Vous êtes sur la page 1sur 36

UNIVERSITE MOHAMMED PREMIER

D’OUJDA 2019 /2020


ECOLE NATIONALE DE COMMERCE ET
DE GESTION

La rémunération des dirigeants et Le


fonctionnement des comptes courants
d’associés

Encadré par :
Dr. KCHIRI Abdelmajid
LES MEMBRES DU GROUPE LES DATES D’ENVOI DES ETATS
D’AVANCEMENTS
er
Nom et prénom Numéro 1 2eme 3eme
d’inscription avancement avancement avancement

Narjiss AMRAOUI 2220 20 mai 15 juin 30 juin

Ahlam AYNAOU 2222 - 14 juin 29 juin

Rania AZRAR 2786 20 mai 15 juin 30 juin

Omar BELAOUCHI 2847 - 14 juin 1 juillet

Abir BOUKALLOUCH 2830 20 mai 15 juin 30 juin

Hajar BENJILALI 2787 20 mai 15 juin 30 juin

Rime ELKHALDI 2235 20 mai 15 juin 30 juin

Badr RHIATI 2763 20 mai 15 juin 30 juin

Abdelali TAMMAM 2762 20 mai 15 juin 30 juin

Safae TIDAST 2227 20 mai 15 juin 30 juin

LISTE DES MEMBRES DU GROUPE

1
LA REPARTITION DES TACHES

AXES Nom Et Prénom Numéros


D’inscription

AXE 1 :  AMRAOUI NARJISS  2220


chapitre 1 : la rémunération des dirigeants .
 TIDAST SAFAE  2227

 OMAR BELAOUCHI  2847

AXE 2 :  AYNAOU AHLAM  2222


chapitre 2 : le fonctionnement des comptes
courants d’associés.  EL KHALDI RIME  2235

 TAMMAM ABDELALI  2762

AXE 3 :  RHIATI BADR  2763


chapitre 3 : étude de cas.
 AZRAR RANIA  2786

 BENJILALI HAJAR  2787

 BOUKALLOUCH ABIR  2830

2
TABLE DE MATIERE :

INTRODUCTION ......................................................................................................... 3
CHAPITRE 1 : La rémunération des dirigeants ........................................................... 4
I. Aspect juridique : ................................................................................................................... 4
1. Le dirigeant de droit ou de fait : ........................................................................................................ 4
A. Le dirigeant non salarié : .............................................................................................................. 4
B. Le dirigeant salarié : ..................................................................................................................... 5
2. La rémunération des dirigeants dans les principaux types de sociétés marocaines: ........................... 6

II. La fiscalité des dirigeants: ...................................................................................................... 9


1. Rémunération en salaire : ................................................................................................................. 9
2. Rémunération en dividendes .......................................................................................................... 10
3. Rémunération en dividende et en salaire en même temps .............................................................. 11
4. La rémunération des dirigeants dans les principaux types de sociétés marocaines : ........................ 12

III. Régime social des dirigeants : ...............................................................................................13


IV. Aspect comptable : ...............................................................................................................14
1. Les jetons de présence : ................................................................................................................. 14
2. La rémunération exceptionnelle ..................................................................................................... 14
3. Le remboursement des frais de voyage et de déplacement ............................................................. 15

CHAPITRE 2 : Le fonctionnement des comptes courants d’associés ........................ 16


I. Aspect juridique : ..................................................................................................................16
1. Qu’est ce qu’un compte courant d’associés ?.................................................................................. 16
2. Compte courant d'associé : la réglementation ................................................................................ 16
3. Le régime du compte courant d’associés ........................................................................................ 16
4. Le remboursement du compte courant d’associés .......................................................................... 17
5. Modèle de la convention du compte courant .................................................................................. 17

II. Aspect comptable .................................................................................................................19


1. L’apport en compte courant : ......................................................................................................... 19
2. Les remboursements de compte courants ...................................................................................... 19
3. Les intérêts en compte courant ...................................................................................................... 19

III. Aspect fiscal : ........................................................................................................................21

CHAPITRE 3 : étude de cas ....................................................................................... 24


I. La constitution des sociétés ..................................................................................................24
II. Augmentation du capital : ....................................................................................................27
III. Réduction du capital : ...........................................................................................................29
IV. Amortissement du capital : ...................................................................................................31
V. Affectation des résultats : .....................................................................................................31

CONCLUSION ........................................................................................................... 33
BIBLIOGRAPHIE/WEBOGRAPHIE .............................................................................. 34

3
INTRODUCTION

En contrepartie de l’exercice de ses fonctions, le gérant d’une société, qu’il que soit son
statut, peut percevoir ou non une rémunération, et cette opération est encadrées par des
règles précises issues de différents régimes cohérents.

D’où, pour que la rémunération soit le fruit d’un travail effectif des gérants, cette procédure
est rattachée aux plusieurs régimes soient : juridique, fiscal, social, ou comptable. Cette
complexité nous a dirigés vers une étude globale de la rémunération des gérants au Maroc
suivant les régimes évoqués au préalable.

Dans ce projet, nous allons aussi étudier et traiter les comptes courants d’associé en tant que
solution souple pour combler les besoins de financement de la société dans tous les aspects.
Suivi au final, par une étude de cas pratique qui englobe tous les axes du cours de la
comptabilité de la société.

4
CHAPITRE 1 : La rémunération
des dirigeants
I. Aspect juridique :
1. Le dirigeant de droit ou de fait :
Le dirigeant de droit est celui désigné par les statuts de la société pour diriger celle-ci ; il peut
s’agir d’une ou plusieurs personnes. A titre d’illustration, c’est le gérant d’une société à
responsabilité limitée (SARL) ou le président de la société anonyme (SA), ou bien encore le
président d’une association.

A l’inverse le dirigeant de fait n’est aucunement investi d’un tel mandat social, il n’est pas le
représentant légal, mais il va exercer un réel pouvoir de gestion dans la société. Il n’existe
pas de définition légale du dirigeant de fait, mais la jurisprudence s'y est intéressée.

