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JURISPRUDENCE DES FICHES DE TD DE DROIT ADMINISTRATIF S3 – 2018/19

1873 Blanco Tribunal de - La responsabilité qui incombe à l’État pour les dommages
causés aux particuliers par les personnes qu’il emploie
Séance 1 : conflits
dans le service public ne peut être régie par le Code Civil car
Fondation du il concerne les rapports de particuliers à particuliers.
droit - Le juge administratif est seul compétent pour les cas de
conflit de compétences
administratif - S’il y a service public, il y a droit administratif
(affirmation de l’autonomie du DA) -> ce principe sera
atténué par l’arrêt Sté des Granites (…) et Bac d’Eloka

1873 Pelletier Tribunal des - Fonde en matière de réparation des dommages imputés à
conflits l’agent public le partage de responsabilité entre l’A et
Différence entre faute de l’argent sur la distinction entre
service et faute - La faute de service (compétence du JA)
- La faute personnelle (détachable du service matériellement
personnelle
ou par le but poursuivi => compétence du JJ)

1903 Terrier Conseil d’État - Tout ce qui relève de l’organisation et du fonctionnement


du SP constitue une opération administrative qui est par
Un contrat passé entre nature de la compétence du JA
une collectivité locale et - Est-ce que l’A peut agir comme un particulier ? Oui, elle
peut faire des actes de droit privé
un particulier est-ce un
 Unification du contentieux des collectivités locales et de
contrat de DA  ? l’État
 Abandon distinction entre acte d’autorité et acte de
OUI gestion privée
 Avant, les contrats passés par les collectivités locales étaient
du droit privé mais maintenant DA => Responsabilité
contractuelle locale

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1908 Feutry Tribunal des - Un fou s’évade d’un asile, met le feu à une grange avec de la
conflits paille, Mr Fleutry invoque un procès en responsabilité
Un contrat passé entre (extracontractuelle) et le TC dit que le JA est compétent
un département et un - En effet, le Service public a dysfonctionné (l’asile est un
établissement public)
particulier est-ce un
contrat de DA  ?
- Va dans le sens de l’arrêt Terrier : le juge étend la solution
au contentieux de la responsabilité extra contractuelle locale
OUI de la compétence du JA

1910 Thérond Conseil d’État - Lorsque le conflit nait d’un contrat a but de service public
(ici : contrat entre Montpellier et Mr. Théron pour mettre en
Un contrat passé entre fourrière des chiens errants), on applique le droit
une ville et un administratif
- Contrat passé entre commune et particulier = contrat
particulier, est-ce un
administratif
contrat de DA  ? - Responsabilité contractuelle à propos d’une commune
OUI

1912 Société des Conseil d’État - Remet en question de lien entre SP et DA posé par l’arrêt
granites Théron
 Inflexion porphyroïdes des
jurisprudentielle Vosges
de l’arrêt Théron - Ici, c’est un contrat entre une ville et un fournisseur de pavé,
donc porte sur la construction et la réfection de voies
communales

- => mission d’intérêt général et de SP

- Le CE va dire que le marché passé selon les conditions de


règles entre particuliers : c’est un contrat de droit privé -
> La ville agit ici en tant que personne privée car elle peut
passer des contrats de droit commun ou de DA

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- Colonie exploite un service de transport dans les mêmes
Abandon du critère de Société conditions qu’un industriel normal, c’est donc une gestion
service public comme 1921 commerciale de Tribunal des privée et le JJ est compétent + reçoit rémunération en
critère exclusif l’Ouest africain conflits contrepartie
- Donne naissance au service public industriel et
d’identification de la (2)
commercial, opposé au service administratif
compétence des - Le doctrine de SP va s’effriter car elle ne peut plus continuer
tribunaux administratifs à présenter le DA comme étant le SP

Séance 2 : 1980 Loi de validation Indépendance de la juridiction administrative = PFRLR


Conseil
L’ordre Constitutionnel  Autonomie : existence des juridictions administratives à
juridictionnel valeur constitutionnelle auquel le législateur ne peut pas y
attenter
administratif
2004 Popin Conseil d’État CE considère que la justice est rendue de manière indivisible (pcp
La responsabilité de l’État d’indivisibilité) au nom de l’État, il n’appartient donc qu’à l’État de
peut-elle être engagée du répondre des dommages pouvant résulter de l’exercice des fonctions
fait de l’exercice par une juridictionnelles relevant d’une personne morale
JAS de sa fonction  Fonction juridictionnelle spécialisée attachée à une institution
juridictionnelle ? publique ayant la personnalité morale
MAIS : la portée ne vaut que pour les JAS !

1947 D’Aillières Conseil d’État Ici, qualifie une juridiction mais ne fait pas le choix entre critère
Comment matériel ou organique posé par la doctrine
qualifier/identifier une
juridiction ? Pour qualifier les jurys d’honneur, le CE va regarder de manière
générale la nature des affaires qui sont soumises à l’organe délibérant
(questions soumises, actes soumis => nature des affaires)
Critères retenus par la  On en déduit ainsi de si c’est plutôt droit privé ou public
doctrine :
- matériel Pose le principe du droit au recours en cassation même si aucun
- organique/formel texte ne le prévoit et même si la loi aurait prévu que la décision ne
serait susceptible d’aucun recours
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1889 Cadot Conseil d’État Met fin à la théorie du ministre juge
Théorie du ministre juge  Administration qui se jugeait elle-même avec requête d’un
abandonnée particulier contre un AA, il devait aller devant le ministre
compétent qui statuait en tant que juge, puis si requérant pas
satisfait faisait appel au CE
 Maintenant, la requête est directement portée devant le
CE = juge de droit CE SAUF SI un texte prévoit un recours en administratif
commun en matière préalable
administrative
Ex à l’exception : droit fiscal parfois on est d’abord obligé de porter
 Requête la requête devant les services publics concernés avant d’aller devant
directement le TA
portée devant le
CE contre un AA DONC CE devient juge de droit commun en matière
administrative

1953 De Bayo Conseil d’État De Bayo conteste l’inscription d’un concurrent à l’ordre des véto
Comment qualifier et (donc conteste décision rendue par l’ordre supérieur des véto -> ces
identifier une juridiction ? décisions ont elle un caractère administratif ?)

