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UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE


GESTION

Syllabus du cours de :

GESTION FINANCIERE A LONG TERME

Titulaire :

Prof. Dr BALYAHAMWABO TULINABO Christian

DESTINE AUX ETUDIANTS DE TROISIEME GRADUAT EN SCIENCES ECONOMIQUES


ET DE GESTION ET AUX AUTRES CHERCHEURS INTERESSES

ANNEE ACADEMIQUE 2020 - 2021


Prof. Dr BALYAHAMWABO TULINABO Christian

OBJECTIFS DU COURS

Objectif général :

Le cours « Gestion financière à long terme » a pour objectif général d’examiner de


manière approfondie les problèmes d'investissement et de financement à long terme
des entreprises : l'investissement doit rapporter plus qu'il ne coûte.

Objectifs spécifiques

A la fin de ce cours, l’étudiant devra été capable d’analyser le processus de prise de


décision d'investissement et de financement, notamment par l'étude multidisciplinaire
du projet d'investissement en se focalisant plus sur le critère financier, et par
l’élaboration de plans de financement. Des expériences concrètes de financement à
long terme seront décrites pour sélectionner une source de financement moins
couteux et adapté à l'investissement.

PLAN DU COURS

Introduction

1. Définition de la Gestion Financière


2. L'objectif financier de la firme
3. La Politique d'entreprise

PREMIERE PARTIE : LA DECISION D'INVESTISSEMENT

Chap.I. Notions de base

1.1 Investissement : Définition, catégories, liaison avec cycle de vie.


1.2 Classification des investissements
1.3 Etude des projets d'investissements : Sources, variantes, études proprement
dites

Chap.II. Calcul de rentabilité

2.1 Paramètres du calcul de rentabilité d'un investissement


2.2 Paramètres d’un désinvestissement
2.3 Contribution des décisions d'investir à la valeur de l'entreprise
2.4 Méthodes de calcul de rentabilité
2.5 Calcul de rentabilité et coût du capital.
2.6 Calcul de rentabilité d’un désinvestissement

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Chap.III. Prise en considération de la Fiscalité et de l’inflation

3.1 Prise en compte de la fiscalité


3.2 Effets de l'inflation sur la rentabilité

Chap.IV. Evaluation du risque d'investissement


4.1 Notion de base
4.2 Méthodes d'évaluation du risque

Chap.V Classement et sélection des projets

DEUXIEME PARTIE : LA DECISION DE FINANCEMENT

Introduction : Le problème général de financement

Chap. VI Financement par les fonds propres


Chap. VII Financement par emprunts
Chap. VIII La politique d'endettement
Chap. IX Politique des dividendes

BIBLIOGRAPHIE DU COURS

ALBOUY M., « Structure financière et coût du capital », Encyclopédie de Gestion,


Paris, Economica, 1989.

ALBOUY M., Financement et coût du capital des entreprises, Paris, Eyrolles, 1991.

CHARREAUX, G., Gestion financière, principes, études de cas, solutions, Paris, Litec,
1989.

MOURGUES, Nathalie, Financement de l’entreprise et coût du capital, Paris,


Economica, 1994.

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Introduction générale
1. Définition de la gestion financière

La Gestion financière est l’ensemble de décisions à caractère financier qui touchent soit
à la structure de l’entreprise, soit à son fonctionnement.

Exemple 1 : pour la cuisine, les éléments qui doivent faire corps à la cuisine sont la
casserole, la cuisinière,….tandis que les éléments qui permettent d’exploiter la
cuisinière sont la farine, le poisson, l’huile,….

Exemple 2 : pour l’entreprise, les éléments comme les immeubles, les machines de
fabrication, les véhicules, les terrains sont des éléments du corps ou de la structure
d’une entreprise, tandis que les éléments comme les matières premières, les fournitures
de bureau,… permettent le fonctionnement c'est-à-dire l’utilisation ou l’exploitation du
corps de l’entreprise.

Les décisions financières qui touchent à la structure de l’entreprise relève de la gestion


financière à Long terme, tandis que les décisions financières qui touchent au
fonctionnement de l’entreprise relèvent de la gestion financière à Court terme.

Distinction entre Gestion Financière à Long terme et Gestion Financière à Court terme :

En premier lieu, la décision financière à LT détermine la capacité installée d’une usine


(Entreprise) tandis que les décisions financières à Court terme sont celles qui sont
prises dans un cadre d’une structure d’investissement donnée à la quelle correspond
une capacité installée. Le problème essentiel sui qui se pose dans le court terme est
celui de l’utilisation optimale de la capacité maximale déjà déterminée par la décision
financière à Long terme. Les décisions à Court terme sont celles limitées par la
capacité de production installée par l’Entreprise. C’est cette utilisation optimale de la
capacité installée qui constitue même l’objectif de la gestion financière à Court terme.

Exemple 1 : pour une usine les machines ont une capacité de produire 100 sardines par
jour, il est difficile pour celle-ci d’augmenter sa production à 1500 sardines par jour

Exemple2 : pour un camion transportant 10 tonnes de marchandises, son utilisation


rationnelle ou optimale permettra de se limiter au chargement de 10 tonnes.

En Sciences économiques, tous les facteurs de production deviennent variables à long


terme, parce que les décisions financières à long terme peuvent modifier les capacités
installées d’une entreprise.

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La deuxième caractéristique des éléments de gestion financière à Court terme c’est leur
cycle de vie qui est très court et en conséquence des décisions concernant ces
éléments sont moins risquées. La correction d’erreurs peut se faire facilement à court
terme.

Exemple : le cycle de vie d’une machine d’une usine est presque de 20 ans tandis que
le cycle de vie de carburant est presque nulle c'est-à-dire son utilisation conduit
directement sa destruction totale.

Enfin, la troisième façon de distinguer les deux domaines (Court terme et Long terme),
c’est la considération du bilan c'est-à-dire la structure financière de l’entreprise :

- La gestion financière à long terme concerne les actifs acycliques ou


immobilisés; c'est-à-dire l’ensemble des moyens de consommation acquis
par l’entreprise pour être utilisés au fur et à mesure des besoins de
consommation (de manière durable). Les actifs acycliques ou immobilisés
sont acquis ou constitués par l'entreprise en vue de les utiliser de manière
durable. L'acquisition ou la constitution de ces actifs ainsi que leur
financement relèvent de la gestion financière à long terme.
- La gestion financière à court terme quant à elle concerne les actifs cycliques
dont la caractéristique essentielle est de se transformer les uns dans les
autres selon le processus cyclique : achats-production-ventes- recouvrement.

Pour une entreprise industrielle :

Argent liquide

Créances Matières premières

Produits finis

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La Gestion financière à Court terme concerne :

• La gestion financière des stocks


• La gestion de crédit ou la gestion de créances commerciales
• La gestion de la trésorerie qui est la plus essentielle pour la gestion financière à
Court terme

Les décisions de décision financière à long terme :

- Ont un le coût élevé : ce sont des décisions entrainant d’énormes dépenses


d’argent
- Ont un risque élevé : ce sont des décisions qui engagent la vie dans
l’entreprise pour une banne période, pourtant les prévisions sont moins
certaines dans le long terme.
- Déterminent l’orientation fondamentale de l’entreprise
- Affectent ses perspectives des bénéfices

Exemple : La décision de création d’une usine de fabrication de sardines. C’est une


décision à long terme. Elle coute chère. Le marché (clientèle) est difficile à estimer à
long terme ; d’où le risque de manque de débouchés. Le fait d’avoir choisi le secteur de
fabrication et de sardines oriente les recettes de l’entreprise.

Pour toutes ces raisons, les décisions à long terme font l’objet des études approfondies.

Remarque :

Généralement la distinction faite entre le long terme et le court terme est purement
pédagogique. En réalité, ces décisions sont interdépendantes et réagissent les unes sur
les autres. C'est-à-dire la capacité installée influence le volume de stock. En revanche,
l’indisponibilité des stocks affecte l’utilisation de la capacité.

2. Objectif de la firme

L’objectif de la firme c’est ce que l’entreprise veut devenir (être à la pointe du progrès,
être le numéro un dans un domaine) ou ce qu’elle veut accomplir (accroitre sa part au
marché, installer une nouvelle usine…)

L’entreprise poursuit plusieurs objectifs : le profit, la survie, la puissance, le confort, le


bien-être social des travailleurs, l’intérêt général pour les entreprises publiques, etc.

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Comme ces objectifs sont multiples, l’entreprise doit les ranger par ordre de priorité
c'est-à-dire faire la hiérarchie des objectifs. Cette hiérarchie peut changer dans le
temps, elle est évolutive à travers le temps. La priorité des objectifs dépend d’une
entreprise à une autre. Lorsqu’un objectif prioritaire est atteint on passe à un autre.

Exemple : le profit peut devenir un objectif secondaire lorsqu’il est réalisé en vue de
rechercher la puissance ou le confort.

Toute décision doit être prise dans un cadre bien précis appelé « planification de
l’entreprise» qui est « l’ensemble d’objectifs et de politiques à long terme de l’entreprise.

L’objectif d’une firme doit revêtir la logique ou l’esprit de son programme et de sa


planification.

3. Politique de l’entreprise

La politique de l’entreprise c’est la voie à suivre en vue d’atteindre ses objectifs. En


d’autres termes, c’est l’ensemble de lignes directrices qui visent à coordonner les
nombreux efforts déployés par l’entreprise dans divers domaines et à les orienter vers
des buts définis.

La politique de l’entreprise dépend de son environnement externe et interne.

- L’environnement externe de l’entreprise peut avoir un caractère limitatif ou


incitatif. Le milieu externe peut encourager ou décourager l’entreprise à
atteindre ses objectifs. Il peut ainsi constituer une opportunité (à saison) ou
une menace (à éviter) pour l’entreprise.
- Du point de vue interne, l’entreprise se caractérise par les points forts (forces)
et les points faibles (faiblesses).
- Exemple des points forts et faibles : les ressources dont dispose l’entreprise,
la qualité des gestes, la compétence de ses différents dirigeants, la qualité de
ses produits, la fiabilité de ses relations, son réseau de distribution ….

Nous avons 4 grandes politiques générales de l’entreprise

• La politique de croissance
• La politique de rationalisation
• La politique de reconversion
• La politique de liquidation partielle ou totale

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Actuellement en RDC, beaucoup d’entreprises appliquent plus la politique de


rationalisation et celle de liquidation partielle et totale.

N.B. Retenons qu’une entreprise peut utiliser plusieurs politiques à la fois : Exemple :
Faire sa croissance dans tel domaine et la rationalisation dans un autre domaine. Elle
peut changer de politique afin de se débarrasser des branches inutiles pour atteindre à
mieux les objectifs, c'est-à-dire avec efficacité et efficience.

I. LA POLITIQUE DE CROISSANCE

La politique de croissance est celle qui se traduit par l’augmentation des actifs ainsi que
du chiffre d’affaires de l’entreprise. L’Entreprise voit ici sa dimension croitre, elle change
d’échelle de consommation. Elle produit et vend beaucoup :

Les différents types de politiques de croissance sont :

- la politique de croissance par son intégration verticale


- la politique de croissance par son intégration horizontale
- la politique de croissance purement quantitative
- la politique de croissance par diversification

1. La politique de croissance par intégration verticale : c’est celle par laquelle


l’entreprise aborde des processus de consommations situés en amont ou en aval. Pour
ce faire, elle peut soit fusionner avec les fournisseurs ou les clients (absorber
l’extérieur), soit procéder à des investissements internes.

Exemple 1 : Une entreprise de fabrication de bijoux en diamant. Elle s’intègre


verticalement en amont en fusionnant avec la MIBA. Ici le stade de transformation
intègre le stade de l’extraction. Cette entreprise de fabrication de bijoux peut aussi
acheter sa concession et ses machines pour extraire le diamant (investissement
interne).

Exemple 2 : Avec la politique de croissance verticale l’entreprise qui produit les bijoux
peut intégrer les boutiques qui vendent les bijoux. Ici le stade de transformation intègre
le stade de distribution. Elle s’intègre vers l’aval.

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Pour que cette intégration soit possible, il faut augmenter le CA et la production.

Champ de coton extraction des minerais(MIBA)

Tissu consommation des bijoux (bijouteries)

Vêtements vente de bijoux(Boutique)

2. La politique de croissance par intégration verticale

Assurer sa croissance en demeurant au même stade de production soit par la fusion


avec les concurrents (aborder l’extérieur), soit par des investissements internes. Dans
cette politique, la conséquence est l’extension de la couverture géographique ou
l’élargissement de la gamme de produits similaires.

Exemple 1 : l’entreprise localisé à Bukavu. Elle achète une autre à Lubumbashi et une
autre à Kisangani: elle élargit la couverture géographique : O O O

Exemple 2 : l’entreprise qui fabrique des bijoux en diamant se lance aussi dans la
production des bijoux en or ; elle élargit sa gamme de produits

3. La Politique de croissance purement quantitative

C’est celle qui consiste à accroitre la production d’un même bien. Elle se fait sans
recourir ni à l’intégration verticale ni à l’intégration horizontale, ni en intégrant des
produits similaires. Ceci se réalise par la modernisation du même produit, on peut
améliorer sa pénétration de marché.

Ex1 : la boulangerie idéale qui produit des pains ordinaires, commence à produire de
pains sans sucre ni sel pour attirer une autre tranche de clientèle. C’est le même
produit. C’est une croissance purement quantitative.

Ex2 : la maison de communication VODACOM fait beaucoup de publicité à Bukavu pour


accroitre sa clientèle. C’est une croissance purement quantitative.

Ex3 : l’UEA améliore la qualité de ses produits (services) pour attirer beaucoup de
clients (étudiants).

4. La Politique de croissance par diversification

Elle consiste à aborder une nouvelle industrie qui ne se trouve ni en amont ni en aval.
C'est-à-dire que l’entreprise change de produits et de marché (clientèle), sans recourir à
l’intégration verticale.

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Exemple : Le magasin KOTECHA qui vend des vivres se lance également dans la vente
de carburant, mais aussi de transfert d’argent. C’est la diversification.

Un conglomérat c’est une entreprise industrielle au sein de laquelle la politique devient


la diversification systémique. C'est-à-dire lorsque les lignes de conduite de base d’une
entreprise devient la diversification. Le conglomère est un système. C’est ce que font
les hommes d’affaires congolais pour réduire les risques de faillite liés au malaise d’un
secteur d’activité donnée.

II. LA POLITIQUE DE RATIONALISATION

Elle consiste pour l’entreprise à rechercher une plus grande efficacité dans l’utilisation
des facteurs de production. Pour cela elle recourt à des procédures et à des
équipements qui améliorent la productivité. Elle est la plus utilisée actuellement au
Congo.

Exemple : L’informatisation de l’entreprise pour disposer à temps l’information utile à la


prise de décision, le recours à des équipements qui consomment moins d’énergie ou qui
exigent moins d’entretiens.

L’objectif était de produire à moindre coût.

Deux raisons majeures poussent l’entreprise à la politique de rationalisation :

- Si la concurrence est très forte : on réduit les charges et coûts pour demeurer
compétitive
- Si les charges salariales sont excessives, elles peuvent conduire au
licenciement du personnel, qui est aussi une politique de rationalisation. La
nécessité ici est de comprimer les charges salariales avec comme
conséquence les pensions sociales.

III. LA POLITIQUE DE RECONVERSION

Elle consiste pour l’entreprise à abandonner les anciens investissements pour aborder
les nouveaux domaines d’investissements. L’abandon des investissements est
appelé « liquidation » ou désinvestissement. La reconversion s’accompagne d’un
désinvestissement ou d’une liquidation suivie immédiatement d’une diversification.

Exemple : après avoir constaté que le charbon n’est plus un secteur d’actualités,
l’entreprise peut liquider ses investissements en charbon pour investir dans le pétrole.

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Dans la politique de reconversion la liquidation est progressive. La reconversion est


imposée par le déclin d’un produit. Un produit qui n’est plus attractif intéresse de moins
en moins la clientèle.

IV. LA POLITIQUE DE LIQUIDATION PARTIELLE OU TOTALE

C’est l’abandon soit totale soit d’une partie de ses activités. On peut aussi parler du
désinvestissement partiel ou total.

Les raisons de liquidation (désinvestissement) sont :

- Rentabilité insuffisante,
- Retrait des affaires par les propriétaires,
- Insuffisance de ressources pour développer ses affaires,
- Regroupement des ressources limitées sur quelques affaires prometteuses,
- Faillite,

La Gestion Financière à court terme comprend les décisions d’investissement et de


financement qui constituent les attributions essentielles de la fonction financière de
l’entreprise avec les conséquences à court terme. L’investissement comme le
financement sont très liés au mouvement de fonds ; ils ont ainsi un caractère financier.

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Première Partie : DECISION D’INVESTISSEMENT

Chapitre I : NOTIONS DE BASE

1.1. INVESTISSEMENT

1.1.1. Rappel et Définition de l’investissement

La politique générale de l’entreprise doit être rendue concrète par l’élaboration de


programme dans tous les domaines.

Ex : Programme de production, programme de développement des ressources


humaines, programme de vente, programme d’investissement.

La programmation consiste à quantifier (traduire en chiffre), les conséquences delà


politique générale. Cette quantification se réalise sur un horizon économique.

L’horizon économique est défini comme étant la limite dans le temps, jusqu’à laquelle il
est possible de faire de précisions valables. Cette limite varie d’un questionnaire à un
autre et selon la conjoncture ou l’environnement. On ne peut investir que sur base des
prévisions ou données au encore des projections, c'est-à-dire sur base d’un horizon
donné.

Il y a plusieurs définitions de l’investissement qui se répètent et/ou se complètent :

Du point de vue financier, l’investissement s’analyse comme l’affectation de la monnaie


à l’acquisition d’actifs industriels ou financiers. C’est une décision d’immobilisation des
capitaux c'est-à-dire d’engager une dépense immédiate dans le but d’en tirer un gain
sur plusieurs périodes successives à venir.

Du point de vue économique, l’investissement est la création ou l’acquisition d’un capital


fixe, c'est-à-dire une accumulation des facteurs physiques principalement de production
et de commercialisation. Investir c’est créer ou acquérir des biens de production et
d’équipement.

Du point de vue comptable, la notion d‘investissement est directement rattachée à


l’affectation des dépense aux rubriques de l’actif immobilisés notamment l’immobilisation
incorporelle, corporelle et les actifs financiers.

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Au niveau de l’entreprise, l’investissement permet un accroissement de la capacité de


production et/ou une modification des combinaisons productives. Il engage de façon
plus ou moins irréversible le long terme. Il implique donc un risque face aux
modifications de l’environnement.

La motivation économique de toute action d’investissement consiste concrètement à


convertir présentement une dépense en vue d’un accroissement du patrimoine prospère
dans le futur.

Pour nous, « l’investissement, c’est l’échange des biens économiques disponibles


contre l’espérance d’autres biens et services futurs, risqués et aléatoires. Il constitue
donc l’échange d’une satisfaction immédiate et certaine à laquelle on renonce contre
une espérance que l’on acquiert. Il constitue donc l’échange d’une satisfaction
immédiate et certaine à laquelle on renonce contre une espérance que l’on acquiert et
dont le bien investi constitue le support ».

L’investissement comporte les dépenses effectuées pour acquisition des titres de


participation, les stocks minimum indispensables au fonctionnement de l’entreprise, la
créance accordée en permanence à la clientèle, la trésorerie minimum indispensable
au fonctionnement de l’entreprise, les dépenses de recherche, le développement des
ressources humaines. L’investissement est donc l’ensemble de ces dépenses.

Quelle que soit l’activité choisie, l’investissement se définit comme étant le rapport
entre la durée et les effets des actions engagées. Si ces effets interviennent sur une
courte période, la probabilité de récupérer la dépense initiale sera grande. C’est le cas
des opérations d’exploitation. Dans le cas contraire, cette probabilité sera soumise à
des facteurs extérieurs.

Deux aspects principaux de l’investissement :

- Il est un arbitrage entre le présent et l’avenir


- Il est un pari risque

1.1.2. CLASSIFFICATION DES INVESTISSEMENTS

Il y a plusieurs critères de classification des investissements selon la nature, selon des


relations entre les investissements et selon l’objectif de l’investissement.

a) Selon la nature, on distingue :

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• Les investissements industriels et commerciaux ils visent l’acquisition des


immobilisations corporelles (machines, bâtiments,). Ce sont des investissements
sous forme d’actifs physiques.
• Les investissements financiers : ils consistent à acquérir des titres des capitaux ou
autres immobilisations financières dans le souci de détention permanentes
(participation) et dans le but d’exploiter économiquement des unités de travail dont
ce capital représente.
• Les investissements en immobilisations incorporelles : ils constituent les acquisitions
d’actifs incorporels et toutes les dépenses de recherche, de formation,…
b) Selon les relations entre investissements
• Projets indépendants ou compatibles : s’ils sont techniquement réalisables
simultanément et la rentabilité de chacun d’eux n’est pas sensiblement affecté
par la réalisation ou la non réalisation des autres projets du programme.
• Projets mutuels exclusifs : la réalisation de l’un exclue l’accomplissement de
l’autre.

c) Selon leur objectif, on distingue :


• Les investissements d’expansion ou de capacité : ils cherchent à augmenter la
capacité de production installée par les constructions de quelques usines ou
l’acquisition de plusieurs machines afin de fabriquer les produits existants en
grande quantité et permettre l’augmentation du chiffre d’affaires.
• Les investissements d’innovation : ils consistent à lancer les activités nouvelles.
Ce sont les investissements qui visent à accroitre les ventes et les recettes. Ils
sont protégés par la nécessité du lancement d’un nouveau produit ou la
modification du produit existant (utilisation de nouvelles procédures). Ils
cherchent à accroître la part de marché.
• Les investissements de rationalisation ou de productivité ou de modernisation : ils
répondent à l’idée de modernisation matérielle et technologique en visant
l’amélioration de l’efficacité des équipements et en cherchant surtout les
économies de coûts. Ils visent à améliorer la compétitivité de l’entreprise par la
réduction des charges ou l’utilisation des procédures ou équipements plus
performants. Ils sont défensifs.
• Les investissements stratégiques : ils visent la position de l’entreprise et/ou à
redresser les risques. On les appelle aussi des investissements d’intérêt général,
dictés par la politique générale de l’entreprise mais qui n’ont pas de rentabilité
directe.

