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Les instruments financiers et leurs

risques

I Les titres financiers


Les actions
Le détenteur des actions d’une société est copropriétaire de cette entreprise, proportionnellement à
la part des titres qu’il détient. Il a également droit aux bénéfices que génère la société et peut
participer à sa gestion.
En cas de liquidation de l’entreprise, le détenteur d’actions peut perdre jusqu’à la totalité de son
investissement. En effet, c’est après règlement des créanciers que l’actif net résiduel, le cas
échéant, sera redistribué aux actionnaires ; ce qui engendre un risque important pour les
investisseurs de ce type.

Les obligations
Une obligation est un titre de créance représentant une portion de l’emprunt de l’émetteur du titre.
Une obligation peut être émise par :
 un État : on parle alors d'obligation souveraine ;
 un organisme public, une collectivité locale : on parle alors d'obligation du secteur public ;
 une entreprise privée, une association, ou toute autre personne morale : on parle alors
d'obligation privée ou corporate.
Caractéristiques principales d’une obligation :
 l’identité de l’émetteur ;
 le nominal : montant remboursé à la date de maturité ;
 le coupon (montant en % du nominal) payé périodiquement (chaque année, semestre ou autre)
aux détenteurs de l’obligation ;
 le mode de remboursement ou d’amortissement (généralement in fine mais il existe aussi des
obligations à amortissement constant) ;
 la maturité (échéance de l’emprunt).

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Différents types d’obligation
 À taux fixe : les plus courantes.
 À taux variable : le taux de coupon varie à chaque période en fonction d’un taux de référence, par exemple
l’euribor 1 an.
 Les zéro-coupon : l’intégralité du paiement des intérêts et le remboursement du capital a lieu à l’échéance.
 Les OAT : Obligations Assimilables du Trésor : les obligations de l’Etat français.
 Obligations indexées sur l’inflation : le nominal (et donc le coupon qui est proportionnel) évolue avec le taux
d’inflation.
 Les obligations convertibles : leur détenteur a le droit de les échanger contre des actions nouvelles de
l’émetteur à un prix convenu à l’avance.

Les Titres négociables à court terme (NeuCP)


Ces titres de dette ont une maturité en général inférieure à un an. Ils sont émis par des entreprises,
des établissements de crédit, des États et d’autres entités publiques et sont négociés sur le marché
réglementé ou de gré à gré. Le marché de Titres de créances de court terme est supervisé par la
Banque de France.
Les titres sont :
 Émis par des établissements de crédit et institutions financières, ils permettent principalement
aux banques de se refinancer. Leur maturité va de un jour à un an. Leur montant unitaire est
toujours supérieur à 150 000 €.
 Émis par des entreprises françaises ou étrangères, des entreprises d’investissement, des
collectivités locales et d’autres entités afin de financer leur trésorerie. Montant unitaire
toujours supérieur à 150 000 €.
L’État français émet des titres qui s’apparentent à des Titres négociables à court terme pour
financer ses besoins de trésorerie : des Bons du Trésor à taux fixe (BTF).

Titres négociables à moyen terme (Neu Mtn)


Ils sont émis par tous les émetteurs pouvant émettre des certificats de dépôt négociables ou des
billets de trésorerie, pour une durée minimale d’un an et sans limite.
 Remboursement : in fine,
 Taux de coupon : fixe ou indexé comme pour les obligations,
 Montant unitaire toujours supérieur à 150 000 €.
L’État français émet des titres qui s’apparentent à des titres à moyens terme, les BTAN, Bons du
Trésor à taux fixe et intérêts annualisés.

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Titres négociables à court et moyen terme
Encourt à fin août
2018
Titres négociables à court terme 269,4
 Émetteurs financiers bancaires et assimilés  191,1
 Autres émetteurs financiers (dont émetteurs de titres adossés à des actifs)  5,8
 Émetteurs non financiers  4,7
 Émetteurs publics  61,2
 11,2
Titres négociables à long terme 56,4
 Émetteurs financiers bancaires et assimilés  48,8
 Autres émetteurs financiers (dont émetteurs de titres adossés à des actifs)  0,6
 Émetteurs non financiers  0,4
 Émetteurs publics  0,8
 6,2
Total 325,8
Source : Banque de France

Les instruments financiers à terme


Les dérivés sont des outils de transfert de risques, ils permettent aussi de spéculer sur les prix des
actifs sous-jacents au lieu d’acheter ou de vendre directement.
 Les contrats à terme fermes fixent de façon définitive le prix, la quantité et la date à laquelle le
vendeur doit livrer à l’acheteur l’actif sous-jacent.
 Les instruments financiers à terme conditionnels confèrent à l’une des contreparties le droit de
choisir ou non la livraison par l’autre contrepartie, qui lui a vendu ce droit, de l’actif sous-jacent
à un prix déterminé d’avance. Ce sont les options.

