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(1.1)
(1.2)
1
2CHAPITRE 1. LES ÉQUATIONS FONDAMENTALES DE LA MÉCANIQUE DES FLUIDES
(1.3)
(1.4)
Cette équation intégrale étant valable pour tout volume d’intégration , la quantité
présente sous le signe d’intégration doit être nulle. On en déduit donc l’expression de
la conservation de la masse
(1.5)
(1.6)
(1.7)
Il ne faut donc pas confondre la dérivée temporelle d’une fonction qui ne dépend que
d’une variable ( comme dans (1.2)), avec la dérivée partielle d’une fonction qui
dépend aussi de la position ( comme dans (1.1)) ou avec la dérivée particulaire
( comme dans (1.7)) qui représente la vitesse de changement d’une variable,
mesurée par un observateur entraı̂né par l’écoulement.
Cette quantité de mouvement est affectée par un transport à travers les surfaces et par
l’action de forces. Ceci s’exprime par:
où par définition le tenseur correspond aux contraintes exercées sur la surface
orientée ,
(1.8)
(1.9)
Dans ce cas la quantité est un vecteur dont la première coordonn ée vaut
(1.10)
Le premier terme à gauche du signe ’égal’ de (1.8) n’a pas tout à fait la forme auquelle
le théorème de la divergence s’applique. Appelons , et les trois vecteurs de
base, on peut écrire
(1.11)
4CHAPITRE 1. LES ÉQUATIONS FONDAMENTALES DE LA MÉCANIQUE DES FLUIDES
(1.12)
Enfin en appliquant la propriété générale valable pour tout champ scalaire et tout
champ vectoriel , , on remarque que
et que deux autres relations similaires peuvent être obtenues en
remplaçant par et , on peut écrire
(1.13)
(1.14)
(1.15)
(1.16)
Le tenseur des contraintes est souvent écrit sous la forme où est la pres-
sion thermodynamique, le tenseur identité et le tenseur des contraintes visqueuses.
On vérifie aisément que ce qui permet d’écrire le théorème de la
conservation de la quantité de mouvement sous la forme
(1.17)
(1.18)
1.3. CONSERVATION DE L’ÉNERGIE 5
(1.19)
ce qui exprime simplement que la variation d’énergie cinétique est égale aux travaux
des forces surfaciques et volumiques.
(1.20)
(1.21)
où est un taux de production d’énergie par unité de volume. Nous discuterons
séparement la dissipation d’énergie ohmique (effet Joule) qui est importante dans
le noyau ainsi que les échanges de chaleur latente.
(1.22)
6CHAPITRE 1. LES ÉQUATIONS FONDAMENTALES DE LA MÉCANIQUE DES FLUIDES
(1.23)
(1.24)
(1.25)
(1.26)
(1.27)
(1.28)
(1.29)
(1.30)
1.3. CONSERVATION DE L’ÉNERGIE 7
(1.31)
(1.32)
Ces relations peuvent maintenant être introduites dans les expressions de la différentielle
de (1.26).
Les principes de la thermodynamique s’appliquent à un volume fermé entraı̂né par
le mouvement du fluide. La différentielle correspond ainsi à une dérivée particu-
laire et on peut écrire
(1.33)
ou encore
(1.34)
(1.35)
(1.36)
(1.37)
(1.38)
8CHAPITRE 1. LES ÉQUATIONS FONDAMENTALES DE LA MÉCANIQUE DES FLUIDES
et enfin:
(1.39)
(1.40)
La signification physique de cette équation est plus claire si on réintègre cette équation,
du moins par la pensée sur le volume . Elle indique que la variation de l’entropie dans
le volume est due aux flux de l’entropie et de sur la surface , et à différents
termes de source. Le flux de est aussi un flux d’entropie qui n’est pas transporté
par l’écoulement macroscopique mais par par les mouvements atomiques. Le second
principe impose que chacun des termes restant de production d’entropie soit positif.
On doit donc avoir:
(1.41)
(1.42)
et
(1.43)
(1.44)
1.4 Rhéologie
On a déjà vu que . Par ailleurs le second principe nous indique que et
sont liés. On définit de façon générale le tenseur des contraintes par
(1.45)
En admettant que le tenseur ne dépend pas de la vitesse, qu’il est isotrope, qu’il
est en accord avec le second principe, on peut montrer que
(1.46)
Les deux paramètres positifs et sont les viscosités du milieu qui est dit “New-
tonien”.
1.5. ÉQUATION D’ÉTAT 9
(1.47)
(1.48)
et l’incompressibilité ,
(1.49)
sont des constantes on pourra supposer que l’équation d’état est de la forme
(1.50)
Cette équation malgré sa simplicité (ou plutôt à cause de sa simplicité) peut poser
certains problèmes. Dans un solide, lorsque le volume ne depend plus de la pression
(limite incompressible) c’est que les liaisons entre atomes sont infiniment fortes. Mais
dans ce cas le volume ne peut plus dépendre de la température non plus. Les valeurs
de et de sont en fait liées, ce qui n’est pas apparent dans l’équation (1.50).
10CHAPITRE 1. LES ÉQUATIONS FONDAMENTALES DE LA MÉCANIQUE DES FLUIDES
(1.51)
(1.52)
(1.53)
(1.54)
Dans les deux dernières équations nous avons introduit l’expansivité thermique isobare
(1.48), et l’incompressibilité isotherme (1.49). Ces équations sont très générales, nous
allons dans le prochain chapitre effectuer un certain nombre de simplifications adaptées
à différents problèmes de géophysique interne.
(1.55)
Il semble au premier abord que nous n’avons que reécrit une égalité déjà utilisée. En
fait, il s’agit d’une relation toute à fait nouvelle et en particulier On ne peut plus per-
muter la dérivée partielle en temps et l’intégrale de volume du premier terme à droite
de cette égalité car le volume d’intégration n’est plus fixe dans l’espace comme
précédemment le volume . La précédente équation intégrale appliquée à une quantité
conservative comme la masse indique par exemple que
(1.56)
En remarquant qu’à la surface d’un corps isolé comme une planète les contraintes
normales sont nulles en écrit facilement la conservation de la quantité de mouvement
(1.57)
(1.58)