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de la province de Liège
COMPTABILITE ANALYTIQUE
Bruyère X.
Marechal J.-M.
Simar J.-M.
Comptabilité Analytique
I.1. DEFINITION...........................................................................................................................4
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Comptabilité Analytique
II.3.3. COMPTABILISATION......................................................................................................35
III.1. INTRODUCTION..............................................................................................................63
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Comptabilité Analytique
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Comptabilité Analytique
I.1. DEFINITION
Comptabilité Générale : Elle enregistre les opérations réalisées par l’entreprise avec ses
partenaires extérieurs pour déterminer l’origine et l’utilisation des ressources mises à sa
disposition.
Utilisation Externe ;
Donner de l’information aux tiers extérieurs à l’entreprise.
La comptabilité analytique est un système d’informations qui rend compte des processus de
transformation internes.
Par opposition à la comptabilité générale qui enregistre les opérations réalisées par l’entreprise
avec ses partenaires extérieurs pour déterminer l’origine et l’utilisation des ressources mises à sa
disposition, la comptabilité analytique décrit les différentes étapes de la transformation de ces
ressources à l’intérieur de l’entreprise.
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Si en économie de production, il suffisait de produire pour vendre, il n’en est plus de même
lorsque l’offre est supérieure à la demande et qu’il faut tenir compte de la concurrence pour
déterminer le prix de vente.
PV – B = PR
Et le prix de revient devient l’objectif à atteindre.
Exemples :
faut-il sous-traiter ou produire telle pièce ?
faut-il acheter ou louer tel matériel ?
faut-il accepter une commande sous telles conditions ?
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Comptabilité Analytique
Elle fournira aussi des bases afin d’établir les prévisions de charges et produits, et en assurer
le contrôle.
I.2.4. Evaluation :
La comptabilité analytique permet également l’évaluation d’actifs tels que les stocks et encours
ou les immobilisations réalisées par l’entreprise. Elle complète ainsi la comptabilité générale et
procure une aide précieuse dans le cadre des missions d’audits interne et externe de l’entreprise.
Alors que la comptabilité générale poursuit un but financier en rendant compte des
opérations qui ont affecté le patrimoine de l’entreprise afin de permettre l’établissement de
situations à la fin de la période, la comptabilité analytique poursuit un but économique en
livrant des informations rapides et fréquentes sur le présent afin de permettre des actions dans
le futur.
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Comptabilité Analytique
Les principaux critères de comparaison des deux systèmes en dehors des objectifs repris ci-
dessus sont :
Cependant, on peut lire à l’article 2 de la loi du 17 juillet 1975 : « toute entreprise doit tenir
une comptabilité appropriée à la nature et à l’étendue de ses activités en se conformant aux
dispositions légales particulières qui les concernent ».
La comptabilité analytique cherche quant à elle à calculer des coûts sur une période plus
courte (chaque mois, chaque trimestre). Il faut donc veiller à ce que les charges retenues
concernent la période. On peut s’inspirer de ce qui se fait en comptabilité générale et
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Comptabilité Analytique
procéder à des régularisations à la fin de chaque période de calcul des coûts. Il faut exclure la
partie des charges enregistrées qui ne concerne pas la période et ajouter les charges qui, bien
que concernant la période, ne sont pas encore enregistrées.
Il s’agit surtout des amortissements, des loyers, des assurances, des taxes.
La technique de l’abonnement des charges consiste donc à incorporer aux coûts calculés
périodiquement la quotité de ces charges qui revient à la période.
Les difficultés pratiques existent dès qu’on rencontre un nombre élevé de charges à abonner,
une détermination difficile de la quotité incorporable, des prévisions de charges qui
s’écartent des charges réelles.
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Comptabilité Analytique
L’activité de ces services est à l’origine de charges. Il est donc logique de chercher à répartir
les charges d’une période par centres d’activité. Cette répartition permet de mieux contrôler
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Comptabilité Analytique
les charges et de mettre en jeu des responsabilités, une personne étant responsable de chaque
centre d’activité et des charges correspondantes.
Exemple :
Sur base de l’exemple ci-dessous. Les armoires A et B sont fabriquées par passages
successifs dans 2 ateliers :
Atelier I : Fabrication des pièces élémentaires de chaque modèle,
Atelier II : Assemblage des pièces élémentaires.
On va établir ici une analyse par centres d’activités.
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Comptabilité Analytique
- certaines charges d’exploitation à caractère non récurrent : provision pour litige avec un
salarié, amortissement de frais d’établissement,
- des charges ou dotations ne se rapportant pas à la période étudiée : réductions de valeurs
sur créances qui ne seront connues que bien après,
- des charges constatées durant la période mais couvertes par des provisions antérieures,
- certaines charges d’exploitation dont le montant ne correspond pas à l’estimation de
l’entreprise. Ce sont notamment certains amortissements et certaines provisions.
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Comptabilité Analytique
Débits
Crédits
Applications
La petite entreprise devant un problème de répartition de charges simplifié :
Dès que le problème d’une répartition, même simplifiée, intervient, le comptable
analytique peut éventuellement procéder à la recherche de son prix de revient par
l’établissement de tableaux à colonnes. Chacune de ces colonnes étant réservées à une
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Comptabilité Analytique
Applications
La petite entreprise à fabrication unique occupant 2 ou 3 ouvriers :
Pour établir son prix de revient, elle relève les charges inhérentes à la production à travers
les comptes de gestion de sa comptabilité générale. Le total des charges imputables à une
période de fabrication constitue son prix de revient. Là où il est nécessaire de déterminer
un prix de revient unitaire, il suffira de diviser ce total de frais par le nombre d’unités
produites pendant la même période.
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On constate donc que les opérations affectant les comptes des classes 6 et 7 du P.C.M.N. se
retrouvent actées en sens inverse en comptes réfléchis, un peu comme si ces comptes de la
comptabilité générale se voyaient dans un miroir, d’où leur nom.
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91 comptes réfléchis
92 comptes de répartition
93 comptes de stocks
94 comptes de charges de structure
95 comptes de coût des sections
96 comptes de prix de revient
97 comptes de vente
98 comptes d’exploitation
99 comptes de résultats et hors exploitation
Mouvements crédit des comptes 6/7 Mouvements débit des comptes 6/7
Contrepartie : classes 92 à 99 Contrepartie : classes 92 à 99
Solde : la classe 91 n’est jamais soldée. Le solde de cette classe fera l’objet d’une attention
particulière. En effet, puisque tout mouvement à l’intérieur des classes 6/7 donne lieu à un
mouvement en sens inverse en classe 91 analytique, le solde du 91 doit présenter une valeur
identique mais de sens inverse à celui des classes 6/7 de la comptabilité générale.
Si ce n’est pas le cas, c’est que toutes les écritures 6/7 n’ont pas été reportées ou l’ont été
incorrectement.
Avant d’aller plus loin dans l’analyse, il faudra trouver puis corriger l’erreur.
Solde : il représente l’écart de prise en charge entre les comptabilités générale et analytique. Il
sera débiteur lorsque la charge inscrite en générale fait l’objet d’une répartition sur plusieurs
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Achats Consommations
Contrepartie : comptes 91 Contrepartie : mat.consom. : 95
MP & approv. : 96
Solde : le solde des comptes 93 indique la valeur du stock détenu par l’entreprise. Cette
information concerne les comptes de bilan et doit donc faire l’objet d’une inscription en classe 3
de la comptabilité générale. On actera mensuellement la nouvelle valeur du stock par l’écriture :
93 Stock matières
à 91609 variation de stocks réfléchie.
Cette écriture facultative a pour effet de solder les comptes de la classe 3 du deuxième à l’avant
dernier jour de l’exercice par :
On évite cet inconvénient en omettant cette écriture. Les inscriptions en classe 93 se résument
dès lors aux achats et aux consommations de l’exercice.
Le solde ne représente plus la valeur en stock mais bien la variation de stock de l’exercice et la
première écriture retrouve alors sa réalité.
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Solde : voir ci-dessus pour les matières et approvisionnements, en remplaçant 609 par 71 et donc
91609 par 9171.
Solde : le coût de ces centres de frais est transféré suivant la méthode utilisée :
- soit aux sections principales : 95
- soit aux comptes d’exploitation 98 pour les charges de structure spécifiques et aux
comptes de résultats 99 pour les charges de structure communes.
Solde : par la facturation aux utilisateurs, ces comptes sont normalement soldés. Un écart entre le
coût de la section et sa facturation peut toutefois apparaître, il fera l’objet d’une inscription en
classe 99 : comptes d’écart.
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Solde : nul
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Comptabilité Analytique
A première vue, il peut paraître facile d’établir le prix de revient de cette entreprise, mais on se
rend rapidement compte que certains problèmes d’enregistrement, d’imputation viennent
encombrer le système. En effet :
1. l’analyse des sorties de matières vers les utilisateurs permet de constater que,
parmi ces derniers, il n’y a pas nécessairement que la fabrication. D’autres
services consomment ces mêmes matières (consommation des services auxiliaires
ou secondaires),
2. les salaires et appointements sont payés tant aux services auxiliaires qu’aux
services de production,
3. l’imputation directe au prix de revient d’un achat important fausserait le prix de
revient de la période envisagée. Dès lors, il est plus logique de répartir cet achat
sur sa durée de vie présumée.
D’autre part, conclure que finalement le prix de revient d’un article s’élève à x euros est certes
important, mais la comptabilité n’est pas créée uniquement pour cela. Il lui appartient de
s’organiser à l’effet de contrôler les divers secteurs de l’entreprise.
I.7.2. Sections
On appelle sections les subdivisions créées au sein de l’entreprise de façon telle que les frais
incorporables y imputés puissent :
1. constituer son coût de revient,
2. être transférés aux utilisateurs de la section.
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Comptabilité Analytique
I.7.4. Schéma
Transfert en Inventaire
Permanent
Coût de Production
Matières Premières
Matières Consommables
+
Prix de Revient
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Comptabilité Analytique
5) Rebuts et déchets
On rencontre dans une industrie :
les déchets produits aux différents stades de fabrication : ils sont constitués par des
éléments de matières premières (copeaux de bois,…) ou par des impuretés se dégageant à
la fabrication (scories).
les rebuts ou produits déclassés : produits finis impropres à l’usage prévu (pièces cassées
ou détériorées, éléments à dimension non conforme,…).
Ces produits ont très souvent une valeur non négligeable. Leur vente permettra d’alléger le prix
de revient du produit fini.
