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Fichiers La Voix qui t'appelle

INFORMATIONS PRATIQUES
SUR LE RÉPERTOIRE
LA VOIX QUI T’APPELLE

A / Remarques sur le contenu


B / Pourquoi ce titre "La Voix qui t'appelle" ?
C / Préface de l'édition anglaise
D / Notes du traducteur

A / Remarques sur le contenu


Ce répertoire "La Voix qui t'appelle" reprend intégralement le livre publié en 1994, à Rome,
sous le même titre ; il porte en première page de l'édition le "cum permissu superiorum",
signé du Père Patrick J. Harrington, sma, Supérieur général, Rome, le 8 décembre 1993. Il
s'agit de la traduction du livre écrit en 1970 par le Père Patrick Gantly, sma, en collaboration
avec Madame Ellen Thorp, sous le titre "For This Cause - A life of Melchior de Marion
Brésillac". Une seconde édition anglaise a été faite en 1992. Le titre complet de l'édition
française est le suivant : "La voix qui t'appelle - Vie de Monseigneur Melchior de Marion
Brésillac, Fondateur de la Société des Missions Africaines".

La traduction de la préface de l'édition anglaise ainsi que les notes du traducteur sont
présentées plus bas dans ce fichier d'informations.

C'est à dessein, et pour respecter l'usage du siècle passé, que, dans les douze premiers
chapitres, les prêtres sont appelés "Monsieur" : M. Taurines, M. Triboulot, etc. Par contre,
dans le chapitre 13 qui raconte les débuts des Missions Africaines, on parlera du P. Planque,
du P. Borghero, comme on le fait aujourd'hui dans la Société.

Le texte des citations, toutes présentées en caractères italiques, peut parfois surprendre et
dérouter le lecteur ; ce texte date de 150 ans et certains mots ou certaines tournures ne sont
plus d'usage aujourd'hui. Cependant, il a paru préférable de toujours respecter le texte original
dont la référence aux Archives de la SMA, ou aux volumes publiés, est donnée pour chacun
de ces textes.

B / Pourquoi ce titre "La voix qui t'appelle" ?


Lorsque le jeune abbé de Brésillac part pour Paris rejoindre le Séminaire des Missions
Etrangères, le 2 juin 1841, il quitte Castelnaudary sans revoir sa famille, car son père est
opposé à ce départ. Bien vite cependant, ce dernier acceptera la volonté de Dieu sur son fils,
et la première lettre qu'il lui enverra à Paris se termine par les lignes suivantes : "Va, mon cher
fils, va où le ciel te convie ; je reconnais la voix qui t'appelle. Qu'il te protège ; sois heureux ;
je me soumets."

Le titre anglais est une citation de saint Paul, en Tite, 1,5 : "For this cause, I left thee in Crete
that you […] shouldest ordain priests in every city as I also appointed thee."  "Si je t'ai laissé
en Crète, c'est pour achever l'organisation et pour établir dans chaque ville des presbytres,
conformément à mes instructions."

Ce livre a été publié en anglais à Rome en 1970. Une seconde édition a été faite en Irlande en
1992. Les quelques changements minimes apportés par le traducteur dans la version française

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sont dus principalement à l'utilisation de documents d'archives non encore étudiés à l'époque
où le P. Gantly a écrit son livre.

C / Préface de l'édition anglaise


S'adressant aux membres de la Société des Missions Africaines (SMA), en mai 1989, le pape
Jean-Paul II décrivait Monseigneur de Marion Brésillac comme "un homme de foi profonde et
de grand courage".

Quand nous regardons la vie et l'œuvre de Mgr de Brésillac, le fondateur de la Société des
Missions Africaines, nous voyons que ces qualités sont vraiment au centre de sa vie. Fonder
une Société destinée principalement à "l'évangélisation des pays de l'Afrique qui ont le plus
besoin de missionnaires" (1) est déjà en soi un acte de grand courage. Faire cela en 1856, alors
que le continent africain était encore bien peu connu et que les informations de l'époque
n'avaient rien de bien séduisant, exigeait une foi profonde et une confiance peu commune en
Dieu. Le don généreux qu'il fit de lui-même, jusqu'à sa mort prématurée en Afrique six
semaines seulement après son arrivée, témoigne de son engagement total et courageux à
l'établissement du Royaume de Dieu sur terre.

Nul ne peut mettre en doute la fidélité totale de Mgr de Brésillac. C'était un missionnaire
passionnément engagé. Il possédait de nombreuses qualités qui lui permirent de répondre à sa
vocation et de réaliser l'œuvre de sa vie. Outre la foi et le courage, il possédait également une
rare intelligence, qui lui permettait de percevoir le fond des choses, doublée d'une intime
conviction qu'il fallait absolument sortir des sentiers battus et de la sagesse de son temps. Mgr
de Brésillac était attentif aux personnes, savait leur faire confiance et se reposer sur leurs
capacités, sans se soucier de leurs antécédents sociaux ou culturels. C'était aussi un homme de
prière et un vrai fils de l'Eglise qu'il a toujours profondément respectée.

Dans ses nombreux écrits, le fondateur de la SMA développe et défend, sur la mission, des
idées dont on commençait seulement à parler de son temps. Il insiste sur la nature radicale de
la vocation missionnaire, qui est d'apporter la Bonne Nouvelle dans de nouveaux lieux et à de
nouveaux peuples. Tandis que le charisme missionnaire est l'une des facettes permanentes de
l'Eglise, le missionnaire, lui, demeure toujours un pèlerin.

