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Chapitre 1 – Introduction

La microéconomie ?

ZOUHAIR LAKHYAR
Professeur de l’enseignement supérieur à la faculté des
Sciences Juridiques, Economiques, et Sociale de Mohammedia
Consultant international en développement local participatif
et planification stratégique
Economètre
Animateur agrée en Formation
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

La microéconomie ?

La microéconomie:
comportement individuel des
agents économiques et de leurs
interactions,
La macroéconomie traite des
relations entre agrégats
économiques
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Chapitre 1 – Introduction

La microéconomie: l’arbitrage
– Acheter une nouvelle voiture ou épargner ?
– Aller travailler ou partir en vacances ?
– Engager un employé ou acheter une machine ?

•Comment arbitrer
au mieux ?
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Chapitre 1 – Introduction

La théorie du consommateur

La notion du consommateur rationnel:


Maximiser son utilité/satisfaction par la consommation de B/S

Les dépenses ne doivent pas dépasser le revenu

Les choix du consommation


dépendent au même temps de
ses préférences et de sa
contrainte budgétaire
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Chapitre 1 – Introduction

La théorie du consommateur
Trois étapes:

1. L’étude des préférences du consommateur

2. L’étude des contraintes du consommateur

3. L’étude des choix de consommation

La combinaison des préférences


et des contraintes
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Chapitre 1 – Introduction

La théorie du consommateur
Le concept « Utilité » a été
développé par les économistes
marginalistes (fin du 19ème et
début 20ème siècle)
La notion d'utilité est une
mesure du bien-être ou de la
satisfaction obtenue par la
consommation d'un B/S
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Chapitre 1 – Introduction

La théorie du consommateur
L’utilité est liée à la
notion de besoin :
l’utilité des biens
dérive de la
satisfaction des
besoins
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Chapitre 1 – Introduction

Les besoins
« le besoin est un sentiment de
privation, de manque accompagné
du désir de le faire disparaître ».
Exemple : nourriture, logement,…
• La pyramide des besoins de A.Maslow :
5d’accomplissement personnel
4d’estime
3d’appartenance
2de sécurité
1physiologiques
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Chapitre 1 – Introduction

Caractéristiques des besoins


• Multiplicité c-à-d diversité des besoins ;
• Saturation/ satisfaction : l’intensité
d’un besoin diminue au fur et à mesure
qu’il est satisfait ;
• Interdépendance : certains besoins
sont substituables (cinéma/ TV) et
d’autres sont complémentaires
(voiture/essence).
• La théorie de l’indifférence
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Chapitre 1 – Introduction

Les préférences du consommateur


• Comment un consommateur
compare-t-il deux paniers de
biens ?
• Un panier de biens est une liste des
quantités d’un ou de plusieurs biens.
• Les consommateurs peuvent choisir
entre des paniers de biens contenant
différents biens.
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Chapitre 1 – Introduction

Les préférences du consommateur :


hypothèses
1. Complétude :
– Les consommateurs peuvent comparer et classer tous
les paniers possibles.

2. Transitivité :
– Si un consommateur préfère le panier A au panier B et
le panier B au panier C, alors, il préfère le panier A au
panier C.

3. Plus est préféré à moins :


– Les consommateurs préfèrent toujours plus de biens à
moins.

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Chapitre 1 – Introduction

La théorie du consommateur
• Comment évaluer le degré
d’utilité d’un consommateur ?

La théorie de l’Utilité cardinale

La théorie de l’Utilité ordinale

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Chapitre 1 – Introduction

La théorie de l’Utilité cardinale

Développée les fondateurs de du


courant « marginaliste » : S. Jevons
(1871), C. Menger (1871) et L. Walras
(1874)
Ces économistes considèrent que le
consommateur est capable de mesurer
ou de quantifier l’Utilité ou la
satisfaction qu’il retire de la
consommation d’un bien
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Chapitre 1 – Introduction

La théorie de l’Utilité cardinale


Le consommateur est donc capable
d’exprimer par un nombre la quantité
d’utilité issue de la consommation
d’une quantité donnée
d’un bien
Exemple : La consommation d’une
pomme me procure 50 de satisfaction,
la consommation d’une poire me
procure 100 de satisfaction

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Chapitre 1 – Introduction

La théorie de l’Utilité cardinale


Le consommateur peut juger qu’un panier de
consommation est plus satisfaisant qu’un
autre

Exemple : l’Utilité retirée de la


consommation d’une poire est plus grande
que l’Utilité retirée de la consommation
d’une pomme

Un consommateur peut juger de l’écart


entre les satisfactions apportées
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Chapitre 1 – Introduction

La théorie de l’Utilité cardinale


Exemple : l’Utilité retirée de la consommation
d’une poire est deux fois plus importante
que l’Utilité retirée de la consommation
d’une pomme

L’Utilité peut faire l’objet d’opérations


arithmétiques

Exemple : mon bien-être est multiplié par


deux si je consomme une poire plutôt
qu’une pomme
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Chapitre 1 – Introduction

La théorie de l’Utilité cardinale


Dans le cadre de la théorie de l’Utilité
cardinale, les économistes marginalistes
distinguent « l’Utilité totale » de « l’Utilité
marginale »

L’Utilité totale
C’est la satisfaction totale qu’un
consommateur retire de la consommation
des biens et services
Plus la consommation est élevée, plus
l’Utilité totale est élevée
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L’Utilité Totale ( UT )
Exemple:
Considérons un consommateur qui a
le choix entre différents paniers de
deux biens : du Pepsi et des pizzas
Supposons que notre consommateur
est capable d’attribuer des valeurs
numériques à l’Utilité totale qu’il retire
de la consommation
des deux biens
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Chapitre 1 – Introduction

L’Utilité Totale ( UT )

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Chapitre 1 – Introduction

L’utilité marginale (Um)


Um d'un bien est l'utilité qu'un
consommateur retire de la
consommation d'une unité
supplémentaire de ce bien

Um est la variation de l’utilité totale


résultant du supplément d’utilité totale
attribuable à la dernière unité
consommée d’un bien
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L’utilité marginale (Um)

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Chapitre 1 – Introduction

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Chapitre 1 – Introduction

Loi de Um décroissante
L’économiste psychologue
allemand Heinrich Gossen en
1854)
L’Um procurée par chaque
unité supplémentaire d’un
bien consommé va en
diminuant
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Chapitre 1 – Introduction

Loi de Um décroissante
Il existe une certaine satiété des
besoins, mais elle n’est jamais
totale
L’Um de la dernière unité
consommée est donc plus
faible que celle des unités
précédentes mais non nulle et
toujours positive
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Chapitre 1 – Introduction

Limites de la théorie de l’utilité cardinale


Suppose que les individus aient
d’énormes capacités d’évaluation
pour pouvoir quantifier le bien-être
ressenti par la consommation d’un
bien
Cette théorie suscite un certain
nombre de questions:

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Chapitre 1 – Introduction

Par quelle(s) unité(s) de mesure doit-on quantifier


l’Utilité?

Les agents ont-ils la même perception du bien-être


ou de l’utilité procurée par la consommation d’un
bien particulier?

Une mesure cardinale de l’utilité permet-elle de


comparer des niveaux de bien-être (utilité) atteints
par différents individus?

La théorie de l’utilité cardinale a donc été


délaissée par la nouvelle école marginaliste au
début du XXème siècle au profit de la théorie de
l’utilité ordinale
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La théorie de l’Utilité ordinale


Cette théorie a été développée par Pareto,
Slutsky et a été reprise par Samuelson et Hicks
Le consommateur est capable de classer
par ordre de préférences les différents
paniers de biens en fonction de ses goûts et
préférences, sans qu’il soit nécessaire de
quantifier
l’utilité
Ex 1 : le consommateur préfère une pomme à
une poire
EX 2 : le consommateur est indifférent entre un
Pepsi et un Coca cola
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Forme générale
Considérons un consommateur devant choisir entre
différents paniers contenant deux biens 1 et 2

Un panier X qui contient x1 unités de bien 1 et


x2 unités du bien 2 sera noté X=(x1,x2)

Un panier Y qui contient y1 unités de bien 1 et


y2 unités du bien 2 sera noté Y=(y1,y2)

Les paniers diffèrent les uns des autres


uniquement par les quantités des deux biens
qu’ils contiennent
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Chapitre 1 – Introduction

On considère que le
consommateur rationnel est
susceptible de classer ces
différents paniers de biens
en fonction de ses goûts et
ses préférences

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Chapitre 1 – Introduction

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Chapitre 1 – Introduction

Les préférences du consommateur


• On peut représenter graphiquement les
préférences des consommateurs à
l’aide de courbes d’indifférence.

• Les courbes d’indifférence


représentent toutes les combinaisons
de paniers de biens auxquelles un
individu est indifférent (c’est-à-dire qui
procure la même satisfaction).

