Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cours Trace Routier
Cours Trace Routier
routier
SOMMAIRE
Introduction
1. Généralités
5. Les terrassements
6. La chaussée
INTRODUCTION
Ce cours a pour objectifs de fournir des réponses et des outils pour :
NOTION DE MOBILITE
1. Généralités
❑ Premiers pavages en pierre connus en 4000 avant JC, civiliosations de l’Indus, ville d’Harappa
❑ Long périple historique en terme de choix de matériaux, des rondins de bois à la brique en terre
cuite, pierre…
❑ Accélération avec l’apparition de la roue (toujours en mésopotamie vers 3500 avec JC) et le
dèveloppement de l’élevage (‘bœufs, chevaux).
❑ La route devient indispensable pour la constitution et le maintien des états; l’empire romain
construit un réseau important de routes pour l’armée puis pour le commerce, ce qui permet
uyne fluidité de circulation militaire et civile, et matérialise la main-mise de l’Etat sur le territoire
❑ Régression au moyen âge après des avancées majeurs (routes romaines, routes goudronnées
en Irak actuel au 8ème siècle
1. Généralités
❑ La route romaine innove avec la notion de structure (terre compactée, amas et cailloux, ciment
de chaux et gravier, débris de poterie agrégé par du ciment fin, blocs de silex ou tuf, bordure de
séparation)
❑ Apparition de liants d’hydrocarbres en Mésopotamie au 8ème siècle, première routes
goudronnées
❑ Innovations financières au 18 ème siècle (premières concessions, premiers péages aux états
unis et en Angleterre)
❑ Trésaguet écrit en France le MEMORANDUM vers 1764, approche scientifique des routes, où il
capitalise sur la structure romaine où il explique le transfert de charge. Il comprend l’importance
du drainage (mais construit des routes en points bàs) et pointe l’importance de l’entretien.
❑ Telford, Ingénieur écossais (1757-1834) se base sur les travaux de Trésaguet mais surélève le
niveau des chaussée pour optimiser le drainage
❑ John Loudom MacAdam (1756-1836) est le père de la route moderne. Remarquant l’impact des
coches sur les routes, il essaie un matériau en couche de surface fait de gravions et de terre
conglomérés, peu coûteux, compacté pour être imperméable et plus confortable (macadam,
couches successives de granulo décroissante, avec des fines en surface pour fermer); ensuite
le goudron est venu imperméabiliser le tout. Il surékève encore le niveau des routes.
1. Généralités
❑ Le développement des infrastructures routières était lié aux politiques d'expansion des nations,
déplacements militaires, puis développement commercial ;
❑ Le développement économique et industriel qui a suivi la 2ème guerre mondiale a vu une
transformation du paysage industriel, notamment le développement du secteur automobile ;
❑ Ce mouvement de modernisation a touché également l'agriculture. On a alors assisté à une
migration des campagnes vers les villes et à une modernisation des produits ;
❑ Cette modernisation de la production, en diminuant les coûts de revient, a permis de créer des
marchés de masse. La distribution commerciale de plus en plus orientée vers les grandes
surfaces de vente nécessitait des capacités de déplacement rapide ;
❑ La qualité des infrastructures de transport impacterait cette productivité. En réduisant les coûts
de transports, les réseaux routiers facilitent la mobilité des facteurs de production, diminuent
les distances (en facteur temps) et leur impact entre lieux de production et de consommation.
❑ Il existe une autre fonction économique exercée par la route: l'activité qu'elle génère pour sa
construction et son entretien.
1.2. La route, outil d’aménagement du territoire
❑ A l'échelle locale, la présence d'un réseau routier de qualité va développer l'éloignement des
zones d'habitat par rapport aux bassins d'activités.
Cet éloignement modifie l'équilibre coût et temps de transport, par rapport au coût de
l'immobilier : L'incidence des transports individuels est d'autant plus importante, que l'habitat
est de faible densité et que l'agglomération qui joue le rôle de pôle d'attraction est de petite
taille. Dans les grosses agglomérations ou les mégalopoles, le poids des transports en
commun est dominant, même si la distance entre lieu d'habitat et lieu d'activités ne cesse de
s'étendre.
❑ Dans les départements ruraux, la qualité du réseau routier a une deuxième incidence, elle
permet de ralentir l'exode rural en maintenant l'accès aux équipements socio-culturels pour les
habitants des villages.
❑ A l'échelle régionale, l'existence de réseau routier de qualité est un facteur facilitant
l'implantation d'activités économiques.
1.3. Problématiques contemporaines des réseaux routiers
1.3.1. La sécurité routière
❑ Le trafic routier n'a cessé d'augmenter depuis la période de reconstruction qui a suivi la 2 ème
guerre mondiale, et avec lui le risque et la réalité des accidents. Ainsi la société a peu à peu
refusé l'insécurité routière.
❑ Les premières mesures avaient été alors prises, avec la limitation à 60 km/h en agglomération,
la possibilité de contrôler l'alcoolémie en cas d'accident, la limitation de vitesse sur une partie
du réseau. Ont suivi, les mesures répressives qui ont principalement touché le domaine de la
vitesse avec la multiplication des contrôles et la mise en œuvre des premiers radars.