Le souci premier de toute la vie missionnaire de Mgr de Brésillac, à savoir l'établissement


d'une Eglise vraiment indigène, avec son propre clergé et sa propre hiérarchie, ne fut ni bien
compris, ni activement partagé par la plupart des missionnaires de son temps. Sans cesse il
revenait sur cette priorité pour la défendre, refusant vigoureusement l'idée que les Eglises qui
venaient de naître n'étaient pas encore prêtes.

Il reprend aussi à son compte des principes qui sont valables pour les missionnaires de tous
les temps et de tous les lieux : une large ouverture sur le monde et sur son devenir, beaucoup
de connaissances pratiques, un savoir étendu et solide, la nécessité d'être zélés, compréhensifs
et patients. Ils sont les serviteurs de l'Evangile et non pas ses maîtres. Ils apportent le Christ
aux peuples, mais ensuite ils les laissent cheminer à leur propre manière sur la route du
Sauveur, évitant soigneusement d'importer chez ces peuples les coutumes et les pratiques de
leurs propres Eglises d'origine.

En essayant de changer les coutumes locales qui sont clairement en contradiction avec les
valeurs de l'Evangile, les missionnaires doivent s'efforcer de rester doux et bons, et s'ils

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cherchent à introduire de nouvelles idées, qu'ils n'oublient jamais de procéder graduellement,
mais surtout qu'ils évitent de condamner des coutumes sous prétexte qu'elles sont différentes
des leurs. En fait, le missionnaire doit s'attendre à ce que l'Eglise se développe de façon
différente de ce qu'il connaît.

Sur la question des méthodes missionnaires, Mgr de Brésillac affirmait l'importance des
médias, en particulier de la presse écrite, la nécessité d'avoir des personnes qui connaissent
parfaitement la philosophie et les religions locales, la valeur de l'éducation comme moyen de
promotion et d'ouverture et l'importance de l'engagement des laïcs dans l'œuvre des missions.

Aujourd'hui, plus de cent trente ans après la mort de Mgr de Marion Brésillac, nous
remarquons des ressemblances frappantes entre ce qu'il a écrit et ce que nous lisons dans
Redemptoris Missio, la lettre encyclique du pape Jean-Paul II sur les missions du 7
décembre 1990, et dans les Lineamenta du futur synode spécial des Evêques pour l'Afrique.

Si Mgr de Brésillac fut un visionnaire, il fut aussi un homme pratique, un homme d'action. A
mon avis, il a encore beaucoup à dire aux chrétiens et aux missionnaires de nos jours. C'est un
homme de tous les temps.

Le P. Patrick Gantly, sma, a étudié toute sa vie Mgr de Marion Brésillac. Nombre d'entre
nous, alors que nous n'étions encore qu'aspirants à la Société des Missions Africaines, avons
bénéficié de sa profonde connaissance de notre Fondateur et de ses écrits ; il a su nous les
présenter avec beaucoup d'enthousiasme. En 1970, avec Madame Ellen Thorp, aujourd'hui
décédée, il a publié For This Cause, un livre où il retrace la vie de Melchior de Marion
Brésillac. Ecrit dans un style facile et agréable, cet ouvrage s'est révélé bien précieux pour les
membres de la SMA, ainsi que pour les nombreuses personnes qui s'intéressent à l'histoire de
la mission, ou plus simplement à la vie et à l'époque d'un personnage vraiment digne d'intérêt.
Ce livre réédité aujourd'hui en 1992, contient aussi un défi et un appel pour chacun d'entre
nous, car il est, sous de nombreux aspects, une célébration de la foi, de l'espérance et de la
charité.

Rome, le 25 janvier 1992


P. Patrick J. Harrington, sma
Supérieur général.

D / Notes du traducteur
Par rapport au texte de l'édition anglaise, quelques différences minimes ont été apportées au
texte de l'édition française de 1994, en particulier :

* l'orthographe des noms propres a été uniformisée avec tous les autres fichiers
informatiques : on trouvera partout Coimbatore et non Coïmbatore, on parlera des monts
Ghâtes et non des monts Ghats, etc. ;

* les (...) ont été remplacées par [...] lorsqu'il s'agit d'une citation rapportée de façon
incomplète par l'éditeur ;

* dans les notes de renvoi, sauf pour les numéros des pages qui renvoient au texte des livres
publiés (Souvenirs, Journal d'un missionnaire, Retraites de 1849 et de 1853), pour
toutes les autres références, pour les lettres en particulier et les différents documents, a été
rajoutée la référence aux fichiers informatisés : par exemple dans le livre édité, la note n° 9

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du chapitre 11, l'Espérance, cite la référence aux archives d'une lettre reçue de l'Empereur
Napoléon III ; dans les fichiers informatisés, en Biographie 11, on trouvera en plus, dans
la même note de renvoi, la référence au texte intégral de cette lettre : LETTRES
REÇUES / Reçu 0705.

Mes sincères remerciements vont à ceux et celles qui ont accepté de relire le manuscrit de ce
livre, afin d'en corriger les fautes et d'en améliorer le texte, et en particulier au P. Maurice
Duquesne, sma, à la famille Michel Favier, à Madame André Béal et à la famille François
Gillard. Qu'ils veuillent bien trouver ici l'expression de toute ma reconnaissance.

P. Bernard Favier, sma


traducteur

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note 1 Articles Fondamentaux de 1856, n° 1, en DMF, p 169 (ÉCRITS / document 11).

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