ou récits, trop de récits élude discours, trop de discours force pas message.
Journalistes qui racontent lien médecin petite fille.

- Discours = Suite d’énoncés (oraux, scripturaux/écrits, distinction essentiel ajd avec


RS, forme hybride, accompagnement à l’écriture (smiley,etc ?) constituent un texte,
écriture sur des cœurs, oralité dans l’écriture (wé en msg, oralité dans l’écriture,
techno-écriture que l’on observe sur le web). On distingue oralité et scripturalité.
Photographies peuvent parler pour le sujet. Discours = collection de textes, discours
jamais isolé. ‘’Défense de fumer’’ : énoncé isolé mais quis e raccorde à d’autres
énoncés, collection d’énoncés qui renvoie àà une régularité de composition, airs de
famille, gens qui supporte des discours. EX : le prêche, le sermon. Un sermon renvoie
à dautres, sermon = suite de phrases, mais collection de sermon qui laisse penser
discours religieux, confession, chaque confession est unique (psychanalyse), mais
chaque confession produit des régularités compositionnelles, elles ont lieu dans un
même endroit. Conetnu attendu, identité stabilisée. Personnes qui ont les mêmes
fonctions occupent les mêmes rôles. Je suis là pour me confesser, je vous raconte
que mon péché passé

- Texte est inscrit dans une situation/contexte (important), discours jamais isolé, situATION
PAS éGAL CONTEXTE. Situation d’énonciation : ici pédagogique. Contexte large, cours mis en
erspective avec tous les cours unige, ou tous les cours sur le discours. Tjs rapporté le txt à
situation/contexte. EX : boobs avec tatouages, slmt peut comprendre image avec contexte,
faudrait comprendre ce qu’il y a sur le dos. On comprend cette photo que via d’autres
productions. Femmes militaires US en afghan pour témoigner manque de leur époux, mais
aussi discours plus politisant. Pancarte : par lequel personne victime d’un viol rapporte le
discours de son aggresseur ‘’dont say anything’’. Acte de témoignage, peut comprendre img
slmt si éléments de contexte.

- Définition d’un discours= Texte et contexte = discours (distingués selon des types, des
genres, des registres). Discours peuvent être distinguer, typologie des discours peuvent être
faits. Syntagme : califier discours selon des types. Discours politique, publicitaire, religieux,
médicaux. Dans discours pol on peut retrouver discours médicaux, déclinaison
syntagmatique, nom et adjectif, discours politique.

Tjs ex tatouages, mêmes procédés, écrire discours, mais raisons différentes. EN haut,
discours militant, dans le discours pol. Série de discours qui viennent composer cette type.
Discours militant, pol. D’estrade. Ex : meetings, conférences publiques, dans lesquelles
discours pol.actualisés.

Ces types vont s’actualiser dans des genres (= actvité discrsive stabilisé auquel on va donner
un nom, ex. champ télévisuel, talks show, infotinment, débats politiques, ce sont des
genres.) Genre rejoingnent le language du courant. Un cours = genre de discours particulier.
Ici, cours pédagogique, féministe (= sous-type, inscrit dans le type discours pol.), militant.
Une réunion dans un espace public.

Quand extinction rébellion à berne, Manifestation = genre. Genre religieux : le sermon,


discours œcuménique, prêtres qui intervient dans journal télé.

- Ces discours laissent des traces, qui supposent une activité stratégique d’énonciation
de la part d’un (ou plusieurs) locuteur(s) qui s’adresse(nt) à un ou plusieurs
destinataires(essentiel). Destinataires peuvent être fictifs, réels, présent, collectif, etc. En
s’appropriant la langue par une activité languagière et en produisant des discours.

- (régularités compositionnelles (airs de famille rapprochant discours les uns des


autres, discours publicitaire renvoie au genre de la publicité) messe, etc, genre vont
préformater notre réception, on va anticiper et percevoir le genre auquel on a affaire et y
réagir., des effets/visées, procédés)

Interrompu par pause pdt film : je vais aux toilettes, chercher chips, capté régularité
compositionnelle, va y avoir un discours publicitaire. On peut se spositionner de façon
brutale, polar, série Z, sci-fi, mais ceux qui vous vendent ces produits utilisent notion
catégorie générique pour filtrer votre achat

2. Les discours et leur classification Discours vs. Texte

- Ces discours s’inscrivent comme la résultante (orale ou écrite) d’une activité de


communication avec ses dispositifs, son médium d’élection, ses acteurs, ses publics
(destinataires) dans des situations sociales). Communication comme dispositif. Intègre le
corps comme support, comme medium, corps permet d eparler, pas besoin de parle,r une
pancarte, message. D ?un côté culture du narcissime, indique nom de son chéri tatouage. EN
haut, version militante. Marie- Anne pavot article, fonction militante, discours = se décentrer
par rapport à des usages. Elles utilisent le corps, comme femen (seins nus), slut walks(eu de
provocation),

Codes conférences de presse, séquence d’ouverture, mais façon d’énoncer, support qu’on
peut modifier. Détournement de support, de genre, ex : détournement de genre-> prêtres
rocknroll, évangélistes au US, ABBA plutôt que de l’orgue, détournement propos attendus,
stylistique. Conseil prof : pas être transgressif mais surprenez les attentes du destinataire.
Comment déroger aux règles attendure, un genre suppose convention. Attendu que prof
parle devant micro, assis, etc, mais d’autres modes de présentation.

- - Textes s’inscrivent dans des séquences (structurées, hiérarchisées) qui peuvent se


combiner et alterner. Le texte se construit à partir de prototypes de séquences (Cf. Jean-
Michel Adam)

Faux prêtre qui a intériorisé codes du genre. Exercice du discours suppose situation sociale.

2. Les discours et leur classification Discours vs. texte

Un exemple: qu’en pensez-vous ?

Le discours et structuration en séquences : n . Jean Michel Adam (1992) Les textes : types et
prototypes, perspective linguistique textuelle, va considérer qu’un discours, qlq soit, va
donner lieu à plusieurs types de séquences, à minima 4. On peut avoir affaore à une série de
phrases qui peuvent renvoyer à plusieurs types de séquences (formation de discours
construit même manière visant même finalité).

Si trop d’arguments dans un cours, ptr orienté, thèses soutenus par un enseignant. Döjà
remis en cause, cours tendancieux sur le plan pol., opinions insunées, car argumentation.

L’argument

Argument = séquence argumentative, prototype de séquence.

