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ECONOMIE ET MANAGEMENT DES ORGANISATIONS

Objectif du cours => présenter différentes théories pour comprendre pourquoi on fonctionne
comme ça, qu’est-ce qu’une entreprise, que la définit, quelles sont ses frontières et le
fonctionnement social de la firme

Introduction :
1) Développement du capitalisme :
Sous l’ancien régime :

 Société féodale basée sur trois ordres


 Organisation du travail très cadrée
 Au-delà de cette organisation

Corporation et guildes :

 Organise le travail d’un corps de métiers


 Dicte les normes
 Situation de monopole collectif
 Arbitre la concurrence

Terre communales :

 Terres communales sous contrôles du seigneur


 Droits pour les habitants et serfs
 Droit pâturage / panage
 Droit d’affouage
 Possibilité de subsistance (même si marginale)
 Charité

Enclosures :

 Entre le 16ème et le 18ème siècle


 Privatisation des terres communales

Libéralisation du travail :

 Libéralisation politique
 Deuxième moitié du 18ème, démantèlement des corporation (loi le chapelier)

Mise au travail :

 Du 17e au 19e forte augmentation du temps de travail


 Mise au travail pour de l’argent
 Part croissante du travail consacré à la production rémunérée

Formes de travail :

• Louage d’ouvrage (livrer un produit à un client, travail à domicile sur la demande d’une
personne, ouvrier, artisanat

• Travail non-libre (concerne l’agriculture et le travail domestique, c’est de la servitude, avec


des contrat impossible ou très difficile à rompre.
• Esclavage (lui concerne aussi le travail agricole et domestique, mais eux ils n’ont pas de
droits, ni de citoyenneté)

Processus d’accumulation :

• Fin 17e, début 18e nouveaux produits sur les marchés

• Développement de la consommation de masse

• ex du textile

• Commerce triangulaire

Accumulation du capital :

Pour Marx ce sont les profits coloniaux qui permettent l’accumulation de capital nécessaire au
développement du capitalisme industriel

• Des travaux récents confirment le réinvestissement des profits dans le capital

• D’où viennent ces forts profits ?

Emergence de l’industrie :

• Recherche de profits

• Augmentation de la consommation

• Dépendance plus forte au travail rémunéré

• Disparition des communs

• Accumulation et concentration du capital

Contrôle par le salaire :

 Acquisition du capital et outil permet d’embaucher plus largement


 Travail à la pièce et on ne réembauche pas ceux qui produisent le moins
 Besoin croissant de travail pour les ouvriers

Contrôle par le temps :

Temps, discipline du travail et capitalisme industriel, E.P. Thompson, 1967.

• Importance du développement de l’horloge

• Contrôle par le temps

• Posture moraliste de lutte contre l’oisiveté

Violence symbolique :

Cette évolution dans l’organisation du travail se double de discours moraliste sur l’oisiveté qui prend
racine dans une éthique puritaine

• On fustige les habitudes des ouvriers travaillant en louage d’ouvrage


• “Friendly Advice to The Poor”, Reverend J. Clayton (1775)

Le role de l’instruction :

Autre institution inculquant la gestion du temps : l’Ecole

• Apologie des écoles de charité,

→ vertus du Travail, de la Frugalité, de l’Ordre et de la Régularité là, les écoliers sont obligés
de se lever `a l’heure et d’observer les horaires avec une grande ponctualité

Culture du temps :

Plusieurs dispositifs à l’œuvre

• une technique : l’horloge et la montre,

• un dispositif d’organisation du travail : la discipline du travail,

• un dispositif de reproduction de la force de travail : l’école (et la famille)

• un dispositif de violence symbolique : l’éthique puritaine

L’esprit du capitalisme (Max Weber)

 Sociologue et économiste allemand


 Analyse du capitalisme industriel, de la bureaucratie et de la rationalisation
 L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme

Constat de d’épart :

• Statistiques sur l’Allemagne du début du 20e

• Chefs d’entreprises et détenteurs de capitaux majoritairement protestants

• Recherche du lien entre la morale protestante et l’essence des comportements capitalistes

• Capitalisme selon Weber

La recherche de l’accumulation :

La recherche du profit et l’avidité est un comportement intemporel. Pour Weber, le capitalisme se


distingue par

• Les méthodes pour la recherche du profit

• La finalité de la recherche du profit

L’éthique capitaliste :

Weber identifie une éthique propre à ce capitalisme : un certain ascétisme, redoutant le paraître, la
dépense inutile et l’oisiveté. Une célébration du travail sans relâche. Il fait le lien avec la théologie
calviniste.

