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Université Ibn Zohr

Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales Ait Melloul

COURS DE L’ECONOMIE MONETAIRE ET FINANCIERE

Préparé par le Professeur ADIL EL JOUALI

Année universitaire 2020-2021

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PARTIE 2 : LA POLITIQUE MONETAIRE

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CHAPITRE I : LES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE
MONÉTAIRE
1- LA SÉCURITÉ DES OPÉRATIONS BANCAIRES

1.1- Les conditions d’entrée dans la profession

1.2- ratios bancaires

1.2.1- ratio de liquidité ou le coefficient minimum de liquidité

1.2.2- le coefficient de division des risques

1.2.3- le ratio Cooke ou coefficient minimum de solvabilité

1.2.4 -Le coefficient de la position de change

1.2.5- provision des créances en souffrance et des titres et emplois ayant subi
des dépréciations

2- LES OBJECTIFS LIÉS À LA POLITIQUE MONÉTAIRE

2.1- Les objectifs finals de la politique monétaire

2.2 -Les objectifs intermédiaires

2.2.1- les objectifs quantitatifs (agrégats monétaires ou crédit)

2.2.2- les taux d'intérêt

2.2.3- le taux de change

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CHAPITRE1 : LES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE
Deux grands objectifs sont poursuivis par les autorités monétaires Le premier est lié à la
sécurité des opérations bancaires. Le second est relatif à la politique monétaire

1-LA SECURITE DES OPERATIONS BANCAIRES

Le premier devoir des autorités monétaires est de veiller à la sécurité des opérations bancaires,
support de la monnaie nationale, pour maintenir la confiance du public dans celle-ci.

Cette responsabilité particulière des pouvoirs publics n'a émergé que progressivement au
terme d'un assez long processus de crises bancaires dont la plus grave a été celle de 1929. Les
autorités monétaires ne peuvent être indifférentes à l'égard de l'activité bancaire pour deux
raisons principales :

- La majeure partie des ressources des banques provient des dépôts reçus du public et
l'essentiel de leurs emplois est formé par les crédits à la clientèle.
- Le rôle monétaire que jouent les banques en tant qu'acteur principal de création
monétaire.
- La libéralisation de l'activité bancaire (désencadrement du crédit, libéralisation des
taux d'intérêt, et suppression de certains emplois obligatoires) peut conduire à une
concurrence aveugle entre établissements du crédit.

Ainsi, un établissement de crédit s'expose à des risques plus ou moins dangereux qui
pourraient affecter sa solvabilité et sa liquidité. Par l'effet contagion les difficultés d'une
banque peuvent être à l'origine d'une crise du système bancaire dans sa globalité.

Pour assurer la sécurité des opérations bancaires, les autorités monétaires fixent les conditions
d'entrée dans la profession et imposent des ratios de gestion prudentielle.

1.1-LES CONDITIONS D'ENTREE DANS LA PROFESSION

Pour créer un établissement bancaire il faut obtenir l'agrément des autorités monétaires.
Celles-ci veillent :

- à la forme juridique des établissements bancaires,


- au montant des fonds propres –
- à la qualité des apporteurs de capitaux
- à l'honorabilité et à l'expérience des dirigeants

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1.2- RATIOS BANCAIRES

Dans tous les pays les établissements de crédits doivent respecter des normes de gestion.
Celles-ci sont exprimées essentiellement par cinq ratios.
- Ratio de liquidité
- Ratio des fonds propres et ressources permanentes
- Ratio de division des risques
- Ratio de couverture des risques
- Le coefficient de la position de change
- Provisions des créances en souffrance et des titres et emplois ayant subi des
dépréciations

1-2-1- ratio de liquidité ou le coefficient minimum de liquidité

Il a pour but d'obliger les banques de conserver suffisamment d'actifs liquides ou


immédiatement disponibles pour faire face à d'éventuel retraits de fonds.
Au numérateur figure l'actif disponible ou réalisable à cours terme, alors qu’au dénominateur
figurent les exigibilités à vue et à court terme.
Dans le cas du Maroc ce coefficient doit être au moins égal à 60 %.

1-2-2- Le coefficient de division des risques

Selon ce coefficient les établissements de crédit sont tenus de respecter en permanence un


rapport maximum entre, d'une part, le total des risques encourus sur un même bénéficiaire tels
qu'ils sont pondérés et, d'autre part fonds propres nets. A l'exception de certains risques qui
sont exclus de l'application de cette règle, les autres sont pris en considération à hauteur de 20
%, 50 % ou de 100 % selon leur degré de risque (le cas du Maroc)
Il s’agit de proportionner les risques individuels qu’une banque assume vis-à-vis d'un même
bénéficiaire.
Le ratio vise à renforcer la structure financière de la banque pour protéger sa solvabilité.
Ainsi les banques ne développent leurs actifs que si elles croissent parallèlement leurs fonds
propres.
Par ailleurs, le coefficient incite les entreprises à trouver d'autres sources de financement.