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Chapitre 1 – Introduction

Courbes d’indifférence : un exemple

Vêtement 50 B
s
40
H E

30 A

20 D
G
10

Aliments
10 20 30 40
Le consommateur préfère A à toute autre combinaison dans le carré jaune, mais il préfère aussi tout point dans le carré
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub rose à A. ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Courbes d’indifférence : un exemple


• Des paniers comme B et D ont plus d’un
bien, mais moins d’un autre, relativement au
panier A :
– Il faut plus d’information sur les
préférences du consommateur pour
classer A, B et D.

• Un consommateur peut décider d’être


indifférent entre B, A et D :
– Ces paniers forment une courbe
d’indifférence.
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Chapitre 1 – Introduction

Courbes d’indifférence : un exemple

50 B
Vêtements
H
40 E

A
30

D
20
G U1
10

Aliments
10 20 30 40
•Le consommateur est indifférent entre B, A et D , préfère E à tous les paniers sur U1, et il préfère aussi tous les paniers sur
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub U1 à H et à G ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Courbes d’indifférence
• Le consommateur préfère toujours un
panier « au-dessus » (nord-est) de la
courbe d’indifférence à un panier
« sur » la courbe d’indifférence.
• De même, le consommateur préfère
toujours un panier « sur » la courbe
d’indifférence à un panier « au-
dessous » (sud-ouest) de la courbe
d’indifférence.
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Chapitre 1 – Introduction

Courbes d’indifférence
• Les pentes des courbes d’indifférence sont
toujours négatives : sinon l’hypothèse « plus est
préféré à moins » ne serait plus valide, car
certains paniers sur la courbe d’indifférence
auraient plus des deux biens que d’autres paniers
sur la même courbe d’indifférence.

• Pour décrire les préférences d’un individu face à


différentes combinaisons de biens et services, on
peut les représenter par un ensemble de courbes
d’indifférence – la carte d’indifférence.

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Chapitre 1 – Introduction

Carte d’indifférence
Vêtements

D
B A
U3

U2

U1

Aliments

Le panier de marche A est préféré à B. Le panier de marche B est préféré


7 éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub
àMicroéconomie,
D. e
® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Carte d’indifférence
• Une carte d’indifférence nous
donne plus d’information sur les
formes des courbes d’indifférence :
–Les courbes d’indifférence ne
peuvent pas se croiser : sinon
l’hypothèse « plus est préféré à
moins » ne serait plus valide.
–Pourquoi ?
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Si les courbes d’indifférence se croisaient ?

U1
U
Vêtements
2

B
U2
D
U1
Aliments
•B est préféré à D.
•A est indifférent à B et à D.
➔ B doit être
Microéconomie, 7 éd.indifférent
e
à D… M.Sollogoub
– R. Pindyck, D. Rubinfiled, mais c’est impossible si B est préféré à D ! ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

La renonciation
• Les formes des courbes
d’indifférence décrivent comment
un consommateur est prêt à
renoncer à un bien pour un autre :
• A ➔ B : renoncer à 6 vêtements
pour 1 aliment.
• D ➔ E : renoncer à 2 vêtements
pour 1 aliment.
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Chapitre 1 – Introduction

La renonciation
A
Vêtements 16
14

12 -6

10 B
1
8 -4
D
6 1
-2 E
4 G
1 -1
1
2
Aliments
1 2 3 4 5
Observation : le ratio de
vêtements
Microéconomie, 7 par aliments
éd. – R. Pindyck,
e D. Rubinfiled,baisse
M.Sollogoub de 6 à 1 quand on consomme plus
® 2009 d’aliments.
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Chapitre 1 – Introduction

Le taux marginal de substitution (TMS).

• La quantité d’un bien à laquelle un


consommateur est prêt à renoncer
pour obtenir une quantité plus
importante d’un autre bien est
mesurée par le taux marginal de
substitution (TMS).

–Le TMS mesure aussi la pente de la


courbe d’indifférence en un point.
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Taux marginal de substitution

Vêtements 16 A
TMS = 6
14

12
-6
10 B
1
8 -4 TMS = 2
D
6
1
-2 E
4 G
1 -1
2 1
Aliments
1 2 3 4 5
TMS = − V
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub A
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Chapitre 1 – Introduction

Taux marginal de substitution


• Les courbes d’indifférence sont convexes :
la pente est croissante (de moins en moins
négative), et le TMS (= valeur absolue de la
pente négative) est décroissant quand on
descend le long de la courbe :
– Au fur et à mesure qu’augmente la quantité
consommée d’un bien, un consommateur sera
prêt à renoncer à des quantités de plus en plus
faibles d’un autre bien pour obtenir des unités
additionnelles du premier. On peut aussi dire
qu’un consommateur préfère un panier de biens
diversifié à un panier consistant d’unités d’un
seul bien.
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Chapitre 1 – Introduction

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Chapitre 1 – Introduction

Les préférences du consommateur


• Substituts parfaits :
–Deux biens sont des substituts
parfaits quand le TMS de l’un à
l’autre est constant.
–Par exemple, jus d’orange et jus de
pomme.

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Chapitre 1 – Introduction

Les préférences du consommateur

Jus de pomme
(verres) 4

Jus d’orange
0 1 2 3 4 (verres)

Substituts parfaits
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Chapitre 1 – Introduction

Les préférences du consommateur

•Compléments parfaits
– Deux biens sont des compléments parfaits

quand la courbe d’indifférence est en L.


– Par exemple, si un consommateur a une
chaussure gauche et une chaussure droite, le
TMS d’une chaussure gauche (ou droite)
supplémentaire est égal à zéro.

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Chapitre 1 – Introduction

Les préférences du consommateur

Chaussures
gauches
4

0 1 2 3 4 Chaussures droites

Compléments parfaits
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Chapitre 1 – Introduction

Les préférences du consommateur : utilité


• Dans la théorie du consommateur, il n’est
pas nécessaire d’associer à chaque
panier de biens un niveau de satisfaction
exprimé en termes numériques.

• Cependant, il est parfois utile de se servir


de valeurs numériques, en plus du
classement de niveau de satisfaction
➔ utilité.

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Chapitre 1 – Introduction

Le concept d’utilité
• Le niveau d’utilité est un nombre qui représente le
niveau de satisfaction qu’un consommateur
ressent en consommant un panier de biens donné.
• La fonction d’utilité est une relation qui associe un
niveau d’utilité à chaque panier de biens.
– Si la fonction d’utilité est
U(A,V) = A + 2V
alors, un panier de 8 unités alimentaires (A) et
de 3 unités vestimentaires (V) donne une
utilité de :
14 = 8 + 2(3)
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Chapitre 1 – Introduction

Utilité : exemple 1
Panier Aliments Vêtements Utilité

A 8 3 8 + 2(3) = 14

B 6 4 6 + 2(4) = 14

C 4 4 4 + 2(4) = 12

Le consommateur est indifférent


entre A et B et les préfère à C.
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Chapitre 1 – Introduction

Utilité : exemple 2
Si la nouvelle fonction d’utilité est : U(A,V) = A.V
Le consommateur est indifférent entre A et B et C.

Panier Aliments Vêtements Utilité

A 5 5 5x5 = 25

B 10 2,5 10x2,5 = 25

C 2,5 10 2,5x10 = 25
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Chapitre 1 – Introduction

Utilité : exemple 3

Vêtements

15

C
10

A U3 = 100
5
B U2 = 50
U1 = 25
Aliments
0 5 10 15
Panier U = VA; C 25 = 2.5(10)
A
Microéconomie, 25D. =
7 éd. – R. Pindyck,
e
5(5);
Rubinfiled, M.Sollogoub B 25 = 10(2.5)
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Chapitre 1 – Introduction

Utilité : classement
• Les valeurs numériques de l’utilité
ne servent qu’à classer
ordinalement (et NON à mesurer
cardinalement) le niveau de
satisfaction des différents paniers.
• Une utilité de 4 n’est pas
nécessairement deux fois meilleure
qu’une utilité de 2.
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Chapitre 1 – Introduction

La contrainte budgétaire
• Les préférences ne sont pas le
seul facteur explicatif du
comportement du
consommateur.

• Les contraintes budgétaires


limitent aussi le choix du
consommateur.
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Chapitre 1 – Introduction

La droite de budget
• La droite de budget est l’ensemble
des combinaisons de deux biens
tels que les dépenses totales
égalisent le revenu.

• On suppose que le revenu est


dépensé totalement et que
l’épargne est nulle.
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Chapitre 1 – Introduction

La droite de budget
• A = quantité alimentaire achetée
• V = quantité vestimentaire achetée
• PA = prix d’une unité alimentaire
• PV = prix d’une unité vestimentaire
➔PA.A = dépenses alimentaires
➔PV.V = dépenses vestimentaires
➔ PA.A + PV.V = R (revenu)
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Chapitre 1 – Introduction

La droite de budget : exemple


Panier Aliments Vêtements Revenu
PA = 1 € PV = 2 € R = PAA + PVV

A 0 40 $80

B 20 30 $80

D 40 20 $80

E 60 10 $80

G 80 0 $80
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

La droite de budget : exemple

Vêtements
A
(R/PV) = 40

B
30
10 D
20
20
E
10
G
Aliments
0 20 40 60 80 = (R/PA)
V 1 PA
Pente = = - = -
Microéconomie, 7e A
éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub 2 ® 2009 Pearson P
Education
V France
Chapitre 1 – Introduction

La droite de budget
• Le long de la droite de budget, le consommateur
dépense moins sur un bien et plus sur l’autre.

