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Chapitre 5 

: L’enregistrement des opérations du cycle d’investissement

Les immobilisations font l’objet d’une évaluation :


- à leur entrée dans le patrimoine (acquisition)
- à l’inventaire pour constater leur perte de valeur due à leur utilisation (amortissements)

I- Définitions
- Distinction charges/immobilisations
Les biens acquis par l'entreprise et qu'elle utilise de façon durable (pour une durée supérieure à un exercice
comptable) constituent des immobilisations, comptabilisées en classe 2 selon leur nature :
20 - immobilisations incorporelles
21 - immobilisations corporelles
26-27 - immobilisations financières
- Biens durables de faible valeur
Lorsque ces biens durables sont de faible valeur, ils peuvent être considérés comme consommés dans l'exercice de
leur mise en service et donc comptabilisés en charges et non en immobilisations (PCG - 331-4).
L'administration fiscale définit un plafond de valeur de 500€ HT pour ces biens de faible valeur. Au delà de cette
valeur unitaire, le bien doit être obligatoirement enregistré en immobilisation.
II- L’acquisition des immobilisations

1) Valeur d'entrée d'une immobilisation dans le patrimoine

Les biens acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d'acquisition.
Depuis le 1er janvier 2005 (incorporation dans le PCG du nouveau règlement relatif à la définition, la comptabilisation
et l’évaluation des actifs), le coût d’acquisition d’une immobilisation est constitué de :
- son prix d’achat (y compris les droits de douane et taxes non récupérables, après déduction des remises,
rabais commerciaux et escomptes de règlement),
- de tous les coûts directement attribuables engagés pour mettre l’actif en place et en état de fonctionner selon
l’utilisation prévue par la direction, et éventuellement de l’estimation des coûts de démantèlement,
d’enlèvement et de restauration du site.
- Dans les comptes individuels, les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d’actes, liés à
l’acquisition, peuvent sur option, être rattachés au coût d’acquisition de l’immobilisation ou comptabilisés en
charges (art. 321-10 du PCG 2005).
- Les coûts d’emprunt pour financer l’acquisition ou la production d’une immobilisation peuvent être inclus
dans le coût de l’actif lorsqu’ils concernent la période de production de cet actif, jusqu’à la date d’acquisition
ou de réception définitive (art. 321-5 du PCG 2005).

Coût d'acquisition = prix d'acquisition au net financier + frais accessoires d'acquisition

C'est ce coût d'acquisition qui sera comptabilisé dans le compte d'immobilisation correspondant (PCG – Art. 321.1).

2) Enregistrement des acquisitions d'immobilisations corporelles et incorporelles

- Comptabilisation des acquisitions d'immobilisations


Exemple : achat d'un parc d'ordinateurs le 19/10/N pour un prix d'acquisition brut de 50 000 €. Après négociation,
une remise de 8% est obtenue. Par ailleurs, le fournisseur facture des frais supplémentaires de 500 € pour le
transport et 1200 € pour l'installation et la mise en route du parc. TVA à 20 % . Paiement au 31/10/N.

- Cas particulier où la TVA n'est pas déductible :


C'est le cas des véhicules de tourisme : la TVA n'étant pas déductible, l'immobilisation est enregistrée pour sa
valeur TTC.
- Avances et acomptes :
Les avances et acomptes versés pour l'acquisition sont enregistrés dans le compte 237 ou 238 selon le cas.

- Prise en compte au Bilan


Par application du principe des coûts historiques, la valeur d'acquisition est portée au Bilan, et constituera la valeur
brute qui y figurera jusqu'à sa sortie de l'actif (pour cession ou mise au rebut), et ce quelles que soient les
dépréciations intervenues au fil du temps qui seront enregistrées en amortissements, ou même les augmentations de
valeur pouvant survenir.