❑ La technique automobile a évolué sur la même période. Les véhicules ont intégré des zones de
déformation, des ceintures de sécurité, des airbags (sécurité passive)
❑ La route est moins souvent responsable des causes que des conséquences de certains
accidents. En effet, la technique a considérablement évolué : Les matériaux utilisés pour la
fabrication des couches de roulement intègre les résultats de la recherche en matière de
composition et de caractéristiques intrinsèques des granulats. Les aléas liés aux intempéries
prennent moins d'importance.
❑ Quand le facteur aggravant d'une sortie de route est la « rencontre » d'un obstacle, le réseau
routier principal a vu les accotements s'élargirent, les arbres bordant les chaussées abattus…
1.3.2. La gestion de voiries
❑ Le gestionnaire de la voirie est responsable de l'ensemble des mesures destinées à assurer la
fonctionnalité, la sécurité et la commodité du passager sur la voie publique.
❑ Ainsi il conditionne les usages non ordinaires à la mise en place de mesures de sécurité
(exemples: déviation pour une course de vélo, pour des travaux, limitations de vitesse...), il
définit les conditions dans lesquelles un gestionnaire de réseau peut implanter des poteaux,
des canalisations dans les accotements ou sous la chaussée.
2. L'organisation des études
de projets routiers
Tout projet, nécessite des études successives dont les portées et les objectifs seront différents et
adaptés aux problématiques propres à chaque niveau de définition.
Ce chapitre traite des études nécessaires à un projet d'infrastructures routières.
Cela permet d’anticiper des sujets susceptibles de bloquer le projet pendant son exécution (refus
de servitudes, complications de locations de terrain, intolérance au moindre gêne comme la
poussière, le bruit, le trafic PL…)
2.3.3. L’enquête publique et la déclaration d’utilité publique
Le dossier d'enquête publique comporte une pièce essentielle : l'étude d'impact. Cette dernière est
réalisée sur les bases des études d'environnement. Pour les projets de grande importance, le
dossier peut comprendre en outre, une étude socio-économique.
L'enquête publique durera au moins 1 mois. Au cours de cette période, le public peut porter toute
remarque, interrogation, contradiction qu'il jugera pertinent par rapport au projet.
Le rapport contenant les remarques et avis issus de cette enquête aide pour la prise de décision
concernant le caractère d'utilité publique ou non du projet.
documents d'urbanisme.
2.3.4. Les études de projet
Dès que le projet est déclaré d'utilité publique, les études précises pourront être lancées.
Le tracé sera alors défini précisément, ainsi que l'ensemble de détail de construction.
Parallèlement, l'ensemble des autres enquêtes sera lancé :
❑ L'enquête parcellaire : elle permettra de connaître précisément les propriétaires de chaque
parcelle touchée par le projet. C'est sur sa base que les acquisitions ou le cas échéant, les
expropriations auront lieu.
❑ L'enquête sur l'eau, si le projet doit faire l'objet d'une autorisation au titre de la loi sur l'eau.
❑ Les éventuelles enquêtes publiques liées à la compatibilité du projet.
2.3.5. Les appels d’offres
Une fois le projet parfaitement défini, il y a lieu de passer à son exécution.
Le maître d'ouvrage étant astreint au code des marchés publics exige au maître d'œuvre d’établir
un dossier d'appel d'offres. Ce document contiendra tous les éléments techniques qui définiront le
projet à réaliser, les référentiels et les normes techniques à prendre en compte. Il définira les
conditions économiques et réglementaires de réalisation avec en particulier les modes de
rémunération.
Le DCE définira les conditions de mise en concurrence, les critères de jugement des offres.
A l'issue de ces procédures de mise en concurrence, un candidat est retenu; son
offre deviendra le contrat qui le liera avec le maître d'ouvrage.
Le projet, à chaque étape de sa réalisation peut être amené à évoluer, à subir des modifications.
En tout état de cause, il nécessitera des étapes de validation, des prises de décision.
Un comité de pilotage créé à l'origine du projet doit être le garant des engagements validés par le
programme par exemple. Il sera composé de représentants de la maîtrise d'ouvrage, du chef de
projet, éventuellement de partenaires du projet :
❑ L'équipe projet : C'est la ressource humaine qui par ses compétences pourra réaliser l'étude.
Elle peut être formée de personnes d'horizons et de structures différentes. Le fonctionnement
en mode projet est qualifié de structure matricielle dans les modèles d'organisation du travail.
❑ Les partenaires du projet : Il peut s'agir de partenaires financiers. dans le cas de projet
d'infrastructures routières, il s'agit de collectivités locales. Leur participation leur donne une
forme de pouvoir en matière de choix, de tracé par exemple.
3. Les référentiels techniques et les
champs d'investigations
3.1. Les différents types de routes
❑ Le réseau structurant :
❑ Autoroute de liaison : deux chaussées séparées par un terre plein central non franchissable,
à carrefours dénivelés, isolée de son environnement, sans accès riverain, à trafic élevé et à
vitesse limitée à 120 km/h (100 km/h) en site difficile.