En l’espèce : organes Les organes disciplinaires des ordres professionnels doivent-ils être
disciplinaires des ordres considérés comme des juridictions ?
professionnels
Le CE privilégie le critère matériel (nature de la matière ou des
missions pour laquelle ces organes statuent) au lieu de la forme dans
laquelle ces organes interviennent.

 A partir du moment où il y a sanction, l’organe agit comme


une juridiction et est qualifiée comme tel.

 Si elle prend juste un AA, elle agit en vertu des missions de


SP que le législateur lui a confié mais n’agit plus en tant que
juridiction

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+ : il s’agit d’un REP dans cet arrêt (pas important)
1999 Didier Conseil d’État En l’espèce : quelqu’un est condamné par un conseil disciplinaire et
attaque donc la décision devant le CE par un recours en plein
contentieux. Il soutient la méconnaissance de l’article 6 paragraphe
Quelle est la notion de 1 de la CSDH en particulier la stipulation : « tribunal indépendant et
impartial ».
tribunal au sens de
l’article 6 paragraphe 1
 Applique l’article 6 paragraphe 1 de la CSDH à une
de la CEDH ? sanction administrative infligée par une autorité
administrative indépendante à un administré.
Critères :

- Matériel  Ainsi, le CE vient définir le champ d’application de cet


- Organique article tant au niveau matériel (il faut que des droits et
obligations de caractère civil, ou pénal soient en cause) qu’au
niveau organique (il faut que les organismes soient regardés
comme des tribunaux).

Rappel : cet article dispose que « Toute personne a droit à ce que sa cause
soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai
raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par
la loi, qui décidera, soit des contestations sur ses droits et
obligations de caractère civil, soit du bien-fondé de toute
accusation en matière pénale dirigée contre elle. Le jugement doit
être rendu publiquement, mais l'accès de la salle d'audience peut
être interdit à la presse et au public pendant la totalité ou une
partie du procès dans l'intérêt de la moralité, de l'ordre public ou
de la sécurité nationale dans une société démocratique, lorsque
les intérêts des mineurs ou la protection de la vie privée des
parties au procès l'exigent, ou dans la mesure jugée strictement
nécessaire par le tribunal, lorsque dans des circonstances
spéciales la publicité serait de nature à porter atteinte aux
intérêts de la justice.  » 

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1987 Conseil de la
Séance 3 : Les concurrence Conseil - Compétence du JA constitutionnalisée pour juger des
compétences Constitutionnel actes administratifs en se fondant sur le PFRLR qu’est la
respectives du juge séparation des pouvoirs
administratif et du juge
judiciaire
1989 Loi relative aux - Étend la portée de la décision Conseil de la concurrence de
Réserves de conditions de Conseil 1987 en précisant l’étendu et la portée de la réserve de
compétences séjour et d’entrée constitutionnel compétence qui est attribuée au JJ.
juridictionnelles des étrangers en
constitutionnalisées France  CC définit ce que le juge A a comme compétence sur le plan
Constitutionnel => définir un noyau de compétence
irréductible du juge A qui s’impose au législateur
 Reconnaissance de la compétence exclusive de la
juridiction administrative dans l’annulation des actes de
Le JJ peut-il annuler des Puissance publique -> reprend la décision de 87 et censure
actes de puissance l’attribution de compétence faite au JJ
publique  ?
« S’agissant de l’usage par une autorité exerçant le pouvoir exécutif,
ou par un de ses agents exerçant des prérogatives de PP, les recours
tendant à l’annulation des décisions A relatives à l’entrée et au
séjour en France des étrangers relève de la compétences
administrative »

1975 Courrière Conseil d’État En l’espèce : on est dans de la gestion des forêts avec un directeur
général de l’office des forêts qui agit par délégation du ministre pour
L’acte de droit privé savoir quel arbre doit être abattu
d’une personne  Les litiges, en lien avec le domaine privé, des personnes
publiques sont la compétence du JA ?
publique  :
- C’est un Service public administratif, donc domaine du
JA ou JJ compétent ? SP, donc compétence du JA pour l’intérêt général -> passe
par le principe d’acte détachable
+ principe de l’acte - « L’assiette des coupes » est une mission de SP de protection

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détachable qui présente un caractère administratif et qui constitue un AA
détachable des autres opérations de gestion privée du
domaine privé

- Dans tous les actes que le SPIC peut prendre, il.y en a qui
sont de nature privée et d’autres sont détachables et qui
peuvent rentrer dans le champ du JA

1949 Société hôtel du Tribunal des JA est compétent pour se prononcer sur la caractère régulier ou
vieux beffroi conflits irrégulier de l’emprise
L’emprise  Mais : pour réparer les préjudices résultant d’une
emprise irrégulière, cela revient au JJ
-
 Donc, JJ, si difficulté sérieuse, doit surseoir à statuer et
- JA constate renvoyer les parties à faire trancher la question de la
- JJ répare régularité de la décision administrative à l’origine de
Société l’emprise
immobilière
Rivoli-Sébastopol Idée et portée : définir l’emprise et le régime applicable à l’emprise ->
terme d’emprise irrégulière on a donc une atteinte au D de propriété -
(Même portée) > JJ compétent -> ceci étant, si emprise irrégulière, le caractère
régulier ou non de l’emprise est uniquement jugé par le JA