• La pente de la droite de budget mesure le coût


relatif des produits alimentaires et vestimentaires.

• La pente est l’opposé du rapport des prix des


deux biens.

• La pente indique aussi le taux de substitution des


deux biens pour un revenu constant.

Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France


Chapitre 1 – Introduction

La droite de budget
R = PA A + PV V
R − PA A = PV V
R PA
V = − A
PV PV
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

La droite de budget
–L’ordonnée (verticale) à l’origine R/PV
représente le montant maximal de
vêtements qu’on peut acheter avec le
revenu R.

–Le point d’intersection de la droite


avec l’abscisse (horizontale) R/PA
représente le montant maximal de
produits alimentaires qu’on peut
acheter avec le revenu R.
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Variations de la droite de budget :


variation de revenu
• Les effets d’une variation de revenu :
– Une augmentation de revenu provoque un
déplacement de la droite de budget vers l’extérieur,
mais parallèlement à sa position initiale (quand les
prix sont constants).
– Le consommateur peut acheter plus des deux
biens.
– Une baisse de revenu provoque l’effet opposé
(déplacement vers l’intérieur).

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Chapitre 1 – Introduction

Variations de la droite de budget :


variation de revenu

Vêtements
(unités)

80

60 La droite de budget
se déplace vers l’extérieur
quand le revenu augmente.
40

20 L3
(R = L1 L2
40 €) (R = 80 €) (R = 160 €)
Aliments (unités)
0 40 80 120 160
LaMicroéconomie,
droite7 éd.de budget
– R. Pindyck,
e D. Rubinfiled,se déplace vers l’intérieur quand le ®revenu
M.Sollogoub baisse
2009 Pearson Education France .
Chapitre 1 – Introduction

Variations de la droite de budget :


variation de prix
• Les effets d’une variation de prix : si le prix d’un bien
augmente, la droite de budget pivote.

• Supposons que le prix des aliments augmente :


– Si le consommateur n’achète que des produits alimentaires,
il ne peut en acheter autant qu’avant. Le point d’intersection
de la droite avec l’abscisse se déplace vers zéro (baisse de
R/PA).

– Si le consommateur n’achète que des produits


vestimentaires, il peut en acheter autant qu’avant.
L’ordonnée (R/PV) ne change pas.

Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France


Chapitre 1 – Introduction

Variations de la droite de budget :


variation de prix

Vêtements
Une baisse du prix
(unités)
des produits alimentaires
de 1 à 0,50 euro fait
monter la pente de
la droite de budget
et la fait pivoter vers
l’extérieur.

40

L3 L1 L2
(PA = 1) (PA = 1/2)
(PA = 2) Aliments (unités)
40 80 120 160
Une hausse du prix des produits alimentaires de 1 à 2 euros fait baisser la pente de la droite de budget et la fait pivoter
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub vers l’intérieur. ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Variations de la droite de budget :


variation de prix
• Les effets d’une variation de prix :

– Si le prix des deux biens augmente


proportionnellement (le ratio des prix ne varie pas), la
pente de la droite de budget ne change pas.
Cependant, la droite de budget se déplace
parallèlement vers l’intérieur.
– Et, vice versa, si les prix des deux biens baissent
proportionnellement, la droite de budget se déplace
vers l’extérieur.

Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France


Chapitre 1 – Introduction

Variations de la droite de budget :


variation proportionnelle de prix

Vêtements La droite de
budget
(unités)
se déplace vers
l’intérieur
80 quand les deux
prix augmentent
(ici de 100 %).

60

40

20 L3
(R = L1 L2
40 €) (R = 80 €) (R = 160 €)
Aliments (unités)
0 40 80 120 160
La droite de budget se déplace vers l’extérieur quand les deux prix baissent proportionnellement (ici de
Microéconomie, 7 éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub
e
50 %). ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Le choix du consommateur
• Les consommateurs
choisissent les
combinaisons de biens de
manière à maximiser leur
satisfaction, en fonction
de leurs budgets.
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Le choix du consommateur
Vêtements
(unités)

40
B
30 D

20 A

U3

U1
C
0 20 40 80 Aliments (unités)
A, B,Microéconomie,
C sur la droite de budget; D dépasse les capacités financières du consommateur; A sur la courbe d’indifférence la
7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Le choix du consommateur
• Le consommateur choisira un point sur
la plus haute courbe d’indifférence qui
soit aussi sur la droite de budget.

• Au point A (graphique précédent), la


courbe d’indifférence est tangente à la
droite de budget : la pente de la droite
de budget est égale à la pente de la
courbe d’indifférence en ce point
optimal.
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Le choix du consommateur

• La pente • La pente
d’une courbe de la
d’indifférence droite de
budget
est :
est :

V PA
TMS = − Pente = −
A
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub PV
® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Le choix du consommateur
• Le choix du consommateur est optimal quand :

PA
TMS =
PV
• La satisfaction est maximisée lorsque le taux
marginal de substitution (de A à V) est égal au
ratio des prix (de A à V).

• Cette relation est vraie SEULEMENT au point


optimal de consommation.
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Chapitre 1 – Introduction

L’utilité marginale et le choix du consommateur

L’utilité totale ne change pas le


long d’une courbe
d’indifférence, la substitution
d’un bien à l’autre ne change
pas le niveau de satisfaction
Donc:

0 = UMA(A) + UMV(V)
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Chapitre 1 – Introduction

L’utilité marginale et le choix du consommateur

Ceci nous donne


− (V / A) = UM A / UM V
puisque
− (V / A) = TMS de A a V
donc
TMS = UMA/UMV
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Chapitre 1 – Introduction

L’utilité marginale et le choix du consommateur


• Quand le consommateur maximise sa satisfaction :

TMS = PA /PV
Puisque le TMS est aussi égal au ratio de
l’utilité marginale de consommer A et V.

UM A /UM V = PA /PV
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Chapitre 1 – Introduction

L’utilité marginale et le choix du consommateur


• On en déduit que :
–L’utilité totale est maximisée
quand le budget est alloué de
telle sorte que l’utilité marginale
par euro dépensé est la même
que pour chaque bien.
–C’est le principe d’égalisation
marginale.

UM A / PA = UM V / PV
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Chapitre 1 – Introduction

Le choix du consommateur
• Si TMS ≠ PA/PV
– alors, un individu peut augmenter son utilité en changeant
son panier de biens.

• Si TMS > PA/PV


– alors, un consommateur augmentera ses produits
alimentaires et diminuera ses produits vestimentaires
jusqu’à ce que TSM = PA/PV.

• Si TMS < PA/PV


– alors, un consommateur diminuera ses produits
alimentaires et augmentera ses produits vestimentaires
jusqu’à ce que TSM = PA/PV.

Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France


Chapitre 1 – Introduction

Le choix du consommateur

Vêtements
(unités)

40

B
30

-10V
20

+10A U1
0 20 40 80 Aliments (unités)
Le point B ne maximisera pas la satisfaction parce que le TMS = -10/10 = 1 est plus élevé que le ratio de prix PA/PV = 1/2.
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Chapitre 1 – Introduction

Le choix du consommateur : les solutions en coin

• Une solution en coin existe


quand un consommateur
consomme un panier
« extrême » qui consiste en
un seul bien et aucun d’un
autre.
–Le TMS n’est pas
nécessairement égal à PA/PB.
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Chapitre 1 – Introduction

Le choix du consommateur : les solutions en coin

Glace au yaourt

A
U1 U2 U3

B Crème glacée
e Une solution en coin existe au point B.
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Chapitre 1 – Introduction

Le choix du consommateur : les solutions en coin

• Au point B, le TMS de la crème glacée est


supérieur à la pente de la droite de budget.

• Si le consommateur pouvait renoncer à plus de


glace au yaourt pour de la crème glacée, il le
ferait.

• En revanche, si le prix de la glace au yaourt


baissait significativement (de manière que le ratio
des prix puisse être égal à un TMS), le
consommateur pourrait vouloir consommer de la
glace au yaourt…
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Chapitre 1 – Introduction

La décision de production
Les décisions de
production d’une
entreprise sont analogues
aux choix des
consommateurs, dans le
sens où elles consistent
en trois étapes .
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Chapitre 1 – Introduction

La décision de production
1. La technologie de production
⚫ Elle décrit comment les inputs (facteurs de
production) peuvent être transformés en
outputs (produits).
• Inputs : travail, capital et matières premières.
• Outputs : automobiles, livres, etc.

⚫ Les entreprises peuvent obtenir un même


niveau de production avec différentes
combinaisons d’inputs.

