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STRATEGIES DE MAINTENANCE BTS MS

LA GESTION DES INTERVENTIONS

I – INTRODUCTION :
Une intervention est effectuée à la suite d’un évènement prévu ou non. Les conséquences sur la production, la
maintenance, l’organisation, la sécurité, etc, seront donc différentes.

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II – EVENEMENT IMPREVU :

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Remarque :

Pour des systèmes complexes,


il se peut que l’on soit obligé de
réaliser une expertise préalable
(auscultation complète de
l’équipement avec arrêt et
démontage partiel). Ce qui
permet par la suite de rédiger
un rapport de diagnostic,
accompagné éventuellement
d’un devis de réparation.
Le Guide d’auscultation est
appelé aussi Fiche de
Diagnostic.

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Comment informer la maintenance de l’intervention à effectuer ?

L’opérateur du système se pose alors les questions suivantes :


 Que faut-il mettre sur la demande d’intervention ? Avant, c’était simple, les anciens connaissaient les machines, on
ne remplissait pas de papiers. Maintenant qu’ils sont à la retraite, avec les nouveaux, c’est moins facile car ils ne
connaissent pas les machines.
 Comment vont faire les nouveaux pour savoir qu’on est en panne et pour arriver rapidement sur la machine ? En
plus, ils connaissent mal l’usine.
 Comment vont-ils savoir que ma panne est urgente et depuis combien de temps ?
 Comment vont-ils être au courant du défaut constaté ?
Pour aider l’opérateur à rédiger sa demande d’intervention, il va falloir lui créer une fiche type de demande
d’intervention. Cette fiche sera remplie par l’opérateur et lue par le technicien de maintenance. La fiche ainsi créée
devra répondre aux interrogations de l’opérateur.
Exemple de demande d’intervention :

Ce document est destiné à formuler une demande d’intervention pour tous types de travaux. La demande d’intervention
est émise par un service de l’entreprise vers le service maintenance. La demande d’intervention doit contenir un
minimum d’informations :
 Le lieu géographique de l’intervention
 Le n° machine
 Le nom du demandeur et son service
 La date et l’heure de la demande
 Un commentaire décrivant le motif de la demande
 L’état de l’équipement au moment de la demande
Le but de la demande d’intervention est donc de renseigner le technicien de maintenance pour :
 La préparation de son intervention (lieu, plan, outillage)
 Le pré diagnostic du défaut (commentaires de l’opérateur)

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 La hiérarchisation de ses interventions
Le technicien de maintenance peut maintenant intervenir grâce à la demande d’intervention.
Comment rendre compte de l’intervention réalisée ?

Une fois son travail terminé, le technicien doit faire un compte rendu de l’intervention. Il aimerait que ce compte rendu
soit lié avec la demande d’intervention ; afin de retrouver le maximum d’informations rapidement. Le technicien veut
faire apparaître sur sa fiche :
 Le début, la fin et la durée de l’intervention
 Le nom de l’intervenant
 La nature de l’intervention : mécanique, électrique, pneumatique, etc.
 Les pièces ou éléments remplacés
 Un bref compte rendu technique de l’intervention
 Savoir si des essais ont été effectués
Exemple de rapport d’intervention :

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A retenir sur le compte rendu d’intervention :


Ce document permet de rendre compte de l’intervention qui vient d’être exécutée par le technicien de maintenance. Le
compte rendu d’intervention doit contenir un minimum d’informations :
 Le nom de l’intervenant
 Le début, la fin, et la durée de l’intervention
 La nature de l’intervention (mécanique, électrique, etc.)
 La référence et la quantité des pièces remplacées.
 Un compte rendu technique décrivant l’intervention réalisée
 Une indication qui permet de savoir si la machine a été testée après intervention
Le but du compte rendu d’intervention est de garder une trace des interventions réalisées, afin de construire
un historique machine.
Les entreprises traitent de plus en plus les demandes d’interventions et les comptes rendus d’interventions par
informatique par la GMAO.