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Il y a 6 types d’investissements stratégiques :


- Investissement pour la sécurité de l’entreprise : pour réduire les risques. Pour
le risque de coupure d’électricité par exemple, il faut investir par l’achat du
groupe électrogène
- Investissement de recherche et développement : bureaux d’études
- Investissements en matière grise : formation interne ou externe du personnel
- Investissement en matière sociale, pour améliorer le rendement des
travailleurs : acquisition d’une polyclinique, bus pour personnels, centres
sociaux
- Investissements de prestige, qui vise l’amélioration de l’image de marque de
l’entreprise (beau bâtiment, véhicule de luxe,….)
- Investissements commerciaux : long programme de publicité pour fixer la
marque du produit dans la clientèle.

Remarque : Les investissements stratégiques concourent au renforcement de la


production d’une entreprise soit pour préparer les conditions de succès futures de
l’entreprise, soit pour contribuer à la réalisation des objectifs d’intérêt général.

1.1.3. INVESTISSEMENT ET CYCLE DE VIE D’UN PRODUIT

Le cycle de vie de produit correspond aux différentes phases par lesquelles un produit
passe depuis sa mise au point jusqu'à sa disparition. A chaque phase peut
correspondre un type d’investissement spécifique.

Schématiquement :

3
2 4 5
1
Découverte & décollage & Développement& Maturité Déclin
expérimentation développement industrialisation
du produit du produit sur le
marché.

A la phase 1 : il y a surtout les investissements stratégiques de recherche commerciaux,


d’innovation et les investissements commerciaux : efforts pour permettre le marché de
connaitre le produit (publicité). C’est la phase ou le producteur distribue gratuitement
des échantillons.

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A la phase 2 : le produit est accepté, alors le marché croit très rapidement : la


production, les ventes croissent rapidement. Il faut alors que le produit soit bien
amélioré, bien adapté à la clientèle. Ici il y a encore des recherches et des innovations
qui peuvent être faites, aussi les investissements de mise au point et des
investissements commerciaux, surtout le dernier pour faire connaitre le produit.

A la phase 3 : développement et industrialisation : Le marché devient très important. Il


faut produire beaucoup plus et vendre beaucoup plus. Ici les investissements de
capacité ou d’agrandissement sont adaptés.

Déjà à partir de la phase 2 jusqu'à la phase 3 il y a la concurrence qui se manifeste sur


le marché. C'est-à-dire les concurrents ne veulent pas perdre sa clientèle. D’où ici
l’entreprise augmentera sa capacité ou sa part de marche.

A la phase 4 : le produit est tellement concurrencé, d’où il n’y a plus de croissance. Les
marges bénéficiaires diminuent et l’entreprise est obligée de faire des investissements
de rationalisation ou de productivité visant la réduction du coût de production pour faire
face à la concurrence qui est devenue très forte.

A la phase 5 : le produit est de moins en moins accepté par le marché. On produit


moins on vend moins. Le marché (la clientèle) se rétrécit. Ici c’est le désinvestissement
qui s’impose parce que le produit n’a plus d’avenir.

N.B. : Toute entreprise devrait avoir des produits jeunes qui soient à la phase 1 et 2
parce que ce sont eux qui déterminent son avenir ou sa croissance future, et des
produits murs dans les phases 3 et 4 parce qu’ils permettent la réalisation de bénéfices
utiles au financement des jeunes produits.

Ex : Coca cola est en phase 4. Maltina en phase 1

Un produit peut rester en phase de maturité même pendant 10 ans.

L’eau est un produit naturel, on ne peut pas dire qu’elle a un cycle de vie. Seulement on
peut s’occuper de son conditionnement.

1.2. LES DESINVESTISSEMENTS


0. Définition

Le désinvestissement est une décision stratégique appliquée à l’évolution de l’entreprise


et qui vise à limiter les pertes ou à rendre disponible les ressources qui peuvent être
utilisées dans des activités plus productives, plus créatrices d’emplois ou qui favorisent
le développement du chiffre d’affaires.
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Les objectifs visés par la décision de désinvestissement sont :

- Arrêter les pertes : c’est le cas d’un produit qui est dans la phase du déclin
- Développer les affaires de l’entreprise, faire le redéploiement (donner une
autre configuration des affaires.

Le désinvestissement fait partie de la politique générale de l’entreprise. Il ne relève pas


du hasard, il faut une étude.

1. Catégories de désinvestissement
Il y en a 3 :
1) Le désinvestissement des activités physiques : Ex. retirer le produit du marché, le
retirer de la chaine de fabrication
2) Le désinvestissement des fonctions : il s’agit d’une entreprise qui abandonne une
partie de ses fonctions en le confiant à une autre entreprise. C’est une
entreprise qui choisit entre faire soi-même et faire-faire par d’autres.

Ex : Vous êtes propriétaire de mines de diamant et vous êtes fabriquant de bijoux en


diamant. La fonction extraction de diamant peut être abandonnée pour ne conserver
que la fonction de fabrication de bijoux. Ainsi on a fait-faire l’extraction par d’autres.

3) Le désinvestissement des titres : il s’agit pour l’entreprise de vendre une partie


ou la totalité des titres de participation qui lui assuraient le contrôle d’autres
entreprises. Ici on vend les titres.

Le désinvestissement est généralement un programme et peut contenir aussi bien les


activités en déclin que des activités prospères. En effet, on peut abandonner les
activités prospères (rentables) pour les activités plus rentables que les premières. C’est
le redéploiement.

Enfin, le désinvestissement peut être imposé à l’entreprise par des événements fortuits
(inattendus), comme le pillage, la nationalisation, l’incendie, l’interdiction de l’Etat, le
catastrophes naturelles,….

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1.3. ETUDE DES PROJETS D’INVESTISSEMENTS

Tout investissement commence par un projet.

1. D’où viennent les projets dans l’entreprise (la source du projet) ?

Les projets doivent provenir de toutes divisions et à tous les échelons de l’entreprise.
Ainsi, que ça soit la division de la production, division commerciale, ressources
humaines, et particulièrement la division recherche, de développement.

Pour qu’il en soit ainsi il y a 2 conditions à remplir :

- Faire connaitre la politique générale à tout le monde. Que même l’ouvrier


sache la politique générale de l’entreprise pour savoir ce qu’il faut proposer.
- Il faut qu’il y ait un esprit d’émulations dans l’entreprise où chacun se sent
concerné au devenir de l’entreprise pour qu’il fasse des suggestions.

La naissance de projet d’investissement dépend aussi de l’organisation et des


dimensions de l’entreprise. Pour les grandes entreprises, les projets naissent surtout à
l’intérieur de l’entreprise elle-même parce que ces entreprises disposent des bureaux
d’études, des laboratoires de recherche, etc.

Quant aux petites entreprises qui n’ont ni bureau d’études, ni laboratoire de recherche,
les projets viennent surtout de l’extérieur par l’acquisition de brevets et des licences,
par le recours aux bureaux d’études spécialisées, à des ingénieries-conseils, etc. ici on
voit les PME.

2. Les variantes du projet

A partir d’un projet, l’entreprise étudie les différentes manières de le réaliser. Les
différentes manières de réalisation d’un projet s’appellent « variantes ». Celles-ci sont
incompatibles entre elles, c'est-à-dire qu’elles sont mutuellement exclusives.

Les variantes sont donc des projets incompatibles entre eux. Cette incompatibilité peut
être liée à plusieurs éléments comme la localisation, la date de réalisation, les
ressources disponibles, etc. Le choix entre les variantes s’opère sur la base de 2
critères dont la qualité du bien ou service attendu du projet et le cout du projet.

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LES ETUDES PROPREMENT DITES DU PROJET

Il s’agit à ce stade des études préliminaires d’investissement et de désinvestissement.


Des études plus approfondies feront l’objet des chapitres qui suivent.

Les études d’investissement sont des études d’équipe regroupant (intégrant) des
spécialités de différents domaines. Le but d’étude d’investissement est qu’il ait un
élément différentiel, c'est-à-dire un surplus par rapport à la situation de départ. Nous
allons nous limiter à l’impact purement financier. On parle ainsi d’étude à double
caractère : le caractère intégré et le caractère différentiel.

Les études d’investissement à mener sont :

1) L’étude commerciale : on répond à la question de savoir : le marché existe-t-il ? Cela


suppose la prise en considération des éléments ci-après :

- le produit de l’entreprise, ses points forts et faibles par rapport aux concurrents, le
cycle de vie du produit, etc…

- le type de marché auquel on s’adresse : national, local, étranger, …

- les méthodes de la concurrence et sa position sur le marché, son prix de vente, sa


publicité, le canal de distribution utilisé, …

2) L’étude technique : le projet est-il réalisable ? Les éléments à prendre en


considération :

- éléments techniques : localisation de l’investissement, le type de bâtiment, types


d’équipement et leur durée de vie

- les éléments d’exploitation : la qualité des matières premières à utiliser, les entretiens,
la maintenance, les frais variables (l’exploitation de l’investissement, les charges
d’amortissement,….)

3) l’étude humanitaire : il y a 2 aspects :

Est-ce que l’on va disposer d’un personnel en quantité et qualité voulue ? C’est aussi
bien pour le personnel de direction et d’encadrement que pour le personnel d’exécution
dont il faut étudier les compétences m les motivations, la tranche d’agents pour chaque
catégorie du personnel.

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4) L’étude juridico-fiscale

Aspect juridique : le projet est-il juridique ou légalement réalisable ? Les différentes


formules juridiques : les achats de brevets et licence, l’obtention des autorisations
administratives telles que l’urbanisme, Registre commercial,…

Aspect fiscal : la hauteur de la contribution du chiffre d’affaire, et les différentes taxes à


payer, le régime d’amortissement autorise le régime douanier…

5) L’étude financière : ce stade ça sera une étude très sommaire qui consistera à
répondre à la question : le projet peut-il être réalisé avec les moyens
disponibles ? combien coute-il le projet ? les ressources propres et combien on
peut trouver à l’extérieur ?

Aspects donc :
• Quels sont les besoins c'est-à-dire combien ça coute ?
• D’où proviendront les fonds ?

Chapitre II : LE CALCUL DE LA RENTABILITE


NOTIONS

Calculer la rentabilité d’un investissement consiste à apprécier sa capacité à secréter


un surplus par rapport à la somme investie.

L’investisseur (opérateur économique) ne peut pas se lancer dans un projet au hasard.


Il faut au préalable analyser et évaluer sa rentabilité.

Analyser un projet (investissement) consiste a comparer la satisfaction qu’apporte


l’utilisation des revenus dans le présent aux avantages futures qu’apporte de ces
revenus à la réalisation du projet.

Evaluer la rentabilité d’un projet, c’est apprécier sa viabilité économique, financier,


technique, commerciale. Calculer la rentabilité d’un projet (investissement) c’est donc
apprécier sa capacité à secréter un surplus par rapport au montant investi.

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On évalue un projet pour pouvoir répondre a la question de savoir s’il faut investir ou
non ? Quel est projet choisir par rapport à d’autres ?

L’étude de rentabilité que nous faisons ici est une étude prévisionnelle c'est-à-dire
toutes ces variables sont de prévisions qu’on cherche à apprécier avant la réalisation.

2.1. PARAMETRES DE CALCUL DE RENTABILITE

Dans le calcul de la rentabilité d’un projet, il y a des paramètres clés, généralement 6


auxquels il faut tenir compte :

1) Le montant (capital) investi


2) La valeur récupérable
3) Les flux annuels et de liquidité ou cash-flow ou encore série de recettes nettes
d’exploitation
4) La durée de vie économique de l’investissement
5) Le profil de survenance des flux nets annuels de liquidité
6) Le mécanisme d’actualisation

A. LE MONTANT (CAPITAL) INVESTI

C’est la totalité des capitaux engages pour ce qui est des actifs requis par le projet. Il y a
généralement 3 rubriques :

Le montant investi

Les éléments qui entrent en compte dans le montant investi sont :

- L’estimation des valeurs des immobilisations corporelles (terrain, immeubles,


équipements,..) S’informer sur leurs prix et autres frais.

- Le cout d’acquisition des brevets, des licences, des marques et procédures de


fabrication

- Tous les frais de premier établissement (frais aménagement, les autorisations de batir,
de fonctionner, les frais de cadastre, les frais de registre de commerce et numéro
national, formation du personnel,

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- Les besoins en fonds de roulement : les sommes reprenant la partie permanente et


durable de fond de roulement, une entreprise qui tient compte d’un minimum de stock
indispensable à la continuité de l’exploitation des activités, un minimum de créancier
commerciales auprès du client, également un minimum de liquidité pour permettre le
fonctionnement(personnel, électricité, carburant, papier cette dernière s’appelle la partie
durable et permanente du FR.

N .B. : A ces 4 éléments, il faut déduire « la partie permanente du crédit fournisseur dont
vous bénéficier ».

Ainsi on arrive au Montant Investi

4 éléments (immobilisés, droits, 1er établissement, F.R) - 1 crédit fournisseur =


Montant investi ( M.I)

Ici Fournisseur allège notre tâche dans la recherche des capitaux Il ne faut pas
accorder plus de crédit que vous ne les recevez.

Attention : Un autre aspect est qu’on n’investit pas tout en une fois. Généralement,
l’investissement est échelonné dans le temps. Il peut même se réaliser sur plus d’une
année. Le montant à investir doit faire l’objet des budgets annuels. Le budget
d’investissement peut être pluriannuel.

A cause de la valeur temporelle de l’argent. Il ne faut pas additionner les montants, mais
faire l’actualisation de l’argent pour tenir compte de la manière dont les montants sont
repartis dans le temps.

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BUDGET PLURIANNUELS DES DEPENSES D’INVESTISSEMENTS

MONTANT CONSTRUCTION DEMARRAGE EXPLOITATION TOTAL


INVESTI 1990 1991 1991 1993 1994 1995

I.IMMOBILIERS
CORPORELS
- terrains Xjuillet
- bâtiments XAout xmai
- machines X
- machines roulants X
Etc.
II. Immobiliers
incorporels
- Brevet Xmai
- Licences Xmai
- Aménagement de x
la salle
- Formation du X
personnel
- Recherche X
- Frais de cadastre X
- Frais du registre x
de commerce et No
National
Etc.
III. BESOINS EN
FONDS DE
ROULEMENT,
ACCROISSEMENT
DURABLE
- Stocks des M.P X….. x X
- Stocks des P.F X X X
- Crédits clients X X X
- Trésorerie x
IV. FRAIS DE
PREMIER
ETABLISSEMENT
A DEDUIRE
- Accroissement du x x
crédit fournisseur
TOTAL X X X X X X
X

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Le calcul du montant nécessite l’établissement d’un budget pluriannuel, à


commencer par le 1er établissement jusqu'à l’exploitation effective de
l’investissement.
Le budget ainsi établi ne s’additionne pas en termes nominaux (on dit actualiser
d’abord), mais avec actualisation des montants qui surviennent après l’année
zéro.

En définitive, le montant investi en temps zéro, est la somme actualisée de


sources des dépenses initiales a l’investissement pour toute la période de
réalisation

B. LA VALEUR RECUPERABLE

C’est le montant qu’on peut récupérer au moment de désinvestissement. La valeur


résiduelle n’est pas à confondre à la valeur nette comptable ou à la valeur non
encore amortie. Elle est formée par deux éléments essentiels : le prix net résultant
de la revente des actifs fixes et de la récupération des besoins en fonds de
roulement.
Ce montant peut être (positif, nul ou négatif)

Positif : Ils prouvent de la vente des immobilisations et de la récupération de fonds de


roulement c’est à dire liquidation de stock recouvrement de créances auprès de clients.
Ainsi que les disponibilités de la trésorerie

Négatif : il représente les frais de démontage des équipements et de la mise en œuvre


au c’est-à-dire les frais de décaissement d’un investissement

Nul : lorsque le décaissement n’entraine ni une entrée, ni une sortie de fonds


supplémentaires

La valeur récupérable c’est le montant qu’on retire d’un investissement au mot que
liquidation (désinvestissement) à la fin de sa vie économique.

Par rapport à l’investissement précédent (situation avant l’actuel investissement)

• Le prix de revient des actifs immobilises( x vente d’immeubles,…)


• Les récupérations de l’argent se trouvent dans le fonds de roulement en vendant
le stock, recouvert des créances, récupérer l’argent qui est en banque ou en
caisse.

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Mais la valeur récupérable peut être négative, positive ou nulle.


Attention ici car la valeur récupérable d’un investissement ne se confond pas
avec la valeur comptable non amortie.
VR≠ Val comptable non amortie
La Valeur récupérable influence positivement ou négativement la rentabilité de
l’investissement selon qu’elle est elle-même positive ou négative parce qu’elle
s’ajoute au flux net annuel de liquidité en plus ou en moins.

VR a montant positif : elle provient de la vente des immobilisations et de la


récupération de fonds de roule ment, c'est-à-dire liquidation de stock,
recouvrement des créances auprès des clients, ainsi que des disponibilités de la
trésorerie.
VR a montant négatif : elle représente les frais de démontage des équipements
et de la mise en poubelle, c'est-à-dire les frais de déclassement d’un
investissement.
VR a montant nul : lorsque le déclassement n’occasionne ni entrée ni sortie des
fonds supplémentaires.

C. SERIE DE RECETTES NETTES D’EXPLOITATION

Les recettes nettes d’exploitation sont celles qui sont contractées réellement et
concrètement dans la trésorerie (banque, caisse,…)
Ex 1
Recettes d’exploitation
- revenus d’exploitation
Recettes nettes d’exploitations
Amortissements

Ou flux net annuels de liquidités Charges financières

Impôts sur le revenu (bénéfice)


seulement
Bénéfices
Chaque investissement doit se rembourser : Moment
Chaque investissement doit rembourser le crédit : charge financière
Chaque investissement doit enrichir l’entreprise > bénéfice

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Les composantes de « recettes nettes d’exploitation » indiquent la capacité de


l’investissement à se rembourser, à couvrir les charges d’intérêt et à enrichir
l’entreprise.
Le calcul ci-haut, est valable pour les investissements d’innovation et de capacité
c’est à dire qui procurent un surplus c’est a dire l’investissement
Lorsqu’il s’agit des investissements de productivité ou de rationalisation, les
calculs se font de la façon suivante :

Dépenses d’exploitation avant l’investissement


- Dépenses d’exploitation avant l’investissement
Flux nets annuels de liquidités ou économies de couts

Ceci parce que ces investissements en procurent pas un surplus ou une recette
supplémentaire mais bien ce sont des investissements qui servent à réduire les
couts. Toute fois les composantes restent les mêmes, c’est-à-dire amortissement,
charges financières, impôts sur les revenus, bénéfice, …

EXEMPLE

Chiffres d’affaires 30.000.000

Prix de revient direct 18.000.000

Frais généraux 1.500.000

Clients 2.000.000

Fournisseurs 1.000.000

Stocks 1.500.000

Les recettes d’exploitation= 30.000.000 – 2.000.000 (dettes clients)= 28.000.000

Les dépenses d’exploitation=18.000.000 +1.500.000 (frais généraux) + 1.500.000


(stocks) – 1.000.000 (fournisseurs) = 20.000.000

Les flux nets annuels de liquidité = recettes d’exploitation – dépenses d’exploitation =


28.000.000-20.000.000=8.000.000

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Pour les investissements qui ne dégagent pas un surplus, c’est à dire les
investissements qui ont pour but la rationalisation (produire à moindre cout), nous avons
l’exemple suivant :

Un investissement peut être justifié non à cause du surplus des recettes sur les
dépenses mais en raison des frais moindres qu’il entraine dans son utilisation
(exploitation)

Il se dégagé entre l’ancien et le nouvel investissement des économies de coûts (ce que
dépense moins ou de plus) représentées par la différence entre les dépenses
d’exploitation liées à l’ancien investissement et les dépenses d’exploitation liées au
nouvel investissement.

Ces économies de cout constituent les flux nets annuels de liquidité.

Exemple avant l’investissement après investissement


Matières premières 1 500 000 $ 1 100 000 $
Salaires 2 000 000 $ 1 600 000 $
Entretien 800 000 $ 400 000 $
4 300 000 $ 3 100 000 $
4 300 000 $ - 3 100 000 $ = 1200000$/an = économies des couts
= flux nets annuel
de liquidité
Ca concerne les investissements de rationalisation et productivité.