❑ Route express : route de transit à une chaussée ou deux chaussées, à carrefours dénivelés,
isolée de son environnement, à trafic moyen et à vitesse limitée à 100km/h.
❑ Autres voies principales :
❑ Artère interurbaine : route multifonctionnelle à deux chaussées séparées par un terre-plein
central infranchissable, à carrefours giratoires ou plan sans traversée du terre plein central, à
vitesse limitée à 100 km/h si absence d'accès riverains ou à 80 km/h si accès riverains.
❑ Autre route principale : route multi-fonctionnelle à une chaussée, à carrefours plans ou
giratoires, à accès riverains, à trafic moyen et à vitesse limitée à 100 km/h.
❑ Routes secondaires: Ce sont des routes possédant les mêmes caractéristiques que les autres
routes principales, mais à faible trafic.
❑ Voies urbaines : Elles se décomposent en :
❑ Voies principales urbaines, qui peuvent être à une ou deux chaussées
❑ Voies de desserte d'activités locales à une chaussée.
3.2. Les instructions techniques
Définir les caractéristiques d'une route, c'est concevoir les 3 éléments géométriques : le tracé en
plan, le profil en long et le profil en travers.
Les instructions techniques fixent les règles relatives à la construction de ces trois éléments. Les
exigences qui ont prévalu à l'élaboration des normes sont de deux ordres: sécurité des usagers et
capacité des infrastructures à écouler le trafic.
3.2.1. L’exigence de sécurité
Le déplacement d'un véhicule sur une route est, aujourd'hui, l'interaction de trois composantes :
❑ l'homme, qui analyse et décide à partir de sa perception des informations qui lui proviennent ;
❑ l'automobile, structure mécanique, en liaison avec la chaussée par des pneumatiques ;
❑ l'environnement qui fournit des informations au chauffeur, et qui interagit avec l'automobile.
La conception de routes s’intéressent aux interactions :
❑ entre le véhicule et l'environnement : l'étude des contraintes dynamiques qui s'appliquent sur
un véhicule, et du mode de fonctionnement du couple véhicule-infrastructure permet de fixer
les limites des principale caractéristiques du réseau routier.
❑ entre l'homme et l'environnement : pour que l'automobiliste puisse adapter son
comportement, il est indispensable qu'il dispose à temps des informations nécessaires;
Cette contrainte est la visibilité.
3.2.2. L'adéquation de l'infrastructure aux contraintes dynamiques
L'automobile est une structure soumise à un ensemble de forces distinctes :
❑ les forces naturelles :
❑P = Mg : attraction terrestre qui accorde au contact sol-pneumatique son adhérence.
❑F = MV²/R : la force centrifuge qui tend à faire sortir le véhicule de la bande de roulement
dans les trajectoires circulaires.
❑ les forces internes au véhicule : l'effort de traction ou de freinage pour susciter le mouvement
ou l'arrêt du véhicule.
❑ les forces de réaction à l'interface sol-pneumatique : Les composantes tangentielles de ces
forces assurent et contrôlent le déplacement du véhicule.
La conception de la géométrie de la route doit être telle qu'elle n'entraîne pas à une rupture de
l'équilibre transversal en courbe, à des accélérations résiduelles ou à des variations d'accélération
brutales préjudiciables à la sécurité et au confort des usagers.
La prise en compte de l'équilibre transversal du véhicule dans les normes de tracé en plan se
définit à partir des éléments suivants :
❑ Déversement des chaussées dans les courbes ;
❑ Élasticité , déformation et dérive du pneumatique ;
❑ Valeur du rayon minimum associé au dévers maximum.
3.3. Les thématiques de l’étude de tracé routier
TERMINOLOGIE
• Trafic de transit : origine et destination en dehors de la zone étudiée (important pour décider
de la nécessité d'une déviation) ;
• Trafic d'échange : origine à l'intérieur de la zone étudiée et destination à l'extérieur de la zone
d'échange et réciproquement (important pour définir les points d'échange) ;
• Trafic local : trafic qui se déplace à l'intérieur de la zone étudiée ;
• Trafic moyen journalier annuel (T.M.J.A.) égal au trafic total de l'année divisé par 365 ;
• Unité de véhicule particulier (U.V.P.) exprimé par jour ou par heure, on tient compte de
l'impact plus important de certains véhicules, en particulier les poids lourds en leur affectant un
coefficient multiplicateur de deux ;
• les trafics aux heures de pointe, avec les heures de pointe du matin (HPM), et les heures de
pointe du soir (HPS) ;
• le trafic journalier de fin de semaine ;
• le trafic journalier moyen d'été : important pour les régions estivales.
• Trafic Induit : Trafic supplémentaire généré exclusivement généré par une infrastructure
nouvelle
3.3.2. Les études d’environnement
Réglementairement, la réalisation ou la modernisation d'une infrastructure doit faire l'objet d'une
étude d'impact environnementale (EIE).
Pour réaliser cette étude d'impact, il faut aborder l'ensemble des thématiques directement liées à
l'environnement (eau, air, faune, flore), mais aussi sur l'environnement de l'être humain.