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Chapitre 1 – Introduction

La décision de production
2.Les contraintes de coûts :
⚫ Tenir compte des prix du
travail, du capital et autres
inputs
⚫ Minimiser leur coût total de
production

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Chapitre 1 – Introduction

La décision de production
3. Les choix des facteurs de production :
– Compte tenu de sa technologie de
production et du prix des inputs,
l’entreprise doit déterminer la quantité de
chaque facteur (input) à utiliser dans sa
production.
– En tenant compte des prix des différents
inputs, l’entreprise peut choisir
différentes combinaisons d’inputs pour
minimiser ses coûts de production.
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

La fonction de production.
• La fonction de production indique, pour chaque
combinaison d’inputs, le niveau maximal d’outputs (q)
produits par l’entreprise.

– Pour simplifier l’analyse, on se limitera à


deux inputs : le travail (L = labor) et le
capital (K).
– La fonction de production montre ce qui
est techniquement faisable quand
l’entreprise produit avec une efficacité
maximale.
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

La fonction de production.
• La fonction de production à
deux inputs est :

q = F(K,L)
–Le niveau d’output (q) est une
fonction du niveau de capital
(K) et de travail (L).
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

La fonction de production: Court et long terme


– Les entreprises mettent du temps à ajuster leurs
facteurs de production si elles désirent produire leur
bien avec des quantités d’inputs différentes.
– Les entreprises doivent donc se demander si leurs
inputs peuvent être ajustés, et sur quel laps de
temps.
– On distingue donc le court terme du long terme.

Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France


Chapitre 1 – Introduction

La fonction de production.
• Court terme :
– Une période de temps durant laquelle il n’est pas possible
d’ajuster les quantités d’un ou de plusieurs facteurs de
production. Ces facteurs sont appelés facteurs fixes.

• Long terme :
– Une durée de temps suffisamment longue pour que tous les
facteurs puissent être variables.

• Il n’y a pas de durée spécifique qui distingue le court


terme du long terme.

Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France


Chapitre 1 – Introduction

La production avec un seul facteur variable (travail)

• Analyse à court terme : un seul facteur


variable, le travail. Le capital est fixe.

– L’entreprise ne peut augmenter la


production qu’en augmentant la quantité
de travail.
– Pour décider du nombre de travailleurs à
embaucher, elle doit connaître la relation
entre travail et production

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Chapitre 1 – Introduction

La production avec un seul facteur variable (travail)


Quantité de Quantité de Production Variation de (q) Moyenne
Travail (L) Capital (K) totale (q)
0 10 0 0

1 10 10 10 10

2 10 30 20 15

3 10 60 30 20

4 10 80 20 20

5 10 95 15 19

6 10 108 13 18

7 10 112 4 16

8 10 112 0 14

9 10 108 -4 12

10 10
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub 100 -8 10
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Chapitre 1 – Introduction

La production avec un seul facteur variable (travail)


a. Quand la quantité de travail est
nulle, la production est nulle.
b. En ajoutant du travail, la production
(q) augmente jusqu’à un niveau de 8
unités de travail.
c. À partir de ce point, la production
décline :
• Augmenter la quantité de travail peut
se révéler contre-productif.

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Chapitre 1 – Introduction

La production avec un seul facteur variable (travail)

• Les entreprises prennent leurs


décisions en comparant les
bénéfices et les coûts de
production :

–Soit en termes marginaux :


• Quelle augmentation de production
peut-on obtenir en accroissant le travail
d’une unité ?

–Soit en termes de moyenne.


Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

La production avec un seul facteur variable (travail)


• Productivité moyenne du travail PMoyT =
production par unité de travail.

• Elle mesure la productivité moyenne des


travailleurs.

Production q
PMoyL = =
Travail L
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Chapitre 1 – Introduction

La production avec un seul facteur variable (travail)


• Productivité marginale du Travail PmarT =
production supplémentaire par unité supplémentaire
de travail.

• Elle mesure la productivité du dernier travailleur (ou


de la dernière heure de travail).

Production q
PmarL = =
Travail L
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Chapitre 1 – Introduction

La production avec un seul facteur variable (travail)


Quantité de Quantité de Production Productivit Productivit La production augmente avec
Travail (L) Capital (K) totale (q) é moyenne é marginale le travail.
(q/L) (Δq/ΔL)
La production est maximisée à
112 unités.
0 10 0 — —
La productivité marginale est
1 10 10 10 10
positive tant que la
2 10 30 15 20
production totale augmente.

3 10 60 20 30 La productivité marginale
coupe la productivité
4 10 80 20 20 moyenne à son maximum.

5 10 95 19 15

6 10 108 18 13

7 10 112 16 4

8 10 112 14 0

9 10 108 12 –4

10 10 100 10 –8
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

La production avec un seul facteur variable (travail)

Production
mensuelle
D
112

C Produit total

60
B

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Travail mensuel

Au point D, la production est maximisée.


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Chapitre 1 – Introduction

La production avec un seul facteur variable (travail)

Production
mensuelle
par
travailleur
30
Productivité marginale

E Productivité moyenne
20

10

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Travail mensuel
•À gauche de E : Pmar > PMoy et PMoy augmente; À droite de E : Pmar < PMoy et PMoy baisse.
•Au point E : Pmar = PMoy et PMoy est à son maximum; À 8 unités Pmar = 0 et la production est à
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Chapitre 1 – Introduction

Productivités moyenne et marginale


• Quand la productivité marginale est supérieure à la productivité
moyenne, la productivité moyenne augmente.

• Quand la productivité marginale est inférieure à la productivité


moyenne, la productivité moyenne baisse.

• La productivité marginale est égale à la productivité moyenne


quand la productivité moyenne est à son maximum.

• Quand la productivité marginale est égale à zéro, la production


est à son maximum.

Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France


Chapitre 1 – Introduction

Courbes de production

q
q/L
112
q
30
C

60 20 PMoy
B

10
Pmar
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Travail Travail
PMoy est la pente de l’arc à partir de l’origine jusqu’à tout point sur la courbe de
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e
production totale. ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Courbes de production
• Il existe une relation géométrique entre les
courbes de production totale et de productivité
moyenne.

– La pente de l’arc de l’origine (zéro) à tout point de


la courbe de production totale est égale à la
productivité moyenne.
– Au point B, PMoy = 60/3 = 20 = pente de l’arc de 0
à B.

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Chapitre 1 – Introduction

Courbes de production
• Il existe une relation géométrique entre les
courbes de production totale et de productivité
marginale.

– La productivité marginale est la pente de la


tangente en tout point de la courbe de production
totale.
– Pour 2 unités de travail, PMoy = 30/2 = 15 = pente
de la tangente au point A.

Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France


Chapitre 1 – Introduction

Courbes de production

q q
112

TP 30

15
60 PMoy

30 10
A
Pmar
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Travail Travail

Pmar est la pente de la tangente en tout point de la courbe de production


Microéconomie, 7 éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub
e totale. ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

La loi des rendements marginaux décroissants


• L’exemple précédent montre qu’il
arrive un moment où les
suppléments de production se
réduisent, alors que l’utilisation
d’un facteur de production (ceteris
paribus) augmente. C’est la
loi des rendements marginaux
décroissants.
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

La loi des rendements marginaux décroissants


• Quand la quantité de travail utilisée est petite et
que le capital est fixe, la production augmente
sensiblement, parce qu’un plus grand nombre
de travailleurs permet une spécialisation de
chacun dans des tâches précises : leur
productivité marginale augmente.

• Quand la quantité de travail utilisée est trop


grande, certains deviennent inefficaces et la
productivité marginale du travail diminue.

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Chapitre 1 – Introduction

La loi des rendements marginaux décroissants


• Cette loi s’applique généralement à
court terme, quand au moins un facteur
de production est fixe.

• Cependant, elle peut également


s’appliquer à long terme, si le chef
d’entreprise décide qu’un ou plusieurs
inputs resteront fixes.

• Cette loi suppose que la qualité du


travail (des travailleurs) reste
constante.
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Chapitre 1 – Introduction

La loi des rendements marginaux décroissants

• Il faut faire attention à ne pas


confondre rendements
marginaux décroissants et
rendements négatifs :

–La production additionnelle


peut baisser alors que la
production totale augmente.
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Chapitre 1 – Introduction

La loi des rendements marginaux décroissants


• La loi des RMD s’applique pour une
technologie donnée :
– Si la technologie de production évolue, il en
résultera un déplacement de la courbe de
production.
– On peut produire plus avec les mêmes
inputs.
– La productivité du travail peut augmenter à la
suite de progrès technologique, même avec
des rendements marginaux décroissants.
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Chapitre 1 – Introduction

La production avec deux facteurs variables


• Analyse à long terme : tous les
facteurs considérés (travail et capital)
sont variables.

• Les entreprises peuvent atteindre un


niveau de production avec différentes
combinaisons de capital et de travail
(cf. tableau ci-dessous).

Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France


Chapitre 1 – Introduction

La production avec deux facteurs variables


Facteur Travail
Facteur 1 2 3 4 5
Capital
1 20 40 55 65 75

2 40 60 75 85 90

3 55 75 90 100 105

4 65 85 100 110 115

5 75 90 105 115 120

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Chapitre 1 – Introduction

La production avec deux facteurs variables


• Cette information peut être représentée
graphiquement par les « isoquantes ».

• Une isoquante est une courbe qui relie


toutes les combinaisons de facteurs
permettant d’obtenir le même niveau
de production.

• Les courbes sont tracées en continu


pour considérer des quantités de
facteurs parfaitement divisibles.
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Chapitre 1 – Introduction

Carte d’isoquantes

Capital 5 E
par mois
4

3
A B C

2
q3 = 90
D q2 = 75
1
q1 = 55
1 2 3 4 5 Travail par mois
Exemple : q=55 unités de production peuvent être obtenues en utilisant 3K et 1L (A)
Microéconomie, 7 éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub
e OU 1K et 3L (D). ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

La production avec deux facteurs variables


• Les rendements marginaux
décroissants du travail. En maintenant
la quantité de capital constante à 3 et en
augmentant la quantité de travail de 0 à 1,
puis à 2, puis à 3 :

–La production augmente à un taux


décroissant (55, 20, 15) aussi bien dans
le court terme que dans le long terme.

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Chapitre 1 – Introduction

La production avec deux facteurs variables


• Les rendements marginaux
décroissants du capital. En maintenant
la quantité de travail constante à 3 et
en augmentant la quantité de capital de
0 à 1, puis à 2, puis à 3 :

–La production augmente à un taux


décroissant (55, 20, 15) aussi bien
dans le court terme que dans le long
terme.

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Chapitre 1 – Introduction

Les rendements marginaux décroissants

Capital 5
par mois
4

3
A B C
D
2
q3 = 90

1 E q2 = 75
q1 = 55
1 2 3 4 5 Travail par mois
Augmentation du travail en maintenant le capital constant (A, B, C) OU
augmentation du capital en maintenant le travail constant (E,
Microéconomie, 7 éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub
e D, C).
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Chapitre 1 – Introduction

La production avec deux facteurs variables


• Substitution entre facteurs de production :
– Une entreprise doit décider dans quelle mesure
substituer un input à un autre pour produire une
certaine quantité d’un bien.

– La pente de l’isoquante montre ce degré de


substitution d’un input à un autre : la valeur absolue
de cette pente (négative) est le taux marginal de
substitution technique (TMST).

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Chapitre 1 – Introduction

La production avec deux facteurs variables

Le taux marginal de
substitution
technique (TMST)
est égal à :
Variation de la Quantité de Capital K
TMST = −
Variation de la Quantité deTravail L
TMST = − K (pour un niveau constant de q)
L
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Chapitre 1 – Introduction

La production avec deux facteurs variables


• Au fur et à mesure que le travail
remplace le capital (= plus la
production est intensive en travail) :
– La productivité du travail diminue.
– La productivité du capital augmente.
– Plus de capital par travailleur est
nécessaire pour maintenir le niveau de
production constant.
– La pente de l’isoquante est moins raide.

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Chapitre 1 – Introduction

Le taux marginal de substitution technique (TMST)

Capital 5
par mois

2
4

1
3
1
1
2
2/3 1
Q3 =90
1/3 Q2 =75
1 1
Q1 =55
1 2 3 4 5 Travail par mois

La pente négative mesure le TMST, qui décroît alors qu’on glisse le long de l’isoquante
Microéconomie, 7 éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub(en augmentant le travail).
e
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Chapitre 1 – Introduction

Le taux marginal de substitution technique (TMST)


• Le TMST est décroissant à cause des
rendements marginaux décroissants (et les
isoquantes sont donc convexes).

• L’augmentation de la production due à une


utilisation supplémentaire de travail est
égale à : (PmarL) ΔL (avec ΔL>0).

• La réduction de la production due à une


utilisation moins importante de capital est
égale à : (PmarK) ΔK (avec ΔK>0).

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Chapitre 1 – Introduction

Le taux marginal de substitution technique (TMST)

• Si on maintient le niveau
de production constant,
on augmente le niveau
d’utilisation du travail et
on baisse celui du capital,
l’effet net est zéro :
(PmarL )( L) + (PmarK )( K) = 0
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Chapitre 1 – Introduction

Le taux marginal de
substitution technique (TMST)

(PmarL )( L) + (PmarK )( K) = 0


(PmarL )(L) = - (PmarK )( K)
(PmarL ) L
=− = TMST
( PmarK ) K
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Chapitre 1 – Introduction

Les isoquantes : cas particulier 1


• Deux cas extrêmes sont constitués par :

• Des facteurs parfaitement substituables :


– Le TMST est constant en tout point d’une
isoquante.
– Le même niveau de production peut être atteint
soit avec beaucoup de capital (point A) soit
avec beaucoup de travail (point C) ou avec une
combinaison plus équilibrée des deux inputs
(point B).

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Chapitre 1 – Introduction

Les isoquantes : facteurs parfaitement substituables

Capital
par mois A

C
Q1 Q2 Q3
Travail par mois
Le même niveau de production peut être atteint soit avec beaucoup de capital (point A) soit
avec beaucoup de travail (point C) ou avec une combinaison des deux inputs
Microéconomie, 7 éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub
e (point B).
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Chapitre 1 – Introduction

Les isoquantes : cas particulier 2


Des facteurs parfaitement
complémentaires :
– Fonction de production à proportions fixes.

– Aucune substitution n’est possible entre


inputs.

– La production ne peut augmenter que si les


quantités d’inputs utilisées augmentent
toujours dans les mêmes proportions.

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Chapitre 1 – Introduction
Les isoquantes : facteurs parfaitement complémentaires

Capital
par mois

Q3
C
Q2
B

K1 Q1
A

Travail par mois

L1
Le même niveau
Microéconomie, de
7 éd. – R.
e production
Pindyck, ne peut être atteint qu’avec des proportions fixes
D. Rubinfiled, M.Sollogoub des
® 2009 deux
Pearson inputs.
Education France
Chapitre 1 – Introduction

Une fonction de production : l’exemple du blé


• Les céréales (par exemple le blé) peuvent être
produites selon plusieurs méthodes :
– Le blé cultivé aux États-Unis utilise une technologie
intensive en capital (parce qu’il y est relativement
abondant).

– Le blé cultivé dans les PVD (pays en voie de


développement) utilise une technologie intensive en travail
(parce qu’il y est relativement abondant).

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Chapitre 1 – Introduction

Une fonction de production : l’exemple du blé

Capital

120
A
100 B
90 K = - 10
80 L = 260
Production = 13 800
boisseaux par an.

40

Travail
250 500 760 1000
Le point A est plus intensif en capital,
Microéconomie, 7e etM.Sollogoub
éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, le point B est plus intensif en travail. ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Une fonction de production : l’exemple du blé

En augmentant L jusqu’à 760 et


en diminuant K jusqu’à 90, le
TMST = 0,04 < 1.

TMST = - K = −(−10 / 260) = 0.04


L
Si le rapport du salaire (prix du travail) au coût d’utilisation des
machines (prix du capital) est supérieur au TMST, alors, plus
de capital devrait être utilisé et la production devrait être
intensive en capital.

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Chapitre 1 – Introduction

Les rendements d’échelle


• En plus de décider quelles quantités de travail et de
capital à utiliser pour un niveau de production donné,
les entreprises doivent décider dans le long terme de
combien et comment augmenter cette production.
– La proportion des inputs sera-t-elle la même si l’échelle de
production varie ?

– Si les inputs sont doubles, la production doublera-t-elle ?


Ou plus ? Ou moins ?

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Chapitre 1 – Introduction

Les rendements d’échelle


• Les rendements d’échelle sont les
taux auxquels la production
augmente lorsque les quantités de
facteurs augmentent dans les
mêmes proportions. Ces
rendements d’échelle peuvent
être :
–croissants ;
–décroissants ;
–constants.
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Chapitre 1 – Introduction

Les rendements d’échelle croissants


• Rendements d’échelle croissants : la production fait
plus que doubler lorsqu’on double tous les facteurs de
production.

– Un niveau de production plus élevé fait baisser les coûts


(par exemple pour les chaînes de montage).

– Une grande entreprise seule est plus efficace que


beaucoup de petites entreprises (par exemple EDT).

– Les isoquantes se rapprochent.

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Chapitre 1 – Introduction

Les rendements d’échelle croissants

Capital
(heures-
machine) A

30

2 20
10
Travail (heures)
5 10
Les isoquantes se rapprochent.
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Les rendements d’échelle constants


• Rendements d’échelle constants : la
production double lorsqu’on double
tous les facteurs de production.
– La taille opérationnelle de l’entreprise
n’affecte pas la productivité des facteurs.
– Un large nombre de producteurs est
possible.
– Les isoquantes sont équidistantes.