Donc, si devant le JJ un cas d’emprise avec difficulté est porté, il


sursoit à statuer et renvoie le litige au JA qui qualifie l’emprise
d’irrégulière et ce sera alors au JJ de faire réparer les dommages
 Il est question d’une occupation irrégulière
Dans un souci de bonne administration de la justice et dans la logique
Évolution des de sa décision redéfinissant la VDF (Borgeond, 2013, TC)
compétences du JJ et du  TC considère que seule la dépossession définitive
(extinction du droit de propriété) donne compétence au JJ
JA en matière d’emprise
pour réparer le préjudice résultant d’une telle dépossession,
2013 Époux Panizzon Tribunal des l’atteinte non extinctive au droit de propriété est caractérisée
conflits soit :
- Par une dépossession temporaire (pas définitive)

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- Par une altération ponctuelle de ses attributs
« Dans le cas d’une décision administrative portant atteinte à la
propriété privée, le juge administratif, compétent pour statuer sur le
- JA constate recours en annulation d’une telle décision et, le cas échéant, pour
adresser des injonctions à l’administration, l’est également pour
connaître de conclusions tendant à la réparation des conséquences
- JJ répare si dommageables de cette décision administrative, hormis le cas où elle
emprise aurait pour effet l’extinction du droit de propriété ».
irrégulière  Pas contraire au pcp de séparation des autorités
extinctive administratives et judiciaires (qui est un principe n’étant pas
constitutionnalisé comme l’est le pcp de séparation des
- JA répare si pouvoirs) ni au respect du principe de bonne administration
emprise  JA compétent pour statuer sur une demande d’indemnisation
irrégulière non- du préjudice né d’une emprise irrégulière non extinctive +
extinctive pour caractériser l’emprise (afin de donner compétence soit
au JA soit au JJ) + annuler l’acte qui la fonde + la faire cesser
(injonction)

Cet arrêt précise le champ de l’EI et vient diminuer la portée des


décisions de 1949 en réduisant le pcp selon lequel le JJ est gardien de
la propriété privé et peut venir indemniser les emprises car selon cette
décision, le JA est lui aussi compétent pour cela tant que cette
emprise ne procède pas à une extinction définitive du droit de
propriété.

 Idée : réduire la compétence du JJ en matière d’emprise


irrégulière => JA qualifie et est compétent pour indemniser

1935 Action française Tribunal des - Point de départ de la VF


La voie de fait conflits En l’espèce : Préfet de police fait saisir le journal ACTION FR et la
sté du journal engage une action devant le JJ
Le préfet se place hors de ses compétences donc A intervient hors de
ses compétences => actes complètement dénaturés
- Plénitude On reconnait VDF si :

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d’action du - Atteinte grave à une liberté fondamentale
JJ en matière - Atteinte grave à la propriété provoquée par soit :
de voie de Une décision A manifestement insusceptible de se rattacher à
fait un pouvoir de l’A
L’exécution forcée d’une décision (même légale) lorsque
l’administration n’a manifestement pas le pouvoir d’y
procéder.

DONC :
 IL Y A VDF SI :
Décision porte atteinte à une liberté fondamentale ou au droit de
propriété sans se rattacher à un pouvoir de l’administration
OU

L’administration procède dans des conditions irrégulières à


l’exécution forcée d’une décision et que cette exécution porte atteinte
à la liberté fondamentale ou au droit de propriété.

 Plénitude d’action du JJ pour constater, enjoindre et


réparer

1997 Préfet de police c/ Tribunal des - VDF pas retenue car l’action de l’A se fonde sur une
TGI de Paris conflits ordonnance de 1945

 donc fondement légal

2013 Commune de Conseil d’État SI URGENCE :


Chirongui Il appartient au JA des référés d’enjoindre à l’A de faire cesser
une atteinte grave et manifestement illégale au droit de propriété
VF et urgence quand bien même cette atteinte aurait le caractère d’une VDF

 Réduction du champ du JJ
 Réduction du
Même s’il y a VDF, il appartient au juge des référés de faire
champ de

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compétence du cesser toute atteinte grave et manifestement illégal au droit de
juge judiciaires propriété
une fois de plus
Donc 2 cdts : urgence et VDF constatée
2013 Bergoend Tribunal des - Critère de gravité de la voie de fait disparait : on exige
conflits maintenant soit l’extinction du droit de propriété soit une
Restriction de la atteinte à une liberté individuelle
compétence du JJ
concernant la voie de - Le critère de dénaturation de l’action administrative
fait au profit du juge demeure -> manque de droit ou manque procédure
administratif
 La définition de la VDF et de facto la compétence du JJ sont
donc substantiellement réduites puisque désormais pour que
- JJ compétent en la voie de fait soit caractérisée, il faut soit une atteinte à une
VDF si entraine liberté individuelle et non plus à une liberté fondamentale
une extinction du (ce qui est plus restrictif puisqu’une liberté fondamentale
droit de n’est pas forcément une liberté individuelle), soit une
propriété extinction du droit de propriété et non plus seulement une
- JA compétent en atteinte grave au droit de propriété (ce qui est également plus
VDF pour le restrictif).
reste
En l’absence d’un de ces critères, un acte ne peut plus être
caractéristique de voie de fait et la compétence revient alors au JA.