❑ L'eau : Dans ce cadre, il faut tenir compte des impacts d'apports provenant des gaz
d'échappement, de l'usure des chaussées et des pièces des véhicules ainsi que la
pollution accidentelle sur les eaux de ruissellement et la nappe ;
❑ Faune, flore : L'impact sur les milieux naturels doit être apprécié sur l'ensemble d'un
biotope ou d'une zone écologique dès lors que l'équilibre de la flore et de la faune
est menacé, notamment sur les zones humides, marais et berges ainsi que les
couloirs de migration des animaux ;
❑ Bruits : Deux facteurs sont bien évidemment à l'origine de ce bruit : le revêtement
routier et le pneumatique.
3.3.3. Les études d’urbanisme
Ces études mettront en évidence l'affectation des zones à l'intérieur du périmètre d'étude (zone
d'activités économiques, zones commerciales, zones d'habitat en distinguant habitat collectif,
habitat individuel densité de population ...).
4.1. La visibilité
❑ Sauf pour les autoroutes, la vitesse V85 est également fonction du nombre de voies et de
la rampe p en % :
Quelques valeurs de base en alignement droit et à plat :
B. La distance d‘évitement
C'est la distance nécessaire pour effectuer une manœuvre d'évitement par déport latéral
en cas d'obstacle fixe imprévu sur la chaussée.
Cette distance peut être utilisée lorsqu'il n'est pas possible d'assurer une distance de visibilité
supérieure ou égale à la distance d'arrêt. Pour assurer l'évitement de véhicules, il convient
d'assurer un dégagement latéral revêtu de largeur compatible.
Elle correspond à la distance parcourue à vitesse constante pendant une durée estimée
entre 3,5 et 4,5 secondes qui intègre :
❑ le temps nécessaire pour effectuer la manœuvre d'évitement (entre 2,5 et 3 s) ;
❑ le temps de perception – réaction (1,5 s sur autoroute et 1 s sur route principale).
Sur la base de ces notions et du niveau de service souhaité, le concepteur devra déterminer si les
conditions de visibilité offertes par le tracé sont compatibles avec la réalisation des manœuvres
citées ci-dessus et notamment au droit des points singuliers.
4.1.3. Exigences en matière de visibilité
La visibilité se décline selon les enjeux :
a . pour voir la route (la visibilité sur virage) : La distance nécessaire peut être estimée à la
distance parcourue en 3 secondes à la vitesse V85 (en m/s) et mesurée entre le point
d'observation : l'œil du conducteur (hauteur 1 m, 2 m du bord droit de la chaussée) et le point
observé (hauteur 0 m sur l'axe de la chaussée au début de la partie circulaire du virage).
b . pour s’arrêter (la visibilité sur obstacle) : En fonction du type de route, il appartient au
concepteur de déterminer la hauteur de l'obstacle à prendre en compte. Généralement c'est la
hauteur du feu arrière d'un véhicule (minimum réglementaire : 0,35m). Pour des zones à chute de
pierres par exemple, le min est 0,15m.
c. pour redémarrer à un carrefour ou d'un accès riverain (exemple d'un carrefour plan) :
L'objectif est de donner au conducteur de la route non prioritaire le temps nécessaire pour
effectuer sa manœuvre avant l'arrivée d'un véhicule sur la route principale. Une distance
correspondant à 8 s à la vitesse V85 sur la route principale est nécessaire (6 s est le minimum).
d. pour réaliser une manœuvre de sortie d'une voie à chaussée séparée avec échangeur :
La distance de manœuvre est définie comme la distance parcourue à vitesse constante V85 (en
m/s) pendant le temps nécessaire pour opérer, soit 6 secondes.
e. pour dépasser en toute sécurité (la visibilité pour un dépassement) : Pour les routes
bidirectionnelles, une distance de 500m de visibilité permet généralement d'assurer des
dépassements sûrs dans la majorité des cas..
4.1.4. Distances de visibilité offertes par le tracé
Les distances sont évaluées en fonction des caractéristiques géométriques du tracé tant en profil
en long, tracé en plan et profil en travers en tenant compte des masques latéraux.
Distance de visibilité =
Pour les routes à chaussées séparées, on intègre un terre plein central (TPC).
4.2.2. La largeur de chaussée
Il n'y a pas de largeur minimale réglementaire pour une chaussée. Cette valeur doit être retenue
en fonction du type de véhicules circulant ou attendus sur l'itinéraire et des vitesses prévues.
En ce qui concerne le véhicule, le code de la route a fixé les dimensions maximales des véhicules
à 2,60 m hors rétroviseur : ces derniers peuvent faire une saillie de 20 cm au-dessus de 1,90 m.
Les marges de sécurité latérales doivent tenir compte des vitesses pratiquées sur l'itinéraire et de
ce fait, des valeurs de 3,00 à 3,50 m sont usuellement retenues pour les routes principales.
Pour les autoroutes, la largeur de l’accotement varie entre 3,25 et 3,75 m (dont 2,50 m pour la
Bande d’Arrêt d’Urgence BAU (3,00 m si pente importante) + 0,75 de berme).