- Type d’arguments Charles Perelman in L'Empire rhétorique, Paris, Vrin, 1977.):


Premier à réinstaurer rôle rhétorique à l’uni, pensait renvoyait à de l’ornementale. Genre
anaphore, figures, c’est joli, mais ya pas que ça par autorité, par l’exemple, par analogie, etc.
: (Cf. Marianne Doury Le débat immobile,. L'argumentation dans le débat médiatique sur les
parasciences Éditions Kimé, 1997. Comment légitimer débats sur les para-sciences.
Argument d’autorité persiste dans les discours ordinaires. ‘’cardiologues lui dit fait 2h de
sport par jour’’, mais peut provoquer perte cartilage. Puissance de l’argument par analogie,
on compare une réalité à une autre. Discours prétendumment sanitaire, gens qui portent
masques tombent jamais malade. J’en connais qui… Argument qui repose sur cas particulier,
modèle inductif, on en tire une règle générale. L’argument par l’exemple, par les faits.
Démarche déductive à l’opposé, sur la base d’une valeure ou d’un principe : aller à l’uni, cela
vous ouvrira toutes les portes. Séquence argumentative peuvent être plutôt inductive et
déductive

Thèse-argument,

Qsqun argument ? phrases qui se succèdent et destinées à aboutir à une conclusion.

- Objectif : convaincre (finalité persuasive, démonstrative)


- Présence d'énoncés articulés qui sont rendus explicites par des marqueurs de relation
et des marques d'organisateurs textuels Apparition de connecteurs, donc, Or, ‘’tous les
hommes sont mortels, socrate est un homme, donc socrate est mortel’’
- Thèse- argument (prémisse-topos-conclusion)- phase conclusive. Discours
argumentatif important, parfois même publicité. Arguments se retrouvent partout, sous-
tendu par l’idée qu’on aboutisse à une conclusion.

- Exemple : « L’équipe dirigeante de Google est très jeune. C’est l’une des entreprises
les plus florissantes du moment. Posez votre candidature !» : (que dire du topos, de
l’implicite en jeu et de la conclusion ?) Celui qui parle, parle à un jeune, lélment contextuel.
Mais ce qu’on comprend, loi implicite, un recruteur jeune va engager un jeune, mais pas
forcément ! Implicite = qui se ressemble s’assemble, parfois vrai, mais loi de passage que
très rarement exhibée.

Ex mère de famille :’’Mon époux est malade/femme/nana’’ Ma fille a des boutons ira pas à la
piscine. PK ? la protéger elle ou les autres, loi de passage inconnu.

2. Les discours et leur classification

Pour michel adam, l’argumenteur vise à étayer une thèse. L’argumentation peut servir de
prétexte, assurer devant autrui la pertinence d’une thèse. Discours construit sur base de
séquence argumentative s’inscrit dans le vraisemblable. Entre démonstration et
argumentation, argumentation = pas vérité, royaume du vraisemblable. Illusoire de croire
qu’on va démontrer qqch en argumentant. Discours pol. Porte tjs sur une action future, tous
les discours pol repose sur des opinions, souvent discours argumentés.$

Thèse peut consister en opinions préalables. Argumenttion pas par plaisir, confirme opinion
que le locuteur a déjà. Thèes : éco va s’écrouler, on va proposer une phase argumentative,
construit en trois

1. Un argument initial, proposition, qui va aboutir à une conclusion. P-> C entre les 2 il y
aT
‘’Le PIB n’a cessé de s’effondre depuis 18 mois ‘’ = proposition, qui amène à la conclusion : il
vaut mieux quitter la suisse. Quelle est la loi de passage ? Les chiffres, locuteur considère PIB
va gouverner son mode de vie, si éco va mal, j’irais mal.

‘’Voiture pas cher, je l’achète, okaz’’ : règle scalaire, plus c’est cher, plus j’achète et moins
c’est cher, plus j’achète. Conclusion vient pas de nulle part mais pas exhibée. Bien
argumenter = porposition cohérente et concluion vraisemblable

Le discours et structuration en séquences :


cf. Jean Michel Adam (1992) Les textes : types et prototypes Il se construit à partir de
prototypes de séquences Le dialogue. DIALOGUE SUPPOSE RéPONSE. Dès que un ou
plusieurs acteurs, personnages, locuteurs qui se parlent.

Structure très classique. Va s’opposer à séquence monologual.

- Objectif : interagir (dialogue) : possibilité de réplique


- Ouverture puis interaction (suite d’échange, à savoir intervention) et une phase de
clôture
- Monologue (conférence de presse) / dilogue (interview)
- Présence de verbes annonçant la prise de parole, de signes de ponctuation
spécifiques( deux points, guillemets, tiret). Discours rapporté direct.

Séquence argumentatice

2. Les discours et leur classification Le discours et structuration en séquences :


cf. Jean Michel Adam (1992) Les textes : types et prototypes
Il se construit à partir de prototypes de séquences La description
- Objectif : présenter (ex. roman descriptif : Flaubert)
- Le sujet de la description = un objet, un être, un événement, une situation, un
concept, personnages ou lieux
- Décrire le sujet /objet : nommer ses propriétés, ses qualités et ses parties (on peut
aussi nommer les propriétés et les qualités des parties du sujet vs. objet).
- Mise en relation : situer le thème dans le temps/espace

2. Les discours et leur classification

Le discours et structuration en séquences :


cf. Jean Michel Adam (1992) Les textes : types et prototypes Il se construit à partir de
prototypes de séquences L’explication (information)

- Objectif : faire comprendre / relation cause à effet


- Présence de titres, de sous-titres, d'organisateurs textuels, - Connecteur : «
parce que », « en raison de »
- Vocabulaire conceptualisé

2. Les discours et leur classification

Le discours et structuration en séquences :


cf. Jean Michel Adam (1992) Les textes : types et prototypes Il se construit à partir de
prototypes de séquences Narration
- Objectif : raconter, narrer
- Marqueurs spatio-temporels - Personnages, actions
- Phases en jeu : Situation initiale à une situation finale

2. Les discours et leur classification


Le discours et structuration en séquences :
cf. Jean Michel Adam (1992) Les textes : types et prototypes

2. Les discours et leur classification

Types de discours
- politique / syndical / publicitaire / féministe/ journalistique, etc.

