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Chapitre I 

: Généralités
I. Généralités sur Amendis
Filiale de Veolia Maroc, et un opérateur de services publics en charge depuis 2002 de la
distribution d'eau potable et d'électricité, ainsi que de la collecte et du traitement des eaux usées
pour 1,8 millions d’habitants de la région de Tanger-Tétouan. Notre activité est ainsi structurée
autour de :

Nos trois métiers :

 La distribution de l'eau potable


 La distribution de l'électricité
 La collecte et le traitement des eaux usées

Acteur de développement de la région, nous avons réalisé d’importants ouvrages pour renforcer
l’infrastructure de base et accompagner le développement urbain et économique des
agglomérations de Tanger et Tétouan.

La fourniture en continu d’un service de qualité à nos clients et la participation à l’amélioration


de leur cadre de vie constituent notre priorité.

1. Historique
La société Amendis, filiale du Groupe Véolia eau, est chargée, depuis le 1er janvier 2002, de la
gestion déléguée des services d’assainissement liquide et de distribution d’eau potable et
d’électricité des wilayas de Tanger et de Tétouan. Il s’agit de la troisième expérience de
privatisation des régies autonomes, après la régie de Casablanca (Lydec) en 1997 et Rabat
(Redal) en 1998.

L’appel d’offres international est lancé le 31 décembre 1998, par la CU de Tanger ; et un autre à
Tétouan le 15 décembre 1998 par la CU de cette dernière ville. Il a connu la participation de
plusieurs groupements. À l’issue d'une compétition internationale, et une évaluation très difficile
respectant la transparence totale, c’est le groupe de Véolia Environnement (ancien Vivendi
Water) qui a remporté  les deux appels d’offres. Il a été mieux classé, au niveau technique et au
niveau d’investissements, par rapport aux autres concurrents autant pour Tanger qu’à Tétouan.

La « convention de Gestion déléguée des services d’assainissement liquide et de distribution


d’eau potable de la Wilaya de Tétouan » a été signée le 15 novembre 2001, entre le SEEN et les
représentants de l’autorité délégante. Une autre convention de même nature a été signée le 12
décembre 2001. Les contrats ont été approuvés par vingt-trois communes qui ont voté la
dissolution des régies de Tanger et Tétouan.

Le nouveau concessionnaire, Société des Eaux et de l’Electricité du Nord (SEEN) qui regroupe les
deux contrats, a créé un label pour s’octroyer une identité visuelle. Il s’agit du
nom "Amendis". Le non provient du :

 "Amen", qui découle de l’arabe classique qui signifie à la fois sécurité, stabilité, sérénité
et du terme usité en amazigh du Rif pour désigner l’eau.
 "Dis", un suffixe introduit la notion de distribution.

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2. Les métiers de la société
La société des Eaux et de l’Electricité du Nord porte le nom évocateur « d’Amendis » dont la
racine découle de l’arabe classique, signifiant à la fois sécurité, stabilité et du terme usité en
berbère du Rif pour désigner l’eau.
Le suffixe << Dis >> y adjoint la notion de distribution, activité majeure d’Amendis.
De ces explications, en découlent ses métiers :
La distribution de l’eau potable :

La forte croissance de la région de Tanger impose une évolution importante des installations et
de la qualité du service de distribution d’eau potable.
Les priorités d’Amendis en matière de distribution de l’eau potable sont :

- Développer la gestion technique par télégestion afin d’optimiser la distribution.


- Contrô ler chaque jour la qualité de l’eau potable livrée en tout point d’entrée au réseau
- Contrô ler l’évolution de la consommation par quartier.
- Développer des infrastructures afin d’obtenir une réserve permanente égale à 24h de
consommation sans risque sanitaire.