L'accotement joue principalement les rôles suivants :
❑ sert de support latéral à la structure de la chaussée ;
❑ sert de refuge aux véhicules arrêtés ou en panne ;
❑ Permet la circulation des véhicules d'urgence ;
❑ Permet la récupération de véhicules déviant de leur trajectoire normale ;
❑ facilite les opérations d’entretien de la chaussée et des ses dépendances (Déviations ) ;
❑ etc.
4.2.4. Le dévers
Le dévers ou pente transversale permet de favoriser l'évacuation des eaux de surface.
Dans les rayons de courbure faible, il contribue à l'équilibre dynamique des véhicules. Toutefois,
cette contribution reste limitée et sa valeur est donc plafonnée (généralement à 7%). Au-delà de
cette valeur plafond, d'autres problèmes surviennent et notamment des difficultés constructives.
Ce maximum doit être réduit dans certains cas comme par exemple les zones enneigées ou
soumises à verglas fréquent ainsi que les zones où la pente en profil en long est déjà forte.
4.2.4. Le dévers
• Pour des raisons de cinématique et de confort des passagers des véhicules, le rayon R d'un
cercle doit satisfaire à une relation liant R à V et δ.
• V2= k * R (δ + f(V))où V est la vitesse pratiquée par le véhicule, δ le déversde la chaussée, f(V)
une fonction de V qui tient compte de l'absorption d'une partie de la force centrifuge par les
suspensions du véhicule.
• C'est le dévers δ qui est d'abord déterminant : il est choisi pour des raisons de confort,
d'esthétique ou d'écoulement d'eau. Puis la vitesse intervient car on veut assurer la possibilité
d'atteindre certaines vitesses suivant les zones du tracé. Le rayon des cercles se trouvera ainsi
déterminé par la relation précédente, ainsi :
4.3. Le tracé en plan
Le tracé en plan d'une route est constitué d'une succession d'alignements droits, de
courbes circulaires séparés ou pas par des raccordements progressifs. Il vise à assurer de
bonnes conditions de sécurité et de confort tout en s'intégrant au mieux dans la topographie du
site.
4.3.1. Les virages
Le dimensionnement des rayons du tracé en
plan et des dévers correspondant est lié :
❑ à la dynamique des véhicules ;
❑ aux conditions de contact pneu/chaussée ;
❑ au confort de l'usager.
Dans le cas de routes en relief difficile, la réduction de longueur voire la suppression des
raccordements progressifs peut être envisagée. Dans ce cas, la variation du dévers débutera dans
l'alignement droit en évitant d'empiéter sur la courbe.
4.3.2. Raccordements progressifs (Clothoïdes)
Dans le cas de routes en relief difficile, la réduction de longueur voire la suppression des
raccordements progressifs peut être envisagée. Dans ce cas, la variation du dévers débutera dans
l'alignement droit en évitant d'empiéter sur la courbe.
4.3.3. Principes d’enchaînements
Le principe de l'homogénéité des caractéristiques en matière de déclivité et de rayon des courbes
doit être respecté pour les routes interurbaines bi-directionnelles. Ce principe se traduit par :
❑ les faibles rayons sont néfastes au confort de l'usager et à la sécurité à l’extrémité d’un
alignement droit ;
❑ trop de grands rayons nuisent à la sécurité des dépassements tout en favorisant les vitesses
élevées. Il est préférable de recourir à des alignements droits (50 % du linéaire pour
dépassement ou implantation de carrefours) et des courbes moyennes.
❑ une courbe à faible rayon après une succession de grands rayons pose des problèmes de
sécurité dans la mesure où l'usager s'attend à une certaine homogénéité sur l'itinéraire. On
préconise par exemple de respecter : entre deux courbes successives de rayon R1 et R2,
l'équation suivante : 0,67 < R1/R2 < 1,5 sauf en cas de rayons > 500m.
❑ deux courbes de même sens doivent être séparées par une longueur d'alignement droit.
Les courbes circulaires de rayon < à 1.5Rnon déversé doivent donc respecter ces règles :
❑ Etre introduites sur des longueurs de 500 à 1000 m par des courbes de rayon supérieur ;
❑ Deux courbes successives doivent satisfaire à la condition : R1 <1.5 R2 ;
❑ Etre séparées par un alignement droit d'au moins 200mètres sauf pour les courbes de
sens contraire introduites par des raccordement progressifs.
4.4. Le profil en long
Le profil en long est l’élévation verticale de l’axe de la route. Il se caractérise par une succession
de déclivités liées par des raccordements.
Les pertes de tracé, si elles ne sont pas gênantes pour l'usager, peuvent parfois engendrer une
perception erronée du tracé routier de jour comme de nuit. En conséquence, il est nécessaire
d'assurer la visibilité d'une longueur de route compatible avec la distance d'accommodation
moyenne pour la vitesse pratiquée (distance conducteur – point sur lequel il fixe son attention).
Cette longueur est de l'ordre de 180 m à 40 Km/h et 500 m à 90 Km/h.