Inscrits ici dans des champs d’activités et de pratiques : Ex. : - Champ religieux : messe,
confession, cérémonie de
mariage
- Champ universitaire : cours, séminaire, soutenance, examen
- Champ médiatique et journalistique: chronique, reportage, éditorial, brève, compte-rendu
(mais aussi faits divers)
Ex. : discours politique, discours humanitaire, discours médical

Ces types de discours intègrent divers genres

2. Les discours et leur classification

Genre = « instructions discursives » (Mauvais genre vs. Genre distinctif)


https://www.youtube.com/watch?v=oeidgg0-YL0
https://www.youtube.com/watch?v=H8Y7eD6R1j4

Définition : On est là 1) pour dire quoi 2) à qui 3) comment ?

«Les genres sont nécessaires à l'intelligibilité des objets du monde. Il faut pouvoir repérer
des ressemblances et des différences dans la manière de configurer le sens qui aboutissent à
l'établissement de catégories, lesquelles servent de modèle ou contre-modèle de
production-lecture du discours»

Charaudeau (1997): «Les conditions d'une typologie des genres télévisuels d'information» In:
Réseaux, 1997, volume 15, n°81. pp. 79-101

2. Les discours et leur classification:

Ex : Presse écrite et en ligne

2. Les discours et leur classification

Proposition de classification de Patrick Charaudeau : Le discours d’information médiatique:


la construction du miroir social, 1997.

Critères classificatoires des genres:


a. Circonstances de l'énonciation: d'où parle-t-il ?
b. Moyens: quel est le support et le mode de diffusion ? c. Statuts des sujets de
l'énonciation: qui parle et à quel
titre ?
d. Finalités: pourquoi parle-t-on vs. tient-on un discours ?

2. Les discours et leur classification Critères classificatoires des genres:


a) Circonstances de l’énonciation
D’où parle-t-il (elle) ? Situation d’énonciation
- Lieu : nature du site, privé ou public, cadre institutionnel / situation de vie quotidienne /
scène médiatique
- Moment: périodicité et durée

b) Supports et modes de diffusion utilisés : par quels moyens ?


- oralité (allocution, interview transcrite, émission radio) - écriture (presse : article, édito,
lettre de lecteur, article, - scripturaux-visuels (publicité, affiche)
- scripturaux-audiovisuels (image animée, TV, Internet)

2. Les discours et leur classification

Critères classificatoires des genres:

c) Statuts des sujets de l’énonciation et des partenaires

A quel titre L parle : Quelles sont les identités convoquées ? - Identité construite (identité
numérique par exemple :
usage d’un pseudo, non divulgation de son identité nominale et de sa position statutaire (à
visage couvert)

- identité générique (partagée)


Ex.« En qualité de citoyen attentif, je pense X »

2. Les discours et leur classification

Critères classificatoires des genres:

d) Finalité de l’énonciation : « On est là pour dire ou faire quoi ? »

- Informer vs. expliquer : discours informatifs, didactiques (campagne d’information, article


vulgarisateur, JT)

- Convaincre: discours polémiques (débats publics, médiatiques)

- Séduire, divertir: discours récréatifs


- Impliquer et Influencer : discours incitatifs (discours publicitaires, campagnes de dons)

2. Les discours et leur classification

Registre du discours /parole

- Définition L’ensemble des caractéristiques d’un texte qui provoquent des effets particuliers
(émotionnels ou intellectuels) sur le lecteur ou le spectateur.

- En sociolinguistique : Ch. Ferguson : Diglosia, Word, 15,1959 prestigieux (langue officielle)


vs. registre non prestigieux

- En analyse de conversation registre soutenu vs. quotidien vs. familier

Quelques registres
i) Parodique (para-odè: contre-chant : Moquer le poème)
Alain: «La parodie nous délivre d’admirer les autres»: Alain in Beaux Arts, 1920 :
- moquerie, disqualification de l’autorité du texte, d’un genre, personne - imitation :
captation puis subversion d’une genre, registre…
- visée de nivellement, d’éroder le prestige, de viser à désacralisation… Ex: Aristophane
parodie Euripide chez les anciens
Ex.: Austin Powers comme moquerie des films de James Bond

Mühlethaler (J.C) « Renversement, déplacement et irradiation parodiques . Réflexions


autour du Conte du Papegau » in Poétique, 2009,N° 157 pp. 3-17

« A l’instar du rire, l’hypertexte parodiant commence par fasciner en affichant les


prétentions de l’hypotexte parodié, auxquelles il feint d’adhérer en mimant sa démarche
pour dénoncer ensuite un prestige usurpé » https://www.youtube.com/watch?
v=26FgHKKpTqE

https://www.youtube.com/watch?v=_56iOdbKVqs
Pour aller plus loin : Amey P (2013) «La politique dans le Grand Journal. Investissement
parodique, registre critique», in Questions de communication,, pp. 107-124.

Quelques registres

ii) Satirique: Initialement genre poétique : Lucilius dans ses Satires au 2e siècle avant J.C
(Médias : Charlie Hebdo)
- Visée ludique et polémique : rire, moquerie: recours au portrait : viser au ridicule

- Militantisme et dénonciation

- Recherche de complicité avec le lecteur

- Raillerie, vocabulaire familier, caricature et portrait

- Jugement dépréciatif et/ou péjoratif

- Parfois visée morale : apologie (récit à visée morale)

2.2 Registre du discours /parole : Quelques registres (suite)

iii) Burlesque («burla» : plaisanterie)


- sujet noble mais personnages rendus vulgaires : 17 ème siècle (ridiculiser la noblesse): Dom
Juan par exemple (excès d’éloquence, paradoxe de situation)

- caricaturer les situations et les personnages : Burlesque est un style fort des périodes de
crises (remise en cause privilège ou vanités des puissants)
https://www.youtube.com/watch?v=XS5ST2bqiRI

2.2 Registre du discours /parole : Quelques registres (suite) iv) Conflictuel


La parole polémique « suppose un contre-discours antagoniste [...] lequel vise dès lors une
double stratégie : démonstration de la thèse et réfutation-disqualification d’une thèse
adverse » cf. Angenot Marc (1982 : 34).