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III – EVENEMENT PREVU :

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SYNTHESE

Remplit Lit, prépare son intervention, réalise l’intervention

Opérateur

Remplit

Technicien de maintenance

Le document est classé, soit manuellement, soit informatiquement

Afin de construire un historique machine

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IV – LES BONS DE TRAVAUX :


Les bons de travaux sont des documents qui sont remis aux techniciens de maintenance afin que ces derniers puissent
réaliser leurs interventions.
Les bons de travaux ont 2 objectifs :
 Informer les agents de maintenance sur les tâches à effectuer : machine, outillage, temps alloué, etc.
 Permettre au service maintenance de compléter l’historique des équipements.
L'utilisation des Bon de Travaux dans l'industrie est en place depuis de nombreuses années. D'abord dans sur les sites
où la sécurité était au coeur des interventions, puis sur les autres ayant un besoin de planification et d'historisation.
Ils existent depuis longtemps sous forme de papier et la GMAO remplace peu à peu ce type de document par un format
électronique. De plus un tel système informatique permet de disposer d'un meilleur outil de classement et de recherche
pour une exploitation ultérieure.
La mise en place des Bons de Travaux est toujours un sujet délicat et de longue haleine. Cela demande un soutien
permanent des acteurs de la maintenance et de la production.

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Avantages à utiliser des demandes et Bons de Travaux :


 suivi et historisation de toutes les interventions,
 aide-mémoire des interventions à traiter,
 Planification des taches à réaliser,
 suivi du statut Demandes de Travaux (prise en compte, refus, différé, en cours ...)
 Formalisation de l'expression du besoin,
 document officiel lors d'une tache réalisée par une entreprise extérieure.
 Alimentation d'une base de données (Effets, Causes, Remèdes),
Sous forme papier ou sous forme électronique (GMAO), les Demandes et Bons de Travaux suivent un cheminement au
travers des différents services :
 Emission de la Demande de travail (production, sécurité, qualité, maintenance, préventif...)
 Validation ou refus de la Demande,
 Transformation en Bon de travail,
 Répartition et Transfert du Bon de Travail vers le ou les leaders de la réalisation,
 Compte-rendu de l'intervention et commentaires,
 Renseignement de la base de données Historique,
L'avantage du système informatique, c'est qu'il va gérer lui même le cheminement du bon de travail, informer les
demandeurs de l'état d'avancement, faire des rappels et éviter la perte ou l'égarement des demandes, générer des
travaux préventifs, etc.
La GMAO peut être un élément moteur de la mise en place des Bons de Travaux s’ils n'existent pas encore dans
l'entreprise, mais il est tout de même préférable d'avoir déjà une version papier avant de mettre un système
informatique en place.

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Les habitudes de travail favoriseront la bonne utilisation de la GMAO par la suite. Il faut noter qu'une GMAO sur deux
est utilisée correctement et donne satisfaction.
V – LA PREPARATION DES TRAVAUX DE MAINTENANCE :
De façon générale, c’est la fonction de
l’entreprise chargée de prévoir, définir et
réaliser les conditions optimales d’exécution
du travail. En maintenance, c’est la fonction
des « méthodes » ayant pour vocation
« d’aide à l’intervention ».
Pour une tâche donnée, la préparation
consiste à définir les besoins et à éditer les
documents opérationnels, comme l’illustre
le graphe ci-contre.
La préparation a pour objectif global de
réduire les coûts de maintenance. Cette
réduction peut être obtenue par :
 La réduction des coûts de pertes de production (réduction du temps d'immobilisation ou d'arrêt de l'outil
de production)
 La réduction des coûts de maintenance
 Réduction des temps d'intervention ou temps actifs de maintenance
 Réduction du coût des stocks de pièces nécessaires à la maintenance
 Amélioration de la qualité des prestations de maintenance
 Amélioration des conditions de travail et de la sécurité du personnel de maintenance et une
meilleure utilisation de sa compétence
51 – Principes et limites :
La préparation du travail peut comprendre : l'analyse des travaux, la synthèse de cette analyse qui constitue la
préparation proprement dite, la réalisation et le contrôle de cette réalisation.
La préparation en maintenance peut être plus ou moins détaillée (compte tenu du niveau de qualification des
opérateurs) et s'appuyer sur des méthodes moins fines que celles utilisées en fabrication.
C'est pourquoi, seuls sont susceptibles d'être préparés, au sens strict :
 Les travaux importants (en particulier dans les 20 à 30 % de travaux qui représentent 70 à 80 % de l'activité
maintenance)
 Les travaux répétitifs
 Les travaux nécessitant un arrêt de production
Remarque : La difficulté est de trouver le niveau optimum de la préparation. Tous les travaux ne justifient pas le même
degré de préparation. La préparation doit donc rester en rapport sur les possibilités réelles de gain sur les plans des
coûts, de la qualité et de la sécurité. Une préparation trop poussée pourrait avoir l'effet contraire de l'effet recherché.
Une préparation ne se justifie que si les gains qu’elle procure sont supérieurs aux dépenses qu’elle occasionne. Or,
l’évaluation des gains est difficile (différence entre le coût d’un travail non préparé et du même travail préparé).