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Chapitre 1 – Introduction

Les rendements d’échelle constants

Capital
(heures-
A
machine)
6
30

2
0
2

10
Travail (heures)
5 10 15
Les isoquantes sont identiquement espacées.
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Chapitre 1 – Introduction

Les rendements d’échelle décroissants


• Rendements d’échelle décroissants : la
production fait moins que doubler lorsqu’on
double tous les facteurs de production.

– L’efficacité décroît avec la taille opérationnelle de


l’entreprise, à cause de difficultés de fonctionnement
et d’organisation.

– Un large nombre de producteurs de petite taille est


préférable.

– Les isoquantes s’éloignent.

Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France


Les rendements d’échelle décroissants
Chapitre 1 – Introduction

Capital
(heures- A
machine)

30
2
20
10

5 10 Travail (heures)

Les isoquantes s’éloignent.


Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de production


• Au chapitre précédent, on a vu que :
– la technologie de production mesure la relation
entre facteurs de production (inputs) et produit
(output) ;
– la technologie de production ainsi que les prix
des facteurs de production déterminent les
coûts de production de l’entreprise ;
– selon la technologie de production de
l’entreprise, ses dirigeants doivent décider
comment produire.

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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de production


• Dans ce chapitre, on verra :

– qu’il existe un choix optimal des inputs


qui minimisent les coûts ;

– que les coûts d’une entreprise dépendent


de son niveau de production et sont
susceptibles de varier avec le temps
(court terme vs. long terme).

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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts fixes et variables


• La production totale est une fonction des inputs fixes
et variables.

• Par conséquent, le coût total de production est égal à


la somme du coût fixe (le coût des inputs fixes) et du
coût variable (le coût des inputs variables) :

CT = CF + CV
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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts marginaux et moyens

• Le coût marginal (Cm) est l’accroissement du coût


correspondant à la production d’une unité
supplémentaire.
– Les coûts fixes n’ont pas d’effet sur Cm.

ΔCV ΔCT
Cm = =
Δq Δq
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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts marginaux et moyens

• Le coût total moyen (CTM) est le


coût total par unité de
production. Le CTM est aussi
égal à la somme du coût fixe
moyen (CFM) et du coût
variable moyen (CVM) :

CT CF CV
CTM = = + = CFM + CVM
q q q
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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de court terme


Niveau de Coût Fixe Coût Coût Coût Coût Fixe Coût Coût
productio (€ par an) Variable Total (€ Marginal Moyen (€ Variable Total
n (unités (€ par an) par an) (€ par an) par an) Moyen (€ Moyen (€
par an) par an) par an)
(CF) (CV) (CT) (Cm) (CFM) (CVM) (CTM)
(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7)
0 50 0 50 — — — —
1 50 50 100 50 50 50 100
2 50 78 128 28 25 39 64
3 50 98 148 20 16,7 32,7 49,3
4 50 112 162 14 12,5 28 40,5
5 50 130 180 18 10 26 36
6 50 150 200 20 8,3 25 33,3
7 50 175 225 25 7,1 25 32,1
8 50 204 254 29 6,3 25,5 31,8
9 50 242 292 38 5,6 26,9 32,4
10 50 300 350 58 5 30 35
11 50 385
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub 435 85 4,5 35 39,5
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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de court terme


• Les données du tableau ci-dessus indiquent la
façon dont les coûts variables et les coûts totaux
augmentent avec le niveau de production dans le
court terme.
• Le rythme d’augmentation de ces coûts dépend de
la nature du processus de production et en
particulier du fait que la production induit des
rendements marginaux décroissants pour les
facteurs variables.
• On a déjà vu (au chapitre 6) que les rendements
marginaux décroissants du travail correspondent
à une productivité marginale croissante du travail.
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Les déterminants des coûts de court terme


• Si la productivité marginale du travail
croît au fur et à mesure de son
utilisation, on devra dépenser plus
pour produire à un taux plus élevé, et
les coûts variables et totaux vont
augmenter.

• Si la productivité marginale du travail


ne diminue que faiblement lorsque la
quantité de travail augmente, les coûts
n’augmenteront pas aussi vite lorsque
la production augmentera.
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Chapitre 1 – Introduction

Les déterminants des coûts de court terme


• Supposons que le salaire (w = wage) est fixe par
rapport aux nombres de salariés.

• Puisque les coûts variables sont égaux au salaire w


fois la quantité de travail L, le coût marginal Cm est
égal à :

CV wL
Cm = =
q q
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Chapitre 1 – Introduction

Les déterminants des coûts de court terme


• En se souvenant que :

Q
Pm L =
L
⚫ On peut conclure qu’une productivité marginale du
travail PmL implique un coût marginal élevé Cm et vice
versa :

w
Cm =
Pm L
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Chapitre 1 – Introduction

Les déterminants des coûts de court terme


• À partir du tableau, on observe que :
– Le Cm croît initialement avec des rendements croissants :
• De 0 à 4 unités de production.

– Le Cm croît initialement avec des rendements


décroissants.

• Le graphique suivant montre les coûts qui varient avec


la production.

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Chapitre 1 – Introduction

Les courbes de coûts

CT
Coût
($ par an) 400
CV

300 Le coût variable augmente


avec la production et le
taux varie avec les
rendements (d’abord
croissants puis
200 décroissants).

100 Le coût fixe ne varie


pas avec la production.
50 CF

Output
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Le coût total TC est la somme verticale de CF et de CV.


Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

120
100
Cm
Coût ($/unité)

80
60
CTM
40 CVM

20
CFM
0
0 2 4 6 8 10 12
Output (unités/an)
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub
Les courbes de coûts ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Les courbes de coûts


• Quand Cm < CVM, alors, CVM baisse.
• Quand Cm > CVM, alors, CVM
augmente.

• Quand Cm < CTM, alors, CTM baisse.


• Quand Cm > CTM, alors, CTM
augmente.

• => Cm coupe CVM et CTM à leur


minimum.
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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de long terme


• À long terme, l’entreprise peut
faire varier tous ses facteurs de
production.

• Elle doit les choisir en


minimisant ses coûts, pour une
quantité d’output donnée.
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de long terme : la droite d’isocoût


• La droite d’isocoût indique toutes les
combinaisons de capital K et de travail L
qui peuvent être achetées pour un coût
donné.
• Le coût total de production est la somme
du coût du travail wL et du coût du capital
rK :

C = wL + rK
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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de long terme : la droite d’isocoût

• En réarrangeant les termes, on obtient :


K = C/r - (w/r)L

• La pente de la droite d’isocoût est donc :


-(w/r) = rapport du taux de salaire sur le coût
de location du capital.

• Ce ratio indique le taux de substitution du


travail au capital, sans variation de coût.

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Chapitre 1 – Introduction

Le choix des facteurs et la minimisation des coûts

• Le choix des facteurs en minimisant


les coûts pour un niveau de production
donné est obtenu grâce aux isoquantes
et aux droites d’isocoût :
– L’isoquante représente la quantité que
l’on désire produire.
– La droite d’isocoût représente la
combinaison de K et L qui donne un coût
donné.
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Le choix des facteurs et la minimisation des coûts


La droite d’isocoût C2
décrit
les quantités Q qui
Capital
par an
peuvent
être produites avec les
combinaisons (K2,L2) ou
K2 (K3,L3).
Cependant, ces
combinaisons
sont plus coûteuses que
(K1,L1).
A
K1

Q1
K3

C0 C1 C2
Travail par an
L2 L1 L3

Q1 est l’isoquante. Il y a 3 droites d’isocoût, mais seulement 2 sont des choix possibles
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 au niveau
Pearson Q1.
Education France
Chapitre 1 – Introduction

La substitution des inputs quand leur prix change

• Si le prix du travail w varie,


alors, la pente des droites
d’isocoûts (-w/r) varie aussi.

• L’entreprise minimise ses


coûts de production en
substituant du capital au
travail.
Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

La substitution des inputs quand leur prix change

Une nouvelle
combinaison
Capital
par an
(B) avec plus de
K et moins de L
est utilisée pour
produire Q1 au
B lieu de (A) pour
K2
minimiser les
A coûts.
K1

Q1

C2 C1
L2 L1 Travail par an
Si le prix du travail w augmente, Alors, la pente d’une droite d’isocoût (-w/L)
Microéconomie, 7 éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub
e
augmente
® 2009 aussi.
Pearson Education France
Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de long terme


• Comment la droite d’isocoût est-elle liée au processus
de production ?

TMST = - K =−
Pm L
L Pm K
Pente de la courbe d'isocoût = K = −w
L r
PmL
= w quand l'entreprise minimise ses coûts
PmK r
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Chapitre 1 – Introduction

Le choix des facteurs et la minimisation des coûts

• La combinaison qui minimise les


coûts est telle que :

Pm L = Pm K
w r

Donc, le dernier DH alloué à chacun des


facteurs de production doit induire le
même supplément de production.
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Chapitre 1 – Introduction

Le choix des facteurs et la minimisation des coûts

PmL PmK
=
w r
• Si w = 10, r = 20 et PmL = PmK, quel facteur un
producteur doit-il privilégier ?
– Le travail, car il est moins cher.