L’assainissement :

L’assainissement liquide et l’évacuation des eaux pluviales sont des enjeux considérables pour le
développement de la région et le bien-être de ses habitants.
Les principaux engagements sont : ma suppression de tous les rejets se déversant dans la baie de
Tanger, réalisations d’infrastructure de traitement des eaux résiduaires avant leur rejet en mer

En Bref, on peut dire que la priorité est donnée à la protection de l’environnement. L’objectif à
long terme vise à faire de Tanger un modèle en tant que ville correctement assainie.
Electricité :

Le réseau de distribution d’électricité vise la réhabilité et le renforcement de façon à répondre


aux nouveaux besoins.
Les engagements, pour la réalisation de ces objectifs, sont :

- Le renouvellement des infrastructures les plus vétustes


- L’amélioration de la qualité de l’onde
- La limitation des temps de coupures dus aux incidents et aux travaux
- La réduction des délais d’exécution des travaux pour l’alimentation des clients

3. Organigramme d’Amendis
Avant de présenter la structure interne d’Amendis, il semble intéressant de la situer dans la
grande famille à laquelle elle appartient. Ainsi, AMENDIS fait partie des quatre sociétés
composant le Groupe Véolia Environnement Maroc dont la composition est présentée ci-après
(à partir du 8 Avril 2003, le nom de l’actionnaire majoritaire d’Amendis a été changé, de
Vivendi Environnement au VEOLIA ENVIRONNEMENT)

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Veolia environnement
Maroc

Redal Amendis Onyx Amanors

Cette modification n’a pas eu d’influence sur le fonctionnement interne et la structure


organisationnelle globale. En plus, elle a remis à jours les valeurs partagées par toute
l’entreprise :
 La priorité aux clients
 L’esprit d’entreprise
 Le travail en équipe
 L’engagement
 L’éthique

En ce qui concerne la structure interne d’Amendis, elle est représentée en gros dans
l’organigramme suivant :

PDG

Direction
Direction de la Stratégie,
Communication Développement
et du Marketing et Relations
Instutionnelles
Direction des Direction
Ressources Direction Technique et
Humaines Investissement
comptable et
Finances (DCF)

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La fiche Technique

Dénomination sociale : Amendis


Groupe : Veolia Water
Capital social : 800 000 000Dh
Objet social : Distribution d’eau et d’électricité
Patente : 50436156
Siège social : 23, Rue Carnot Tanger – Maroc
Téléphone : 05 39 32 80 00 Fax : 05 39 93 45 46
Effectif : 840 personnes.
Email : Amendis@net.ma
Site web : http:// www.seen.com
Forme juridique : société anonyme
Date de construction : 2002
Durée de vie : 25 ans
Objet social : Distribution d’eau et d’électricité
Assemblée générale : Convoquées par le conseil d’administration au moins
Une fois par an
Convocation : insertion d’un avis au journal d’annonces légales
Prise de décision : Majorité simple

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II. La station d’épuration des eaux usées BOUKHLEF
Historique de la STEP
Le chantier d’extension de la STEP Boukhalef est considéré comme un projet de développement
durable à forte valeur ajoutée. Il est destiné à faire face à la saturation de l’actuelle station
d’épuration, qui a été inaugurée en octobre 2015 par SM le Roi Mohammed VI et répondant aux
standards internationaux avec l’utilisation des dernières technologies dans ce domaine. Il
permet donc de renforcer la capacité de traitement de cette station pour contribuer à
l’amélioration du cadre de vie au profit de la population grâ ce à un ambitieux programme de
dépollution du littoral allant de Cap Malabata à Asilah. L’objectif principal de ce projet
d’extension est de traiter les effluents d’Asilah et de réutiliser les eaux traitées pour l’arrosage
des espaces verts de la ville et des terrains du Royal Golf.

La STEP est située à la commune urbaine de Gzenaya 3km du centre de Gzenaya, sur une
superficie de 4,83 hectares. Elle est de type boues activées moyenne charge, et traite les eaux
usées, les boues et les odeurs.

Les eaux usées domestiques de la zone de la route de Rabat, Boukhalef Sud, du centre de
Gzenaya et les effluents domestiques et industriels de Gzenaya er de la Zone Franche TEZ, sont
interceptés et acheminés vers la station d’épuration.

