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Enjeux de la logistique

par Pascal EYMERY


Ancien élève de l’École polytechnique et de l’École des Mines de Paris
Président de l’ASLOG, Association française pour la logistique
Directeur logistique d’Air France Industries

1. L’évolution de la démarche logistique................................................ A 9 020 - 2


2. La chaîne logistique ................................................................................. — 2
3. Dimensions de la performance logistique......................................... — 3
3.1 Le service aux clients ................................................................................... — 3
3.2 Les délais....................................................................................................... — 3
3.3 Les stocks ...................................................................................................... — 3
3.4 Les coûts logistiques.................................................................................... — 4
4. Systèmes d’information logistiques ................................................... — 6
5. Organisations de la logistique .............................................................. — 6
5.1 La logistique comme fonction..................................................................... — 6
5.2 L’externalisation............................................................................................ — 7
6. Cycles de vie et soutien logistique...................................................... — 8
6.1 Soutien logistique intégré et après-vente .................................................. — 8
6.2 Logistique et environnement ...................................................................... — 8
7. Projection des tendances d’évolution futures ................................. — 8
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. A 9 020

a logistique est désormais un enjeu stratégique majeur des entreprises


L industrielles et commerciales engagées dans des secteurs concurrentiels.
C’est un véritable gisement de valeur ajoutée auprès des clients sous forme de
qualité de service, de performance en délai et en réactivité. En outre, la logisti-
que est un des lieux principaux où se joue la rentabilité de l’entreprise, par l’opti-
misation des capacités de production, des stocks et des coûts de distribution.
Jadis, elle était considérée comme une simple intendance nécessaire qui devait
suivre la production et permettre d’acheminer les produits. Désormais, elle est
au centre des projets de configuration des systèmes de production, de sourcing
et de vente, pour permettre leur compétitivité globale.
Cette tendance est encore renforcée par le contexte économique, dans lequel
les exigences se renforcent, où la mondialisation des échanges suscite des
réseaux internationaux, où les produits se diversifient et où leur cycle de vie se
raccourcissent, où les partenariats de cotraitance entre entreprises se dévelop-
pent. En parallèle, de nouvelles opportunités sont offertes par l’évolution des
technologies et des méthodologies, en particulier en ce qui concerne les systè-
mes d’information, qui tendent à renouveler les problématiques et les solutions.
Le présent article retrace l’évolution de la démarche logistique, pour ensuite
exposer le concept de chaîne logistique ou « supply chain ». Il situe alors les
enjeux de la performance logistique. Le système d’information logistique est
abordé, ainsi que les composantes de l’organisation de la fonction logistique. Le
concept logistique est vu sous l’angle des phases successives du cycle de vie des
produits. Enfin sont évoquées quelques grandes tendances d’évolution future.

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ENJEUX DE LA LOGISTIQUE ______________________________________________________________________________________________________________