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1-2-3- le ratio cooke ou coefficient minimum de solvabilité

Le ratio Cooke a été mis en place par de l'accord de Bâle (1988). Au Maroc ce ratio existait
déjà, mais il a été aménagé en 1992.
Les principaux avantages de ratio Cooke :
 Permet aux banques de mieux couvrir leurs engagements par la consolidation de leurs
fonds propres.
 Favorise une meilleure gestion des bilans des établissements bancaires
 Atténue les inégalités concurrentielles, en obligeant les banques de respecter les
mêmes normes.
Les principales faiblesses du ratio Cooke :
 Ne prend en considération que le risque de contrepartie
 L’érosion des marges et la recherche d'une meilleure rentabilité des fonds propres
peuvent amener les banques à prendre plus de risque
Les effets du ratio Cooke sur la gestion bancaire :
L'accroissement de l'activité des banques est désormais lié à l'accroissement de leurs fonds
propres. Cette contrainte rend nécessaire la prise en considération du surcoût imposé par le
ratio. Ainsi les banques sont appelées :
 à réduire les coûts administratifs
 à répercuter le surcoût sur les différents produits et services fournis.
 D'auto limiter les produits trop consommateurs en Fonds Propres ou qui ne procurent
pas une rentabilité élevée.
 de développer l'activité de la titrisation des créances douteuses.
 d'augmenter les fonds propres

1.2.4-Le coefficient de la position de change

Dans les économies disposant d'un marché de change, les autorités monétaires imposent aux
établissements de crédit de respecter de façon permanente un certain rapport entre le montant
de leurs positions longues ou courtes dans chaque devise étrangère et le montant de leurs
fonds propres nets,

Un certain rapport entre le montant de leurs positions courtes dans l'ensemble des devises et le
montant de leurs fonds propres nets.

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La position de change est définie comme étant la différence entre la somme des avoirs et la
somme des engagements libellés dans une même devise. La position de change est dite longue
lorsque les avoirs excédent les engagements. Elle est dite courte dans le cas contraire.

1.2.5 - Provisions des créances en souffrance et des titres et emplois ayant subi des
dépréciations.

Les banques sont tenues de constituer des provisions pour les créances en souffrance (les
créances pré-douteuses, les créances douteuses et les créances compromises)

2- LES OBJECTIFS LIES À LA POLITIQUE MONÉTAIRE

La connaissance de la politique monétaire s’apprécie au travers d’une grille d’analyse qui va


des instruments à ses objectifs finals conformément à la séquence suivante :

instruments de
objectifs
la politique objectifs finals
intermediaires
monetaire

2.1- LES OBJECTIFS FINALS DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE

Les objectifs finals de la politique monétaire coïncident avec ceux de la politique économique
en générale, en l’occurrence :

- la stabilité des prix,


- l’équilibre extérieur,
- la croissance économique
- le plein emploi

C’est la recherche « du carré magique ». Cependant, les expériences des pays ont montré
que les objectifs « équilibre extérieur et prix » ne peuvent être atteints sans conséquences
négatives sur « la croissance et l’emploi »

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2.2- LES OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES

Par objectifs intermédiaires on définit une notion, un concept, un agrégat représentatif d'un
ensemble de comportements sur lequel les autorités estiment avoir une influence et dont elles
pensent qu'il est relié à un objectif final par une relation plus ou moins connue et plus ou
moins stable.

Un objectif intermédiaire doit réunir trois conditions

- son évolution doit être connue dans des délais rapides (disponibilité statistique)
- son évolution est reliée à celle d'une variable réelle (prix, activité économique retenue
dans les objectifs finals),
- son évolution est contrôlable par la Banque Centrale
Les objectifs intermédiaires monétaires sont au nombre de trois

2.2.1- Les objectifs quantitatifs (agrégats monétaires ou crédits)

Les autorités monétaires fixent le taux annuel de la croissance de la masse monétaire en


fonction du taux de croissance du PIB à atteindre, et compte tenu du taux de l'inflation
anticipé. Dans les économies dominées par la finance directe où la masse monétaire subite de
fortes fluctuations, du fait de la substitution entre actifs monétaires et financiers, on retient des
agrégats de crédit (le cas de la Belgique et de l'Italie)

2.2.2- Les taux d'intérêt

Le choix d'un certain niveau d'intérêt est d'une grande importance pour la politique monétaire
et la politique économique dans son ensemble. Il s'agit d'une variable stratégique dont la
manipulation influence les agrégats monétaires et le comportement des acteurs économiques.
Le tableau suivant résume l'influence théorique de la variation du taux d'intérêt sur la masse
monétaire, l'épargne, l'investissement, et le mouvement des capitaux étrangers.
Augmentation des taux d’intérêt Baisse des taux d’intérêt
Masse monétaire Baisse Augmente
Epargne Augment Baisse
Investissement Baisse Augmente
Capitaux étrangers entrée sortie

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Le choix du niveau optimum du taux d'intérêt est très délicat.
L'option pour des bas taux d'intérêt peut théoriquement favoriser les investissements, mais
peut par contre décourager la modernisation des entreprises (l'économie peut perdre en
compétitivité internationale) et favoriser l'épargne.
L'option pour des taux d'intérêt élevés peut théoriquement encourager l’épargne et accélérer
la modernisation des entreprises. Cependant, elle peut exposer l'économie à deux risques :
- l'afflux des capitaux spéculatifs,
- l'augmentation du chômage.