L'expérience acquise dans le domaine routier a permis d’édicter des règles concernant la synthèse
entre le tracé en plan et le profil en long :
❑ essayer de faire coïncider les courbes de tracé en plan avec les courbes de profil en long
en essayant de respecter par exemple Rvertical >6 Rhorizontal ;
❑ éviter qu'un début de courbe faible (< 300 m) se situe en point haut de profil en long ;
❑ éviter de positionner des carrefours ou accès en point haut, courbes ou zone de visibilité
réduite
❑ Exemple : Angle saillant
❑ Exemple : Angle rentrant
5. Les terrassements
5.1.1. Terminologie
Terrasser, c'est extraire, transporter et mettre en dépôt ou en remblai. C'est une opération
incontournable pour la réalisation d'un chantier de chantier de route.
❑ Quand la route est construite au-dessus du terrain naturel, on dit qu’elle est en
REMBLAI. C’est le volume du matériau de terrassement mis en œuvre par compactage et
destiné à surélever le profil d’un terrain ou combler une fouille ;
❑ Quand elle est construite au-dessous du terrain naturel, on dit qu’elle est en DEBLAI.
C’est le sol retiré du terrain naturel par creusement d’une fouille ou extraction en masse.
On appelle talus, la partie de route comprise entre l'accotement et le fossé extérieur. On distingue
les talus de remblais et les talus de déblais
5.1.2. Principes et séquences des Déblais / Remblais
Autrefois, le terrassement était effectué manuellement et le transport par chariots à traction
animale. Les projeteurs recherchaient donc le plus petit volume à terrasser et la distance la plus
courte pour le transport. Les études cherchaient à faire "coller" le projet au terrain. Il paraissait
intéressant d'équilibrer les déblais avec les remblais, c'est à dire d'avoir des volumes égaux.
Aujourd'hui, ces notions d'équilibre et de minimisation des transports restent valables, mais sont
conditionnées par certains paramètres, dont :
❑ Les caractéristiques et la nature du sol de déblai (Géotechnique) ;
❑ Les caractéristiques du site du chantier (encombrement, sécurité, impact sur l’environnement) ;
❑ Les volumes de déblai et de remblai en regard de la durée prévue des travaux ;
❑ Les distances à franchir pour le déblai et le remblai ;
❑ Les problèmes liés à l’assainissement…
5.3.1. Définitions
❑ La cubature est l’évaluation des volumes des terres, à enlever et à apporter pour réaliser le
projet, à partir des :
❑Surfaces de remblais et de déblais obtenues par le profil en travers ;
❑Distances entre profils en travers indiquées sur le profil en long.
❑ Les entrées en terre sont les points auxquels les talus du projet entre en intersection avec le
terrain naturel ;
❑ Selon ces entrées, on définit 3 types de profils en travers d’une route : Profil en déblai, profil en
remblai et profil mixte :
❑ Le mouvement de terres est l’opération qui consiste, au moyen d’engins appropriés à effectuer
le transport des terres de déblai (ou d’emprunt) en remblai (ou dépôt).
5.3.2. Calcul des cubatures
Le calcul des volumes de terrassement exige l’application de formules élémentaires et simplifiées
de géométrie, afin de rendre aisée l’estimation des quantités des travaux (coûts unitaires de
remblais, déblais, transport et mise en œuvre, etc).
Ce calcul peut se faire via les hypothèses suivantes :
❑ Le calcul se fait dans le sens de parcours du projet ;
❑ Le terrain est supposé régulier entre deux profils en travers ;
❑ Plus le nombre en travers sera grand, meilleur sera la précision des calculs de cubatures.
Le volume total de cubature d’un projet linéaire, on peut être estimé par une formule géométrique
qui fait intervenir la distance d’application d’un profil en travers, dite « entre-profils ».
Cette méthode admet que le volume engendré par un profil est le produit de sa surface et la
moyenne des entre-profils qui l’encadrent. Cela permet d’associer un volume de cubature à
chaque profil en travers. Pour un volume total discrétisé en n+1 profils, on a :
Roulemen
L Couches de surface
t iaison
Base
Couches d’assise
Fondation
Couches de forme
Sol support
La chaussée est la surface aménagée de la route sur laquelle circulent les véhicules. Elle est
généralement constituée des éléments suivants :
❑ Couche de forme :
Couche d’assise
❑ Couche de surface :
Elle est constituée de la couche de roulement (couche supérieure de la chaussée sur laquelle
s'exercent directement les agressions conjuguées du trafic et du climat), et le cas échéant d'une
couche de liaison, entre les couches d'assise et la couche de roulement. Cette couche assure :
❑La sécurité : Elle doit posséder de bonnes propriétés antidérapantes, c'est-à-dire une
rugosité qui doit être d'autant meilleure que la vitesse est élevée ;
❑ Le confort : qui consiste, en particulier, à ne pas ressentir dans le véhicule de l’usager de
secousses brutales ou de vibrations excessives ;
❑La participation à la structure : elle subit directement les agressions du trafic et celles liées
aux conditions climatiques et doit faire obstacle à la pénétration d'eau dans les assises de
chaussées qui est une des causes majeures de la destruction des chaussées.