 Depuis cette décision : pour que le JJ soit compétent en


matière de VDF, il faut que celle-ci entraine une
extinction du droit de propriété

1923 Septfonds Tribunal des - JC peut interpréter le sens des actes règlementaires mais
conflits pas individuels (sauf si parfaitement clairs)
Questions préjudicielles
- JC ne peut pas apprécier la légalité des AA à caractère
règlementaire (c’est le rôle du JA)
- Donc : l’interprétation pas parfaitement clair d’un AA

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individuel doit faire l’objet d’une QP devant le JA et le JJ
doit surseoir à statuer en attendant

2011 Chéneau Tribunal des - JC peut interpréter et apprécier la légalité d’un acte
Le JJ est-il compétent conflits administratif si elle apparait manifestement au vu d’une JP
pour apprécier la établie en l’écartant
légalité d’un AA au
regard du droit de - JC n’est pas obliger de poser une question préjudicielle.
l’UE  ?
 Pour légalité d’un AA au regard du droit de l’Union, il peut
Y-a-t-il une remise en apprécier ça seul ou saisir CJUE seul (sans ministres des AE)
cause du pcp de
 Respect du principe de bonne administration et d’effectivité
compétence exclusive du
du droit de l’UE
JA concernant un AA au
regard du droit
européen ?

2012 Sud santé sociaux Tribunal des - Cas inverse de l’arrêt Chéneau
FR conflits

1951 Avranches et Tribunal des - Le juge pénal peut apprécier la légalité des AA
Quel est le rapport entre Desmarets conflits règlementaire qui sont devant lui (le JC n’a pas le droit en
le juge pénal et les AA ? revanche -> puis revirement de JP avec l’arrêt Chéneau)

Séance 4 : Les 1936 Arrighi Chambre - Première décision du JJ signalant refus (traditionnel et
criminelle. constant) de contrôler la constitutionnalité des lois
sources
nationales
1833 Paulin Conseil d’État - Vient fonder la théorie de la loi écran en refusant de
contrôler la constitutionnalité d’un AA lorsque celui-ci est
pris sur le fondement d’une loi car cela reviendra à un
contrôle de constitutionnalité.

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2005 Deprez et Baillard Conseil d’État - Explique ce refus en se fondant sur l’article 61 de la
Loi écran contraire à Constitution (rôle du Conseil Constitutionnel)
l’art 61 de la  Monopole du contrôle de constitutionnalité des lois au
Constitution Conseil constitutionnel
 « Conseil constitutionnel, qui se prononce sur leur conformité à la
Constitution. »

1991 Quintin Conseil d’État Écran législatif dit « transparent »


Théorie de l’écran  Le JA se reconnait la compétence pour contrôler la
législatif constitutionnalité de l’AA lorsqu’il se fonde sur un décret lui-
« transparent  » même fondé sur une loi d’habilitation.

Exception à la théorie de la loi écran => lorsque la loi a une portée


suffisamment générale et n’a qu’un lien très léger avec l’AA =>
JA se reconnait compétent pour contrôler l’inconstitutionnalité de
l’AA en cause
2007 Lesourd Conseil d’État Interprétation de la loi conforme à la Constitution permettant de
Déclin de la théorie de contourner l’écran législatif.
la loi écran
On a une loi entre l’AA et la Constitution donc le JA va venir
- Technique de privilégier une lecture de la disposition législative en cause qui est
respectueuse des exigences constitutionnelles alors même que la loi
l’interprétation
en cause ne serait pas directement applicable au litige.
conforme C’est comme s’il interprétait la disposition législative en la rendant
constitutionnelle
 C’est la technique de l’interprétation conforme

2005 Syndicat national Conseil d’État Abrogation implicite d’une loi :


des huissiers de On a une disposition légale antérieure à la disposition
Abrogation implicite justice constitutionnelle => S’il considère que cette disposition légale a été
d’une loi abroger implicitement par une nouvelle disposition constitutionnelle -
> il est compétent pour le contrôle
constitutionnelle
Lorsque la disposition législative est prise avec une disposition
constitutionnelle, si l’AA se fonde sur la disposition législative

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postérieure à la disposition constitutionnelle, le JA n’est pas
compétent
 Ce contrôle n’a plus d’utilité pratique avec la QPC

Abrogation implicite 2006 Association Eaux Conseil d’État Le CE a admis qu’une loi peut être considérée comme implicitement
d’une loi par une et Rivières et de abrogée par une disposition constitutionnelle qui est contraire à
disposition Bretagne cette loi et qui est adoptée après une loi.
constitutionnelle
postérieure  Technique du constat de l’abrogation implicite qui fait sauter
la loi écran puisqu’on considère qu’elle est implicitement
abrogée = Le juge peut donc contrôler la constitutionnalité de
l’AA

=> Cette technique n’est plus utilisée depuis la QPC avec laquelle on
obtient des abrogations de loi
2010 Daoudi Conseil d’État Revient sur la théorie de l’abrogation implicite et au lieu de constater
Refus par le JA de l’abrogation implicite, il va transmettre la QPC au CCons
l’abrogation implicite ->  Ainsi, le JA est venu dire qu’il n’appliquait plus sa théorie de
ressort du Conseil l’abrogation implicite et qu’il considère que c’est du ressort
du CCons
constitutionnel
1950 Dehaene Conseil d’État - CE est compétent pour contrôler la constitutionnalité d’un
Le contrôle de AA si pas de loi écran (ou autre exception)
constitutionnalité de
l’AA - Pose aussi un nouveau PGD = définit le droit de grève de la
fonction publique

2008 Commune Conseil d’État Le CE vient confirmer la valeur constitutionnelle de la Charte de


Valeur constitutionnelle d’Annecy l’environnement et définit sa portée
de la Charte de
l’environnement  Ses dispositions s’imposent aux pouvoirs publics ainsi qu’à
l’autorité administrative

2012 Association du Conseil d’État Même portée que l’arrêt Commune d’Annecy de 2008 mais touche

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quartier Les hauts plus spécifiquement l’article 5 de la Charte de l’environnement
de Choiseul (qui a une valeur constitutionnelle) concernant le principe de
Application directe de précaution.
l’art. 5 de cette charte  CE dit que ce principe s’impose aux autorités administratives
et pas seulement dans le domaine de l’environnement
aux autorités
administratives
 Application directe = s’applique alors même qu’il n’y aurait
pas de disposition législative et réglementaire qui viendrait
préciser le champ de cet article