D. DUREE DE VIE ECONOMIQUE DE L’INVESTISEEMENT

La rentabilité ne calcule pas pour toute la durée économique de


l’investissement. Comment déterminer cette durée ?
1. On peut considérer sa durée physique, c'est-à-dire l’usine physique
2. On considère l’obsolescence c’est a dire le propriétaire technique dont un
équipement peut être en état physique mais techniquement dépassé à cause
de la technologie c’est ce qu’on appelle équipement obsolète
Ex. les actions autonomes, caractères sont dépassés
Dans ce domaine informatique c’est un combat de chaque jour.
3. On considère l’horizon économique ou l’horizon de prévision c’est a dire
qu’on ne peut pas prévoir la durée d’un investissement au-delà de la période

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4. On considère l’évolution des recettes nettes cumulées

1 2 3 4 5 6 7

Recettes 500 800 1000 1300 1400 1300 950

Dépenses 700 750 900 1000 1000 1000 1000

Flux net -200 -50 100 300 400 300 -50


d’exploitation
Cumule des -200 -250 -150 +150 +550 +850 +800
FNL

Evolution des FNL cumulé


1000

800

600
FNL cumulé

400

200 Cumule des FNL

0
1 2 3 4 5 6 7
-200

-400
Année

A partir du moment où le cumul brut de flux commence à baisser, il faut arrêter


l’investissement. Pour notre exemple il faut arrêter à 6 ans donc la durée de vie pour ce
caractère = 6 ans.

La baisse du bénéfice brut cumule signifie que l’entreprise entre dans sa phase de
perte.

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E. LE PROFIL DE SURVENANCE DES FLUX NETS DE LIQUIDITE

Ce profil également dénommé modèle de revenu peut être croissant, décroissant,


irrégulier ou constant. Toute chose égale par ailleurs, notamment le montant des flux,
le profil différencie les investissements en termes de rentabilité.

Investissement A(profil B( profil C(profil D(profil


croissant) décroissant irrégulier) constant)

Année 1 10 000 40 000 30 000 25 000


Année 2 20 000 30 000 40 000 25 000
Année 3 30 000 20 000 10 000 25 000
Année 4 40 000 10 000 20 000 25 000

TOTAL 100 000 100 000 100 000 100 000

Série 1
3
Série 2
Série 3
2

0
Catégorie 1 Catégorie 2 Catégorie 3 Catégorie 4

C’est naturellement le profil décroissant qui est le meilleur, parce que produit d’argent
(de liquidité) maintenait que plus tard. Donc le profil B. le deuxième profil c’est C, le
troisième c’est D, le moins bon c’est A.

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D’où le profit peut différencier les investissements, on ne peut pas accepter n’importe
quel profil. Il n’est pas dit que le profil constat est toujours moins préférable que le profil
irrégulier. Tout dépend mutatis mutandis.

F. LE MECANISME D’ACTUALISATION

L’actualisation : elle est basée sur l’idée économique selon laquelle un flux de liquidité
rapprochée a plus de valeur qu’un flux de liquidité éloignée.

En effet, un flux rapproché peut être placé à intérêt et apportera un surplus qui viendra
s’ajouter au capital initial. Ce raisonnement n’a rien soit avec l’inflation. Seulement il faut
savoir que tout capital doit rapporter quelque chose.

Par l’actualisation nous tenons compte de la valeur de l’argent à travers le temps en


attachant mois de valeur au flux des plus éloigné par rapport au flux actuels.
𝟏
Le facteur d’actualisation est : (𝟏+𝒊 )𝐧

Le taux d’intérêt ou d’actualisation : i

Le nombre de périodes : n

2.2 : SPECIFICITE DES PARAMETRES DE DESINVESTISSEMENTS

1ère spécificité : le montant investi disparait pour les paramètres de désinvestissement,


il est remplacé par les valeurs que l’on peut récupérer, c’est à dire valeurs
récupérables. Dans la décision de désinvestissement on prévoit les différentes valeurs
récupérables (UR) année par année.

Si on désinvesti directement à l’année de l’investissement, le montant de la VR est le


montant investi.

2e spécificité : les flux nets annuels de liquidité encaissés disparaissent, et sont


remplacés par les flux nets annuels de liquidité auxquels on remonte en arrêtant
l’investissement. Ces flux nets annuels de liquidité auxquels on renonce s’appelle « net
annuels de liquidité perdus ». Ceux-ci doivent être actualises pour être comparés à la
valeur récupérables.
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Si leur total après actualisation est supérieur à la valeur récupérable

Ainsi :

FNALPact supérieure à VR l’investissement continue

FNALPact inférieure à VR désinvestissement

Dans l’exemple ci-dessous, si nous envisageons d’arrêter l’investissement à la fin de la


deuxième année, la VR est de 600.000 à comparer aux FNLP (flux nets de liquidité
perçus) de 300 000 (actualisé en 1 an selon le taux i ) et 200 000 (actualisé en 2 an
selon le taux i ) qu’il faudrait actualiser

0 1 2 3 4 annee

1 000 000 400 000 300 000 300 000 200 000 FNLP
(montant
investi 800 000 600 000 400 000 200 000 VR

Ex : i=10 i
𝟑𝟎𝟎𝟎
(𝟏+𝟎.𝟏)
= 2717

𝟐𝟎𝟎𝟎
(𝟏+𝟎.𝟏)𝟐
= 1653

2717+1653= 4370 comme c’est inférieur à 6000 alors on désinvestit

2.3 : CONTRIBUTION DES DECISIONS D’INVESTISSEMENT ET DE


DESINVESTISSEMENT A LA VALEUR DE L’ENTREPRISE.

La finance de l’entreprise considère que l’objectif financier de l’entreprise est de


maximiser sa valeur à long terme pour ses actionnaires. Cet objectif offre 3 avantages :

1. Il est quantifiable
2. Il intéresse au plus haut les actionnaires propriétaires de l’entreprise

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3. Il facilite la satisfaction des attentes des autres participants à la vie de


l’entreprise tel que les salaires, la direction les clients et les fournisseurs

Le modèle général de calcul de cette valeur est donné par la formule :

𝐃𝟏 𝐃𝟐 𝐃𝐧+𝐏𝐧
Po = (𝟏+𝒓) + (𝟏+𝒓)𝟐+………+(𝟏+𝑟)𝐧

Po = valeur (prix) de l’actualisation aujourd’hui

Di = ( i allant de 1 à n) : c’est la série des dividendes attendues année par année


sur l’action acquise
Pn : c’est le prix (valeur appréciable) de revente de l’actualisation à la fin de la
vie économique de l’investissement
n= c’est le taux de rentabilité attendu, utilisé comme taux d’actualisation.

2.4 : LES METHODES DE CALCUL DE LA RENTABILITE

A. Méthodes empiriques
Les méthodes empiriques sont celles qui sont basées sur les expériences
des chefs des entreprises. Elles ne prennent pas en considération tous les 6
paramètres de calcul de la rentabilité.

1. méthode du taux de rentabilité annuel moyen


Cette méthode souffre de 3 lacunes importantes :
• elle est basée sur les données comptables et nos les flux nets annuels de
liquidité ;
• elle ignore la valeur récupérable de l’investissement à la fin de la vie
économique ;
• elle ne tient pas compte de la valeur temporelle de l’aspect. Elle se contacte
d’additionner les montants nominaux actualises. Donc elle est inadéquate pour
évaluer correctement la rentabilité.
2. la méthode de la période de remboursement
Le principe de cette méthode est de déterminer la période nécessaire pour
récupérer le montant investi. Elle utilise des flux nets annuels de liquidité

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prévisionnels. Ce qui constitue un avantage important. Néanmoins, cette


méthode souffre de 3 lacunes :
• elle calcule la période de remboursement et non le taux de rentabilité ou un
volume de bénéfice
• elle ignore tous les flux annuels nets de liquidités qui surviennent après la période
de récupération en privilégiant les projets à durée de vie plus courte pourtant, des
investissements dans des produits nouveaux ne procurent un profit qu’après
plusieurs périodes.

• elle ignore la valeur temporelle de l’argent en additionnant des montants


nombreux non actualises. Toutefois l’actualisation des flux nets annuels de
liquidité peut corriger cette lacune.

L’appréciation de la période de remboursement calculée se réalise en le comparant à


une norme. Cette norme représente la période de remboursement jugée normale par
l’expérience pour des investissements similaires dans le passé.

Si la période calculée est inférieure ou égale à la norme, l’investissement est rentable et


il est retenu.

Dans le cas contraire, l’investissement est rejeté. Cette méthode est très utilisée dans
les P.M.E et dans des pays à haut risque aussi bien pour la rentabilité et les risques
d’investissement.

En d’autre terme, le délai de récupération représente en quelque sorte une analyse de


point mort pour l’investissement. Si les cash flows prévus se réalisent, alors le délai de
récupération indique quand le projet atteint son point mort, au sens comptable. Ainsi,
pour choisir les projets, l’entreprise se fixe un délai de récupération maximal
au-delà duquel elle refuse les investissements. Les projets sont classés par délai de
récupération croissant. On préférera les projets à durée de récupération plus courte
lorsqu’il faudra choisir entre des projets concurrents.

Ex.
Investissement(1000) 1 2 3 4 5

FNAL 100 400 350 300 100

Période de remboursement = 100+400+350+100= 850

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3 ans 6 mois
1000-850= 150
𝟏𝟓𝟎
x 360 jours= 0.5 x 360 jours= 180 jours = 6 mois
𝟑𝟎𝟎
Donc la durée de remboursement
= 3 ans
+ 6 mois
= 3 ans et 6 mois

Malgré ces inconvénients de la méthode de remboursement, énumérées ci-dessus,


elle reste l’une des méthodes les plus employées pour les raisons suivantes :

- Elle est simple, et est utilisée dans les PME et dans les grandes
entreprises pour les décisions de remplacement ou pour les
investissements de faible importance.

- Les entreprises qui ont des problèmes de trésorerie privilégient l’objectif de


liquidité. En utilisant le critère du temps de récupération, cela signifie
qu’elles affectent les recettes futures d’un coefficient élevé de risque.

- Elle est également utilisée pour les investissements à haut degré de risque
et pour les investissements dans les pays à haut risque politique.

- Les projets qui ont des délais de récupération courts ont souvent une
meilleure incidence sur le bénéfice par action. Cependant, les entreprises
qui privilégient le revenu à court terme par rapport au profit futur risquent
de sacrifier la croissance future.

- Cette méthode est utilisée en même temps que d’autres critères de


décision comme la valeur actuelle nette ou le taux de rentabilité interne.
De sorte que pour corriger le dernier inconvénient cité, on actualise les flux
nets de liquidité avant de les cumuler.

B. LES METHODES CONVENTIONNELLES UTILISANT


L’ACTUALISATION

Ces méthodes tiennent compte de l’échelonnement des cash flows dans le temps,
c’est-à-dire qu’elles prennent en compte la valeur réelle des flux nets de liquidité et le
moment de réalisation de ces flux. Nous allons étudier successivement : la méthode
de la valeur actuelle nette, et celle du taux de rentabilité interne.

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B.1. La méthode de la Valeur actuelle nette ( VAN)

- Il faut comparer la valeur actualisée des Flux nets de liquidité au capital


investi sans oublier d’ajouter au dernier flux net la valeur résiduelle prévue
lors de la mise hors service de l’équipement.
- La somme des FNL actualisés est appelée valeur actuelle de
l’investissement ( V.A.I.)
- La différence entre cette valeur actuelle de l’investissement (VAI) et la
valeur investie ( I) est appelée valeur actuelle nette ( VAN), goodwill ou
encore profit net ou enfin bénéfice actualisé net.
- La VAN indique aussi l’accroissement de la valeur attendue de l’entreprise
si elle adopte le projet.

- Si la VAN est supérieure à zéro, c’est-à-dire que l’investissement est


rentable et que : (i) l’entreprise aura été remboursé son investissement ; (ii)
les investisseurs auront perçu un intérêt au taux d’actualisation
sur le sommes restants investies chaque année ; (iii) les investisseurs
auront touché un surplus actualisé représenté par la VAN.

- Si la VAN est négative, la valeur de l’entreprise diminuerait si le projet était


adopté, donc , il faut rejeter ce projet ;

- Si la VAN est nulle, cela signifie que le projet dégage une trésorerie juste
suffisante pour récupérer le capital initial, rembourser la dette et verser aux
actionnaires le taux de rendement requis. Faut-il ou non accepter un projet
dégageant une telle VAN ? La réponse est affirmative car le projet est
économiquement en équilibre, mais il n’y a pas de surplus pour les
investisseurs.

La VAN s’obtient donc par la relation suivante :


𝑭𝑵𝑳𝒕 𝑽𝑹
𝑽𝑨𝑵 = −𝑰 + ∑𝒏𝒕=𝟏 +
(𝟏+𝒊)𝒕 (𝟏+𝒊)𝒏

𝑭𝑵𝑳𝒕
𝑽𝑨𝑵 = −𝑰 + ∑𝒏𝑡=𝟏 Dans ce cas, la VR est déjà ajoutée au
(𝟏+𝒊)𝒕
dernier FNL

𝑭𝑵𝑳
𝑽𝑨𝑵 = ∑𝒏𝒕=𝟎 (𝟏+𝒊)𝒕𝒕

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Exemple sur la méthode de VAN


Calculer la VAN d’un investissement de 60000$ au taux d’actualisation de
10% pour chacun des projets A, B, C et D.
I= 60 000 $, taux = 10 %
Années 1 2 3 4
FNL (A) 10 000 20 000 30 000 40 000
FNL (B) 40 000 30 000 20 000 10 000
FNL (C) 30 000 40 000 10 000 20 000
FNL (D) 25 000 25 000 25 000 25 000

Projet A : croissant
Projet B : décroissant
Projet C : irrégulier
Projet D : constant

Profil croissant
𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟒𝟎 𝟎𝟎𝟎
VAN= -60 000 + + (𝟏+𝟎,𝟏)𝟐+(𝟏+𝟎,𝟏)𝟑= (𝟏+𝟎,𝟏)𝟒
𝟏+𝟎,𝟏

=- 60 000 + (10 000 x 0,909) + (20 000 x 0,826)+(30 000 x 0,751)+(40 000
x 0,683)
= -60 000 ( I ) + 75 460 (VA) = 15 460 = VAN

Profit décroissant
𝟒𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎
VAN= - 60 000 + + (𝟏+𝟎,𝟏)𝟐 + (𝟏+𝟎,𝟏)𝟑= (𝟏+𝟎,𝟏)𝟒
𝟏+𝟎,𝟏

=- 60 000 + (40 000 x 0,909) + (30 000 x 0,826)+(20 000 x 0,751)+(10 000
x 0,683)
= -60 000 + 82 990 = 28 990 = VAN

Profil irregular
𝟑𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟒𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎 𝟎𝟎𝟎
VAN= -60 000 + + (𝟏+𝟎,𝟏)𝟐 + (𝟏+𝟎,𝟏)𝟑
= (𝟏+𝟎,𝟏)𝟒
𝟏+𝟎,𝟏
= 60 000 + (30 000 x 0,909)+(40 000 x 0,826)+(10 000 x 0,751)+(20 000 x
0,683)
= -60 000 +27 270 +33 040
+7520 +13 660
-60 000 ( I) + 81 480 ( VA ) = 21 480 = VAN
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Profil constant
VAN = -60 000 + 25 000
= -60 000 +25 000 (3,11)
= -60 000 + 79 250 =19 250 = VAN
an= 0,909+ 0,826 +0,751 + 0,683 = 3,11
On peut aussi trouver la valeur de an dans la table.

Exemple 2 : En cas d’un investissement échelonné durant plusieurs


années
Ex. I= Io+ I1 VAN= - Io – I1 + flux annuels nets
Io=60 000 et I1= 15 000

Profil décroissant
VAN= - Io – I1 + flux annuels net
𝟏𝟓 𝟎𝟎𝟎 𝟒𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎
VAN= -60 000 - + (𝟏+𝟎,𝟏) + (𝟏+𝟎,𝟏)𝟐= (𝟏+𝟎,𝟏)𝟑 + (𝟏+𝟎,𝟏)𝟒
𝟏+𝟎,𝟏
=60 000 – 13 635+36 360 +24 780 +15 020 +6830
= -73 635 + 82 980 = 9 355 = VAN

Profil croissant
𝟏𝟓 𝟎𝟎𝟎 𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟒𝟎 𝟎𝟎𝟎
VAN= -60 000 - + (𝟏+𝟎,𝟏) + (𝟏+𝟎,𝟏)𝟐= (𝟏+𝟎,𝟏)𝟑 + (𝟏+𝟎,𝟏)𝟒
𝟏+𝟎,𝟏
= -73 635 +9 090+ 16 520 +22 530 +27 320
= -73 635 + 75 460 = 1 825 = VAN

Profils irréguliers
𝟏𝟓 𝟎𝟎𝟎 𝟑𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟒𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎 𝟎𝟎𝟎
VAN= -60 000 - + (𝟏+𝟎,𝟏) +(𝟏+𝟎,𝟏)𝟐= (𝟏+𝟎,𝟏)𝟑+(𝟏+𝟎,𝟏)𝟒
𝟏+𝟎,𝟏
=60 000 – 13 635+ 27 270+ 33 040 + 7 510 + 13 660
= -73 635 + 81 480 = 7 845 = VAN

Profils constant
𝟏𝟓 𝟎𝟎𝟎
VAN=-60 000 - + 25 000 (an)
𝟏+𝟎,𝟏
= -73 635 + (25 000 x 3,17)
= 5 615 (VAN)

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N.B. L’INDICE DE PROFITABILITE

La valeur actuelle nette est un critère d’acceptation ou de rejet de projet


d’investissement selon qu’elle est positive, nulle ou négative. Mais, ce n’est pas un
critère de sélection de projet dont les montants investis sont différents et dont les
durées de vie sont différentes.
Pour comparer des investissements dont les montants sont différents, les durées égales
ou différentes et les VAN différentes, on recourt l’indice de profitabilité qui se calcule
comme suit :
∑𝒏 𝐅𝐥
𝒕−𝟏
(𝟏+𝒌)𝐭 𝐕𝐀
Formule : Ip= 𝐈𝐭
∑𝒏
𝒕=𝟎 𝟐 𝐈
(𝟏+𝐤)

Exemple I1= 1 100 VAN1=500 n1=n2= 4 ans

I2= 1 200 VAN 2= 580

𝐈+𝐕𝐀𝐍 𝟏 𝟏𝟎𝟎+𝟓𝟎𝟎
Ip1= = = 1,45
𝐈 𝟏 𝟏𝟎𝟎
𝐈+𝐕𝐀𝐍 𝟏 𝟐𝟎𝟎+𝟓𝟖𝟎
Ip1= = = 1,48
𝐈 𝟏 𝟐𝟎𝟎

D’où l’investissement 2 est meilleur par rapport à l’investissement 1 car son Ip est
plus élevé.

Il convient seulement de souligner que graphiquement, la courbe de la VAN


est une fonction inverse du taux d’intérêt ou coût du capital utilisé pour l’actualisation.
Si le taux augmente, la VAN diminue, si le taux diminue, la VAN augmente.

B.2. Méthode du T.R.I

Cette méthode calcule du taux de rentabilité « r » qui est le taux d’actualisation


financière qui annule la valeur actuelle nette, c'est-à-dire qui égalise le montant de
l’investissement et la valeur actualisée des flux nets annuels de liquidité. Un
investissement est jugé appréciable si r > au coût du rendement moyen réalisé sur
toute la durée de l’investissement. Ainsi le taux peut être variable.

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Le taux « r » est calculé sur le montant que l’entreprise effectivement investi. Le taux r
est le taux de rentabilité que l’entreprise va toucher chaque année sur les entreprises
effectivement investi après avoir récupéré une partie du capital.

Ex. : 0 1 2 3 4

10 000 7500 6300 3000 0

R 1 1 1

I=10 000

Une autre formulation de la définition de r c’est le taux de rentabilité que l’investisseur


va toucher en moyenne chaque année sur le solde. Les sommes restant effectivement
après récupération d’une partie du capital.
Dans l’exemple ci-haut « r » est calculé sur les sommes suivantes restant effectivement
investi.

1ere année : r est calculé sur 10 000

2eme année : r est calculé sur 7 500

3eme année : r est calculé sur 6 300

4eme année : r est calculé sur 3 000

Exemple 1 : cas particulier


Soit un investissement de 10.000 qui rapporte chaque année pendant 3 ans une
somme constante de 4.000. La valeur résiduelle à la fin de la troisième année étant
nulle, déterminez le TRI de cet investissement.
solution

== > 10.000 = 4.000 1 – ( 1+ k )-3 2,5 = 1 – ( 1+ k )-3


k k

Se rappelant toujours son cours de mathématiques financières, l’étudiant doit


rechercher dans la table d’actualisation pour 3 ans, la valeur de k dont le coefficient
est égal à 2,5, sinon les coefficients les plus proches de 2.5.