1. L’évolution de la démarche Response (ECR). Prenant elle-même modèle sur des pratiques
d’autres secteurs, dont l’automobile, c’est un exemple très révéla-
logistique teur. L’ECR amène tous les producteurs à s’intégrer de plus en plus
directement à l’acte de vente, au consommateur final en ce qui
concerne les modes de conditionnement, de réapprovisionnement,
de prévisions par le biais de techniques de captation de données et
Toute activité industrielle ou commerciale contient nécessaire-
de transfert direct.
ment des processus logistiques : enregistrer les commandes des
clients, distribuer les produits finis, gérer des stocks, planifier la pro- La logistique prend de l’importance du fait de facteurs qui la ren-
duction, s’approvisionner chez les fournisseurs ; des ressources dent davantage stratégique : accroissement des échanges sur des
importantes y sont toujours consacrées. Et ce depuis qu’il y a des distances de plus en plus longues, accroissement de la diversité des
entreprises et même depuis qu’il y a des activités artisanales, indus- produits qui résulte de la scission en « niches » de marché, rapidité
trielles ou commerciales, même si l’on ne parle pas de logistique. des délais exigés, modification des localisations de production,
L’origine du mot est militaire : la logistique des armées, c’est la mise alors que, dans le même temps, les marges de manœuvre pour
en œuvre de l’ensemble des ressources matérielles pour soutenir gagner de la compétitivité se réduisent dans certains secteurs en
les opérations. matière d’investissement, de différentiation technologique, de pro-
ductivité. À ceci s’ajoute des cycles de vie des produits de plus en
Traditionnellement dans l’entreprise, les différentes phases du
plus courts, un impact toujours plus fort des cycles de la conjoncture
flux étaient cloisonnées avec les achats qui traitaient des flux
économique, des compétences technologiques plus spécifiques et
entrants, le service commercial des flux sortants, la production qui
plus internationales...
se centrait principalement sur ses contraintes propres et ses objec-
tifs d’efficacité technique et de productivité. Mais il manque dans Il existe de plus une certaine analogie entre la démarche qualité et
une telle situation une vision propre à assurer une cohérence et une la démarche logistique. La première a été l’occasion d’une prise de
dynamique globales. conscience de nouvelles opportunités de progrès en partant de la
vision du client qui souhaite des produits fiables et performants,
Dans les années 1980 beaucoup d’entreprises ont réuni dans un
avec une approche différente des processus de production et des
même service logistique toutes les fonctions qui traitent le flux : des
organisations. De la même façon, la seconde, la démarche logisti-
approvisionnements à la distribution, en passant par la gestion de
que, consiste, à partir du service attendu par le client, à développer
production et la planification des ressources clés. Et en même temps
une vision transversale de flux et une optimisation précise des pro-
s’est répandue rapidement la notion volontariste de « juste à
cessus qui le concerne. C’est pourquoi certains outils employés sont
temps » pour tendre ces flux et tout à la fois augmenter la qualité de
semblables : indicateurs de performance, audits, enquêtes clients,
service et réduire le stock, chose a priori paradoxale. Cette évolu-
animation de la performance des fournisseurs.
tion, très avancée dans certaines entreprises et certains secteurs,
comme par exemple l’automobile, est encore tout juste en train de Enfin, l’évolution des organisations, des technologies, des straté-
s’amorcer dans d’autres. gies logistiques est nécessaire, pour, au-delà des modes et des
concepts habillés de nouveaux vocables, permettre aux entreprises
Les années 1990 voient une tendance à l’élargissement de ce
de progresser dans leur contexte concurrentiel et aller toujours
concept de « logistique intégrée » vers une acception plus ouverte,
davantage vers une logistique envisagée dans son ensemble, dans
le « Supply Chain Management » [1], dans lequel c’est toute l’orga-
la globalité de la chaîne, du premier des fournisseurs au consomma-
nisation de l’entreprise qui est pensée au travers du flux, au-delà de
teur final.
ses structures actuelles d’opérations (vente, distribution, produc-
tion, achats, approvisionnement) pour permettre davantage de flexi-
bilité.
Ces mutations sont pour une bonne part dues au contexte macro
et micro-économique : celui-ci a fortement et continûment évolué 2. La chaîne logistique
dans les dernières décennies. Le marché était jusqu’aux années
1970 principalement tiré par l’offre depuis l’après-guerre : les pro-
duits que l’industrie sortait de ses usines trouvaient preneurs sans La notion de chaîne logistique correspond à la globalité du flux
grande difficulté. Les années de crise, les chocs pétroliers ont fait des produits, en partant du premier des fournisseurs pour terminer
apparaître que la croissance pouvait cesser d’être linéaire, avec une au client ultime : le consommateur. Cela intègre ce que certains
certaine saturation de la demande, puis une nouvelle concurrence, nomment supply chain (chaîne de l’approvisionnement) mais aussi
japonaise puis de divers pays émergents, tout cela forçant une nou- la demand chain (flux d’information sur la demande), les besoins
velle approche. Cette dernière consiste principalement à porter une des clients exprimés ou prévisibles.
plus grande attention à des exigences renforcées des clients, qui Cette chaîne est très large et forcément ouverte car, d’un côté, les
attendent de moins en moins un produit seul et de plus en plus tout fournisseurs ont presque toujours des fournisseurs et, de l’autre, on
un service, c’est-à-dire avec un mode particulier de livraison, de peut aller loin, surtout si on va au-delà de l’acte de consommer en
réapprovisionnement, de délai, de fiabilité, de sécurité d’approvi- pensant au flux de recyclage...
sionnement, de transfert de données, d’après-vente. Mais il faut aussi prendre en compte les chaînes locales, entre les
Un des derniers avatars de ces transformations est celle initiée différents secteurs d’une même entreprise chacun étant client ou
Outre-Atlantique dans la grande distribution : l’Efficient Consumer fournisseur d’un autre (figure 1).

