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M2 FINANCE

Unité de Formation et de
Recherche des Sciences
Université Félix
Economique et Gestion
Houphouët Boigny
Abidjan Cocody

L’entrepreunariat
et l’innovation

Année Académique Enseignant


2022-2023 Dr KONIAN ALEXIS
M2 FINANCE

UFHB

MASTER 2 FINANCE

GESTION DE PORTEFEUILLES

N’Dri K. Léon, Ph.D.


Agrégé des Sciences Economiques
Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan Email :
konanleonn@gmail.com

Abidjan, janvier - février 2023.


M2 FINANCE

SYLLABUS; M2 FINANCE 2023. Prof. N’DRI K. Léon ; UFHB, Abidjan. Email: konanleonn@gmail.com;
Tél: (225) 070761 0329

MODULE GESTION DE PORTEFUILLE


MASSE 27 heures (15 heures de CM + 12 heures de TD)
HORAIRE

Général :
Permettre aux auditeurs de gérer de façon constante et systématique des avoirs
financiers dans le but d’atteindre les objectifs de placement de l’épargnant, en
tenant compte des risques qu’il est en mesure de supporter

Spécifiques :
OBJECTIFS
Ce cours permettra aux auditeurs :
• d’avoir une connaissance du marché des capitaux
• d’avoir une connaissance de la théorie moderne de portefeuille
• de savoir mener une politique de placement et de maîtriser les stratégies
de gestion de portefeuille impliquant les actions, les obligations et les
produits dérivés.
M2 FINANCE

Séance 1 : Le marché des capitaux


1.1. Rôle du marché des capitaux
1.2. Le marché monétaire
1.3. Le marché financier
1.4. Organisation du marché financier régional de l’UEMOA : Aperçu
1.5. Efficience des marchés
1.6. Application : séance 1 de TD

Séance 2 : Théorie moderne du portefeuille : Aperçu


2.1. Notion d’aversion pour le risque : intuition
2.2. Prime de risque
2.3. Diversification de portefeuille
2.4. Sélection moyenne-variance
2.5. Portefeuilles efficaces et frontière efficiente
2.6. CAPM et extensions
2.7. Application : séance 2 de TD

Séance 3 : La politique de placement


CONTENU 3.1. Les objectifs des investisseurs
3.2. Les contraintes
3.3. L’allocation de ressources
3.4. Application : séance 3 de TD

Séance 4 : La gestion active et passive de portefeuille


4.1. La gestion passive
4.2. La gestion active
4.3. Application: séance 4 de TD; la sélection de titres : le modèle de Treynor et Black
Séance 5 : Assurance de portefeuille
5.1. Notions
5.2. Définition
5.3. Option Based Portfolio Insurance – OBPI
5.4. Application : séance 5 de TD

Séance 6 : Evaluation de performance de portefeuille


6.1. Mesure de Sharpe
6.2. Mesure de Treynor
6.3. Alpha de Jensen
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METHODES • cours magistral


PEDAGOGIQUES • travaux dirigés

METHODES • examen sur table 60%


D’EVALUATION • examen à mi-parcours 40%

1. Ouvrages indiqués
• (BKM) Bodie, Kane, and Marcus, Investments, Second edition, Irwin
1993.

• (RB) Reilly, Frank K. and Keith C. Brown, Investment Analysis and


Portfolio Management, Seventh Edition, Dryden, 2003.

• (ABBE) Adams, Bloomfield, Booth, and England, Investment


Mathematics and Statistics, Graham&Trotman, 1993.

• (PPH) Poncet P., R. Portait et S. Hayat, Mathématiques financières.


BIBLIOGRAPHIE
Evaluation des actifs et analyse du risque, Ed. Dalloz, Coll. Précis
Gestion, 2ème édition, 1996.

• (AR) Aimable Quintart et Richard Zisswiller; Théorie de la Finance, 2ième


édition PUF; 1990.

• Les statuts de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières. BRVM.


• (Hull) J. Hull, Options, Futures, and Other Derivatives, Prentice Hall,
2003.

2. Quelques articles de revues scientifiques et ouvrages


Markowitz., H, 1952, Portfolio Selection, Journal of Finance, 7, pp. 7791.

Merton, R.C., 1972, An Intertemporal Capital Asset Pricing Model,”


Econometrica, 41, pp. 867-887, 1972.
Merton, R.C., 1972, An analytical derivation of the efficient portfolio
frontier, Journal of Financial and Quantitative Analysis, 7 :1851—72.
Sharpe, W., 1964, Capital Asset Prices: A Theory of Market Equilibrium
Under Conditions of Risk, Journal of Finance, 19, pp. 425-42.
Ross, S., 1976, The Arbitrage Theory of Asset Pricing, Journal of
Economic Theory, 13, pp. 341-360.
Black, F. and M. Scholes, 1973, The Pricing of Options and Corporate
Liabilities, Journal of Political Economy, 81, pp. 637-654.
M2 FINANCE

 Merton, R., 1973, Theory of Rational Option Pricing, Bell Journal of


Economics and Management Science, 4, pp. 141-183.

 Cox, J., S. Ross, and M. Rubinstein, 1979, Option Pricing: A


Simplified Approach, Journal of Financial Economics, 7, pp. 229-263.

 Fama, E. F., 1970, «Efficient Capital Markets: a review of theory and


empirical work», Journal of Finance, Vol. 25, No.2, pp. 387-417.

 Mignon, V., 1998, «Marchés financiers et modélisation des


rentabilités boursières », Economica.

