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Introduction

Le cas d’Elisabeth von R. est sans doute l' histoire de la maladie la plus caractéristique des
avancées de Freud dans son traitement de l’hystérie et dans la menée de la cure. Il en fait
une relation très détaillée, enrichie de ses réflexions et de ses découvertes successives.
On retrouve de nombreuses qualifications de cette maladie : ce serait un conflit psychique,
une théorie de séduction, ou encore une folie basée sur des désirs irréalisés, voire
irréalisables… Le cas d’Elisabeth von R “première analyse complète d’une hystérique”(étude
sur l’hystérie, p 109), montre comment Freud se dégage de l’hypnose à partir de quelles
trouvailles et avec quels termes il invente la méthode psychanalytique avant même de forger
le mot “psycho-analyse en 1896)
Ainsi nous verrons dans une première partie en quoi consiste plus exactement le cas
d’Elisabeth, puis, dans une seconde partie, l’analyse qu’en fournit Freud, puis ce que nous
en avons nous-même déduit, et enfin nous vous présenterons les oeuvres que nous avons
réalisé pour représenter les émotions et la sensibilité d’Elisabeth.

PARTIE 1

Élisabeth von R., de son vrai nom Ilona Weiss, est une jeune hongroise de 29 ans. Elle fut
la première patiente soignée par la méthode psychanalytique ; Freud la rencontre au cours
de l'automne 1892, après qu’un médecin de ses amis lui ait demandé de l'examiner.
Élisabeth souffre alors de paresthésie dans les jambes, en particulier dans la cuisse droite,
depuis deux ans, et a des difficultés à marcher. Mais ce n'est pas un problème osseux ou
musculaire. Ainsi Elisabeth, ne trouvant pas la cause de sa douleur, consulte Freud qui lui
demande à quand cela remonte.
Élisabeth raconte alors qu'elle est partie en vacances en Autriche avec sa sœur et son
beau-frère. Lors d'une randonnée, seule avec son beau-frère, sa sœur étant malade, elle a
alors ressenti un désir sexuel et affectif envers celui-ci (et donc vouloir être en couple avec
lui). En effet , elle trouve des points communs en discutant avec lui est né désiré désormais
que de posséder un marie comme celui-ci. Dès lors qu’elle avait renoncé à des études et à
la perspective d’un mariage pour s’occuper de sa mère malade et qu’elle résigne sa vie à
celle d’une vieille fille. La promenade avec son beau frère lui fait prendre conscience de de
son envie de construire une vie maritale comme celle de sa sœur. Il lui est alors apparu
inconcevable , de désirer le marie de sa sœur , et encore plus inconcevable d'entrevoir que
si sa sœur décédée , il serait enfin libre. Ainsi Freud émet l'hypothèse que le rejet d'une
représentation insupportable et l’origine de symptôme hystérique convertie en symptôme
somatique par le psychisme. Elisabeth éprouve des sentiments pour son beau frère et en les
refoulant, se crée une douleur physique.

Elisabeth souffre en réalité de névrose, qui est une manifestation pathologique d’un conflit
non résolu entre le désir et le Surmoi.
L’hystérie désigne, d'après la définition du Vocabulaire de la Psychanalyse (1967),
une ‘’classe de névroses, aux tableaux cliniques très variés’’, dans laquelle le conflit
psychique peut s'exprimer par des symptômes physiques d'ordre fonctionnel, comme
des paralysies, des troubles de la parole ou de la sensibilité, voire de crises pseudo-
épileptiques et des comas ‘’psychogènes’’ ou des symptômes psychologiques
comme des crises émotionnelles, et éventuellement des phobies. De plus, dès la fin
du XIXème siècle, Freud est persuadé que lorsqu’il est enfant, le patient aura
forcément été soumis à des manipulations ou à des agressions sexuelles, produisant
chez lui un choc refoulé. Cela laisse des traces dans son inconscient, qui sont
réveillées lorsqu’il est plus âgé lors de nouveaux incidents, desquels découlent ce
phénomène hystérique.
Freud parle d’ailleurs de l’hystérie dans sa « Communication préliminaire » : il dit que «
L’hystérique souffre pour la plus grande part de réminiscences, c’est-à-dire de
représentations » Si l’on souffre de réminiscences, c’est qu’on souffre de son histoire et
d’événements de son histoire, et non pas seulement de douleurs physiques attachées à son
histoire. Les réminiscences sont ces souvenirs non datés, intemporels, qui ont toujours un
effet sur le sujet, tant qu’il n’y a pas un travail de remémoration qui renvoie enfin au passé
ces souvenirs intemporels.
L'hystérie fut alors longtemps associée aux femmes, au diable dans une perspective
religieuse, avant d'évoluer vers une approche plus savante et désexualisée, où elle apparaît
aussi bien féminine que masculine.