3 pôles: un adversaire qui est pris pour cible, un public (locuteur ou auditeur) dont on doit
faire son allié, un locuteur qui mène l'offensive. Cf. Ruth Amossy (revue Semen N°31, 2011, «
La coexistence dans le dissensus » : les forums en ligne construisent une communauté de
protestation
Le polémiste : recherche d'une stratégie persuasive efficace pour toucher le destinataire
violence verbale qui bouscule les règles du discours argumentatif (pour attaquer l'adversaire:
sa réputation, ses agissement, ses dires, l’articulation de l’un et l’autre)

2.2 Registre du discours /parole : Quelques registres (suite) iv) Conflictuel (suite):

cf. Windisch Uli (1987) Le KO verbal : la communication conflictuelle

Le discours polémique est un discours disqualifiant, c’est-à-dire qu’il attaque une cible […] et
qu’il met au service de cette visée pragmatique dominante

- Vocabulaire péjoratif
- Visée disqualifiante, actes réfutationnels (x dit Y, Y est faux) - Fonction expressive, volonté
de persuasion
- Implication du destinataire, cible ou adversaire à condamner - Usage d’apostrophe,
d’interpellation : fonction vocative
- Argument ad personam vs. ad hominem

2.2 Registre du discours /parole : Quelques registres (suite)

v) Pathétique : procédés du pathos (déclencheurs)


- Effets: émotions tristes fortes (pathos) - Champ lexical : souffrance
- Amplification et comparaison
- l'attendrissement et apitoiement à l'égard d'un personnage (provoquer la compassion à
l'égard d'un personnage)
- identification par sympathie, pitié
- Recherche de commisération (image et hyperbole) - Opposition entre les protagonistes (le
fort contre
le faible, l’adulte contre enfant)
- Phrases exclamatives, interjections

2. Les discours et leur classification


2.2 Registre du discours /parole : Quelques registres (suite) vi) Lyrique : (poésie lyrique,
romantisme et nature)
- Effets ; exprimer des états d’âme
- Actes : plaintes et regrets (nostalgie du romantisme) :mythe adamique
- Vocabulaire : affectif, «je» expressif, lexique du sentiment («lyre d’Apollon») : musicalité,
accord avec le monde
(personnification)
- Présence de l'énonciateur ? Marqueur de personne : "je". - Utilisation de termes intensifs
(adverbes, superlatifs).
- Lexique des sentiments et des émotions (connoté)
- Figures d'insistance : répétitions, anaphores, redondances,
énumérations, hyperboles.
- Figures d'analogie : personnifications, métaphores,
- Emploi de l'apostrophe et d'interjections.

2. Les discours et leur classification


2.2 Registre du discours /parole : Quelques registres (suite)
vii) Epique: (ex.: L’Odyssée d’Homère, chroniques sportives)
- Effets : Admiration et enthousiasme, célébration exploit, registre guerre
https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1313267143232942081?s=20
- Objets : actions et grands personnages (identification admirative)
- Techniques : Amplification : gradation, superlatif, métaphore
- Cinéma: Plan d’ensemble, point de vue irréel : Publicité « Tango »
- Sujet d’énonciation (marqueur de personne) : pluriels ou singuliers collectifs (peuple,
troupe, armée, communauté, etc.) - procédés de l'amplification : hyperboles, métaphores
ennoblissantes ou dégradantes, énumérations, gradations, superlatifs, personnifications (des
forces de la nature, par exemple) https://www.youtube.com/watch?v=fGjizZCXetk

3) Un discours est contextualisé

- Définition : Discours = Enoncés accomplis dans une situation


= Texte + contexte
- Propriété : Discours est conditionné par le contexte et transformateur dudit contexte
(déterminisme vs. interactionnisme)

i) Contexte dans l’optique déterministe:


Variables «pesantes» de la sociologie du langage (ex. Bourdieu Pierre, Ce que parler veut
dire, 1982)
Notion d’«habitus linguistique»: schème d’incorporation, dispositions acquises, intériorisées,
souvent inconscientes
Ex.: Présence d’adolescents dans des situations informelles, mène à la mise en place d’un
«parler jeune»
Quelques indicateurs: apocope («prof»), explétif («trop cool»)

3) Un discours est contextualisé

Ex.: «Le parler jeune» (approche déterministe)

In CLAIR Amélie. Les jeunes et l’amour dans le cités, 2008

«Ouais. Enfin c’était plutôt lui qui venait vers moi. Moi je sais pas, je suis timide: des fois
j’allais vers lui, mais j’avais peur de…sa réaction en fait…s’il m’envoyait …Mais…ouais,
maintenant, ben, c’est depuis le séjour : c’est vrai que ça m’a fait beaucoup plaisir, parce
qu’on s’est rapprochés,
quoi…. Ben disons qu’on.. » (Amélie, 15 ans)

Discours est institué : ex.: Conférence de presse, interview promotionnelle


https://www.youtube.com/watch?v=KFu6EXOh9bM https://www.youtube.com/watch?
v=6xuFnEAncn8

3) Un discours est contextualisé

ii) Contexte pour l’interactionnisme et pragmatique


interactionniste:
Discours est instituant mais aussi institué
Les acteurs négocient, construisent voire recontruisent les contextes: Ex.Erwing Goffman:
Comment la société est possible?
Les rites d’interaction (1967) La mise en scène de la vie quotidienne : la présentation de soi,
1959 (73); Les relations en public, 1971 (1973)

- L'action collective prend sens grâce à une interaction préalable, au sein de laquelle
les acteurs développent ou acquièrent une compréhension semblable des situations

- La situation = (re)construction = scène de coopération pour en maintenir une


définition commune
= se construit dans l'interaction
= mobilise des cadres d'interprétation
3) Un discours est contextualisé
ii) Contexte pour l’interactionnisme et pragmatique interactionniste:
Discours est instituant mais aussi institué
- La situation = porteuse d'indices que les individus relèvent —ou non— pour élaborer
le cadre à partir duquel ils pourront interpréter le sens de ce qui se dit et de ce qui se passe
puis ajuster leurs actes en conséquence

- la situation a un caractère émergent : car la situation est produite par un processus de


construction du sens qui met en
jeu la confrontation des interprétations subjectives des différents acteurs qui s'y trouvent
activement engagés

- Dans chaque situation : il y a des interprétations préexistantes (schémas attendus) +


interprétations nouvelles entraînant de nouveaux types de conduites (adaptatives)
https://www.youtube.com/watch?v=LnD7MR0s34w (B. Johnson)
https://www.youtube.com/watch?v=J_AO9tZSCSo

1.3 Qu’est-ce qu’un discours 3) Un discours est contextualisé


- Type de contexte: i) restreint vs.
ii) élargi
i) Contexte restreint : (micro); situation intratextuelle
- verbal ou scriptural: environnement immédiat - texte et autour du texte (marge et
périphérie)
Mais renvoie aussi à des indicateurs de situation (par ex. pour un échange oral) ou médiation
par technologie (forum, chat): délimite un script ou contrat
- Finalités de l'interaction ou du discours (visées compassionnelles, affectives, pédagogiques,
informatives)
- Cadre spatio-temporel (lieu réel vs. espace virtuel, private chat)
- Situation sociale et le genre (ex.: interview, conférence) - Statuts et rôles (parler en son
nom, porte-parole, etc.)
- Nombre d’interlocuteurs: ex.: dilogue, trilogue, polylogue ex.: monologique, polyphonique