– Plus de travail fait baisser PmL et moins de capital fait


augmenter PmK. Il doit substituer du travail au capital
jusqu’à ce que :
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Chapitre 1 – Introduction

Le sentier d’expansion
• Le sentier d’expansion décrit les
combinaisons de capital et de
travail choisies par l’entreprise
pour minimiser ses coûts à
chaque niveau de production.

• La pente est égale à K/L.


Microéconomie, 7e éd. – R. Pindyck, D. Rubinfiled, M.Sollogoub ® 2009 Pearson Education France
Le sentier d’expansion
Chapitre 1 – Introduction

Capital
par an

150 $3000

Sentier d’expansion
$200
100 0
C
75
B
50
300 unités
A
25
200 unités

Travail par an
50 100 150 200 300
Le sentier d’expansion indique les combinaisons de capital et de travail choisies par l’entreprise pour minimiser
e
ses coûts à chaque niveau de production.
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Chapitre 1 – Introduction

Le sentier d’expansion et les coûts de long terme


• Le sentier d’expansion de l’entreprise contient
la même information que sa courbe de long
terme C(q).

• Pour aller du chemin d’expansion à la courbe


de coût de long terme, on passe par trois
étapes :
– choisir le niveau de production représenté par une
isoquante ; puis trouver le point de tangence avec
une droite d’isocoût ;
– déterminer le coût minimal de production du niveau
d’output choisi ;
– tracer la combinaison production-coût.
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Chapitre 1 – Introduction

Les courbes de coûts à long et à court terme


• Dans le court terme, certains coûts sont
fixes.

• Dans le long terme, l’entreprise peut


modifier tous les facteurs (capital et travail),
y compris la taille de l’usine :
– On peut obtenir un coût moyen plus bas dans le
long terme que dans le court terme.

• On peut montrer cela en maintenant une


quantité de capital fixe dans le court terme
et flexible dans le long terme.
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Chapitre 1 – Introduction

L’inflexibilité de la production à court terme

Capital E La quantité de capital est fixe à K1.


par an Pour produire Q1, min. coût à K1,L1.
Pour accroître la production jusqu’à Q2,
C min. coût à K1 et L3 dans le court terme.

Sentier d’expansion
de long terme
A

K2
Sentier
P d’expansion de court terme
K1 Q2

Q1
Travail par an
L1 L2 B L3 D F

Dans le LT, on peut changer le capital et min. coût à K2 ®et2009L2.


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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts moyens de long terme


• Le coût moyen de long terme (CMLT) :
– C’est la relation entre l’échelle à laquelle opère
l’entreprise et les quantités de facteurs qui
minimisent ses coûts qui détermine la forme
des courbes de coût moyen et marginal de
long terme.

1. Rendements d’échelle constants :


– Lorsque tous les facteurs sont doubles, la
production double.
– Le CMLT est constant à tout niveau de
production.
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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de long terme


2. Rendements d’échelle croissants :
– Lorsque tous les facteurs sont doubles, la
production fait plus que doubler.
– Le CMLT croît avec le niveau de production.

3. Rendements d’échelle décroissants :


– Lorsque tous les facteurs sont doubles, la
production fait moins que doubler.
– Le CMLT augmente avec le niveau de
production.
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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de long terme


• Dans le long terme :
– Les rendements d’échelle sont d’abord
croissants, puis décroissants : la courbe de
CMLT a une forme en U.
– La courbe de CMCT a aussi une forme en U,
mais à cause des productivités marginales
croissantes d’un facteur de production.
– Le CMLT mesure la variation des coûts totaux
de long terme quand la production augmente
d’une unité.

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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de long terme


• Les coûts moyens CM et marginaux
Cm de long terme sont tels que :
– Si CmLT < CMLT, alors, CMLT baisse.
– Si CmLT > CMLT, alors, CMLT augmente.
– Si CmLT = CMLT, alors, CMLT est à son
minimum.

• Dans le cas spécial où CMLT est


constant : CmLT = CMLT.
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Chapitre 1 – Introduction

Coût
($ par unité de
production) CmLT

CMLT

Production

Les coûts de long terme


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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de long terme


• Lorsque la production augmente, le CMLT va
vraisemblablement diminuer, au moins jusqu’à un
certain point, car :
1. Si l’entreprise opère à plus grande échelle, les travailleurs
peuvent se spécialiser dans les activités dans lesquelles ils
sont les plus productifs.
2. L’échelle de production peut amener de la flexibilité : les
entreprises peuvent organiser le processus de production
de façon plus efficace.
3. L’entreprise peut acquérir certains facteurs de production à
un coût plus faible, car achetés en grandes quantités.

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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de long terme


• Cependant, à partir d’un certain niveau de
production, le CMLT se mettra à augmenter, car :
1. L’espace disponible et les équipements peuvent rendre le
travail des ouvriers moins efficace.

2. Gérer une grande entreprise peut devenir plus complexe et


inefficace lorsque le nombre de tâches augmente.

3. Les avantages de l’achat en gros peuvent disparaître


lorsque certaines quantités sont atteintes, car les stocks
disponibles de certains facteurs peuvent être limites, ce qui
augmente leurs coûts.

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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de long terme


• Lorsque les combinaisons des facteurs
changent, le chemin d’expansion n’est plus une
ligne droite.
– Le concept de rendements d’échelle n’est plus
applicable.

• On dira qu’une entreprise fait des économies


d’échelle (ou déséconomies) quand elle peut
doubler sa production en faisant moins (ou
plus) que doubler ses coûts.
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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de long terme


• Les économies d’échelle sont
souvent mesurées en termes
d’élasticité coût-production EC =
pourcentage de variation des coûts
qui résulte d’une augmentation de
1 % de la production :

EC = C C = C Q = Cm
Q Q
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CQ CM
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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de long terme


• Si EC = 1, alors, Cm = CM.
– Les coûts augmentent proportionnellement avec Q.
– Il n’y a ni économie ni déséconomies d’échelle.

• Si EC < 1, alors, Cm < CM.


– Les coûts augmentent moins proportionnellement que Q
=> économies d’échelle.
– Cm et CM diminuent.

• Si EC > 1, alors, Cm > CM.


– Les coûts augmentent plus que proportionnellement à Q
=> déséconomies d’échelle.
– Cm et CM augmentent.
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Chapitre 1 – Introduction

Les courbes de coûts à long et à court terme


• Pour déterminer la taille optimale de
l’usine, on utilise les courbes de coûts
de court et de long terme.

• La décision est importante puisque,


une fois l’entreprise construite, elle ne
reviendra pas dessus pendant un
certain temps.

• Par exemple, on compare trois tailles


différentes de l’usine.
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Chapitre 1 – Introduction

Les coûts de long terme avec rendements constants


• La taille optimale de l’usine dépend du niveau de
production anticipé (cf. graphique) :
⚫ Si on espère produire q0, alors, on construit l’usine de petite
taille : CM1 = CMCT1 = $8.

⚫ Si on espère produire q1, alors, on a le choix entre le


CMCT1 = $8 (point A) et CMCT2 = $10 (point B). On
construit toujours l’usine de petite taille : CM1 = $8.

⚫ Si on espère produire q2, alors, on construit l’usine de taille


moyenne : CM2 = CMCT2.

⚫ Si on espère produire q2, alors, on construit l’usine de


grande taille : CM3 = CMCT3.

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Chapitre 1 – Introduction

Courbes des possibilités


de production
Nombre Chaque courbe décrit les
de tracteurs combinaisons des deux
biens produits avec une
combinaison donnée de L et K.

O1 représente un niveau
O2 faible de production. O2
représente un niveau de
production plus élevé
avec deux fois plus de L
et K.
O1

Nombre de voitures

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Chapitre 1 – Introduction

Courbes des possibilités


de production

• Les courbes des possibilités de production ont


une pente négative :
– Pour produire plus d’un bien, on doit renoncer à produire
autant de l’autre bien.

• Les courbes des possibilités de production sont


concaves (pente croissante) :
– La production conjointe de deux biens a des avantages par
rapport à la production séparée de ces deux biens.

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Chapitre 1 – Introduction

La production de deux produits :


économies d’envergure

• Le degré d’économies d’envergure (EE) peut être


mesuré par le pourcentage des coûts économisés
lorsque les deux biens sont produits conjointement
plutôt qu’individuellement :

C(q1 ) + C(q2 ) − C(q1,q2 )


EE =
C(q1,q2 )

– C(q1) est le coût de production de q1.


– C(q2) est le coût de production de q2.
– C(q1,q2) est le coût de production conjointe de q1 et q2.

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Chapitre 1 – Introduction

La production de deux produits :


économies d’envergure

• Avec les économies d’envergure, le coût de


production conjointe est inférieur à la somme des
coûts de production individuelle.