L'expérience a montré que les pays qui ont obtenu de meilleurs résultats, s'agissant du couple
inflation chômage sont ceux qui ont des taux d'intérêt stables et se situant au-dessus des taux
d'inflation entre 1 à 3 points environ en pourcentage

2.2.3-Le taux de change

Il s'agit d'un objectif intermédiaire qui tend de plus en plus être privilégié par les autorités
monétaires, vu l'ouverture croissante des économies sur l'extérieur. La question qui se pose est
la suivante faut-il choisir une monnaie forte ou une monnaie faible? Chaque option comporte
des avantages et des inconvénients, comme le montre le tableau suivant :

avantages inconvénients
Risque de stagnation
Monnaie forte Ralentit l’inflation économique (ralentissement
des exportations)
Relance l’activité économique
Monnaie faible (stimule les exportations) Risque inflationniste

Nous verrons plus loin, que le choix entre une monnaie forte et une monnaie faible dépend
des caractéristiques structurelles et conjoncturelles de l’économie. L’évolution des objectifs
intermédiaires joue le rôle d’un tableau de bord qui oriente les autorités monétaires. Il
renseigne notamment sur le degré de réalisation des objectifs finals.

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CHAPITRE 2 : LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE
MONÉTAIRE

1- LE TAUX DE RÉESCOMPTE

1- 1- LE CONTENU DE LA POLITIQUE DU TAUX DE RÉESCOMPTE

1.2- L'EFFICACITÉ DU TAUX DE RÉESCOMPTE EST DE PLUS EN PLUS REMISE


EN CAUSE

1.2.1- La maîtrise de la quantité de la monnaie n'appartient pas à la banque centrale

1.1.2- En période inflationniste la banque centrale ne peut pas éponger l'excès de monnaie
en circulation

2- L'OPEN-MARKET

3 - L'ENCADREMENT DU CRÉDIT

4- LA RÉSERVE OBLIGATOIRE

4.1- Les effets d'une augmentation du taux de la réserve obligatoire

4.2- Les effets d'une baisse du taux de la réserve obligatoire

5-LA SÉLECTIVITÉ DU CRÉDIT

6- L'ACTION SUR LE TAUX DE CHANGE

6.1- La défense d'une parité

6.1.1 - Les instruments respectant le jeu du marché

6.1.2- La défense de la parité par des mesures réglementaires : le contrôle de change

6.2- Le changement de la parité: la dévaluation

6.2.1- L'objectif d'une dévaluation

6.2.2- Des effets bénéfiques…

6.2.3- mais non automatiques

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CHAPITRE 2

LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE

Un pays qui adopte plusieurs objectifs intermédiaires pour sa politique monétaire doit
disposer de plusieurs instruments. En règle générale un « instrument un objectif ». Les
principaux instruments utilisés sont

- le taux de réescompte
- open Market
- la réserve obligatoire,
- l'encadrement du crédit,
- la sélectivité du crédit,
- le taux de change

1- LE TAUX DE RÉESCOMPTE
C’est un instrument par lequel la banque centrale peut contrôler la masse monétaire comment?
Son efficacité est de plus en plus remise en cause pourquoi ?

1.1-LE CONTENU DE LA POLITIQUE DU TAUX DE RÉESCOMPTE

Le réescompte consiste en vente un titre mobilisable par les établissements de crédit à


l'institut d'émission, en échange de la monnaie centrale.
BF BF

AE EC BC

TITRE TITRE

Crédit MS Crédit MF
Opération d’escompte opération de réescompte

Taux débiteur Taux de réescompte ou de refinancement

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AE : Agent économique
BF : Besoin de financement
BC : Banque centrale
MS : Monnaie scripturale
MF : Monnaie fiduciaire
La banque centrale fixe le taux de réescompte en fonction des objectifs de la politique
monétaire.
Une augmentation du taux de réescompte peut freiner l’inflation selon l’enchainement
suivant :

augmentation du taux de réescompte

augmentation des taux debiteurs

baisse des creéits à l'économie

baisse de la creétion monéaire

diminution de la masse monéaire

moins d'inflation

Par contre quand la banque centrale veut stimuler l’activité économique et donc la
croissance, elle baisse le taux de réescompte. Illustration :

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baisse du taux de réescomopte

baisse des taux débiteurs

augmentation des crédits à l'économie

augmentation de la création monétair

accroissement de la masse monéaire

plus de la croissance economique

1.2- L'EFFICACITÉ DU TAUX DE RÉESCOMPTE EST DE PLUS EN PLUS


REMISE EN CAUSE

La manipulation du taux de réescompte présente deux limites? La maitrise de la quantité de la


monnaie n'appartient pas à la banque centrale,
En période inflationniste la banque centrale ne peut pas éponger l'excès de monnaie en
circulation.