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Comptabilité Analytique
6) Sous-produits
Un sous-produit est un produit secondaire obtenu au cours de la fabrication d’un produit
principal, objet essentiel de l’exploitation. On trouve de nombreux exemples de tels sous-
produits dans l’industrie chimique.
Le sous-produit se distingue du déchet par son importance, par le fait qu’une exploitation
pourrait avoir pour objectif sa fabrication, et parfois par la nécessité de sa transformation.
Au point de vue comptable, les sous-produits peuvent être traités comme des déchets (assez rare)
ou comme des produits finis (notamment lorsqu’il faut une transformation complémentaire avant
la vente).
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Comptabilité Analytique
A. Le prix d’achat
Il s’agit du prix d’achat hors TVA récupérable. En effet, elle ne doit faire figurer dans ses coûts
que les impôts et taxes restant définitivement à sa charge.
Il s’agit d’autre part du prix d’achat net, déduction faite des rabais, remises, ristournes connus ou
prévisibles.
Par contre, il n’y a pas lieu de déduire les escomptes pour règlement au comptant, en raison de
leur caractère financier (compte 75.. en comptabilité générale).
Ces centres principaux reçoivent éventuellement des prestations des centres auxiliaires :
gestion du personnel, gestion des bâtiments, gestion du matériel,…
Les coûts des centres d’approvisionnement sont imputés aux coûts d’achats en fonction
des unités d’œuvre des centres attribuables à chaque type d’approvisionnements, ou à
défaut, en prenant pour assiette de frais les valeurs des approvisionnements.
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Art.36 : « le prix d’acquisition comprend, outre le prix d’achat, les frais accessoires tels que les
impôts non récupérables et les frais de transport. »
Art.43 : « le prix d’acquisition des avoirs dont les caractéristiques techniques ou juridiques sont
identiques est établi par une individualisation du prix de chaque élément ou par application soit
de la méthode des prix moyens pondérés, soit de la méthode FIFO (sortie en premier lieu des
avoir les plus anciens), soit de la méthode LIFO (sortie en premier lieu des avoirs acquis en
dernier lieu).
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Comptabilité Analytique
Cette méthode dont l’avantage réside dans sa simplicité (un seul calcul en fin de période)
présente l’inconvénient de retarder la valorisation des sorties jusqu’au premier jour de la période
suivante.
Le coût unitaire pondéré ainsi déterminé est appliqué aux sorties jusqu’à la prochaine entrée.
Chaque nouvelle entrée exige le calcul d’un nouveau coût moyen pondéré (toujours en tenant
compte du stock existant).
Cette méthode dont l’avantage réside dans le calcul du coût moyen en temps réel et donc dans la
possibilité de valoriser les sorties au moment de leur survenance, présente l’inconvénient d’une
grande lourdeur par le travail du recalcul permanent. Elle nécessite d’autre part une circulation
rapide et sans faille de l’information dans l’entreprise, situation idéale trop rarement rencontrée.
Il n’en est pas de même en cas de fluctuation du prix d’achat. En effet, en période de hausse des
coûts, en FIFO, les sorties du magasin sont évaluées au coût le plus bas et donc le stock existant
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Comptabilité Analytique
au coût le plus élevé le résultat de l’entreprise s’en trouve donc amélioré. En LIFO, les
conséquences sont évidemment opposées.
En cas de baisse des coûts, les conséquences sont inversées.
En résumé, la méthode LIFO suit de près les variations de cours et en particulier actualise les
coûts, alors que la méthode FIFO va à l’encontre de la tendance des cours en évaluant les
consommations au plus haut lorsque la tendance est à la baisse et vice-versa.
Il est certain qu’en période de hausse des prix, l’entreprise a une propension naturelle à utiliser la
méthode LIFO qui, chargeant les coûts des effets de la hausse, diminue par voie de conséquence
la valeur du stock final et le résultat.
C’est pourquoi, en conjoncture inflationniste, la méthode LIFO n’est pas sans influence sur le
mouvement des prix en ce sens qu’elle incite les entreprises qui la pratiquent à relever plus
rapidement leur prix de vente.
C’est en définitive la méthode du coût moyen pondéré qui recueille le plus de suffrages. Au lieu
de suivre les variations de cours ou d’aller à leur encontre, elle compense ces variations. C’est en
quelque sorte un procédé de valorisation intermédiaire entre les méthodes LIFO et FIFO.
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II.1.4. COMPTABILISATION
En comptabilité générale : suivant facture du fournisseur et nature des matières entrées :
600.. Achats ….
411 TVA à récupérer
à 440 Fournisseurs
En comptabilité analytique : la plupart du temps, la matière transite par un magasin avant d’être
consommée ou utilisée. On enregistrera les entrées en magasin à partir de bons de réception et
les sorties de magasin à partir de bons de sortie.
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Comptabilité Analytique
II.2.1. GENERALITES
Le coût de la main-d’œuvre est un élément d’une importance primordiale dans la vie de
l’entreprise mais aussi celui dont le contrôle pose le plus grand nombre de problèmes, en raison
même des :
difficultés techniques liées à la nature même de ce poste,
problèmes humains issus de la relation conflictuelle contrôleur/contrôlé.
Nous n’allons pas détailler dans ce cours les nombreux systèmes de pointage utilisés, que ce soit
à l’entrée/sortie de l’entreprise ou en atelier, qui vont de l’ardoise rudimentaire à la plus
sophistiquée des saisies électroniques.
L’objectif poursuivi par la comptabilité analytique est la répartition aux utilisateurs du coût
total de la main-d’œuvre, information que l’on retrouve dans les comptes 62 de la comptabilité
générale.
Cependant, si la base de calcul de la paie des ouvriers est le pointage entrée/sortie, autrement dit
la présence dans l’entreprise, en comptabilité analytique, le document de référence est la feuille
de pointage atelier.
La première exigence est donc que chaque ouvrier détaille ses prestations durant sa présence
dans l’entreprise.
Idéalement, le total des pointages atelier d’une période devrait correspondre au total des heures
de présence relevé par le service personnel. L’écart cependant toujours constaté est dû non
seulement au facteur humain (oubli ou erreur de pointage) mais aussi et surtout aux temps d’arrêt
entre les différents travaux : changement de poste, réglage des machines, pannes,…
Après contrôle de vraisemblance, cet écart qui ne pourra jamais exister que dans le sens « total
des heures de présence > total des heures prestées », sera absorbé par les utilisateurs.
Les problèmes pratiques soulevés par l’application de l’un ou l’autre mode de rétribution se
poseront essentiellement au service du personnel, la comptabilité analytique ayant à traiter les
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Comptabilité Analytique
informations qui lui sont fournies par le journal de paie en les réconciliant avec les pointages
atelier.
C’est le total annuel de ces salaires imposables qui constitue le revenu du travailleur
soumis à l’Impôt des Personnes Physiques. Ce total figure sur la fiche 281.10 établie par
l’employeur et remise au travailleur en vue de compléter sa déclaration fiscale.
Lors de chaque paie, l’employeur est tenu de calculer et retenir sur ce salaire imposable
un précompte professionnel qui constitue en fait un versement anticipé d’impôts. Cette
retenue est établie sur base d’un barème édité chaque année par le Ministère des finances.
L’employeur est responsable du versement de cette retenue à l’administration pour
compte du travailleur.
Il est très important de noter que ces différentes retenues n’ont aucune influence sur le coût
des salaires pour l’employeur. La charge supportée par l’entreprise à ce stade est le salaire
brut.
Les différentes retenues et salaires nets ne constituent en fait que l’éclatement du revenu du
travailleur vers différents comptes ouverts à son nom soit auprès des administrations (ONSS,
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Comptabilité Analytique
précompte professionnel) soit dans l’entreprise (acomptes, avances), soit auprès de tiers
(assurances, saisies,…)
1. le salaire brut non presté : certaines absences du travailleur lui conservent cependant le
droit à la rémunération. Ex. : absences pour cause de maladie, accident du travail, petit
chômage (à l’occasion d’une naissance, d’un mariage, d’un décès, d’un jour férié,…)
Le droit à la rémunération est soumis au respect de règles édictées par le droit social.
Ces différentes charges sont complémentaires au salaire payé au travailleur, et ajoutées à celui-
ci, elles constituent la charge totale pour l’entreprise.
En comptabilité analytique, cette charge sera donc éclatée en deux éléments : le salaire brut
presté et les charges sociales.
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Comptabilité Analytique
II.2.3. COMPTABILISATION
Le salaire brut presté est imputé directement aux utilisateurs des prestations, suivant les
informations fournies par les feuilles de pointage ateliers.
Quant aux charges sociales, la comptabilisation de celles-ci au moment de leur survenance ou de
leur prise en charge en comptabilité générale risque de provoquer certains déséquilibres
« anormaux » dans les résultats mensuels.
En effet :
certains mois supportent un nombre important de jours fériés quand d’autres n’en
connaissent pas,
Les mois d’hiver connaissent un taux d’absentéisme plus important,
La prime de fin d’année est payée en décembre mais est due en fonction des prestations
de toute l’année, de même pour les pécules de vacances.
Afin d’éliminer des résultats l’influence que pourrait avoir la variation du coût des charges
sociales, on les prend en charge en fonction directe des salaires bruts prestés.
Sur base de l’expérience acquise au cours des années précédentes et des prévisions établies pour
l’exercice envisagé, on détermine le coût proportionnel des charges sociales par rapport au
salaire brut presté. Ce coût exprimé en pourcentage du salaire brut presté, est alors pris en charge
en fonction de ce dernier par l’intermédiaire d’un compte de répartition 92.
Le compte 92 charges sociales à répartir est donc débité des charges réelles ou provisionnées de
la comptabilité générale et crédité de la répartition vers les utilisateurs.
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Comptabilité Analytique
L’objectif étant d’une part de « lisser » l’importance des charges sociales et d’autre part
d’anticiper en analytique la prise en charge en comptabilité générale, ce compte présentera
normalement un solde créditeur important en début d’exercice pour tendre vers 0 et idéalement
l’atteindre en décembre.
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Comptabilité Analytique
II.3.1. GENERALITES
Les appointements représentent le coût des travailleurs intellectuels.
Si en matière de droit social, les deux modes de rémunération ne connaissent plus guère que
quelques différences dont la justification paraît de moins en moins évidente, le temps semble
encore loin où les travailleurs manuels et les travailleurs intellectuels seront considérés comme
parfaitement égaux à l’intérieur de l’entreprise.