Entreprise Entreprise Entreprise


amont aval

Atelier Atelier
Magasin amont Expédition
aval

Figure 1 – Une chaîne locale

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Centre de
distribution

Usine fournisseur Usine client

Usine

Entreprise

Sous-traitants
Dépôt fournisseur Magasin client
Figure 2 – Entreprise « virtuelle » ou étendue

Le concept de chaîne logistique permet un regard sur l’activité qui Cet indicateur peut se décliner tout au long de la chaîne logis-
ne se contente pas d’apprécier les choses à l’intérieur du seul péri- tique, chacun ayant des fournisseurs et des clients avec qui les
mètre d’une usine, par exemple, mais qui prend également en relations de livraison peuvent se mesurer par des taux de service
compte les clients et les fournisseurs pour trouver des solutions (figure 3).
plus optimales du point de vue de l’ensemble de la chaîne
logistique : meilleurs coûts, flexibilité, délais, qualité de service
(figure 2).
Le flux transversal à l’ensemble des entreprises de la filière est
3.2 Les délais
parfois dénommé « pipe-line » pour bien mettre en évidence le
caractère transversal et fluide que la logistique s’attache à appro- Les clients n’attendent pas seulement un produit de qualité, avec
cher. un coût intéressant en proportion de sa valeur perçue, mais aussi un
délai. Suivant les produits, les secteurs industriels et commerciaux,
suivant aussi les cultures et les pays, cette dimension du délai peut
prendre une part prépondérante dans le choix qu’un client fait de
son fournisseur.
3. Dimensions Le temps de réactivité (ou temps de réponse), correspond au
délai entre la demande de livraison et la livraison réelle.
de la performance Le temps d’écoulement représente quant à lui le temps de traver-
logistique sée des produits (physiques) du point d’entrée au point de sortie
d’un site. Il caractérise l’aptitude du système industriel et logistique
à servir rapidement une demande sans recours à des stocks inter-
Si la logistique est au cœur des priorités de l’entreprise, c’est médiaires.
parce qu’elle contribue fortement à la performance, avec un impact Le délai de mise sur le marché est quant à lui vital pour les pro-
particulier dans un certain nombre de domaines, que nous allons à duits nouveaux ou fortement évolutifs (informatique, pharmacie...).
présent définir.

3.3 Les stocks


3.1 Le service aux clients
Ils sont là pour assurer la disponibilité des produits que l’on veut
Le contrat avec le client est une promesse qu’il est vital d’honorer vendre, et permettre un bon service au client malgré des temps de
convenablement pour l’image de l’entreprise fournisseur. Livrer production interne longs ou peu fiables. Mais ils présentent de gra-
dans les conditions prévues en fonction de la demande est la pre- ves inconvénients : ils sont à l’origine de coûts importants et, de
mière des caractéristiques de la qualité logistique. En effet un client plus, ont des « effets secondaires » ennuyeux : ils rendent plus
peut être très fortement pénalisé s’il n’a pas les produits attendus compliquée la gestion, moins directe la détection des problèmes de
dans les délais annoncés. qualité... Ils constituent vite une mauvaise habitude dont on ne peut
plus se passer.
Le taux de service est l’indicateur qui mesure la proportion des
produits livrés à temps par rapport à tous ceux que les clients ont On sous-estime souvent le véritable coût des stocks, le coût
demandés à une date donnée. financier tout d’abord, pour lequel il convient de prendre un taux
d’actualisation habituellement supérieur à un simple taux d’intérêt
Quelques définitions possibles du taux de service sont données
bancaire, puis un ensemble d’autres coûts liés aux stocks :
ci-dessous :
— le coût des surfaces, des bâtiments utilisés pour le stockage et
quantité totale de produits livrés à temps l’entretien de ces bâtiments, le gardiennage ;
T = --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
quantité commandée — les équipements divers pour le stockage et la manutention
associée : rayonnages, chariots élévateurs, emballages ;
ou
— la main-d’œuvre de manutention des stocks ;
nombre de références (ou de commandes) à temps — les frais de gestion administrative : saisie des mouvements,
T = -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
nombre total de références (ou de commandes) informatique, inventaires, temps de recherche des produits ;