 N’dri, K.L., (2015), “Variance Ratio Tests of the Random Walk in the
BRVM”, Applied Economics and Finance, Vol. 2, No. 2, pp. 118-125.

 N’dri, K.L., “Prévisibilité des rentabilités boursières : cas de la BRVM”,


African Review of Money Finance and Banking, 2007, pp. 39-54

GESTION DE PORTEFEUILLES

Enseignant: Prof. N’dri K. Léon

Address: Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan


UFR des Sciences Economiques et de Gestion
Bpv 43 Abidjan, Cote d’Ivoire
Email : konanleonn@gmail.com

1. Description du cours
M2 FINANCE

La gestion de portefeuilles consiste à gérer de façon constante et systématique des avoirs


financiers dans le but d’atteindre les objectifs de placement de l’épargnant, en tenant compte des
risques qu’il est en mesure de supporter. Cela s’effectue à l’aide d’outils développés par la théorie
moderne de portefeuille. La maîtrise de ces outils permettra aux auditeurs d’élaborer des
stratégies de placements tout en choisissant les produits à détenir et en tenant compte de leur
contrainte budgétaire.

2. Objectifs du cours
Les objectifs principaux de ce cours sont de donner aux auditeurs, une connaissance théorique
et pratique du processus de la gestion moderne de portefeuille impliquant les actions, les
obligations et les produits dérivés.

Les principaux thèmes abordés sont le marché des capitaux, la théorie moderne de portefeuille,
la politique de placement et les stratégies de gestion de portefeuille.

Le préalable pour ce cours est la finance de marché. Il est par ailleurs supposé que les auditeurs
sont familiers avec l’économétrie, les statistiques et les mathématiques élémentaires.

3. Ouvrages indiqués
• (BKM) Bodie, Kane, and Marcus, Investments, Second edition, Irwin 1993.

• (RB) Reilly, Frank K. and Keith C. Brown, Investment Analysis and Portfolio Management,
Seventh Edition, Dryden, 2003.

• (ABBE) Adams, Bloomfield, Booth, and England, Investment Mathematics and Statistics,
Graham&Trotman, 1993.

• (PPH) Poncet P., R. Portait et S. Hayat, Mathématiques financières. Evaluation des actifs
et analyse du risque, Ed. Dalloz, Coll. Précis Gestion, 2ème édition, 1996.

• (AR) Aimable Quintart et Richard Zisswiller; Théorie de la Finance, 2ième édition PUF; 1990.

• Les statuts de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières. BRVM.


M2 FINANCE

• (Hull) J. Hull, Options, Futures, and Other Derivatives, Prentice Hall, 2003.

4. Quelques articles de revues scientifiques et ouvrages


Markowitz., H, 1952, Portfolio Selection, Journal of Finance, 7, pp. 77-91.

Merton, R.C., 1972, An Intertemporal Capital Asset Pricing Model,” Econometrica, 41, pp.
867-887, 1972.
Merton, R.C., 1972, An analytical derivation of the efficient portfolio frontier, Journal of
Financial and Quantitative Analysis, 7 :1851—72.
Sharpe, W., 1964, Capital Asset Prices: A Theory of Market Equilibrium Under Conditions
of Risk, Journal of Finance, 19, pp. 425-42.
Ross, S., 1976, The Arbitrage Theory of Asset Pricing, Journal of Economic Theory, 13, pp.
341-360.
Black, F. and M. Scholes, 1973, The Pricing of Options and Corporate Liabilities, Journal of
Political Economy, 81, pp. 637-654.

Merton, R., 1973, Theory of Rational Option Pricing, Bell Journal of Economics and
Management Science, 4, pp. 141-183.

Cox, J., S. Ross, and M. Rubinstein, 1979, Option Pricing: A Simplified Approach, Journal
of Financial Economics, 7, pp. 229-263.

Fama, E. F., 1970, «Efficient Capital Markets: a review of theory and empirical work»,
Journal of Finance, Vol. 25, No.2, pp. 387-417.

Mignon, V., 1998, «Marchés financiers et modélisation des rentabilités boursières »,


Economica.

N’dri, K.L., (2015), “Variance Ratio Tests of the Random Walk in the BRVM”, Applied
Economics and Finance, Vol. 2, No. 2, pp. 118-125.

N’dri, K.L., “Prévisibilité des rentabilités boursières : cas de la BRVM”, African Review of
Money Finance and Banking, 2007, pp. 39-54.

5. Approche pédagogique
Les séances se dérouleront par prise de notes. Il y aura 20 heures cours magistral y compris les
travaux dirigés. La présence effective ainsi que la participation des étudiants sont nécessaires à
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la compréhension du matériel exposé. Aussi, pour bien assimiler le cours, il est impératif que les
étudiants le mettent en pratique en participant impérativement aux travaux dirigés.