Les valeurs les plus proches sont 2,508907 et 2,486852 correspondant respectivement
aux taux de 9,5 et 10 %.
En procédant par interpolation linéaire, l’étudiant peut arriver à trouver k qui permet
l’égalisation entre les deux valeurs k = 9,7 % qui est le TRI qui devra
nécessairement être comparé au rendement exigé par les investisseurs pour juger si
le projet est ou non rentable.
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En général, il n’y a pas de formule directe pour arriver à déterminer le TRI. On


établit d’abord la relation entre l’investissement et les flux actualisés futurs ;
- On se choisi un taux qu’on estime être le TRI et on l’introduit dans la
formule pour calculer la VAN du projet. Si la VAN est positive, c’est que le
taux utilisé n’est pas le TRI.

- Connaissant la relation inverse qui existe entre la VAN et le taux


d’actualisation, on procède au changement du taux en l’accroissant pour
faire tendre la VAN vers zéro. Si l’on trouve une VAN négative, c’est que
le TRI se trouvera entre les deux taux utilisés qui sont considéré comme
des taux d’encadrement. On passe en suite à l’interpolation linéaire pour
déterminer le TRI.

𝑽𝑨𝑵 𝟏
TRI = taux faible 1 + différence de taux (|𝑽𝑨𝑵 )
𝟏|+ |𝑽𝑨𝑵 𝟐|
N.B. La méthode de calcul de se fait par tâtonnement puis par interpolation.

Exemple 2 :

I=75 000 1 2 3 4

FNLA= 40 000 30 000 20 000 10 000

a) si r=20% VA= (40 000 x 0,833)+(30 000 x 0,694)+(20 000 x 0,579)+(10 000 x
0,482)
= 33 320 +20 820 +11 580+4820 = 70 540
On constate que VA< 𝑰 donc VAN est negatif, d’où il faut passer à taux les
moins élevé.
b) Si r =10% VA= (40 000 x 0,909)+(30 000 x 0,826)+(20 000 x 0,751)+(10 000 x
0,683)
= 33 360 +2480+15 020+ 6830
= 82 990

On constate que VA>I donc 82 990 >75 000 ainsi VAN est positif pourtant nous
cherchons une VAN nulle. Faisons d’interpellation comme on a déjà VAN positif et VAN
négatif.

R1=20 % 70 540
4 460
r= ? 75 000 12 450
R2= 10 % 82 990

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7990
𝟒 𝟒𝟔𝟎
= 0,35
𝟏𝟐 𝟒𝟓𝟎

0,35 x 10 % (différence entre le taux élevé et le taux bas)= 3,5 %

20% - 3,5% =16,5% = TRI

Ou bien
𝟕𝟗𝟗𝟎
= 0,642
𝟏𝟐 𝟒𝟓𝟎

0,642 x 10 % (différence entre le taux élevé et le taux bas)= 6,42 %

10% + 6,42% =16,5% = TRI

La procédure générale de calcule consiste à rechercher le taux interne de rentabilité


par tâtonnement, on imagine 2 taux pouvant se trouver de part et d’autre de taux
interne. Et par interpellation linéaire, on détermine le taux interne de rentabilité qui se
situe entre les deux taux choisis.

L’éloignement de 2 taux de tâtonnement et le vrai taux conduit à une imprécision

Le TIR (le taux interne de rentabilité) « r » pris individuellement ou de manière isolée n’a
aucune signification. Il faut le comparer nécessairement au cout du capital K. ce dernier
sera comme taux de rejet de TIR. Pour être retenu R > 𝑲

2.5. CALCUL DE LA RENTABILITE ET COUT DU CAPITAL

Généralités

La notion du coût de capital est important en gestion financière et fait l’objet de


discussions et controverses. Elle soulève beaucoup de problèmes. Elle constitue une
charnière entre la décision d’investissement et la décision de financement. C'est-à-dire
tout investissement doit rapporter plus que le cout de financement ou investissement
tant financier doit couter moins cher que le taux de l’investissement (comment peut-
on les rapprocher). Cette notion est importante pour trois raisons :

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Le coût du capital est indispensable pour le calcul de rentabilité de l’investissement par


la méthode de V.A.N

Le coût du capital est indispensable pour apprécier le taux interne de rentabilité. En


effet, le TRI doit être supérieur au coût du K pour que l’investissement soit accepté.

Le coût du capital permet de choisir entre sources de financement, il oriente le choix de


sources de financement parce qu’on retient la source de financement la moins chère.
Nous retenons normalement la source financière dont le cout du capital est le plus bas.

A. Coût d’une source de financement

C’est un taux d’actualisation ou taux actuariel qui égalise les fonds perçus par
l’entreprise pour son financement (Vo) et tous les revenus payés par l’entreprise aux
bailleurs de fonds (Ft)

Pour les actionnaires les Ft ce sont des dividendes reçues et majorées de


remboursements éventuels des actions à une date donnée.

Pour ces prêteurs ou les créanciers. Ft représente les intérêts reçus auxquels s’ajoute
le remboursement du prêt.

𝑭𝑵𝑳𝒕 𝑭𝑵𝑳𝒕
V 0 = ∑𝒏𝒕=𝟏 0 = - V 0 + ∑𝒏𝒕=𝟏
(𝟏+𝒊)𝒕 (𝟏+𝒊)𝒕

COUT DES FONDS EMPRUNTES ( Ke )

Du point de vue financier, il convient de calculer le coût après impôts parce que les
impôts diminuent de façon sensible le coût de la dette pour les entreprises, puisque
les frais financiers sont déductibles.

Ke = K ( 1 – T)

k = cout du capital = le taux qui égalise le produit net de l’emprunt V0 à la valeur


actuelle des intérêts set des amortissements du capital.
T =taux d’imposition

T =taux d’imposition

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(1- T ) = résulte de la déductibilité fiscale des charges financières. En effet, la charge


financière est une dépense fiscale admissible qui entraîne une économie d’impôt

Exemple : Vous empruntez 10.000, remboursable dans 5 ans au taux de 10 % l’an.


Cependant lors de l’octroi du prêt, le banquier a retenu 600 de frais d’étude du
dossier. Déterminez le coût de cet emprunt si l’impôt sur le revenu est de 40%.

-Emprunt : 10.000

-Frais de dossier : 600

-Taux d’intérêt i = 20%

-Remboursement en une fois après 5 ans

-Impôt sur le revenu 40%

Calculé le cout de fonds propres.

V0 = somme des recettes sur l’emprunt = 10000- 600= 9400 = c’est le montant
réellement reçue

Intérêt annuel= 10000 x 20% = 2000

1 2 3 4 5

FNLA= 2 000 2 000 2 000 2 000 2000+10000


𝟐 𝟎𝟎𝟎 𝟐 𝟎𝟎𝟎 𝟐 𝟎𝟎𝟎 𝟐 𝟎𝟎𝟎 𝟏𝟐 𝟎𝟎𝟎
VAN= -9400 + +(𝟏+𝒌)𝟐= (𝟏+𝒌)𝟑+(𝟏+𝒌)𝟒 + (𝟏+𝒌)𝟓
𝟏+𝐤

a) si k=20% alors
(2000 x 0,833)+(2000 x 0,694)+(2000 x 0,579)+(2 000 x 0,482) +(12 000 x
0,402)
= 1666+1388+1158+964+4824 = 10000
On constate que 10000 > 𝟗𝟒𝟎𝟎 on doit augmenter le taux
b) Si r =24% alors
(2 000 x 0,806)+(2 000 x 0,690)+(2 000 x 0,524)+(2 000 x 0,423) +(12 000 x
0,341)
= 1612+1612+1048+846+4092
= 8898

On constate que 8898 < 9400.

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Faisons d’interpellation comme on a déjà VAN positif et VAN négatif.

R1=20 % 10000
600
r= ? 9400 1102
R2= 24 % 8898
502
𝟔𝟎𝟎
= 0,54
𝟏𝟏𝟎𝟐

0,54 x 4 % (différence entre le taux élevé et le taux bas)= 2,16 %

20% + 2,16% =22,16% = K = cout du capital = cout réel payé au bailleur de fonds.

Le cout des fonds propres est :

Ke= K ( 1 – T) = 22,16 (1 – 0,4) = 22,16 x 0,6 = 13,296

Etant donné l’allègement du cout d’intérêt par l’impôt, la société aurait payé 40% de
2000 donc 800 chaque année. La fiscalité est discriminatoire, on ne paie pas des
impôts sur les revenus remboursés aux créanciers.

Remboursement par annuité constante :

Exemple :

Emprunt : 10.000

Frais de dossier : 600

Taux d’intérêt i = 20%

Remboursement sur 5 ans par annuité constante

Impôt sur le revenu 40%

Calculé le cout de fonds propres.


𝐢
On regarde dans la table financière, les 20% pour 1F = 0,33438 càd
𝟏− (𝟏+𝒊)− 𝒏

Comme le capital est de 10.000 alors on fait :

10.000 x 0,33438 = 3.343

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Rappelons que l’annuité comprend et les intérêts et les remboursements du principal :

1 2 3 4 5

FNLA= 3.343 3.343 3.343 3.343 3.343


𝐈 𝐈 𝟏
I= FNL x a n =an =
𝐅𝐍𝐋 𝐅𝐍𝐋 𝐚𝐧

9400 = 3343 x an
𝟗𝟒𝟎𝟎
= 2,811
𝟑𝟑𝟒𝟑

𝟏− (𝟏+𝒊)− 𝒏
𝐢

20 % 2,991
0,180
r= ? 2,811

24 % 2,745 0,246

𝟎,𝟏𝟖𝟎
=0,7317
𝟎,𝟐𝟒𝟔

20+(0,73 x 4) = 22,92%

Le cout des fonds propres est :

Ke = K ( 1 – T) = 22,92 (1 – 0,4) = 22,92 x 0,6 = 13,75%

LE COUT DES FONDS PROPRES (Ka)

C’est le taux de rendement requis par les actionnaires. Ce taux de rendement requis
correspond au taux minimal qui incite l’actionnaire potentiel à acheter l’action et
l’actionnaire actuel à conserver le titre. Nous allons estimer le cout des fonds propres
par le modèle d’évaluation des actifs à partir des dividendes.

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𝐃𝟏 𝐃𝟐 𝐃𝐧+𝐏𝐧 𝐃𝐭 𝐏𝐧
Po = (𝟏+𝑲𝒆) + (𝟏+𝑲𝒆)𝟐+………+(𝟏+𝑲𝒆)𝐧 = ∑𝒏𝒕=𝟏 (𝟏+𝑲𝒆)𝐧 + (𝟏+𝑲𝒆)𝐧

𝐃𝐭 𝐃𝐭
Comme Pn = ∑∞
𝒕=𝒏+𝟏 (𝟏+𝑲𝒆)𝐭−𝐧 alors P0 = ∑∞
𝒕=𝟏 (𝟏+𝑲𝒆)𝐭

𝐃𝐭 croit chaque année au taux g (taux constant annuel)

La formule devient :

𝐃 (𝟏+𝒈)
𝟎 𝐃𝟎 (𝟏+𝒈)𝟐 𝐃𝟎 (𝟏+𝒈)∞
Po = (𝟏+𝑲𝒆) + (𝟏+𝑲𝒆)𝟐
+………+ (𝟏+𝑲𝒆)∞
(1 )

(𝟏+𝑲𝒆)
𝑲𝒆 > 𝒈 multiplions les deux termes par ça devient :
(𝟏+𝒈)

(𝟏+𝑲𝒆) (𝟏+𝑲𝒆) 𝐃𝟎 (𝟏+𝒈)𝟐 𝟎 𝐃 (𝟏+𝒈)∞−𝟏


Po = 𝐃𝟎 + 𝐃𝟎 + (𝟏+𝑲𝒆)𝟐
+………+ (𝟏+𝑲𝒆) ∞−𝟏 (2)
(𝟏+𝒈) (𝟏+𝒈)

Soustrayons (2) – ( 1)
(𝟏+𝑲𝒆) 𝐃𝟎 (𝟏+𝒈)∞
Po − Po = 𝐃𝟎 − (𝟏+𝑲𝒆)∞
(𝟏+𝒈)

A l’infini l’équation devient :


(𝟏+𝑲𝒆)
Po − Po = 𝐃𝟎
(𝟏+𝒈)

𝐏𝐨 (𝟏+𝑲𝒆)− 𝐏𝐨(𝟏+𝒈)
= 𝐃𝟎
(𝟏+𝒈)

Po (𝟏 + 𝑲𝒆) − 𝐏𝐨(𝟏 + 𝒈) = 𝐃𝟎 (𝟏 + 𝒈)

Po (𝟏 + 𝑲𝒆 − 𝟏 − 𝒈) = 𝐃𝟎 (𝟏 + 𝒈)
𝐃𝟎 (𝟏+𝒈)
𝑲𝒂 − 𝒈 =
𝐏𝐨

𝐃𝟎 (𝟏+𝒈)
𝑲𝒂 = +g
𝐏𝐨

𝐃𝟏
𝑲𝒂 = +g
𝐏𝐨

𝑲𝒂 = cout moyen des fonds propres ne tient pas compte de différents types de
capitaux (capital imputable aux amortissements, à l’impôt ou à l’émission du capital.
D’où 𝑲𝒆 est une analyse globale.

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La formule de calcul retenu correspond à l’approche globale du cout de fonds propres.


Il existe une approche analytique assez complexe qui détermine le cout du capital pour
chacune de composantes des fonds propres, c’est-à-dire les amortissements, les
bénéfices réservés, et le capital-actions ou les émissions actions.

g est le taux moyen de croissance des dividendes annuels

𝐏𝐨 est le prix d’émission ou cours boursière de l’action ou la valeur d’un titre payé
aujourd’hui.

𝐃𝟏 est la dividende de la première année : 𝐃𝟏 = 𝐃𝟎 + 𝐠. 𝐃𝟎

Il est normal que 𝑲𝒆 > g

Tous les calculs d’investissement sont prévisionnels

COUT DE LA STRUCTURE FINANCIERE OU COUT MOYEN PONDERE DU


CAPITAL ( K0 )

C’est le coût moyen pondéré du capital. Le problème se pose dans les termes
suivants : Si une entreprise choisit différentes formes de financement, quel est le
coût de son capital qui est composé différemment ? L a p r o c é d u r e e s t l a
suivante :
- Calculer le coût du capital de chacune des sources de financement
utilisées ;
- Calculer le pourcentage de chacune des sources de financement dans
l’investissement futur ;
- Calculer la moyenne pondérée qui sera le cout de la structure du capital.

𝑬 𝑨
K0 = Ke + Ka
𝑪 𝑪

C = valeur totale de l’entreprise comprenant les fonds propres et les fonds empruntés.

E = fonds empruntés et A = fonds propres

si nous voulons connaitre le cout du capital de l’entreprise, c’est-à-dire le cout de la


structure financière, nous calculons la moyenne pondérée de Ke et de Ka
𝐃𝟏
𝑲𝒆 = +g
𝐏𝐨

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Ki = K ( 1 – T)

Exemple : fonds propres 6000, fonds empruntés 4000, 𝑲𝒆 𝒅𝒆 𝟐𝟎% 𝒆𝒕 𝑲𝒊 de 12%


𝟔 𝟒
K0 = 20 + 12 = 12 + 4,8 = 16,8%
𝟏𝟎 𝟏𝟎

Exemple : cherchez le cout du capital de 13.000FC obtenu de la manière suivante :

Emprunt : 10.000Fc au taux d’intérêt de 20% remboursable en une fois après 5 ans,
frais de dossier 600Fc. L’impôt sur le revenu est de 4%

Fonds propres : 3000FC. Le prix de l’action aujourd’hui est de 1000Fc. La dividende de


la première année pour l’action est de 50Fc sachant que la dividende doit croitre de 2%
l’an.

Résolution

Ki = 13,75% voir ci-dessus


𝟓𝟎
Ke = + 2% = 7%
𝟏𝟎𝟎𝟎

2.6. CALCUL DE RENTABILITE ET DESINVESTISSEMENT

Généralités

La décision de désinvestissement doit faire l’objet de calcul comme il en a été de la


décision d’investissement. En effet, les 2 décisions relèvent de la politique générale de
l’entreprise. La démarche est la suivante :

1. Comparer le montant à récupérer à un moment donne aux flux net annuel de


liquidité que l’on perdrait en arrêtant l’investissement

2. Trois options sont possibles


• L’investissement jusqu’ à la fin de la vie économique
• Désinvestir immédiatement (arrêter immédiatement l’investissement)
• Désinvestir à une époque intermédiaire entre le temps 0 (maintenant) et n

Cette procédure impose une démarche par étape, séquence par séquence à travers le
tems chaque séquence tient compte des informations détenues à la séquence
précédente, qui peuvent modifier les prévisions établies.

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Le principe suivant sera appliqué : « On décidera de désinvestir si la somme qu’on


obtiendrait en réalisant les biens investis est supérieure à la valeur actuelle de flux de
liquidité qu’on perdrait en arrêtant immédiatement l’exploitation et on prendra la même
décision si le taux de rentabilité interne est inférieur au coût du capital ». Comme
d’autres décisions financières de l’entreprise, la décision de désinvestissement vise à
maximiser la valeur actuelle de l’entreprise, càd atteindre l’objectif financier de la firme.

La démarche à suivre :

1° Si la valeur récupérable aujourd’hui VRp est in férieure à la valeur actuelle des


flux de revenus futurs perdus jusqu’à la fin de la durée de vie restante de l’activité, la
VAN est négative pour le désinvestissement. Il faut dans ce cas décider de maintenir
l’activité pendant une année de plus, année au terme de laquelle on effectuera une
comparaison similaire en fonction des données qui seront disponibles en ce moment
là.

2° Si la valeur récupérable aujourd’hui VR p est supérieure à la valeur actuelle des


flux des revenus perdus, la VAN est positive pour le désinvestissement. Ceci ne
signifie pas qu’il faut désinvestir aujourd’hui, mais signifie seulement que sur base
des informations disponibles actuellement l’activité ne doit pas être poursuivie
jusqu’au terme de sa vie restante. Il faudra alors confronter la valeur récupérable
aujourd’hui à la valeur actuelle des flux des revenus futurs perdus pour une durée de
vie restante plus courte en réduisant chaque fois la durée de vie restante d’une
année. Ainsi, on peut arriver aux deux situations suivantes :

La VRp est supérieure à toues les valeurs actuelles des flux perdus calculées en
diminuant chaque fois la durée de vie restante d’une année : dans ce cas, il faut
désinvestir immédiatement ;

La VRp devient à un moment donné inférieure à une valeur actuelle des flux
perdus. Dans ce cas, il faut poursuivre l’exploitation de l’activité pendant une années
supplémentaire au terme de laquelle les calculs seront recommencés avec des
nouvelles informations disponibles.

*
si on désinvesti aujourd’hui on perd les flux nets pendant 5 ans , d’où il faut comparer
la valeur récupérable, et les flux futurs.

* si on décide de désinvestir à la 1ere année.

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Si on veut désinvestir, 2ème ou 3ème année, il peut tenir compte des réalisations de
l’année 1,2 ou 3 qui peuvent influencer le changement des prévisions.

Il faut pour chaque année savoir la V.R. et les V.A.N. ou FNAL cumulés

Les calculs exigent la précision à la fois des flux nets annuels de liquidité et des valeurs
récupérables années par années. L’année O est l’année l’on se situe pour la prise de
décision. En conséquence, nous maintenons les mêmes s facteurs d’escompte à partir
de la première année suivante cette ou se situe. Toutes les informations recueillies au
cours de l’année ou des années écoulées peuvent servir à modifier des flux
prévisionnels de liquidité ainsi que les valeurs récupérables et même toute autre
grandeur ( Ex le cout du capital peut être changé si la situation est bonne).

Exemple 1 : Faut-il désinvestir après la deuxième année si la VR2 = 45.000 ?

VR4 = 20.000
Année 0 1 2 3
4
FNL -60 000 40 000 30 000 20 000
10 000

On compare la somme de FNL après la période de désinvestissement à la


valeur récupérable à la période de désinvestissement
𝟐𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎 𝟎𝟎𝟎
+ (𝟏+𝟎,𝟏)𝟐 + (𝟏+𝟎,𝟏)𝟐= 𝟒𝟐𝟗𝟕𝟑
𝟏+𝟎,𝟏

VR2 = 45.000

Comme 45000 est supérieur à 42973 alors on désinvesti après la deuxième année

Ou bien :
𝟒𝟓 𝟎𝟎𝟎
(𝟏+𝟎,𝟏)𝟐
= 𝟑𝟕𝟏𝟗𝟎
𝟐𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎 𝟎𝟎𝟎
(𝟏+𝟎,𝟏)𝟑 + (𝟏+𝟎,𝟏)𝟒
+ (𝟏+𝟎,𝟏)𝟒= 𝟑𝟓026

Comme 37190 est supérieur à 35026 alors on désinvesti après la deuxième année

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Exemple 2 :

I = 10 000 000 k=10%=coefficient d’actualisation

1 2 3 4
5

Flux 300 000 500 000 400 000 400 000


300 000

VR 800 000 600 000 400 000 200 000 0

VR1= 800 000 à comparer avec VA1,2= 500 000 (flux de l’année 2

+ 600 000 valeur récupérable de l’année 2

= 11 000 000

VA1,2= (11000000 x 0,909) = 9999000

VR1= 800 000

Comme VR1 < VA 1,2 : pas désinvestissement

VR2= 600 000 à comparer avec VA2,3

VA2,3= (4000000 + 4000000) x 0,909 = 7272000

Comme VR2 < VA 2,3 : pas désinvestissement

VR3= 400 000 à comparer avec VA3,4

VA3,4= (2000000 + 4000000) x 0,909 = 5454000

Comme VR3 < VA 3,4 : pas désinvestissement

VR3= 200 000 à comparer avec VA3,4

VA4,5= (2000000) x 0,909 = 272700

pas désinvestissement

Exemple 3 :

Années 1 2 3 4 5

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Flux nets de liquidité 400 400 600 300 100


Valeur récupérables nettes 800 600 600 300 200
Coefficient d’actualisation à 10 % 0.909 0,826 0,751 0,681 0,621

Le montant I=1000 la durée n=5 ans (𝟏 + 𝒊)𝒏 =

VR1= 800

VA1,2= (400 +600) x 0,909= 909

VR2= 600

VA2,3= (600 + 600) x0, 909 = 1090

VR3= 600

VA3,4= (300+300) x 0,909= 545

On peut être tenté de désinvestir à la troisième année mais il plus de précision en


faisant :

VA3,5=(300 x 0,909) +( 100 +200) x 0,826=520

Après avoir trouvé que VR3 ( 𝟔𝟎𝟎) > VA3,4 (545) on ne décide pas directement le
désinvestissement. Il faut voir si par exemple on évolue jusqu'à la 5 année la situation
va s’inverser d’où il faut encore comparer le VR3 au VA3,5

Comme jusqu'à la fin de l’investissement, la valeur récupérable à la 3eme année est


toujours supplémentaire aux valeurs actuelles (VA3,4 et VA3,5) alors il faut désinvestir à la
3eme année.