3. Un discours est contextualisé Contexte restreint (suite)


Gérard Genette, Seuils, 1987 : A propos du livre, mais extension des concepts
PARATEXTE
(Ensemble des éléments textuels ou iconiques qui informent, contextualisent une œuvre ou
un texte)
PÉRITEXTE ÉPITEXTE

- Texte, ajout autour et à l’intérieur -Titre, sous-titre, préface, postface, Avertissement,


épigraphe, dédicace,
notes, quatrième de couverture.
- Péritexte auctorial : préface, notes
Ajout a posteriori Critiques
Entretiens avec l’auteur

- Péritexte éditorial: présentation de l’auteur résumé, dédicace


Dans l’écriture Web: rôle capital du péritexte (lecture indicielle)

1.3 Qu’est-ce qu’un discours

3. Un discours est contextualisé

Contexte restreint: une transposition à la télévision Cf. P. Amey, La parole à la télévision,


2009

Localisation :
- Bande-annonce, annonce verbale, générique, slogan chaîne: paratexte
Ex. : Slogan : «Y en a qu’une, c’est la Une»…

- Logo et sous-titrage: épitexte


Rôle: accroche, marquage identitaire, enjeu de fidélisation

1.3 Qu’est-ce qu’un discours 3. Un discours est contextualisé

Pour les marques: mêmes enjeux (fidélisation, reconnaissance et mémorisation,


condensation d’un message)

- Slogans
- Logotypie Compétence

Promesse

Description produit/usager
1.3 Qu’est-ce qu’un discours

3) Un discours est contextualisé

ii) Contexte élargi :


- Tout discours est produit dans une situation de communication étendue (dépasse le
cadre de la proximité)

- Indicateurs:
- historicité et contextes institutionnels, conventions et savoirs partagés,
- rapports de pouvoir et de domination
- discours antécédents (ex.: historique interactionnelle)

(cf. Analyse critique du discours)

3) Un discours est contextualisé qu’un discours Rôle du contexte - important pour


l’interprétation
- désambiguïser,
- décrypter des sous-entendus et autres valeurs indirectes:
Ex. : «J’achète La Tribune de Genève»

Exercice de composition: Une dizaine de clients accusent une entreprise (Lange et Sohne) et
l’une de ses montres la «Datograph Perpetual» de mal fonctionner et de retarder (rumeurs
sur les réseaux sociaux) Contexte: Diffusion d’un court communiqué ou réponse sur page
Facebook (contraintes de format : 6 à 7 lignes)
Proposez une réponse en 6-7 lignes qui vise le démenti atténué (reconnaît des failles) et qui
soulève que tout est réglé maintenant (via des test réalisés)
Indicateurs: délimitez le contexte initial et déclencheur; situez les bonnes intention du
locuteur; désignez les acteurs impliqués

Grille pour la composition/analyseu’un discours


1) Type et format : communication d’entreprise (externe): mais
adaptation aux destinataires (communauté, l’ensemble des
souscripteurs à Facebook : avec «effet de chambre d’écho») : format : communiqué de
presse vs. post sur Facebook : choix du support dépend i) nature et ampleur de la rumeur ii)
type de destinataire Contrat : informatif et argumentatif
Genre : communiqué dit «DEMENTI» (officiel d’entreprise) 3 options : 1) Démenti 2)
Dénégation 3) réfutation
- un démenti « ne porte pas sur un fait, mais sur un acte d’énonciation » (cf. Jacques
Moeschler) : à savoir le fait de dire… -une dénégation (nier, dénier): on peut nier n'importe
quel fait tenu pour vrai par autrui, mais on dément (démenti) l'énoncé d'un tel fait qui est
porté par une accusation, affirmation, allégation, rumeur...).
- une réfutation : c'est démentir avec preuve à l'appui via un contre-argument (entrer en
matière, cibler sur des énoncés)

Grille pour la composition/analyse ’un discours


2) Registre : (en lien avec le démenti en tant que communication officielle)
- Evitement du registre de l’emphase et de l’appel aux émotions (pas de registre
lyrique et pathémique

- Evitement de l’humour (pas de registre burlesque ou parodique)

- Se distancier d’un registre «contre-productif» : éviter surtout le registre polémique

Eviter donc tout –e : ( «devoir ne pas dire») - Vocabulaire péjoratif


- Visée disqualifiante, actes réfutationnels (x dit Y, Y est faux) - Implication du destinataire,
cible ou adversaire à condamner
- Usage d’apostrophe, d’interpellation
But : Evitement d’une ouverture vers des répliques

1.3 Qu’est-ce qu’un discours Grille pour la composition/analyse


3) Contexte restreint : Titre et logotypie : la fonction aporétique (Barthes) du paratexte
- Pas d’énoncés auto-citationnel (y recourir si locuteur n’est pas l’énonciateur : situation
d’interview)
- Pas d’ajout d’image, insertion du logo stricto sensu, comme stratégie d’ancrage)

4) Contexte élargi : Communication rumorale : Stratégie du contre-pied : renégocier la


situation (perspective interactionniste, cf. Goffman) Recours à la stratégie (opportuniste) en
termes de repositionnement Objectif à viser : confirmation d’ethos prédiscursif (Ruth
Amossy) : l’excellence confirmée, légitimité réaffirmée): marque prestigieuse (éviter
familiarité, recours à formalité)

1.3 Qu’est-ce qu’un discours Grille pour la composition/analyse


5) Configuration discursive :

i) Sujet parlant : Qui parle(écrit) : différenciation entre auteur, locuteur, énonciateur (E.
Goffman: in Façon de parler, 1987)
ii) A qui s’adresse le locuteur : figure du destinataire, surdestinataire
ii) Référentialité : de quoi ou de qui parle-t-on (thématique, sujet, propos)
iv) Figure de l’allié : co-énonciateur
v) Existence de la figure d’un opposant (contradicteur, opposant) : dans les genres
conflictuels, dans les genres argumentatif (cf. J.-M Adam, cf. slides précédents)
Démenti implique une figure de l’opposant qui est destinataire, au même titre qu’un
destinataire élargi (le «public témoin» : cf. U.Windisch, Le KO verbal, 1987)