La particularité essentielle réside dans la base de calcul qui, si elle est représentée par un salaire
horaire chez les uns, consiste dans la plupart des cas en un fixe mensuel chez les autres.
Le fixe mensuel donne lieu à la quasi disparition de tout système de contrôle d’entrée/sortie et
des prestations.
Alors que la nature de la charge est en tout point identique au coût de la main d’œuvre
salariée, sa caractéristique de « forfait mensuel » conduit à un traitement comptable
différent tant en ce qui concerne la prise en charge du brut presté qui comprend souvent
les rémunérations des jours fériés, maladie, petit chômage… que par voie de conséquence,
celle des charges sociales.
Le taux moyen de charges sociales sur appointements sera toujours inférieur à celui appliqué aux
salaires.
Le mode de comptabilisation de cette charge respecte en tous points les principes énoncés par le
coût de la main d’œuvre salariée, l’imputation à l’utilisateur ne s’effectue cependant plus sur
base d’une feuille de pointage mais bien sur base de l’affectation permanente du travailleur à un
service ou une section.
Les cas de double, voire triple affectation font l’objet soit de pointages du chef de service, soit
d’affectations permanentes multiples à répartition forfaitaire si le système de calcul de paie
utilisé le permet.
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Comptabilité Analytique
II.3.3. COMPTABILISATION
En principe, le document de base de la comptabilisation des appointements est la feuille de paie
fournie par le service du personnel. En principe seulement car dans la plupart des entreprises, ce
document est considéré comme confidentiel et sa distribution permettrait de lever le tabou des
appointements.
En effet, si le salaire des ouvriers est connu de tous, le niveau de rémunération des appointés fait
l’objet d’une confidentialité ridicule.
La prise en charge des appointements ne pouvant malgré tout pas faire l’objet d’une imputation
globale et forfaitaire, on aura recours pour palier ce manque d’information à un artifice appelé
« répartition à l’euro/unité » avec ou sans pondération.
L’affectation par service du personnel appointé et le total des appointements bruts étant connu,
on répartira la charge globale en tenant compte ou non des niveaux hiérarchiques.
On détermine le coût unitaire mensuel moyen d’un travailleur appointé et on multiplie ce coût
par le nombre d’employés affectés à chaque service.
Le calcul précédent suppose que tous les employés de l’entreprise bénéficient d’un même
revenu.
L’erreur d’imputation inhérente à ce mode de répartition empirique s’aggrave donc encore.
On peut réduire l’importance de l’écart entre les prestations réelles et la prise en charge en
affectant chaque niveau hiérarchique d’un coefficient de pondération dont la valeur pourra être
établie par le service du personnel.
Ainsi le coût unitaire moyen recherché ne sera plus celui d’un employé mais bien d’un point de
pondération.
Exemple
La feuille de paie s’établit comme suit :
- appointements bruts prestés : 100.000
- retenues ONSS : 13.070
- Imposable : 86.930
- Précompte professionnel : 21.930
- Net à payer : 65.000
- Cotisation ONSS patronale : 34.000
- Provisions pour pécules de vacances : 18.000
- Provisions pour primes de fin d’année : 11.200
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Comptabilité Analytique
En comptabilité générale
1) 62 Rémunération du personnel 100.000
à 453 Précompte prof. à verser 21.930
454 ONSS à payer 13.070
455 Appointements à payer 65.000
En comptabilité analytique
1) suivant feuille de paie :
9401 Service administratif 58.000
9402 Service commercial 23.000
9403 Service technique 19.000
à 9162 Rémunérations réfléchies 100.000
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Comptabilité Analytique
Répartition :
service administratif : 4.000 x 12 = 48.000
service commercial : 4.000 x 6 = 24.000
service technique : 4.000 x 7 = 28.000
La deuxième écriture est inchangée, en effet, les charges sont passées par nature et pas par
service, la méthode appliquée n’influence donc en rien cette écriture.
9201 Charges soc./appointements à répartir (ONSS patr.) 34.000
9201 Charges soc./appointements à répartir (Prov.pécules) 18.000
9201 Charges soc./appointements à répartir (Prov.primes) 11.200
à 9162 Charges sociales réfléchies 63.200
et la troisième devient :
9401 Service administratif 33.600
9402 Service commercial 16.800
9403 Service technique 19.600
à 9201 Charges soc./appointements à répartir 70.000
Service administratif :
2 directeurs : x 3 = 6
2 chefs de services : x 2 = 4
8 employés : x 1 = 8
Total : 18
Service commercial :
1 directeur : x 3 = 3
5 employés : x 1 = 5
Total : 8
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Comptabilité Analytique
Service technique :
1 chef de service : x 2 = 2
6 employés : x 1 = 6
Total : 8
Total : 34
Répartition :
service administratif : 2941,176 x 18 = 52.941,18
service commercial : 2941,176 x 8 = 23.529,41
service technique : 2941,176 x 8 = 23.529,41
Cette deuxième méthode corrige l’application de la première qui ne tient pas compte des
différents niveaux hiérarchiques.
Cependant, elle ne la corrige que partiellement car elle ne tient pas compte des différentes
qualifications existant à l’intérieur d’un même niveau hiérarchique ni bien sûr des éventuelles
variations de rémunérations en fonction de l’ancienneté.
En conclusion, que ce soit lors de la comptabilisation des charges de personnel ou de tout autre
événement, l’exactitude de l’inscription dans les comptes et donc la fiabilité des renseignements
fournis par la comptabilité analytique seront fonction de la précision de la saisie de l’information
et toute information approximative ne pourra conduire qu’à des conclusions aussi
approximatives.
Il dépendra du comptable de faire accepter par la Direction de l’entreprise l’idée selon laquelle il
est aussi digne de confiance de manipuler des informations confidentielles que la secrétaire du
responsable du service du personnel ou que tout autre collègue dans l’entreprise.
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Comptabilité Analytique
Les coûts des matières et des salaires constituent des éléments de première importance mais ne
représentent pas à eux seuls la masse des charges auxquelles l’entreprise doit faire face.
La classe 6 de la comptabilité générale nous montre d’ailleurs qu’à côté des rubriques 60 et 62, il
en existe d’autres qui font l’objet de mouvements fréquents.
Le problème est de déterminer si tous ces mouvements de charges feront l’objet d’une écriture en
sens inverse dans les comptes réfléchis avant d’en affecter la comptabilité analytique et de
conserver l’identité du résultat entre les deux systèmes.
Tout le monde s’accorde à dire que les charges et produits financiers, les charges et produits
exceptionnels, les impôts et les affectations sont étrangers à l’exploitation. Mais les opinions
divergent lorsqu’il s’agit des amortissements.
En général :
l’amortissement des biens participant directement à la production sera considéré comme
charge incorporable et imputé aux utilisateurs d’un bien,
l’amortissement des biens ne participant pas à la production sera considéré comme charge
non incorporable et imputé à la classe 99, hors exploitation.
II.4.1. L’ ENERGIE
Il s’agit d’un élément important, essentiel même dans certains cas, du coût d’une section. Elle
peut avoir trois origines :
origine externe et consommation directe, avec ou sans transformation
origine externe et stockage avant consommation, (Haute tension => 220)
origine interne (produite par l’entreprise).
La comptabilisation sera différente suivant cette origine.
En comptabilité générale :
61 Energie (électricité, gaz,…)
411 TVA à récupérer
à 44 Fournisseurs
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Comptabilité Analytique
En comptabilité analytique :
94/95 Divers consommateurs
à 9161 Energie réfléchie
suivant répartition établie
En comptabilité générale :
60 Achat énergie (essence, charbon,…)
411 TVA à récupérer
à 440 Fournisseurs
En comptabilité analytique :
93 Magasin énergie
à 9160 Achat énergie réfléchi
ET
En comptabilité générale :
60/61 Energie
411 TVA à récupérer
à 440 Fournisseurs
En comptabilité analytique :
955 Force motrice
à 9160/61 Energie réfléchie
(partie achats extérieurs)
ET
955 Force motrice
à 93 ou 9161 matières de consommation réfléchies
9162 salaires réfléchis
92 Comptes de répartitions de ch.sociales
(partie transformation par l’entreprise)
ET
94/95 Les divers consommateurs
à 955 Force motrice
(suivant répartition établie).
40
Comptabilité Analytique
De la qualité de la saisie des consommations dépend l’exactitude de la prise en charge par les
utilisateurs.
Par ailleurs, il est inconcevable, vu leur coût, de placer des compteurs à chaque utilisateur.
Il s’agit d’une section de production extérieure à l’entreprise appelée par celle-ci en cas de
surcroît de travail ou en panne de l’outil ou encore lorsque son coût est inférieur à celui du même
travail réalisé par l’entreprise elle-même.
Comptabilité générale :
41
Comptabilité Analytique
Comptabilité analytique :
42
Comptabilité Analytique
Si l’on attendait la dépréciation totale d’un actif immobilisé pour l’amortir, cela aurait pour effet
de :
diminuer fortement et injustement le résultat de l’année au cours de laquelle on a imputé
l’amortissement puisque le compte de résultats prendrait en charges en une seule fois la
totalité de la perte de valeur de l’immobilisé,
surévaluer le résultat des autres exercices,
ne pas faire apparaître, au bilan, le patrimoine à sa valeur réelle puisque l’immobilisé
serait toujours comptabilisé à sa valeur d’acquisition.
art.30 : les règles d’évaluation et leur application doivent être identiques d’un exercice
à l’autre. Si elles sont adaptées, suite par exemple à une modification importante des
activités de l’entreprise, de la structure de son patrimoine ou de circonstances
économiques ou technologiques, cette modification doit être mentionnée et justifiée dans
l’annexe.
art.32 (+46/48) : les évaluations, les amortissements, les réductions de valeur et les
provisions pour risques et charges doivent répondre aux critères de prudence, de
sincérité et de bonne foi. Ils doivent être constitués systématiquement sur base des
méthodes arrêtées par l’entreprise (…). Ils ne peuvent dépendre du résultat de l’exercice.
(…)
43
Comptabilité Analytique
La valeur du bien est diminuée chaque année de la même somme, appelée annuité qui se calcule
comme suit :
Exemple : achat d’un camion pour un montant hors TVA de 60.000 €. On estime pouvoir
l’utiliser pendant 5 ans et le revendre ensuite 10.000 €. Cela nous donne le tableau suivant :
CAMION …….