1.2.1- la maitrise de la quantité de la monnaie n’appartient pas à la banque centrale

En acceptant de payer le taux de refinancement fixé par la banque centrale, les établissements
de crédit peuvent accéder à la quantité de monnaie centrale qu'ils désirent .
En période inflationniste la Banque Centrale peut décider d’une forte augmentation de son
taux de refinancement pour faire reculer la demande émanant des établissements de crédit.
Cependant cette augmentation peut être doublement discriminatoire :
- elle défavorise les établissements de crédit ayant des besoins limités en monnaie
centrale,
- elle défavorise les secteurs productifs au profit des secteurs spéculatifs. Pour atténuer
les effets de cette double discrimination, la Banque Central utilise deux remèdes :
 la fixation des plafonds de réescompte

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 La banque centrale détermine des critères d’éligibilité plus strictes : la banque
centrale n’accepte de refinancer les établissements de crédit qu’a partir des titres
satisfaisant des conditions particulières quant à leur :
- Echéance,
- Au montant minimum,
- Et à la provenance sectorielle.

1.2.2- en période inflationniste la banque centrale ne peut pas épargner l'excès de


monnaie en circulation

Il s’agit d’une grande limite de la politique du taux de réescompte, car en période


inflationniste caractérisée par excès de monnaie en circulation, la banque Centrale se trouve
désarmée.

2- L’OPEN MARKET

Un moyen d'action sur la liquidité bancaire et sur le taux d'intérêt sur le marché monétaire.
L’open Market consiste pour la Banque Centrale à acheter ou à vendre des (bons de trésor)
sur le marché monétaire. Ces opérations sont effectués au taux du marché au jour le jour ».
Quand la Banque Centrale décide de vendre des titres :
- elle ponctionne la liquidité bancaire (les établissements bancaires qui les achètent
connaissent une baisse de leur liquidité) ;
- elle joue dans le sens d'une augmentation des taux d'intérêt, en augmentant la
monnaie sur le marché monétaire.
Quand la Banque Centrale décide d'acheter des titres :
- elle injecte des liquidités supplémentaires,
- elle joue en faveur d'une baisse des taux d'intérêt.

3- L'ENCADREMENT DU CREDIT

L'encadrement du crédit est un instrument de contrôle direct de la création monétaire. C'est


une technique qui permet à la Banque Centrale de fixer annuellement le taux de progression
des crédits à l'économie accordés par les établissements bancaires aux agents économiques.

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Exemple:

L’année N, les crédits à l'économie accordés par les banques se sont élevés à 1000. L'année
N+1, les crédits à l'économie ne doivent pas dépasser : 1000 plus un pourcentage de 1000.
Supposons que ce pourcentage est de 10%. Ainsi les banques ne doivent pas dépasser pour
l'année N+1, 1100.

Le pourcentage de progression des crédits à l'économie est déterminé en fonction des objectifs
de la politique monétaire :

- pour lutter contre l'inflation on fixe un faible pourcentage,


- Pour stimuler l'activité économique on fixe un pourcentage élevé.

Le principal avantage de l'encadrement du crédit est de permettre aux autorités monétaires de


maitriser l'évolution de la masse monétaire en période inflationniste. Cependant cette
technique comporte de nombreux inconvénients :

- elle défavorise les banques les plus dynamiques, en réduisant autoritairement leur part
du marché de crédit.
- Elle défavorise les petites et moyennes entreprises; dans la mesure où les banques
ayant des possibilités limitées d'octroi de crédit établissent une hiérarchie entre leurs
clients et servent en premier lieu les plus solides, les grandes entreprises.
- alourdit le coût du crédit en freinant la concurrence interbancaire.

Pour l'ensemble de ces considérations et afin de permettre la régulation monétaire par les
mécanismes du marché, l'encadrement du crédit a été supprimé dans plusieurs pays, c'est le
cas de la France en 1987, et du Maroc en 1990.

4- LA RESERVE OBLIGATOIRE

Elle se définit comme un compte non rémunéré que chaque établissement de crédit doit
maintenir bloqué en proportion des dépôts ou des crédits qu’il gère. Il s’agit donc de geler une
partie de la liquidité bancaire auprès de la banque centrale.

Exemple :

Cas ou la réserve obligatoire est assise sur les dépôts à vue.

La moyenne arithmétique des dépôts à vue, durant un mois, auprès d’un établissement de
crédit, est de 1000 ; le taux de la réserve obligatoire est 10%. L’établissement de crédit doit
geler auprès de la banque centrale : 1000×10%.=100.