PARTIE 2
À l’époque, le remède prôné par les médecins et les sages-femmes est un "massage des
organes génitaux jusqu'à l'orgasme" des femmes souffrant d'hystérie grâce aux premiers
vibromasseurs de l'histoire. Et au mieux, il fallait que la femme soit mariée et ai des enfants.
Mais cette étude de l'hystérie sur Elisabeth V.R va permettre à Freud de développer les
bases de la psychanalyse, n'ayant aucune possibilité de recours à l'hypnose, Elisabeth y
résistant. A l'époque, l'hypnose était la seule psychothérapie existante. Il l'a toujours utilisée
face à un patient hystérique.

Freud émet donc l'hypothèse que lorsque l'esprit ne peut pas résoudre un conflit, il s'en
débarrasse dans l'inconscient. Selon lui, Élisabeth souffre donc d'un conflit psychique.
[schéma de l’iceberg au tableau].

Il a pu analyser au travers du cas d' Elisabeth qu’un désir violent à était ressentie, qui s’est
trouvé en complète opposition avec les autres désirs de celle-ci, inconciliable avec les
aspirations morales et esthétiques de sa personne. Un bref conflit s’en est suivi ; a l'issue de
ce combat intérieur, le désir inconciliable est devenu l’objet du refoulement, il a été chassé
hors de la conscience et oublié.Le refoulement se produit sous forme d’exigences morales
ou autres de la part de l’individu ; l’acceptation du désir inconciliable aurait provoqué un
malaise intense, dont le refoulement l’épargne. Il apparaît ainsi comme un moyen de
protéger la personne sur le plan psychique. Cependant il n’a pas était refoulé correctement ;
Freud fournis une analyse très clair du processus de refoulement et sa relation nécessaire
avec la résistance.
Je vais vous l’expliquer pour mieux éclairer ses propos : supposez que dans la classe, cet
auditoire calme, se trouve un individu qui se conduit de façon à déranger le cours en
bavardant et en riant. Pensant que cette individu est trop dérangant , nous décidons donc de
le mettre à la porte ; il sera “refoulé” et nous pourrions continuer le cours. Mais pour que
l’individu ne revienne pas causer le trouble,nous viendront fermer la porte à clé pour ainsi
former “une résistance". Le moi cherche à se défendre contre les souvenirs pénibles.
Cependant, il peut arriver que l’expulsé, déterminé, cherche à provoquer de nouveau le
désordre : certes il ne dérange plus le cours,se trouvant plus dans la salle.Mais voilà qu’au
dehors il fait du vacarme et tape contre la porte. Le refoulement est resté inefficace.