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Conclusion : la recherche du niveau optimal de préparation est délicate à priori. L’observation de la manière dont une
tâche a été effectuée permet de rectifier le niveau et le contenu d’une préparation.
52 – Règles d'établissement d'une préparation :
La préparation ne peut être effectuée qu'après :
 Vérification de la nature du travail demandé,
 Visite sur place (analyse de la sécurité, des outillages spéciaux nécessaires, inventaires de moyens de manutention),
 Inventaire et étude de la documentation, notamment des instructions de maintenance du matériel concerné (modes
opératoires),
 Choix du critère principal : rapidité, coût, précision,
 Définition du mode opératoire.
Il s'agit de définir un découpage du travail par une décomposition en phases de travail intégrant pour chacune :
 Les procédures de sécurité,
 Les outillages spéciaux,
 La fourniture des pièces de rechange,
 Les points clés de l'intervention,
 La composition de l'équipe de maintenance,
 Le temps prévu.
Chaque phase de travail constitue un ensemble d'opérations pouvant être entièrement exécuté sans interruption et sans
modification de l'équipe : elle fait l'objet d'un ordre de travail.
Dans le cas où le travail nécessiterait plusieurs équipes de maintenance, les différentes phases sont alors regroupées sur
un schéma donnant graphiquement les ordres de mise en route et les liaisons entre les différentes phases : pour les
chantiers importants, on est amené à réaliser un schéma de synthèse de différents schémas élémentaires.
53 – Les compétences requises :
La préparation apparaît surtout rentable dans son aspect « amélioration des méthodes des travaux importants ou
répétitifs », c'est donc dans cette voie que doit être dirigé l'essentiel des efforts des services de préparation.
Un dialogue permanent doit s'instaurer entre les exécutants et les préparateurs pour : réagir vite face à des éventuels
imprévus ; remonter les informations recueillies sur le site.
De ce fait le technicien de la préparation et des méthodes devra : posséder une compétence technologique ou une
expérience industrielle supérieure à celle des opérateurs pour lesquels il définira les méthodes de travail. Il devra aussi
savoir observer les exécutants et les postes de travail et avoir d'excellentes relations humaines.
Cette activité (préparation), par les compétences qu'elle requiert, met particulièrement en évidence l'importance de la
polyvalence des moyens humains dans la fonction maintenance.
54 – Préparation en maintenance corrective :
La qualité d´un diagnostic et l´efficacité d´une intervention corrective tiennent à la mise en œuvre d´une bonne
méthodologie. La part d´intuition, si elle n´est pas à exclure, n´intervient qu´exceptionnellement.
L’intervention corrective commence bien avant et se termine bien après la remise en état de l´appareil. Le respect d´un
certain nombre d´étapes permet d’obtenir une intervention efficace. Le traitement de la panne se déroule de la façon
suivante :
 Observer l´appareil  Faire la réparation
 Recueillir toutes les informations  Procéder au remontage
 Vérifier l´environnement de l´appareil  Effectuer la déconsignation
 Emettre le diagnostic  Faire les tests et essais
 Préparer la réparation  Effectuer la remise formelle à l´utilisateur
 Effectuer la mise en sécurité (consignation)  Rédiger le compte rendu
 Procéder au démontage
L´exécution de ces étapes fait gagner du temps et garantit la qualité de l´intervention, et éventuellement celle des
interventions ultérieures.

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55 – Préparation en maintenance préventive :