1945 Aramu et autres Conseil d’État 1er PGD rendu relatif à des droits de la défense
Application directe des
PGD + Le CE explique que ces pcp s’imposent même sans texte
= principes généraux du
droit

1959 Syndicat général Conseil d’État Le CE dégage en nouveau PGD => Pouvoir règlementaire
des ingénieurs- autonome reconnu au pouvoir exécutif est soumis au respect des PGD
PGD > Règlements conseils reconnus par le CE, même en l’absence de disposition législatives

DONC : PGD > Règlements

1988 Billard et Volle Conseil d’État PGD consacré par le CE se fondant sur un texte législatif
Fondements des PGD :
- Tiré d’une
disposition  Le CE peut donc dégager un PGD soit alors même qu’il n’y a
législative pas de texte donc en l’absence de disposition législative, soit
OU il peut se fonder sur une disposition législative et tirer de
cette disposition un PGD
- Sans fondement
textuel
Séance 5 : Les 1998 Sarran et
Levacher
Conseil d’État - Constitution > Traité dans l’ordre interne
Mais, cette suprématie conférée par l’article 55 de la Constitution ne
sources s’applique pas dans l’ordre interne aux dispositions de nature

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internationales constitutionnelle.
 Pour le CE, la constitution reste suprême et les normes
internationales sont les normes subordonnées

2007 Arcelor Conseil d’État Introduit un nouveau contrôle de constitutionnalité d’un décret de
transposition :

Équivalence des Etape 1 : Le juge doit rechercher si les principes constitutionnels
protections en droit dont la méconnaissance est invoquée ont un équivalent dans l’ordre
juridique européen
interne et en droit de
l’UE manifestement pas
Etape 2 :
incompatibles
- S’il y a un équivalent 
Pas de difficulté sérieuse -> le juge doit vérifier la conformité et
écarter le moyen invoqué

Difficulté sérieuse : question préjudicielle à la CJUE

- Si pas d’équivalent
Le juge administratif examine directement la constitutionnalité des
dispositions règlementaires contestées

2006 Décision « Loi Dans quelles mesures le CC peut-il contrôler la conformité d’une loi
relative au droit transposant une directive de la Constitution notamment sans porter
La source de la JP de d’auteur et aux Conseil atteinte à l’obligation constitutionnelle de transposition des
l’arrêt Arcelor droits voisins dans Constitutionnel directives ?
la société de
En l’espèce, est en question une loi de transposition.
l’information »
 CC va rappeler l’obligation de transposition puis il va
admettre sa compétence pour vérifier la conformité des
dispositions législatives de transposition d’un acte de droit de
l’UE dérivé aux règles et principes inhérents à l’identité
constitutionnelle de la France

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 L’arrêt Arcelor s’est fondé sur cette décision pour dire que le
JA fait la même chose mais admet sa compétence dans
certains cas. Cette décision est donc à lire à travers l’arrêt
Arcelor

 Idée : venir contrôler soit la loi soit l’AAR de transposition à


la Constitution (règles ou principes constitutionnels)

Si ces principes ont aussi une équivalence au niveau du droit


primaire, alors on ne contrôle plus au niveau de la constitution mais
au niveau de l’ordre juridique européen (compétence du juge
européen)

Mais c’est différents lorsqu’il s’agit de droit dérivé => Acte


administratif individuel ou l’AAR doit être contrôlé directement
par rapport à la directive

2015 Monsieur B/ Conseil d’État Le CE doit-il transmettre au CC une QPC contestant la conformité
Idée que le juge Ministre de d’une loi de transposition à un principe autre qu’un principe inhérent
ordinaire va faire une l’écologie à l’identité constitutionnelle de la France ?
application de la
décision du CC de 2006 JA va refuser de transmettre une QPC lorsque la demande qui est faite
concerne la conformité d’une loi à un principe qui n’est pas un
dans une affaire qui
principe inhérent à l’identité constitutionnelle de la France.
porte sur une QPC
 Si on est pas dans le champ d’une pcp comme ça, le CC n’est
pas compétent.

La disposition en cause se bornait à tirer les csq des dispo précises et
inconditionnelle de l’UE
Donc la demande n’est pas sérieuse et pas de caractère nouveau =>
Donc la QPCC n’est pas transmise.

 Application de la décision du CC
 « Identité constitutionnelle » -> Termes + restrictifs
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2008 Conseil National Conseil d’État Un décret est un AAR donc cela rentre dans la compétence du JA.
Dans quelle mesure un des Barreaux
décret d’application Accepte de se prononcer sur la conformité de la directive à la
d’une loi de CEDH
transposition d’une
directive peut-il être Si pas conforme : accepte de considérer que l’acte doit être annulé
pour violation de la CEDH avec question préjudicielle à la CJUE
contrôlé au regard des
=> manque de base légale
droits garantis par la
CSDH ? Si conforme : CE rejette le recours

1975 Discours du CC Conseil Dit qu’il est juge de la constitutionnalité de la loi mais aussi qu’il
Constitutionnel n’opérera pas d’examen de la conventionalité de la loi dans le cadre
CC = incompétent pour de ce contrôle de constitutionnalité
le contrôle de
conventionalité = SE DECLARE INCOMPÉTENT POUR LE CONTRÔLE DE
CONVENTIONNALITÉ

 Invitation faite au JJ et au JA de faire le contrôle de


conventionalité de la loi

1975 Jacques Vabre Cour de Cassation La Cour de Cassation accepte de contrôler la conventionalité de
la loi (acte de droit privé attaqué devant le JJ, qui se fonde sur la loi et
en reproduit le contenu mais qui viole un Traité)
Écho du discours du CC
de 1975 sur le JJ  Elle observe la non-conformité de la loi par rapport au traité
et décide d’écarter la loi et annule l’acte de droit privé et ce y
compris si la loi est postérieure et contraire au traité.