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Les autorités monétaires ont la possibilité de faire varier le taux de la réserve obligatoire en
fonction des objectifs de la politique monétaire. D’une façon générale la manipulation du taux
de la réserve obligatoire influence à la fois la création monétaire et les taux d’intérêt.

Illustration :

4.1- LES EFFETS D’UNE AUGMENTATION DU TAUX DE LA RESERVE


OBLIGATOIRE :

Augmentation de la réserve obligatoire

Augmentation du transfert d’une partie des ressources des


banques à la banque centrale

Baisse de la liquidité bancaire Augmentation des besoins de


refinancement des banques

Baisse de crédit à l’économie augmentation des taux d’intérêt :


 Augmentation de la demande
de monnaie sur le marché
monétaire

 Attirer l’épargne par les taux


attractifs

MOINS DE CREATION MONETAIRE

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4.2- LES EFFETS D’UNE BAISSE DU TAUX DE LA RÉSERVE
OBLIGATOIRE

Baisse du taux de la réserve obligatoire

Baisse du transfert d’une partie des ressources des banques à la


banque centrale

Augmentation de la liquidité Baisse des besoins de


bancaire refinancement des banques

Augmentation de crédit à l’économie baisse des taux d’intérêt :


 baisse de la demande de
monnaie sur le marché
monétaire

PLUS DE CREATION MONETAIRE

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5- LA SELECTIVITE DU CREDIT

La sélectivité du crédit vise à favoriser la distribution des crédits dans les secteurs jugés
prioritaires par les pouvoirs publics.

Plusieurs moyens permettent d'assurer la sélectivité :

- les taux bonifiés, qui sont des taux inférieurs à ceux pratiqués par les marchés des
capitaux, l'Etat prend en charge la différence,
- les crédits placés hors encadrement et donc les limitations de crédits imposées aux
banques,
- les avantages fiscaux,
- l'utilisation de réseaux spécialisés pour assurer le financement des secteurs
prioritaires.

L'avantage de la sélectivité est de soutenir les secteurs jugés essentiels pour le développement
économique et social qui risque de connaître un sous- financement par le simple jeu du
marché. Cependant cette technique peut se traduire par les inconvénients suivants :

- pérennité des avantages à des cibles de moins en moins précises et prioritaires,


- Endettement excessif des secteurs concernés,
- développement des secteurs ciblés au détriment des autres secteurs.

En définitif la sélectivité peut être efficace a deux conditions :

- la part des crédits soumis à la sélectivité doit être limitée et bien définit;
- il faut réexaminer périodiquement les secteurs prioritaires

6-L'ACTION SUR LE TAUX DE CHANGE

L'action sur le taux de change consiste soit à défendre une parité soit à changer une parité

6.1- LA DEFENSE D'UNE PARITE

Les autorités monétaires défendent une parité quand :

- elle est compatible avec l'équilibre de la balance des paiements,


- le pays se trouve engager de respecter une parité du fait de son appartenance à un
système de taux de change fixe.

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La sauvegarde d'une parité peut être assurée par l'utilisation d'instruments respectant le jeu du
marché ou par des mesures réglementaires.

6.1.1 - les instruments respectant le jeu du marché

Les instruments utilisés sont :

- le taux d'intérêt,
- les réserves de change.
6.1.1.1- la manipulation des taux d’intérêt

L’intervention de la banque centrale dans le marché des


changes : la manipulation des taux d’intérêt

Risque de dépréciation de la Risque d’appréciation de la


Monnaie nationale Monnaie nationale

Tendance à la baisse de la demande Tendance à l’augmentation de la


de la monnaie nationale demande de la monnaie nationale

Intervention de la BC : Intervention de la BC : baisse des taux


augmentation des taux d’intérêt d’intérêt

Entrée des capitaux Sortie des capitaux


augmentation de la demande de monnaie (1) augmentation de la demande
de monnaie (2)

CONSOLIDATION DE LA PARITE

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(1) cette technique est inefficace quand les operateurs anticipent une dévaluation de la
monnaie nationale, plus importante que l’augmentation des taux d’intérêt.
(2) cette technique est inefficace quand les operateurs anticipent une surévaluation de la
monnaie nationale, plus importante que la baisse des taux d’intérêt.

6.1.1.1- la manipulation du taux de change

L’intervention de la banque centrale dans le marché des


changes : l’utilisation des réserves de change

Risque de dépréciation de la Risque d’appréciation de la


Monnaie nationale Monnaie nationale

Tendance à la baisse de la demande Tendance à l’augmentation de la


de la monnaie nationale demande de la monnaie nationale

Intervention de la BC : achat de la Intervention de la BC : vente de la


monnaie nationale contre des monnaie nationale contre des devises
devises

Augmentation de la demande de monnaie (1) Baisse de la demande


de monnaie

CONSOLIDATION DE LA PARITE

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(1) Cette technique est inefficace quand le déséquilibre de la balance des paiements est
structurel (sacrifier des soldats « les devises » dans une bataille perdue d’avance)

6.1.2- La défense de la parité par des mesures réglementaires: le contrôle de change

Quand les autorités monétaires échouent à défendre la parité monétaire par des mécanismes
relevant du jeu du marché, elles peuvent recourir à la politique de contrôle de change Il s'agit
de contrôler les opérations de change elles-mêmes à l'occasion de sorties et des entrées de
capitaux.

