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École pratique des hautes études.

4e section, sciences historiques


et philologiques. Livret

Épigraphie de l'Inde et de l'Asie du Sud-Est


Claude Jacques

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Jacques Claude. Épigraphie de l'Inde et de l'Asie du Sud-Est. In: École pratique des hautes études. 4e section, sciences
historiques et philologiques. Livret 1. Rapports sur les conférences des années 1978-1979 1979-1980 1980-1981. 1982. pp.
230-232;

https://www.persee.fr/doc/ephe_0000-0001_1978_num_1_2_6734

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RAPPORTS SUR LES CONFÉRENCES

EPIGRAPHIE DE L'INDE ET DE L'ASIE DU SUD-EST notre attention, pour son importance historique. Consacré
Directeur d'études : M. Claude JACQUES comme C 4 à l'éloge de Jayaparameçvaravarman, il ajoute
ce détail important que ce roi est monté sur le trône "à
la fin de la guerre de 32 ans des Kambujas" ; cela donne
Rapport 1978-1979 pour le début de cette guerre au plus tard 1194, c'est-
I - Epigr_aphle_du_ Camboclge^ à-dire une date proche de celle de la "trahison" du roi
Sûryavarman, prince cham envoyé par Jayavarman VII au
La conférence a été consacrée d'abord à l'examen de Champa pour y remettre de l'ordre et qui a tenté de le
l'inscription K 1036 de Tûol Ro Ngâng, province de Svây faire à son seul profit. Cette guerre n'a donc pas
Rîeng, découverte en 1969. Elle présente la commencé avec le règne de Jayavarman VII, et
particularité exceptionnelle au Cambodge d'être gravée sur un Jayaparameçvaravarman était du côté de ce dernier lorsqu'il s'est
support fort médiocre, l'ébauche d'une grande stèle, sans attaqué à Sûryavarman.
doute abandonnée à la suite d'un accident lors de sa C 30 est une de ces inscriptions ^composites comme
fabrication. D'autres négligences du lapicide rendent le on en trouve au Champa : ses 2 faces inscrites sont
texte difficile à lire, notamment en sa partie sanscrite, gravées chacune de quatre textes indépendants ; le plus
d'autant qu'il est gravé en caractères cursifs. Ce long ancien remonte à 972 çaka (1050 A.D.) et le plus récent à
document de 95 1. sur deux faces contient un poème 1155 çaka (1233 A.D.). Nous avons d'abord examiné le
sanscrit de onze stances, le reste étant en khmer. Il est texte parallèle à C 86 et à C 4 ; il ne fait guère que
consacré à l'éloge d'un Varna de "prêtres" (sming) du
pays de Taran Kandin, inconnu par ailleurs, ainsi qu'à confirmer l'interprétation proposée pour les deux autres ;
la description des propriétés du temple. mais curieusement, peut-être par un lapsus, il ramène la
durée de la "guerre" de 32 à 31 ans. Dans un second
Le mot Varna mérite l'attention : utilisé pour texte de C 30, nous avons constaté quelques erreurs d'AYMO-
désigner une suite de personnages qui sont apparentés, on NIER, son premier éditeur : d'abord, il avait confondu
le trouve là où l'on trouve généralement vamça ou santâna, les rois Parameçvaravarman et Jayaparameçvaravarman, ce
"lignée" ; Varna - ou varga dans le poème sanscrit, qui l'avait conduit à dater ce texte de 1050 A.D., alors
intéressante équivalence - aurait donc ici un peu son qu'en réalité il a été gravé au XIIIe s. D'autre part, il
acception indienne de jâti, mais avec un sens beaucoup plus avait lu une expression : rajan deva Kânyâ, traduisant,
restreint ; on hésite à y ajouter un sens corporatif bien non sans hésiter, "adorant (?) la déesse (?)" ; il faut
que le mot désigne une succession de prêtres. lire en fait rajan devakâryya, "célébra un rite pour le
Un autre intérêt de ce texte vient de ce que, datant dieu", de sorte qu'on n'a plus à se demander qui était
du règne de Sûryavarman II, il fait remonter le Varna à cette mystérieuse déesse Kânyâ.
l'époque d'un roi Rudravarman, qui doit être le seul On a terminé l'année en examinant la première
connu de ce nom et qui régnait dans la première moitié du partie de la face A de C 30. Ce texte cham de 24 1.