A. Le dirigeant non salarié :

 Les mandataires sociaux:

Les mandataires sociaux sont, non pas recrutés par contrat de travail, mais désignés par des
statuts de la société ou élus par l’organe délibérant de celle-ci, ils sont, normalement,
révocables sans exigence de motif précis, sans préavis, sans indemnité (sauf convention
contraire faite par écrit).

Ils perçoivent une rémunération (qui n’est pas un salaire) et bénéficient d’une protection
sociale (CNSS, CIMR etc.), souvent une indemnité de départ leur est octroyée à la fin de leur
mandat.

 Cumul d’un mandat social et d’un contrat de travail :

Un mandataire social ne devrait pas normalement se faire consentir un contrat de travail,


cependant, le cumul n’est pas proscrit à titre général.

 Le directeur général :

Le directeur général tient ses fonctions du président et n’est désigné par le conseil que sur
proposition de celui-ci. Son mandat s’éteint en même temps que celui du président, sauf
intérim, jusqu’à la nomination du nouveau. C’est un vrai mandataire.

5
 Le directeur général ne bénéficie d’aucun des droits prévus par la législation du
travail, celle-ci ne lui étant pas applicable, sa rémunération n’a aucun caractère
salarial, la durée de son travail n’est pas limitée, aucun repos ou congé ne lui sont
dus, s’il est mis fin à son mandat, il n’a pas droit à un préavis ni à une quelconque
indemnité.
 L’âge de retraite ne lui est pas applicable, il n’est, donc, pas concerné par le problème
de son âge.
 Le mandat donné par le Conseil d’administration peut prévoir et fixer, au profit du
directeur général, en cas de révocation de son mandat, une indemnité qui n’a pas un
caractère salarial, mais qui est imposable comme un salaire.

B. Le dirigeant salarié :

 Le directeur général salarié:

A côté de sa qualité de mandataire, le directeur général peut être lié à la société par un
contrat de travail.

Les modalités de rémunération doivent correspondre à la dualité alléguée de fonctions,


chacune d’entre elles doit faire l’objet de rémunération propre. Les fonctions salariées
doivent faire l’objet d’une rémunération correspondant à la tâche accomplie.

 Le président/directeur général salarié:

Les fonctions salariées du président-directeur salarié doivent être distinctes, faisant l’objet
d’une rémunération propre et exercée sous la subordination de la société. Il importe
qu’elles soient des fonctions techniques, comme la direction des ventes, de travaux ou de
marketing.

 L’administrateur/directeur général salarié:

Lorsqu’un administrateur se voit confier les fonctions de directeur général, la durée de ses
fonctions ne peut excéder son mandat.

 Le cas des sociétés de groupes:

Une société mère peut, pour diriger une de ses filiales, donner mandat à un de ses salariés
afin d’assumer les fonctions de la direction générale, sous la subordination de la société
mère. Cette forme de cumul est admise, et il n’est pas nécessaire de rechercher si l’intéressé

6
exerçait une activité salariée distincte de son mandat social, dès lors que le directeur général
est placé sous la subordination de la société mère.

2. La rémunération des dirigeants dans les principaux types de sociétés


marocaines:

A. Sociétés de personnes : SNC, SCS, SEP.


Les statuts d’une société de personnes ne précisent rien concernant la rémunération et les
avantages perçus par son gérant, dès lors que le procès-verbal d’approbation des comptes
de cette dernière, détaille les salaires, primes sur salaires et avantages en nature dont a
bénéficié le gérant

B. La rémunération du gérant d’une SARL


Le gérant de SARL a normalement droit à une rémunération en contrepartie de ses fonctions,
mais les statuts peuvent prévoir qu’elles sont exercées à titre gratuit.

La rémunération attribuée au gérant peut être fixe, proportionnelle ou fixe et


proportionnelle. Elle peut également comprendre des primes, des gratifications et des
avantages en nature.

La rémunération du gérant de SARL peut être fixée de plusieurs manières :

 Soit directement dans les statuts, ce qui est peu pratique en cas de modification.
 Soit par décision collective des associés, ce qui est souvent le cas. Le gérant participera
au vote sur la fixation de sa rémunération s’il est associé.

C. La rémunération du dirigeant d’une SAS


Comme pour le gérant de SARL, le président de SAS a normalement droit à une rémunération
en contrepartie de ses fonctions, mais les statuts peuvent prévoir qu’elles sont exercées à
titre gratuit.

Le président doit être une personne morale ou physique élue par le conseil d’administration
(C.A) parmi les membres, Sa rémunération est fixée par le CA ces mesures font l’objet de
publicité.

D. La rémunération des dirigeants d’une SA :


Pour déterminer La rémunération des dirigeants au niveau d’une société anonyme il
conviendra de séparer plusieurs catégories de personnes : les membres du conseil de
surveillance, Les administrateurs, le président et les directeurs généraux.

7
 Le Conseil d’administration :

Le conseil d’administration se compose de trois (3) membres au moins et de douze (12)


membres au plus. Ce nombre est de quinze (15) dans le cas des sociétés qui sont cotées à la
bourse des valeurs.

Ces nombres de douze et quinze pourront être plus élevés dans le cas de fusion sans qu’ils
puissent être supérieurs à vingt-quatre (24), vingt-sept(27), dans le cas d’une fusion d’une
société inscrite à la cote de la bourse des valeurs et d’une autres société, trente

Le conseil d’administration Est chargée dans la société anonyme au cours de la réunion du


premier conseil d’administration ou d’administration de la détermination de la rémunération
et s’agissant des seconds, de l’étendue de leurs pouvoirs (cf. Art 20).

 Conseil de surveillance :

Le conseil de surveillance est composé de trois (3) membres au moins et de douze (12)
membres au plus. Ce dernier nombre est porté à 15 lorsque les actions de la société sont
inscrites à la cote de la bourse des valeurs.

En cas de fusion, ces membres de douze et quinze pourront être dépassés jusqu'à
concurrence du nombre totale des membres du conseil de surveillance

Nomination des membres du directoire et du président ou du directeur général unique et


détermination de leur rémunération

 Administrateurs

L’assemblée générale alloue aux administrateurs en rémunération de leur activité, à titre de


jetons de présence, une somme fixe annuelle que cette assemblée détermine librement. Le
montant de la rémunération est porté aux charges d’exploitation pour la société.