Ainsi les pouvoirs publics peuvent envisager de lutter, contre la sortie des capitaux soit contre
l'entrée des capitaux.

6.1.2.1-La lutte contre la sortie des capitaux

Comme il s'agit de réduire la sortie des devises, les autorités classent par ordre de priorité ou
d'urgence les différents motifs de ces sorties. Elles restreignent alors plus ou moins celles-ci
en fonction des résultats qu'elles souhaitent obtenir.
Elles commencent :
- par réduire les possibilités pour les résidents d'acquérir des actifs à l'étranger (titres
mobiliers, achats immobiliers) puis par réduire leurs possibilités de déplacement
(tourisme, affaires),
- enfin par contingenter les importations elles-mêmes. Ces restrictions peuvent prendre
la forme d'interdiction pure et simple en cas de grave déficit extérieur.

6.1.2.2-La lutte contre l'entrée de capitaux

La lutte contre l'entrée des capitaux est moins fréquente, mais elle peur être envisagé pour
lutter contre l'inflation dont sont responsables les créances sur l’extérieur. Les mesures
utilisées sont :
- Suppression de la rémunération des dépôts bancaires des non résidents auprès des
banques nationales ;
- Décourager les banques à collecter des dépôts en devises en instaurant une réserve
obligatoire sur ces dépôts de 100% ;
- Encadrer la position des banques en devises :

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La banque n'accepte un dépôt en devises (100 USD) que si elle accorde un prêt d'un
montant équivalent en USD (100).

6.1.2.3- Les inconvénients du contrôle de change

Le contrôle de change (sortie des capitaux) agit sur les effets et non sur les causes. Les
déséquilibres extérieurs trouvent leurs raisons premières dans les structures productives
internes: compétitivité des exportations, choix des produits exportés, diversifications des
débouchés…
Le contrôle de change se traduit par :
 Un coût administratif élevé: formalités, autorisations, banques…
 Un coût économique : empêche les entreprises de réaliser des opérations
économiquement utiles, mais jugés couteuses en devises.
 La Création de distorsions entre secteurs formel et informel (contrebande, marché
noir en devises…)
Des mesures obligeant la demande interne de se porter sur les produits internes risquent
d'aboutir tout simplement à la dégradation de compétitivité nationale, qu'on ne peut pas
éternellement masquer par des mesures protectionnistes.

6.2- LE CHANGEMENT DE LA PARITE: LA DEVALUATION

Quand les autorités monétaires ne peuvent plus défendre une parité, il ne leur reste plus qu'à
en choisir une autre. On se limite dans ce qui suit à l’examen de la dévaluation.
La dévaluation est une décision des autorités monétaires par laquelle on baisse la valeur de la
monnaie nationale par rapport aux autres devises étrangères. On dévalue quand :
- Le déséquilibre extérieur est structurel ;
- La compétitivité vis à vis de l'extérieur est très altérée

6.2.1-L'objectif d'une dévaluation

Rééquilibrer les échanges extérieurs du pays en difficulté par modification du rapport de


compétitivité entre les prix des produits du pays qui dévalue et ceux des produits fabriqués à
l'étranger.
D'une manière plus précise la dévaluation entraîne :
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- Une baisse des prix des produits exportés, prix exprimés en monnaie étrangère: ce qui
encourage les exportations.
- Une augmentation des prix des produits importés, prix exprimés en monnaie
nationale: ce qui décourage les importations.
Exemple :
Produit « A » exporté en France
Prix de « A » Le taux de change Prix de « A »
(en DH) (en EURO)
Avant la dévaluation 10 10DH=1 EURO 10
Après la dévaluation 10 10DH=0,66 EURO 6,6

Produit « B » importe en France

Prix de « B » Le taux de change Prix de « B »


(en EURO) (en DH)
Avant la dévaluation 10 10DH=1 EURO 10
Après la dévaluation 10 10DH=0,66 EURO 15,6

6.2.2- des effets bénéfiques…

La baisse des prix des produits exportés exprimés en devises est de nature à stimuler les
exportations. Alors que l'augmentation des prix des produits importés exprimés en monnaie
nationale conduit normalement à une baisse des importations. Il en résulte une amélioration
du solde de la balance commerciale.

L'élévation de la demande externe peut stimuler l'activité économique favorisant ainsi


l'augmentation du PIB et de l'emploi.

6.2.3-. ..mais non automatiques

A court terme, la dévaluation se traduit par une aggravation du solde de la balance


commerciale :

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L'effet immédiat d'une dévaluation est d'une part le renchérissement des importations (un
effet de valorisation), et d'autre part la baisse de la valeur des exportations, exprimées en
devises.

