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Unité de Formation et de
Recherche des Sciences
Université Félix
Economique et Gestion
Houphouët Boigny
Abidjan Cocody
L’entrepreunariat
et l’innovation
UFHB
MASTER 2 FINANCE
GESTION DE PORTEFEUILLES
SYLLABUS; M2 FINANCE 2023. Prof. N’DRI K. Léon ; UFHB, Abidjan. Email: konanleonn@gmail.com;
Tél: (225) 070761 0329
Général :
Permettre aux auditeurs de gérer de façon constante et systématique des avoirs
financiers dans le but d’atteindre les objectifs de placement de l’épargnant, en
tenant compte des risques qu’il est en mesure de supporter
Spécifiques :
OBJECTIFS
Ce cours permettra aux auditeurs :
• d’avoir une connaissance du marché des capitaux
• d’avoir une connaissance de la théorie moderne de portefeuille
• de savoir mener une politique de placement et de maîtriser les stratégies
de gestion de portefeuille impliquant les actions, les obligations et les
produits dérivés.
M2 FINANCE
1. Ouvrages indiqués
• (BKM) Bodie, Kane, and Marcus, Investments, Second edition, Irwin
1993.
N’dri, K.L., (2015), “Variance Ratio Tests of the Random Walk in the
BRVM”, Applied Economics and Finance, Vol. 2, No. 2, pp. 118-125.
GESTION DE PORTEFEUILLES
1. Description du cours
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2. Objectifs du cours
Les objectifs principaux de ce cours sont de donner aux auditeurs, une connaissance théorique
et pratique du processus de la gestion moderne de portefeuille impliquant les actions, les
obligations et les produits dérivés.
Les principaux thèmes abordés sont le marché des capitaux, la théorie moderne de portefeuille,
la politique de placement et les stratégies de gestion de portefeuille.
Le préalable pour ce cours est la finance de marché. Il est par ailleurs supposé que les auditeurs
sont familiers avec l’économétrie, les statistiques et les mathématiques élémentaires.
3. Ouvrages indiqués
• (BKM) Bodie, Kane, and Marcus, Investments, Second edition, Irwin 1993.
• (RB) Reilly, Frank K. and Keith C. Brown, Investment Analysis and Portfolio Management,
Seventh Edition, Dryden, 2003.
• (ABBE) Adams, Bloomfield, Booth, and England, Investment Mathematics and Statistics,
Graham&Trotman, 1993.
• (PPH) Poncet P., R. Portait et S. Hayat, Mathématiques financières. Evaluation des actifs
et analyse du risque, Ed. Dalloz, Coll. Précis Gestion, 2ème édition, 1996.
• (AR) Aimable Quintart et Richard Zisswiller; Théorie de la Finance, 2ième édition PUF; 1990.
• (Hull) J. Hull, Options, Futures, and Other Derivatives, Prentice Hall, 2003.
Merton, R.C., 1972, An Intertemporal Capital Asset Pricing Model,” Econometrica, 41, pp.
867-887, 1972.
Merton, R.C., 1972, An analytical derivation of the efficient portfolio frontier, Journal of
Financial and Quantitative Analysis, 7 :1851—72.
Sharpe, W., 1964, Capital Asset Prices: A Theory of Market Equilibrium Under Conditions
of Risk, Journal of Finance, 19, pp. 425-42.
Ross, S., 1976, The Arbitrage Theory of Asset Pricing, Journal of Economic Theory, 13, pp.
341-360.
Black, F. and M. Scholes, 1973, The Pricing of Options and Corporate Liabilities, Journal of
Political Economy, 81, pp. 637-654.
Merton, R., 1973, Theory of Rational Option Pricing, Bell Journal of Economics and
Management Science, 4, pp. 141-183.
Cox, J., S. Ross, and M. Rubinstein, 1979, Option Pricing: A Simplified Approach, Journal
of Financial Economics, 7, pp. 229-263.
Fama, E. F., 1970, «Efficient Capital Markets: a review of theory and empirical work»,
Journal of Finance, Vol. 25, No.2, pp. 387-417.
N’dri, K.L., (2015), “Variance Ratio Tests of the Random Walk in the BRVM”, Applied
Economics and Finance, Vol. 2, No. 2, pp. 118-125.
N’dri, K.L., “Prévisibilité des rentabilités boursières : cas de la BRVM”, African Review of
Money Finance and Banking, 2007, pp. 39-54.
5. Approche pédagogique
Les séances se dérouleront par prise de notes. Il y aura 20 heures cours magistral y compris les
travaux dirigés. La présence effective ainsi que la participation des étudiants sont nécessaires à
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la compréhension du matériel exposé. Aussi, pour bien assimiler le cours, il est impératif que les
étudiants le mettent en pratique en participant impérativement aux travaux dirigés.