Objectif de la STEP

Cette station d’épuration est actuellement d’une capacité de traitement de 11.000 m3 par jour
des eaux usées interceptées et avec un traitement tertiaire de 5.000 m3 par jour. Ce qui permet
l’arrosage d’une superficie de quelque 100 hectares par jour.
Notons que dans une deuxième phase, le projet d’extension de la station d’épuration Boukhalef
prévoit de doter celle-ci d’une capacité de traitement supplémentaire de quelque 32.000 m3 par
jour. Ainsi il permettra de traiter plus de trois fois plus d’eaux usées actuellement,
conformément aux normes d’arrosage et d’irrigation en vigueur

Chapitre II. Processus de la station de Boukhlef

I. Les eaux usées :

1_Définition des eaux usées :

L’eau usée est le synonyme de l'eau résiduaire. Elle désigne des eaux d’égout qui n'ont pas
subi de transformation physique ou chimique visant à enlever les déchets solides et les
contaminants. Ces eaux peuvent causer des problèmes de pollution comme la propagation de
produits chimiques toxiques, de bactéries porteuses de maladies et la prolifération d'algues.

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2_Types des eaux usées :

Les eaux usées proviennent des diverses activités humaines domestiques ou


professionnelles. Ces eaux chargées de pollution nécessitent un traitement particulier, avant
qu’elles soient déversées. On distingue trois types d’eaux usées :

2.1_ Les eaux domestiques :

Les eaux usées domestiques se composent des eaux vannes d'évacuation des toilettes, des
eaux ménagères d'évacuation des cuisines et salles de bains et des eaux générées par certains
appareils d’usage domestique autres qu’un cabinet d’aisance. Dans le cas d’un réseau d’égout
communautaire ou municipal, des rejets industriels peuvent y être combines.

Les déchets présents dans ces eaux souillées sont constitués par des matières organiques
dégradables et des matières minérales. Ces substances sont sous forme dissoute ou en
suspension. Il est primordial que ces eaux soient gérées adéquatement afin de protéger la santé
publique, de préserver nos cours d’eau et d’offrir un environnement sain aux générations
futures.

2.2_ Les eaux urbaines :

Les eaux urbaines sont en grande partie les eaux distribuées par les systèmes
approvisionnement en eau potable polluées par les activités anthropiques. Elles comprennent
également les eaux de ruissellement, ces dernières étant constituées par l’ensemble des eaux
pluviales, les eaux d’arrosage des voies publiques et des parcs de stationnement, les eaux de
lavage des caniveaux, des marches et des cours. Les eaux urbaines sont donc constituées par :

_Les eaux sanitaires provenant de l’activité humaine et domestique, les restes d’aliments, les
déjections, les détergents, les savons et produits de nettoyage …

_Les eaux associées aux activités du centre de population telles que : centres commerciaux,
hô pitaux, écoles, hô tels, restaurants …

_Les eaux résiduaires industrielles déversées dans les collecteurs urbains.

_Les eaux résiduaires en provenance des centres d’élevage installés au sein des centres de
population.

2.3_ Les eaux usées industrielles :

Tous les rejets résultant d’une utilisation de l’eau autre que domestique sont qualifiés de
rejets industriels. Cette définition concerne les rejets des usines, mais aussi les rejets d’activités
artisanales ou commerciales : blanchisserie, restaurant, laboratoire d’analyses médicales …

Les caractéristiques des eaux industrielles varient selon l’activité de l’entreprise en


question. Elles sont généralement chargées de matières organiques, phosphorées ou azotées, et
peuvent également contenir des substances toxiques.

Les eaux industrielles dangereuses pour la Santé et l’environnement font l’objet d’un
prétraitement avant leur évacuation dans les réseaux de collecte.

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II. Description de la station d’épuration de Boukhlef :

1-Définition de la station d’épuration :

La station d’épuration est une installation qui permet d’une part, de traiter les eaux usées
(10700 m3/jr d’eau brutes entrant dans la station) qui sont susceptibles de renfermer une
grande variété des polluants surtout organique et biologique. D’autre part, elle permet
d’éliminer ou transformer les boues en des produits valorisables pour les utiliser après comme
une source de richesse. En général, le traitement dans une station d’épuration vise à faire passer
les eaux usées par un ensemble de techniques physicochimiques et biologiques avant leur
déversement dans le milieu naturel et cela pour diminuer l’impact sur les écosystèmes
aquatiques et sur la santé humaine en général.