1.3 Qu’est-ce qu’un discours Grille pour la composition/analyse


6) Opération de transformation (in Charaudeau P. « Une analyse sémiolinguistique
du discours», Langages, n°117, 1995, pp. 96-111

i) Opération d’identification : nomination, catégorisation ii) Opération de qualification :


épithète, syntagme nominal
iii) Opération d’action : verbe (notamment verbe déclaratif: prétendre, affirmer, dire,
soutient)+ conditionnalité (X serait Y)
iv) Opération de causation : attribution causale, imputation de responsabilité (motifs, raison,
causes, conjonction de coordination: car, en raison de, par voie de conséquence : éviter les
«du coup»)
Ex. : Des « individus » (i) (« individus de nationalité française » vs. terroristes islamistes) se
revendiquant du djihad (iii) ont fait irruption (iii) dans la salle de rédaction du journal Charlie
Hebdo, le 8 janvier 2015 et ont «assassiné » (iii) (« commis une tuerie » cf. Wikipédia) vs.
perpétré un attentat terroriste contre 11 personnalités présentes à la rédaction, dont Cabus
et Wolinski

1.3 Qu’est-ce qu’un discours 6) Opération de transformation

1.3 Qu’est-ce qu’un discours COMMUNIQUÉ DE PRESSE: 16 février 1998

Pollution au mercure à Yverdon-les-Bains Démenti officiel


aux allégations de "24 Heures"
« La pollution au mercure due aux activités de l'entreprise Bio-Dépollution ne met pas en
danger la population d'Yverdon-les-Bains.
Contrairement aux informations publiées dans "24 Heures" de samedi dernier, Bio-
Dépollution n'a pas rejeté dans l'environnement de méthyl-mercure, la forme la plus
dangereuse de ce métal.
Les autorités cantonales et communales maintiennent et complètent les informations
données depuis le début de l'affaire. Contrairement aux allégations de "24 Heures", il n'y a
pas eu de rejet de méthyl-mercure, ni dans les eaux, ni dans l'air, ni dans les sols d'Yverdon-
les-Bains. La présence de traces de ce composé a été soupçonnée en décembre 1997, mais
uniquement dans les fûts de sable pollués qui provenaient de Lonza
SA…… »

Bureau d'information et de communication de l'Etat de Vaud

Ma proposition:
Démenti de la rumeur sur la Datograph: Perpetual: la marque phare poursuit son chemin et
maintient ses standards d’excellence
Nous avons été mis en cause par certains détracteurs (pronom désimpliquant si rumeur) sur
le Net, (contextualisation et désignation) qui ont émis des doutes sur la fiabilité de notre
montre phare, la Datograph Perpetuel, qui comporterait, selon eux, quelques anomalies
(relativisation et refus de l’attaque ad hominem). Or, je peux (nous pouvons) vous assurer
(déclaration de bonnes intentions du locuteur), que seuls quelques cas de
malfonctionnement (axe paradigmatique, nomination) ont été recensés. Ces rares
(qualification) exemplaires ont été retirés du marché. Tous nos produits, y compris la
Datograph, ont été resoumis à des tests systématiques, qui établissent clairement la
conformité de toutes nos montres avec l’excellence (reprise diaphonique) qui caractérise
depuis des décennies (vs. depuis 1845) (patrimonialisation, branding) notre marque.

Direction de Lange et Sohne vs. Wilhelm Schmid, PDG de Lange et Sohne.

4. Discours vs récit i) Discours:


- Discours sont pris en charge
- Discours est produit par L1 (E1) et est adressé à D

L’opposition récit (narratologie) vs. discours (linguistique de l’énonciation)

Question du discours : Qui parle à qui de qui ou de quoi ? (thématisation)

- Les indicateurs ou marqueurs de personnes: Je / tu - Attention: effacement, fusions des


marqueurs
Ex.: « Il est interdit de prendre des photographies» Ex: « On pense que vous n’avez pas
votre place ici»

4. Discours vs récit

i) Discours:

Question : Y-a-t-il coïncidence ou non entre - 1) Locuteur(s) et


- 2) Destinataire(s)
Est-ce que l’identité du producteur est équivalente ou non à l’identité du destinataire ?
(Ex.: «Pour qui écrivez-vous ? »)

- Discours ouvert vs. discours fermé (Maingueneau, 1987)


Ex. : Colloque universitaire vs. Conférence publique Ex. «Bulletin de linguistique appliqué»
vs. «Revue
Science et vie junior»

4. 4. Discours vs récit

- Les indications de temps et de lieu: présent

- Exemple : « Aujourd'hui, je commence enfin mon journal. J'y pense depuis longtemps
mais aujourd'hui j'ai
besoin de le faire. Besoin de parler, de dire ce qui se passe autour de moi et surtout à
l'intérieur de moi.»…..

4. Discours vs récit

- Genre investis :

- Communication d’entreprise (si pas du storytelling)

- Comptes-rendus

- Articles de presse

4. Discours vs récit ii) Récit


Ex. «Rouletabille examina ensuite les meubles et ouvrit des portes d'armoire. Puis, ce fut le
tour des fenêtres qu'il déclara infranchissables et infranchies ».
G. Leroux, Mystère de la chambre jaune, 1907, p. 33

- Séquence d’actions et des personnages


Le récit relève de la logique des actions et de la logique des personnages
- Narrateur vs. personnage

- La fictionnalisation (Veron et la défictionnalisation du JT )

- Marqueurs de personnes absents

1.3 Qu’est-ce qu’un discours

4. Discours vs récit ii) Récit


- Les déictiques : indicateurs de temps et de lieu
Ex.: «ce jour-là», «la veille», «le lendemain», / «à cet endroit- là,» etc...
- Les temps verbaux s'organisent par rapport au passé simple (+ imparfait pour les habitudes
et les description)

- Genres investis: romans, contes, nouvelles, biographie, film fictionnel

- Exercice: analyse à faire…. https://www.youtube.com/watch?v=fGjizZCXetk


Discours ou récit ? Quels indicateurs en jeu

4. Discours vs récit
ii) Récit (Genette) : Genette G. Figures III, 1972

Fonctions du narrateur - Fonction narrative


- Fonction de communication - Fonction testimoniale
- Fonction idéologique

Temps de la narration - Narration ultérieure


- Narration antérieure - Narration simultanée

Voix narrative
- Niveau extradiégétique - Niveau diégétique

4. Discours vs récit ii) Récit


- Le point de vue :
- Définition

- Focalisations: 3 typesGenette, Gérard (1983). Nouveau discours du récit. Focalisation


externe
Focalisation interne Focalisation zéro

Ces points de vue s’exprime aussi visuellement (par l’image)