Les administrateurs peuvent également être rémunérés pour un emploi salarié dans la
société, soit pour un mandat ou mission confiée, soit dans le cadre d’une prestation de
service ou d’une concession des droits industriels ou commerciaux.

 Les administrateurs peuvent cumuler leur fonction avec un emploi de salarié.


 Les jetons de présence qui constituent la rémunération de leur mandat social sont
exclus de l’assiette des cotisations de sécurité sociale.

8
 S’ils exercent une activité salariée dans la société, les jetons de présence sont inclus
dans l’assiette des cotisations lorsqu’ils rémunèrent cette activité.

Les jetons de présence spéciaux attribués aux fonctions de


direction sont imposables dans la catégorie des
traitements et salaires. Ils ne sont imposables dans la
catégorie des revenus mobiliers que pour la fraction
réintégrée dans les jetons de présence déductibles.

Le président :

Le président doit être une personne physique élue par le conseil d’administration (C.A) parmi
les membres, Sa rémunération est fixée par le CA ces mesures font l’objet de publicité.

Le conseil d’administration à une « compétence exclusive » pour déterminer la rémunération


de son président. Les règles relatives au contrat du travail ne sont pas applicables à la
rémunération du président de la société, la détermination de cette compétence exclusive du
dit conseil d’administration.

La rémunération doit correspondre à un travail effectif.

Les directeurs généraux :

Le conseil d’administration détermine la rémunération du directeur général et des directeurs


généraux délégués -Art 67 bis Al 2-

S’il est administrateur, cette rémunération s’ajoute aux jetons de présence qu’il a en cette
qualité. Elle comprend :

 Les traitements fixes ;


 Les jetons de présence spéciaux ;
 Les participations basées sur les bénéfices ou sur le chiffre d’affaires ;
 Les avantages en nature ;
 Les indemnités forfaitaires représentatives de frais d’emploi.

9
Le Directeur général est affilié à la Sécurité Sociale et au régime de retraite des cadres. Les
cotisations sont calculées sur l’ensemble des rémunérations (même les jetons de présence)
versées en contrepartie ou à l’occasion de son travail, dans la limite des plafonds légaux et
réglementaires.

II. La fiscalité des dirigeants:


1. Rémunération en salaire :

AVANTAGES INCONVENIENTS

Le chef d’entreprise bénéficiera d’une S’exposer à augmenter le poids des


protection sociale et de prestations de charges supportées par son entreprise. Au
retraite. Maroc, le taux global des charges sociales
Il réduit le montant du bénéfice s’élève en moyenne à 24,79 % alors que la
imposable de son entreprise. Un part patronale, elle, se situe aux alentours
allégement bienvenu dans le cas de 18,50 %.
d'entreprises fortement imposables. La protection sociale entraine en effet le
La possibilité de fixer librement le paiement de cotisations sociales, lesquelles
montant du salaire net sur sa fiche de peuvent réduire les bénéfices de
paie ne s'offre qu'aux gérants de l’entreprise. Perdre ainsi le prélèvement
Société à Responsabilité Limitée à forfaitaire unique, ce qui est valable pour
associé unique (SARL AU). (La les dividendes.
détermination de la rémunération du Le salaire pour le dirigeant associé semble
gérant revient généralement aux être moins intéressant par rapport aux
associés.) dividendes Avec un IR plafonné à 38 %,
un dirigeant associé déclaré à la (CNSS), fiscalement aussi taxés à 15 % (après
peut bénéficier d’un certain nombre paiement de l'Impôt sur les sociétés).
d’avantages sociaux.
Le remboursement des frais de soins
médicaux qui offre la possibilité au
salarié déclaré à la CNSS ( par exemple)
d’une prise en charge directe d’une
partie des frais de soins. Évidemment,
l’autre partie étant à la charge du
bénéficiaire.
L’offre comprend, entre autres,
l’hospitalisation médicale, chirurgicale
ou hospitalisation du jour pour les
admis en hôpital du jour ; sans compter
les médicaments coûteux en
ambulatoire.

10
Le faible niveau de prestations offerts
par la CNSS pousse de nombreux
dirigeants à souscrire en sus de la CNSS
à des contrats d’assurance maladies
privées et à des régimes de retraite
complémentaires pour bénéficier de
prestations de retraite décentes.

2. Rémunération en dividendes
Le dividende, qui est également une rémunération, est perçu à la fin de chaque année après
la clôture de l’exercice comptable. Le montant du dividende, versé à une personne morale
ou physique, est fixé par les associés de l'entreprise lors d’une assemblée générale ordinaire.

Pour le régime fiscal marocain, il voit ainsi ses dividendes frappés d’une retenu à la source de
15 %, une taxe faible comparativement à l’IR sur le salaire estimé à 38 %. Il faut noter,
toutefois, que les dividendes proviennent déjà d’un résultat imposé à un taux d'IS allant de
10 à 31 %.

Le dirigeant est tenu de souscrire à une déclaration globale de l’ensemble de ses revenus y
compris les revenus professionnels via internet sur le site www.tax.gov.ma,

Concernant les modalités de versement du dividende, il faut souligner que le montant à


verser au dirigeant associé n’est pas fixé à l’avance. Le montant du dividende varie selon les
bénéfices engrangés.

En outre, Les actionnaires, lors d’une assemblée générale ordinaire, peuvent décider d’un
son report s’ils jugent insuffisante la trésorerie de l’entreprise. Dans le cas où l’entreprise est
déficitaire, il faut donc s’attendre à un report à nouveau débiteur. Autres détails, après la
clôture de l’exercice comptable, tous les bénéfices engendrés par l’entreprise n’iront pas,
forcément, dans les proches des associés. Certaines entreprises ne distribuent qu’une partie
des bénéfices engrangés. Le reste de l’excédent est réinvesti pour assurer la bonne santé de
l’entreprise.

Le dirigeant associé doit également attendre à la fin de l’année et l'approbation des comptes
annuels de la société par l'assemblée générale ordinaire avant de percevoir éventuellement
son dû.