La vocation de la maintenance préventive est évidemment de prévenir un certain nombre de défaillances, mais surtout
d’apprendre à connaître le comportement d’une machine de façon à pouvoir lui appliquer à terme une maintenance
systématique et/ou du conditionnelle. Les visites préventives seront préparées dans ce double objectif.
Démarche de préparation :
1. Effectuer le choix des machines à visiter, en fonction de leur criticité. Cela permettra d’établir ainsi une liste de
priorités de prises en charge successives, dans le cas d’une nouvelle politique de mise en œuvre de
maintenance préventive.
2. Décomposer ensuite chaque machine en modules et nous chercher quels sont les « points clés » (éléments
supposés fragiles, ou sensibles) de ces modules.
3. Fixer pour chaque point clé une fréquence de visite à priori. Le cumul des résultats de ces visites mettra en
évidence l’éventuel besoin de les rapprocher ou de les espacer.
4. Échéancier des visites : il constitue le plan de maintenance préventive de la machine, après avoir homogénéisé
les différentes fréquences.
5. Établissement des fiches de visites, relatives à une machine donnée.
6. Exploitation de ces fiches, qui, complétées par les défaillances résiduelles portées sur l’historique de la machine,
permettra de faire évoluer la maintenance préventive vers une maintenance systématique simple à gérer, et vers
une maintenance conditionnelle pour les éléments qui s’y prêtent.
QUOI PRÉPARER ? TABLE DE CRITICITÉ DES ÉQUIPEMENTS :
Le principe est d’affecter à chaque équipement un indice de criticité, moyen de déterminer des priorités dans l’ordre et
dans la forme des préparations relatives à cet équipement.
EXEMPLE DE CRITÈRES ET D’ÉVALUATION :

Critère intrinsèque du matériel Critère de maintenance


1 Complexité technologique 2 Coûts directs de maintenance
Simple 0 Faibles 0
Complexe 1 Moyens 1
Très complexe 2 Élevés 2
Critère d’exploitation Critère économique
3 Importance de l’équipement pour la production 5 Valeur du remplacement à l’identique
Secondaire 0 Peu coûteux 0
Principal 1 Coûteux 1
Vital 2 Très coûteux 2
4 Engagement (taux de marche) 6 Coûts indirects (perte de production)
Épisodique 0 Faibles 0
Intermittent 1 Moyens 1
Continu 2 Élevés 2
TABLE DE CRITICITÉ :
On affecte chaque critère d’un coefficient de pondération fonction du contexte de l’entreprise.

Matériel : Grignoteuse (code : 3-104-7)


Critère Valeur estimée Coefficient Points estimés Points maxi
1 0 2 0 4
2 0 1 0 2
3 1 3 3 6
4 1 1 1 2
5 1 1 1 2

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6 1 2 2 4
Totaux : i = 7 20
L’Indice de criticité « i »est compris dans l’intervalle suivant : 0  i  20
En pratique, on retiendra en priorité les équipements d’indices compris entre 15 et 20 pour :
 établir les dossiers machines.
 mettre en place des mesures préventives.
 établir les préparations complètes.
L’évaluation de la criticité est suggestive ; cependant, la méthode d’analyse, très simple à mettre en œuvre, permet une
approche sélective du parc matériel.
La préparation des visites préventives propres à un équipement est une tâche assez délicate qui doit être menée
conjointement par les personnels de la maintenance et de la production. Ce travail nécessite une bonne connaissance
de l’équipement, pour lequel il est nécessaire de posséder :
 un dossier d’équipement détaillé ;
 un historique correctement tenu ;
 des éléments d’analyse permettant d’apprécier le risque présenté par les différents organes.
PRÉPARATION DE LA MAINTENANCE DE RONDE :
Définition de ronde : la maintenance de ronde se caractérise, par une surveillance régulière du matériel, sous forme
de « rondes » à fréquence courte, entraînant des petits travaux quand nécessaire. La maintenance de ronde apparaît
comme une forme de maintenance systématique, à fréquence courte et limitée aux tâches de 1 er niveau, et comme une
forme de maintenance conditionnelle, puisque la surveillance opérée permet de déclencher des interventions selon
l’état constaté du matériel.
Une introduction simple et pratique à la maintenance préventive, c’est la maintenance de ronde. À l’aide d’une fiche de
visite préventive, ces visites portent sur des points sensibles du matériel de production. Pour établir une fiche, il faut
tenir compte du parcours à effectuer sur les divers équipements, et de l’ordre des points à visiter. Ces fiches
comportent aussi le processus détaillé de la visite accompagnée de schémas, photos, plans et paramètres à contrôler.
Une ronde peut aussi contenir des opérations telles que réglages (tension de courroie par exemple), remplacements,
nettoyages, etc.