Exemple 4 :

Années 1 2 3 4 5

Flux nets de liquidité 400 400 200 200 100

Valeur récupérables nettes 800 800 600 600 500

VR2= 800

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VA2,3= (200 + 600) x0, 909 = 727

VR2 > VA2,3 ou peut être tenté à désinvestir mais ce n’est pas le cas il faut encore aussi
les VA qui suivent.

VA2,4= (200) x0,909 + (200+600) x 0,826 = 843

Ainsi VR2 < VA2,4 d’où on peut pas désinvestir à la fin de la 2eme année on continue
l’exploitation

La valeur récupérable finale (c’est à dire de l’année ou on décide de désinvestir) doit


être ajoutée au dernier flux car c’est un flux supplémentaire. La valeur récupérable peut
être positive ou négative.

VR3 =(𝟔𝟎𝟎)

VA3,4 = (200+600) x 0,909=727 pas de désinvestissement

VR4 =(𝟔𝟎𝟎)

VA4,5= (100+500) x 0,909= 545 comme on est al fin de l’investissement et que


VR4 > VA4,5 alors on désinvestit.

CHAPITRE III. FISCALITE ET INFLATION


2.1. La fiscalité
La prise en considération de la fiscalité est très importante aux yeux des actionnaires,
propriétaires des entreprises. En effet, ils sont intéressés par les bénéfices nets réalisés
après les prélèvements fiscaux opérés par l’Etat. Cette prise en considération se fait
année par année. Pour ce faire, il faut tenir compte de la déductibilité des
amortissements et des charges d’intérêt des flux nets annuels de liquidité en vue de
déterminer la base imposable.

De plus, l’Etat peut permettre à l’entreprise de récupérer ses pertes d’une année à
l’autre ou d’un produit à un autre. L’entreprise réalise ainsi ce que l’on appelle les
économies de dépôt.

Remarques

• La rentabilité se calcule sur le résultat net après paiement d’impôts

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• La rentabilité est calculée pour le besoin de l’investissement


• La rentabilité se calcule année par année
• L’Etat n’impose pas les amortissements mais dans les flux nets annuels de
liquidité, il faut déduire les amortissements avant de payer l’impôt.
Dans les FNAL, il faut tenir compte de la qualité des charges financières
(intérêts payés) avant de payer l’impôt
• Pertes fiscales récupérables=économie d’impôt qui proviennent des pertes. on
payera moins à l’Etat dans le futur. Ce calcul n’est possible que là où l’Etat le
permet. Dans beaucoup de pas on tient compte des économies d’impôts.

Exemple :

Le montant investi est de 26 240 000. Ce montant est amorti de deux façons
différentes :

- Suivant la méthode d’amortissement autorise par le fisc, soit la colonne c


- Suivant la capacité économique effective de l’entreprise soit la colonne I. ce
dernier amortissement s’appelle amortissement économique est différent de
l’amortissement fiscal

Années ou produits 1 2 3
Flux nets -400 +200 +800
Impôts 50% -200 +400 +400
Paiement -200 -100 +300

Par exemple : le produit 1 a fait une perte, mais le produit 2 et 3 font des profits, alors
l’impôt payé pour le produit 1 est récupéré dans les produits 2 et 3.

Par exemple : l’année 1 on réalise une perte, dans la suite on trouve des résultats
positifs dans les années suivantes 2 et 3 alors les économies d’impôts payés à l’année 1
sont récupérées dans les années 2 et 3.

B. Calculs

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Soit un investissement de 26 240 000 amortis dans 3 ans et qui conduit aux FINAL de 10 537 142

Année A B C D E F G H I
Sommes Flux nets Amortissement Intérêt Déduction Base Impôt Flux nets Dotation de
avant taxes fiscal 0,10 totale durable 0.3 après taxes remboursement
1 26 240 000 10 537 142 8 746 667 2 624 000 11 370 667 -833 525 -150 057 10 787 199 8 163 199
2 18 076 801 10 537 142 8 746 667 1 806 680 10 554 347 -11 205 - 5 162 10 542 304 8 734 624
3 9 342 171 10 537 142 8 746 667 934 218 9 688 885 856 257 296 877 10 280 265 9 346 047
4 0

1ere année le montant investi est de 26 240 000 qui est amorti fiscalement à la colonne C et cela constamment
(constant) mais ce n’est pas l’amortissement économique. Cela (ce dernier) est fait à la colonne I qui est obtenue en
faisant la différence entre les flux nets après et les intérêts. I =H-D

Pour calculer la FN après impôt on fait : FNAT(B)-impôt(G) ; donc : H= B-G.

C’est l’amortissement économique qui est le vrai amortissement du capital investi. Pour l’obtenir on calcule la différence
entre FNAT(H) et les charges d’intérêt(s) soit I=H-D.

Pour actualiser enfin de calculer la rentabilité on utilise les FNH (H).

Le montant de la 2eme ligne soit 18 076 801 est trouvé en faisant 26 240 000-8 163 199. La colonne E est aussi trouvée
en faisant la somme de la colonne C et D soit E= C+D

La base taxable négative est une perte fiscale : la colonne F= B-E . B voir 2eme chapitre 3eme paramètre.

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2.2. L’inflation
A. Notions
A1. Controverse

Il existe une controverse entre les tenants d’un raisonnement en monnaie courante
(franc congolais) et les tenants d’un raisonnement en monnaie courante (franc
constant). Les 1ers disent que leur raisonnement est le plus valable pour les raisons
suivantes :

• Tous les paramètres de calcul de rentabilité sont concernés, chacun par un taux
d’inflation propre qu’on ne peut pas gagner
• Les travaux en fonds de roulement sont affectés par l’inflation ex. stocks,
créances commerciales
• Le fisc nous impose un raisonnement en franc courant. Les autres estiment qu’il
est illusoire de faire de préventions des taux d’inflation affectant les différents
paramètres de calcul de rentabilité. Ils constatent en réalité qu’on utilise un seul
taux d’inflation pour les paramètres ce qui est très approximatif.

L’inflation est une dimension très importante pour un opérateur économique.

A2. Principes
Deux principes guident la prise en considération de l’inflation
• Le principe de cohérence : qui signifie que tout raisonnement doit être mené dans
une même monnaie du début à la fin. On ne peut pas mélanger le franc courant et le
franc courant
• Le principe d’équilibre : ces deux raisonnements peuvent aboutir à des résultats de
même valeur à 3 conditions :
D. Appliquer un même taux d’inflation à tous les paramètres de calcul
E. Investir la totalité de capital immédiatement au temps zéro, si non, au cas ou i y
aurait des montants investis après le temps on applique à ce montant de taux
d’inflation équivalent.
F. Ne pas détenir de l’argent liquide en caisse, si non il se déprécierait.

Exemple 1 : taux équivalent

Année : 1 2 3

Taux d’inflation : 10% 21% 33%

21% = (1,1 x 1,1) – 1

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33% = (1,1 x 1,1 x 1,1) - 1

Exemple 2 : taux d’intérêt 15% et taux d’inflation 20%, inflater ?

taux courant = ((1 + tx intérêt) x (1+ tx d’inflation)) – 1 = (1,15 x1,2) – 1 = 38%

Exemple 3 : taux d’intérêt avec inflation 38% et taux d’inflation 20%, déflater ?
(𝟏 + 𝐭𝐱 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐞𝐭)
taux constant = ( ) – 1 = (1,38 /1,2) – 1 = 15%
(𝟏+ 𝐭𝐱 𝐝’𝐢𝐧𝐟𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧)

Donc 15% en 2015 = 38% en 2016 quel que soit le franc (courant ou constant), soit
38% avec inflation en francs courants équivaut à 15% sans inflation en francs
constants.

Chapitre IV. PRISE EN CONSIDERATION DU RISQUE

5.1 : NOTION DE BASE

A. Définition du risque
Toute entreprise est confrontée au problème de risque d’investissement à cause
de la durée très longue qu’exige un investissement pour porter des fruits. « le
risque consiste en une possibilité de déviations par rapport aux prévisions faites
dans les différentes études, c'est-à-dire possibilité d’écart entre la réalisation et
les prévisions »
Cet écart peut provenir de :
• L’évolution de la demande sur le marché et des réactions de la concurrence ;
• L’évolution des conditions d’exploitation (manque de marchandises, coupure
d’électricité, …) ;
• L’évolution du progrès technique qui peut nous amener à déclasser un
équipement pourtant non encore amorti ;
• La survenance des événements exceptionnels naturels (exemple inondation,
éruption volcanique, tremblement de terre,…) sociaux (pillage, grève) , politiques
(nationalisation).

B. Risque et incertitude

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Dans la nature on parle tantôt de risque, tantôt d’incertitude. Ca protège ces 2 notions
sont utilisées comme synonymes. Cependant en théorie on peut les différencier :

• Le risque concerne une situation dont on connait les alternatives et que l’on
peut probabiliser
• L’incertitude concerne une situation dont on connait les alternatives mais qu’on
ne sait pas probabiliser.

La gestion du risque passe par les étapes ci-après (attitude vis-à-vis du risque) :

• Recherche d’information sur les risques


• Comment mesurer le risque : dans la littérature, il existe plus de 20 grandes
méthodes de mesurage de risque
• Quelle attitude adopter vis-à-vis du risque ? normalement le preneur de
décisions, l’investisseur n’aime pas le risque c'est-à-dire il a une aversion
caractérisée vis-à-vis du risque
• Comment limiter les risques ? il faut diversifier les investissements dans plus des
activités, domaines, secteur,… « il ne faut pas mettre tous les œufs dans un
même panier »

Toute décision financière relève de la capacité entre risque et rentabilité.

b. classification des investissements en fonction du risque

La classification des investissements en fonction du risque constitue une mesure


glaisière et qualitative des risque. On considère généralement que les investissements
les moins risqués sont des investissements de remplacement type par type tandis que
la catégorie la plus risquée est celles investissements stratégiques.

Classons les investissements par ordre croissant du risque :

1) Investissement de remplacement type par type : il consiste pour l’entreprise à


remplacer équipement (matériel) par un autre qui lui est identifié à tout point de
vue. L’entreprise a une connaissance parfaite du matériel et maitrise le mode
opératoire. En conséquence, le risque est lié à 2 facteurs exogènes qui sont la
demande du produit et le progrès technique.

Risque= D+PT

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Il y a une machine, mais on ne maitrise pas ce que sera la demande, ou comment ce


progrès technique pour évaluer.

2) Investissement de remplacement pour la modernisation ou rationalisation. C’est


large l’entreprise remplace un équipement ou un matériel par un autre dette de
dernier perfectionnement technique. L’entreprise ne connait pas parfaitement le
matériels acquis et ne maitrise pas le mode opératoire.

Le risque de perturbation de l’exploitation s’ajoute aux règles précédentes c’est à dire à


la demande + progrès technique + perturbation d’exploitation d’où l’entreprise doit
attendre un temps pour que la machine

3) Investissement d’expression ou de capacité

Ce sont les entreprises qui sont justifiées par le souci d’accroitre la production et du
chiffre d’affaire. Ils exigent des ajustements importants dans l’exploitation telle que
l’embouche de la main d’œuvre, les achats plus importants des matières 1ères des
fortes consommations d’énergie et d’autres consommables, etc.

De plus une action agressive sur le marché pour augmenter sa part est nécessaire. A
cette action peuvent s’opposer les concurrents; en conséquence les risques précédents
sont amplifies.

Risques : D+ + P+ + E+

Ce sont les mêmes risques mais beaucoup plus importants.

4) Les investissements d’innovation

Il consiste à lancer le nouveau produit ou des nouveaux procédés de fabrication. Dans


ce cas, les surprises sont possibles. Par exemple un mauvais accueil du marché le
manque de fiabilité, du procédé utilise après un temps.

Bref, l ‘entreprise ne dispose plus de références pouvant lui permettre de maitriser


l’utilisation de l’équipement, la production et les ventes. D’où amplification de plus en
plus exploitante de risques.

Risque= : D++ + P++ + E++

Il peut aussi arriver qu’un produit soir retire du marché après un temps.

5) Les investissements stratégiques : ils sont les plus risques parce que
généralement ils en se prêtent pas au calcul de rentabilité bien qu’ils préparent

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les conditions futures de l’entreprise( les conditions de succès futur de


l’entreprise) Ex. la recherche, la formation
6) On peut former un agent puis il s’en va à la communauté. Les investissements
portent beaucoup de risques

Risques: D+-++ + P+ +++ E+++

2.2 : METHODES D’EVALUATION DU RISQUE D’INVESTISSEMENT

A. PAR LE TAUX D’ACTUALISATION

Cette méthode consiste à majorer le taux d’actualisation d’un pourcentage censé


refléter (mesurer) le risque de l’investissement.

Exemple

Données sans tenir compte de risques En tenant compte de


risques

I=1000 VAN= -1000 + 1500(0,683) on majore le risque


10%+5 %= 15%

Fu= 1500 = +24,5 VAN= -1000 + (1500x


0,572)

K= taux d’actualisation à 10% =-142

La méthode de calcul de rentabilité appelle « méthode de la période de


remboursement » qui calcule la rentabilité en tenant compte aussi du risque.

B. Il existe d’autres méthodes d’évaluation du risque qui mettent en jeu le calcul de


rentabilité. C’est le cas de la méthode de la période de remboursement étudiée
au chapitre II, ainsi que la méthode du test de sensibilité.

Cette dernière méthode du test de sensibilité évalué l’impact que peut avoir la
variation d’un paramètre sur la rentabilité de l’investissement. Ou en d’autres
termes, cette méthode incluse la sensibilité de la rentabilité aux variations de
différents paramètres de calcul.

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Variable X X T.R.I X T.R.I

Chiffre d’affaire +10 % +10 % -10 % -30 %

Couts variables +10 % -10 % -10 % +12 %

Couts fixes +10 % -15 % -10 % +17 %

Besoins en fonds de roulement +10 % -5 % -10 % +5 %

Investissement initial +10 % -8 % -10 % +8 %

Chiffre d’affaires +10% variation nulle – 10%

Couts fixes d’exploitation

+10% 13 % 9% 5%

Variation nulle 16% 12% 7%

-10 % 18% 14% 10%

Le 1er élément maitriser pour calculer la rentabilité c’est le chiffre d’affaire, les ventes.
D’où il faut limiter les risques qui portent atteindre ou chiffre d’affaire, a la demande et
aux ventes.

Le 2ème élément à maitriser dans le calcul de rentabilité en réduisant la marge. Ce sont


ces couts fixes : il faut bien maitriser les couts fixes en évitant les variations
(modification).

L’élément qui influence moins la rentabilité ce sont les besoins en fonds de roulement.

En analysant la sensibilité des résultats aux variations de différents paramètres,


l’investisseur identifie les paramètres clés pour lesquels les décisions conséquentes de
gestion doivent être prises. Par exemple, nous constatons que le chiffre d’affaire est le
paramètre No 1.

Dans ce cas le marketing de la société doit être amélioré afin de limiter les risques.

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Chapitre V. CLASSEMENT ET SELECTION DES PROJETS


Toutes les études qu’on déjà faites nous permet de classer les investissements afin de
les sélectionner en choisissant un ou certains.

Pour le choix, on peut se référer au critère financier.

On peut se référer au critère de compactibilité et d’incompatibilité. Les projets


d’investissement sont regroupés entre eux en formant un programme. Les projets
incompatibles(ne peuvent pas se réaliser au même mot) sont aussi regroupés
ensemble.

2.1. UTILISATION DES CRITERES FINANCIERS

Il peut arriver à un moment donné ou l’entreprise n’a qu’un seul projet dans ce cas le
projet est confondu au programme. On calcule la rentabilité en fonction de programme.

Dans le cas où les programmes ont un même montant d’investissement et même durée
le calcul ou la sélection est simple. Il suffit de comparer le T.I.R ou le VAN.

Si le montant ou la durée est différents entre les plusieurs programmes, il faut utiliser
l’indice de profitabilité pour sélectionner ces programmes.

Le choix des projets d’investissements nous amène à la notion de compactibilité et


d’incompatibilité. Tous les projets compatibles c'est-à-dire réalisables en même temps
sont regroupés dans un même programme. Ainsi les programmes sont incompatibles
entre eux. Le choix se réalise au niveau des programmes. Lorsque les montants
investis et ces durées sont les mêmes le classement se fait sur base de la valeur
actuelle nette (VAN) ou du taux interne de rentabilité(T.I.R)

Si les montants investis ou les durées de vie sont différents, le critère de classement est
l’indice de profitabilité (Ip)

Ex. Tableau 1 : Les montants d’investissement sont différents

Projets Capitaux investis Valeur actuelle nette Indice de profitabilité

A 10 000 25 000 1,25

B 150 000 33 000 1,23

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E 4 ans, 3 ans

Tableau 2 : le capital est limité à 10 000

Proportion Indice de profitabilité Capital à investir

3 1,30 4 500 000

5 1,18 2 000 000

1 1,10 3 500 000

2 1,05 2 500 000

4 0,80 3 000 000

Tableau 3 : le capital est limité à 10 000

Programme I Programme II Programme III

Capital à Indice de Capital à Indice de Capital à Indice de


investir profitabilité investir profitabilité investir profitabilit
é

3 4 500 000 1,30 3 4 500 00 1,30 5 2 1,18


0 000 000
4 3 000 000 0,80 4 0,80 1 1,10
5 3 3 500 00
2 2 500 000 1,05 000 000 1,18 2 0 1,05

2 2 500 00
000 000 0

10 1,086 9 500 00 1,115 1, 8 1,05


000 000 0 11 000 000
5

Pratiquement on retient le programme II, théoriquement (sur le plan financier) il faut


analyser encore plus.

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La théorie financière enseigne que les montants investis sont différents. Il ne suffit pas
de calculer l’indice de profitabilité qui est une solution pratique accepte, il faut en autre
faire l’hypothèse sur l’utilisation de la différence entre les deux investissements. En
effet, cette utilisation peut soit améliorer soit réduire la rentabilité de l’investissement le
plus petit (utilisation dans la commercialisation, la thésaurisation,…)

Il est de même, pour les investissements dont les durées de vie sont différentes, il est
recommandé dans ce cas de faire l’hypothèse du réinvestissement de l’investissement
le plus cours jusqu’à la fin de la durée de vie de l’investissement le plus long. On peut
également utiliser le plus petit commun multiple (PPC M) de ces différentes durées
comme durée théorique de ces deux investissements qui se répéteraient à l’identique( 3
ans et 4 ans ; le PPCM c’est 12 ans)

Les tableaux 2 et 3 sont basés sur deux hypothèses :

1ère hypothèse : c’est celles du rationnement du capital, c’est à dire que le capital est
un facteur rare et il est toujours limité le capital est 10 000 000. En conséquence on en
peut sélectionner les investissements qu’en concurrence de ce montant d’où l’abandon
possible de certains investissement rentables pour lesquels l’IP>1

2ème hypothèse : parmi les investissements 2 sont dépendants, c’est-à-dire l’un ne


peut pas se réaliser sans l’autre en conséquence ils se retrouvent nécessairement
ensemble dans ce programme. C’est le cas des investissements 3 et 4

Le choix entre les programmes institues sur base de ces hypothèses est déterminés
par l’indice de probabilité moyen pondéré (1,086, 1,119 ; 1,105). Toutefois, le rationnel
préposé par la théorie financière concernant les investissements dont les montants sont
différents demeure valable. Enfin dans cet exemple, c’est le programme II qui sera en
pratique retenu.
(𝟒𝟓𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎 𝐱 𝟏,𝟑)+(𝟑𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎 𝐱 𝟎,𝟖)+(𝟐𝟓𝟎𝟎𝟎𝟎 𝐱 𝟏,𝟎𝟓)
= 1,086
𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎

(𝟒,𝟓 𝐱 𝟏,𝟑)+(𝟑𝐱 𝟎,𝟖)+(𝟐 𝐱 𝟏,𝟏𝟖)


= 1,115
𝟗,𝟓

(𝟐 𝐱 𝟏,𝟏𝟖)+(𝟑,𝟓𝐱 𝟏,𝟏)+(𝟐,𝟓 𝐱 𝟏,𝟎𝟓)


= 1,105
𝟖

L’un ne peut se réaliser sans l’autre ; en conséquence ces programmes vont ensemble.
C’est le cas des investissements 3 et 4.