2-Les étapes du traitement des eaux usées dans la station d’épuration :

Le but d’une station d’épuration est de purifier les eaux usées afin de pouvoir les
réintroduire dans le milieu naturel. Alors ces eaux passent par des différents degrés de
traitements conventionnels.

2.1- Prétraitement :

Le prétraitement des eaux usées vise à protéger le relèvement des eaux brutes et plus
généralement à éliminer tout ce qui pourrait gêner les traitements ultérieurs. Suivant la qualité
de l’eau à traiter, plusieurs opérations peuvent être nécessaires :

A- Le dégrillage : est la première phase du traitement des eaux usées. Il consiste à faire
passer les eaux usées à travers une grille qui contient des barreaux qui vont retenir les éléments
les plus volumineux. Les déchets sont repris par une benne poubelle. En général, on trouve deux
types de dégrilleurs :

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Le dégrilleur grossier d’une maille de 40mm qui vise à éliminer les déchets les plus
grossiers. En cas de panne de ce dernier, on utilise un dégrilleur manuel d’une maille de 60mm.

Après cette opération, les eaux usées passent par un relevage à l’aide de 6 pompes submersibles
(4 pompes de grand débit unitaire = 291 m3/h et 2 pompes de petit débit unitaire = 186 m3/h)
dont 2 secours (une pompe de grand débit et une autre de petit débit) pour se retrouver dans le
Deuxième type de dégrillage, c’est le dégrilleur fin.

Le dégrilleur fin : ce dernier est destiné à piéger les déchets insolubles dans l’eau d’une taille
plus petite que celle de déchets retenus par le dégrilleur grossier (Maille de 15mm). Pour
répondre à ce besoin, on utilise deux dégrilleurs automatiques et un autre manuel en cas de
panne. Les déchets sont repris par un convoyeur à bande et stockés en bennes poubelle.

B -Dessablage et déshuilage : ces deux opérations se réalisent dans les mêmes bassins et en
parallèle. C’est un équipement dont la fonction est la séparation physique, par différence de
gravité.

_Dessablage : L’eau passe dans des bassins et à partir de la différence de poids spécifiques
et la force de gravité entre l’eau et les matières solides (gravier, sables, et autres particules
minérales) que se réalise la décantation des particules solides lourds. Un pont racleur racle les

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sables qui sont déposées au fond afin de les évacuées vers le classificateur par une pompe à
sable.

_Déshuilage : L’eau passe dans des bassins ou les huiles remontent sous l’action des
microbulles d’air qu’on injecte et qui permettent d’assurer l’accélération de la flottation des
graisses à la surface du bassin. Un pont racleur racle ces graisses afin de les récupérer dans un
concentrateur à graisse.

2.2 - Traitement secondaire (traitement biologique) :

Après le prétraitement et le traitement primaire, l'eau passe ensuite dans un bassin


d'aération où on ajoute des bactéries qui se nourrissent de la matière organique dissoutes et
permettent d’éliminer petit à petit la pollution. Les matières dissoutes organiques
biodégradables dans l’eau usée sont utilisées en tant que nutriment par les micro-organismes.
Ceci produit, avec un apport continue d’oxygène, la purification biologique de l’eau usée en
transformant la pollution carbonée en eau, gaz carbonique et biomasse.

Les micro-organismes sont en suspension dans l’eau usée et sont désignés par le terme
boues activées. Dans le bassin d’aération la matière organique est dégradée de manière

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biologique. L’aération des eaux usées permet d’alimenter les micro-organismes aérobies en
oxygène. Dans le décanteur secondaire, la boue activée est séparée de l’eau purifiée. Une partie
des boues activées séparée est réintroduite dans le bassin d’aération (boues de retour). La partie
non réintroduite (boues en excès) est un résidu de ce procédé.