6. Evaluation
Les modalités d’évaluation seront déterminées par les responsables pédagogiques.
investisseurs institutionnels tels que les compagnies d’assurance, les caisses de retraites, les
gérants de fonds). Un agent en besoin de financement émets des titres financiers. En contrepartie
de l’argent qu’il reçoit par l’acquéreur du titre, il doit assurer à ce dernier des bénéfices futurs (flux
monétaires, droits, ...) dans des conditions précisées. Le marché des capitaux est composé du
marché monétaire et du marché financier.
• Le CREPMF
− Formuler si nécessaire un veto sur l’émission et sur le placement par appel public à l’épargne
de nouveaux produits financiers.
− Habiter et contrôler l’ensemble des structures privées du marché c’est-à-dire (BRVM et DC/
BR) et des intervenants commerciaux.
− Délivrer des cartes professionnelles aux agents des structures (BRVM, DC/BR
et intervenants commerciaux) pour leur permettre d’exercer les métiers de la
bourse.
✓ La BRVM
La BRVM (Bourse Régionale de Valeurs Mobilières) est un exemple de marché secondaire, c’est
à dire, marché sur lequel sont échangés les titres antérieurement émis sur le marché primaire.
La bourse est un indicateur de la santé de l’économie parce qu’elle mesure de manière
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permanente la valeur de marché des actifs négociés en bourse. La bourse constitue un baromètre
de confiance de l’épargne, dans l’avenir des entreprises et globalement dans celui de l’économie
toute entière d’un pays.
A l’origine de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) était la Bourse des
Valeurs d’Abidjan (BVA). La BVA était la seule bourse des pays francophone Ouest Africain. La
BVA a été créée en 1974, a commencé ses activés en 1976. Elle a été transformée en Décembre
1996 en Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). La BRVM commence ses opérations
le 16 Septembre 1998 pour servir de marché financier régional aux Etats membres de l’UEMOA
qui comprend le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le
Sénégal et le Togo.
Un ordre de bourse est un document écrit par lequel une opération demande à un
intermédiaire habilité de lui acheter ou de lui vendre des titres ou un marché centralisé, à certaines
conditions.
Deux types d’ordres sont en usage à la BRVM : ce sont l’ordre au mieux et l’ordre à cours
limité.
− Ordre au mieux
C’est un ordre qui ne comporte aucune précision du niveau de cours souhaité l’opérateur en
bourse. L’agent ne fixe ni prix maximal pour l’achat ni prix minimal pour la vente. Il a la latitude
d’opérer à n’importe quel cours pourvu que les ordres dont il a la charge soient exécutés.
Exemple :
Ordre d’achat : acheter au mieux 200 actions SIR signifie acheter quelques soit le prix.
Ordre de vente : vendre au mieux 50 actions SOGB signifie vendre quelques soit le prix.
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Il fixe un cours plafond en cas d’achat et un cours planché en cas de vente. L’acheteur fixe le prix
maximum et le vend le prix minimum. Pour l’acheteur le cours limite est le prix au-dessus duquel
il n’est plus acquéreur. Quant au vendeur, le cours limite est le prix auquel il cesse d’offrir ses
titres.
Exemple :
Ordre d’achat : acheter 15 actions DEA à 1200 F signifie acheter si le prix est inférieur ou
égal à 1200.
Ordre de vente : vendre 13 actions PALMCI à 6000 F signifie vendre si le prix est supérieur
ou égal à 6000.
− Le compte géré: lorsqu’un client ouvre un compte géré, il donne mandat à la SGI de gérer au
mieux son investissement afin de leur faire fructifier. Un rendement minimal peut être garanti
au client lors de l’ouverture de ce type compte. L’on peut par exemple garantir un rendement
de 3% sur l’année.
− Le compte libre: un client ouvrant un compte libre n’utilise sa SGI que comme relais afin
d’opérer sur le marché. Le client gère donc en toute indépendance son compte. La SGI ne fait
qu’exécuter les ordres d’achat ou de ventes passés par le client.
− Le compte conseillé : dans ce type de compte, la SGI conseille et assiste le client dans la
gestion de son investissement. Néanmoins, le client est le seul à décider en dernier recours,
des différents placements à effectuer sur son investissement.
Le DC/ BR
Le Dépositaire Centrale (Banque de règlement (DC/BR) est une entité privée dont le capital
s’élève à 1.481.552.500 FCFA.
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Le DC/BR est chargé de la conversation et la circulation des valeurs mobilières pour le compte
des émetteurs et des intermédiaires financiers agréés pour le CR. Il fait office de banque de
règlement et peut détenir des encaisses des négociateurs (comptes espèces). Il assure les
émissions suivantes :
− La centralisation de la conversation des comptes courants des valeurs
mobilières pour le compte de ses adhérents ;
− Le règlement et la livraison des opérations de bourse, en organisant pour
chaque SGI, la compensation, valeur entre les titres achetés et vendus.