Instruments financiers Caractéristiques


Engagement ferme - d'acheter / de vendre - des actifs
Futures - Forwards
physiques ou financiers - dans le futur - à un prix déterminé
Instruments
Fermes Engagement ferme - d'échanger des flux futurs - sur des actifs
Swaps physiques ou financiers - dans le futur - à un prix déterminé le
jour de la mise en place
Possibilité d'acheter - actif physique ou financier - dans le futur
Calls
- prix maximum déterminé aujourd'hui
Options
Possibilité de vendre - actif physique ou financier - dans le
Puts
futur - prix minimum déterminé aujourd'hui

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Les instruments financiers à terme fermes
Les contrats Futures
Les futures sont des contrats destinés à fixer de façon ferme les conditions de l’échange d’un actif
sous-jacent. Les caractéristiques d’un contrat futures sont :
 l’identité de l’actif sous-jacent,
 l’échéance du contrat : date à laquelle la livraison du sous-jacent doit avoir lieu,
 l’unité de transaction/la quotité : volume d’actif sous-jacent qui doit être livré par le vendeur
d’un contrat.
Les Swaps
Swap signifie « échange » en anglais. Un contrat de swap est un contrat financier négocié quasi
exclusivement de gré à gré par des contreparties éligibles ou des clients professionnels, qui
implique un échange entre deux contreparties. Les contreparties peuvent s’échanger des flux
d’intérêt (Interest rate swap), la performance d’une action contre un taux fixe (Equity Swap), des
variations de cours de devises…

Les options
Call
Un call est une option qui confère à son
détenteur le droit (et non l’obligation) d’acheter
un actif sous-jacent à un prix fixé à l’avance, à
une date déterminée ou pendant une période
déterminée.
Achat de call : à l’échéance, la position devient
gagnante dès que le cours du sous-jacent
dépasse le prix d’exercice augmenté de la prime
qui a été versée.

Put
Un put est une option qui confère à son détenteur
le droit (et non l’obligation) de vendre un actif
sous-jacent à un prix fixé à l’avance, à une date
déterminée ou pendant une période déterminée.
Achat de put : à l’échéance, la position est
gagnante tant que le cours de l’actif est inférieur
au prix d’exercice diminué de la prime payée par
l’acheteur du put.

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Type d'exercice de l'option
Exercer une option :
 Pour l'acheteur d'un call : c'est le fait de recevoir contre règlement l'actif sous-jacent ;
 Pour l'acheteur d'un put : c'est le fait de délivrer l'actif sous-jacent contre paiement

 Option européenne : exercice uniquement à la date d'échéance


 Option américaine : exercice possible en permanence jusqu'à l'échéance

Les options sur actions sont principalement "américaines" sur le marché. Il est aussi possible de
détenir deux options identiques, donc l'une est américaine et l'autre européenne.

I Les risques
Le risque de crédit (ou risque émetteur) représente la perte potentielle pour un investisseur si l’un
de ses débiteurs, à qui il a prêté de l’argent par exemple en achetant une obligation, ne peut plus
rembourser le principal ou payer les intérêts.

Le risque de marché est le risque de perte qui peut résulter des fluctuations des prix des
instruments financiers qui composent un portefeuille du fait des fluctuations du marché dans son
ensemble.

Le risque de contrepartie (risque que le paiement n’arrive pas quand il revend ses actions)
existe mais la plupart du temps les actions sont traitées sur un marché avec une chambre de
compensation protégeant de ce risque.

Le risque de change représente le risque lié aux variations du cours des devises que ce soit par
l’achat/vente direct de devises ou lors de l’acquisition/vente d’instruments financiers libellés en
devise étrangère.
Par exemple, un investisseur en euros qui achète des instruments financiers cotées en Grande-
Bretagne en livres sterling s’expose, en plus des risques propres à toutes actions, à un risque de
change.
Si la livre baisse, il perdra de l’argent même si le cours de l’action cotée en livre n’a pas varié car sa
valeur en euros, elle, aura baissé.

Le risque de liquidité représente la perte que peut encourir un investisseur s’il n’a pas la possibilité
de vendre/acheter un instrument financier dans des conditions normales de prix du fait de
l’absence de contrepartie volontaire pour acheter/vendre l’instrument dans le marché.

Le risque opérationnel représente le risque de pertes provenant de processus internes inadéquats


ou défaillants, d’erreurs volontaires ou non de personnes et de systèmes ou d’évènements externes
(pannes, accidents, vols, attentats…).
Ce risque a pris de l’importance après l’ampleur de certaines fraudes externes et internes et depuis
qu’il est pris en compte dans le ratio de solvabilité obligatoire des établissements de crédit et
d’assurance.

Le risque de taux représente l’impact d’une variation de taux d’intérêt sur un instrument financier.

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Risques propres aux obligations
En général, les obligations sont réputées plus sûres que les actions parce que les flux monétaires y
afférents sont fixés dès l’émission. Elles ne sont pas pour autant exemptes de risques.
 Risque de taux inhérent aux obligations : si les taux montent le prix des obligations à taux fixe
va baisser quelle que soit la qualité de l’émetteur ;
 Risque de crédit propre à l’émetteur : le fait que l’émetteur puisse être incapable de payer les
coupons ou de rembourser le nominal ;
 L’absence possible de liquidité sur le marché secondaire et donc le risque de devoir brader ses
titres pour trouver un acheteur (risque de liquidité) ;
 Risque de contrepartie comme pour toutes transactions sur les marchés notamment de gré à
gré qui est le plus actif pour les obligations.

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