6. Evaluation
Les modalités d’évaluation seront déterminées par les responsables pédagogiques.

7. Vue globale du cours


SEANCES TITRES LECTURES Volume
horaire

Séance 1 Le marché des capitaux • RB, chap. 4 3H


• Les Statuts de la
BRVM

• N’dri (2007 ; 2015)


Séance 2 Théorie moderne du portefeuille : BKM, chap. 5, 6, 7, 8, 4H
Aperçu 9, 10, 12
Séance 3 La politique de placement BKM, chap. 26, 27, 4H
28
Séance 4 La gestion active et passive de portefeuille BKM, chap. 23 4H

Séance 5 Assurance de portefeuille BKM, chap. 19 3H

Séance 6 Evaluation des performances de BKM, chap. 24 2H


portefeuilles

8. Vue détaillée du cours

Séance 1 : Le marché des capitaux


1.1. Rôle du marché des capitaux
1.2. Le marché monétaire
1.3. Le marché financier
1.4. Organisation du marché financier régional de l’UEMOA : Aperçu
1.5. Efficience des marchés
1.6. Application : séance 1 de TD

Séance 2 : Théorie moderne du portefeuille : Aperçu


2.1. Notion d’aversion pour le risque : intuition
2.2. Prime de risque
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2.3. Diversification de portefeuille


2.4. Sélection moyenne-variance
2.5. Portefeuilles efficaces et frontière efficiente
2.6. CAPM et extensions
2.7. Application : séance 2 de TD

Séance 3 : La politique de placement


3.1. Les objectifs des investisseurs
3.2. Les contraintes
3.3. L’allocation de ressources
3.4. Application : séance 3 de TD

Séance 4 : La gestion active et passive de portefeuille


4.1. La gestion passive
4.2. La gestion active
4.3. Application: séance 4 de TD; la sélection de titres : le modèle de Treynor et Black

Séance 5 : Assurance de portefeuille


5.1. Notions
5.2. Définition
5.3. Option Based Portfolio Insurance – OBPI
5.4. Application : séance 5 de TD

Séance 6 : Evaluation de performance de portefeuille


6.1. Mesure de Sharpe
6.2. Mesure de Treynor
6.3. Alpha de Jensen

Séance 1 : Le marché des capitaux


1.1. Rôle du marché des capitaux
1.2. Le marché monétaire
1.3. Le marché financier
1.4. Organisation du marché financier régional de l’UEMOA : Aperçu
1.5. Efficience des marchés
1.6. Application : séance 1 de TD

1.1. Rôle du marché des capitaux


Le rôle du marché des capitaux financiers est de mettre en rapport des agents en quête de
capitaux (l’état, les entreprises) et des agents disposant d’une épargne (les ménages, les
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investisseurs institutionnels tels que les compagnies d’assurance, les caisses de retraites, les
gérants de fonds). Un agent en besoin de financement émets des titres financiers. En contrepartie
de l’argent qu’il reçoit par l’acquéreur du titre, il doit assurer à ce dernier des bénéfices futurs (flux
monétaires, droits, ...) dans des conditions précisées. Le marché des capitaux est composé du
marché monétaire et du marché financier.

1.2. Le marché monétaire


Le marché monétaire est le marché des capitaux à court terme. Il est composé du marché
interbancaire réservé aux établissements de crédits, et du marché des titres de créances
négociables (TCN) ouverts à tous les agents économiques.
Les instruments du marché monétaire sont des instruments d’emprunt à court terme pouvant être
émis par le gouvernement, les banques, les investisseurs institutionnels ou les entreprises.
Ils ont une maturité pouvant aller de 10 jours à 7 ans. Exemple : Bons du trésor.

1.3. Le marché financier


Le marché financier est le marché des capitaux à LT. Il est composé du marché primaire c'està-
dire marché sur lequel les titres sont émis pour la première fois, et du marché secondaire ou
marché sur lequel sont échangés les titres antérieurement émis sur le marché primaire. Les
produits du marché des capitaux sont des titres dont la maturité est supérieure à une année, voire
non définie. On distingue d’une part les titres à revenus fixes, les obligations, qui donnent droit à
une série de flux monétaire bien déterminés, et d’autre part les actions qui constituent une part
du capital de l’émetteur et par suite donnent droit à la participation à ses bénéfices.
Les obligations : une obligation est un titre d’endettement. L’émetteur de l’obligation s’engage à
rembourser à terme son porteur et à lui verser des intérêts à des dates spécifiées.
Les obligations peuvent être émises par l’état, les collectivités locales, les établissements publics,
les intermédiaires financiers et les sociétés.
Les actions : Une action est un titre de participation dans le capital social de son émetteur
(société de capitaux). Dans sa forme traditionnelle elle donne droit à la gestion de la société (une
action = une voix dans les votes en assemblée générale), et aux bénéfices (sous forme de
dividendes).
Les produits dérivés sont des produits dont la valeur dérive d’un ou de plusieurs titres financiers.
Exemples : les options d’achat, les options de vente, les contrats à terme.
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1.4. Organisation du marché financier régional de l’UEMOA: Aperçu

• Le CREPMF

L’article 14 de l’annexe à la convention du 3 Juillet 1996 a créé le Conseil Régional de l’Epargne


Public et de Marchés Financiers (CREPMF), ci-après le Conseil Régional (CR). Le conseil
régional est l’organe suprême du marché régional de l’UEMOA. Les missions du CR sont de :

− Réglementer et d’autoriser les procédures d’appel publique à l’épargne.


L’appel public à l’épargne est une procédure d’émission auprès du public de titres par une
société dans le but de se procurer des financements en fonds propres ou par endettements.
Dans l’UEMOA, tout appel public à l’épargne doit être autorisé par le CREPMF.

− Formuler si nécessaire un veto sur l’émission et sur le placement par appel public à l’épargne
de nouveaux produits financiers.

− Habiter et contrôler l’ensemble des structures privées du marché c’est-à-dire (BRVM et DC/
BR) et des intervenants commerciaux.