1989 Nicolo Conseil d’État  Rupture de JP : avant le CE acceptait de contrôler la


conventionalité d’une loi antérieure au Traité, mais quand la
Écho du discours du CC loi était postérieure il refusait de faire le contrôle et disait que
de 1975 sur le JA c’était la compétence du CC

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ABANDON DE LA DISTINCTION LOI
La loi postérieure à un ANTERIEURE/POSTERIEURE
Traité prévaut sur ce
dernier ?  Traité prévaut sur la loi et ce même si la loi est postérieure au
traité, donc le JA accepte de faire le contrôle de
conventionalité d’une loi postérieure à un Traité

2011 M. Kandyrine de Conseil d’État Le CE s’interroge sur l’applicabilité des pcp de droit coutumier
Brito Paiva relatif à la combinaison entre elles des conventions internationales et
Question du conflit entre leur conciliation dans le cadre du litige dont il est saisi.
normes internationales
 Rappel art 55 de la Constitution qui fait prévaloir les traités
internationaux régulièrement ratifiés ou approuvés sur les lois

Il s’agit ici d’opérer à une conciliation plutôt qu’à un contrôle de


régularité d’un traité par rapport à un autre.

Rôle du juge : déterminer quel est le traité applicable au litige


principal, dans l’hypothèse d’une incompatibilité entre dispositions de
traités.

I. Affirmation de la compétence limitée du JA pour


contrôler la conformité d’un engagement
international à un autre

A. Incompétence pour contrôler l’acte portant sur la


publication du traité
B. Compétence pour contrôler l’AA faisant application
des dispositions claires et inconditionnelles d’un
traité régulièrement ratifié

II. Précision des modalités d’exercice du contrôle de


conformité d’un engagement international par
rapport à un autre

18
A. Un contrôle subordonné à la possibilité d’une
combinaison conforme au droit international et
constitutionnel entre les dispositions
B. Application du seul traité fondant la décision
contestée indépendamment de l’éventuelle
responsabilité de l’État en cas d’impossibilité de
conciliation

2012 Gisti Conseil d’État Les Traité internationaux peuvent avoir un effet direct
Quelles sont les Quels sont les critères pour si un traité en a un ou pas ?
conditions pour qu’un
Traité ai un effet 2 critères cumulatifs :
direct  ? - Il faut que le traité ne créer pas seulement des obligations
entre les États mais qu’ils produisent des effets, des droits
particuliers
- Ne requiert l’intervention d’aucun acte complémentaire

Critère secondaire => Aspect formel et normatif

1978 Cohn bendit Conseil d’État - On ne peut pas invoquer une directive même si les conditions
sont réunies (précise et inconditionnelle) pour annuler un acte
individuel

2009 Perreux Conseil d’État Permet de contrôler un AAI ou un AAR (non pas de transposition
mais d’un simple AAI ou AAR) à une directive, même si celle-ci n’a
Un justiciable peut-il se pas été transposée dans les délais
prévaloir des
dispositions d’une « Tout justiciable peut se prévaloir à l’appui d’un recours dirigé
contre un AA non règlementaire, des dispositions précises et
directives non
inconditionnelles d’une directive, lorsque l’État n’a pas pris, dans les
transposée  ? délais impartis par celle-ci, les mesures de transposition
A quelles conditions ? nécessaires. »

19
 Revirement de JP
de l’arrêt Cohn En lien avec l’article 88-1 de la Constitution (obligation de
Bendit de 1978 transposer), les justiciables sont en mesure de se prévaloir,
directement et à l’appui d’un recours dirigé contre un acte
administratif non règlementaire, des dispositions d’une directive
non transposée
 CDTS = Lorsque le délai de transposition a expiré et
dispo précises et inconditionnelles

 Revirement de JP de l’arrêt Cohn Bendit de 1978


 Unification AAR et AAI

1917 Hoffman Conseil d’État Un décret est venu modifier la partie règlementaire du nouveau code
Séance 6 : Le de justice administrative. Cette modification est intervenue par voie
pouvoir règlementaire et prévoit le recours obligatoire pour tout requérant au
ministère d’avocat. A partir du moment où n est devant une
règlementaire juridiction administrative, ce recours est obligatoire.

Les moyens invoqués par les parties :


Les limites du pouvoir
règlementaire pour  Question de compétence : le pouvoir règlementaire est
établir les règles de incompétent pour venir modifier le code de justice
administrative en édictant cette nouvelle règle de procédure
procédure
 Question de conformité : selon les requérants, l’obligation
administratives  ? d’avoir recours au ministère d’avocat n’est pas conforme à
certains principes constitutionnels et conventionnels
 Le champ du
pouvoir Dans quelle limite le pouvoir règlementaire peut-il établir des règles
règlementaire de procédure administrative ?
L’obligation imposée aux requérants est-elle conforme aux principes
à valeur constitutionnelle, aux PGD et aux engagements
internationaux ?

Réponse du CE : Oui, le JA établir la compétence du pouvoir


règlementaire pour élaborer des règles de procédure administrative. Il

20
vient mettre en avant cette compétence en venant rappeler ce qui est
de la compétence législative dans l’article 34 de la Constitution.
Ces règles de procédure administrative ne figurent pas dans la liste et
relève de la compétence règlementaire.

Par rapport à la conformité de cette règle au vu des normes


constitutionnelles et conventionnelles => Le pouvoir règlementaire
doit se placer dans les limites des normes supérieures et plus
spécifiquement des normes supra législatives

Le CE admet cette compétence qui doit s’exercer dans le respect


de la hiérarchie des normes et dans l’exercice du pouvoir
règlementaire.