2.3_ Traitement tertiaire :

C’est la dernière étape du traitement des eaux usées avant leur rejet dans le milieu naturel.
Dans le cadre d’une réutilisation des eaux usées épurées (REUE), les eaux usées nécessitent des
traitements supplémentaires essentiellement pour éliminer les micro-organismes qui
pourraient poser des problèmes sanitaires. Ce traitement comprend 2 étapes :

1- Une filtration mécanique à 10 µm en utilisant un filtre d’une capacité de 1115 m3/h qui
permet un nettoyage et un décolmatage automatiques.

2-Une désinfection par injection d’eau de javel dans la bâche d’eau traitée. Cette injection est
réalisée par une pompe doseuse à partir d’une cuve de stockage d’eau de javel.

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2.4_ Traitement des boues :

Les boues extraites des décanteurs secondaires et des bassins biologiques sont refoulées
respectivement dans deux épaississeurs Hersé. Le principal objectif du traitement des boues en
station d'épuration est d'en réduire le volume pour limiter les quantités à stocker, et de les
stabiliser pour en améliorer les caractéristiques physiques. Ce traitement est composé de
plusieurs étapes.

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2.4.1_ L'Epaississement :

Il s'agit de la première étape de traitement des boues, qui s'opère en général avant le
mélange des boues issues des différentes étapes d'épuration des eaux usées (boues primaires,
secondaires, et éventuellement tertiaires). Cette étape peut être précédée de l'ajout de floculant
organique de synthèse (polyélectrolytes), afin de faciliter la séparation des phases solide et
liquide des boues. Le rô le des polyélectrolytes est double, d'une part, ils permettent une
floculation plus facile en raison des longues chaînes ramifiées et une action coagulante est
obtenue pour les composés cationiques. D'autre part, la boue floculée présente une forte
diminution à la résistance spécifique et une augmentation à l'hydrophilie particulaire et du
coefficient de compressibilité. En général Les polymères permettent d'améliorer le traitement
des boues. Les boues une fois mélangées aves les polymères et épaissies, elles sont envoyées par
pompage vers les centrifugeuses afin de réaliser l’étape de la déshydratation.

2.4.2_la déshydratation mécanique :

C’est la seconde étape du traitement des boues, la déshydratation intervient après


l'épaississement. Une boue est considérée apte à être déshydratée quand sa concentration est
supérieure à 15 g/l. Elle s’opère par la centrifugation qui consiste à séparer l'eau des boues
épaissies par la force centrifuge développée dans un cylindre tournant à grande vitesse. En
sortie, les boues sont pâ teuses avec une siccité de 18 à 20 % (180 à 200 g/l) pour la première
génération d'équipements, et de 20 à 25 % (200 à 250 g/l) de siccité pour la seconde. Pendant
longtemps, cette technique a surtout concerné les grosses stations.

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2.5_Traitement des odeurs :

Les stations d’épuration des eaux usées peuvent être une source de nuisances olfactive,
visuelle ou auditive, notamment quand elles sont implantées en ville, dans des zones
résidentielles ou touristiques, c’est pour cela que les premières phases du traitement(le
dégrillage, le dessablage, le déshuilage et une partie du traitement biologique) sont
généralement confinées dans des bâ timents plus ou moins étanches afin que les mauvaises
odeurs ne se répandent pas dans l’environnement de la station. Cet air nauséabond est collecté
et traité en reposant sur le principe du passage de l’air à contre-courant à travers les solutions
pulvérisées d’acide sulfurique puis d’eau de javel et de soude. Cette unité est composée de :

 Un ventilateur (dont un en secours installé).


 Un ensemble de gaines de liaison.
 Une unité de traitement physico- chimique.

Procédure d’exploitation des centrifugeuses


Description de décanteuse

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La décanteuse ANDRITZ est constitué d’un rotor cylindrique-conique mise en rotation, grâ ce à
un système d’entrainement électrique, entre deux paliers supportés par un bâ ti. Le rotor
comprend quant à lui un bol de décantation, une vis convoyeuse et un réducteur qui permet à
ma vis de tourner à une vitesse différente de celle du bol.