N.B. : cette règle des coûts historiques intangible, même en cas de prise de valeur importante des immobilisations,
est en cours de révision par le Conseil National de la Comptabilité, dans le cadre de l'harmonisation des règles
comptables françaises avec les normes internationales.

III- L’amortissement des immobilisations

L'amortissement d'un actif est la répartition systématique de son montant amortissable en fonction de son utilisation.
Le plan d'amortissement est la traduction de la répartition de la valeur amortissable d'un actif selon le rythme de
consommation des avantages économiques attendus en fonction de son utilisation probable.
Il existe deux types d’amortissement le plus fréquemment utilisés :
- L’amortissement variable
- L’amortissement linéaire

1) L’amortissement variable
Le mode d'amortissement est la traduction du rythme de consommation des avantages économiques attendus de
l'actif par l'entité.

ex. : achat d’une machine 18 000 € H.T. le 15/4/N, mise en service le 20/4/N. Exercice comptable du 1/1 au 31/12
chaque année. Durée de vie de la machine : 5 ans. La machine devrait permettre de fabriquer 100 000 pièces sur sa
durée de vie, selon le rythme prévisionnel suivant : 12 000 pièces en N, 18 000 en N+1, 22 000 en N+2, 25 000 en
N+3 et 23 000 en N+4.

Tableau d’amortissement variable

Exercice Annuité Cumul d’amortissement Valeur nette comptable


comptable

N+1

N+2

N+3

N+4

2) L’amortissement linéaire
Appelé aussi amortissement constant, il est considéré comme identique tout au long de la durée de vie du bien. Son
montant est calculé en appliquant chaque à la valeur d’origine (valeur d’acquisition) un taux linéaire :

Taux linéaire = 100 / durée de vie

L’amortissement linéaire débute au jour de mise en service du bien.

1ère annuité : la 1ère année de possession du bien, le montant de l’annuité d’amortissement est calculé
proportionnellement au temps d’utilisation du bien, selon la durée écoulée entre la date de mise en service et la date
de fin d’exercice comptable (durée appelée «prorata temporis») :

Même ex. : achat d’une machine 18 000 € H.T. le 15/4/N, mise en service le 20/4/N. Exercice comptable du 1/1 au
31/12 chaque année. Durée de vie de la machine : 5 ans

Tableau d’amortissement linéaire

Exercice Annuité Cumul d’amortissement Valeur nette comptable


comptable

N+1

N+2

N+3

N+4

N+5

L’écriture d’inventaire (avec l’exemple de l’amortissement linéaire)

  31/12/N+1    
681 Dotation aux amts, aux dépréciations et aux provisions  
281 Amortissement des immos corporelles 
  Annuité d’amortissement N+1    
Extrait de bilan au 31/12/N+1(avec l’exemple de l’amortissement linéaire)

ACTIF Brut Amort. Net PASSIF Net

Actif immobilisé       Capitaux propres  


Immobilisations incorporelles          
Immobilisations corporelles          
Matériel industriel    
Immobilisations financières          
…..          
Actif circulant       Dettes  

Extrait de bilan au 31/12/N+4


ACTIF Brut Amort. Net PASSIF Net

Actif immobilisé       Capitaux propres  


Immobilisations incorporelles          
Immobilisations corporelles          
Matériel industriel    
Immobilisations financières          
…..          
Actif circulant       Dettes  

3) Amortissement avec prise en compte d’une valeur résiduelle


Même exemple. : achat d’une machine 18 000 € H.T. le 15/4/N, mise en service le 20/4/N. Exercice comptable du 1/1
au 31/12 chaque année. Durée de vie de la machine : 5 ans. Valeur résiduelle 500 €
Tableau d’amortissement linéaire

Exercice Annuité Cumul d’amortissement Valeur nette comptable


comptable

N+1

N+2

N+3

N+4

N+5

4) Amortissement avec des immobilisations par composants

Mêmes principes mais il y aura autant de tableaux d’amortissement qu’il y a des composants avec des durées de vie
différentes.

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