Il résume cette théologie en quelques points

• Dieu omniprésent, omnipotent mais insaisissable par l’esprit humain

• Prédestination des individus au salut ou à la damnation


• Dieu a créé le monde pour sa propre gloire

• L’humain a le devoir de travailler à la gloire de Dieu

• Les choses terrestres, la nature, la chaire, sont de l’ordre du péché.

L’esprit du capitalisme :

Le croyant est incapable de savoir si les actes qu’il entreprend contribue à la gloire divine.

• La réussite matérielle et son succès sont des signes de son élection divine

• Pour accumulation il faut réinvestissement

• Individualisme

• affinité entre l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme

• Ethique protestante est une violence symbolique envers les ouvrier et artisans

Cette célèbre analyse de Weber n’épuise pas la question de l’émergence du capitalisme industriel
mais fourni des clés de compréhension.

- Taylor et la rationalisation du travail (fin 19ème) :

Scientisme (la science est forcément morale, elle rend les gens meilleurs) et rationalisation :

Dans le courant du 19e, courant de pensée faisant l’éloge de la science.

Deux idées centrales

• Les sociétés humaines s’améliorent par l’enrichissement des savoirs et techniques

• La science triomphe par la rationalisation

Frederick Winslow Taylor (1856 - 1915)

• Famille aisée

• Problèmes de santé l’empêchent de faire des études.

• Il dénonce la “flânerie” des ouvriers

La flânerie systématique :

Dans ces premières usines du 19e et encore début 20e les ouvriers sont indépendants les uns des
autres

• Machines universelles sur lesquelles les outils sont démontés et remontés

• Ouvrier affecté à un établi

• Savoir-faire technique, forme des apprentis

• Hiérarchie sur le savoir-faire et l’expérience

• Production de pièce entière

• Négociation individuelle du salaire


Dans ce contexte Taylor pense identifier deux raisons au problème de manque de productivité des
ouvriers

• Les mauvaises traditions de métiers

• Pas d’intérêt à produire trop

L’approche scientifique du travail :

Taylor va donc chercher `a mettre en place une organisation du travail qui résout ces problèmes

• D´déterminer de manière scientifique la manière de produire

• Organisation incontestable car scientifique

• D´dépossède l’ouvrier du pouvoir dans l’atelier

• Vision particulière de la science

Travail est l’objet d’une science expérimentale

• Etude de toutes les connaissances traditionnelles

• Sélection scientifique des ouvriers et perfectionnement

• Mise en application de la science du travail

• Répartition presque égale du travail entre ouvriers et direction.

Le travail est donc divisé horizontalement (dans l’atelier) et verticalement (entre conception et
exécution, ingénieurs et ouvriers).

• Cette approche a permis de d´développer les techniques

• Cependant, des faiblesses Il ne peut y avoir collaboration (ce que Taylor souhaitait) sans n
´négociation (ce qu’il jugeait nocif).

FIN DU COURS 1

Cours 2 :

Nos sociétés reposent sur un système économique qu’on appelle souvent « Economie de marché »

 A quoi sert le marché


 Idée « naïve » : faciliter les échanges commerciaux
 Permettre la coordination des comportements de individus et l’allocation des ressources

Débat sur le calcul économique en économie socialiste :

 Ludwig Von Mises, 1920, auteur libéral (école autrichienne) « pro marché anti-Etat », il
démontre qu’une économie planifiée ne peut pas être efficace, problème de calculer la
valeur des choses (notamment matières premières). La valeur des choses permet d’allouer
les biens différemment, en ayant les valeurs relatives des biens par rapport aux autres afin
d’axer l’économie sur une production de bien qui à une plus grande valeur. Sans calcul de la
valeur des choses on ne peut pas choisir ce qu’on va produire.
 Réfutation (henry Dickinson, Oskar Lange) le problème de la valeur n’est pas insurmontable,
processus de tâtonnement
 Friedrich Hayek : le problème qu’à à résoudre le marché c’est de réunir l’information ou
plutôt ne pas avoir besoin de la réunir, la difficulté à traiter l’information
 Les prix et leurs variations font circuler l’information.

Le prix comme signal :

• Les prix font circuler l’information subjective et privé (ma préférence) et créer des
incitations. (ex : le marché de l’électricité : récupérer les info vers les producteur du prix du KW/H,
utiliser les moins polluante et moins couteuse en première)

• Les prix du marché ont alors deux fonctions

• Le marché coordonne les comportements par l’intermédiaire des prix, économie de marché
coordonné par les prix du marché.