Photogramme : Hitchcok : Family Plot (1976)

4. Discours vs récit

ii) Récit
- La focalisation externe :
- Vision du dehors
- Ce narrateur est appelé «hétérodiégétique»

- Exemple : " Le brigadier releva les sourcils, mordit ses lèvres et regarda la main de K."
Le Procès, F. Kafka, p. 38

- Exemple pour l’image (film, photographie) Fenêtre sur cour : A. Hitchcok

4. Discours vs récit

ii) Récit
- La focalisation interne :
- Le récit est pris en charge par un personnage de l'histoire
- Ce narrateur est appelé " homodiégétique" ( caméra subjective)
https://www.youtube.com/watch?v=ZvmGHb2zO-U
- Exemple : " K. fit à peine attention à ces discours ; il n'accordait pas grande importance au
droit qu'il pouvait encore posséder sur son linge ; il lui semblait beaucoup plus urgent de se
faire éclaircir sa situation ;« Le Procès, F. Kafka, p. 38

- Exemple pour l’image (Fenêtre sur cour : A. Hitchcok)

4. Discours vs récit

ii) Récit

- La focalisation zéro : le récit est pris en charge par un narrateur omniscient

- Ex. : au Cinéma : la voix-off et la caméra en extériorité (Film de Truffaut : L’enfant


sauvage)
https://www.youtube.com/watch?v=TlYoNWfsSCY

4. Discours vs récit

ii) Récit

- Présence d’une trame narrative :


Une structure en 4 temps (cf. narratologie).

- Situation initiale

- Élément déclencheur (ou perturbateur)

- Nœud

- Dénouement

5. Les discours visent à produire des effets


- Discours est orienté : pas de neutralité: notion de finalité
Ex.: «Il est interdit de fumer», «Je vous ai compris»…

- Visée externe d’un discours (cf. pragmatique des actes de langage : Quand dire c’est
faire (John Austin)

Toute énonciation constitue un acte visant à modifier une situation:

i) Modalité du faire (action) : faire acheter, faire agir, faire voter…

ii) Modalité du ressentir : induire des états socio-affectifs (compassion, reliance, etc.)

5. Les discours visent à produire des effets

- Les discours sont porteurs d’effets visés (recherchés par le locuteur) et d’effets attestés
(perlocutoires diraient les pragmaticiens)

Question : Ces deux types d’effets ne coïncident pas toujours : Pourquoi d’après vous ?

Exemple : Le discours d'information (cf. Charaudeau, P. "L'évènement dans le contrat


médiatique", Dossiers de l’audiovisue, N°91, La télévision de l’événement, 2000
- Visée informative (authentification des faits) - Visée de captation (faire ressentir):

6. Discours comme générateur de places et de positionnements Deux Approches


- Sociologie du langage: P. Bourdieu : Ce que parler veut dire Analyse critique du
discours (N. Fairclough, R. Vodak)

- Discours impliquent des rapports d’alliance et d’adversité (Charaudeau, 1997, Bakhtine):


- «parler depuis quelque part» (lieu d’énonciation) - « parler avec » (prendre appui)
- « parler contre » (polémiquer, démentir, critiquer)

Positionnement dans le discours:


1) IDENTITE : Qui est le locuteur, Qui prétend-il (elle) être ? 2) AGIR: Qu'a-t-il (elle) fait ?
(preuve, patrimonialisation)
+ Maingueneau (1987): scénographie = scènes validées, ancrées dans l'imaginaire social (en
tant que modèle ou repoussoir) Réinvestissement : événement, temps primordial

6. Discours comme générateur de places et de positionnements

Exercice: http://www.nestle.be/fr/lentreprise

« Premier groupe alimentaire mondial

Créé il y a plus de 140 ans, Nestlé est aujourd'hui le premier groupe alimentaire mondial.

Son ambition est d'apporter chaque jour aux consommateurs Nutrition, Santé et Bien-être.
La stratégie de la société est guidée par
un grand nombre de principes fondamentaux.

Pour faire de la nutrition un critère de choix privilégié, nous sommes très attentifs aux
préférences des consommateurs et nous investissons dans la recherche, dans l’innovation et
la rénovation de notre gamme de produits, tout en maintenant un équilibre dans nos
activités géographiques et nos lignes de production.»

6. Discours comme générateur de places et de positionnements

Exemple : François Mitterand (1988) : Lettre ouverte aux Français Mes chers compatriotes,
Vous le comprendrez. Je souhaite, par cette lettre, vous parler de la France. Je dois à votre
confiance d'exercer depuis sept ans la plus haute charge de la République. Au terme de ce
mandat, je n'aurais pas conçu le projet de me présenter de nouveau à vos suffrages si je
n'avais eu la conviction que nous avions encore beaucoup à faire ensemble pour assurer à
notre pays le rôle qu'on attend de lui dans le monde et pour veiller à l'unité de la Nation.
Mais je veux aussi vous parler de vous, de vos soucis, de vos espoirs et de vos justes intérêts.
J'ai choisi ce moyen, vous écrire, afin de m'exprimer sur tous les grands sujets qui valent
d'être traités et discutés entre Français, sorte de réflexion en commun, comme il arrive le
soir, autour de la table, en famille (...)».

6. Discours comme générateur de places et de positionnements

- 2 Thèses
i) Thèse interactionniste (C. Kerbrat-Orecchioni)

ii) Thèse déterministe : Pierre Bourdieu

Discours implique des rapports de places (complémentaires, symétriques)

Enjeux:
- savoir (celui qui sait vs. Ne sait pas)
- pouvoir (celui qui peut et celui qui ne peut pas)

6. Discours comme générateur de places et de positionnements

(Travail de C. Kerbrat-Orecchioni, Les interactions verbales, 1992)

- Axe horizontal: rapport symétrisant, égalitarisme


distance, gestèmes, termes d’adresse, registre (intime, professionnel, distant)
Ex: tutoiements corporatif ou générationnel

- Axe vertical: Position « haute » vs. « basse » (taxèmes)

- Rapports dissymétriques (ressources et positions différentes)

- Dépend de facteurs contextuels

6. Discours comme générateur de places et de positionnements C. Kerbrat-Orecchioni, Les


interactions verbales, 1992
Axe vertical (suite)
Marqueurs de la position haute vs basse dans prise de parole
1) situationnels (estrade, rabaissement, dispositif scénographique)