On retrouve alors l’analyse de Freud : bien qu’Elisabeth ait chassé de sa conscience son
désir inconvenant, et s’est épargnée d’une souffrance interne, le désir refoulé reste tout de
même à subsister dans l’inconscient, guettant le moment où il réapparaitra. C’est ainsi donc
que Elisabeth, à la suite de la pensée inconvenable qu’elle a eu de désirer son beau frère et
de penser que désormais sa soeur étant décédée, celui-ci était libre, avait d’abord était
refoulé par la patiente, et avait eu pour résultat de dévelloper les symptômes physiques
d‘une douleur dans les jambes. En effet le secret inconcient de Elisabeth n’arrivant pas à se
manifester et étant à nouveau refoulé dans l’inconscient par le surmoi, réussirait néamoins à
se manifester mais de manière physique en occasionnant les troubles. Le désir d’Elisabeth
se déguise donc pour tromper la censure : c’est pourquoi elle ne ressent pas de plaisir mais
une douleur à la jambe.
Ainsi Freud a pu dégager deux révolutions :
1) Les causes de la maladie mentale d’elisabeth sont psychiques et ne viennent pas du
corps.
2) Deuxième raison : la cause de la maladie d’Elisabeth est sexuelle ; pour elle c’est le
désir envers son beau frère, mais d’autre part ce désir viendrait de plus loin. En effet
selon Freud, ce serait un désir sexuel envers son père qu’Elisabeth aurait ressentie,
qui n’a pas était refoulé correctement, causant un noeud psychique, qui se serait
transfiguré chez de son beau frère, autre figure masculine rassurante. D’autant
qu’elle passe sa vie seule, sans partenaires, ne s’occupant que de son père avant sa
mort. Une question inconsciente peut donc s’être imposée à elle, du type : j’ai mon
père, pourquoi avoir besoin d’un autre homme. N’étant pas confronté à une autre
figure masculine, elle ne pu modifier son désir sexuel. (En fait, son père était très
malade et est décédé lorsqu’elle était en rdv avec un homme. Le complexe apparaît
par le biai qu’elle ne vit que pour s’occuper de ses parents malades : elle a déjà son
père, pourquoi s’intéresser à d’autres hommes)
La solution proposée par Freud est l’illustration de la psychanalyse : laisser le patient parler
en toute improvisation pour qu’il laisse passer des indices sur sa potentielle maladie. Ainsi il
demande à Elisabeth de raconter son histoire, le but étant de guérir Elisabeth par la parole.
Freud appelle cela la “méthode d'association libre” : pour guérir, elle doit faire resurgir son
souvenir pénible et parvenir à l’évoquer par la parole. Ainsi il s’agit de faire resurgir le désir à
l’origine du conflit et de le laisser s’exprimer consciemment. Lorsque le patient y parvient,
ses symptômes disparaissent. Elisabeth est ainsi parvenue à se défaire de ses douleurs.
Reconnaître et accepter pour régler le conflit. Si on parvient à ramener au grand jour ce qui
a était refoulé , cela suppose que la résistance a était surpasser . Ainsi le conflit a l’origine
de la douleur à était réglée (Elle s’est souvenue de l’incident, reproduisant ses symptômes,
ce qui a permis de la guérir.) Freud était confronté au rejet de ces explications par Elisabeth.
Mais il ne fut pas difficile de lui démontrer que ses propres paroles ne laissaient place à
aucune autre interprétation, et il lui fallut longtemps pour lui faire accepter ces deux
arguments consolateurs, à savoir que l'on n'est pas responsable de ses sentiments et que,
dans ces circonstances, son comportement, son attitude, sa maladie, témoignent
suffisamment de sa haute moralité.
[Freud alors propose donc pour soigner la patiente, de détourner l’utilisation de l’hypnose
(qui ,,,,,,,) et d'utiliser la méthode cathartique, c’est à dire de laisser parler la personne en
total improvisation pour qu'elle laisse passer des indices sur sa potentielle maladie. Il
demande donc à Élisabeth de raconter son histoire ]

Freud commence par constater que les symptômes névrotiques ont pour origine une
représentation insupportable, choquante, pour le sujet. Cette représentation a été chassée de la
conscience, refoulée dans l'inconscient, mais va continuer à agir sur l'individu en prenant une
voie détournée, celle d'un trouble physique ou comportemental, source d'angoisse profonde.
Le traitement psychanalytique va alors consister à remonter jusqu'à l'origine des souffrances
ou du comportement pour amener le patient à en prendre conscience pour pouvoir l'accepter
et ainsi s'en délivrer.