Valeur d'acquisition : 60.000 € - valeur à amortir : 50.000 €
Valeur résiduelle : 10.000 € Durée de vie : 5 ans
Méthode d'amort.linéaire - taux : 20 %
Années Valeur à amortir annuités annuités cumulées valeur résiduelle
1 50.000 10.000 10.000 50.000
2 50.000 10.000 20.000 40.000
3 50.000 10.000 30.000 30.000
4 50.000 10.000 40.000 20.000
5 50.000 10.000 50.000 10.000
2. L’amortissement dégressif
On utilise comme base la méthode linéaire. On double le taux et on calcule l’annuité sur la valeur
résiduelle obtenue à la fin de chaque exercice.
Dès l’année où l’annuité obtenue est inférieure à l’annuité constante, on revient à la méthode
linéaire.
Si la valeur résiduelle devient inférieure à l’annuité constante, on l’amortit entièrement.
Exemple : une entreprise acquiert une machine pour un montant de 40.000 €, sa durée
d’utilisation prévue est de 10 ans (donc taux d’amortissement linéaire : 10%). L’entreprise
décide de l’amortir de manière dégressive et élabore le tableau suivant :
44
Comptabilité Analytique
MACHINE ….
Valeur d'acquisition : 40.000 € - valeur à amortir : 40.000 €
Valeur résiduelle : 0 Durée de vie : 10 ans
Amortissement dégressif, taux de base : 10 % (annuité linéaire : 4.000 €)
Années Valeur à amortir annuités annuités cumulées valeur résiduelle
1 40.000 8.000 8.000 32.000
2 32.000 6.400 14.400 25.600
3 25.600 5.120 19.520 20.480
4 20.480 4.096 23.616 16.384
5 40.000 4.000 27.616 12.384
6 40.000 4.000 31.616 8.384
7 40.000 4.000 35.616 4.384
8 40.000 4.000 39.616 384
9 40.000 384 40.000 0
Cette méthode a pour avantage de tenir compte de la réalité économique puisqu’elle amortit plus
au début de la vie du bien, puis de moins en moins.
Son application n’est cependant pas toujours admise par l’administration des Contributions
directes : elle pourra l’utiliser au niveau comptable mais devra adapter sa déclaration à l’ IPP ou
à l’ ISOC.
L’amortissement dégressif ne peut être appliqué aux actifs incorporels (sauf œuvres
audiovisuelles) ni sur des véhicules, ni sur des biens dont l’usage est cédé à un tiers (société de
leasing), ni sur des biens donnés en location. Son taux ne peut excéder 40 %.
3. L’amortissement accéléré
On double le taux de base linéaire et on applique ce taux doublé sur la valeur à amortir pendant 3
ans ; ensuite, on applique la méthode linéaire au taux de base.
Cette méthode a le même avantage que la méthode dégressive et elle est également souvent
matière à "discussion" avec l’administration fiscale (Art 64 bis CIR92).
Elle est admise si elle est appliquée dans le cadre des lois d’expansion économique.
(Autorisation délivrée par la Région wallonne).
45
Comptabilité Analytique
MACHINE ….
Valeur d'acquisition : 40.000 € - valeur à amortir : 40.000 €
Valeur résiduelle : 0 Durée de vie : 10 ans
Amortissement accéléré, taux de base : 10 % (annuité linéaire : 4.000 €)
Années Valeur à amortir annuités annuités cumulées valeur résiduelle
1 40.000 8.000 8.000 32.000
2 40.000 8.000 16.000 24.000
3 40.000 8.000 24.000 16.000
4 40.000 4.000 28.000 12.000
5 40.000 4.000 32.000 8.000
6 40.000 4.000 36.000 4.000
7 40.000 4.000 40.000 0
Par exemple, pour le matériel roulant, on amortit en fonction du nombre de kms parcourus ; pour
une machine, on amortit en fonction du nombre de pièces produites,…
Elle suppose donc une connaissance de la capacité de travail du bien (voir le fabricant).
46
Comptabilité Analytique
Soit la machine : le nombre de pièces qu’elle peut produire est de 800.000 unités.
MACHINE
Valeur d'acquisition : 40.000 € - valeur à amortir : 40.000 €
Valeur résiduelle : 0 F Durée de vie : 10 ans
Amortis.proportionnel, sur base d'un total de 800.000 pièces produites, soit 0,05 €/pièce
Années Pièces produites Valeur à amortir annuités annuités cumulées valeur résiduelle
1 98.300 40.000 4.915 4.915 35.085
2 95.200 40.000 4.760 9.675 30.325
3 91.000 40.000 4.550 14.225 25.775
4 85.600 40.000 4.280 18.505 21.495
5 73.100 40.000 3.655 22.160 17.840
6 54.000 40.000 2.700 24.860 15.140
7 68.000 40.000 3.400 28.260 11.740
8 75.000 40.000 3.750 32.010 7.990
9 69.300 40.000 3.465 35.475 4.525
10 59.000 40.000 2.950 38.425 1.575
Cette méthode tient compte de l’utilisation effective du bien : elle fournit ainsi des chiffres
acceptables dans le calcul des prix de revient d’une production.
Inconvénients :
elle devient inapplicable lorsque les conditions extérieures d’utilisation se modifient.
Ex. : utilisation du véhicule sur un chantier,
elle ne couvre pas la totalité de la valeur à amortir lorsque son utilisation réelle est
inférieure aux prévisions (voir cas de la machine),
la valeur résiduelle qui figure à l’actif du bilan risque d’être surévaluée par rapport à la
valeur réelle du bien.
47
Comptabilité Analytique
l’amortissement prorata temporis : ce n’est pas une méthode particulière car on peut
l’appliquer à toutes les méthodes précitées. Il s’agit en fait de tenir compte de durée
d’utilisation du bien durant l’exercice (en proportion du temps) : si l’on a acquis un bien
en cours d’année, on fait le choix d’une méthode d’amortissement et on pondère l’annuité
obtenue par une fraction représentant la durée d’utilisation réelle.
Certains matériels ou outillages renouvelés en permanence dans l’entreprise ne feront pas l’objet
d’amortissements.
Comptabilisation
En comptabilité générale, mensuellement :
63 Dotations aux amortissements de l’exercice
à 2…9 amortissements actés/…..
En comptabilité analytique :
1) amortissements non incorporés :
99 Résultats
à 9163 Dotations aux amortissements réfléchis
2) amortissements incorporés :
99 Ecarts d’incorporation des amortissements
à 9163 Dotations aux amortissements réfléchis
et
On peut envisager aussi 95 pour la partie incorporable à 9163 pour l’amortissement total, la
différence donc la partie supplétive ou non incorporable au crédit ou au débit du 99 suivant le
cas.
Le solde du compte 99 écarts d’incorporation des amortissements représente dès lors la
différence entre la dotation en comptabilité générale et la prise en charge en comptabilité
analytique.
Il sera créditeur lorsque l’amortissement technique sera plus rapide que l’amortissement
économique et débiteur dans le cas contraire.
La nature du solde peut évidemment varier au cours de l’exercice. Idéalement, la somme des
soldes de fin d’exercice annuel devrait être nulle à la fin de la vie de l’outil.
48
Comptabilité Analytique
Remarque :
Il est fréquent qu’un bien soit encore utilisé alors qu’entièrement amorti. On s’accorde à
continuer l’amortissement en comptabilité analytique sans aucune correspondance en
comptabilité générale. Le but est de conserver la comparaison inter-entreprises et la comparaison
d’un exercice à l’autre. En outre, la constatation d’une baisse du prix de revient pourrait inciter
l’entreprise à réduire ses prix de vente ce qui pourrait être dangereux pour son avenir.
Exemple :
CG CAN
Carrosserie (9501) 120.000 98.700
Mécanique (9502) 200.000 243.000
Aménagement (9503) 70.000 56.400
Total 390.000 398.100
Enregistrer les amortissements du mois d’avril compte tenu que les écritures ont été faites en CG.
En comptabilité générale :
63 Dotations aux amortissements de l’exercice 390.000
à 2…9 amortissements actés 390.000
2) amortissements incorporés
9501 Carrosserie 98.700
9502 Mécanique 243.000
9503 Aménagement 56.400
à 9903 Ecarts d’inc. des amort. 398.100
49
Comptabilité Analytique
Certains travaux d’entretien importants sont effectués de manière systématique à des périodes
fixes. Il s’agit d’opérations destinées à maintenir l’outil en état de marche en préservant la
sécurité des travailleurs.
Le coût de ces entretiens, la plupart du temps annuels, est souvent très élevé et son imputation
directe au coût de la section fausserait bien entendu les résultats de la période.
Etant donné que la nécessité de l’entretien ou de la réparation provient de l’utilisation continue
de l’outil, il est évident que son coût doit être supporté par tous les exercices mensuels.
a. La maintenance régulière :
La maintenance régulière est prise en charge directe et sans provision. Elle peut être
préventive lorsqu’elle sert à éviter les pannes dans le futur ;
curative lorsqu’elle répare une panne après survenance.
Lors de la facturation, le compte de maintenance régulière est le 6110.
b. La maintenance annuelle :
La maintenance annuelle se fait une fois par an. Afin d’éviter que le mois où survient cette
maintenance ne supporte la totalité de la charge, la société provisionnera chaque mois. Le
compte de provision sera remis à zéro chaque année, car lors de la maintenance, il y a une
utilisation de la provision.
Lors de la facturation, le compte de la maintenance annuelle est le 6111.
c. La maintenance majeure :
La maintenance majeure se fait une fois après plusieurs années. Utilisation du compte 16.
Lors de la facturation, le compte de maintenance majeure est le 6112.
Si la société considère qu’une maintenance majeure peut être reportée et qu’elle a déjà été
provisionnée comme si cette maintenance allait survenir conformément aux prévisions initiales,
la dotation afférente à l’exercice est recalculée au prorata par rapport aux exercices précédents et
à l’exercice suivant.
Exemple :
Travail de maintenance en 2005 pour un coût de 3,000.
Echéance initialement prévue pour la maintenance suivante 2008.
Provision annuelle de 1,000.
En 2008, report de la maintenance à 2009.
Fin 2008 : Provision = ¾ de 3,000 = 2,250.