Pour assurer ces différents rôles de manière durable, la qualité de la couche de roulement doit
rester convenable. Les matériaux utilisés sont :
❑Revêtement (Enduit) Superficiel (RS ou ES) ;
❑Enrobé Coulé à Froid (ECF) ;
❑Enrobé à Froid (EF) ;
❑Enrobé (Béton) Bitumineux (EB ou BB) ;
❑Béton Bitumineux à Module Elevé (BBME) ;
❑Béton Bitumineux Très Mince (BBTM) ;
❑Béton Bitumineux Drainant (BBDr).
Eléments indicatifs pour le choix de la couche de roulement
O
bj B B B
Carac E B
e E B B B B
téristi C B
ct S T D B M
ques F M
if M r E
s
< 3 3 5
Epais ≈ 2 5
seur 1 à à à à à
(cm) 1 , 3 9
5 4 5 9
S
0
é Adhér
c ence +
à + + + 0 0
ur initial +
it e
+
é
0 0 0
Adhér
++
enceTrès bon 0 Moyen
à à + + 0 à 0 -- Mauvais
+à 5 Bon - Médiocre
ans
Couches de roulement
6.1.2. Les familles de structure de chaussée
❑ Les chaussées souples : Chaussée souple
❑Les matériaux granulaires non liés, qui
constituent l'assise, ont une faible rigidité
Couche de surface en matériaux bitumineux
qui rend ces chaussées particulièrement
sensibles aux variations d'état hydrique
des sols supports ; Matériaux bitumineux d’assise (< 15 cm)
K
Essie Essie Essie
α u u u
simpl tande tride
e m m
Struc
tures
soupl
es et 4 1 0,75 1,1
bitum
ineus
es
Struc
tures
semi 8 1 12 113
rigide
Essieu simple
Essieu Tandem
Essieu tridem
❑ L’agressivité d’un poids lourd :
L’agressivité d’un poids lourd (PL) est égale à la somme des agressivités de ces essieux.
Un PL est tout véhicule dont le poids total en charge est supérieur à 8 tonnes. L’essieu de
référence est l’essieu isolé à roues jumelées de charge 13 tonnes.
6.3.1. Le trafic
Le trafic est exprimé en nombre moyen journalier de poids lourds (PTC > 8 tonnes) sur les deux
sens de circulation (NPL).
Il est réparti en six classes TPLi (i = 1 à 6) :
3
5 12 25
2
0 5 0
5 5
0
à
à à à à
NPL à
5
5 1 2 3
0 4
2 5 2
Les hypothèses relatives au trafic sont :
❑ Taux d’accroissement des poids lourds égal à 4% ;
❑ Le trafic global est supposé équilibré dans les deux sens de circulation ;
❑ La durée de vie de la chaussée :
❑ Durée de vie courte = 10 ans ;
❑ Durée de vie longue= 15 à 20 ans.
❑ La largeur de chaussée (L)
❑ TPL 1 : L ≤ 4 m.
❑ TPL2 à TPL6 : L ≥ 6 m.
❑ L’agressivité du trafic :
TPL 1 2 3 4 5 6
Structure
0 0 0 0
souple 0.
. . . .1
et semi- 4
4 5 7 8
rigide
Si pour un projet donné, les données réelles de trafic diffèrent des hypothèses énoncées ci-
dessus, on utilisera le catalogue en calculant le trafic équivalent en essieu de 13 T (NE) cumulé
sur la période choisie et en le comparant au tableau ci-dessous :
Du
ré T T T T T T
Str P P P P P P
e
uct L L L L L L
de
ure
vi 1 2 3 4 5 6
e
So 8, 4, 1, 3, 5,
Co
upl 8. 5. 4. 8. 7. 1.
urt
e 1 1 1 1 1 1
e
ou 03 04 05 05 05 06
se 2, 1, 3, 9, 1, 2,
mi Lo
Avecrigi
: 2. 1. NE
5. = 5. 4.. C5.. C . C . C . N . C
NPL
ng
1 1 1 1 1 11 2 3 4 4 VC
de ue
04 05 05 05 06 06
NPL : Nombre de Poids Lourds (PTC > 8 T) par jours dans les deux sens à l’année de
mise enLo 2, 6, 1, 2, 3,
service.
4.
Rig 7. 1. 6. 3. 7.
ng 1
ide 1 1 1 1 1
ue 0 4
C1 – largeur de chaussée
05 05 06 06 06
C1 = 1,5 si 4 < L < 6 m
C2 – Agressivité du trafic
Connaissant l’histogramme de charges par type d’essieu pour un trafic donné, l’agressivité
de ce trafic est qualifié par le coefficient CAM, correspondant à l’agressivité moyenne du
poids lourds composant ce trafic par rapport à l’essieu pris pour référence.
N4 – Coefficient de cumul
N4 = 365 x (1,04n – 1) / 0,04 n : durée de vie
Une route reliant deux localités A et B a été empruntée en 2008 par un trafic de 1250 Véh/j
composé de 40% de poids lourds, dont le ¼ ont un PTC > 8 tonnes et caractérisés par la même
silhouette suivante :
Déterminer la classe du trafic TPLi pour une année de mise en service en 2010.