2) non verbaux (l’adresse visuelle, fréquence fondamentale de la voix)

3) Verbaux :https://www.youtube.com/watch?v=Q__DyXtn8s0
- Structure de l’interaction : occupation de l’espace de parole (capitalisation) + user
d’interruptions

- Forme de l’interaction: choix de la langue (ex. : langue anglaise) ou du registre (familier,


guindé, intime ou distant)

6. Discours comme générateur de places et de positionnements C. Kerbrat-Orecchioni, Les


interactions verbales, 1992
Marqueurs de la position haute vs basse dans prise de parole
3) verbaux
- Contenu de l’interaction : - Induction d’un thème - Reprise diaphonique - Les actes de
langage
Classification des actes de langage : Searles (Sens et expression, 1982) Assertifs : - « Engage
responsabilité du locuteur sur l’existence d’un
état de chose »
- Etat des choses (Vrai vs. faux ou vraisemblable ou non) - Modalisés : modalité épistémique
(je crois, je suis sûr)
But : engage la responsabilité de L sur l’existence de P (proposition) Opinion : « je pense que
»
Croyance : « je crois en l’astrologie » (adhésion / rejet) Appréciation : « je pense que
l’astrologie est une farce »
Direction : mots se conforment au monde (description, évaluation) Etat psychologique :
croyance que l'état de chose existe

6. Discours comme générateur de places et de positionnements C. Kerbrat-Orecchioni, Les


interactions verbales, 1992
Marqueurs de la position haute vs basse dans prise de parole

Directifs (ordre, intimation, mise en garde, invitation à, suggérer) But : tentative de L de faire
quelque chose au destinataire
degré d’intensité : « invité à » vs « ordonner »
Direction : Le monde et les personnes se conforment aux mots
Etat psychologique : La volonté que le destinataire accomplisse l’action définie par le
contenu propositionnel

6. Discours comme générateur de places et de positionnements C. Kerbrat-Orecchioni, Les


interactions verbales, 1992
Marqueurs de la position haute vs basse dans prise de parole
Promissifs : garantie, obligation, promesse
But : « Obliger le locuteur à adopter des conduites futures » Suppose donc un engagement
Direction : Monde (réalité), soi-même se conforment aux mots
Etat psychologique : Condition de sincérité (intentionnalité et bonne foi)
Expressifs : Souhait, désir, remerciement, félicitations, excuses But : Exprimer un état
psychologique du locuteur
Direction : aucune car la vérité est présupposée
Etat psychologique: celui exprimé par l’accomplissement de l’acte illocutoire

6. Discours comme générateur de places et de positionnements C. Kerbrat-Orecchioni, Les


interactions verbales, 1992
Marqueurs de la position haute vs basse dans prise de parole via les actes de langage

Position haute de L par rapport à D


- Menace de la face négative de D (son territoire: espace, info personnelles, son libre agir):
directifs : ordre, interdiction, conseil, autorisation, suggestion

- Menace de la face positive de D (narcissisme, image favorable):


évaluatifs assertifs (critique, raillerie, invective, blâme, reproche..)

Position basse de L par rapport à D :


- Menace de sa face négative: promesse
- Menace de la face positive de soi-même : excuse, aveu, autocritique

6. Discours comme générateur de places et de positionnements Madeleine Saint-Pierre,


p.137

6. Discours ancré dans une intertextualité - Discours est polyphonique

- Définition : une pluralité de voix intervenant dans un seul et même discours, ou dans un
seul et même énoncé

- Question: d’où énonce ou parle-t-on ? Avec qui ?

- Distinction: locuteur (L) vs. énonciateur (E) Exemples :


i) «Ca le fait, comme on dit»: distanciation L et E («on-dit») ii) « L`OMS l’a préconisé, il faut
manger 5 fruits et légumes
par jour » : adhésion de L (effacé) à E (exhibé)
6. Discours ancré dans une intertextualité
Discours est polyphonique (suite)

- Lieux d’énonciation

Ex. Université : champ citationnel: bibliographie (son rôle…)


http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/r eso_0751-
7971_1997_num_15_81_2887

Que fait Chauraudeau ici ?

6. Discours ancré dans une intertextualité

- Polyphonie et statut dans l’acte de communication : problématique de tout communiquant


: si je dit X, que dis-je à L1 et que dis-je à L2 ?
- Niveau production : Locuteur et énonciateur
Ex. «Nous avons amélioré nos performances»

- Niveau de la réception: Destinataires multiples


Ex. : « L’ordre sera maintenu coûte que coûte» Ex: Les Cours enregistrés des professeurs
d’Université (le surdestinataire)

6. Discours ancré dans une intertextualité

Indicateurs des jeux de citations

i) Le discours rapporté direct : X a dit «…..»


ii) Le discours indirect : Comme le soutient X, les ……

http://www.tdg.ch/high-tech/effet-streisand-buzz-voulait/story/30243247

6. Discours ancré dans une intertextualité Indicateurs des jeux de citations (suite)
iii) La modalisation autonymique (ilôt textuel) : l'hétérogénéité
est signalée par les guillemets ou les italiques (voire une intonation distanciante):
Ex. : il a pour ainsi dire «réussi sa vie»

iv) La modalisation par discours autre


- au plan du contenu (« selon X », « comme dit X », « semble-t-il ») Ex. : Jean a fait une
longue promenade, selon x / d'après / dixit x /
c'est x qui le dit / paraît-il. - au plan des mots
- Ex. : Jean a longuement "vadrouillé", comme dirait x / pour reprendre une expression
/ selon le mot de x / si vous me passez le terme

6. Discours ancré dans une intertextualité Indicateurs des jeux de citations (suite)
Une fois inscrits dans la mémoire, un texte/genre sont porteurs d’un capital variable
d’autorité, évalué + ou -:

2 opérations: (Maingueneau D. : Nouvelles tendances en Analyse du discours, Hachette,


Paris, 1987).
- Captation : réinvestir un genre/discours dans son propre discours : transfert par discours
réinvestisseur
Ex. : slogan (imitateur) et énoncé proverbial (imité)

- Subversion: transfert du discours source au discours réinvestisseur mais avec une visée
disqualifiante : (ex. : parodie dévalorisante)

6. Discours ancré dans une intertextualité Indicateurs des jeux de citations (suite)
Ex.; Captation proverbiale :

Détournement du proverbe: If there's a will, there's a way.

Vous aimerez peut-être aussi