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Le choix entre les trois programmes institués sur base de ces hypothèses est déterminé
par l’indice de profitabilité moyen pondéré (1,086 1,115 1,105)

2.2. APPROCHE MULTICRITERES

On ne peut pas choisir ou sélectionner les investissements sur la base du seul critère
financier si important soit-il. D’autres critères doivent être pris en considération. Par
exemple, le risque, la puissance, le confort, la contribution sociale, etc.

Tous ces critères ne peuvent pas être évalués de la même façon d’où l’utilisation de
différentes échelles de valeurs comme.

• L’échelle à graduation symbolique : O + ++ +++


++++
• L’échelle à graduation qualitative : T.M MA MO B TB
Très mauvais mauvais moyen bon très
bon
• L’échelle à graduation quantifiée : -20% -10% 0% + 15% +25%

Ensuite, sur un tableau reprenant ces graduations, on établit le profit de chaque


programme d’investissement.

En supposant ces différents profils, on dégage le profil le meilleur.

N.B. Les critères sont classés en fonction de leur priorité

Ici la priorité de l’entreprise et la rentabilité, suivie du risque et le confort à la fin.

Il faut exclure le programme dont l’objectif No 1 n’est pas bon. (Ainsi A tombe car la
rentabilité est mauvaise). Puis on passe au 2ème critère ; ainsi de suite.

Dans cet exemple, on retient le programme B, même le dernier objectif le confort est
négatif. Peut importe, le confort viendra avec le temps suite à l’objectif qu’on aura
gagné.

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2.3. CHOIX DES INVESTISSEMENTS STRATEGIQUES

De manière générale le choix des investissements stratégiques n’est pas soumis aux
mêmes critères que les autres investissements. Une des raisons et qu’ils ne se prêtent
pas au calcul de rentabilité. On peut néanmoins les repartir entre les catégories
permettant d’évaluer leur opportunité.

1ère catégorie : les investissements stratégiques imposés à l’Entreprise par les


dispositions légales ou des impératifs de sécurité.

Exemple : Extincteur (grands bâtiments), le dispensaire. L’Entreprise n’a pas de choix


m elle cherchera seulement à trouver la modalité économique de réalisation.

2ème catégorie : les investissements sociaux : sont ceux qui améliorent


l’environnement social de l’entreprise ainsi que l’efficacité des travailleurs.

Exemple : les moyens de transport pour les travailleurs, logement, cantine. L’entreprise
appréciera les effets indirects découlant de la satisfaction qu’éprouvent les travailleurs,
ainsi que le bien en temps et énergie.

En effet, même si le travailleur apportait des contributions financières pour le logement


ou pour la cantine, celles-ci sont nécessairement limites et ne peuvent refléter la vie
réelle rentabilité.

3ème catégorie : les investissements somptueux : sont ceux qui améliorent l’image de
l’entreprise.

Exemple : décoration de bâtiment, ameublement de luxe, voiture de fonction. C’est


pour le confort.

Ils sont comparables à la catégorie précédente du point de vue de leur apport a


l’entreprise

4ème catégorie : investissements stratégiques au sens strict : sont ceux qui


conditionnent le succès futur de l’entreprise qui justifie leur réalisation.

Exemple : la recherche, la formation du personnel, la publicité à effet cumulatif ( à plus


long terme) visant à faire connaitre la marque de l’entreprise et l’imposer à la clientèle.

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DEUXIEME PARTIE : LA DECISON DE FINANCEMENT A


LONG TERME

LE PROBLEME GENRAL DE FINANCEMENT DE LA FIRME

La décision de financement est intimement liée à la décision d’investissements. Ces


deux décisions sont interdépendantes, l’une a un impact sur l’autre et réciproquement.
Cette interdépendance se constate à travers : d’une part le taux de rentabilité interne lié
à l’investissement, et le cout du capital lie au financement.

Ainsi tout investissement dont le T.R.I < K est rejete

Le problème général de financement consiste pour l’entreprise à déterminer la


structure financière optimale appelée « max financier optimal » qui est la combinaison
la plus économique de différentes sources En d’autres termes, le problème revient a
déterminer dans la structure financière de l’entreprise la part du capital action la part de
l’endettement en moyen et long terme sous toutes ses formes et la part des bénéfices
réserves

Le problème général est étudié en deux sous problèmes :

1er : la limite de l’endettement


2eme : la politique des distributions des dividendes et de retentions des
bénéfices

Le critère de décisions pour la détermination des max financier optimal est l’objectif de
financier de la firme qui est « la maximisation à long terme de la valeur de l’entreprise
pour ses actionnaires »

L’ENVIRONNEMENT FINANCIER DE L’ENTREPRISES

L’environnement financier de l’entreprise est constitué par ce que l’on appelle « le


système financier » qui est l’ensemble des institutions financières et le marché boursier.
Le marché boursier compte quatre aspects importants :

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 Le M.B est un marché prospère c’est- à- dire sur lequel on peut émettre les
nouveaux titres (action et obligations). L’émission des nouveaux titres sert à
obtenir les capitaux frais,
 Le marché boursier est aussi un marché secondaire, un marché sur lequel
circulent les titres existants en vue d’assurer leur mobilité et leur liquidité,
 Le marché boursier permet d’évaluer les entreprises à travers les valeurs
boursières des actions et des obligations,
 Le marché boursier est un marché qui permet la mutation des structures c'est-à-
dire avec les capitaux frais on peut accroitre les structures et permettre le
changement de propriétaires par l’acquisition d’un grand nombre de titres de
participations.

Chapitre VI : TECHNIQUES DE FINANCEMENT PAR FONDS PROPRES

Les fonds propres sont des capitaux apportés par les actionnaires (propriétaires de ces
actions pour financer l’entreprise) ou secréter par l’entreprise (autofinancement)

6.1. Types d’actions

1) Actions ordinaires : qui sont émises par des sociétés à capitaux (anonymes et
en commandites par actions). Elles sont données en échanges aux apporteurs
des capitaux leur confèrent 4 droits éventuels
• droit à la gestion de l’entreprise à travers la nomination du conseil
d’administration par l’assemblée générale ;
• droit à l’information c'est-à-dire à la communication des documents comptables
relatifs aux activités et aux résultats de la société ;
• droits aux bénéfices payés en dividendes aux actionnaires ;
• droit au remboursement

2) Actions à dividende prioritaire sans droit de vote ou actions préférentielles.

Ce sont des actions représentatives du capital, émises par des sociétés dont les
anciens propriétaires refusent de participer à leur souscription en vue de financer la

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croissance de l’entreprise mais qui souhaitent garder le contrôle de la gestion. Dans ce


cas, ils font appel à des nouveaux actionnaires qui acceptent de renoncer à leurs droits
de vote en contrepartie de certains privilèges à caractère financier.

Ces privilèges sont :


• Un dividende prioritaire récupérable et cumulatif ;
• Un surplus de dividende qui ne peut être inférieur aux dividendes versées aux
actions ordinaires ;
• Un remboursement prioritaire ;
• Une participation en bonis de liquidation dont le montant inférieur à celui
remboursé aux actions ordinaires.

En règle générale, le nombre d’actions préférentielles est limité comparativement aux


actions ordinaires. Par exemple, pas plus d’un tiers du capital social en Belgique et
moins de 50 % en France.

Dans certains cas, les actions préférentielles peuvent exercer le droit de vote lorsque
l’entreprise :

• a été en perte pendant 3 ans jusqu'à ce que soit exercé leur droit de récupération
de dividende non payé
• envisage des décisions telles que les scissions, la fusion, l’absorption, le
changement d’objet social, etc.
• envisage de modifier le privilège associé à ses actions ou d’émettre des actions
nouvelles qui pourraient mettre en course ces privilèges.

Exemple de droit des actions préférentielles

a) Bénéfice prioritaire

Exemple : 10 000 actions ordinaires (A.O)

8 000 actions préférentielles (AP) dividende par actions préférentielles/100


F

Années 1 2 3 4 5

Bénéfice totalement 0 500 000 1 800 1 800 2 000


000 000

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000

Dividende(AP) prévu 800.000 800 000 800 000 800 000 800 000

Dividende (AP) payes 0 0 1 600 1 600 800 000


000 000
Bénéfices disponibles 0 500 000 200 000 200 000 1 200
000

Dividende AO (50 $/AO) 0 0 0 0 500 000

Surplus dividende AP (50 0 0 0 0 400 000


$/AP)

b) Remboursement prioritaire

Exemple :

Valeurs des A.O : 10 000 x 500 $ = 5 000 000 $

Valeurs des A.P. : 800 000 x 500 $= 4 000 000 $

Actif net à affecter : 22 000 000 $

Modalités de remboursement des actions :

Remboursement prioritaire des A.P : 4 000 000 $ soit 500$/AP

Boni de liquidation : 22 000 000 - 400 000= 18 000 000 $

Remboursement des A.O. : 100$ par AO soit 10 000 000$

Remboursement supplémentaire des AP : 100 $ par A.P soit 8 000 000 $

3) Le certificat d’investissement ou certification de participation

Il s’agit d’un démembrement de l’action en 2 éléments :

• Un certificat de droit de vote nominatif attache aux anciennes actions


• Le certificat d’investissement selon l’appellation francise ou certificat de
participation selon l’appellation belge qui représente le droit financier lié à
l’action.

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Cette dernière partie qui est remise aux nouveaux actionnaires

Question : Pourquoi les nouveaux actionnaires acceptent-ils le certificat


d’investissement ?

Réponse : il s’agit des entreprises à très fortes rentabilité et dont les actions sont
recherchées. En conséquence elles n’accordent aucun privilège aux actionnaires.

4) Parts de fondateurs ou parts bénéficiaires ou parts de dividende

Définition : il s’agit des titres nominatifs ou au porteur non représentatifs du capital


social et sans désignation des valeurs nominales. Ils donnent à leurs porteurs, à une
part du bénéfice, a une part du boni de liquidation, et éventuellement le droit de
participer à l’administration de la société.

En résumé, les droits attachés à des titres sont : une part du second dividende, une
part du boni de liquidation un droit de vote limite aux assemblées générales.

5) Les actions avec bon de souscription d’action

Il s’agit des actions auxquelles sont attachées un bon leur donnant le droit de
participer à la souscription des action à émettre par la société.

6.2. LES VARIATIONS DU CAPITAL SOCIAL

Les variations du capital social ont un caractère exceptionnel aux besoins


permanents et à long terme de l’entreprise, et elles sont décidées par une
assemblée générale extraordinaire des actionnaires déroulée dans des conditions
spéciales de quorum et de majorité.

Par exemple : il faut la présence de 1/3 des actionnaires et ¾ d’entre eux qui
approuvent la décision.

3 raisons justifient cette rigidité de variation du capital social :

 Le capital social constitue la 1ere ressource disponible qui permet à l’entreprise


de fonctionner ;
 Le capital social est un élément de crédibilité de l’entreprise qui lui permet
d’accéder à d’autres sources de financement ;
 Le capital social constitue la 1ère garantie offerte aux créanciers de l’entreprise.

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A. AUGEMTATION DU CAPITAL

1) En espèce : les actionnaires apportent des liquidités en échange des actions


qu’ils reçoivent. Il y a des risques pour l’apport de liquidité :
• Le régime de capital autorise : dans le régime l’assemblée générale des
actionnaires autorise le conseil d’administration de procéder à l’augmentation du
capital à concurrence d’un montant maximum sur une période de temps donne.
• Exemple : Augmenter le capital d’un million de dollars sur trois ans ; alors ici le
conseil d’administration décide des tranches de souscriptions en fonction des
besoins de l’entreprise au moment de son choix endéans cette période de 3 ans.
• Le régime de souscription intégrale : c’est le régime qui est d’application en RD
Congo qu’il a hérité de la Belgique (la Belgique l’a déjà abandonné). Dans ce
régime, l’augmentation du capital décidée par l’assemblée générale
extraordinaire doit être immédiatement et intégralement souscrite par les
actionnaires qui sont appelés à libérer un montant minimum.

Les libérations d’un montant minimum poursuivent un double objectif :

 Fournir à l’entreprise les moyens d’actions nécessaires,


 Décourager toute spéculation qui pourrait se faire sans débours (débourser) de
l’argent.

Remarque 2

Le droit préférentiel de souscription

Le droit préférentiel de souscription est un privilège reconnu aux anciens actionnaires


par le statut de la société d’acheter par priorité des actions à émettre par la société
proportionnellement à leur part du capital.

Les anciens actionnaires qui ne sont à mesure d’exercer ces droits peuvent les vendre
aux nouveaux actionnaires.

Le droit préférentiel de souscription est la différence entre la valeur boursière avant


augmentation du capital et la valeur boursière après augmentation du capital.

La « prime d’émission » est la différence entre le prix d’émission des nouvelles actions
et leur valeur nominale. Elle représente le droit d’entrée payé par les nouveaux
actionnaires pour bénéficier des réserves constitués par la société.

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La « décote » est la différence entre la valeur boursière de l’ancienne action et le prix


d’émission de la nouvelle action. Elle se justifie par le souci d’attirer les nouveaux
actionnaires.

La « dilution » est baisse des bénéfices par action consécutive à l’augmentation du


capital. C’est une notion très utilisée dans le cabinet financier. Elle est un critère de
performance de l’entreprise. On distingue trois types de dilution :

 La dilution dite apparente : elle tient compte du nombre de titres après et avant
augmentation du capital ;
 La dilution réelle : elle tient compte de la valeur de l’action après et avant
augmentation du capital ;
 La dilution technique : ne se réfère pas au bénéfice par action mais établie le
rapport entre la valeur de l’action avant et la valeur de l’action après
augmentation du capital

2) Augmentation du capital en Nature

L’augmentation du capital en nature consiste pour l’entreprise à recréer des


actionnaires des biens matériels et immatériels tels que bâtiment, brevet, clientèle, etc.

Le problème des apports en nature est celui de leur évaluation. Généralement, il est
recommandé de recourir aux experts extérieurs pour déterminer la valeur du capital en
nature. Ces apports peuvent être rémunérés par les parts sociales sans désignation
de valeur nominale.

3) Augmentation du capital par transformation des obligations en actions et par


consolidation des dettes

Elle se réalise par le transfert d’une partie des dettes obligatoires ou autres au capital
social. Elle permet le renforcement de fonds propres par rapport aux dettes et améliore
la structure financière de l’entreprise.

Les obligations ou créanciers reçoivent en échange des actions de la société et


devienne tains des actionnaires.

4) Augmentation du capital par incorporation des réserves et des plus-values de


réévaluation

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Elle se réalise par le transfert des réserves, des plus-values de réévaluation m et des
rapports à nouveau au compte du capital. Les animateurs reçoivent en contre partie
des actions gratuites ou ils voient de leurs actions anciennes augmenter
proportionnellement.

Différentes raisons peuvent justifier une telle augmentation (transfert)

• Le souci d’avoir un capital élevé,


• Le souci de mettre à l’abri des réserves qui pourraient attirer la convoitise des
actionnaires pour être distribué,
• Le souci de constitues des nouvelles réserves,
• Le souci de réduire le taux de rendement du capital social.

B. REMBOURSEMENT DU CAPITAL AVEC REDUCTION OU BIEN REDUCTION


DU CAPITAL AVEC REMBOURSEMENT

Le remboursement du capital consiste à restituer aux actionnaires de leur mise, soit


en espèce, soit sous une autre forme. Cette opération s’impose lorsque l’entreprise
s’est constituée au capital manifestement disproportionnel par rapport à l’objectif
social.

Exemple : utiliser un gros marteau pour tuer une mouche.

En d’autres termes, l’entreprise constate qu’elle ne pourra pas rentabiliser et


rémunère la totalité du capital constitué.

Exemple : vous achetez 4 photocopieuses, amis on se rend compte qu’avec 2


photocopieuses suffisent et font tous les travaux alors on vend les 2 autres.

La contrepartie de ce remboursement est constituée par les actifs excédentaires qui


doivent être liquidés. La conséquence de cette liquidation d’une partie d’actifs en
vue de rembourser les actionnaires. C’est la réduction du capital.

En pratique la décision est prise par une assemblée générale extraordinaire des
actionnaires qui en fait une large publicité surtout pour informer des partenaires de
l’entreprise notamment les créanciers (l’entreprise constitue le 1er groupe, la
garantie des créanciers). Les créanciers peuvent s’opposer à cette décision si leur
gage devient trop petit)

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En ce qui concerne ces actions l ‘entreprise peut soit réduire leur valeur nominale
proportionnellement en remboursement opéré. Soit réduire proportionnellement le
nombre des actions détenues par les actionnaires soit transformé les actions en
parts sociales sans désignation de valeur nominale.

C. ASSAINISSEMENT FINANCIER OU REDUCTION DU CAPITAL SANS


REMBOURSEMENT

L’assainissement financier c’est la réduction du capital sans remboursement. Cette


opération s’impose dans une entreprise qui a accumule des pertes mais dont les
perspectives à moyen terme et long terme restent bonne, c'est-à-dire qu’elle peut se
redresser.

L’assainissement financier peut prendre 3 formes :

1. Assainissement pure et simple : il consiste pour l’entreprise de réduire le capital


social à concurrence des pertes accumulées qui disparaissent du bilan.
Sur le plan comptable, cela revient à virer les pertes au débit de compte capital
qui est réduit d’autant.
L’avantage de l’assainissement pur et simple est :
• Il améliore la physionomie du bilan et l’entreprise ainsi que son crédit auprès de
tiers.
• Il permet à l’entreprise qui auraient trop attendus dès l’apparition d’un bénéfice.
• Il permet la constitution des réserves. En pratique en ce qui concerne les actions,
on procède de la même façon que pour le remboursement du capital social.
2. Assainissement avec transformation des créances en actions

Il s’agit pour l’entreprise qui accumule des pertes d’associer ses créances à cette
opération de sauvetage. Cet assainissement comporte deux opérations :

• La réduction du capital en vue d’apurer les pertes antérieures


• L’augmentation de ce capital réduit les créances avec remise aux créanciers des
actions à concurrence de la valeur des créances incorporées en capital social.
Ainsi, les créanciers deviennent actionnaires et prennent part de risque dans le
sauvetage de l’entreprise.

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3. Assainissement par augmentation du capital c’est-à-dire avec des apports


nouveaux

C’est une double opération qui ne concerne que les actionnaires seuls. Ils procèdent
d’abord à la réduction du capital en vue d’apurer les pertes, et ensuite ils apportent des
fonds nouveaux soit par versement en espèces directs soit par achat d’actions
nouvelles.

Les financiers appellent « COUPS D’ACCORDEO » l’association de l’assainissement


financier avec l’émission d’actions.

D. AMORTSISSEMERNT FINANCIER

Cette opération s’appelle également « amortissement de capital, amortissement par les


bénéfices, remboursement du capital sans réduction ». Elle se réalise dans une
entreprise qui a accumule des réserves importantes et qui ne veut pas attendre sa
liquidation pour rembourser les actionnaires.

Il s’agit donc d’un remboursement du capital amorti en cours d’existence de la société.


La partie du capital amorti est vire dans un compte intitulé « capital amorti ». Il existe 2
comptes : un compte capital et un capital amorti.

Les actionnaires remboursés demeurent dans la société et ils reçoivent des titres
nouveaux appelés « actions de jouissance ou part bénéficiaire ou encore part de
dividende ». Ces actions de jouissance conservent tout leur droit dans la société. Elles
perdent seulement le :

• Droit au résultat de liquidation


• Droit au 1er dividende (parce que le 1er dividende c’est pour le risque)
Ils ont droit au boni de liquidation.

En pratique, l’opération se réalise de 3 façons :


 Soit par un remboursement simultané de tous les actions totalement ou
partiellement
 Soit par le remboursement des actions tirées en sort
 Le rachat de gré à gré des actions en bourse. Dans ce dernier cas, les activités
rachetées en bourse ne sont pas remplacées par les actions de jouissance. Ca
sort de la décision d’amortissement prise par l’entreprise qui a décidé elle-même
de se libérer de ses titres sur le marché.

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Remarque : parmi les sources de financement par fonds propres vu ci-dessus il y a :

• Les libérations des actions souscrites par les actionnaires,


• L’autofinancement.

Il y a autofinancement lorsque l’entreprise finance ses investissements au moyen de


ressources qu’elle sécrète elle-même.

1. Différentes sortes d’autofinancement

On distingue deux sortes d’autofinancement : l’autofinancement de maintien, et


l’autofinancement de croissance.

 L’autofinancement de maintien comprend les amortissements accumulés qui


restent à la disposition de l’entreprise. Les amortissements pratiqués par
l’entreprise peuvent être des amortissements pour dépréciation (linéaires ou
dégressif) soit des amortissements dérogatoires qui sont pratiqués afin
de bénéficier d’avantages fiscaux et comptabilisés en application de textes
particuliers. Malheureusement, les fonds d’amortissement destinés au
renouvellement des immobilisations s’avèrent souvent insuffisants pur
assurer un renouvellement des immobilisations à
l’identique car les phénomènes d’inflation ou de progrès technique peuvent
rendre les immobilisations plus coûteuses au moment du rachat.