PARTIE 3
L’analyse que fournit Freud peut sembler pertinente, d’autant qu’aujourd’hui, l’existence de
cabinet psychologique témoigne de l’efficacité de cette étude. En effet, aujourd'hui , les
individus qui souffrent d’une pathologie liée à des problèmes psychologiques sont amenés à
consulter un psychiatre ou un psychologue. Leur traitement est basé, comme expliqué
précédemment avec le cas d' Elisabeth, sur l’échange verbal avec le patient. Le patient doit
donc focaliser son attention sur le trouble hystérique dont il souffre et faire part au
thérapeute de toutes les idées qui lui viennent à l’esprit. Confiant, le patient se met à parler
librement de choses et d’autres puis, de fil en aiguille , l’échange se resserre sur un
événement du passé , plus ou moins lointain mais souvent situé dans l’enfance , qui a
marqué le patient au point de le traumatiser . Par exemple , nous pouvons voir le bien-
fondée de la psychana*-*lyse , à travers la métaphore du tiroir : lorsque nous cachons un
objet au fond d’un tiroir bien remplie, et que plus tard nous décidons de retirer petit à petit
chaque élément à l’intérieur du tiroire, on finit fondamentalement par retrouver l’objet
refoulés au fond du territoire.

[Son analyse et pertinemment associée à sa vision du sujet , en effet , pour Freud , le


psychisme est une association de forces dynamique consciente et inconsciente . Pour celui-
ci Le moi est une instance consciente de l’Homme formé par les deux autres instances : le
ça , qui pour Freud constitue le « grand réservoir des pulsions » et des « passions » et il y
règne le principe de plaisir qui prend la place du principe de réalité. Et le surmoi : qui est
l’ensemble des interdits sociaux et parentaux propre à une société donnée, à une époque
donnée , intégrée pendant la petite enfance , si bien intégré qu’il sont spontanés. Ainsi,
l’inconscient joue sur le moi , tel que Elisabeth , à refouler son désir étant pas convenable
de désirer une personne mariée et il est encore moins correct de souhaiter la mort de sa
sœur, pour prendre sa place auprès du veuf. Et ce refoulement c’est manifester au travers
d’une douleur.] à revoir si mettre

Un inconscient trop chargé de conflits peut avoir un pouvoir sur le corps et déclencher des
maladies sans raison médicale, comme la dépression par exemple. Ces troubles sans cause
physiologique sont qualifiés de maladies psychosomatiques. (Cela peut s’illustrer par
exemple , lorsqu’un jour sans raison , un événement peu important peut nous conduit à
pleurer , pourtant ce n'est pas cette événement à l’origine de notre états , mais
l’accumulation d’événements en nous , non évacuer )

L'analyse de Freud peut nous sembler aller de soi , et le refoulement n’a pas que des
inconvénients comme le dit Freud, le mécanisme de refoulement est un mécanisme
nécessaire à la vie du sujet . En effet, ce qui nous fait souffrir peut, à court terme, nous
empêcher d’agir. Or , pour l’être humain vivant en société, agissant au quotidien , le
refoulement lui permet de mettre de côté ce qui l’atteint émotionnellement , afin de pouvoir
continuer ses activités.

Au quotidien , nous exprimons tous, sans exception, des symptômes qui manifestent la
présence de désirs refoulés dans notre inconscient. L’inconscient s’exprime sans que nous
nous en apercevons. Par exemple, le rêve est considéré pour Freud comme la manifestation
des désirs refoulés. Il est même un moyen de s’en guérir. En effet pendant le sommeil , la
censure du surmoi est relâchée et les désirs remontent à la surface : ces derniers sont
déguisés par le rêve qui leur donne un aspect farfelu ou angoissant . Le désir est satisfait
de ce déguisement , donc le conflit se règle. Vous pouvez maintenant comprendre
pourquoi , parfois il vous arrive d’avoir des rêves étranges ( touche d’humour).

Toutefois , on peut critiquer le point de vue de Freud, notamment sur le désir sexuelle

Cependant pour s'exprimer, les pensées refoulées doivent contourner la censure


persistante et donc prendre une forme plus acceptable. C'est pourquoi les pensées
passent par un tr*-*avail d'élaboration onirique par lequel l'inconscient est transposé)

PARTIE 4
Lettre d’Elisabeth (Ses pensées, ses sentiments….)
Avec un dessin ? Ou un poème ?

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