50
Comptabilité Analytique
Comptabilisation
1) prise en charge de la provision :
En comptabilité générale :
63… Dotations aux provisions pour risques et charges
à 16 Provisions pour risques et charges
En comptabilité analytique :
95 Section utilisatrice
à 9163 Dotation aux prov. R&C réfléchies
En comptabilité générale :
61.. Entretien
à 440 Fournisseurs
ET
En comptabilité analytique :
95 Section utilisatrice
à 9161 S&B divers réfléchis
ET
9163 Utilisation prov.pour R&Ch. Réfléchie
à 95 Section utilisatrice
51
Comptabilité Analytique
En comptabilité analytique :
95 Section utilisatrice
à 955 Section entretien
ET
52
Comptabilité Analytique
4) la résolution algébrique
C’est la seule méthode permettant d’aboutir à un résultat exact. Elle consiste à prendre comme
inconnues les coûts unitaires des sections après prestations réciproques.
Pour n sections ayant des prestations réciproques, on aboutit à un système de n équations à n
inconnues. (ce qui peut être lourd en cas de prestations réciproques nombreuses).
Exemple :
Section entretien : coût total avant prestations réciproques : 8.400
Prestations pour A : 42 H
Prestations pour transports : 8 H
Soient X le coût horaire de la section entretien et Y le coût horaire de la section transports, on a :
50 X = 8.400 + 25 Y
100 Y = 24.000 + 8 X
50 X = 8.400 + 25 ( 24.000 + 8 X )
100
50 X = 8.400 + 6.000 + 2 X
48 X = 14.400
X = 300
100 Y = 24.000 + 2.400
Y = 264
Comptabilisation
95 Section A 12.600
955 Section transport 2.400
à 955 Section entretien 15.000
ET
95 Section A 19.800
955 Section entretien 6.600
à 955 Section transport 26.400
53
Comptabilité Analytique
5) Itérations successives
Cette méthode est lourde et d’une application difficile dès que le nombre de prestations
réciproques augmente.
Dans les cas simples, elle permet cependant d’arriver à une solution exacte.
On détermine le coût unitaire de la section par calculs successifs en utilisant chaque itération le
résultat obtenu dans le calcul précédent.
1. Entretien : 8.400
Transport : 24.000 + 8 x 8.400 = 25.344
50
Nous constatons qu’après cinq étapes, l’erreur devient négligeable et est absorbée par les
arrondis inévitables.
54
Comptabilité Analytique
Certaines fabrications donnent en plus du produit fini principal des produits résiduels (déchets et
rebuts) et des sous-produits, d’où la nécessité d’en tenir compte dans le calcul des coûts.
2) le rendement en %, soit
Dès lors, la fabrication productrice du déchet devra supporter les frais visés en a) et être créditée,
au prix de vente des ventes de déchets visées en b).
En comptabilité analytique, on passera :
2) 96 P.R. Fabrication A
à 95 Section transports
55
Comptabilité Analytique
(68+2)*240 = 16.800
56
Comptabilité Analytique
(33,75 – 7) * 2 = 53,5
57
Comptabilité Analytique
Ces sous-produits pouvant être traités par l’entreprise feront l’objet d’une division de fabrication
« traitement des sous-produits » qui sera débitée de la valeur des sous-produits avant traitement
au bénéfice de la division principale.
D’autres éléments du prix de revient viendront influencer le compte « traitement des sous-
produits » et constituer le coût total de cette fabrication auxiliaire.
Exemple 1
La SCA « société de conservation alimentaire » fabrique un produit conservateur C destiné aux
professionnels de l’alimentation (traiteurs, restauration collective,…).
Dans un premier atelier, un mélange de composants naturels M acheté directement à des
agriculteurs est mis à macérer puis filtré pour obtenir un produit F.
Le produit filtré F est ensuite lyophilisé, dans un atelier 2, puis stocké avant la vente du produit
C.
Le nettoyage des filtres de l’atelier 1 donne un sous-produit SP vendable, après un traitement
complémentaire dans un atelier 3, sous la forme d’un produit X destiné à l’alimentation animale.
Au mois de décembre, on a :
Ateliers Charges
1. 150.000
2. 100.000
3. 10.000
1
Comptabilité de gestion – 6° édition, C. Goujet, C & C Raulet, Dunod, page 79
58
Comptabilité Analytique
Les 10 tonnes de sous-produit SP traitées dans l’atelier 3 ont donné 5 tonnes de produit X
revendu 6.000 € la tonne pour l’alimentation du bétail.
Le coût de production à la sortie de l’atelier 1 s’élève à :
80 x 750 + 150.000 = 210.000 €.
Ce montant doit être réparti entre le produit F et le sous-produit SP.
59
Comptabilité Analytique
Exemple2
L’entreprise MEURAMA fabrique des armoires en orme massif. Un atelier « Découpe » fournit
les planches aux dimensions requises à un atelier « assemblage » dans lequel les armoires sont
montées avant d’être livrées à un centre « finition ».
Au cours de ce mois, 100 armoires terminées ont été livrées au centre « finition ».
15 armoires étaient déjà en cours de fabrication au début du mois, sur lesquelles des charges pour
5.000 € avaient déjà été engagées en février. En revanche, fin mars, 25 armoires restent en cours
de fabrication, sur lesquelles des charges d’un montant de 10.000 € ont été engagées en mars,
mais qui n’entreront en stock de produits finis qu’au mois d’avril.
2
Comptabilité de gestion – 6° édition, C. Goujet, C & C Raulet, Dunod, page 75
60
Comptabilité Analytique
En réalité, il n’existe généralement pas qu’une production équivalente mais des productions
équivalentes pour un même produit. En toute rigueur, c’est au niveau de chaque élément du
coût qu’il convient d’apprécier l’état d’avancement des travaux : matières premières, main
d’œuvre,… de telle sorte que si l’état d’avancement n’est pas uniforme, l’évaluation de
l’encours nécessitera le recours à plusieurs productions équivalentes.
61
Comptabilité Analytique
62
Comptabilité Analytique
III.1. INTRODUCTION
Prise de décision => Donner aux responsables les informations nécessaires à la prise de
décision (pas de technique) ;
Contrôle => Organisation des coûts pour permettre le contrôle (eg : calcul du budget puis des
écarts.
1. Prix de revient :
Abordé dans la 2ème partie du syllabus.
2. Prise de décision :
Comptabilité analytique : Calcul du coût réel des produits pour l’évaluation du stock et du
profit.
Comptabilité de gestion : Collecte d’information afin d’aider les responsables dans leur
prises de décisions.
63
Comptabilité Analytique
3500
3000
Coût Variable Total
2500
2000
Coût Variable Total
1500
1000
500
0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
Niveau d'activité
1.2
Coût Variable Unitaire
1
0.8
0.6 Coût variable unitaire
0.4
0.2
0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
Niveau d'activité
64
Comptabilité Analytique
6000
5000
Coût Fixe Total
4000
ta
Fi
ni
C
ir
o
12
10
8
4
2
0
500 1000 1500 2000 2500 3000
Niveau d'activité
65
Comptabilité Analytique
5000
4000
Coût Fixe Total
3000
Coût Fixe Total
2000
1000
0
500 1000 1500 2000 2500 3000
Niveau d'activité
5000
4000
Coût Fixe Total
3000
Coût Fixe Total
2000
1000
0
500 1000 1500 2000 2500 3000
Niveau d'activité
66
Comptabilité Analytique
Exemple :
Une entreprise a acheté il y a quelques années des matières premières pour 100. Aujourd’hui,
elle ne peut ni les revendre, ni les utiliser pour sa production. Un client est prêt à les acheter
250. Cependant, des coûts additionnels de conversion s’élèvent à 200.
Ne pas accepter la commande Accepter la commande
Matières premières 100 100
Coût de conversion 0 200
Revenus 0 -250
Coûts nets 100 50
Les coûts engagés ne sont pas pertinents dans la prise de décision. Cependant, tous les coûts
non pertinents ne constituent pas nécessairement des coûts engagés.
Exemple :
Amortissement => Coût engagé ou pertinent ?
Doit être pris en charge quelque soit la décision.
Coût engagé, sauf si je peux vendre ma machine et décider d’en acheter une moins chère.
Coût engagé peut devenir pertinent à long terme.
Exemple :
Une entreprise à l’opportunité d’obtenir un contrat pour la production d’un composant
spécial. Ce composant requiert 100 heures de travail sur la machine X. La machine X est
actuellement utilisée à temps plein pour la fabrication du produit A. Le seul moyen pour
remplir le contrat est de réduire la production du produit A. Cette réduction entraînerait une
perte de revenu de 200. Le contrat entraînerait également des coûts variables additionnels
pour 1000.
67
Comptabilité Analytique
Coût / revenu marginal : coût / revenu additionnel résultant de la production / vente d’une
unité additionnelle.
Exemple :
Les données suivantes sont extraites du budget des ventes (en milliers) d’une entreprise pour
l’année en cours :
Ventes :
50 unités au prix unitaire de 20 => 1.000
Coût des ventes :
Publicité => 100
Salaire du personnel de vente => 80
Frais de déplacements => 50
Frais de loyer => 10
L’entreprise souhaite étendre son marché. Elle propose d’accroître ses frais de publicité de
30% et d’engager un vendeur supplémentaire pour un salaire de 15 par an. De plus
l’entreprise s’attend à une augmentation des frais de transport de 10% par an. L’objectif de
ventes sur le nouveau marché est de 10 par an, au prix de vente actuel. Le coût variable de
production est estimé à 5 par unité. L’entreprise doit-elle s’établir sur le nouveau marché ?
La décision exige l’examen des coûts et revenus additionnels résultant de l’implantation sur
le nouveau marché :
68
Comptabilité Analytique
3. Contrôle :
Coûts et revenus contrôlables et non-contrôlables
Un coût contrôlable peut faire l’objet d’une certaine régulation par un responsable.
Comportement du coût :
Exemple :
Le coût variable budgétisé par unité produite est 1 et la production budgétisée pour la
prochaine période est de 400 unités. La production réelle de la période est de 500 unités et le
coût réel est de 480.
69
Comptabilité Analytique
III.2.1. DEFINITION
Pour préparer les décisions qui mettent en jeu l’avenir de l’entreprise, il ne suffit pas de connaître
les coûts, mais il faut les rationaliser. « Rationaliser un coût, c’est établir des normes de
référence (appelés standards) d’utilisation et d’évaluation des facteurs de production » 3. Ces
standards sont des instruments de pilotage des activités de l’entreprise.