 L’autofinancement de croissance comprend quant à lui les bénéfices non


répartis (la plus importante source de financement qu’utilisent les
entreprises pour leur croissance) déterminés par la politique des dividendes.
Et les provisions à caractère de réserves. Ces bénéfices non répartis se
retrouvent dans plusieurs postes du bilan.

2. Intérêt et limites de l’autofinancement

L’étude de l’autofinancement ainsi que sa prévision sont indispensables pour


évaluer ce que l’entreprise peut emprunter à moyen ou long terme. En effet, tout
emprunt à moyen ou long terme est en quelque sorte la disposition anticipée de
l’autofinancement futur qui servira au remboursement de l’emprunt.

Pour l’entreprise, l’autofinancement constitue :


- un moyen de financement avantageux ;
- un financement indispensable, surtout pour les petites et moyennes
entreprises qui craignent de recourir trop aux crédits bancaires de peur de
perdre leur contrôle ;

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- une augmentation de la capacité financière. Cette augmentation permettra


à la firme d’obtenir plus facilement des crédits auprès des banques, auprès
des organismes financiers spécialisés ou auprès des actionnaires.

Cependant, certains considèrent que l’autofinancement :


- freine la mobilité du capital ;
- favorise les entreprises prospères qui réalisent des profits importants.

En conclusions, l’autofinancement est un concept important en finance. Les


montants importants d’autofinancement témoignent de son rôle dans le financement
des investissements. Une partie de l’autofinancement est conditionnée par les
investissements passés, mais une autre partie découle d’un choix de l’entreprise.
L’autofinancement constitue parfois la seule source de financement des entreprises
lorsque l’entreprise ne peut pas procéder à une augmentation de capital social et ne
peut accroître son endettement. C’est le cas de nombreuses petites et moyennes
entreprises.

CHAPITRE VII. TECHNIQUES DE FINANCMENT PAR FONDS

EMPRUNTES
Les prêts et crédits bancaires à long terme aux entreprises apportent des ressources
complémentaires aux fonds propres pour financer les investissements. Cependant, ils
sont accordés sous certaines conditions.

Nous allons successivement étudier :

• Les crédits d’investissement


• Les obligations
• Le leasing

7.1. CREDITS D’INVESTISSEMENTS

Les crédits d’investissement sort des capitaux empruntés à moyen et long terme dont le
remboursement est échelonné sur plusieurs années et dont l’objectif essentiel est de
contribuer au financement des investissements productifs.

Exemple : acquisition de terrain et concession : construction de bâtiments, usines:


achat des machines et équipements,…

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N.B. : depuis 10s, ces crédits d’investissements sont quasi inexistants en RDC.

En principe les crédits d’investissement sont accordés par des banques commerciales
et les institutions financières non bancaires.

A. Les banques commerciales

Pour accorder ces crédits, les banques commerciales utilisent les fonds propres et les
dépôts à terme E RDC, le droit de l’octroi de crédit d’investissement par les banques
commerciales est réglementé par l’instruction No B de la banque centrale qui est
déterminé les conditions de modalités, c'est-à-dire les limites.

B. Les conditions financières non bancaires

Elles sont très peu nombreuses au Congo et très peu opérationnelles depuis 10 ans.
C’est le cas de la SOFIDE, la BCA( banque de crédit agricole), COFIKI(compagnie
financière de Kinshasa) , de la MOBIMO( société mobilière et immobilière), le FPI(
fonds de promotion industrielle), la CADECO( caisse d’épargne du Congo), sans
oublier l’INSS et la SONAS qui ne font rien dur le plan de crédits.

7.2. LES OBLIGATIONS

A. GENERALITES

Les obligations sont des titres représentatifs d’emprunts à moyen et long terme qui sont
remis aux bailleurs de fonds en vue de matérialiser leur créance.

Généralement ces titres sont émis par des sociétés par action dont la crédibilité et la
viabilité sont reconnues’ par exemple elles doivent au moins publie 2 bilans successifs
a une grande publicité sur les conditions d’émission de ces obligations.

B. GARANTIES

Les obligations ayant une durée de vie longue emportent le risque de non
remboursement. D’où l’exigence des garanties par les obligataires. Ces garanties
peuvent être :

 La caution donnée aux obligataires par la maison-mère ou pas des actionnaires


importants
 Les clauses annexes : l’emprunt obligatoire peut être accompagné des clauses
imposées à l’entreprise par les obligataires.

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Exemple : un volume minimum de fonds de roulement l’arrêt de toute dépense en


capital. La limitation de traitement. La limitation de traitement et avantages aux
membres de la haute direction. Le non licenciement de certains membres de la haute
direction.

1. Le respect de l’échelle de rotation des obligations.

Le cabinet des analystes financiers donne des contes aux obligations émises par les
sociétés en action de leur caractère moins risque au plus risque.

Les obligations les moins cotées Aaa , il s’agit des obligations des entreprises les
plus riches et mieux gérés et les moins endettées.

Les obligations la plus risques sont cotés D , sont celles des entreprises les plus
endettes et les moins mieux gérées, les plus endettées

Dans chaque catégorie on peut mettre n + (plus) un – (moins) selon que c’est plus sur
ou moins sur

Aaa Aa A Ba B Ca
C D

A+aa A-aa

L’objectif est que chaque entreprise doit maintenir ou améliorer son échelle de
notation.

Exemple : un entreprise cotée A doit chercher à maintenir A ou aller vers Aa c'est-à-dire


l’entreprise doit diminuer son risque d’insolvabilité et rassurer les obligataires. Dans le
cas contraire si l’échelle de notation de l’entreprise passe de A à B m], le risque C
d’insolvabilité devenant grand les obligataires peuvent exiger des nouvelles garanties
voir à la limite exiger les un remboursement anticipe de leurs obligations.

• La clause pari pas : c’est l’engagement que prend l’entreprise d’accorder aux
obligataires toutes garanties qu’elle serait amenée d’accorder un nouveau
créancier éventuel.
• Les garanties réelles : qui sont notamment les hypothèques sur les immeubles
ou les amortissements de titres. Un même bien peut servir de garantir à
plusieurs emprunts. En cas de non remboursement à l’échéance le bien est
rendu. Le produit permet à désintéresser le premier emprunt de solde éventuel
pourra servir à rembourser le 2ème emprunt.

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C. LES DIFFERENTS TYPES D’OBLIGATIONS

Il existe une multitude d’obligations à travers le monde dont voici les catégories
essentielles :
1. Les obligations à taux d’intérêt fixes
2. Les obligations à taux d’intérêt variables. Il s’agit des obligations dont le taux
d’intérêt varie avec le taux d’intérêt selon les bons de trésor.
3. Les obligations non garanties ou obligations ordinaires. Ce sont celles qui
sont émises par les entreprises rentables dont les titres sont recherchés par
le public.
4. Les obligations non garanties subordonnées.
Elles sont émises par des sociétés prospères, leur remboursement se fait
après le remboursement des autres créanciers (ces obligations sont proches
des actions). Ce sont des sociétés prospères qui offrent des taux d’intérêts
alléchants.
5. Les obligations hypothécaires.
Ce sont des obligations qui sont garanties par des hypothèques du 1er ou du
2nd rang. En cas de réalisation de l’hypothèque pour rembourser les
obligations, si le produit de vente ne suffit pas à rembourser intégralement les
obligations la partie non remboursée devient non garantie.
6. Les obligations indexées
Ce sont celles dont les intérêts et le principal sont lies a un index de la
production ou du chiffre d’affaires. Ainsi, si le chiffre d’affaire et la production
augmente de 20%, les intérêts et le principal sont majorés de la même
proportion.

Exemple : 1,2…. 10 ans


UN : 100 $ 130 $
CA : 500 000 $ 650 000 $
7. Les obligations de très longue durée pour lesquels les deux parties c'est-à-
dire la société d’une part et les obligations d’autre part, conviennent de
moment où ils peuvent se libérer de leurs obligations soit rembourser en ce
qui concerne la société soit exiger le remboursement en ce qui concerne les
obligations avant l’échéance. Ces intérêts peuvent être la 5e et la 12 eme
année.
8. Les obligations sans coupons

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Il s’agit des obligations sur lesquels la société ne pose pas les intérêts mais
à l’échéance la société verse une prime.
9. Les obligations participatives ou à revenu variable
Ce sont des obligations qui ont droit au paiement d’un intérêt fixe auquel
s’ajoute un supplément de niveau variable en fonction des bénéfices de la
société. Elles ont droit au remboursement d’un montant fixe auquel s’ajoute
un supplément de remboursement variable en fonction des bénéfices de la
société.
10. Les obligations convertibles
Ce sont des obligations qui peuvent être converties en actions a des
condition convenues d’avance lors de leur émission. Parmi ces conditions, il
faut préciser le taux au prix de conversion. Par exemple, une action contre
une obligation ou action contre deux obligations.
Lors de l’émission des obligations convertibles, la valeur des obligations est
généralement supérieure à celle des actions afin de rendre plus attrayante
la conversion immédiate. Le délai de conversion est limite dans le temps. Par
exemple, la 3eme année. Les obligataires qui convertissent leurs obligations
en action deviennent actionnaires et leurs obligations disparaissent. Ceux qui
ne convertissent pas leurs obligations disparaissent. Ceux en action
demeurent obligataires après le délai de conversion.
11. Les obligations avec droit de souscription : ce sont celles qui sont
accompagnées du droit de souscrire ultérieurement els actions ou les
obligations à émettre par la société. Dans ce cas l’obligataire qui exerce son
droit de souscription verse des fonds nouveaux pour acquérir des actions et
cumule le statut d’obligataire et d’actionnaire parce que ses obligations ne
disparaissent pas.

D. LE REMBOURSEMENT DES OBLIGATIONS

Ce remboursement peut s’opérer de différentes façons dont :

 Remboursement anticipe à la demande de l’une ou l’autre partie. En cas de


bénéfice important ou la baisse du taux d’intérêt sur le marché boursier.
 La clause de rachat de rachat : c’est une convention entre l’entreprise et
l’obligateur au terme de laquelle l’entreprise peur racheter ou rembourser à des
époques données, à un taux supérieur à la valeur nominale des obligations.

Exemple : 300 $ 330 $, c’est une pénalité des obligations appliquée aux
entreprises.

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 La technique de remboursement américaine appelée « DEFEANSANCE ». C’est


une technique d’extraction des emprunts de bilan c’est- à - dire l’entreprise sont
les emprunts de bila et les confie a une entreprise spécialisée dans la gestion
des emprunts.

Parallèlement aux emprunts, l’entreprise sort de son actif un portefeuille titre spécialisé
dans la gestion des emprunts non risque (compte de l’Etat) qu’elle confie à la même
société spécialisée pour le paiement des intérêts et le remboursement du principat par
la vente de ces titres. Et elle paie une commission de gestion à celle-ci. Elle est née
vers 1980 aux USA.

 Remboursement par des annuités dégressives

On paie chaque année des annuités qui diminuent l’emprunt

 Remboursement par annuité constante.

7.3. LE LEASING OU CREDIT-BAIL

A. GENERALITES

C’est une technique de financement à M à LT comparables aux crédits d’investissement


et qui se traduit pas la location des biens d’investissement à usage professionnelle
choisis sur mesure.

Ces biens peuvent être des immeubles et l’o parlera de leasing immobilier. Ils peuvent
être des équipements, des machines ou des matériels et l’on parlera du leasing
mobilier. Dans certains pays comme la France ces biens n’apparaissent pas au Bilan
de la société qui les exploite par ce qu’elle n’en est pas juridiquement propriétaire. Le
propriétaire c’est la société du leasing. Seul le loyer apparaisse au compte de résultat.
Dans d’autres pays comme la Belgique m les biens loues apparaissent au Bilan de la
société qui les exploite à l’actif. Et la contrevaleur de ces biens apparait au passif
comme un emprunt sous la rubrique location-financement. L’entreprise amortie ces
biens bien qu’elle ne soit pas juridiquement propriétaire amis économiquement
propriétaire.

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B. SCHEMA ET ETAPES

Paiement facture FABRICANT DES


SOCIETE DE LEASING
EQUIPEMENTS

INDUSTRIELS LOCATAIRES
ET UTILISATEURS

• L’initiative de l’opération est prise par l’industriel a besoin de l’équipement. Il


s’adresse au fabricant.
• Il s’adresse au fabricant d’équipement et choisi l’équipement qui convient à ses
besoins et fixe avec lui le prix d’achat.
• Il négocie avec la société de leasing le financement de cet équipement et
convient avec lui des conditions et modalités de paiement de loyer et signe un
contrat de leasing avec elle
• Le fabricant d’équipements adresse sa facture à la société de leasing qui la paie,
l’équipement est livré directement à l’industriel-utilisateur qui s’acquitte des
loyers convenus dans le contrat de leasing à la société de leasing. Ce contrat
n’est pas résiliable jusqu'à son terme afin de permettre à la société de leasing
de récupérer son financement. Dans le cas contraire, l’industriel devra payer des
pénalités dont le montant équivaut le loyer non paye. Non résiliable parce
que les biens sort aux besoins de l’entreprise que l’autre prend.

Le crédit-bail vise :

- à garantir au locataire l’utilisation d’un bien comme s’il en était propriétaire,


pendant un délai minimal, à un prix fixé d’avance dans le contrat de crédit-
bail ;
- à assurer à la société de crédit-bail le recouvrement de loyers définis dans
le contrat, pendant une période déterminée appelée période
« irrévocable » ;
- à permettre au locataire, à la fin de cette période, d’acquérir
éventuellement le bien loué pur une valeur résiduelle assez faible, ou
poursuivre la location pour un délai court renouvelable avec un loyer
beaucoup plus faible, ou restituer le bien à la société de crédit-bail.

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C. TYPES

Il existe deux types de crédit-bail

1) Le crédit-bail financier : qui est un moyen et long terme et dont le contrant ne


peut être résilié comme nous de le voir le crédit-bail peut revêtir deux formes il
peut être brut c'est-à-dire avec la prise en charge par la société de leasing elle-
même de frais de maintenance, réparation, entretiens, frais d’assurance, les
impôts notamment il peut être net c'est-à-dire avec tous les frais à charge de
l’utilisateur.

N.B. ce crédit-bail peut avoir deux intervenants au lieu de trois. Le fabricant étant lui-
même l’utilisateur mais (l’argent pour fabrication) qui recourt un financement de la
société de leasing.

2) Location-exploitation appelée par les anglo-saxons REMTING

Il est à court terme et porte sur la location des biens standardises tels que des appareils
de télécommunications, les ordinateurs, les wagons, les espaces de bureaux, citernes,
etc. le contrat peut être résilié moyennant un préavis parce que ce sont des biens que
tout peut utiliser.

Au Congo, Il n ‘existe pas de cadre juridique pour la pratique du leasing. Les chapitres 3
et 4 ont un caractère nominatif. Les 2 précédents avaient le caractère descriptif.

Dans le contrat peut être prévue une clause d’obsolescence du matériel qui permet à
l’utilisateur de demander le remplacement du bien loué par un nouveau matériel.

Intérêt, limites et coût du crédit-bail

La croissance observée des opérations de crédit-bail témoigne de son intérêt pour


les entreprises. On souligne :
- la souplesse de ce moyen de financement, en ce sens que plusieurs
formules peuvent être adoptées pur satisfaire les besoins de l’entreprise.
De plus, les investissements peuvent être réalisés rapidement ;
- le financement intégral de l’investissement en ce sens que le crédit-bail
permet de financer l’investissement total, alors que les emprunts ne
couvrent qu’un certain pourcentage de la dépense totale.

Cependant, c’est un moyen de financement dont le coût est élevé, mais qui permet

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de résoudre des problèmes spécifiques de financement.

Pour calculer l’intérêt du crédit-bail, on peut calculer la valeur actuelle nette du bien
en crédit-bail, en supposant un coût moyen pondéré du capital connu. On tient
compte de la valeur du bien pris en crédit-bail, des loyers après impôt et de la valeur
de rachat à la fin de la période de crédit-bail.

Où : Lt = loyer à la période t ; = taux d’imposition ; At = dotation aux


amortissements, qui aurait pu être effectuée à la période t ; k = taux d’actualisation
ou coût moyen pondéré du capital ; Pn = valeur de rachat à la fin de la période de
crédit-bail.

CHAPITRE VIII : LA POLITIQUE D’ENDETTEMENT

La structure financière désigne la structure de tout le passif du bilan de l’entreprise.


La structure du capital désigne par contre la structure du financement à long terme :
actions ordinaires et privilégiées, obligations ordinaires, convertibles, emprunts
auprès des banques etc.

Le choix d’une structure financière implique donc :

- Le choix du rapport entre les capitaux à long terme et les capitaux à court
terme. La proportion de fonds à court terme dans l’ensemble des fonds de
l’entreprise dépend de la nature des actifs de l’entreprise. Ainsi, une
entreprise très capitalistique aura des fonds permanents relativement plus
importants qu’une entreprise du secteur tertiaire.

- Le choix de la proportion de chacune des sources de capitaux permanents


dans le total du passif de l’entreprise. Les sources permanentes de
financement doivent être combinées de façon à maximiser la valeur de
l’entreprise

Le premier problème à résoudre dans la composition du mix-financier optimal est


celui de la proportion des capitaux empruntés à retrouver dans les capitaux
permanents de l’entreprise.

Ce chapitre a un caractère nominatif parce qu’il conduit dans le processus de prise de


décision sur la politique d’endettement.

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8.1. EFFET DE LEVIER ET LE RISQUE D’ENDETTEMENT

Les deux éléments clés à prendre en considération en matière d’endettement. C’est


d’une part le risque lie à l’endettement et d’autre part l’effet de levier.

1) Le risque d’endettement c’est le risque de trésorerie. En effet, l’endettement


introduit dans la trésorerie des éléments fixes qui sont le paiement des intérêts
et le remboursement du principal. Pour faire face à ces dépenses fixes et
obligataires, l’entreprise puise dans ses recettes aléatoires et donc qui ne sont
pas certaines. Il est donc possible que ces recettes ne suffisent pas à ouvrir ces
dépenses inhérentes à l’endettement contracté car les rentrées sont aléatoires
alors que les sorties sont rigides.

Ce risque peut être un risque de faillite si à cause de l’endettement l’entreprise est dans
l’incapacité de faire face à ses dépenses juridiquement obligataires telles que le
paiement de salaires, de fournisseurs, des assureurs, etc.

Ce risque peut être seulement d’insuffisance de trésorerie si l’entreprise tout en étant


capable de faire face à ses dépenses juridiquement obligatoires est obligée de
renoncer à certaines dépenses majeurs ou essentielle à cause de l’endettement. Par
exemple, le paiement de dividende aux actionnaires, le financement de la recherche, de
la formation, de publicité, etc.

Ainsi DONALSON distingue deux types de risque de trésorerie : le risque de faillite et le


risque d’insuffisance de trésorerie.

2) Le deuxième élément clé à considérer c’est l’effet de levier. Il consiste en la


différence entre le taux de rentabilité obtenu sur les investissements réalisés à
moyen des capitaux empruntes et le cout de ces capitaux empruntes se
rapporte sur la rentabilité de fonds propre.

Les dépenses essentielles : ce sont les dépenses pour la politique générale (former le
personnel, publicité, dividende)

Tp= trésorerie à une période donnée AR= autres recettes

To= trésorerie du moment (tout de suite) R.V= recette de vente

FNLP MP = matières premières

AS= assurances

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Div= dividende

S = salaires

EN = énergie

Dépenses obligatoires : matières premières, salaires, assurances, fournitures de


bureau, impôts,…

La formule générale d’évaluation des risques d’endettement qui est :

a) le risque de trésorerie égale


Tp= To±FNLp

Tp= trésorerie ou l’encaissement de la période considérée

To= trésorerie ou l’encaissement dont dispose l’entreprise en début de cette période

FNLp= flux nets de liquidité réalisés pendant la période P . Ces flux peuvent être positifs
ou négatifs selon que ces recettes sont inférieures ou supérieures aux dépenses.

Si nous voulons mesurer le risque de faillite, nous calculons FNLp par la


différence entre d’une part les recettes de ventes (RV) + autres recettes en liquide(AR),
et d’autre part toutes les dépenses juridiquement obligatoires c'est-à-dire matières
premières(MP), S : salaires, Di i allant de 1 a m, c’est-à-dire toutes les autres dépenses
obligatoires de l’entreprise comme assurance, fournitures de bureau.

b) si par contre, nous voulons mesurer le risque d’insuffisance de trésorerie, c'est-


à-dire il n \ y a s de faillite, nous ajoutons aux dépenses obligatoires, les
dépenses essentielles telles que : dividende(DIV), toutes les autres dépenses
essentielles mais qui ne sont pas obligatoires Ei comme publicité, recherche,
former le personnel.
Tp= To±FNLp

Risque de faillite

FNLp= (RV+AR)- (Mp+S+AS+… Di) i allant de 1 a m

Di = autres dépenses obligatoires i allant de 1 a m

Risque d’insuffisance et trésorerie

FNLp= (RV+AR)- (Mp+S+LN+DIV+Pv … Ei)

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Ei = autres dépenses essentielles i allant de 1 a m

Selon DONALDSON

Tp= To±FNLp est remplace par Tr= To±FNLp

On prend en considération la période de récession c'est-à-dire on apprécie la capacité


de remboursement d’une entreprise lorsque tout va mal pour elle alors est-ce qu’elle
est capable de rembourser en cas ou les flux sont les plus réduits.