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LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE SYSTÉMATIQUE :
Il faut avoir présent à l’esprit que le but de la maintenance systématique est d’effectuer des remplacements de pièces
quel que soit leur état, dans le but de réduire les défaillances. Et donc le nombre des réparations.
L’établissement de l’échéancier se fera en 2 phases :
1) recherche des périodes optimisées d’interventions pour tous les éléments concernés par une intervention
systématique (rappel : T = k . MTBF). A partir des préconisations du constructeur, des résultats d’essais de durée
de vie, des historiques, des résultats de visites préventives, seront déterminées les durées de vie des organes
« sensibles », caractérisées par leur MTBF. Ces MTBF seront obtenues soit par détermination statistique, dans le
cas des défaillances soudaines, soit par les seuils associés aux lois de dégradation. Les MTBF seront ensuite
corrigées par le paramètre économique k caractéristique du « correctif résiduel admissible ».
2) standardisation et homogénéisation de ces périodes, de façon à attribuer une période d’intervention propre à
chaque module constituant de la machine. Étant donné la décomposition en sous-ensembles de la machine, il faut
chercher à regrouper en cycles communs toutes les pièces ayant des durées de vie voisines. Le nombre de
montage et démontages, générateurs de faiblesses, sera limité en donnant les mêmes périodes d’intervention à
toutes les pièces d’un sous-ensemble. L’échéancier se rapportera donc aux déposes des modules, sauf pour
quelques pièces fragiles dont la gestion sera individualisée.
L’entretien systématique peut se
gérer en temps calendaire, ou
en temps de fonctionnement
(compteur horaire sur machine).
Exemples de codes :
Cette codification, outre son
aspect « standardisation »
permet la sortie informatique
des OTP (Ordres de Travaux
Préventifs).
Remarque :
 les interventions de
fréquences 01 à 03 sont
souvent intégrées à la
maintenance de ronde.
 de 04 à 12, ce sont des
interventions de
maintenance systématique.
 12 et au-delà, on retrouve
les révisions et arrêts
périodiques (« travaux
lourds »).
Pour certains appareils, les échéances des contrôles périodiques sont données par le constructeur et font l’objet d’une
réglementation.
Les appareils concernés par ce type de
réglementation sont ceux dit « à haut
risque » pour les personnes (les appareils
de levage et de manutention, appareils à
vapeur, monte-charge, …). De plus les
interventions associées à ce type de
maintenance systématique sont assurées
par le constructeur. Ce qui fait apparaître la
notion de « contrat de maintenance ».
STANDARDISATION DES
FRÉQUENCES :
Ces fréquences standardisées sont
compatibles à quelques % près avec des
périodes T = k. MTBF spécifiquement
déterminées.

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Des considérations économiques et techniques doivent permettre le choix de la meilleure solution.
LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE CONDITIONNELLE ET PRÉVISIONNELLE (PRÉPARATION)  :
Dans ce type de maintenance « moderne », les tâches habituelles du préparateur disparaissent. Son rôle devient celui
de « maître d’œuvre de la mise en place des outils » permettant la maintenance conditionnelle.
Il s’agit surtout d’une analyse technologique impliquant une bonne connaissance du matériel à suivre (comportement) et
des moyens possibles à mettre en œuvre.
DÉMARCHE DE MISE EN ŒUVRE :
1)Sélection des parties sensibles à prendre en charge : une analyse technico-économique sera faite, mettant en
évidence les coûts de défaillances à réduire.
2)Choix des paramètres « d’état interne » : il s’agit de déterminer des paramètres physiques, mesurables,
significatifs des dégradations probables, donc de l’état interne de l’équipement. Il est important de vérifier la
corrélation entre la mesure faite et la dégradation.
3)Choix des capteurs : le grand développement technologique actuel permet de se procurer des capteurs peu
coûteux, fiables, compacts, pour de très nombreux paramètres physiques. Par exemple :
4)Choix des seuils : à ces seuils de fonctionnement interne d’une machine, il faut faire correspondre des seuils de
paramètre suivi, par limite de mesure ou alarme (visuelle, sonore, …).
a.Seuil d’alarme : il doit permettre l’organisation et la réalisation de l’intervention préventive avant l’atteinte
de la limite admissible de dégradation.
b.Seuil d’admissibilité : déterminé expérimentalement. Il marque la limite de performance entre « le mode
dégradé » et la panne (perte de mission).
5) Choix du niveau d’analyse des informations captées : en fonction des objectifs, toute une gamme d’installations
est possible, depuis la surveillance par relevés (rondes), la télésurveillance centralisée, le traitement des
informations avec action manuelle sur le système, ou action automatique. Dans tous les cas, il y aura
enregistrement (continu ou périodique) et mise en mémoire des mesures, pour permettre l’analyse des agents
méthodes.
6) Organisation de l’intervention préventive : la chaîne d’acquisition de données mise en place précédemment
permet de connaître l’imminence d’une défaillance prévue et d’arrêter le système avant que la défaillance ne
cause des dégâts conséquents. Il reste à préparer de façon usuelle la remise à niveau, la lancer et la réaliser
(diagnostic, expertise, préparation…). Les tâches postopératoires consistent à mettre en mémoire l’intervention
(historique, dossier machine) et à exploiter les données nouvelles acquises (exemple : correction des seuils,
capteurs complémentaires…).
7) Conclusions : la mise en œuvre d’une politique de maintenance conditionnelle correspond à un investissement
initial. L’amortissement se fait par la réduction ultérieure des coûts directs (pas de rondes, de visites ;
préparation réduite ; organes utilisés à la limite de leur potentiel) et des coûts indirects (moins d’arrêts fortuits).