11
AVANTAGES INCONVENIENTS

Bénéficier d’une imposition à faible Absence de protection sociale.


impact. L’impossibilité de toucher à une
Bénéficiant d’un prélèvement pension de retraite, le dirigeant associé
forfaitaire unique, le dirigeant associé qui ne prend que des dividendes
peut se targuer d’une fiscalité faible sur s’expose forcément à des contraintes
ses revenus. additionnelles.
Contribuer à l’allégement du poids des La décision de verser un dividende
charges au niveau de l’entreprise n’est pas automatique (le montant
(absence de la protection sociale). n’est pas f ixé en avance)
Contribuer à l’augmentation du Il n’est pas toujours évident de gérer
bénéfice net de son entreprise ses finances si on ne sait pas à l’avance
le montant à percevoir au bout de 12
mois.
Dans certains cas, la distribution des
dividendes peut s'étaler sur une
période de plusieurs mois

3. Rémunération en dividende et en salaire en même temps


Parmi les bonnes raisons d’allier dividendes et salaire mensuel, figurent notamment la
possibilité de bénéficier d’une protection sociale, contribuant ainsi à la réduction du bénéfice
imposable au niveau de l’entreprise. Outre l’allégement des charges de l’entrepris, cette
option offre également la possibilité de profiter d’une pension de retraite ainsi qu’un
prélèvement forfaitaire unique sur les dividendes.

Choisir une rémunération mensuelle, uniquement, c’est prendre le risque de subir une
imposition importante. Le salaire est soumis à un IR fort pouvant aller jusqu'à 38 %. Mais
c’est également un moyen de s’assurer une couverture sociale ainsi qu’une pension de
retraite. Toutefois, cela entraine des charges importantes pour l’entreprise ce qui diminue
le montant du bénéfice imposable.

Quant à l’option des dividendes, il peut s’assurer que ses revenus seront soumis à une
imposition plus faible. Mais, en plus d’être privé d’avantages sociaux, le dirigeant est obligé
de patienter au moins 12 mois avant de percevoir son dû.

Dés lors, le choix le plus judicieux qui s’offre au dirigeant associé semble être l’option qui
allie les deux formes de rémunération au vu des avantages qu’elle offre.

12
4. La rémunération des dirigeants dans les principaux types de sociétés
marocaines :
A. Sociétés de personnes : SNC, SCS, SEP
La rémunération des gérants-associés dans les sociétés en nom collectif et en commandite
simple, ne comprenant que des personnes physiques et n’ayant pas opté pour l’I.S, ne peut
être considérée comme une charge déductible pour la détermination du résultat
imposable. Elle était enregistrée dans les frais de personnel et doit donc être réintégrée au
résultat comptable pour déterminer la nouvelle base d’imposition.

B. La rémunération du gérant d’une SARL


La rémunération du gérant est considérée dans tous les cas comme un salaire, elle est donc
déductible. Cependant, Il convient de distinguer deux catégories de rémunérations :

 La rémunération du gérant-salarié (non associé) : elle est déductible et donc soumise


à différentes retenues à la source sur salaires.
 La rémunération des gérants-associés : ils sont considérés comme de véritables
salariés. Leur salaire est alors déductible et classé dans les catégories des revenus
salariaux et non pas professionnels.

Si le gérant est rémunéré en un pourcentage du bénéfice distribuable, cela est considéré


comme un complément de salaire et donc attaché aux frais de personnel et imposée à l’I.G.R.
salarial. La rémunération allouée au conseil de surveillance est considérée aussi comme un
salaire et classée dans la catégorie des revenus salariaux pour les bénéficiaires.

Le président du conseil d’administration (P.C.A., appelé souvent P.D.G.), Ce n’est pas un


salarié (Art 43), mais du point de vue fiscal et de la sécurité sociale, il est assimilé à un salarié

C. La rémunération des dirigeants d’une SA :


Dans le domaine fiscal la loi a étendu la responsabilité pécuniaire des dirigeants sociaux, des
présidents du CA

Fiscalement, la rémunération attribuée en contrepartie de l’exercice de fonctions de


dirigeants est considérée comme un salaire, qu’il s’agisse du président et des directeurs
généraux de la SA. L’application sous la réserve qui vient d’être évoquée, du régime fiscal des
salariés est subordonnée à une double condition :

 la rémunération doit correspondre à un travail effectif.


 Elle ne doit pas être excessive eu égard à l’importance du service rendu à la société

13
Exemple : Cas de société en nom collectif :

Une société en nom collectif au capital de 500.000 dh divisé en 5.000 parts sociales de 100
dh, attribuées aux associés comme suit :

 M HOUSNI Fouad : 4.000 parts en qualité de gérant unique


 M Mohamed EZZAHER : 1.000 parts

Cette société a réalisé un bénéfice d’exploitation de 300.000 dh.

Ce bénéfice a supporté une rémunération annuelle perçue par le gérant unique de 120.000
dh.

Solution :

La société est soumise à l’I.G.R. professionnel au nom du principal associé : La société n’a pas
opté pour l’impôt sur les sociétés. Dans ce cas, la rémunération attribuée à l’associé- gérant
n’est pas déductible de l’assiette de l’impôt, elle doit être réintégrée au bénéfice
d’exploitation pour être imposée.

 Bénéfice imposable : 300.000 dh + 120.000 dh = 420.000 dh.

M. HOUSSNI Fouad : gérant unique est considéré fiscalement comme associé principal. La
société va être imposée en son nom. Renseignement sur le principal associé

III. Régime social des dirigeants :


La rémunération des dirigeants de sociétés à un traitement social différent en fonction du
statut du dirigeant. Un dirigeant ne perçoit pas de salaire car les mandataires sociaux n’ont
pas de contrat de travail. Cependant, si un lien de subordination existe un dirigeant peut
cumuler un contrat de travail et mandat social, il perçoit deux rémunérations et peut recevoir
un bulletin de salaire.

 Protection social des dirigeants :


 Cotisation aux caisses nationales :

Au dirigeant associé affilié à la CNSS, il est alloué une prestation mensuelle le jour où il aura
atteint l’âge légal de départ à la retraite.