Les organes en rotation sont montés sur des roulements lubrifiés.

 Type de décanteuse : D3LLC30BHP


 Vitesse normale = 3500 tr /min
 Vitesse maximale = 4000 tr /min
 Puissance nominale = 30 KW
 Température minimale = 2°C
 Température maximale = 65°C
 Densité = 1,2kg /m3

Mode de fonctionnement
Le procédé de séparation par centrifugation consiste à séparer in solide en suspension d’un ou
plusieurs liquides en utilisant la force centrifuge pour accélérer le phénomène de décantation
statique que l’on rencontre par exemple dans un bassin.

Dans un bassin de décanteur statique pour les boues, les particules solides en suspension sont
soumises à une force de pesanteur proportionnelle à leur masse et à l’accélération de la
pesanteur de 1g (9,81m/s2).

Les mêmes particules placées dans le rotor de la décanteuse sont soumises à une force
centrifuge proportionnelle à leur masse et à la force d’accélération centrifuge. Cette accélération
est proportionnelle à la distance de la particule à l’axe de rotation et au carré de la vitesse de
rotation. On parvient donc avec ce système à générer des accélérations de l’ordre de 3000g.

La vitesse de décantation (ou de sédimentation) est donc beaucoup plus élevée dans une
décanteuse que dans un bassin de décantation statique.

Les décanteuses Andritz sont basées sur ce principe et leur conception permet une exploitation
continue de ce phénomène grâ ce à l’alimentation en produit et à l’évacuation ininterrompue des
phases solide et liquide, comme le montre le schéma ci-dessous.

Alimentation Entrainement du bol


(suspension et de la vis
dessablé, dégrillée d’extraction avec
et floculée) vitesse différentielle
grâ ce au réducteur

Récupération en continu de la Récupération gravitaire en


phase liquide clarifiée par continu de la phase solide
débordement déshydratée

Moyens
humains et matériels

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Equipement Fournisseur Caractéristique Série
Centrifugeuse (2) ANDRITZ Qmax = D3LLC30BHP
P= 30KW
Pompes des boues SEEPEX Pompe à vis excentrée BN 17-6LS
épaissies
Pompe d’alimentation SEEPEX Pompe à vis excentrée BN 1-6L
en polymère pour
centrifugation

Mise en œuvre

Le superviseur doit vérifier :


AVANT DEMARRAGE
Pour les 2 centrifugeuses sur le synoptique
général de la station :

« Etat défaut : pas défaut »

Le mécanicien ou l’électricien doit vérifier :


Pour la centrifugeuse :
 Fermeture du capot
 2 arrêts d’urgence
 Ouverture des vannes d’alimentation
en boue
Sur le coffret (ci-contre) :
 Absence de défaut
 Arrêt d’urgence

Pour le centrale polymère :


 Arrêt d’urgence
 Mise sous tension
 Niveau
 Absence de défaut

 Agitateur en position 1 (marche)


 Doseur et électrovanne en automatique

Pour les 3 pompes d’alimentation en boues des


centrifugeuses.
 Arrêt d’urgence

Pour les 3 pompes d’alimentation en polymère

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centrifugation :
 Arrêt d’urgence

Pour la bande transporteuse :


 Arrêt d’urgence

Le circuit d’eau :
 Ouvertures des vannes

Le circuit polymère :
 Ouverture des vannes

Le circuit boue :
 Ouverture des vannes

AVANT DEMARRAGE

Appuyer sur « MARCHA » du coffret de la


centrifugeuse

La production commence lorsque la vitesse de rotation du bol > 3150tr/min

On procède à des réglages afin d’obtenir la qualité de boues exigées en sortie.

Les réglages de la centrifugeuse ne sont jamais modifiés, tout se fait (depuis la salle de
supervision) par action sur les fréquences de rotation des pompes d’admission de boues ou des
pompes de polymère selon les consignes de mécanicien.