− Délivrer des cartes professionnelles aux agents des structures (BRVM, DC/BR
et intervenants commerciaux) pour leur permettre d’exercer les métiers de la
bourse.

• Les acteurs du marché financier régional

Les acteurs du marché financier régional sont :


− Les structures de marché : la BRVM et le Dépositaire Central/ Banque de Règlement (DC/ BR).
− Les intervenants commerciaux : les sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI), les sociétés
de gestion de patrimoine (SGP), les sociétés de gestion d’OPCVM entre autres.

✓ La BRVM

La BRVM (Bourse Régionale de Valeurs Mobilières) est un exemple de marché secondaire, c’est
à dire, marché sur lequel sont échangés les titres antérieurement émis sur le marché primaire.
La bourse est un indicateur de la santé de l’économie parce qu’elle mesure de manière
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permanente la valeur de marché des actifs négociés en bourse. La bourse constitue un baromètre
de confiance de l’épargne, dans l’avenir des entreprises et globalement dans celui de l’économie
toute entière d’un pays.
A l’origine de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) était la Bourse des
Valeurs d’Abidjan (BVA). La BVA était la seule bourse des pays francophone Ouest Africain. La
BVA a été créée en 1974, a commencé ses activés en 1976. Elle a été transformée en Décembre
1996 en Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). La BRVM commence ses opérations
le 16 Septembre 1998 pour servir de marché financier régional aux Etats membres de l’UEMOA
qui comprend le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le
Sénégal et le Togo.

• Les titres cotés en bourse : actions et obligations


• Les compartiments de la BRVM :
 Le compartiment réservé aux titres de capital est divisé en deux : Le premier
compartiment et le second compartiment. Les conditions d’admission au premier
compartiment sont plus contraignantes que celles d’admission au second
compartiment
 Le compartiment obligataire réservé aux titres de créances.
 Le compartiment à venir (à installer) sera dédié aux PME. Son but principal est
d’accompagner les PME dans leur développement.
• Les ordres de bourse

Un ordre de bourse est un document écrit par lequel une opération demande à un
intermédiaire habilité de lui acheter ou de lui vendre des titres ou un marché centralisé, à certaines
conditions.
Deux types d’ordres sont en usage à la BRVM : ce sont l’ordre au mieux et l’ordre à cours
limité.

− Ordre au mieux
C’est un ordre qui ne comporte aucune précision du niveau de cours souhaité l’opérateur en
bourse. L’agent ne fixe ni prix maximal pour l’achat ni prix minimal pour la vente. Il a la latitude
d’opérer à n’importe quel cours pourvu que les ordres dont il a la charge soient exécutés.
Exemple :

 Ordre d’achat : acheter au mieux 200 actions SIR signifie acheter quelques soit le prix.

 Ordre de vente : vendre au mieux 50 actions SOGB signifie vendre quelques soit le prix.
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− Ordre « à cours limité »

Il fixe un cours plafond en cas d’achat et un cours planché en cas de vente. L’acheteur fixe le prix
maximum et le vend le prix minimum. Pour l’acheteur le cours limite est le prix au-dessus duquel
il n’est plus acquéreur. Quant au vendeur, le cours limite est le prix auquel il cesse d’offrir ses
titres.

Exemple :
 Ordre d’achat : acheter 15 actions DEA à 1200 F signifie acheter si le prix est inférieur ou
égal à 1200.

 Ordre de vente : vendre 13 actions PALMCI à 6000 F signifie vendre si le prix est supérieur
ou égal à 6000.

• Les types de comptes proposés par les SGI


Les SGI sont des établissements financiers à partir desquels on effectue les investissements. Les
SGI proposent en générale trois types de comptes à leur clientèle : le compte géré, le compte
libre et le compte conseillé.

− Le compte géré: lorsqu’un client ouvre un compte géré, il donne mandat à la SGI de gérer au
mieux son investissement afin de leur faire fructifier. Un rendement minimal peut être garanti
au client lors de l’ouverture de ce type compte. L’on peut par exemple garantir un rendement
de 3% sur l’année.
− Le compte libre: un client ouvrant un compte libre n’utilise sa SGI que comme relais afin
d’opérer sur le marché. Le client gère donc en toute indépendance son compte. La SGI ne fait
qu’exécuter les ordres d’achat ou de ventes passés par le client.

− Le compte conseillé : dans ce type de compte, la SGI conseille et assiste le client dans la
gestion de son investissement. Néanmoins, le client est le seul à décider en dernier recours,
des différents placements à effectuer sur son investissement.

Exemples de SGI : BICIBOURSE, BIAO-FINANCE&ASSOCIES, HUDSON & Cie.

 Le DC/ BR
Le Dépositaire Centrale (Banque de règlement (DC/BR) est une entité privée dont le capital
s’élève à 1.481.552.500 FCFA.
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Le DC/BR est chargé de la conversation et la circulation des valeurs mobilières pour le compte
des émetteurs et des intermédiaires financiers agréés pour le CR. Il fait office de banque de
règlement et peut détenir des encaisses des négociateurs (comptes espèces). Il assure les
émissions suivantes :
− La centralisation de la conversation des comptes courants des valeurs
mobilières pour le compte de ses adhérents ;
− Le règlement et la livraison des opérations de bourse, en organisant pour
chaque SGI, la compensation, valeur entre les titres achetés et vendus.

− Le règlement des soldes résultant des compensations relatives aux opérations


de marché et le paiement des produits (intérêts, dividendes, etc.) attachés à la
détention des valeurs mobilières ;

− La mise en action du Fonds de Garantie en cas de défaillance d’un adhérent.