Pour avoir droit à cette pension de vieillesse (retraite), le dirigeant associé doit remplir un
certain nombre de conditions. Outre avoir atteint l’âge de départ à la retraite (60 ans au
minimum) et inscrit à un régime social, il doit aussi avoir cessé toute activité salariée, cotisé
au minimum 3240 jours. La pension de vieillesse ne peut dépasser 70 % du salaire de
référence plafonné (6 000 MAD), soit 4 200 MAD et ne peut être inférieure à 1 000 MAD par
mois.

14
Ces prestations de retraite restent néanmoins relativement faibles pour des gérants se
versant des salaires plus ou moins élevés tout au long de leur durée de cotisation.

IV. Aspect comptable :


La rémunération des organes d’administration des sociétés anonymes prend les formes
suivantes :

1. Les jetons de présence :


L’assemblée générale ordinaire alloue à titre de rémunération au conseil d’administration
des jetons de présence d’un montant fixe annuel. Le conseil le répartit entre ses membres
dans les proportions qu’il juge appropriées. La journalisation de ces jetons d présence suit la
schématisation suivante :

(On suppose que le montant des jetons de présence est de 100000 dh et qu’il n’y a aucune
retenue à y opérer.)

Date
6181 Jetons de présence 100000

4463 Comptes courants des associés SC 100000


Date
4463 Comptes courants des associés SC 100000

5141 Banque 100000

2. La rémunération exceptionnelle
Les administrateurs peuvent bénéficier de certaines rémunérations exceptionnelles pour des
taches qu’ils auraient accomplies à titre spécial et temporaire

Exemple:

Le 31/12/n le conseil d’administration de la société FAJEC SA a décidé de rémunérer


exceptionnellement l’administrateur Mr ALAMI pour la mission spéciale de négociation
qu’elle a menée avec succès avec les délégués de personnel. A hauteur de 22000 dh

15
Journalisation :

Date
61715 Rémun. administrateurs, gérants et associés 22000

4463 Comptes courants des Associés SC 22000


Date
4463 Comptes courants des a Associés SC 22000

5141 Banque 22000

3. Le remboursement des frais de voyage et de déplacement

Le conseil d’administration peut également autoriser le remboursement des frais de voyage


et de déplacement engagés dans le cadre de réalisation de missions utiles à la société.

16
CHAPITRE 2 : Le fonctionnement
des comptes courants d’associés
I. Aspect juridique :
1. Qu’est ce qu’un compte courant d’associés

Le compte courant d’associé est un prêt d’un associé à la société, un ou plusieurs associés
personnes physiques ou morales mettent à la disposition de la société une certaine somme
d’argent dans le cadre d’une disposition statutaire ou d’une convention de compte courant
(voir ci-après le modèle de cette convention).

Il s’agit d’un moyen de financement par le biais des associés. Le recours à ce type de
financement est généralement justifié pour faire face à une situation d'insuffisance de fonds
de roulement. De telles conventions sont très usuelles car elles s’avèrent avantageuses pour
les associés et la société. En effet, l’associé en tire généralement un bon rendement par
rapport aux taux pratiqués sur le marché. Et en ce qui concerne la société, c’est un moyen de
financement souple, ou l’associé devient le créancier de la société.

2. Compte courant d'associé : la réglementation


Chaque année le ministère de l'économie et des finances fixe le taux maximum des intérêts
déductibles des comptes courant créditeurs d'associés. Pour l’année 2020, ce taux est fixé à
2,2%

3. Le régime du compte courant d’associés


L’associé est donc rémunéré par les intérêts que la société lui verse. Cette dernière peut,
sous certaines conditions, déduire ces intérêts des bénéfices de la société dans la limite d'un
taux fixé par un arrêté du ministre de l'économie et des finances (voir ci-haut)

Ainsi, les intérêts rémunérant les comptes courants d'associés ne sont déductibles des
résultats imposables que si le capital social est intégralement libéré.

Et quand bien même le capital social serait entièrement libéré, les intérêts servis à l'associé
ne peuvent être considérés comme des charges d'exploitation.

17
4. Le remboursement du compte courant d’associés
En l’absence de stipulations particulières dans les statuts ou dans la convention de compte
courant, l’associé prêteur peut récupérer ses fonds à tout moment sur simple demande
présentée à la société.

Cependant, il est courant dans la pratique d’insérer une clause de blocage de compte courant
dans la convention signée entre l’associé et la société. Cette clause de blocage rend la somme
indisponible pendant la période stipulée, c'est-à-dire que l’associé prêteur ne peut pas
récupérer ses fonds avant l’expiration de ladite période.

5. Modèle de la convention du compte courant


Ce modèle de convention de compte courant reprend l'ensemble des points essentiels à
traiter en vue de la mise en place d'un tel compte au sein d'une société.

18
19
II. Aspect comptable
1. L’apport en compte courant :
Les sommes versées par un associé sur un compte courant doivent être comptabilisées
comme suit :

 Le compte 512 « Banque » est débité,


 On crédite le compte 4551 « associé »

2. Les remboursements de compte courants


Ceux-ci doivent être comptabilisés de la sorte :

 Débit du compte 4551 « associé »,


 Crédit du compte 512 « banque »

3. Les intérêts en compte courant


Dès lors que l’associé perçoit des intérêts du fait des sommes qu’il a placé en compte courant,
il faut débiter le compte 6615 « intérêts des comptes courants et des dépôts créditeurs » et
créditer le compte 4558 « associés – intérêts courus ».

Exemple :
Le 2/1/2019, l’actionnaire Lekhal consent par virement bancaire une avance de 100 000 DH
à la société.

20
2/1/2019
5141 Banque 100 000

4463-01 Lekhal, compte courant créditeur 100 000

Avis de crédit N……, avance de Lekhal

Le 1/9/2019, L’actionnaire Kchiri, effectue par virement bancaire un dépôt a vue de 40 000
DH auprès de la société.
Le 1/10/2019 Kchiri retire 10 000 par chèque bancaire.