− Les sociétés de gestion du patrimoine : Ce sont (des personnes morales) des sociétés
qui par le biais de placements et négociations en bourse effectués par les SGI, interviennent
discrétionnairement dans la gestion des titres qui leur sont confiés (sur la base d’un
mandant de gestion établi avec leurs clients).
Elles ne doivent pas détenir les titres ou les fonds de leurs clients.
Les SICAV (Les sociétés d’investissement à capital variable) : sont des sociétés
anonymes qui gèrent un portefeuille de valeurs mobilières. Les actions des SICAV
sont souscrites et rachetés à la demande des actionnaires, ce qui fait varier le capital.
Les FCP (Les fonds commun de placement) : c’est une copropriété de valeurs
mobilières gérées pour le compte des souscripteurs.
• Définitions
Un marché est dit efficient par rapport à un certain ensemble d’information F, si toute l’information
de F disponible à la date t, notée Ft, est parfaitement reflétée dans son prix Pt.
• Caractéristique de celui qui ne souhaite pas courir un risque et qui sera prêt à le transférer à
un tiers moyennant une rémunération, ou qui refusera tout actif ou toute action lui faisant
courir un risque qu'il perçoit comme excessif compte tenu de sa capacité à le supporter.
• Illustration au cours
• La prime de risque d'un marché financier mesure l'écart de rentabilité attendue entre le
marché dans sa totalité et l'actif sans risque (l'obligation d'Etat)
− Choisir le projet qui offre un rendement espéré le plus élevé et un risque minimum. (illustration
pendant le cours)
− Portefeuilles efficaces: un portefeuille efficace est celui qui pour deux projets de mêmes
rendements espérés offre le risque minimum ou pour deux projets de mêmes risques offre
le rendement le plus élevés.
E(R)
GMVP
(%)
❖ Le CAPM ou MEDAF
Hypothèses
− Tous les individus ont des anticipations homogènes
Forme algébrique
Tous les individus détiennent le portefeuille de marché et en tant que tel 𝛽 est la mesure
appropriée de risque. Donc la rentabilité espérée devrait être positivement reliée à son
bêta.
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Représentation graphique
A l’équilibre, un portefeuille de valeur initiale nulle et dénué de risque, dit alors portefeuille
d’arbitrage doit avoir une valeur finale nulle sous peine d’arbitrage quelques soit les
distributions de rentabilité des titres et préférences des investisseurs.
NB. : Une grande partie de la théorie financière et des méthodes évaluation des actifs
financiers sont basées sur l’hypothèse de l’absence d’opportunités d’arbitrage. L’idée qui
sous-tend cette hypothèse est que si, à un moment donné, les prix de certains actifs sont tels
qu’une opportunité d’arbitrage existe, un grand nombre d’agents réaliseraient instantanément
des transactions en vue de l’exploiter, de sorte que les prix des actifs concernés
convergeraient très rapidement vers des valeurs telles que l’opportunité d’arbitrage soit
résorbée.
En réalité, des opportunités d’arbitrage peuvent exister, mais elles sont très faibles et d’une
durée de vie très courte, ainsi l’hypothèse d’absence d’opportunités d’arbitrage (AOA) est
considérée raisonnable.
Les objectifs sont centrés sur l’arbitrage (Trade off) entre rentabilité espérée que désire
l’investisseur et sa tolérance pour le risque ou qu’il est à même de supporter.
• Les investisseurs individuels : ce sont simplement les ménages. Les facteurs principaux
qui affectent la rentabilité et la tolérance de risque pour un investisseur individuel sont les
phases du cycle de la vie et ses préférences individuelles.
• Fonds Commun de Placement (mutual funds) : ce sont des firmes qui gèrent l’argent mis
ensemble par les investisseurs. Elles investissement cet argent dans le respect des règles
spécifiés dans leur prospectus et donnent des parts aux investisseurs au prorata de la
portion du revenu généré par ce fonds.
• Les banques : elles se caractérisent par le fait que la plupart de leurs investissements sont
des prêts aux entreprises et aux consommateurs, et leurs créances sont des déposants.
En tant qu’investisseurs, l’objectif des banques est d’essayer d’égaler le risque des actifs
au risque du passif, tout en faisant un profit résultant de l’écart entre le taux de prêt et le
taux d’emprunt.
Cette étape consiste à déterminer les portefeuilles efficaces ou efficients qui rencontrent au mieux
les objectifs de rentabilité et de risque, tout en satisfaisant les contraintes auxquelles l’on fait face.