Les investissements ou la gestion des titres se font au travers des intervenants


commerciaux.

 Les intervenants commerciaux


− Les Société de Gestion et d’intermédiation : Elles exercent à titre principal les activités
de négociation de valeurs mobilières en bourse et de conservation de titres pour le compte
de la clientèle. A titre accessoire, elles font de la gestion sous mandats ainsi que du Conseil
Financier.

− Les sociétés de gestion du patrimoine : Ce sont (des personnes morales) des sociétés
qui par le biais de placements et négociations en bourse effectués par les SGI, interviennent
discrétionnairement dans la gestion des titres qui leur sont confiés (sur la base d’un
mandant de gestion établi avec leurs clients).
Elles ne doivent pas détenir les titres ou les fonds de leurs clients.

− Les sociétés de gestion d’OPCVM (Organisme de Placement Collectif en


Valeurs Mobilière) : L’OPCVM collecte l’épargne des agents économiques en mettant des
actions. L’épargne collectée est utilisée pour constituer un portefeuille de valeurs mobilières.
Deux catégories d’OPCVM sont agrées par le CR : les FCP et les SICAV.

Exemples : la SOGESPAR en Côte d’Ivoire et OPTI Asset Management au Togo.


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Les SICAV (Les sociétés d’investissement à capital variable) : sont des sociétés
anonymes qui gèrent un portefeuille de valeurs mobilières. Les actions des SICAV
sont souscrites et rachetés à la demande des actionnaires, ce qui fait varier le capital.

Les FCP (Les fonds commun de placement) : c’est une copropriété de valeurs
mobilières gérées pour le compte des souscripteurs.

1.5. Efficience des marchés


La notion d’efficience du marché financier, mise en évidence par FAMA dans les années 60, joue
un rôle fondamental dans la théorie financière moderne. Dire que le marché est efficient c’est dire
que le prix courant d’un titre incorpore toute l’information disponible, c’est à dire que ‘la prévision
optimale du rendement d’un actif basé sur l’ensemble d’information disponible est égale au
rendement d’équilibre du titre’. Ainsi, dans un marché efficient les prix constituent des ‘signaux
fiables’ sur lesquels on peut bâtir les décisions d’investissement.

• Définitions
Un marché est dit efficient par rapport à un certain ensemble d’information F, si toute l’information
de F disponible à la date t, notée Ft, est parfaitement reflétée dans son prix Pt.

Pour préciser la notion d’information, Roberts (1967) distingue :


– efficience faible : F est constituée par l’historique des prix passés. Si le marché est faiblement
efficient alors toute l’analyse technique (qui consiste en l’analyse de prix ou de fonctions de prix
passés) est inutile à l’investisseur.
– Efficience semi-forte : F est constituée par toute l’information connue publiquement par tous
les acteurs du marché (information publique). Si l’efficience semi-forte est vérifiée par le
marché, alors toute l’analyse fondamentale (analyse basée sur l’information publique) est inutile
à l’investisseur.
– Efficience forte : F est constituée par toute l’information connue par au moins un acteur
(information publique et privée). Si le marché vérifie l’efficience forte alors il n’existe aucune
possibilité de gain qui reste inexploitée.
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Implication de l’efficience des marchés :


- les prix reflètent les espérances des revenus futurs auxquels ils donnent droit,
- tous les évènements anticipés sont déjà inclus dans les prix, par suite seuls les évènements
imprévisibles peuvent les influencer.

1.6. Application : séance 1 de TD

Séance 2 : Théorie moderne du portefeuille : Aperçu


2.1. Notion d’aversion pour le risque : intuition
2.2. Prime de risque
2.3. Diversification de portefeuille
2.4. Sélection moyenne-variance
2.5. Portefeuilles efficaces et frontière efficiente
2.6. CAPM et extensions
2.7. Application : séance 2 de TD

2.1. Notion d’aversion pour le risque : intuition

• Caractéristique de celui qui ne souhaite pas courir un risque et qui sera prêt à le transférer à
un tiers moyennant une rémunération, ou qui refusera tout actif ou toute action lui faisant
courir un risque qu'il perçoit comme excessif compte tenu de sa capacité à le supporter.

• Illustration au cours

2.2. Prime de risque (risk premium)


• Profit marginal ou compensation supplémentaire demandée pour un investissement risqué
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• La prime de risque d'un marché financier mesure l'écart de rentabilité attendue entre le
marché dans sa totalité et l'actif sans risque (l'obligation d'Etat)

2.3. Diversification de portefeuille

Variance totale= variance systématique + variance spécifique

Variance systématique est le risque non diversifiable


Variance spécifique est le risque diversifiable
Quand le nombre de titres augmente infiniment, le risque total tend vers le risque systématique
car le risque spécifique s’annule.

(Illustration pendant le cours)


2.4. Sélection moyenne-variance

− Choisir le projet qui offre un rendement espéré le plus élevé et un risque minimum. (illustration
pendant le cours)

2.5. Portefeuilles efficaces et frontière efficiente

Portefeuilles efficaces et frontière efficace

− Portefeuilles efficaces: un portefeuille efficace est celui qui pour deux projets de mêmes
rendements espérés offre le risque minimum ou pour deux projets de mêmes risques offre
le rendement le plus élevés.

− Frontière efficace: l’ensemble des portefeuilles efficaces s’appelle frontière efficace ou


efficiente de Markowitz.