Journalisation :

1/9/2019
5141 Banque 40 000

4462-01 Kchiri, compte courant créditeur 40 000

Avis de crédit n…. dépôt


1/10/2019
4462-01 Kchiri, compte courant créditeur 10 000

5141 10 000
Banque
Cheque N ……, Retrait

Lekhal a laissé 100 000 DH en compte toute l’année 2019


Kchiri a laissé 40 000 DH pendant 1 mois et 30 000 DH pendant 3 mois
Les intérêts à 12% l’an sont enregistrés à leur compte, le 31/12/2019
Le 28/1/2020, la société verse par chèque bancaire retenue à la source opérée en décembre
2019.

actionnaires Intérêt brut Retenu à la source Intérêt nets


100 000 x 12% = 12 000
LEKHAL 12 000 x 20% =24 000 96 000

40 000 x 12 % x 1/12 = 400


Kchiri 30 000 x 12 % x 3/12 = 900
1300 x 20 % = 260 1 040
400 + 900 = 1 300
Totaux 13 300 2 660 10 640

21
Journalisation :

31/12/2019
62114 Intérêt des comptes courant et dépôts créditeurs 13 300

4463- Lekhal, compte courant 9 600


01 créditeur
1 040
4461- Kchiri, compte courant 2660
02 créditeur

4452 Etat,I.T.A

Intérêts du compte courant


28/1/2020
4452 Etat,I.T.A 2660

5141 Banque 2660

Chèque N…..

III. Aspect fiscal :


sur le plan comptable, font partie des charges financières de la société les intérêts servis aux
associés, a raison des sommes avancé par eux.

Sur le plan fiscal, ces intérêts sont déductibles s’il respecte les trois limitations suivantes :

1ère limitation : le capitale sociale doit être entièrement libéré.

2ème limitation : la base de calcul des intérêts ne doit pas dépasser le capitale sociale.

3ème limitation : le taux des intérêts déductibles ne peut être supérieur à un taux fixé
annuellement par le ministre de finances.

Exemple :

Ahmed, actionnaire de la S.A SALAM au capital social de 300000 DH (entièrement libéré), a


laissé en copte courant la somme de :

_ 200 000 DH du 1 197 au 31 3 97

_400 000 DH du 1 497 au 31 12 97

22
Le compte courant en rémunéré au taux de 10 l’an

Pour 1997 le taux déductible est supposé de 8 l’an

Intérêt versés

Ces intérêts ont été enregistrés parmi les charges de 1997

Intérêts non déductibles fiscalement :

 1ere limitation : capital social entièrement libéré


 2eme limitation : cette limite concerne la période du 1 4 97 au 31 1 97
Montant des intérêts excédentaires afférents à la fraction du compte courant dépassant le
capital social : (400 000 dh-300000)*9*9/12=7500

 3eme limitation : taux maximal déductible fiscalement


_200000*(10-8)*3/12=1000

_400000*(10-8)*9/12=6000

Alors le montant des intérêts dépassant : 7000dh

 Le taux maximum déductible :


7500+7000=14500, c’est le montant des intérêts non déductibles fiscalement (à réintégrer)

A. Avantages et inconvénients du compte courant :


Contrairement aux apports en numéraire, le compte courant d'associés est rémunéré et peut
être remboursé à tout moment sans tenir aucune assemblée d'associés et sans procéder à
aucune modification corrélative des statuts.

B. Remboursement du compte courant d'associés.


En l'absence de stipulations particulières dans les statuts ou dans la convention de compte
courant, l'associé prêteur a le droit de demander à tout moment le remboursement de tout
ou partie de son compte courant et ce, sur simple demande présentée à la société. Encore
faut il que cette demande soit effectuée de bonne foi et ne doit pas être abusive pour la
société.

C. Convention de compte courant d'associés.


La convention de compte courant d'associés permet d'encadrer juridiquement les modalités
de fonctionnement des sommes prêtées. Cette convention doit être signée à la fois par la
société et par l'associé concerné.

Ceci dit, le non respect des dispositions figurant dans la convention peut engager la
responsabilité contractuelle de la partie défaillante.

23
Notons que la convention de compte courant est une convention règlementée et de ce fait
doit être soumise à la procédure des conventions réglementées selon la forme juridique de
la société en question.

D. Clauses spécifiques aux conventions de compte courant.


La convention de compte courant doit prévoir le montant exact que l'associé a avancé à la
société, les modalités de mise à disposition de l'avance, éventuellement le mode de
rémunération et les modalités de remboursement, le blocage temporaire des sommes
avancées le cas échéant.

E. Cession du compte courant.


L'associé qui a cédé ses titres dans la société a le droit soit d'être remboursé soit de céder
également son compte courant. à ce niveau, il convient de préciser que la cession de compte
courant qui n'est autre qu'une cession de créance n'est pas soumise obligatoirement à la
formalité d'enregistrement.

Chaque année le ministère de l'économie et des finances fixe le taux maximum des intérêts
déductibles des comptes courants créditeurs d'associés.

24
CHAPITRE 3 : La constitution des
sociétés et optimisation fiscale
I. La constitution des sociétés

Soit la société anonyme XYZ constituée le 22-01-2018 par 4 associés, les apports sont les
suivants :

 Mr. Ahmed apporte :


 Un fond commercial : 150 000
 Créances clients : 20 000
 Marchandises : 190 000
 Mr. Ali verse 200 000 dhs en numéraire
 Mr. Mohammed verse en numéraire la moitié du montant versé par Mr. Ali
 Mr. Youssef apporte :
 Bâtiment : 90 000
 Machine : 80 000
 Terrain : 110 000
 Dettes fournisseur : 160 000
 L’entreprise s’engage à prendre en charge le passif apporté par Mr. Youssef

Travail à faire :
1-Calculer le capital social de l’entreprise et le nombre d’action sachant que la VN par
action est de 100 Dhs

2-Calculer les droits d’enregistrements dans les cas suivants :

a- Le passif est imputé proportionnellement aux apports


b- Le passif est imputé sur les créances
c- Le passif est imputé sur le terrain

Correction :
1-Le capital social = 150 000 + 20 000 + 190 000 + 200 000 + 100 000 + 90 000 + 80 000 +
110 000 – 160 000 = 780 000 Dhs

Nombre d’actions = Capital social / VN

25
= 780 000 / 100 Soit 7800 actions.