VIe s. On a donc un nouveau témoignage de l'existence admirablement gravées est consacré à la gloire du roi Paramabo-
d '"annales" familiales, conservées ici au long de six dhisatva, qui régnait en 1084 A.D. A cette occasion, on a
siècles. Ce qui est rapporté dans le cas présent pu redresser une erreur, en découvrant que les rois
n'ap orte hélas pas grand chose au point de vue historique. jusqu'ici désignés par Harivarman II, Yang Pu Ku Vijaya et
Nous avons laissé de côté pour cette année la Harivarman III n'étaient en réalité qu'un seul et même
partie du texte qui concerne les avoirs du temple, terrains personnage, qu'il conviendrait de désigner par son nom
ou dotations diverses, pour commencer l'étude de la complet : Vijaya Sri Harivarman. Ainsi, désormais,
stèle de Palhal K 449. Son texte consiste presqu'entière- Harivarman IV, frère de Paramabodhisatva, devrait être
ment en un poème sanscrit long de 55 stances, dont la appelé Harivarman II, au risque d'apporter de la confusion.
particularité, fort rare dans l'ancien Cambodge, est Le Directeur d'études a publié "Etudes d'épigraphie
d'être d'une incroyable incorrection, tant orthographique cambodgienne, X : autour de quelques toponymes de
que grammaticale et métrique. Le poème est consacré à l'inscription du Pràsàt Trapeang Run K 598 : la capitale ang-
l'éloge d'une lignée ; composé sous le règne de Harsha- korienne, de Yaçovarman Ier à Sûryavarman Ier", dans le
varman III, il fait remonter le début de celle-ci à Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, t. LXV,
l'époque de Jayavarman II. L'intérêt historique vient de ce 1978, p. 281-332, ainsi que "'Fu-nan', 'Zhen-la', the
que cette lignée comptait parmi ses premiers membres deux reality concealed by thèse Chinese views of Indochina",
compagnons du célèbre Prithivînarendra, le mieux connu dans Early South East Asia, Essays in Archaeology, His-
des barons de Jayavarman II. C'est d'ailleurs sur cette tory and Geogvœphy, R. B. Smith et W. Watson éd., Oxford
époque que le poète s'étend le plus longuement, puisqu'on University Press, 1979, p. 371-379.
n'aborde le règne suivant qu'à la st. XX. Nous sommes
parvenus à expliquer le texte jusqu'à la st. XLII, où l'on Le Directeur d'études a bénéficié d'une mission en
trouve la date de 941 çaka (1019 A.D.) sans que pourtant Thaïlande et en Inde d'août à octobre 1978 ; une seconde
le roi régnant, Sûryavarman Ier, ne soit mentionné. mission, en mars et avril 1979, l'a conduit en Thaïlande
II - Epigraphie du Champa. et en Indonésie, où il a participé à un colloque destiné
à établir un programme de recherches sur l'ancien
Nous avons inscrit au programme de cette année les royaume de Srîvijaya.
inscriptions C 86 et C 30 parce que toutes deux font
allusion à une "guerre de 32 ans", comme C 4 que nous avons
étudiée l'an dernier. On sait que cette "guerre" - kralih Rapport 1979-1980
ou kalih, terme qui paraît désigner plus généralement
tout état de troubles - se situe dans la seconde moitié I - Ej3jj>rja£hi_e_du^ Cambodge.
du XIIe s. et qu'elle opposait des Chams et des Khmers ; Nous avons d'abord achevé l'étude de la stèle K 449
mais on a vu l'an dernier que les relations entre ces deux de Palhal. Le poème sanscrit continue, avec la même
peuples étaient sensiblement plus complexes qu'on ne le négligence et dans la même confusion - au moins pour le
dit habituellement. Il est donc important de tenter lecteur du XXe s. -, de citer les noms des principaux
d'éclairer cette situation, en particulier pour mieux membres de cette lignée qui dût s'installer dans le Sud
comprendre l'action du roi khmer Jayavarman VII. de la province de Battambang dès le règne de Jayavarman
C 86 contient deux textes en cham indépendants, II ; il signale, le cas échéant, leurs titres et faits
d'une dizaine de 1. ; c'est le second qui a surtout retenu de gloire, sans d'ailleurs apporter dans cette dernière