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Fournisseurs Approvisionnement Production Distribution Clients

Taux de service Taux de service Taux de service Taux de service


fournisseurs d'approvisionnement de la production clients
ou ou
Taux de manquants Taux de respect
en production du planning
Figure 3 – Exemple des différents taux
de service de la chaîne logistique

— risques de vieillissement, de détérioration pendant le stockage


ou les manutentions associées, risque d’obsolescence, risques cou-
verts par les assurances (le montant des primes peut être lié à la
valeur des stocks), impôts ;
Ressource 1 Ressource 2
— risques liés au retard de détection des problèmes qualité
(coûts de tri et de rebut des stocks).
"Drivers"
Suivant les cas, le coût annuel du stock en proportion de sa valeur des ressources
se situe entre 20 % et 50 %.
Activité 1 Activité 1

"Drivers"
des coûts
3.4 Les coûts logistiques
Objet Objet Objet
coût 1 coût 2 coût 3
La logistique a un impact sur certains postes de coûts très signifi-
catifs, si bien qu’il n’est pas rare que dans une entreprise les coûts a cas général
logistiques soient estimés de 8 à 15 % du chiffre d’affaires.
Les coûts de transport représentent généralement un poste signi-
ficatif de coût logistique. Suivre un indicateur à ce sujet est Ressource : Ressource :
important : le pourcentage des coûts de transport par rapport au Main-d'œuvre Places de palettes
chiffre d’affaires a naturellement l’intérêt de rapporter les coûts de
"Drivers"
transport en proportion du niveau de l’activité. des ressources
Les coûts de manutention incluent :
Coût de stockage
— les coûts de main-d’œuvre de manutention ; Mouvements / jour par place de palette
— les coûts des équipements, investissement et maintenance.
"Drivers"
Les coûts de conditionnement des produits intègrent les frais de des coûts
mise en palettes, les films de protection, les cartons, les emballages.
Coût Coût Coût de
Il est également intéressant de suivre de manière analogue les par entrée par palette stockage par jour
coûts administratifs de gestion de la chaîne logistique : agents de
planning, administration des ventes, gestion des informations des
systèmes associés, etc. b cas d'un entrepôt

Les coûts induits par les défaillances logistiques : productivité


et capacité diminuées en fabrication à cause de problèmes
d’approvisionnement, temps passé à résoudre de problèmes
divers, à répondre à des clients impatients de ne pas recevoir
leurs commandes, pertes de ventes ou de marge liées à un ser- Figure 4 – Principe de la méthode de calcul des coûts dite activity
vice médiocre, etc. based costing
Le tableau des coûts logistiques (tableau 1) permet de chiffrer
l’impact de la logistique et les économies qu’elle peut dégager.
On peut alors distinguer deux parties :
La méthode de calcul de coûts dite activity based costing donne
— les coûts actuels ; un éclairage intéressant des véritables coûts des processus logisti-
— les coûts futurs (dans 3 ans par exemple), qui seront la résul- ques, en fonction des ressources engagées, par nature de produits,
tante de l’évolution du contexte (demande des clients, distances prestations ou clients. Les schémas de la figure 4 en montrent le
moyennes de livraison) et des progrès sur la performance logisti- principe [2].
que.
On peut alors chiffrer, dans le cas que présente ce tableau, l’enjeu Enfin, il est important de bien voir que la logistique est au centre
d’une bonne prise en compte de la logistique, avec un plan de pro- même des enjeux financiers de l’entreprise, en ayant un impact tant
grès ambitieux : 16,9 – 11,8 = 5,2 %. Ce qui signifie que l’on peut sur les coûts, les ventes que sur les actifs à financer, les stocks en
réaliser une économie représentant 5,2 % du chiffre d’affaires sur particulier. Le modèle stratégique des résultats (figure 5) illustre les
les coûts logistiques, tout en réalisant les progrès nécessaires. effets des différents paramètres sur la rentabilité [3].