Théoriquement, l'effet positif (effet de substitution) n'apparait qu'après un certain délai. Il se


traduit par le déplacement de la demande externe et interne en faveur des produits nationaux,
parce que plus compétitifs par leur prix.

La relation entre effets de dévaluation et solde de la balance commerciale est exprimée par
une courbe épousant la forme J.

Pour qu’une dévaluation puisse résorber le déficit de la balance commerciale il faut que
l'effet de substitution l'emporte sur l'effet de valorisation. Ce qui exige un certain nombre de
conditions :

- L’acceptation de la dévaluation par les partenaires commerciaux. Refusant


l’exportation du chômage chez eux ils peuvent prendre des mesures de rétorsion
(augmentation des droits de douane, dévaluation).
- La maitrise de l’inflation afin de sauvegarder la compétitivité des produits exportés.
La dévaluation est une source d’inflation importée.
- La demande externe doit être sensible à la variation des prix. La baisse des prix des
produits exportés doit se traduire par une augmentation des exportations. tout dépend
de la nature des exportations.
- La demande interne doit également être sensible à la variation des prix.
L’augmentation des produits importés doit se traduire par une baisse de quantités
importées. Tout dépend de la nature des produits importés.

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CHAPITRE 3 : LES LIMITES DE LA POLITIQUE
MONÉTAIRE

1- LA POLITIQUE MONETAIRE N'EST QU'UN INSTRUMENT DE LA


POLITIQUE ÉCONOMIQUE
2- CONTRADICTION ENTRE OBJECTIFS INTERNES OBJECTIFS
EXTERNES

3-LES RECENTES MUTATIONS MONETAIRES ET FINANCIERES ONT


COMPLIQUE LA POLITIQUE MONETAIRE

3.1 LES CAUSES DES MUTATIONS

3.2- UN NOUVEAU PAYSAGE MONETAIRE ET FINANCIER

32.1- Les mutations intervenues sur les marchés

3.3 CONSEQUENCE DE LA MUTATION SUR LA POLITIQUE MONETAIRE

3.3.1 Difficile contrôle de la masse monétaire

3.3.2- L'action des taux d'intérêt sur l'activité économique est incertaine

4 L'EFFICACITE DE LA POLITIQUE MONETAIRE DEPEND DES


ANTICIPATIONS DES AGENTS ECONOMIQUES

25
CHAPITRE 3 LES LIMITES DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE

Indépendamment des limites déjà examinées lors de l'analyse des instruments de la politique
monétaire, celle-ci en présente d’autres notamment :

- La politique monétaire n’est qu’un instrument de la politique économique ;


- Contradiction entre objectifs internes et objectifs externes.

1- LA POLITIQUE MONETAIRE N'EST QU'UN INSTRUMENT DE LA


POLTTIQUE ECONOMIQUE

 Une politique monétaire si efficace soit-elle ne peut rapprocher l'économie du


plein emploi : une politique de l'emploi est nécessaire
 problèmes des pays en voie de développement ne peuvent recevoir d’autres
solutions que structurelles (effort d'investissement maitrise technologique,
éducation… )
 Les-problèmes économiques internationaux font une place croissante et
dominante à des solutions non monétaire : accords tarifaires, commerciaux ,
aide au développement…

2- CONTRADICTION ENTRE OBJECTIFS INTERNENS ET OBJECTIFS


EXTERNES

Exemple

La Grande Bretagne poursuit deux objectifs :

(1) Objectif interne : lutter contre l’inflation


(2) Objectif externe : sauvegarder la parité du GBP dans le cadre du Système
Monétaire Européen (SME).

Pour la réalisation du premier objectif, les autorités monétaires anglaises décident d’une
augmentation des taux d’intérêt. Si la poursuite de ces deux objectifs coïncide avec la
conjoncture internationale caractérisée par le déséquilibre de la balance des paiements des
USA ; une contradiction entre les deux objectifs peut se manifester. Comment ?

26
Par crainte de dévaluation de dollar, les capitaux se dirigeront des USA vers la Grande
Bretagne.

L’augmentation des taux d’intérêt anglais attire les capitaux à la recherche de meilleurs
rendements.

Il en résulte une appréciation du GBP par rapport aux autres devises du SME.

Résultat : l’objectif 2 (sauvegarder la stabilité du GBP à l’intérieur du SME) est compris.

Cet exemple montre, également, qu’une politique monétaire ne peut être menée d’une
manière totalement autonome.

3- LES RECENTES MUTATIONS MONETAIRES ET FINANCIERES ONT


COMPLIQUE LA POLITIQUE MONETAIRE

3.1 -LES CAUSES DES MUTATIONS

Quatre grandes causes ont été à la base de la naissance de nouveaux produits financiers et de
la modernisation des systèmes financiers :

- Les déficits publics : la nécessité de créer de nouveaux instruments du financement du


trésor.
- Déficits extérieurs : le besoin d’attirer des capitaux étrangers par la modernisation des
marchés financiers
- Saturation de la capacité d'endettement des entreprises : L'obligation d'inventer de
nouveaux produits financiers destinés à améliorer les fonds propres de l'entreprise
- La montée des risques : l'élaboration de nouveaux produits permettant de se couvrir
contre le taux d'intérêt ct le risque de taux de change.