• Les théories de Mises et Hayek invalidées par l’observation ?

Le problème du producteur :

Dans la théorie néoclassique la firme est d´finie par sa fonction de production

• q = F(K, L)

• Profit : Π = p × q − CT(q)

• Maximisation du profit : q ∗ tel que Cm (q ∗ ) = p

• Modèle en “boîte noire”

La concurrence pure et parfaite :

La firme évolue dans un monde de concurrence pure et parfaite :

 Atomicité des agents


 Homogénéité des produits
 Libre entrée sur le marché
 Libre circulation des facteurs de production
 Information parfaite

Théorie de ma firme :

 Elle est le pendant du consommateur


 Insérée dans un marché optimal et efficient
 Approche micro mais ne s’intéresse pas réellement à l’entreprise
 Le prix p est le prix de marché
 Théorie des firmes dans leur ensemble
 L’entreprise elle-même est un mécanisme de coordination !

Le contrôle des prix

Limite empirique de l’analyse

Cette vision théorique du marché se heurte à plusieurs problèmes

 Prix peu sensible aux variations de demandes


 Melmies, 2010
 Circulation du « signal-prix »
 Non-observation de la demande
 D’autres mécanisme d’organisation fonctionne parallèlement au marché

Le modèle d’après-guerre :

 Economie de guerre : Etat unis 90% des prix contrôlé


 Logique de contrôle des prix qui perdure après ma guerre
 Système Monétaire International
 Salaire et marché du travail : développement des fonctions publics, salaire minimum,
sécurité sociale, forte présence des Etats dans les négociations entre salariés et employeurs

Le nouvel Etat industriel :

John Kenneth Galbraith

- Action de régulation de l’Etat nécessaire pour l’économie


- Objectif de pouvoir et non de profit : ce ne sont pas les actionnaires qui dirige mais les
managers donc pas les mêmes objectifs, les actionnaires veulent des profits mais les
manageurs veulent l’évolution de l’entreprise avec plus de pouvoir dans un plus grand
environnement.
- Prix non-optimaux, reproductifs, ce sont des prix qui vont recouvrir les coûts et réaliser un
profit juste pour atteindre les objectifs de croissance.
Les matières premières :

Autre secteur aux prix contrôlés durant les 30 glorieuses : les matières premières.

 Situation de domination des pays consommateurs sur les pays producteurs


 Situation coloniale et post-coloniale
 Entreprises occidentales soutenues par les gouvernements
 Prix des concessions faibles, peu d’exigences en échange de bas prix
 Manque de compétences locales

Agriculture

Problème la mécanisation, les gens ne mangent pas plus, la demande n’explose pas lorsque les prix
baissent, mais effet sur la concurrence. Ils vont produire plus donc moins chère mais pas plus de
consommation.

 USA années 30 les gens quitte les campagnes pour les usines mais il n’y a plus de travail dans
les usines, mise en place de norme sur le prix des produits agricole pour maintenir un prix
constant.
 France et UE, toujours des agricultures peu mécanisées mais besoin de beaucoup de bras
ailleurs pour reconstruire l’UE occidental.

Mythe du marché

 30 glorieuses, régulation des prix des intrants (prix des matières première, énergie et
transport)
 Pas de théorie sous-jacente
 S’oppose aux analyses de von Mises et Hayek

Les modes d’organisations :

 1970 – à aujourd’hui
 Crises économiques
 Essor du néo-libéralisme
 Libération et mise en place de marchés, organisé par l’Etat
 Cependant même aujourd’hui de nombreuses formes d’organisation de l’activité côtoient le
marché.

Définition : (Mode d’organisation) Ensemble de m´mécanismes par lesquels la société organise


l’extraction de ressource, la transformation de ces ressources, la production de biens et de services
ainsi que l’allocation et la distribution de ces biens et services

• Le marché est un mode d’organisation parmi d’autres

 Economie de marché ou économie des marchés ? pas la même chose s’intéressé qu’aux
marchés c’est se fermer.
 Ne s’intéresser qu’au marchés est une vision myope de l’économie
Rôle des institutions :

 Les modes d’organisations dépendent fortement des institutions


 Contraignent et supportent l’organisation
 On à déjà vu des exemples de régulation des prix
 Exemple des planifications en dehors du marché

Fin du cours 2 sur moodle diapo (il a sauté pas mal de diapo à la fin)

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