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EDM – DROIT
Alors la responsabilité du fait des produits défectueux a été introduite en droit français par
la loi du 19 mai 1998. Cette loi instaure un régime spécifique qui ne relève ni de la
responsabilité contractuelle ni de la responsabilité délictuelle. Son but est de permettre une
meilleure indemnisation des victimes par l’instauration d’une responsabilité sans faute.
Répondre à cette problématique revient à poser quelques questions qui sont :
- Qiu est concerné par ce dispositif ?
- Quelles sont les conditions de sa mise en œuvre ?
I – LE CHAMP D’APPLICATION
II – LA MISE EN ŒUVRE
1. Les conditions de mise en œuvre
La victime doit prouver le dommage, le défaut du produit et le lien de causalité entre les
deux, c’est-à-dire le dommage et la faute :
- Le dommage :
. Atteinte à la personne (dommage corporel),
. Atteinte aux biens, autre produit défectueux lui-même (dommage
matériel). Seuls les dommages supérieurs à 500 euros seront indemnisés.
- Le défaut :
Un produit est défectueux lorsqu’il ne présente pas la sécurité à laquelle
on peut légitimement s’attendre (Produit anormalement dangereux).
Pour apprécier le caractère défectueux, il doit être tenu compte :
- De la présentation du produit (Notice d’information),
- De l’usage qui peut en être raisonnablement attendu,
- Et du moment de sa mise en circulation (Un produit est mis en circulation
quand le producteur s’en dessaisit volontairement).
Selon la loi, le producteur est responsable quand il agit à titre professionnel, en tant que
fabricant d’un produit fini, producteur d’une matière première ou encore fabricant d’une
partie composante.
Dans l’hypothèse d’un produit incorporé dans un autre, le producteur de la partie
composante et celui qui a réalisé l’incorporation sont solidairement responsables. Cette
disposition aura un impact considérable sur les systèmes d’information.
Ainsi, un client qui procède à l’intégration de différents produits défectueux (Logiciel par
exemple) dans son système informatique pourra agir en responsabilité contre le producteur
du produit, mais aussi contre la SSII qui aura réalisé l’intégration de ce produit.
La loi fait également peser la responsabilité du fait des produits défectueux sur les
fournisseurs des produits, et bien entendu parmi ceux-ci les vendeurs et les loueurs !
Quelle garantie accordée aux victimes !
Force est de constater que la loi organise « un choix multiple » eu égard à la pluralité de
responsables que pourra assigner la victime.
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Questions
1. Contre quelles personnes la victime d’un produit défectueux peut-elle agir
La personnes victime d’un produit défectueux peut agir contre la fabrique du produit,
peut se prévaloir de la responsabilité du fait des produits défectueux, peu importe
qu'elle soit liée ou non par un contrat au responsable
2. Faut-il un lien contractuel entre producteur et la victime ?
Non le lien n’est pas obligatoire, peu importe qu’elle soit liée ou non par un contrat au
responsable
3. Est-il légitime que « celui qui a réalisé l’incorporation » ou le simple vendeur puissent
directement être mis en cause ? Expliquez votre point de vue.
Oui pour moi le vendeur peut directement être mis en cause car c’est lui le responsable
de l’objet, qui doit vérifier si toute est fonctionnelle et parfait, si le travail est bâclé c’est
de sa faute donc il est en parti responsable. Après ça peut être la faute du livreur par
exemple. Le responsable est tenu des dommages causés aux personnes et, sous réserve
du seuil de 500 euros, des dommages causés aux autres choses. Il ne peut s’exonérer de
sa responsabilité en démontrant qu’il n’a pas commis de faute.
Soit le fait que les conditions de la responsabilité ne sont pas remplies (absence de mise
en circulation, absence de défaut au moment de la mise en circulation, absence de
défaut lorsque le défaut allégué est dû à la conformité du produit avec des règles
impératives d’ordre législatif ou réglementaire). Soit le fait que le dommage est le fruit
d’un risque de développement, c’est-à-dire que « l’état des connaissances scientifiques
et techniques, au moment où [le produit] a été mis en circulation, n’a pas permis de
déceler l’existence du défaut » (art. 1245-10, al. 4° / art. 1386-11 anc.). Cette cause
d’exonération est cependant exclue lorsque la chose qui a causé le dommage est un
élément ou un produit du corps.