Exemple chiffré sur l’effet de levier

ACTIF

𝟏 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
1) Fonds propres = une entreprise non endettée
𝟏 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎

2) Fonds propres 500 000 une entreprise endettée à 50 %


Fonds d’emprunt 500 000
1 000 000

3) Fonds propres 300 000 une entreprise endettée à 70 %


Fonds d’emprunt 700 000
1 000 000

Intérêt 20 %
Rentabilité 30% , 20 % , 10 % suivant la conjoncture
Impôt sur les bénéfices 50 %
Ces différents taux sont valables pour les 3 sociétés

• Taux de rentabilité supérieur au taux d’intérêt soit 30 % > 𝟐𝟎 %


1. Rentabilité totale : 0,30 x 1 000 000 FC= 300 000 FC
Impôts : 0,50 x 300 000 FC = 150 000 FC
Bénéfice après impôt : 300 000 FC- 150 000 Fc= 150 000 FC
𝟏𝟓𝟎 𝟎𝟎𝟎
Rentabilité des fonds propres: = 15 %
𝟏 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
2. Rentabilité totale : 0,30 x 1 000 000 FC= 300 000 FC
Charges financières : 0,20 x 500 000 FC = 100 000 FC
Bénéfices après charges financières : 300 000 FC-100 000 Fc= 200 000 Fc
Impôts : 0,50 x 200 000 FC = 100 000 FC
Bénéfice après impôt : 200 000 FC- 100 000 Fc= 100 000 FC

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𝟏𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
Rentabilité des fonds propres : = 20 %
𝟓𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
3. Rentabilité totale : 0,30 x 1 000 000 FC= 300 000 FC
Charges financières : 0,20 x 700 000 FC = 140 000 FC
Bénéfices après charges financières: 300 000 FC-140 000 Fc= 160 000 Fc
Impôts : 0,50 x 160 000 FC = 80 000 FC
Bénéfice après impôt : 160 000 FC- 80 000 Fc= 80 000 FC
𝟖𝟎 𝟎𝟎𝟎
Rentabilité des fonds propres: =27%
𝟑𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎

L’exemple chiffre qui est donne a pour but de démontrer l’accentuation de l’effet de
levier au fur et à mesure que l’entreprise s’endette : si le taux de levier est positif soit
30%, alors plus l’entreprise s’endette, plus ça vaut mieux

1. Taux de rentabilité 30% effet de levier positif


Cas de taux de rentabilité > taux d’interet
2. Taux de rentabilité 20% effet de levier nul
Cas de taux de rentabilité = taux d’intérêt
3. Taux de rentabilité 10% effet de levier négatif
Cas de taux de rentabilité < taux d’interet (20 %)

• Taux de rentabilité inférieure au taux d’intérêt soit 10 % < 20 %

1. Rentabilité totale : 0,1 x 1 000 000 FC= 100 000 FC


Impôts : 0,50 x 100 000 FC = 50 000 FC
Bénéfice après impôt : 100 000 FC- 50 000 Fc= 50 000 FC
𝟓𝟎 𝟎𝟎𝟎
Rentabilité des fonds propres : =5%
𝟏 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
2. Rentabilité totale : 0,1 x 1 000 000 FC= 100 000 FC
Charges financières : 0,20 x 500 000 FC = 100 000 FC
Bénéfices après charges financières : 100 000 FC-100 000 Fc= 0 Fc
Impôts : 0,50 x O FC = O FC
Bénéfice après impôt : 0-0 Fc= 0 FC
𝟎
Rentabilité des fonds propres: =0%
𝟓𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
3. Rentabilité totale : 0,1 x 1 000 000 FC= 100 000 FC
Charges financières : 0,20 x 700 000 FC = 140 000 FC
Bénéfices après charges financières : 100 000 FC-140 000 Fc= -40 000 Fc
Impôts : 0,50 x (-40 000 FC) = -20 000 FC
Bénéfice après impôts : -40 000 FC- (-20 000 Fc)= -20 000 FC

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𝟐𝟎𝟎𝟎
Rentabilité des fonds propres: = 7 ou 6,67 %
𝟑𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎

8.2. LA POLITIQUE D’ENDETTEMENT ET LA VALEUR DE L’ENTREPRISE

Est-ce que l’endettement peut augmenter, diminuer la valeur de l ;’entreprise ?

On distingue 2 options à ce sujet :

• la position traditionnelle
• la position de MODIGLIANI et M. MILLER

a) la position traditionnelle

Pour la position traditionnelle, le coût des fonds propres K ne sera pas modifié tant
que le taux d’endettement est maintenu dans des limites jugées raisonnables par les
actionnaires. Si l’endettement devient excessif, le coût des fonds propres s’élèvera
rapidement.
Le point de vue traditionnel consiste à considérer que l’usage judicieux (intelligent)
de l’endettement peut augmenter la valeur de l’entreprise. Toute chose égale par
ailleurs.
𝐘
Selon la relation : V=
𝐂

V= valeur boursière de l’entreprise. C’est la somme des valeurs des actions et des
obligations.

Y= revenus (bénéfice) attendus sur les capitaux (interventions) de l’entreprise.

C= taux de capitalisation = taux de rendement exige

Exemple :
𝟏𝟎
Si Y= 1 000 , C= 10% d’où V= 1000/ = 1000. 10 = 10 000
𝟏𝟎𝟎

La théorie traditionnelle estime qu’un usage judicieux de l’endettement peut faire


baisser C, ceterus paribus, et en conséquence augmenter la valeur de l’entreprise.

Exemple :

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𝟏𝟎𝟎𝟎
Si C devient 5 % 0,0s ; Y demeure 1000 V= = 20 000
𝟓/𝟏𝟎𝟎

Au point de départ, les traditionnalistes considèrent que le cout de fonds propres Ke ne


sera pas modifié tant que la fonction d’endettement 𝜸 sera maintenu dans des limites
jugées raisonnables par des actionnaires.

Si l’endettement devient excessif, le cout de fonds propres Ke augmente m et il est suivi


dans cette évolution par le cout des fonds empruntes Ki, d’où le graphique

𝜸 = Taux d’endettemtn

Si l’endettement n’est pas.

Pour les classiques, la courbe des exigences des actionnaires a l’allure suivante :

Coût
des Cptaux

10%

6%

0% 40 % 70% (Niveau d’endettement)

N.B. la théorie financière considère que le cout de fonds propres Ke est toujours
supérieur au cout de fonds propres empruntes Ki étant donné que les deux sources de
capitaux sont exposés à des risques différents

Ki= le taux d’intérêt offert par l’entreprise pour ses emprunts (i) et ∝

=i+∝

∝ = est une prime de risque offerte pas l’entreprise aux prêteurs pour le risque
commercial (industriel d’exploitation)

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𝜷 = est une prime supplémentaire de l’entreprise doit payer aux actionnaires de


couvrir les risques financiers lie al ‘endettement

Ke= i + ∝ + 𝜷 les actionnaires sont plus exclus que les porteurs parce que
supportant plus de risques (d’exploitation et financier)

En conséquence lorsque l’entreprise s’endette, elle remplace ses fonds qui coutent cher
par des fonds qui consistent moins cher

Au fur et à mesure que l’entreprise s’endette, le cout moyen pondéré C baisse


tant que Ke et Ki ne se modifie pas si le taux d’endettement ne se modifient pas si le
taux 𝜸 devient accesoir, Ke et Ki augmentent ainsi que le cout moyen pondéré du capital
C

La conclusion des traditionalistes est qu’il existe une structure financière optimale
ou un taux d’endettement optimal qui minimise C ( le cout moyen pondéré du capital ) et
maximise V (la valeur de l’entreprise) ce taux d’endettement constitue la limite
d’endettement de l’entreprise et pour notre exemple ci-dessous, ce taux là c’est 𝜸

Endettement
y

1) 𝜸 = O % Ki= 20 % Ke= 30 % Ko= C= (0x 20) + (1x30)=30 %


(1-0)
2) 𝜸 = 20 % Ki= 20 % Ke= 30 % Ko= C= (0,2 x 20) + 0,8x30)=28 %
(1-0,2)
3) 𝛾 = 40 % Ki= 20 % Ke= 30 % Ko= C= (0,4x 20) + (0,6x30)=26 %
(1-0,4)

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4) 𝛾 = 60 % Ki= 30 % Ke= 40 % Ko= C= (0,6x 30) + (0,4x40)=34 %


(1-0,6)
L’endettement devient exclusif les emprunteurs deviennent trop exigeants.

b) POSITION DE MODIGLIAN ET MILLER

y
V=
Cm

Classes de risques auxquels appartiennent les entreprises

A B C ………. M ……….

Ko= C= 𝛾(Ki + (1- 𝛾) Ke

Exemple chiffre
Cm= 20 % Ki= 12 % Ke= 20 % C=20 % quels que soient les taux
d’endettement

Si 𝛾= 0% C=20 % = (0 x12)+ (1 x 20)= 20 %


Si 𝛾= 20% C=20 % = (0,2 x12)+ (0,8 x 22)= 20 %
Si 𝛾= 40% C=20 % = (0,4 x12)+ (0,6 x 25,33)= 20 %
Si 𝛾= 60% et Ki= 18% C=20 % = ( 0,6x18)+(0,4 x 23)= 20 %
Si 𝛾= 80% et Ki= 20% C=20 % = (0,8 x20)+ ( 0,2 x 20)= 20 %

La valeur de l’entreprise ne dépend pas de source de financement elle dépend plutôt


de l’investissement (maximiser les quantités et minimiser les risques) les entreprises
ne financent pas dans la même classe de risque sont tous affrontées aux mêmes
exigences du marché quelle que soit leur taille. La position de Modigliani et
Miller est à l’opposé de la position classique. Ils énoncent la théorie de
l’indépendance du coût du capital et de l’endettement.

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D’après cette théorie, le coût moyen du capital n’est pas influencé par l’endettement
de l’entreprise.
CMC

CMC

endettement

Les méthodes défendues par MODIGILIAN &MILLER est en opposition à la


thèse traditionnelle. Pour eux, les décisions de financement de l’entreprise n’ont
aucun impact sur la valeur de l’entreprise. Ainsi, le recours a l’endettement ne
peut en aucun cas augmenter la valeur de l’entreprise.
L’élément qui influe sur la valeur de l’entreprise c’est le RISQUE qui affecte les
investissements. C'est-à-dire ses opérations de production et de vente qui
constituent les opérations d’économie réelle.
Ils considèrent que toutes les entreprises peuvent être réparties en
différentes classes de risque de A à Z c'est-à-dire des entreprises moins
risquées aux entreprises plus risquées. Toutes les entreprises appartenant à une
même classe de risque (exemple risque de taxi) ont un même taux de
capitalisation C CA ca….. Cz. Donc C ne constitue pour l’entreprise d’une
classe donnée et ne dépend pas de son mode de financement par fonds propre
ou par fonds emprunté.
Pour changer C, l’entreprise doit changer de classe de risque c'est-à-dire
de type d’investissement. Néanmoins les deux auteurs ont constaté par la suite
que la fiscalité de manière discriminatoire l’endettement et le fonds propre
parce que l’impôt frappe les bénéfices réduit déjà les charges financières. Cette
discrimination avantage l’endettement par rapport au fonds propre d’où la
possibilité à l’endettement peut améliorer la valeur de l’entreprise a cause de son
impôt. C’est l’Etat qui veut faire la différence.
La thèse de MONIGLANI & MILLER suppose un marché financier de
concurrence parfaite.

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8.3. CONSIDERATIONS PRATIQUES

A. LES FACTEURS QUI LIMITENT L’ENDETTEMENT

1er facteur : c’est le risque de faillite : risque de dépôt de Bilan c'est-à-dire toute
entreprise s’endette en évitant d’être introduite en justice, d’être mis en liquidation

2eme facteur : les contraintes des institutions financières : les institutions financières
octroient des crédits avec de l ‘argent qui ne leur appartenait pas, soit des dépôts sont
de emprunts sur le marchés financiers. Dès lors elles sont soumises aux exigences
d’une bonne gestion de cet argent en évitant d’octroyer des crédits de manière
inconsidérée.

3eme facteur : l’exigence de liquidité : elle consiste à préserver sa capacité


d’endettement en ayant un taux d’endettement très bas qui laisse une marge pour tout
nouvel endettement éventuel.

Il s’agit d’un endettement prudent qui laisse a l’entreprise la possibilité d’obtenir des
ressources nouvelles c'est-à-dire des liquidités en recourant au marché financier.

Les 3 facteurs sont les plus importants.

B. LES PRATIQUES D’ENTREPRISE APPLIQUEES DANS L’ENTREPRISE

1ere politique : celle proposée par DOLLARSO : c’est la politique qui consiste à
déterminer la limite d’endettement en fonction de la sante de la trésorerie en période de
récession

2ème politique : c’est celle des entreprises qui recouvrent à l’endettement de manière
épisodique (manière qui n’est pas permanente mais au cas par cas) c'est-à-dire c’est en
fonction de chaque investissement que l’entreprise apprécie l’opportunité de recourir a
l’endettement.

3ème politique : c’est celle des entreprises qui s’endettent en sauvegardant la notation
que leur donne le cabinet des analystes financiers. Aoo Ao Bo B C Z. c’est un
endettement qui tient compte du standing financier de l’entreprise.

4ème politique d’endettement : c’est celle qui consiste à maintenir au passif du bilan
une certaine proportion entre le fonds propre et le fonds empruntés :
Ex : 50 % et 50 %, 60% et 60 %,…

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Cette politique est basée sur l’expérience du passe pour les entreprises appartenant
généralement à un même secteur d’activité.

N.B. une variante de cette politique consiste à limiter l’endettement à l’équivalent d’un
nombre donne de mois de chiffre d’affaire.

Exemple : l’endettement ne peut pas dépasser 3 mois de chiffre d’affaire. Si le C.A par
mois=200 $ alors l’endettement ne dépasse pas 600 $.

SI point d’endettement : elle consiste à respecter un coefficient minimum de convertir


des charges financières par des bénéfices. Par exemple des bénéfices doivent couvrir
2 à 3 fois les charges (matières)

Exemple chiffré : coefficient de couverture des charges financières par les bénéfices.

Bénéfice net : 400 000 $

Charge financière : 1 00 000$

Taux d’impôt : 60 $
�benefice nets x 1�1−taux d′ impots�+ charges financieres�
Coefficient = =
charges financieres

400 000 $ x 1{1−0,6}+1 000 000)


= =
1000 000

1
400 000 x0.4+ 1000000
=
1000 000

400 000 2,5+ 1000000


=
1000 000

1 000 000+ 1000000


=
1000 000

=2

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Chapitre IX. LA POLITIQUE DE DISTRIBUTION DU DIVIDENDE ET

DE RETENTION
9.1. La politique du dividende et la valeur de l’entreprise

Trois éléments clés soulignent toute importance de la politique de dividende et


plus-value en capital c'est-à-dire de la décision de distribution de rétention.

1. L’interdépendance entre le dividende et l’autofinancement. On ne peut pas


envisager un dividende quelconque sans envisager en même temps
l’autofinancement.
2. L’autofinancement est la ressource de l’entreprise la plus importante après le
capital social pour 2 raisons :
q) C’est un financement qui s’obtient sans négociation avec l’extérieur
r) Ce financement n’entraine aucun frais pour des intermédiaires éventuels.
3. Le dividende constitue un mode de rémunération des actionnaires
complémentaires à la plus-value en capital. Et il n’est pas indifférent pour
l’actionnaire d’être rémunéré sous l’une ou l’autre forme étant donné que les
plus-values en capital soient généralement moins taxées que les dividendes et
que ces derniers sont moins risques que ces plus-values.

L’impact de la politique de dividende sur la chaleur de l’entreprise.


Nous avons ici deux points de vue : traditionnel et l’a…..
Selon les traditionnistes un 1 $ de dividende a en moyenne sur le prix de l’action
un impact 4 fois supérieur à celui d’un 0,1 $ de bénéfice réservé. En d’autres
termes, les actionnaires sont 4 fois plus satisfaits de toucher les dividendes que
d’être rémunérés sous forme de plus-values en capital.
MODIGLANI & MILLER constituent cette thèse traditionnelle en estimant que le
dividende est neutre, c'est-à-dire que le dividende n’a aucune importance sur la
valeur de l’entreprise.
Exemple sur le pont de vue traditionnel.
1 acteur : valeur boursière = 100 $

Bénéfice par action= 20 $

Si dividende = 0 le VB= 120 +20

Si dividende = 10 $ le VB=180$ +80

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Si dividende= 10$ le VB=140$ +80

Parce que tous les actionnaires sont contents d’avoir reçus des dividendes. Il y aura
une forte demande sur le marché financier, d’où la valeur de l’action ou la valeur de
l’entreprise augmente.

Le point de vie de MODIGLANI & MILLER c’est la guerre dite de neutralité des
dividendes dont voici le contenu : « Aussi longtemps que la direction de l’entreprise est
supposée agir au mieux des intérêts des actionnaires, les bénéfices réservés peuvent
être considérés comme l’équivalent d’une émission d’action avec droit de préférence
aux anciens actionnaires et entièrement souscrite par ceux-ci.

Dans cette perspective, la division de la firme entre dividende et bénéfice réservé est
un simple détail. Cela veut dire que le bénéfice revient dans tous les cas aux
actionnaires qu’ils soient payes en dividendes ou qu’ils soient retenus dans
l’entreprise.

Exemple sur le point de vue de Modiglani et Miller

1 acteurs valeur boursière = 100$

Bénéfice par action = 20 $

Si dividende= O V.B = 120 $

Si dividende= 20 $ V.B= 100 $

Si dividende=10$ V.B= 110 $

D’après les 2 acteurs, si on distribue tous les bénéfices aux actionnaires, la valeur
boursière n’aura pas augmenté moins si on garde les bénéfices comme
autofinancement la value boursière sera augmenté à concurrence de bénéfice réservé.

Section 2 : Quelques considérations de gestion

Considération No 1: Pas de dividende sans bénéfice de l’entreprise. Si on arrive à


donner des dividendes en mal ou il n y a pas de bénéfice dans ce cas on réduit le
patrimoine de l’entreprise.

Considération No 2 : avant de payer les dividendes, il faut perdre en considération des


besoins financiers de l’entreprise. Ex. besoin d’investissement, le besoin de
remboursement des emprunts.

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Considération No 3 : l’amélioration de la capacité d’endettement de l’entreprise qui peut


rendre nécessaire la rétention des bénéfices plutôt que la distribution. En gardant en
réserve les bénéfices on améliore la structure financière de l’entreprise. Il y aura de
garantie.

Considération No 4 : prendre en considération la liquidité de l’entreprise c'est-à-dire


payer les dividendes lorsque la trésorerie (caisse) le permet. Parfois un délai qui
sépare la décision de payement de dividende (an mars par exemple) et le payement
effectif(en septembre par exemple).

Considération No 5 : préserver le contrôle de l’entreprise par ses actionnaires. Cela


peut être selon le cas la rétention des bénéfices en vue de l’autofinancement afin
d’éviter de courir à l’émission d’actions nouvelles qui introduiraient des nouvelles
actionnaires a l’entreprise. Ou au contraire, payez les dividendes aux actionnaires afin
d’éviter d’être victime d’une O.P. (offre publique d’acquisition).

Considération No 6 : prendre en considération l’ « EFFET D’ANNONCE » du dividende,


c'est-à-dire le type d’information que véhicule votre décision de payement de dividende
qui peut conduire à l’optimisme ou un pessimisme quant aux perspectives de l’avenir(
de rentabilité de l’entreprise).

9.2. POLITIQUE DE DIVIDENDE PRATIQUEES DANS LES ENTREPRISES

1ère politique : c’est la politique résiduelle elle est rare. Ça signifie que l’entreprise
donne priorité à la rétention des bénéfices pour financer ses besoins. S’il en reste
quelque chose (un résidu), celui-ci sera à payer les dividendes aux actionnaires.

2ème politique : c’est la politique ciblée en terme de ration, c’est-à-dire l’entreprise se


force de payer constamment un pourcentage donne des bénéfices en dividende. Ex 50
$ chaque année.

3ème politique : c’est la politique stabilisée : c’est celle qui consiste à suivre
partiellement à la hausse l’évolution des bénéfices et de ne pas suivre cette évolution à
la baisse.

Exemple :

Lorsque les bénéfices augmentent de 30%, les dividendes n’augmentent que de 10 %.


Lorsque les bénéfices baissent de 30%, les dividendes restent inchangés.

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Le module de base de stabilisation de dividende mis au point par un américain du nom


de LINTNER

Dt= Dp-Dt-1 = ∝ +𝑐 (Dp-Dt-1)= ∈p

4ème politique : c’est la politique qui consiste à payer un dividende ordinaire chaque
année auquel s’ajoute éventuellement un dividende extraordinaire lorsque les
bénéfices sont très importants.

FIN

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