Procédés comme suit :

(0) Première étape : DSC – SOUS TENSION

Il doit observer que :

 Centrifugeuse est disponible


 Kit polymère disponible
 Pompe alimentation boues disponible

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 Alimentation polymère disponible
 Et pas pression haut pompe graveur
 Et pas niveau bas centrale polymère

Si et disponible en passe à étape suivent :

(1) Système disponible en attente :

 Kit polymère disponible


 Pompe alimentation boues disponible
 Alimentation polymère disponible
 Electrovanne de lavage disponible
 Centrifugeuse est disponible
 Et pas niveau bas centrale polymère

(2) Démarrage de centrifugeuse : tempo TP- 01 = 180s

 La vitesse de bol est 3214.7 Tr/min


 Fin tempo TP- 01

(3) Attente Auxi Amonts: tempo TP- AM1 = 60s

(4) Alimentation polymère

 Marche pompe polymère

(5) Alimentation boues

 Marche pompe de boues

(6) Production

L’affigure suivante présente le démarrage de la déshydratation des boues

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AVANT DEMARRAGE

Appuyer sur « REARME » du coffret de la


centrifugeuse

Alors est lancée un cycle de lavage de 1200s.

L’évacuation des eaux de lavage se fait par ouverture manuelle de la vanne d’évacuation vers le
puits d’arrivée.

Interruption du cycle
En cas de défauts, il faut en connaitre la nature avant de les acquitter. Pour cela, il faut vérifier
les voyants sur le coffret de la centrifugeuse et sur la supervision.
L’acquittement peut se faire directement depuis le coffret de contrô le de la centrifugeuse
(« PARADA ») ou bien depuis la supervision
En cas de coupure de courant, le système passe automatiquement au lavage dès la remise sous
tension.

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Filière boues
La station fait face à un problème au niveau de sa production de boue. Or une station fonctionne
correctement seulement si elle évacue sa production de boues théorique. Le problème peut être
grave car il a des conséquences à tous les niveaux du traitement.

Calcul de la production de boues théorique :


On a les données suivant sur les boues en 2021

Mois 1 Mois 2 Mois 3 Mois 4 Mois 5 Mois 6 Mois 7 Total


Boues 6721 5506 7998 1351 9594 11447 9092 51709
file 1
Boues 17662 13551 10480 9930 15149 13776 5083 85631
file 1

On a la relation suivante :

Px = Qp x Cp
Qp : Débit de la boue sortant du système
Cp : concentration de la biomasse dans la boue

Donc :
Px = 68625 L/j x 34.31 g/L
= 68625 L/j x 0.0343Kg/L
= 2353.83 Kg/j

Production de boues limitée par le poste de déshydratation


 Capacité des centrifugeuses
Les centrifugeuses en place des ANDRITZ. La charge massique de nos centrifugeuses n’apparait
pas dans la documentation constructrice.

Extraits du mémoire de dimensionnement de la filière boues  :

Poste Paramètre Charge 50% Charge 100%


Recirculation Cba
Taux de recirculation
Concentration de recirculation
Extraction Débit de boue
Temps de fonctionnement
Epaississeur Concentration sortie
Déshydratation Fonctionnement
Fonctionnement journalier
Q entrant

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Production de boue
Dosage Dosage
polymère Poids polymère
Concentration

On a la production de boues par ans est 4392 T et pour une production de boues par jour est :

4392 T ÷ 336 = 13.07 T/j

13.07× 1000
= = 544.58Kg/h
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La station a été dimensionnée pouvoir atteindre les 544.58 KgMS/h × 8h = 4356.64 KgMS/j

Les constructeurs n’ont pas l’habitude de surdimensionner une filière. Cela coute plus cher, et en
général le maximum n’est jamais ou rarement atteint ce qui n’est pas notre cas.