(illustration pendant le cours)


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E(R)

Frontière éfficiente de Markowitz

GMVP

(%)

2.6. CAPM et extensions

❖ Le CAPM ou MEDAF

 Hypothèses
− Tous les individus ont des anticipations homogènes

− Tous les individus peuvent prêter et emprunter au taux sans risque

− Les marchés sont sans frictions

 Forme algébrique
Tous les individus détiennent le portefeuille de marché et en tant que tel 𝛽 est la mesure
appropriée de risque. Donc la rentabilité espérée devrait être positivement reliée à son
bêta.
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𝐸(𝑅𝑖) = 𝑅𝑓 +𝛽𝑖[𝐸(𝑅𝑚)−𝑅𝑓] CAPM ou MEDAF

𝐸(𝑅𝑖) = rendement espéré de l’actif i

𝑅𝑓 = taux de l’actif sans risque

𝐸(𝑅𝑚) = rendement espéré du marché

𝛽𝑖 =beta ou sensibilité de l’actif i au marché

 Représentation graphique

(Illustration pendant le cours)

 Le CAPM est aussi valable pour les portefeuilles

❖ Arbitrage Pricing Theory (APT) ou Modèle d’évaluation par arbitrage (MEA)

A l’équilibre, un portefeuille de valeur initiale nulle et dénué de risque, dit alors portefeuille
d’arbitrage doit avoir une valeur finale nulle sous peine d’arbitrage quelques soit les
distributions de rentabilité des titres et préférences des investisseurs.

Cette considération conduit au MEA:

𝐸(𝑅𝑖) = 𝑅𝑓 +𝛽𝑖1𝜆1 +𝛽𝑖2𝜆2 +⋯+𝛽𝑖𝑘𝜆𝑘

L’APT décrit une relation d’absence d’arbitrage.


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NB. : Une grande partie de la théorie financière et des méthodes évaluation des actifs
financiers sont basées sur l’hypothèse de l’absence d’opportunités d’arbitrage. L’idée qui
sous-tend cette hypothèse est que si, à un moment donné, les prix de certains actifs sont tels
qu’une opportunité d’arbitrage existe, un grand nombre d’agents réaliseraient instantanément
des transactions en vue de l’exploiter, de sorte que les prix des actifs concernés
convergeraient très rapidement vers des valeurs telles que l’opportunité d’arbitrage soit
résorbée.
En réalité, des opportunités d’arbitrage peuvent exister, mais elles sont très faibles et d’une
durée de vie très courte, ainsi l’hypothèse d’absence d’opportunités d’arbitrage (AOA) est
considérée raisonnable.

2.7. Application : séance 2 de TD

Séance 3 : La politique de placement


3.1. Les objectifs des investisseurs
3.2. Les contraintes
3.3. L’allocation de ressources
3.4. Application : séance 3 de TD

3.1. Les objectifs des investisseurs


Etablir une hiérarchie claire du processus d’investissement est important :
− La première étape est de déterminer les objectifs des investisseurs
− La deuxième étape consiste à identifier toutes les contraintes
− Finalement, les objectifs et les contraintes doivent être traduits en politique d’investissement.
Ces étapes sont nécessaires à la fois pour l’investisseur individuel que pour l’investisseur
institutionnel.
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Les objectifs sont centrés sur l’arbitrage (Trade off) entre rentabilité espérée que désire
l’investisseur et sa tolérance pour le risque ou qu’il est à même de supporter.

• Les investisseurs individuels : ce sont simplement les ménages. Les facteurs principaux
qui affectent la rentabilité et la tolérance de risque pour un investisseur individuel sont les
phases du cycle de la vie et ses préférences individuelles.

• Fonds Commun de Placement (mutual funds) : ce sont des firmes qui gèrent l’argent mis
ensemble par les investisseurs. Elles investissement cet argent dans le respect des règles
spécifiés dans leur prospectus et donnent des parts aux investisseurs au prorata de la
portion du revenu généré par ce fonds.

• Les banques : elles se caractérisent par le fait que la plupart de leurs investissements sont
des prêts aux entreprises et aux consommateurs, et leurs créances sont des déposants.
En tant qu’investisseurs, l’objectif des banques est d’essayer d’égaler le risque des actifs
au risque du passif, tout en faisant un profit résultant de l’écart entre le taux de prêt et le
taux d’emprunt.

3.2. Les contraintes


Les investisseurs individuels et institutionnels restreignent leur choix d’investissement dans
certains titres. Ces restrictions résultent de leurs conditions ou circonstances spécifiques.
Identifier ces restrictions ou contraintes affectera leur choix de la politique d’investissement ou de
placement. Cinq types de contraintes communes sont en règle générale identifiés:

1) La liquidité : l’investisseur doit trouver un preneur à n’importe quel moment


2) L’horizon d’investissement : délai pour récupérer ou pour constituer le capital
3) La réglementation : les procédures juridiques et techniques
4) Les considérations fiscales (taxes, impôts)
5) Les besoins uniques

3.3. L’allocation de ressources


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La considération de leurs objectifs et de leurs contraintes conduit les investisseurs à un ensemble


de politique de placement :
− Allocation de ressources
− Diversification
− Risques et taxes
− Génération de revenus
De loin, la part la plus déterminante de la politique de placement est l’allocation de ressources
(Asset allocation) ; c'est-à-dire décider de la proportion du portefeuille à investir dans chaque
catégorie d’actifs.
On peut considérer le processus d’allocation de ressources comme étant constituer des étapes
suivantes:
1) Spécifier les classes d’actifs à inclure dans le portefeuille. Les classes majeures
généralement considérées sont:
a) Les instruments du marché monétaire (généralement appelés cash)
b) Les titres à revenus fixes (généralement appelés obligations)
c) Les actions
d) Les biens fonciers
e) Les métaux précieux
f) Les autres
Les investisseurs institutionnels vont rarement investir dans plus des 4 premières catégories alors
que les investisseurs individuels vont fréquemment inclure les métaux précieux dans leur
portefeuille.