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Tableau 1 – Exemple de coûts logistiques annuels en pourcentage du chiffre d’affaires


Projection d’évolution liée Objectif dans trois ans, prenant en
Postes de coûts Valeurs actuelles au contexte si pas de gains compte l’évolution du contexte
de productivité (dans trois ans) et les progrès de productivité
Financiers (liées aux stocks) 2% 2,5 % 1,3 %
(renforcement exigence délai clients) (amélioration gestion des stocks)
Transport 3% 4% 3,5 %
(développement des livraisons (progrès sur l’organisation)
internationales)
Surfaces 1% 1,2 % 0,9 %
Équipements de manutention 0,5 % 0,6 % 0,4 %
et d’entreposage (lié au stock)
Emballages (jetables 1% 1,1 % 0,9 %
ou durables) (renforcement des exigences)
Informatique logistique 1% 1,1 % 1%
(actions de progrès à implémenter) (productivité)
Main-d’œuvre 2% 2,2 % 1,8 %
de manutention (livraisons plus fragmentées) (productivité, meilleure organisation)
Main-d’œuvre de gestion 1,5 % 1,8 % 1,3 %
(actions de progrès à implémenter, (productivité, meilleure organisation)
renforcement des exigences des clients)
Détérioration en cours 0,1 % 0,1 % 0,05 %
de stockage
Obsolescence 1% 1,1 % 0,2 %
(les produits changent plus souvent)
Problèmes en production 0,5 % 0,6 % 0,2 %
dus à la logistique (diminution des délais clients, meilleure (progrès, meilleure organisation)
flexibilité demandée)
Pertes de ventes pour 0,5 % 0,6 % 0,2 %
mauvais service logistique (renforcement des exigences des clients (progrès, amélioration du service)
et progrès des concurrents)
TOTAL 14,1 % 16,9 % 11,8 %

Ventes

Marge
brute --
Coût des
produits
Résultat
net --
Marge nette Frais
% / fixes

Frais +
( Résultat net
Ventes )
Ventes
Frais
-- variables
Impôt sur
Rentabilité sur Leverage Retour sur
fonds propres
= financier x investissement x bénéfices

Résultat net
( Fonds propres )
= ( Total des actifs
Fonds propres )
x Résultat net
( Total des actifs )
Stocks

Ventes +
Rotation Actifs Effets
des actifs / courants à recevoir
Total
+ +
( TotalVentes
des actifs )
des actifs
Actifs
Autres
immobilisés

Figure 5 – Modèle stratégique des résultats

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4. Systèmes d’information 5. Organisations