Le poste de déshydratation est dimensionné par atteindre 8 m 3/h (d’après la documentation des
centrifugeuses) à une concentration de 44,40 g/l. Pour chaque file on aurait une charge massique de
8 × 44,40 = 355,2 KgMS/h

Donc nous ne sommes pas limités a priori par la capacité de nos centrifugeuses car :

8 × 2 × 355,2 = 5683.2 KgMS/j

L’alimentation en boues maximale est de 8m3/h. or actuellement les débits de boues en entrée de
chaque centrifugeuse sont seulement de 1à 2 m3/h.

 Dimensionnement de la centrale polymère


Le dosage de polymère considéré dans les calculs de dimensionnements est de 7kgMS/j en effets  :
(30,49 Kg MS/j × 1000Kg) / 4356.64KgMS/j = 7kgMS/j

Le radio est très faible (ou rendement très élevé) : les polymères existants sont plutôt autour de 8 à
15 Kg de polymère actif/TMS

Cependant au vu de notre production actuelle (2353.83 Kg/j) et de notre consommation de


polymère : 20.01 Kg poly/j, on détermine son rendement :

(20.01 Kg poly/j ×1000Kg) / 2353.83 Kg/j = 8.49 Kg/TMS

Calcul de la concentration dans la centrale :


109.851 – 38.165 = 71 .686g de polymère en 30s et 38 centièmes

Débit d’eau: 2m3/h = 0.556l /s

71 .686g / 30.5 = 2.35g/s

C = 2.35g/s / 0.556l /s = 4.2g/s

La concentration est un peu faible. On peut l’augmenter jusqu’à 6g /l sans créer de problème de
viscosité.

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Dilution en ligne :
Cependant, la concentration de polymère mis en contact avec les boues doit être d’environ 1g/l. cela
laisse présager l’existence d’une dilution en ligne que personne ne soupçonne. Elle apparait pourtant
sur les plans de construction (dilution en ligne après pompe doseuse), dans la documentation
constructrice et est bien visible sur le terrain. Donc en l’état actuel des choses on n’a aucune maitrise
de la concentration de polymère entrant en contact avec les boues.

Débit réel des pompes doseuses :


Connaissant la quantité de polymère consommée et la concentration dans la centrale, on peut
déterminer le débit réel unitaire moyen de nos pompes doseuses tournant à 50Hz :

12.5 Kg/j ÷ 4.2Kg/m3 = 3 m3/j


3000 l/j x (3 x 8h/j) = 125l/h

Nous sommes très éloignés du débit maximum annoncé (450l/h) ce résultat laisse penser que les
stators des pompes sont usés et/ou que les canalisations sont partiellement bouchées.

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Optimisation de la déshydratation des boues
I. Introduction
Les objectifs principaux d’une filière de boue sont la réduction des volumes et des nuisances de la
filière finales de valorisation. En effet, telles qu’elles ont été évacuées de la filière d’eau, les boues
sont constituées à 90% d’eau, ce qui engendre des valeurs de stockage conséquents. De plus, elles
sont très fermentescibles donc dégagent rapidement des odeurs désagréables.

Les étapes de la filière des boues de la STEP BOUKHALEF ont pour but la réduction de la teneur eau
par un épaississement, et enfin une phase de déshydratation mécanique plus ou moins poussées
avant le stockage. Mais ces étapes ne sont pas efficaces pour déshydrater les boues car la siccité est
faible.

Donc mon PFE est trouvé des solutions pour déshydrater les boues avec une siccité élevé puis je fais
une étude technique et écologique complémentaire sur les boues déshydratées.

II. Déshydratation des boues par le séchage

1. Définition
Le séchage est un des procédés de traitement des boues qui consiste à éliminer une grande partie ou
en totalité l'eau par évaporation. Il est rendu nécessaire par les limitations rencontrées de la
déshydratation mécanique des boues. Les boues ont un comportement spécifique qui influe sur les
procédés thermiques de séchage. Ce comportement dépend de la siccité atteinte. De manière
générale, la chaleur se transmet de trois manières différentes : la conduction, la convection et le
rayonnement. Appliqués aux boues, ces modes de transmission de chaleur vont se traduire par des
technologies différentes.

Principe de fonctionnement

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