Ils permettent aussi le contrôle de la gestion. La conduite d’une entreprise met en jeu 3 concepts :
l’objectif retenu, l’input (ressources utilisées), l’output (résultat obtenu). La productivité est le
rapport optimal entre les résultats obtenus et l’ensemble des facteurs mis en œuvre (productivité
globale) ou un seul de ces facteurs, par exemple, la main d’œuvre (productivité partielle). Une
action est efficace lorsqu’elle produit l’effet attendu, lorsqu’elle aboutit à des résultats utiles.
L’objectif est de rendre les activités efficaces et productives.
Exemple Une entreprise peut se fixer comme objectif de produire 100 pièces par mois au
coût unitaire de 2 EUR. Si la production atteint le niveau prévu tout en respectant le coût
prévu, l’activité de l’entreprise est à la fois efficace et productive. Par contre, si à la suite
d’une panne de machine, la production n’atteint que 80 pièces au coût unitaire de 2 EUR,
l’activité est productive, mais non efficace. Par contre, on pourrait produire 100 pièces à
un coût largement supérieur à cause de pertes de matières premières. L’activité est alors
efficace et non productive.
Lors du contrôle, les questions que l’on peut se poser sont les suivantes :
a) Une activité est-elle efficace ? L’objectif est de vérifier si les objectifs de volume ou de
revenus sont atteints.
b) Une activité est-elle productive ? Il faut dès lors comparer les résultats obtenus aux
ressources engagés. A-t’on bien géré les ressources mises en œuvre ?
La détermination d’un programme de production optimal est plus ou moins complexe selon le
nombre de produits concernés et selon le nombre de contraintes prises en compte.
Il s’agit donc d’établir pour une activité normale de l’entreprise, des coûts prévisionnels
considérés comme normaux, en vue de calculer par la suite d’éventuels écarts entre coûts
constatés et coûts préétablis.
3
H. SERVAIS. Contrôle de Gestion et planification de l’entreprise. Economica, page 65.
70
Comptabilité Analytique
Définition du Plan Comptable Général Français : « Coûts calculés a priori pour chiffrer des
mouvements en quantité et en valeur à l’intérieur de la comptabilité analytique d’exploitation,,
en vue de faire apparaître distinctement des écarts entre les charges réelles et les charges prévues
lors du calcul des coûts préétablis »
Il est évident que l’écart n’aura de signification que si la norme a bien été définie. Il faut donc
être précis sur la définition de la norme : doit-elle représenter la perfection ou faut-il tenir compte
de certains facteurs qui empêchent d’atteindre la perfection ? A cet égard, on peut distinguer
plusieurs types de standards que les gestionnaires désignent par le type générique « Standard ».
Les standards historiques : ce sont des standards qui ne changent pas. Ils permettent de comparer
des prix et des quantités réels de différentes années avec une norme fixe. Ainsi, on peut évaluer
les effets de l’évolution des prix et des changements de rendement en les comparant avec ce
qu’ils étaient au moment où l’on a défini les standards. Ces comparaisons n’ont de signification
que si les méthodes de production et les produits ne changent pas.
Les standards parfaits ou de productivité optimale : c’est la perfection que l’esprit imagine sans
toujours pouvoir l’atteindre complètement. Cette imagination est souvent le fait d’une direction
qui est convaincue que leur utilisation constitue la forme idéale pour motiver le personnel et
atteindre la productivité optimale. Il présente le risque de décourager les utilisateurs.
Les standards pratiques : ce sont les normes que l’ont peu atteindre dans des conditions normales
d’exploitation à venir.
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III.2.4. AVANTAGES
1. une plus grande rapidité dans la tenue des comptes : les écritures peuvent en effet être
passées dès que sont connues les quantités et donc sans attendre le calcul des coûts
unitaires.
On pourra ainsi suivre l’exécution du budget sans attendre la remontée toujours longue
des données comptables nécessaires pour le calcul des coûts réels.
4. Les coûts préétablis servent également à contrôler les conditions internes d’exploitation.
Considérés comme des normes d’exploitation, ils permettent la comparaison entre ce qui
devait se produire dans une fabrication ou dans un centre, et ce qui s’est réellement
produit.
La comparaison donne des écarts dont l’analyse fournit le moyen de connaître les causes
de variations des charges et de prendre les décisions correctives.
les coûts préétablis constituent un instrument de gestion de l’entreprise par la « méthode des
exceptions » : la direction n’intervient dans l’exploitation que dans la mesure où l’analyse révèle
des écarts anormalement importants.
III.2.5. INCONVENIENTS
1. Même supportée par un système informatique puissant et performant, la comptabilité
analytique à coûts standard génère un important surcroît de travail pour un personnel
nécessairement qualifié et donc une hausse des coûts du personnel administratif.
2. Si les écarts ne sont pas analysés au terme de chaque exercice avec tout le soin
nécessaire, la comptabilité à coûts standard risque d’être une source d’informations
erronée qui conduirait immanquablement à des prises de décisions incorrectes.
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Comptabilité Analytique
III.2.6. APPLICATION
La méthode des coûts standards s’applique à l’intégralité de la comptabilité analytique et
concerne donc la totalité des centres de frais.
Charges Autres
indirectes charges Coût de l'unité d'œuvre préétabli x
(centres) nombre d'unités d'œuvre préétabli
Les coûts préétablis des matières incorporées dans les produits et de la main-d’œuvre sont
généralement des coûts standards établis à partir d’une étude très détaillée du processus de
production.
Cette méthode n’est évidemment pas applicable à la valorisation des avoirs en stock destinée à
l’établissement du bilan de clôture d’exercice annuel.
Achat (entrée)
En comptabilité générale :
60 Achat ….
411 TVA à récupérer
à 44 Fournisseurs
En comptabilité analytique :
93 Stock matière …
99 Ecart prix d’achat matière … (1)
à 916 Achats réfléchis
99 Ecart prix d’achat mat (2)
(1) Ecart défavorable lorsque le prix d’achat réel est supérieur au standard,
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Sorties de matières
En comptabilité analytique :
96 PR de fabrication
à 93 Stock matière …
(au prix standard).
Lorsque la consommation réelle aura été supérieure à la consommation préétablie, les sorties
ainsi comptabilisées au prix standard seront rectifiées sur base de la comptabilité traditionnelle
par :
99 Ecart de consommation de matière …
à 93 Stock matière…
93 Stock matière …
à 99 Ecart de cons.de matière ..
Etabli par le service des temps et méthodes, le prix de revient standard est la conjonction de deux
éléments :
1. la nomenclature : détail des matières à mettre en œuvre pour obtenir le produit fini, elle
sert de base à la comptabilisation des sorties magasin,
2. le mode opératoire (la gamme opératoire) : détail des opérations successives, avec le
temps qui leur est attribué, qui permettent la transformation des matières détaillées dans
la nomenclature, en produit fini.
Le prix de revient standard s’appuie donc sur un prix standard de main-d’œuvre et des temps
standard de production.
Dans un but de simplification, on considérera que seul le coût des sections principales est tenu en
standard, les éléments constitutifs de ce coût faisant l’objet de la seule comptabilité
traditionnelle.
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1) Ecart dû au prix :
Lorsque le coût unitaire réel de la section aura été supérieur à son coût préétabli :
95 Section principale
à 99 Ecart dû au coût des sections
Le résultat positif exprime un écart défavorable (le coût de la section a été supérieur à la norme).
Le résultat négatif s’interprète à l’inverse.
Lorsque la durée des prestations de la section aura été supérieure aux temps standard :
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Comptabilité Analytique
L’objectif de départ est d’obtenir le meilleur résultat possible pour une quantité de ressources
consommées ; autrement dit, il faut utiliser un minimum d’inputs pour obtenir une quantité
donnée d’outputs.
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Comptabilité Analytique
- Un écart de quantité qui correspond, au prix standard prévu, à la différence entre les
quantités réellement consommées et les quantités prévues.
Quel que soit le comportement de l’écart, il convient toujours d’en rechercher les causes et de
remonter aux responsabilités mises en jeu. Ainsi, les quantités de matières utilisées sont de la
responsabilité des chefs de production (directeur de production et contremaître), tandis que les
standards de prix sont définis par la direction des approvisionnements. Ainsi, la mesure
monétaire des écarts de quantités ne peut être influencée par les changements dans les prix
unitaires. Dans le cas des écarts de prix, la différence entre les prix unitaires s’applique
conventionnellement aux quantités réellement consommées même si le directeur des
approvisionnements n’a aucune action sur les quantités consommées.
Cependant, l’écart observé peut être le fait d’une responsabilité conjointe. Ainsi, une utilisation
inefficace de matières peut provoquer des écarts de prix unitaires, à cause de la recherche de
nouveaux fournisseurs. De même, la recherche volontaire de matières premières à un prix très
bas peut entraîner une surconsommation de matières et des temps de production excessifs parce
que ces matières sont de moins bonne qualité. Cette attitude peut entraîner un surcoût pour
l’entreprise. Dans ce cas, il est intéressant de dégager un écart conjoint de prix et de quantité
(écart mixte).
Ecart de prix :
(Prix Réel – Prix Standard) * Quantités Standards
Ecart de quantité :
(Quantité Réelle – Quantité Standard) * Prix Standard
CA
- PR des ventes STD (Q vendues * Px standard)
= Marge brute STD
+/- Ecarts réel / standard
= Marge brute rectifiée
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Comptabilité Analytique
III.2.9. EXEMPLES
Exemple 1
Budget Réel
Article A : 50 * 7 € = 350 € 60 * 7 € = 420 €
Article B : 65 * 10 € = 650 € 55 * 10 € = 550 €
115 = 1.000 € 115 = 970 €
Ex emple 2
Décomposition de l'écart
100 articles
Ecart dû au prix
Prix standard 100 €/ h
Heures st andard 50 (Tps Réel x Coût Réel) - (Tps Réel x Coût STD)
Soit 5.000 € (54 x 95) - (54 x 100)
5130 - 5400
Prix réel 95 €/ h - 2 7 0 = > é ca r t fa vora ble
Heures réelles 54
Soit 5.130 € Ecart dû au volume
Ecar t défa vor able 130 € (Tps Réel x Coût STD) - (Tps STD x Coût STD)
(54 x 100) - (50 x 100)
5400 - 5000
4 0 0 = > é ca r t dé favor a ble
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Charges incorporables
Charges directes Charges indirectes
Répartition et imputation
Coûts et P.R.