2) Spécifier les espérances du marché des capitaux


Cette étape consiste à utiliser à la fois les données historiques et l’analyse économique pour
déterminer sur une échéance d’investissement donné, la rentabilité future du titre à inclure dans
le portefeuille.

3) Déterminer les frontières efficientes


Cette étape consiste à trouver les portefeuilles qui réalisent une rentabilité espérée maximale
pour un niveau donné de risque.

4) Trouver la combinaison optimale de titres


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Cette étape consiste à déterminer les portefeuilles efficaces ou efficients qui rencontrent au mieux
les objectifs de rentabilité et de risque, tout en satisfaisant les contraintes auxquelles l’on fait face.

3.4. Application : Exemple d’Allocation de ressources

1) Illustrons le processus d’allocation de ressources en considérant un exemple dans lequel


notre portefeuille est composé de cash, d’obligations, et d’actions.
2) Ayant décidé de nous limiter aux obligations, aux actions et aux cash, nous devrons spécifier
les espérances de rentabilités de ces classes d’actifs tout au long de la période
d’investissement, jusqu’à la prochaine révision de la combinaison des actifs.
3) Bien que les investisseurs professionnels révisent en règle générale leurs combinaisons de
titres chaque 3 mois quand ils reçoivent de nouvelles informations sur l’état de l’économie, les
développements du marché peuvent entraîner une révision fréquente.
4) L’ensemble des attentes (espérances) du marché des capitaux (capital market expectation)
doit être dans une forme qui permet l’évaluation de la rentabilité espérée du risque.
5) Il y a deux sources d’information pertinentes pour former les attentes du marché des capitaux
: les données historiques sur la rentabilité du marché et les prévisions économiques
6) Le professionnel de l’investissement doit faire preuve d’un jugement considérable quant à la
décision de compter sur telle ou telle source.

3.4. Application : séance 3 de TD

Séance 4 : La gestion active et passive de portefeuille


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4.1. La gestion passive


4.2. La gestion active
4.3. Application: séance 4 de TD; la sélection de titres : le modèle de Treynor et Black

4.1. La gestion passive


La gestion passive de portefeuille est une stratégie consistant à détenir un portefeuille de titres
génériques sans essayer de battre les autres investisseurs à travers une meilleure prévision du
marché ou à travers une habileté supérieure de trouver des titres qui ne sont pas correctement
évaluées (mispriced securities).

Exemple de stratégies passives


• Les fonds d’indice (mutual funds) : un fonds d’indice est un fonds construit pour imiter les
performances d’un benchmark public
• Les fonds personnalisés (customized funds) : on peut aussi construire une stratégie
passive de portefeuille répondant par exemple aux contraintes règlementaires, fiscales,
etc.

4.2. La gestion active

• Objectif de la gestion active de portefeuille


Contrairement à la gestion passive, la gestion active cherche à ajouter de la valeur à
travers différentes stratégies : nous analyserons une stratégie de gestion active de
portefeuille appelée la sélection des titres (securities selection)

• Faits théoriques (pendant le cours)

4.3. Application: séance 4 de TD; la sélection de titres : le modèle de Treynor et Black


Séance 5 : Assurance de portefeuille
5.1. Notions
5.2. Définition
5.3. Option Based Portfolio Insurance – OBPI
5.4. Application : séance 5 de TD
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5.1. Notions
Quel produit permettrait de garantir aux portefeuilles financiers une valeur minimale même dans
des conditions adverses du marché ? En s’inspirant des travaux de Black et Merton sur
l’évaluation d’options, Leland eut l’idée d’adjoindre des options de vente à un portefeuille de titres
afin d’en garantir une valeur minimale ‘en toute circonstance’, les options pouvant être
‘synthétisées’ à partir d’actions et d’un actif sans risque par des positions dynamiques adéquates.
En 1976, Leland s’associa à Rubinstein pour mettre en place cette technique sous le nom
d’assurance de portefeuille. Par la suite, sont apparues de nouvelles méthodes de gestion
qualifiées de stratégies d’assurance de portefeuille. Elles entrent dans le cadre de la définition
suivante.

5.2. Définitions
On désigne par stratégies d’assurance de portefeuille des stratégies financières dont le but est
de :
– limiter les pertes en cas de baisse des marchés, – tout en profitant du marché en cas de
hausse.
On peut distinguer trois grandes stratégies d’assurance portefeuille : la méthode du StopLoss ;
les stratégies à coussin multiple (Constant Proportion Portfolio Insurance - CPPI), et les stratégies
utilisant les options (Option Based Portfolio Insurance - OBPI).