(En l’espèce : oui, c’est conforme)

2002 Hoffer Conseil d’État Cet arrêt reprend une position commune du Conseil d’Etat du Conseil
constitutionnel et de la Cour de cassation selon laquelle « la
ratification de tout ou partie des dispositions d’une ordonnance (…)
peut résulter d’une loi, qui sans avoir cette ratification pour objet
direct, l’implique nécessairement »

Le juge administratif est-il compétent pour juger de la légalité d’une


Quelle est la valeur des
ordonnance déjà ratifiée par le parlement ?
ordonnances ratifiées et
quels sont les éventuels
recours envisageables à Portée : La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a mis un
leur encontre ? terme à la pratique de la ratification implicite des ordonnances :
nouvelle article 38 C.

I- L’octroi d‘une valeur législative à l’ordonnance de


codification
A- L’admission d’une ratification implicite des ordonnances de
codification
1- L’acquisition de la valeur législative
2- La ratification partielle de l’ordonnance de ratification

21
B- La consécration de la valeur législative de l’ordonnance de
codification
1- Le changement de statut des ordonnances de ratification
2- La portée de la valeur législative

II- Le refus de contrôler la légalité de l’ordonnance de


codification

A- Le rejet du recours pour excès de pouvoir


1- L’impossible censure par le juge administratif des ordonnances
ratifiées
2- La limitation du pouvoir du juge administratif

B- L’admission d’un recours par voie d’exception


1- Le recours pour excès de pouvoir contre un acte d’application
de l‘ordonnance ratifié
2- Le contrôle de conventionalité

1919 Labonne Conseil d’État (On est sous la IIIème République)

Est-ce que le chef de l’État peut prendre par décret des mesures de
police administrative à l’échelle nationale sans habilitation
législative ?

CE rappelle qu’il est normalement compétent pour l’exercice de la


Le pouvoir de police
compétence spécifiquement de la polique administrative générale
administrative général déterminée pour assurer bon ordre et sûreté.
accordé au chef de Le CE juge que l’autorité titutlaire du pouvoir réglementaire
l’État (sous le IIIe Rep) générale, le PDR, dispose même en l’absence de disposition
ou au PM (aujourd’hui) législative l’y habilitant.

22
Il dispose de la compétence pour édicter des mesures de police à
caractère général et s’appliquant à l’ensemble du territoire.

 Explique comment combiner le pouvoir de police général


avec l’autorité nationale attribuée au PCR aux collectivités
locales.
- La compétence tirée de la loi pour les collectivités locales de
prendre des mesures de police A complémentaire pour le
ressort territorial pour lequel elles sont compétentes n’est pas
retiré
- Ces autorités conservent leur compétence
- Cependant, les actes qu’elles vont prendre ne peuvent
qu’aggraver les mesures édictées par les autorités nationales,
elles ne peuvent ni modifier ni réduire => Cette aggravation
est justifiée par l’intérêt public et les circonstances locales

 Arrêt tjrs d’actualité mais maintenant c’est le PM qui l’a

Un ministre peut-il 1936 Jamart Conseil d’État Pouvoir règlementaire spécial (minimal) accordé aux ministres
adopter des mesures pour règlementer le ministère à leur charge (dans le cadre de leur
règlementaires en mission de chef de service)
l’absence de disposition
législatives qui l’y Fondement de cette décision : Assurer un fonctionnement régulier des
SP + toute autorité doit disposer des moyens nécessaires à
autoriserait ?
l’accomplissement de sa mission.

1996 Ministre de la - Ces trois arrêts concernent la modification d’un décret


défense c/ Collas Conseil d’État (x3)
1992 Meyet 1ere question : la délibération doit-elle être prévue par un texte ou
Décret pris en Conseil 2013 Monsieur C peut-elle simplement dépenser de la volonté du PM ?
des ministres peut-il être  Arrêt Meyet : CE vient dire qu’un décret peut être pris en
modifié par un décret Conseil des ministres (CM) alors même qu’aucun texte ne le
prévoit
simple (du PM) ?
Décret passé en conseil

23
des ministres alors 2eme question : Qui peut modifier les décrets passés en CM ?
même qu’aucun texte ne  Arrêt Collas et Monsieur C : ces arrêts se placent dans la
le prévoit, valable ou continuité de cette question
non ? 
1/ Collas, 1996 
Revient sur la JP du « parallélisme de compétences » = l’organe qui
modifie un acte doit être l’auteur de ce même acte.
Admet qu’un décret passé en CM, étant donc un décret du PDR,
puisse être modifié par un décret simple venant du PM si le texte de
ce décret prévoit qu’il pourra être modifié par un décret simple pris
sans délibération du CM.
 Cette indication doit permettre de contourner le pcp du
parallélisme de compétence

2/ Monsieur C, 2013
Retour à l’application du parallélisme de compétence.
Un donne un large pouvoir au PDR au lieu de le donner au PM pour
que le décret reste appliqué.

Les AAI ont-elle un 1989 CSA Conseil Les autorités administratives indépendants ont un pouvoir
pouvoir règlementaire ? Constitutionnel règlementaire mais à deux conditions :
A quelles conditions ? (« Loi modifiant la
loi du 30 sept. - La loi le prévoit
1986 relative à la
liberté de - S’il est limité dans son champ d’application et dans son
communication ») contenu

2012 CGPME, AJDA Conseil d’État (CGPME = confédération générale des petites et moyennes
entreprises)

Question sur les compétences : Est-ce que le CE a la compétence pour


Quelles sont les connaitre les actes pris par une AAI en vertu de son pouvoir
règlementaire ?
conséquences
 Oui le CE est compétente en 1er et dernier ressors
juridictionnelles de
24
l’attribution d’un
pouvoir règlementaire à En l’espèce, la décision déterminant le nombre de représentants de la
une AAI  ? CPGME relève-t-elle de la compétence du conseil d’administration
de Pôle emploi ? Et ce conseil peut-il venir désigner les
représentants ?