Avantages
- Cette méthode permet de calculer directement des prix de revient dans l’entreprise car
tous les différents types de charges sont repris dans le prix de revient. La comparaison
avec le prix de vente est directe.
- Cette méthode donne une idée globale des frais supportés pour réaliser un produit et met
l’accent sur la nécessité de fixer les prix de vente de sorte qu’ils absorbent la totalité des
charges exposées.
Inconvénients
- impossibilité de mesurer les performances des centres de responsabilité, faute de pouvoir
distinguer les charges fixes des charges variables. En effet, les charges fixes reviennent, à
court terme, de façon automatique et inéluctable. Les centres de responsabilité n’ont
pratiquement aucune possibilité de les comprimer une fois que les structures et les
politiques de l’entreprise ont été définies. Par contre les charges variables dépendent
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Comptabilité Analytique
étroitement des conditions dans lesquelles se déroule l’activité, il sera demandé aux
responsables de les maîtriser risque de décisions arbitraires, erreurs de choix.
- Cette méthode de calcul est lourde et s’accompagne d’imprécisions. En effet, il est
nécessaire de mettre en place de nombreuses clés de répartition et de les suivre. Cette
répartition des charges indirectes ne reflète jamais 100% de la réalité.
- Cette méthode s’accompagne de choix arbitraires. Le choix arbitraire est la conséquence
des imprécisions. Il faut arrêter une situation même si elle n’est pas tout à fait correcte.
La fixation des clés de répartition est le principal reproche fait à cette méthode. En effet,
elle suppose que les charges indirectes sont réparties de manière linéaire selon les
produits ce qui n’est pas le cas lorsque les produits sont hétérogènes. Cette imprécision
dans la méthode conduit à imputer plus de charges indirectes sur un produit et donc à
alourdir son coût, selon le principe des vases communicants, au profit d’un autre produit.
- Si l’entreprise produit à un prix de revient supérieur au prix du marché, et qu’elle a des
liquidités pour assurer pour assurer cette production en stockant celle-ci, elle ne verra pas
apparaître de pertes.
En effet, les produits finis, grâce à cette méthode, englobent tous les coûts. Cela signifie
qu’à la moindre vente, si infime soit elle, l’entreprise génère du bénéfice (sauf si le prix
de revient est supérieur au prix de vente).
Le résultat est dégagé au moment de la mise en stock et non au moment de la vente vu
que la mise ne stock couvre la totalité des coûts de production.
Le problème réside dans le transfert des charges fixes en stock.
Cette méthode est donc inadaptée à une entreprise en sous activité.
- Cette méthode mélange des charges qui varient à court terme et celles sur lesquelles on
ne peut agir qu’à long terme. Dès lors, elle est inappropriée à la prise de décisions
efficientes dans le court terme puisqu’on ne connaît pas l’impact des charges fixes et
variables en dedans du prix de revient.
La particularité de cette méthode réunissant la majorité des suffrages réside dans le fait qu’elle
considère que les charges non liées à l’activité (charges de structure) doivent être absorbées par
la production (les ventes) de l’exercice.
Ainsi, si la marge brute s’avère insuffisante, le résultat de la période sera déficitaire. La méthode
des coûts complets conduit, en cas de production insuffisante, à un stockage de charges de
structure et on pourrait obtenir un résultat d’exploitation nul dans le cas d’un exercice à chiffre
d’affaires zéro ; la totalité des charges de structure se trouvant absorbée par le prix de revient de
la production et donc stockée !
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Comptabilité Analytique
Avantages
- seuls les frais variables sont pris en compte. Les charges de structure sont sans incidence
sur le prix de revient,
- traitements comptables plus simples,
- permet de calculer une marge sur coûts variables et donc de déterminer le seuil de
rentabilité de l’entreprise (voir chapitre suivant) cette méthode permet d’apprécier
l’opportunité de privilégier le développement d’une activité.
- Les problèmes de lourdeur et de choix arbitraires sont réduits.
- Les modifications au niveau des charges de structure n’ont aucune incidence sur les coûts
et le prix de revient car les frais de structure sont des charges fixes qui n’entrent pas dans
la détermination du prix de revient.
- Le résultat dépend des quantités vendues car la marge brute unitaire dégagée (P.V.U. –
P.R.U.), et calculée sur les charges variables, doit absorber une quote-part des charges
fixes de la période. On possède tous les éléments permettant de déterminer le point mort.
- Cette méthode permet à l’entreprise de prendre des décisions à court terme (l’entreprise
peut notamment comparer son prix de revient de production avec le coût éventuel de
sous-traitance. Celle-ci permettra de conserver les frais fixes constants ce qui pourra être
intéressant lorsque se présentera un surcroît d’activité temporaire).
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Comptabilité Analytique
Inconvénients
- sous-estimation des coûts,
- absence de visibilité sur la rentabilité globale,
- absence de réflexion sur l’organisation dans son ensemble,
- L’application de cette méthode est rendue complexe par la distinction entre les charges
fixes et les charges variables. En effet, il existe des charges semi-fixes difficiles à
classer : il faut dès lors établir des conventions préalables.
- Les charges variables ne peuvent servir seules à la détermination du prix de vente car
celui-ci doit aussi couvrir les frais fixes. Le calcul du prix de vente devra tenir compte
d’une quote-part des frais fixes qui ne pourra être valablement déterminée que sur base de
l’expérience passée.
- Cette méthode est inapplicable lorsque des frais fixes grèvent un centre d’activité (il faut
dès lors opter soit pour la méthode du coût complet, soit pour la méthode du coût direct
évolué).
- Cette méthode est interdite par certaines législations comptables et fiscales (cf. pour la
Belgique les dispositions de l’Arrêté Royal du 30 janvier 2001.
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Comptabilité Analytique
Charges incorporables
Affectation
Répartition et imputation
La collecte des charges de structure ou charges fixes est réalisée en classe 94 et la collecte des
charges variables en classe 95.
Ensuite, l’imputation des différentes catégories de charges s’effectue de la manière suivante :
1. les charges variables qui se rapportent aux divisions de production et aux divisions
auxiliaires sont transférées de la classe 95 vers les comptes de prix de revient de la classe
96,
2. les charges de structure propres aux divisions de production sont transférées de la classe
94 vers les comptes de classe 95 qui correspondent à ces divisions,
3. les charges de structure propres aux divisions auxiliaires sont transférées directement vers
les résultats, c’est-à-dire vers la classe 98.
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Comptabilité Analytique
Le prix de revient direct costing évolué ne comprend donc pas toutes les charges de l’entreprise,
c’est pourquoi un coefficient y sera appliqué pour :
- couvrir la partie des charges de structure non incorporées,
- couvrir toutes les autres charges (financières, amortissements non incorporés,
autres charges d’exploitation,
- assurer un profit à l’entreprise.
94 Charges de 95 Charges
structure des sections variables des sections 96 Prix de Revient
de production de production des produits finis
94 Charges de 95 Charges
structure des sections variables des sections 98 Résultat
auxiliaires auxiliaires
En outre, si l’on y ajoute la méthode de prix standards aux trois échelons de la comptabilité
suivants :
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Comptabilité Analytique
cela donne :
98.01Ecarts
95.00 Division… 96.00 Prix de revient sur centres d'activités
Avantages
- Respect de la philosophie du coût direct.
- Possibilité de déterminer si la structure mise en place spécifiquement pour un produit est
rentable.
- Prévision de la rentabilité d’un produit subissant des modifications ayant des
répercussions sur la structure de ses coûts.
Inconvénient
- L’entreprise ne sait pas dégager de renseignements pour calculer son point mort car les
charges fixes directes sont incorporées aux charges directes globales.
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Comptabilité Analytique
CA
- PR des ventes
= Résultat d’exploitation
+/- Hors exploitation
= Résultat net
Total A B
CA X X X
- PR des ventes X X X
= Marge brute X X X
- Charges de structure Spécifiques X X X
= Marge nette X X X
Charges de structure Communes
= Résultat d’exploitation
+/- Hors exploitation
= Résultat net
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Comptabilité Analytique
La marge nette est la marge de contribution des différents services, c’est-à-dire la contribution de
chaque service à la couverture des frais communs (charges communes).
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Comptabilité Analytique
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Comptabilité Analytique
Par contre, les charges fixes sont également retenues mais le montant imputé rationnellement
dans les coûts est égal à :
Cela signifie :
- qu’en cas d’activité normale, toutes les charges fixes réelles sont comptées résultats
identiques à ceux obtenus dans la méthode des coûts complets, mais néanmoins avec
analyse en charges variables et fixes,
- qu’en cas de sous-activité, on prend en compte un montant de charges fixes inférieur au
montant réel. On fait apparaître alors un coût de sous-activité (charges fixes réelles –
charges fixes retenues),
- qu’en cas de suractivité, on prend en compte un montant de charges fixes supérieur au
montant réel. On dégage un boni de suractivité.
Pour fixer le niveau normal d’activité, on prend comme référence le potentiel de l’entreprise :
capacités de production des ateliers, capacités de stockage, capacités de ventes,…
L’étude doit être conduite au niveau de chaque centre d’analyse dont on déterminera le potentiel
d’activité spécifique. On constatera immanquablement des goulots d’étranglement ou des
capacités excédentaires non utilisables du fait des possibilités en amont et en aval.
Il faut alors déterminer la capacité de l’entreprise considérée dans son ensemble, en principe
définie par l’activité des centres qui constituent les goulots d’étranglement les plus étroits.
Avantages
- Cette méthode est conçue pour éliminer une faiblesse essentielle de la méthode des coûts
complets : l’impossibilité d’interpréter valablement l’évolution des coûts unitaires en
raison des variations souvent considérables dues au jeu des charges fixes (surtout dans
des activités saisonnières),
- Par rapport aux méthodes du direct costing simple et évolué, cette méthode donne la
possibilité d’apprécier l’influence de différents facteurs (variations des prix et des
rémunérations, variations de productivité, variation de l’efficacité de l’organisation et de
la gestion) non seulement sur les charges variables ou les charges fixes directes mais
aussi sur l’ensemble des charges fixes,
- Elle est un bon élément de départ pour la fixation de prix de vente sur une longue
période, en n’ignorant pas bien sûr que celle-ci doit obéir à des contraintes structurelles
ou conjoncturelles liées à l’entreprise et à son marché,
- Elle met en évidence le coût de sous-activité ou le boni de suractivité. Les écarts
d’imputation rationnelle font apparaître clairement les conséquences d’une utilisation
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Comptabilité Analytique
Inconvénients
- Le principal problème posé par cette méthode est la fixation de l’activité normale.