logistiques de la logistique

Gérer des flux physiques, c’est aussi et de plus en plus gérer 5.1 La logistique comme fonction
des flux d’information associés. C’est pourquoi la logistique
s’appuie sur des technologies matérielles et logicielles toujours
plus élaborées et qui contribuent pour une bonne part à son amé- Qui s’occupe de la logistique dans l’entreprise ? Confier la respon-
lioration. sabilité des processus logistiques à une équipe dédiée à cela spéci-
fiquement permet de progresser en ayant un souci de cohérence et
La première demande du logisticien à l’informaticien a été de de performance globales, même si la coordination de la logistique
gérer les stocks et les approvisionnements, ces derniers se faisant peut et doit s’appuyer sur les deux leviers opérationnels et fonction-
alors principalement par seuils minimaux et maximaux. nels pour agir sur l’ensemble des acteurs. Or, si les flux sont une réa-
Une première amélioration majeure est venue dans les années lité de la vie de tous les jours, toutes les entreprises n’ont pas depuis
1970 des logiciels MRP, Materials Requirement Planning, qui per- toujours intégré dans une fonction logistique tout ce qui touche au
mettaient de prendre en compte des besoins d’approvisionnement management de la supply chain. L’habitude était plutôt celle de lais-
dit dépendants, par rapport à la demande de produits finis. ser les approvisionnements aux acheteurs, les commandes des
Les années 1980 ont vu l’amélioration du concept avec le MRP II, clients aux vendeurs, avec des activités de productions qui se plani-
Manufacturing Resource Planning, qui prenait en compte les res- fiaient « elles-mêmes » entre les deux...
sources sous forme de contraintes capacitaires. Désormais de plus en plus, les entreprises voient une nécessité de
En parallèle, l’avènement du code à barre a permis l’amélioration mettre en place une telle fonction sur un double registre :
spectaculaire du suivi des flux physiques en temps direct. Par — opérationnel, pour mettre en œuvre et exécuter directement
ailleurs, des progiciels d’ordonnancement d’atelier à capacité finie les processus logistiques ;
ont fait faire de gros progrès dans le pilotage des flux de production. — fonctionnel et stratégique, pour la prise en compte de la logis-
Les communications entre clients et fournisseurs se sont étendues tique dans la performance globale et pour la conception des confi-
avec l’EDI, Electronic Data Interchange. gurations logistiques.
Les années 1990 sont celles du développement d’innovations C’est une fonction qui exerce un ensemble de métiers spécifiques,
visant à gérer la chaîne logistique de manière un peu plus globale, mais qui, en même temps, est transversale dans l’entreprise, par
avec le DRP, Distribution Resource Planning, et l’ERP, Enterprise toutes les interactions qu’elle est amenée à exercer. Plusieurs
Resource Planning, ou encore SCP, Supply Chain Planning. Dans variantes sont observées en ce qui concerne la place de la logisti-
chaque cas, on vise à optimiser le réseau de production et de distri- que, avec notamment des différences notables sur :
bution, en prenant en compte des demandes fermes et prévision- — le caractère établi ou non de la fonction dans l’entreprise, sa
nelles. présence officielle et son rattachement dans l’organigramme ;
Le diagramme de la figure 6 présente les diverses applications — les pratiques effectives, le professionnalisme logistique des
progicielles classiques. manières de travailler au quotidien.

Gestion des prévisions,


de la demande
ERP, Enterprise Resource Planning,
Gestion de la distribution (DRP, Distribution Resource Planning) Supply Chain Planning