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RAPPORTS SUR LES CONFÉRENCES

partie aucun renseignement historique notable. Il semble dès le début comme un "roi suprême des rois", formule
même que les derniers membres de cette lignée n'aient qui ne doit pas être simplement redondante, car elle est
porte que le titre très commun de khlon, "chef", alors relativement peu employée au Champa. On apprend aussi
qu'on attendrait de gens qui possèdent un temple de qu'il eut à combattre "le prince Hariveda, frère cadet
lignée, signe extérieur de richesse, une place d'une épouse principale" du roi khmer Sûryavarman II,
importante dans l'Etat. que celui— ci voulait installer comme roi à Vijaya ; il
Le texte khmer énonce d'abord les dispositions qui paraît important de faire observer ici que cette épouse,
concernent le partage des responsabilités de la famille comme son frère, pouvait et devait être chame, alors
sur les biens du temple, après la disparition des qu'on dit qu'elle était khmère, sans aucune preuve. Il
actuels administrateurs. Suit alors une liste de serviteurs, est aussi intéressant de noter que Jaya Harivarman fit
qui a l'intérêt de montrer une fois de plus que ces gens, ériger en tant que "divinité du Nord" une statue à
qui travaillaient dans le temple ou pour le temple, l'image de son père et, en tant que "divinité du Sud", une
n'étaient en rien des esclaves, comme on le dit trop souvent. statue à l'image de sa mère : cela nous rappelle
évidemment les actions analogues de Jayavarman VII.
Le reste de l'année a été occupé à l'examen des
inscriptions inédites K 1003 et K 1004. On a d'abord Rapport I980-I98I
rappelé l'importance du site où elles ont été découvertes,
Tûol Kuhea, signalé en avril 1966 ; il se trouve à 7 km I - E_pjLgr_ap_hiLe_du^ Cambodge.
environ au N.-E. du Phnom Da, à quelque distance de la En introduction à la difficile question de la prise
rive droite du Bassac, non loin de la frontière khméro- du pouvoir par Sûryavarman Ier - et plus généralement à
vietnamienne. L'ensemble des restes apparents dans la l'étude de la douzaine d'années qui ont suivi la
forêt laisse présumer un site considérable du Cambodge disparition de Jayavarman V -, nous avons choisi d'étudier
pré-angkorien, peut-être un ancien port. A 1500 m. cette année la stèle K 989, dite du Prisât Beng. Celle-
environ du fleuve, se dressent les ruines d'un temple, d'où ci présente la particularité exceptionnelle et quelque
proviennent les deux épigraphes. La petite stèle K 1003 peu insolite de faire l'éloge à la fois du roi Jayavîra-
est brisée, mais il manque apparemment, peu de texte. Son varman et de celui qui l'a éliminé, Sûryavarman Ier. Les
poème sanscrit rappelle que le dieu Amrâtakeçvara données sur l'origine exacte de cette stèle sont très
possédait un verger contenant notamment 180 aréquiers et 200 confuses, voire contradictoires, et tout porte à croire
cocotiers. Tel qu'il est, ce poème est unique dans l'é- qu'elle provient en réalité du temple bien connu de Ban-
pigraphie khmère, en ce qu'il ne nomme aucun donateur ; teay Preav, dont les inscriptions présentent des
il ne paraît donc avoir eu pour objet que d'affirmer concordances significatives avec notre stèle. En tout état de
cette propriété et de mettre en garde les voleurs ou les cause, elle vient d'un site proche d'une région où, nous
destructeurs éventuels. le savons par la stèle de Sdok Kak Thom, se sont livrés à
L'inscription K 1004 est gravée sur un piédroit et cette époque de violents combats.
compte en tout 13 1., dont 2 en sanscrit. Celles-ci Le texte émane de la famille d'un général de Jayavî-
donnent la date d'un décret du roi Jayavarman Ier, qui ravarman, qui portait le titre considérable de Narapatîn-
correspond au 20 janvier 691 : c'est la date la plus dravarman. L'éloge du roi, qui forme la plus grande partie
récente de ce roi et c'est ce qui fait son intérêt. Le texte du poème sanscrit, n'a rien que de très banal, si ce n'est
khmer reproduit l'édit royal, qui touche à l'organisation que son dernier vers (XXIII) critique explicitement les
du temple ; il présente malheureusement de grandes actions du roi, tout en affirmant que sa gloire était
difficultés d'interprétation en raison de son vocabulaire. En "digne de respect" ; une telle attitude est, à ma
effet, des expressions telles que aanlek âgccma ou anak connaissance, unique dans 1 'epigraphie khmère. Le reste du
pie, composées de mots bien connus, sont placées dans poème décrit notamment les faveurs octroyées au général par
un contexte tel qu'il interdit de reconnaître leur le rival de Jayavîravarman, le "meilleur des rois",
acception habituelle. On touche là à notre ignorance du c'est-à-dire Sûryavarman Ier, qui n'est toutefois pa^
khmer ancien, d'autant plus regrettable ici que ce type nommé. Il est clair que Narapatîndravarman, à la
de texte est relativement rare et que des lumières différence de bien d'autres à cette époque, a voulu marquer
seraient bien nécessaires à notre connaissance de sa fidélité à la mémoire de l'ancien roi malchanceux,
l'administration des temples anciens. tout en servant son vainqueur. C'est un acte de probité
II - Epigraphie du_ dont il y a peu d'exemples, que la puissance de la
lignée de ce général pourrait en partie expliquer.
II restait de C 30, commencée l'an dernier, deux
textes intéressants à examiner. Le premier l'est par ses La première partie du texte khmer retrace
dates : il rappelle des dons à la déesse Yâng Pu Nagara l'histoire de la lignée du général et la fait remonter au règne
par le roi Jaya Indravarman en 1167, l'année de sa de Jayavarman II ; nous avons dû au passage corriger à
prise du pouvoir, "au moment où il a pris le Cambodge", plusieurs reprises le tableau généalogique établi par G.
soit, on le sait par ailleurs, en 1111, et en 1183. Coedès lors de l'édition de la stèle. La lignée avait
Le second texte compte 8 1. et est écrit à la fourni plusieurs reines et nombre de hauts dignitaires ;
gloire de Jaya Harivarman, célébré pour avoir "vaincu tous l'un d'entre eux, fils de Jayavarman IV, portait déjà le
ses ennemis" : suit le détail de ceux-ci, avec une titre de Narapatîndravarman.
géographie fort claire du pays cham, et on constate La seconde partie du texte khmer est peut-être plus
qu'apparemment les amis de notre roi étaient fort peu intéressante car, en fixant les quantités de riz
nombreux. L'inscription porte la date de 1160. consommées quotidiennement dans le temple avec un grand luxe
de détails, elle apporte une lueur sur la vie de ces
A la suite de ce texte, nous avons décidé sanctuaires, que l'on connaît si mal. Curieusement, un
d'entreprendre l'examen de 1' epigraphie de ce roi Jaya certain nombre de termes, pourtant sanscrits, n'ont pu
Harivarman, pour essayer de comprendre l'histoire des relations être retrouvés dans les textes rituels de l'Inde. Comme
entre les Chams et les Khmer s au milieu du XIIe s., il arrive parfois, on a constaté que les données
durant la période qui a précédé le règne de Jayavarman VII élémentaires et les totaux ne s'accordaient pas.
au Cambodge et au cours de laquelle ce dernier résida, Enfin on a porté son attention sur cinq stances
au moins pendant quelque temps, au Champa. sanscrites, indépendantes du poème principal, qui
Nous avons eu le temps d'étudier entièrement C 101. rappellent le don d'une terre au dieu Hari par un roi
La première chose à noter est que le roi y est présenté Jayavarman. Cette terre est très probablement celle-là même sur