3.2-UN NOUVEAU PAYSAGE MONETAIRE ET FINANCIER

3.2.1 - Les mutations intervenues sur les marchés

Elles sont nombreuses, et se résument en cinq mots clés

- la déréglementation,
- l'innovation,
- la globalisation,
- la sécurisation

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- la désintermédiation
 révision des rôles des banques
 développement des marchés de capitaux.

3.2.1.1- La déréglementation

Elle est partie des USA de Reagan. Elle consiste en l'abolition ou en l'atténuation des lois
réglementant l'activité financière, exemple

- libéralisation des taux d'intérêt ;


- libéralisation du contrôle des changes ;
- désencadrement de crédit.

3.2,1.2- L'innovation

Plusieurs acceptations :

- les innovations de produits: nouveaux actifs financiers ou nouveaux services offerts


par les institutions financières;
- les innovations de processus : résultent de l'application par les institutions financières
de technologies nouvelles ;
- l'apparition de nouveaux marchés d'actifs ou de nouveaux compartiments sur des
marchés existants ;
- l'adoption de nouvelles structures d'organisation par les institutions financières

La dernière vague d'innovation a commencé à la veille des années quatre vingt, elle continue
à transformer les paysages financiers. Ses causes sont nombreuses :

- l'internationalisation des marchés ;


- la recherche de financement à moindre coût,
- la déréglementation

3.2.1.3-La globalisation

Celle-ci est l'aboutissement d'un processus complexe qui débute avec le passage des marchés
financiers du stade national au stade international.

Aujourd'hui les marchés financiers tendent à former un véritable marché global. On peut
relever trois expressions de cette globalisation :

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- la possibilité d'arbitrer entre des marchés à monnaies différentes (eurodollar, euro
livre,…),
- la présence sur les marchés de global players », c'est à dire de compagnies financières
présentes sur plusieurs marchés,
- l'apparition de produits globaux sur les marchés de capitaux.

3.2.1.4-La sécurisation

Cette appellation dissimule le processus de substitution d'instruments négociables au crédit


bancaire. Ce processus est connu également par la titrisation des créances (céder les créances
qu’on détient sur les autres). Cette technique, réservée aux établissements de crédit, a
l’avantage de déboucher sur des produits financiers nouveaux qui accroissent les possibilités
de placement de la trésorerie.

3.2.1.5-La désintermédiation

Consiste à favoriser la finance directe, les opérations de face à face, dans l’objectif
d’encourager les investissements par l’émission des titres négociables. La désintermédiation
implique :

- Une révision des rôles des banques,


- Le développement des marchés des capitaux.

4- L’EFFICACITE DE LA POLTIQUE MONETAIRE DEPEND DES


ANTICIPATIONS DES AGANTS ECONOMIQUES

L’impact de la politique monétaire sur la vie économique est fortement lié aux anticipations
des agents économiques.

Une baisse des taux d’intérêt, ne signifie rien pour une décision d’investir, si les anticipations
sur l’avenir sont médiocres.

Les entreprises n’investiront et n’emboucheront que lorsqu’elles seront súres que leurs ventes
peuvent augmenter durablement. En même temps les consommateurs n’augmenteront leur
consommation que lorsqu’ils craindront moins le chômage. Par ailleurs, une augmentation des
taux d’intérêt, dissuade peu la demande de crédit par les entreprises quand elles anticipent une
accélération de l’inflation.

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BIBLIOGRAPHIE

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 Kamal Tazi , la Monnaie « une approche actuelle de l’économie monétaire »,
troisième édition
 D'ARVISENET P et SCHWOB T. Finance appliquée. Dunod, paris 1993
 BERRADA A, Les nouvelles reformes bancaires, SECEA, 1993
 BERRADA A, Les techniques de banque et de crédit au Maroc. SECEA, Casablanca
1991
 BERRADA A, les nouveaux marchés des capitaux au Maroc. Editions SECEA
Casablanca 1997
 BEZIADE M., La monnaie, Masson Paris, 1988
 CHAIBAINOU E, La nouvelle loi bancaire, Datapress, 1993
 COSTE R JOELLE C, La monnaie et ses marchés. Liaisons, Paris, 1993
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éditeur, Paris 1985
 DAVID JH, et JAFFRE P, La monnaie et politique monétaire, Economica paris 1992
 DEBEAUVAIS M SENNAH Y. La gestion globale du risque de change, Economica
Paris, 1992
 DEBONNEUIL X, La politique monétaire et son contexte économique, revue banque
 Rapports et documents :
 Banque Al-Maghreb
 Fond monétaire international (FMI)
 Banque mondiale
 Office des changes
 Bulletin officiel.

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