L’Administration prévoit le doublement d’une route nationale sur une longueur de 15 kms. Cette
liaison sera mise en service en l’an 2010.
La largeur de la chaussée passera de 7 à 14 m (2x2 voies de 3,50 m chacune).
L’exploitation des données des enquêtes effectuées en 2008 pour le besoin du projet fait ressortir
le trafic moyen journalier (réparti par catégories de véhicules) indiqué dans le tableau suivant :
Nombre
Cat de
égo Type de PT véhicul
rie voiture C es par
n° jour (2
sens)
1 Voiture < 4930
particulièr 1.5
e Ton
nes
2 Camionne 3 2260
tte Ton
nes
●Le trafic est équilibré dans les deux sens et progresse annuellement de 6%.
3 Camion 9 225
●La durée de vie est de 10 ans et la chaussée est de type souple.
léger deux Ton
essieux nes
Déterminer la classe du trafic TPLi pour une année de mise en service en 2010.
4 Camion 19 110
lourd Ton
6.3.2. La portance de la plateforme support de chaussée
C’est la portance à long terme qui est prise en compte pour le dimensionnement d’une structure
de chaussée neuve. Elle est définie :
❑ Au niveau 1 : partie supérieure des terrassements (Sti) ;
❑ Au niveau 2 : au sommet de la couche de forme (Pj).
Pj
Sti Chaussée
Couche de Forme
La portance Sti est estimée à partir de la connaissance des sols de la PST et en fonction des
conditions de drainage et d’environnement. Elle est déterminée en prenant en compte :
❑ l’environnement climatique zones H, h, a, d ;
❑ les conditions de drainage (profondeur de nappe et dispositifs de drainage existant et à
adopter)
❑
❑ Environnement climatique :
Quatre zones sont considérées en fonction de la précipitation annuelle moyenne :
Co Dénomina Précipitati
de tion on
H Humide 600
Semi
h 250 à 600
humide
a Aride 50 à 250
❑ Dispositifs de drainage :
Désertiqu
Les dispositifs de drainage
d sont de : < 50
e
❑ Type 1 :
a. S’ils assurent un rabattement de nappe permanent à –1.00 m sous le niveau 1 ;
b. Si les eaux dans les fossés ne peuvent atteindre en aucun cas les sols de niveau 1 ;
c. Si l’étanchéité de la chaussée et des accotements est assurée et maintenue.
❑. Type 2 : Si les dispositifs de drainage ne répondraient pas aux trois points a, b, c.
❑ Environnement géotechnique et catégorie des sols :
Deux zones sont considérées :
❑ Zone I : où les problèmes de stabilité de plateforme sont réglés ou ponctuels.
❑ Zone II : où les problèmes de stabilité de plate-forme ne permettent pas d’assurer un
comportement sans risque majeur de structure de chaussée (fissuration, affaissement, etc. …),
c’est le cas des instabilités de versant et de remblai sur sol compressible.
Ca
té
go
rie
de C
so l
D
l a
e
s
s
s
c
D i
r
é f
i
s i
p
i c
t
g a
N i
n t
° o
a i
n
t o
i n
❑ Détermination de la portance Sti :
1 - Cas des sols fins classes A et B :
La portance à long terme des sols fins qui ont moins de 30 % des éléments supérieurs à 20 mm
peut être évaluée à l’aide d’un essai CBR (California Bearing Ratio).
La valeur d’indice CBR à prendre en compte correspondant à :
St St St
Sti St3 St4
0 1 2
50 12
10
Essai à la 0 00 >
0à
plaque EV à à 20
50
2 (bars) 12 20 00
0
Z Hors
o zone
n inondabl
e e ou
nappe
i profonde
n (> à 1m)
o
n
d
a
b
l
e
o
u
n
D : Déblai R : Remblai
a
(1) : Lepchoix St2 ou St3 se fait à partir de l’étude CBR avant immersion
(2) : Lepchoix St3 ou St4 se fait par essai de déformabilité
e
❑ Détermination de la portance Pj :
La détermination de la portance Pj est donnée par :
Si Sti < Pj minimale : Il faut prévoir une couche de forme afin d’atteindre la portance min exigée.
Dans ce cas on a : Pj = Pj minimale
Portanc
Type de e Pj
structur Trafic
e minimal
e
TPL1 à
P1
TPL3
Souple
TPL4 à
P2
TPL6
TPL3 à
P3
Semi- TPL4
rigide
Nat
ure
de Cl Epaisse
Tra s as ur Pj
fic ma se couche
téri Sti de forme
au
x
10 AC +
St
30 F2 = P1
0
40 cm
TP 10 AC +
L1 à St
20 F2 = P2
F2 1
TP 30 cm
L3
Sti
Pi
(i + 30 cm
F2 +
>
1
1)
St 10 AC +
P2
0 40 cm F1
7.3.3. Récapitulatif du choix de la structure de chaussée
Portance Pj minimale
Détermination de la portance Pj