• Interprétation :
– Si EE > 0 → Économies d’envergure.
– Si EE < 0 → Déséconomies d’envergure.
– Plus la valeur de EE est élevée, plus importantes sont les
économies d’envergure.

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Chapitre 1 – Introduction

6. Les variations dynamiques des coûts :


la courbe d’apprentissage

• Les entreprises peuvent diminuer leurs coûts


grâce aux économies d’envergure et aux
économies d’échelle.

• Elles peuvent aussi les diminuer grâce à


l’expérience de leurs employés et dirigeants ainsi
qu’aux nouvelles technologies et à leurs
applications.

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Chapitre 1 – Introduction

Les variations dynamiques des coûts :


la courbe d’apprentissage

• Raisons :
1. La vitesse du travail s’accroît avec l’expérience.
2. Les dirigeants apprennent à programmer le
processus de production plus efficacement.
3. Les ingénieurs peuvent, avec l’expérience, se
permettre une certaine flexibilité dans leur
réalisation. De meilleurs outils plus spécialisés
ainsi qu’une meilleure organisation aident.
4. Les fournisseurs deviennent plus efficaces.

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Chapitre 1 – Introduction

Les variations dynamiques des coûts :


la courbe d’apprentissage

• La courbe d’apprentissage mesure l’effet de


l’expérience acquise sur les coûts de production.

• Elle décrit la relation entre la production cumulée


d’une entreprise et les quantités de facteurs
nécessaires pour produire chaque unité.

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Chapitre 1 – Introduction

La courbe d’apprentissage

Heures de travail
par unité produite
10

2
Nombre cumulé
d’unités produites
0 10 20 30 40 50

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Chapitre 1 – Introduction

Les variations dynamiques des coûts :


la courbe d’apprentissage

• La courbe d’apprentissage sur le graphique


précédent est donnée par :

−
L = A + BN
• N = nombre cumulé d’unités produites.
• L = quantité de travail utilisée.
• A, B et β sont des paramètres constants.
• A>0 , B>0 et 0< β<1.

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Chapitre 1 – Introduction

Les variations dynamiques des coûts :


la courbe d’apprentissage

• Si N = 1 :
– L est égal à A + B et mesure la quantité de
travail nécessaire à la production de la
première unité.

• Si  = 0 :
– La quantité de travail par unité reste la même
lorsque la quantité produite augmente : il n’y a
pas d’apprentissage.

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Chapitre 1 – Introduction

Les variations dynamiques des coûts :


la courbe d’apprentissage

• Si  > 0 et N augmente :
– L devient de plus en plus proche de A.
A représente donc la quantité minimale
de travail par unité produite après que
l’apprentissage a eu lieu.

• Plus  est grand, plus l’effet


d’apprentissage est important.
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Chapitre 1 – Introduction

Les variations dynamiques des coûts :


la courbe d’apprentissage
Heures de travail
par unité produite
10
Un doublement de la production cumulée entraîne
une baisse des quantités de facteurs nécessaires
d’environ 20 %.
8

 = 0.31
4

Nombre cumulé
0 10 20 30 40 50 d’unités produites

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Chapitre 1 – Introduction

Les variations dynamiques des coûts :


la courbe d’apprentissage

• Observations :
1. Les nouvelles entreprises font souvent l’expérience
des courbes d’apprentissage, et non des
économies d’échelle.
• Elles devraient produire beaucoup, quelle que soit leur taille.

2. Les entreprises plus âgées devraient moins


bénéficier de ces courbes d’apprentissage.
• Elles devraient produire beaucoup uniquement pour
bénéficier des économies d’échelle.

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Chapitre 1 – Introduction

L’apprentissage et les économies d’échelle

Coût
(Fcfp par unité)

Économies d’échelle
A
B
CM1
Apprentissage
C
CM2
Production

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Chapitre 1 – Introduction

La prédiction du travail nécessaire à la


production d’une certaine quantité
Production cumulée Travail unitaire Travail total
(N) nécessaire pour 10 nécessaire
unités d’output (L)*
10 1,00 10,0

20 0,80 18,0(10,0 + 8,0)

30 0,70 25,0(18,0 + 7,0)

40 0,64 31,4(25,0 + 6,4)

50 0,60 37,4(31,4 + 6,0)

60 0,56 43,0(37,4 + 5,6)

70 0,53 48,3(43,0 + 5,3)

80 0,51 53,4(48,3 + 5,1)

* Les chiffres de cette colonne ont été calculés à partir de l’équation log(L) = –0,32
log(N/10), où L est la quantité de travail unitaire et N est la production cumulée

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Chapitre 1 – Introduction

La prédiction du travail nécessaire à la


production d’une certaine quantité

• À partir du tableau ci-dessus, la courbe


d’apprentissage implique que :
1. la quantité de travail nécessaire par unité de
production baisse ;
2. les coûts peuvent être d’abord très élevés et
ensuite baisser avec l’apprentissage ;
3. après huit ans, la quantité de travail nécessaire par
unité de production sera de 0,51, soit la moitié de
celle en première année.

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Chapitre 1 – Introduction

La courbe d’apprentissage en pratique

• Scénario :
– Vous dirigez une nouvelle entreprise qui vient
d’entrer dans l’industrie chimique (ou tout autre
secteur).

• Allez-vous :
1. produire un niveau faible de production et le
vendre à un prix élevé ?

2. produire un niveau élevé de production et le


vendre à un prix faible ?
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Chapitre 1 – Introduction

La courbe d’apprentissage en pratique

• Résultats empiriques dans l’industrie chimique


(37 produits étudiés) :
– Le coût moyen baisse de 5,5 % par an.
– En doublant la taille de l’entreprise, les coûts moyens
de production baissent de 11 %.
– En doublant la production cumulée de l’entreprise,
les coûts moyens de production baissent de 27 %.

➔ Les effets d’apprentissage sont plus importants


que les économies d’échelle.

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Chapitre 1 – Introduction

La courbe d’apprentissage en pratique

• Autres résultats empiriques :


– dans l’industrie des semi-conducteurs (7 générations de
mémoires vives dynamiques DRAM étudiées entre 1974 et
1992), effet d’apprentissage de 20 % en moyenne ;

– dans l’industrie aéronautique, effet d’apprentissage jusqu’à


40 %.

• Les courbes d’apprentissage sont utiles pour savoir :


– s’il serait profitable d’entrer dans une industrie ;

– si les profits proviennent de la taille de l’usine ou de la


production cumulée.

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Chapitre 1 – Introduction

7. L’estimation et la prédiction des coûts

• Des estimations de coûts peuvent être obtenues


à partir d’une fonction de coût qui lie le coût de
production à la quantité produite ainsi qu’à
d’autres variables que l’entreprise peut contrôler.

• Supposons qu’on veuille caractériser le coût de


court terme de l’industrie automobile.

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Chapitre 1 – Introduction

Courbe de coût total de l’industrie


automobile
Coût
General Motors
variable

Nissan
Toyota

Honda

Volvo
Ford

Chrysler
Quantité de voitures

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Chapitre 1 – Introduction

Fonctions de coût linéaire

• On peut choisir une fonction de coût linéaire si le


coût marginal  est constant :

CV =  Q

• Si le coût marginal  est non pas constant mais


linéaire, alors, on peut choisir une fonction de
coût quadratique (en U) :

CV =  Q +  Q 2

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Chapitre 1 – Introduction

Fonction de coût cubique

Coût
CV =  Q +  Q +  Q2 3

(Fcfp par unité)


MC = β + 2γQ + 3δQ 2

• Si le coût AVC = β + γQ + δQ 2
marginal 
n’est pas
constant ni
linéaire,
alors, on
peut choisir
une fonction
de coût
cubique. Production

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Chapitre 1 – Introduction

L’estimation et la prédiction
des coûts

• Les fonctions de coût sont difficiles à mesurer :


1. Les données de production représentent souvent un
agrégat de différents types de biens.

2. Les données de coût sont souvent obtenues directement


via la comptabilité et ne prennent pas en compte les
coûts d’opportunité.

3. L’allocation de l’entretien et des autres coûts liés à l’usine


à un produit en particulier est difficile lorsque l’entreprise
est un conglomérat qui produit plus d’un bien.

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Chapitre 1 – Introduction

Les fonctions de coûts et la mesure des


économies d’échelle

• Indice d’économie d’échelle : IEE = 1 - Ec.


– Si Ec = 1, alors, IEE = 0 : ni économies ni
déséconomies d’échelle.

– Si Ec > 1, alors, IEE < 0 : déséconomies d’échelle.

– Si Ec < 1, alors, IEE > 0 : économies d’échelle.

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Chapitre 1 – Introduction

Exemple : les coûts moyens dans l’industrie


électrique

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Chapitre 1 – Introduction

Exemple : les coûts moyens dans l’industrie


électrique

• Résultats : baisse des coûts.


– Non pas grâce aux économies d’échelle.

– Mais grâce à des coûts moins élevés de


matières premières (charbon, pétrole) et à des
avancées technologiques.

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