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I- Définitions
- Distinction charges/immobilisations
Les biens acquis par l'entreprise et qu'elle utilise de façon durable (pour une durée supérieure à un exercice
comptable) constituent des immobilisations, comptabilisées en classe 2 selon leur nature :
20 - immobilisations incorporelles
21 - immobilisations corporelles
26-27 - immobilisations financières
- Biens durables de faible valeur
Lorsque ces biens durables sont de faible valeur, ils peuvent être considérés comme consommés dans l'exercice de
leur mise en service et donc comptabilisés en charges et non en immobilisations (PCG - 331-4).
L'administration fiscale définit un plafond de valeur de 500€ HT pour ces biens de faible valeur. Au delà de cette
valeur unitaire, le bien doit être obligatoirement enregistré en immobilisation.
II- L’acquisition des immobilisations
Les biens acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d'acquisition.
Depuis le 1er janvier 2005 (incorporation dans le PCG du nouveau règlement relatif à la définition, la comptabilisation
et l’évaluation des actifs), le coût d’acquisition d’une immobilisation est constitué de :
- son prix d’achat (y compris les droits de douane et taxes non récupérables, après déduction des remises,
rabais commerciaux et escomptes de règlement),
- de tous les coûts directement attribuables engagés pour mettre l’actif en place et en état de fonctionner selon
l’utilisation prévue par la direction, et éventuellement de l’estimation des coûts de démantèlement,
d’enlèvement et de restauration du site.
- Dans les comptes individuels, les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d’actes, liés à
l’acquisition, peuvent sur option, être rattachés au coût d’acquisition de l’immobilisation ou comptabilisés en
charges (art. 321-10 du PCG 2005).
- Les coûts d’emprunt pour financer l’acquisition ou la production d’une immobilisation peuvent être inclus
dans le coût de l’actif lorsqu’ils concernent la période de production de cet actif, jusqu’à la date d’acquisition
ou de réception définitive (art. 321-5 du PCG 2005).
C'est ce coût d'acquisition qui sera comptabilisé dans le compte d'immobilisation correspondant (PCG – Art. 321.1).
N.B. : cette règle des coûts historiques intangible, même en cas de prise de valeur importante des immobilisations,
est en cours de révision par le Conseil National de la Comptabilité, dans le cadre de l'harmonisation des règles
comptables françaises avec les normes internationales.
L'amortissement d'un actif est la répartition systématique de son montant amortissable en fonction de son utilisation.
Le plan d'amortissement est la traduction de la répartition de la valeur amortissable d'un actif selon le rythme de
consommation des avantages économiques attendus en fonction de son utilisation probable.
Il existe deux types d’amortissement le plus fréquemment utilisés :
- L’amortissement variable
- L’amortissement linéaire
1) L’amortissement variable
Le mode d'amortissement est la traduction du rythme de consommation des avantages économiques attendus de
l'actif par l'entité.
ex. : achat d’une machine 18 000 € H.T. le 15/4/N, mise en service le 20/4/N. Exercice comptable du 1/1 au 31/12
chaque année. Durée de vie de la machine : 5 ans. La machine devrait permettre de fabriquer 100 000 pièces sur sa
durée de vie, selon le rythme prévisionnel suivant : 12 000 pièces en N, 18 000 en N+1, 22 000 en N+2, 25 000 en
N+3 et 23 000 en N+4.
Tableau d’amortissement variable
N+1
N+2
N+3
N+4
2) L’amortissement linéaire
Appelé aussi amortissement constant, il est considéré comme identique tout au long de la durée de vie du bien. Son
montant est calculé en appliquant chaque à la valeur d’origine (valeur d’acquisition) un taux linéaire :
1ère annuité : la 1ère année de possession du bien, le montant de l’annuité d’amortissement est calculé
proportionnellement au temps d’utilisation du bien, selon la durée écoulée entre la date de mise en service et la date
de fin d’exercice comptable (durée appelée «prorata temporis») :
Même ex. : achat d’une machine 18 000 € H.T. le 15/4/N, mise en service le 20/4/N. Exercice comptable du 1/1 au
31/12 chaque année. Durée de vie de la machine : 5 ans
Tableau d’amortissement linéaire
N+1
N+2
N+3
N+4
N+5
31/12/N+1
681 Dotation aux amts, aux dépréciations et aux provisions
281 Amortissement des immos corporelles
Annuité d’amortissement N+1
Extrait de bilan au 31/12/N+1(avec l’exemple de l’amortissement linéaire)
N+1
N+2
N+3
N+4
N+5
Mêmes principes mais il y aura autant de tableaux d’amortissement qu’il y a des composants avec des durées de vie
différentes.