Programme directeur de production MRP II


Progiciels de GPAO

Gestion des approvisionnements

Kanban électronique, fonctions JAT


Communication, EDI, internet

Gestion des besoins de production


Suivi des flux,
codes à barres

Gestion des stocks, des mouvements, des localisations


Planification à
capacité finie

Planification et ordonnancement
de la production

Figure 6 – Applications progicielles des systèmes d’information logistiques

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Dans un site industriel ou de distribution, la logistique est une ciales se sont désengagées de leurs moyens propres de transport
fonction très importante. C’est le plus souvent au directeur du site pour confier l’organisation des affrètements à une ou quelques
qu’est rattaché le responsable logistique. Le contenu de la fonction sociétés spécialisées. Le transport s’étend jusqu’aux activités de
logistique couvre généralement les approvisionnements, la gestion transitaire et des traitements administratifs d’import et d’export.
des commandes clients, la gestion des stocks, la gestion de produc- ● Le magasinage
tion, le magasinage, les manutentions, les transports.
Dans le prolongement de l’activité de transport, se situe naturelle-
Pour les groupes industriels ou commerciaux, qui comprennent ment le stockage des stocks avant ou après l’acheminement. Le
plusieurs sites, on se rend de plus en plus compte de la nécessité de sous-traitant s’occupe alors des opérations de manutention et
créer une fonction logistique centrale. Le rôle du directeur logisti- d’entreposage, y compris de réception et d’expédition, dans un local
que s’exerce pour coordonner l’ensemble de la supply chain, avec : qui lui appartient ou non.
— un rôle stratégique : contribuer à la vision stratégique de
Cela peut inclure des prestations annexes comme, par exemple, la
l’entreprise, en faisant entrer dans la réflexion la dimension
gestion des emballages : l’achat, les réparations, le nettoyage, le
logistique ;
renouvellement, etc.
— un rôle opérationnel : consolidation des volumes, des plans de
charge, affectation des produits aux sites, gestion des stocks ● La distribution et approvisionnement
communs ; Toujours dans la continuité de l’externalisation de fonctions qui
— un rôle méthodologique : définition de standards de fonction- sont au seuil de l’entreprise, certains vont plus loin, en confiant à un
nement, audit des manières de travailler, formation, mise en place tiers la gestion de l’entreposage et des expéditions, en y incluant ou
d’outils commun, articulation avec les fonctions centrales commer- non la prise de commande des clients. Il importe naturellement que
ciales, industrielles, techniques, achats ; le système d’information soit bien maîtrisé.
— un rôle de promotion des synergies : gestion de centres logis-
D’une manière symétrique à la distribution, bien que ce soit plus
tiques communs, de systèmes communs...
rare, on donne dans ce cas la responsabilité des réceptions, de la
Soulignons enfin que les préoccupations de la performance logis- gestion des magasins voire de la gestion des commandes au sous-
tique ne doivent pas être laissées aux seuls logisticiens et que c’est traitant.
chacun qui doit comprendre les enjeux logistiques, afin que toute ● La gestion du système d’information
l’entreprise capitalise un savoir-faire et une culture logistiques.
Avec le développement de progiciels standards et de compéten-
ces techniques pointues chez beaucoup de consultants, l’implémen-
tation, la maintenance et le développement du système de gestion
5.2 L’externalisation logistique se fait avec des partenaires hors de l’entreprise, avec qui
une étroite coopération est vitale pour un progrès continu et perfor-
mant.
Certaines entreprises, souhaitant consacrer l’essentiel de leurs
ressources et de leur compétence à ce qu’elles estiment être au ● La production elle-même
cœur de leur valeur ajoutée spécifique, leur core business ou métier La tendance à la « délocalisation » plus ou moins loin crée des
de base, ont tendance à aller vers la sous-traitance de certaines flux plus complexes à gérer. En outre, on peut citer des opérations
tâches ou processus logistiques : c’est ce qui s’appelle désormais dites de post-manufacturing, assemblages simples, configurations
l’externalisation. Cette dernière nécessite dans tous les cas une personnalisées (d’ordinateurs par exemple), qui sont parfois exter-
coordination forte qui, elle, doit rester dans l’entreprise pour veiller nalisées en étant intégrées aux opérations de distribution pour per-
aux intérêts du client et assurer la cohérence globale des processus. mettre une différentiation retardée des produits et par là baisser les
stocks de produits finis.
■ Les principales fonctions externalisées habituellement sont les
suivantes. ● Le service après-vente et la distribution des pièces détachées

● Le transport Ces opérations, parfois identifiées comme difficiles à gérer effica-


Les sociétés de transport sont nombreuses, diverses, le plus sou- cement en interne, sont souvent confiées à des entreprises spéciali-
vent adaptées aux secteurs d’activités de leurs grands types de sées.
clients. Depuis longtemps, les entreprises industrielles et commer- La figure 7 situe les tendances de l’externalisation logistique [4].
Ancienneté de l'externalisation

Transport
Fabrication amont
Assemblage

Gestion des Approche


déchets plate-forme
Transport final

Stockage
produits finis
Ordonnancement Gestion des
Emballage
plates-formes
SAV
Achats
Approvisionnements
Approvisionnements des
lignes (de production)