5.1. Notions
Quel produit permettrait de garantir aux portefeuilles financiers une valeur minimale même dans
des conditions adverses du marché ? En s’inspirant des travaux de Black et Merton sur
l’évaluation d’options, Leland eut l’idée d’adjoindre des options de vente à un portefeuille de titres
afin d’en garantir une valeur minimale ‘en toute circonstance’, les options pouvant être
‘synthétisées’ à partir d’actions et d’un actif sans risque par des positions dynamiques adéquates.
En 1976, Leland s’associa à Rubinstein pour mettre en place cette technique sous le nom
d’assurance de portefeuille. Par la suite, sont apparues de nouvelles méthodes de gestion
qualifiées de stratégies d’assurance de portefeuille. Elles entrent dans le cadre de la définition
suivante.
5.2. Définitions
On désigne par stratégies d’assurance de portefeuille des stratégies financières dont le but est
de :
– limiter les pertes en cas de baisse des marchés, – tout en profitant du marché en cas de
hausse.
On peut distinguer trois grandes stratégies d’assurance portefeuille : la méthode du StopLoss ;
les stratégies à coussin multiple (Constant Proportion Portfolio Insurance - CPPI), et les stratégies
utilisant les options (Option Based Portfolio Insurance - OBPI).
prix d’exercice ou Strike. Le prix d’exercice est fixé contractuellement à la date d’émission
de l’option. On dit que l’option d’achat est européenne lorsqu’elle ne peut être exercée
qu’à la date de fin de contrat T. Cette date est appelée maturité de l’option ou date
d’exercice. L’option d’achat est dite américaine lorsque l’acheteur a la possibilité de
l’exercer à tout moment entre la date initiale et sa maturité T.
• L’option de vente (put) : Une option de vente sur un actif S confère à son acheteur le
droit (et n’impose pas l’obligation) de vendre le sous-jacent S à une date future au prix X
appelé prix d’exercice ou strike. Le prix d’exercice est fixé contractuellement à la date
d’émission de l’option. On dit que l’option de vente est européenne lorsqu’elle ne peut être
exercée qu’à la date de fin de contrat T. Cette date est appelée maturité de l’option ou
date d’exercice. L’option d’achat est dite américaine lorsque l’acheteur a la possibilité de
l’exercer à tout moment entre la date initiale et sa maturité T.
• La parité put-call
Considérons un portefeuille formé par l’achat d’une option d’achat européenne sur une action
S de maturité T. La valeur terminale de ce portefeuille est égale dans tous les états du monde
à la valeur constituée par :
– l’achat d’une action S
– le placement d’un montant 𝑋𝑒𝑟𝑓𝑇 au taux sans risque rf (en composition continue).
Sous la condition d’absence d’opportunités d’arbitrage, les valeurs de ces deux portefeuilles
sont égales à toutes les dates, d’où la relation de parité call-put : 𝑆+𝑃 = 𝐶 +𝑋𝑒−𝑟𝑓𝑇
5.4. Application
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Joe vient d’acheter un fonds d’indice d'actions au prix actuel de $400 par action. Pour se protéger
contre les pertes, Joe a aussi acheter une option put Européenne at-the-money sur le fonds au
prix de $20, avec un prix d’exercice de $400, et un délai d’expiration de 3 mois. Sally la conseillère
financière de Joe, fait remarquer à Joe qu’il a dépensé trop d’argent pour le put. Elle observe
qu’un put de 3 mois d’expiration avec un prix d’exercice de $390 coûte seulement $15, et suggère
que Joe utilise le put le moins cher.
a) Analyser les stratégies de Joe et de Sally en dessinant le diagramme de profit des positions
actions-plus-put pour les différentes valeurs du fonds d’action dans 3 mois.
b) Quand est-ce que la stratégie de Sally est meilleure ? Quand est-elle mauvaise ou pire?
c) Quelle stratégie entraine-t-elle un plus grand risque systématique ?
𝑅̅𝑃 −𝑅𝑓
𝑠=
𝜎𝑃
𝜎𝑃 = écart-type du portefeuille
S’il n’y a qu’un seul titre risqué maintenu tout au long de la période d’évaluation, alors la mesure
de Sharpe est la plus appropriée. On choisira le portefeuille qui a la plus grande mesure de
Sharpe.
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𝑅̅𝑃 −𝑅𝑓
𝑠=
𝛽𝑃
Si le titre risqué est un de plusieurs portefeuilles, alors la mesure de Treynor est la plus
appropriée. Cette mesure s’applique pour les portefeuilles diversifiés. On choisira le portefeuille
qui a la plus grande mesure de Treynor.
𝑅𝑃 = 𝛼 +𝛽𝑃 +𝜀
𝑅̅𝑃 −𝑅𝑓 = 𝛼 +𝛽𝑃 (𝑅̅𝑚 −𝑅𝑓) ; 𝐸(𝑒) = 0