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laquelle a été construit le temple, mais la difficulté lonté de se rattacher à tout prix à une ligne de rois
est d'identifier le roi : G. Coedès tenait que c'était anciens est d'autant plus remarquable qu'elle est rare à
Jayavarman V ; ce qui en est dit donne à penser qu'il cette époque chez les rois chams.
s'agit plutôt d'un roi beaucoup plus ancien, Jayavarman Importante également est l'attestation du dieu Hari-
II ou peut-être même Jayavarman Ier, bien que dans cette varmeçvara a. Mi-son, car c'est très vraisemblablement ce
hypothèse on eût sans doute trouvé son nom dans le texte même dieu, une figure de Vishnu, qu'on retrouve plus tard
khmer . à une place éminente dans le Bayon d'Angkor ; il est
évident que ce fait ouvre de nouvelles perspectives sur les
II - Ep_ig£ap_hie_d_u_ Champa^ rapports entre les Chams et les Khmer s,
Nous avons poursuivi l'étude du règne de Jaya Hari- traditionnel ement considérés comme ennemis. Je préfère dire que, au
varman Ier, cette année à travers les inscriptions C 100 XIIe siècle au moins, des Khmers associés à des Chams é-
et C 84. Elles sont rédigées surtout en sanscrit, vers taient ennemis d'autres Chams associés à d'autres Khmers.
ou prose, et sans doute de la main même du roi. Malgré Plus concrètement, il est vraisemblable que Jayavarman
une évidente prétention, la médiocrité des connaissances VII, avant de régner, n'est pas allé au Champa en ennemi,
en sanscrit de l'auteur a produit des textes en général mais en allié d'un prince cham, peut-être Jaya Harivar-
fort embarrassés et d'interprétation difficile. Chemin man Ier .
faisant, nous avons dû corriger un certain nombre de Durant l'été 1980, le Directeur d'études s'est
fautes de lecture et de traduction de leur éditeur , L. Fino t. rendu en mission en Inde et en Thaïlande. Il a participé à
On a trouvé peu de nouveaux renseignements certains sur la VIIIe Conférence de l'Association internationale des
ce règne. Notable est cependant l'insistance du roi à se Historiens de l'Asie, où il a présenté une communication
prétendre une réincarnation d'Uroja, un roi mythique qui ayant pour titre "About the method in Khmer history",
fera l'objet des conférences de l'an prochain. Cette qui devrait être publiée prochainement.

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