5.3. Option Based Portfolio Insurance – OBPI

• Rappels sur les options classiques


Une option, ou un actif contingent, est un actif pour lequel l’acheteur verse à la date initiale au
vendeur une somme d’argent, dite prime de l’option, et reçoit en contrepartie, à une date future,
un flux positif ou nul, appelé valeur terminale ou payoff de l’option. LA valeur terminale de l’option
dépend de l’évolution d’un actif (voire plusieurs actifs) appelé le sous-jacent. Cette définition
générale englobe une très large gamme d’options. Nous nous intéressons ici aux options
classiques : l’option d’achat et l’option de vente.
• L’option d’achat (call) : Une option d’achat sur un actif S confère à son acheteur le droit
(et n’impose pas l’obligation) d’acheter le sous-jacent S à une date future au prix X appelé
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prix d’exercice ou Strike. Le prix d’exercice est fixé contractuellement à la date d’émission
de l’option. On dit que l’option d’achat est européenne lorsqu’elle ne peut être exercée
qu’à la date de fin de contrat T. Cette date est appelée maturité de l’option ou date
d’exercice. L’option d’achat est dite américaine lorsque l’acheteur a la possibilité de
l’exercer à tout moment entre la date initiale et sa maturité T.

Ainsi la valeur terminale de l’option d’achat européenne sur l’actif S, de maturité T et de


prix d’exercice X est C(T, S, T, X) = max (0, ST - X) = (ST - X)+

• L’option de vente (put) : Une option de vente sur un actif S confère à son acheteur le
droit (et n’impose pas l’obligation) de vendre le sous-jacent S à une date future au prix X
appelé prix d’exercice ou strike. Le prix d’exercice est fixé contractuellement à la date
d’émission de l’option. On dit que l’option de vente est européenne lorsqu’elle ne peut être
exercée qu’à la date de fin de contrat T. Cette date est appelée maturité de l’option ou
date d’exercice. L’option d’achat est dite américaine lorsque l’acheteur a la possibilité de
l’exercer à tout moment entre la date initiale et sa maturité T.

Ainsi la valeur terminale de l’option de vente européenne sur l’actif S, de maturité T et de


prix d’exercice X est P(T, S, T, X) = max (0, X-ST) = (X-ST )+

• La parité put-call
Considérons un portefeuille formé par l’achat d’une option d’achat européenne sur une action
S de maturité T. La valeur terminale de ce portefeuille est égale dans tous les états du monde
à la valeur constituée par :
– l’achat d’une action S
– le placement d’un montant 𝑋𝑒𝑟𝑓𝑇 au taux sans risque rf (en composition continue).
Sous la condition d’absence d’opportunités d’arbitrage, les valeurs de ces deux portefeuilles
sont égales à toutes les dates, d’où la relation de parité call-put : 𝑆+𝑃 = 𝐶 +𝑋𝑒−𝑟𝑓𝑇

5.4. Application
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Joe vient d’acheter un fonds d’indice d'actions au prix actuel de $400 par action. Pour se protéger
contre les pertes, Joe a aussi acheter une option put Européenne at-the-money sur le fonds au
prix de $20, avec un prix d’exercice de $400, et un délai d’expiration de 3 mois. Sally la conseillère
financière de Joe, fait remarquer à Joe qu’il a dépensé trop d’argent pour le put. Elle observe
qu’un put de 3 mois d’expiration avec un prix d’exercice de $390 coûte seulement $15, et suggère
que Joe utilise le put le moins cher.
a) Analyser les stratégies de Joe et de Sally en dessinant le diagramme de profit des positions
actions-plus-put pour les différentes valeurs du fonds d’action dans 3 mois.
b) Quand est-ce que la stratégie de Sally est meilleure ? Quand est-elle mauvaise ou pire?
c) Quelle stratégie entraine-t-elle un plus grand risque systématique ?

5.4. Application : séance 5 de TD

Séance 6 : Evaluation de performance de portefeuille


6.1. Mesure de Sharpe
6.2. Mesure de Treynor
6.3. Alpha de Jensen

6.1. Mesure de Sharpe

𝑅̅𝑃 −𝑅𝑓
𝑠=
𝜎𝑃

𝑅̅𝑃 = rentabilité espéré du portefeuille

𝑅𝑓 = taux de l’actif sans risque

𝜎𝑃 = écart-type du portefeuille

S’il n’y a qu’un seul titre risqué maintenu tout au long de la période d’évaluation, alors la mesure
de Sharpe est la plus appropriée. On choisira le portefeuille qui a la plus grande mesure de
Sharpe.
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6.2. Mesure de Treynor

𝑅̅𝑃 −𝑅𝑓
𝑠=
𝛽𝑃

𝑅̅𝑃 = rentabilité espéré du portefeuille

𝑅𝑓 = taux de l’actif sans risque

𝛽𝑃= bêta du portefeuille

Si le titre risqué est un de plusieurs portefeuilles, alors la mesure de Treynor est la plus
appropriée. Cette mesure s’applique pour les portefeuilles diversifiés. On choisira le portefeuille
qui a la plus grande mesure de Treynor.

6.2. Alpha de Jensen

𝑅𝑃 = 𝛼 +𝛽𝑃 +𝜀
𝑅̅𝑃 −𝑅𝑓 = 𝛼 +𝛽𝑃 (𝑅̅𝑚 −𝑅𝑓) ; 𝐸(𝑒) = 0

𝛼 = (𝑅̅𝑃 −𝑅𝑓) −𝛽𝑃 (𝑅̅𝑚 −𝑅𝑓)

𝛼 capture les imperfections du marché ou l’inefficience du marché.


Si 𝛼 ≠ 0, alors marché efficient sinon 𝛼 = 0

On choisira 𝛼 ≠ 0 car cela permettra de faire des profits.

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