2- Les droits d’enregistrement :

D.E Apports purs et simples :

780 000 * 1% = 7800

D.E à titre onéreux :

a-Imputation proportionnellement aux apports :

Apports Montants % Imputation passif % D.E


Bâtiment 90 000 32,14 51 424 4% 2056,96
Machine 80 000 28,57 45 712 1,5% 685,68
Terrain 110 000 39,28 62 848 5% 3142,4
Total 280 000 100% 160 000 - 5885,04

D.E = D.E (APS) + D.E (ATO) = 7800 + 5885.04 = 13685,04 >1000

b-Imputation sur les créances :


Mr Youssef n’a aucune créance, donc les D.E (ATO) = 0
Les D.E = 7800+0 = 7800

c-Imputation sur le terrain :


160 000 * 5% = 8000 (D.E (ATO))
D.E = 8000 + 7800 = 15 800.

Enoncé (suite) :

-Les actions de numéraire sont libérées du minimum légal lors de la constitution.

-Les frais de constitution s’élèvent à 40 000 Dhs et sont réglées par chèque le même jour de
la constitution.

-Le 18/02/2018, le CA fait appel à la libération du 2ème quart à verser avant le 02/03/2018.

-Le 27/02/2018, tous les actionnaires ont libérés le 2ème quart sauf Mr.Mohammed, libère
après 10 jours à compter de cette date, les intérêts de retard sont de 10%.

-Le 3ème quart sera appelé le 20/03/2018, ainsi les actionnaires libèrent le lendemain, Mr.Ali
possédant 2000 actions décide de libérer l’intégralité de la valeur nominale de ses actions.

-Le 4ème quart est appelé le 01/04/2018, libéré le 01/05/2018.

26
Correction :

Le 22/01/2018

34611 Associés-Comptes d’apport en société en numéraire 75 000


34612 Associés-Compte d’apport en société en nature 480 000
1119 Actionnaires, capital souscrit non appelé 225 000
11111 Capital social appelé, versé 555 000
11112 Capital social non appelé, non versé 225 000
Souscription du capital
2230 Fond commercial 150 000
2311 Terrains 110 000
2321 Bâtiments 90 000
2332 Matériel et outillage 80 000
3311 Marchandises 190 000
3421 Clients 20 000
5141 Banque 75 000
34611 A-CAS en numéraire 75 000
34612 A-CAS en nature 480 000
4411 Fournisseurs 160 000
Libération des apports
2111 Frais de constitution 40 000
5141 Banque 40 000
Règlement des frais de constitution

61911 DEA des frais préliminaires (40 000/5) 8000


2811 Amortissement des frais de constitution 8000
Amortissement des frais

Le 18/02/2018
3462 Actionnaires, capital souscrit et appelé non versé 75 000
1119 Actionnaires, capital souscrit non appelé 75 000
Appel à la libération du 2ème quart

Le 27/02/2018
5141 Banque 50 000
3462 Actionnaires, capital souscrit et appelé non 50 000
versé
Libération du 2ème quart

Le 09/03/2018
Intérêt de retard = 25000 * 10% * 10/360
5141 Banque 25069
3462 Actionnaires, capital souscrit et appelé non 25000
7381 versé 69

27
Intérêt et produits assimilés
Libération en retard de Mr.Mohammed

Le 20/03/2018
3462 Actionnaires, capital souscrit et appelé non versé 75 000
1119 Actionnaires, capital souscrit non appelé 75 000
Appel à la libération du 3ème quart

Le 21/03/2018
Versement anticipé de Mr.Ali : 200 000/4 = 50 000
5141 Banque 125 000
3462 Actionnaires, capital souscrit et appelé non 75 000
versé 50 000
Associés, versement anticipés
Libération du 3ème quart et versement anticipé

Le 01/04/2018
3462 Actionnaires, capital souscrit et appelé non versé 75 000
1119 Actionnaires, capital souscrit non appelé 75 000
Appel au 4ème quart

Le 01/05/2018
5141 Banque 25 000
4468 Autres comptes d’associés créditeurs 50 000
3462 Actionnaires, capital souscrit et appelé non 75 000
versé
Libération du 4/4 compte tenu du versement anticipé

11111 Capital social appelé, versé 75 000


11112 Capital social non appelé, non versé 75 000
Libération du 4ème quart

Augmentation, réduction et amortissement du capital :

II. Augmentation du capital :


-Cette société décide d’augmenter son capital, c’est pourquoi elle a opté pour 3 modalités
différentes :

1-Décision prise à l’unanimité des actionnaires pour faire augmenter la valeur nominale de
l’action de 50 dhs, le 05/05/2018. Les actionnaires versent leurs apports numéraires au
compte de la société, les frais dus à cette augmentation sont de 5000dhs réglé par chèque.

28
2-Mr. Youssef apporte une machine estimée à 524 00 Dhs contre remise de 350 actions
d’une VN de 150 l’une.

3-Par conversion d’une dette fournisseur de 160 000 Dhs en 1200 actions et 200 obligations
de VN de 300 Dhs en 500 actions.

4-Augmentation du capital de 30% par incorporation des réserves facultatives qui sont de
300 000 Dhs.

Travail à faire :
Passer les écritures relatives à l’augmentation du capital.

Le 05/05/2018
1ère modalité :
5141 Banques (7800actions*50) 390000
4462 Associés versements reçus sur augmentation de 390000
capital
4462 Associés versements reçus sur augmentation de capital 390000
1111 Capital social 390000
2113 Frais d’augmentation du capital 5000
5141 Banques 1000

61911 DEA des frais préliminaires 1000


28113 Amortissement des frais d’augmentation du 1000
capital

2ème modalité :
34612 Associés-Comptes d’apport en société en nature (350*150) 52500
1111 Capital social (350*100) 35000
1123 Primes d’apport 17500
2332 Matériel et outillage 52500
34612 Associés-Comptes d’apport en société en nature 52500

3ème modalité :
4411 Fournisseurs 160000
4462 Associés versement reçus sur augmentation du 160000
capital

4462 Associés versement reçus sur augmentation du capital 120000


1111 Capital social 120000
1121 Prime d’émission 40000

29
1410 Emprunts obligataires 60000
4462 Associés versements reçus sur augmentation du 60000
capital

4462 Associés versement reçus sur augmentation du capital 60000


1111 Capital social 50000
1121 Prime d’émission 10000

4ème modalité :
1152 Réserves facultatives 234 000
1111 Capital social 234 000

Actif net après augmentation :


Capital social : 1 014 000
Réserves facultatives : 66 000

III. Réduction du capital :


-Le 08/07/2018 : ladite société décide cette fois ci de réduire son capital à 400 000Dhs, est-
ce qu’elle peut faire cette réduction en diminuant la valeur nominale des actions ? Si oui,
comment ? Sinon justifiez pourquoi et dites comment doit-elle procéder ? Faites les calculs
nécessaires et passez les écritures qui conviennent sachant que la société rembourse les
actionnaires et ce par virements bancaires.