Exemple : palier lisse :


Soit 7 paramètres envisageables, certains
impliquant l’arrêt de l’arbre pour effectuer la
mesure.

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56 – Les niveaux de préparation selon l'importance des travaux à réaliser :

V – REALISATION DES TRAVAUX DE MAINTENANCE :


51 – Organisation administrative relative à l'exécution des travaux de maintenance :
La réduction des temps d'indisponibilité passe nécessairement par une bonne coordination des services et par des
fonctions clairement définies. Le support d'information doit être particulièrement bien adapté à la situation.
Le personnel de maintenance :
 En matière de documentation doit avoir une idée précise des différentes rubriques indiquées sur les documents
passant entre ses mains et connaître les personnes intéressées par les différentes rubriques de manière à ne pas
négliger la tenue de ces documents ;
 Pour les autres supports d'information et de communication il doit connaître : les différents moyens utilisés dans
l'entreprise ; les différents moyens utilisés pour communiquer avec l'extérieur (réseaux, banques de données, etc.).
Pour analyser les supports d'information liés aux ordres de travaux, deux critères sont à prendre en compte :
 L'émetteur de la demande de travail ;
 Le degré d'urgence de l'intervention de maintenance.
52 – Organisation technique relative à l’exécution des travaux de maintenance :
Rappel sur les niveaux de maintenance : en fonction de la politique de maintenance et du potentiel humain et
technique de l'entreprise, les interventions de maintenance peuvent être découpées en niveaux. Ces niveaux sont
donnés à titre indicatif et leur utilisation n'est concevable qu'entre des parties qui ont convenu de leur définition précise
selon le type de bien à maintenir.

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Compétence Lieu de Outillage Stock des


Niveau
Nature de l'intervention de l'interventio nécessaire à pièces de
x
l'intervenant n l'intervention rechange
- REGLAGE SIMPLES prévus
par le constructeur au moyen
d'éléments accessibles sans
aucun démontage ou ouverture Instructions Très faible en
Exploitant du
1e d'équipement. Sur place d'utilisation pièces
bien
- ECHANGE d'éléments sans outillage consommables
consommables accessibles en
toute sécurité (voyants,
certains fusibles…)
Technicien
habilité de Pièces de
- DEPANNAGE par échange Instructions
qualification rechange
standard des éléments d'utilisation.
(pouvant nécessaire
prévus à cet effet. Outillage
travailler en transportables
2e - OPERATION MINEURES de Sur place portable défini
sécurité sur une sans délai et à
maintenance préventive par les
machine proximité du
(graissage, contrôle de bon instructions de
présentant lieu
fonctionnement…) maintenance.
certains risques d'exploitation
potentiels)
- IDENTIFICATION et Outillage prévu
DIAGNOSTIC des pannes dans les
- REPARATIONS par échange instructions de
de composants ou éléments maintenance.
Sur place Pièces
fonctionnels Appareils de
Technicien ou approvisionnée
3e - REPARATIONS mécaniques mesure et de
spécialisé Local de s par le
mineures. réglage.
maintenance magasin
- Toutes opérations Bancs d'essais
courantes de maintenance et de contrôle
préventive (réglage général, des
réalignement…) équipements
- Tous les travaux importants
de maintenance corrective ou Outillage
préventive à l'exception de la général.
rénovation et de la Equipe Bancs de
reconstruction. comprenant un Atelier mesure et
4e
- REGLAGE des appareils de encadrement spécialisé étalons.
mesure utilisés pour la très spécialisé Toute
maintenance. documentation
- VERIFICATION des étalons .
de travail.
- RENOVATION Atelier central
Constructeur Moyens
- RECONSTRUCTION ou ou
5e ou proches de la
exécution des réparations Unité
Reconstructeur fabrication.
importantes extérieure

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