Figure 7 – Externalisation des fonctions


Taux d'externalisation
logistiques

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Des cahiers des charges bien pensés, de solides contrats suffi- des risques. C’est le cas des matériels militaires ou de l’aéronauti-
samment complets et un tableau de bord sur la performance de la que, par exemple.
prestation sont indispensables. Il convient de veiller à y intégrer les
transferts de contraintes réglementaires et d’assurance qualité.
Jamais il ne faut oublier que la cohérence globale est de son pro- 6.2 Logistique et environnement
pre ressort, et que l’on ne peut demander à des fournisseurs de pen-
ser à sa place ! En effet, chacun doit prendre en compte ses
responsabilités à son endroit précis de la supply chain, vis-à-vis de Après la fin de la période d’utilisation du produit, se pose souvent
ses clients et de ses fournisseurs. la question du flux qui en permettra l’élimination. Cela peut être
motivé par plusieurs raisons :
— possibilité de valoriser certains composants de ce produit voire
de reconditionner l’ensemble du produit (comme par exemple : les
6. Cycles de vie moteurs d’échange standard pour les véhicules automobiles) ;
et soutien logistique — nécessité de protéger l’environnement en évitant les pollutions
par des déchets toxiques, nombreux ou encombrants.
Il faut alors construire un système de reverse logistics, logistique
L’enjeu logistique se situe aussi par rapport au cycle de la vie des inverse, avec les réseaux de collecte, de désassemblage, de tri, de
produits, que ce soit : stockage, de capacité de traitement...
— dans la phase de lancement, dans laquelle le délai de mise en
fabrication est crucial mais aussi dans laquelle il est très difficile de
prévoir la demande des clients donc les capacités de production à
mettre en œuvre, d’où un grand besoin de réactivité logistique ; 7. Projection des tendances
— dans la phase d’arrêt de la production, où là aussi la demande
redevient souvent particulièrement difficile à prévoir et où il d’évolution futures
convient de vider le « pipe-line » complet pour ne pas avoir de coûts
de produits obsolescents.
La logistique continue d’être de plus en plus prise en compte
Au-delà de la chaîne logistique liée aux flux de production et de comme un processus stratégique. Et ce, même si les organisations
distribution, les concepts logistiques se prolongent en aval, pour sont diverses selon les entreprises et ne tendent pas réellement
maintenir le produit en état avec les prestations d’après-vente et, vers l’uniformisation. Cela dépend de l’histoire des entreprises, des
par ailleurs, pour ce qui est du circuit du retrait des produits, marchés sur lesquels elles évoluent, de la nature des produits et
lorsqu’ils ne sont plus utilisables. des services qu’elles traitent. Mais le processus logistique apparaît
comme un des domaines majeurs où la performance doit être au
rendez-vous, avec pour y parvenir les efforts nécessaires de recon-
6.1 Soutien logistique intégré figuration, d’investissement, d’amélioration des systèmes d’infor-
mation.
et après-vente Le mouvement d’externalisation a pu laisser croire un temps que
la logistique allait désormais devenir extérieure à l’entreprise. En
Soutenir la vie du produit après la fabrication et la vente, c’est réalité, ce n’est qu’un certain nombre d’opérations de la chaîne
maîtriser l’ensemble des processus de maintenance avec une per- logistique, fussent-elles importantes, qui sont externalisées. La
formance la meilleure possible, c’est-à-dire : compréhension de la globalité de la chaîne logistique, au cœur de
— en atteignant le niveau de service voulu (temps de dépannage, laquelle l’entreprise œuvre, n’est possible qu’à partir de l’intérieur
nombre de jours de panne par an...) ; de l’entreprise, dans une fonction stratégique ayant une vision
— en maîtrisant les coûts et en particulier les stocks de produits d’ensemble sur les clients, les fournisseurs et les contraintes de pro-
de rechanges et de pièces détachées. duction interne.
Cela suppose un réseau logistique de maintenance optimisé, avec En revanche, une évolution importante est peut-être à attendre de
en particulier des choix concernant : la transformation progressive de la chaîne logistique en réseau
logistique d’objets interactifs. Dans la première, les maillons se
— le nombre, la localisation, la capacité du ou des sites de transmettent de manière linéaire et unilatérale, les flux de demande
réparation ; des clients aux fournisseurs et les flux de produits en sens inverse.
— le réseau de distribution des produits de rechange, le dimen- Tandis que dans la seconde, chaque acteur du réseau émet des
sionnement et la localisation des stocks. informations sur ses capacités de productions, ses stocks, ses res-
La démarche de soutien logistique intégré consiste à intégrer, sources et ses contraintes, en vue de l’optimisation globale. Ce qui
dans la conception elle-même du produit, la logistique de soutien permet, par exemple, une vente supplémentaire si une capacité ou
pour la durée de la vie du produit pendant laquelle il devra fonction- du stock est disponible, quitte à ajuster momentanément les tarifs.
ner avec un niveau de service requis. Ceci est particulièrement L’évolution des systèmes d’information avec, en particulier, le déve-
important pour les produits complexes, les produits en petites loppement d’internet permettrait à l’évidence un support tout à fait
séries, destinés à vivre longtemps et dont la maintenance présente adapté à ce type de tendance.

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Enjeux de la logistique R

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par Pascal EYMERY
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Ancien élève de l’École polytechnique et de l’École des Mines de Paris
Président de l’ASLOG, Association française pour la logistique
Directeur logistique d’Air France Industries
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