Eléments de réponse :
-On ne peut pas procéder par réduction de la valeur nominale des actions et ce à cause du
minimum légal qui est de 100Dhs

-On se trouve dans l’obligation d’annuler des actions :

Montant de réduction du capital : 780 000-400 000=380 000.

Nouveau nombre d’actions : 400 000/100 = 4000 actions.

Nombre d’action à annuler : 7800-4000=3800 actions.

Le 08/07/2018
1111 Capital social 380 000
4461 Associé, capital à rembourser 380 000
Annulation de 4000 actions

4461 Associé, capital à rembourser 380 000


5141 Banque 380 000
Remboursement aux actionnaires

30
-On peut également procéder rachat et annulation des actions :

Supposons que la société rachète les 400 actions à une valeur de 150 Dhs.

-L’excédent du prix d’achat sur la VN est prélevé sur les réserves statutaires qui sont de
100 000 Dhs.

La répartition du capital social avant ce rachat se présente comme suit :

Actionnaires Nombre d’actions détenues %


Ali 2000 26
Mohammed 1000 13
Ahmed 3600 46
Youssef 1200 15
Totaux 7800 100

TAF : Etablir la répartition du capital social après rachat et passer les écritures nécessaires :

Solution :
Actionnaires Nbr d’actions % Actions cédées Action après rachat %
Ali 2000 26 104 1896 26
Mohammed 1000 13 52 948 13
Ahmed 3600 46 184 3416 46
Youssef 1200 15 60 1140 15
Totaux 7800 100 400 7400 100

Exemple : Ali : 2000*26% = 104 (Actions cédées) ou Rapport : 400/7800= 2/39*2000 =


104.

Actions après rachat : 2000-104 = 1896.

Le 05/07/2018
1111 Capital social (400*100) 40 000
1152 Réserves facultatives (400actions * 50) 20 000
4463 Compte courant des associés (400*150) 60 000
Rachat et annulation de 400 actions

IV. Amortissement du capital :


-Le 01/10/2018 : la société décide d’amortir son capital de 500 000 Dhs divisé en actions de
100 Dhs.

31
Cette opération est affectée à une réserve statutaire de 200 000 Dhs et une réserve
facultative de 300 000 Dhs.

Taf : Passer les écritures nécessaires :

Solution :

Le 01/10/2018 :
1111 Capital social 500 000
4461 Associés, capital à rembourser 500 000

1151 Réserve statutaires 200 000


1152 Réserve facultatives 300 000
1111 Capital social (amorti) 500 000

4461 Associés, capital à rembourser 500 000


5141 Banque 500 000

V. Affectation des résultats :


A la fin de l’exercice, la société a réalisé un bénéfice de 142 790 dhs, les statuts prévoient la
répartition suivante :

 La dotation à la réserve légale


 Intérêts statutaires de 5%
 Réserve statutaires : 3% du bénéfice net

Le CA décide propose la distribution d’un dividende global par action de 7dhs.

TAF : Présenter le tableau de répartition

Passer l’écriture nécessaire

Bénéfice net 142790


+/- RAN -
-Réserves légales 7139.5
-Réserves statutaires 4283.7
=Bénéfice distribuable 131366.8
-Réserves facultatives -
-Intérêts statutaires 7139.5
-Superdividendes 47460.5
= Report à nouveau 76766.8

32
Justification des calculs :

RL = 5% de bénéfice

Intérêt statutaire : 142790*5%

Superdividende = dividendes globales – Intérêt statutaire = (7*7800 actions) -7139.5 =


54 600-7139.5=47460.5

1191 Résultat net de l’exercice 142790


1140 Réserves légales 7139.5
1151 Réserves statutaires 4283.7
4465 Associés dividendes à payer 46410
4452 Etat impôts taxes assimilés 8190
1161 Report à nouveau (SC) 76766.8

Affectation de résultats de l’exercice

Etat impôts et taxe : dividendes globale brut*15% = 54 600*15%=8190

Dividendes net = 54600-8190=46 410

33
CONCLUSION

la rémunération est le fruit d’un travail effectif des gérants, cette procédure est rattachée aux
plusieurs régimes soient : juridique, fiscal, social, ou comptable. Cette complexité nous a dirigé vers
une étude globale de la rémunération des gérants au Maroc suivant les régimes évoqués au
préalable.

Nous avons aussi étudier et traiter les comptes courants d’associé en tant que solution souple pour
combler les besoins de financement de la société dans tous les aspects.

34
BIBLIOGRAPHIE / WEBOGRAPHIE :

https://www.leconomiste.com/article/901137-la-r-mun-ration-des-dirigeants-pas-assez-r-glement-e

https://drive.google.com/file/d/1AKW6ZFxD9MtwnBAl_Z23B7o313pWmNYH/view

https://drive.google.com/file/d/18HVWakfp32eW-t6HONYHLLJo-ill5HQ4/view

https://wecount.ma/fr/dividende-ou-salaire-quel-remuneration-pour-le-
dirigeant#:~:text=Le%20montant%20du%20dividende%2C%20vers%C3%A9,d'une%20assembl%C3%A9e%20
g%C3%A9n%C3%A9rale%20ordinaire.&text=Pour%20le%20cas%20du%20Maroc,le%20salaire%20estim%C3
%A9%20%C3%A0%2038%20%25.

35

Vous aimerez peut-être aussi