- Si ce niveau est fixé trop bas, l’entreprise imputera dans les coûts un montant trop élevé
de charges fixes. Si les coûts ainsi obtenus servent de principale référence pour établir les
prix de vente, l’entreprise risque de connaître des difficultés de compétitivité sur le
marché, en particulier si elle travaille à la commande avec un devis préalable.
- Si ce niveau est fixé trop haut, on obtiendra l’effet inverse : l’entreprise risque d’accepter
des commandes qui lui coûteront plus cher que prévu.
- les coûts d’imputation rationnelle, en l’absence d’analyse, ne sont pas plus fiables que
ceux obtenus par la méthode des coûts complets.
- Cette méthode est lourde à mettre en place et à utiliser.
Arguments
Le pilotage des entreprises réclame de nouveaux besoins en matière d’information suite aux
importantes modifications que sont :
- la mondialisation de l’économie et la nouvelle concurrence des pays émergents grâce au
faible coût de la main-d’œuvre notamment,
- le cycle de vie des produits se raccourcit face à une demande de plus en plus exigeante,
- la technologie bouleverse les conditions de production et de circulation des informations,
- l’organisation interne évolue : des structures plus souples remplacent le découpage rigide
par fonctions, les activités telles que la logistique, le contrôle qualité, la recherche et
développement,… se développent au détriment des activités traditionnelles de
production,
- les coûts directs (matières premières, main-d’œuvre de production,…) représentent
aujourd’hui moins de la moitié du prix de revient ; inversement la part des charges
indirectes devient prépondérante.
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Comptabilité Analytique
les méthodes classiques de calcul des coûts sont inopérantes dans la prise en compte de toutes
ces évolutions. Elles ne rendent plus compte de la réalité de l’entreprise d’aujourd’hui qui, outre
la recherche du coût des produits, doit aussi mesurer sa compétitivité et relever de nouveaux
défis comme la conception et la qualité du produit, la gestion des délais, la satisfaction des
clients.
Le traitement des charges indirectes par des procédures d’imputation (clés de répartition) plus ou
moins contestables devient inacceptable face à la part de plus en plus grande de ces charges dans
le prix de revient.
Il faut donc pallier les défauts des clés de répartition classique et trouver de nouveaux outils pour
mesurer les performances de l’entreprise.
L’ensemble des activités chaînées entre elles débouche sur la valeur des produits de
l’entreprise.
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Comptabilité Analytique
On aboutit alors au calcul du coût unitaire des inducteurs de coût et à la valorisation des objets de
coût. Les charges sont transférées sur le coût des produits en fonction de leur consommation
respective d’activités valorisées au coût unitaire de chaque inducteur.
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Comptabilité Analytique
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Comptabilité Analytique
Le calcul du point mort suppose que les charges de l’entreprise aient été ventilées en :
- charges d’activité dont le montant est fonction du volume d’activité et
- charges de structure indépendantes du niveau d’activité.
Le seuil de rentabilité étant défini comme étant le niveau d’activité à atteindre pour que le
résultat soit nul, sa détermination se ramène au calcul du niveau d’activité par lequel la marge est
égale au total des charges de structure.
Le point mort sera donc le résultat de la division du total des charges de structure par la marge
d’activité exprimée en % du chiffre d’affaires.
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Comptabilité Analytique
Le modèle du seuil de rentabilité peut aussi faire l’objet d’une représentation graphique.
Exemple
La marge sur coût variable d’une société représente 35 % du chiffre d’affaires. Pour couvrir les
charges fixes de 52.500,00 €, le chiffre d’affaires à réaliser est donc défini par :
0,35 x = 52.500,00
x = 52.500,00 / 0,35
x = 150.000,00 €
Si l’on porte le chiffre d’affaires x en abscisse, la marge sur coût variable y = 0,35 x est
représentée par une droite passant par l’origine et les charges fixes (indépendantes de x) sont
représentées par une droite parallèle à l’axe des abscisses.
La détermination graphique peut aussi se faire en représentant non pas la marge sur coût variable
mais le résultat. Dans ce cas, le graphique montre que l’on atteint le seuil de rentabilité lorsque
ce résultat est égal à 0.
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Comptabilité Analytique
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Comptabilité Analytique
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Comptabilité Analytique
La facture d’électricité du mois d’août fait état d’une consommation réelle de 800.000
kw/h à 0,10 € soit 80.000 € (hors tva). Le relevé du compteur général de l’entreprise est en
concordance avec les index repris sur la facture.
Pour les autres sections vous disposer des consommations théoriques à l’exception de la
section B1 :
___________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________
4) Les budgets des charges de structure font état de certaines dépenses qui ne sont
enregistrées en comptabilité générale qu’au moment de leur paiement.
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Comptabilité Analytique
b) Précompte immobilier :
Montant payé en février = 350.000 €
Montant budgété = 360.000 €
Veuillez passer l’écriture de prise en charge en analytique pour le mois d’août pour les
points a) et b)
Règle de répartition : 10 % service comptabilité/finances
15 % service commercial
30 % section fusion
15 % section moulage
10 % section traitement thermique
20 % section finition.
_____________________________________________________________________
Les frais de transports relatifs aux ventes du mois d’août s’élèvent à 100.000-€
(produits A) et de 260.000- € (produits B).
Les commissions sur ventes s’établissent quant à elles à 80.000 € (produits B) et 150.000-€
(produits C).
Des rabais ont été accordés aux clients pour 25.000 € (ligne de produits C).
Veuillez passer les écritures analytiques du mois d’août qui se rapportent aux ventes du
mois, aux commissions, aux frais de transport ainsi qu’aux rabais.
________________________________________________________________
Outillage carrosserie
120.000 98.700
Outillage Mécanique
200.000 243.000
Outillage aménagement
70.000 56.400
- enregistrez les amortissements du mois d’avril des les 3 sections d’outillage compte tenu
que les écritures viennent d’être réalisées en comptabilité générale ;
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Comptabilité Analytique
Rémunérations Rémunérations
Ouvriers …. 70.000 Ouvriers … 120.000
Employés… 20.000 Employés… 50.000
Fournitures.. 10.000 Fournitures.. 10.000
Energie…… 5.000 Energie…… 25.000
Amortiss…. 5.000 Amortiss…. 35.000
---------------------------- ---------------------------
Total 110.000 Total 240.000
Section manutention
45 heures prestées sur la section de production A
40 heures prestées sur la section de production B
20 heures prestées sur la section entretien
10 heures prestées sur la section manutention
Veuillez passer les écritures analytiques relatives aux prestations réciproques (en
utilisant exclusivement la méthode de résolution algébrique- équations) ainsi que celles
relatives à la facturation des sections entretien et manutention aux sections de
production A et B.
___________________________________________________________________________
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Comptabilité Analytique
8) Sachant que les frais variables d’une société s’élèvent à 525.000 € pour un chiffre
d’affaires de 1.000.000 € et des frais fixes de 400.000 €.
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Comptabilité Analytique
EXERCICE RECAPITULATIF
Les produits fabriqués sont vendus exclusivement via un réseau de franchisés indépendants. Les
livraisons sont assurées par les véhicules de l’entreprise. Les marchandises non vendues par les
franchisés ne sont pas reprises. Les malfaçons et autres produits non conformes sont vendus à
bas prix.
Compte tenu des critères internes d’hygiène et de qualité totale, l’eau de distribution est
préalablement traitée et refroidie avant son utilisation dans les différentes fabrications mais il
n’existe toutefois aucune cuve de stockage.
Les fours de cuisson fonctionnent au gaz naturel, le reste du matériel d’exploitation fonctionne à
l’électricité et le matériel roulant est alimenté en diesel (pas de pompe dans l’entreprise).
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Comptabilité Analytique
1. Frais de recherche
Une provision mensuelle de 600 € est imputée, uniquement en CAE, au coût de production des
produits de confiserie afin de couvrir les frais de mise au point et de développement de nouveaux
articles.
Il est déjà acquis qu’aucune provision de ce type ne sera actée en comptabilité générale.
2. Amortissements
Les amortissements sont comptabilisés mensuellement en comptabilité générale ; ils se
rapportent aux éléments suivants :
- matériel et outillage – administration : 500 €
- matériel et outillage – ventes – distribution : 1.250 €
- matériel et outillage – gestion des magasins : 250 €
- matériel et outillage – entretien : 100 €
- matériel et outillage – préparation des produits : 120 €
- matériel et outillage – cuisson : 700 €
- matériel et outillage – finition et garnissage : 100 €
- matériel et outillage – confiserie : 1.500 €.
5. Electricité
Les consommations théoriques d’électricité sont estimées comme suit :
Administration : 10.000 kw/h
Ventes – distribution : 10.000 kw/h
Gestion des magasins : 10.000 kw/h
Entretien : 12.000 kw/h
Préparation des produits : 10.000 kw/h
Cuisson : 8.000 kw/h
Finition et garnissage : 10.000 kw/h
Confiserie : 30.000 kw/h
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Comptabilité Analytique
7. Stocks
Les stocks début du mois se composaient de :
Farine : 3000 kilos à 0,50 €
Sucre : 1000 kilos à 0,75 €
Lait en poudre : 100 kilos à 1,00 €
Cacao : 75 kilos à 2,00 €
Fruits : 50 kilos à 1,80 €
Diverses matières premières : 4.500 €
Emballages : 1.500 €
Produits de boulangerie : 300 kilos à 1,00 €
Produits de pâtisserie : 50 kilos à 1,50 €
Produits de confiserie : 25 kilos à 2,00 €
8. Production du mois
Département boulangerie : 72.500 kilos
Département pâtisserie : 31.000 kilos
Département confiserie : 10.000 kilos
9. Consommations de la période
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Comptabilité Analytique
11. Divers
1) Les charges sociales sur salaires sont estimées à 80 % et les charges sociales sur
appointements sont estimées à 60 %.
2) les sorties d’inventaire permanent, autres que celles déjà valorisées, sont à valoriser sur
base du coût moyen pondéré en tenant compte du stock initial.
3) Le budget des charges de structure fait état de certaines dépenses annuelles qui ne sont
enregistrées en comptabilité générale qu’au moment de leur paiement. Il s’agit entre
autres de :
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12) réception le 30/04 de la facture mensuelle de nettoyage des locaux administratifs : 600 €.
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