 Rappelle existence d’un pouvoir règlementaire attribué à


pôle emploi mais pose aussi le principe de connexité
matérielle
 Si le CE est compétent à titre ppal pour certaines demandes
(délimitation du nbr de siège), il va être compétent pour les
demande qui sont connexe à cette première demande (donc le
contrôle de la mesure de nomination)
 Il va venir regarder la compétence du président du Conseil
d’A. Il n’est pas compétent pour prendre une telle décision
car celle-ci dépasse une simple mesure d’organisation du
service => APPLICATION ARRÊT JAMART à un chef de
service (et non pas au PM)

Séance 7 : La notion 1875 Prince Napoléon Conseil d’État Faits : le prince napoléon joseph de Bonaparte avait été nommé
général de la division en 1853 par napoléon III dont il était le cousin.
d’acte administratif
unilatéral L’annuaire militaire en 1873 ne mentionna pas son nom sur la liste
des généraux.

Il demanda alors au ministre de la guerre s’il s’agissait d’une


inadvertance ou d’une omission volontaire qui lui répondit que son
nom n’a pas pu être porté sur la liste car sa nomination est irrégulière,
elle « se rattache à un régime politique ajd disparu donc elle subit
nécessairement la caducité ». Le prince napoléon déféra cette décision
devant le CE.

Le ministre de la guerre opposa au recours le caractère politique de la

25
mesure attaquée qui, selon lui, en faisait un acte de gouvernement
échappant au contrôle juridictionnel du CE.
Les actes du
gouvernement En effet, traditionnellement et dans le cadre d’une justice retenue,
l’acte de gouvernement était un acte dont le juge se refusait à
examiner la légalité parce qu’il est à « mobile politique ». ainsi, un tel
acte échappait au droit (arrêt Laffitte CE 1er mai 1822).

 Revirement de jurisprudence avec cet arrêt : désormais,


le CE, qui exerce depuis la loi du 24 mai 1872 une justice
déléguée, n’admet plus que la nature ou l’objet politique
d’une décision la fasse échapper au contrôle contentieux.

1998 Mégret Conseil d’État M. Mégret demande au CE d’annuler le décret du 10 février 1998 par
lequel le PM a chargé un député d’une mission temporaire auprès du
secrétaire d’État à l’industrie.
Quels sont les critères
de détermination de Un décret par lequel le Premier ministre charge un parlementaire
d’une mission que celui-ci doit accomplir auprès d’une
l’acte de gouvernement
administration revêt-il le caractère d’une décision administrative
et de l’acte détachable susceptible de faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir,
de celui-ci ? emportant dès lors, compétence du juge administratif ?

I- Le cantonnement de la catégorie d’acte de gouvernement


A- L’imprécision de la notion d’acte de gouvernement
1- Une définition succincte
2- Une définition restreinte

B- La « détachabilité» d'un décret de nomination d'un parlementaire


en mission
1- Une mission temporaire qualifiée d’acte détachable
- La continuité d’une jurisprudence antérieure
2- Problème : La fonction éminemment politique du
parlementaire en mission

26
II- Le contrôle de la légalité du décret de nomination d'un
parlementaire en mission
A- La reconnaissance de la compétence du juge administratif
1-L’admission du contrôle de légalité
2- La réduction de l’immunité juridictionnelle des actes de
gouvernement

B- La constatation de l’absence de détournement de pouvoir


1- L’effectivité de la mission
2- L’impossible contrôle de la teneur du rapport

 Parfait exemple de la politique jurisprudentielle du CE visant


à réduire, via la théorie des actes détachables, le territoire
d’élection des actes du Gouvernement

1999 Madame BA Conseil d’État Mme. Ba conteste la légalité de la décision du 21 février 1998 par
laquelle le président de la République a nommé M. Pierre Mazeaud
Évolution de la membre du Conseil Constitutionnel.
catégorie juridique - Le CE regarde cette décision comme un acte du
des actes du gouvernement décline sa compétence pour en connaitre.
gouvernement
 Traduit, contrairement à l’arrêt Mégret, la résilience (=
capacité à surmonter une évolution, un changement) dont la
catégorie juridique des actes du Gouvernement parvient à
faire preuve encore aujourd’hui.

27
1995 Association Conseil d’État La JP du CE regarde comme acte du gouvernement les actes qui ne
Greenpeance peuvent se détacher de la conduite des relations extérieures de la
Qualification actes France France tels que :
- L’élaboration, la signature, la ratification ou la suspension
du gouvernement des traités et accords internationaux
- La décision de prendre provisoirement les essais nucléaires
dès lors que cette décision s’analysait comme suspension du
moratoire unilatéral que la France s’était imposée en 1992
dans la perspective de la négociation d’un engagement
international interdisant de tel essai

L’acte administratif 1943 Bouguen Conseil d’État Décision du conseil supérieur de l’ordre des médecins a refusé à un
édicté par une personne médecin de maintenir un cabinet secondaire dans une commune autre
privée que celle où il était installé.
Est-ce que le CE est compétent pour connaitre d’un litige soulevé par
la décision du Conseil supérieur de l’ordre des médecins ?
Ordres professionnels ne sont pas des établissements publics, ils
exercent 2 activités :
 Sous l’empire du droit privé (gestion de leur patrimoine
notamment
 Sous l’empire du droit public (organisation de la profession)
=> Les actes qu’il prennent sont des AA à caractère
règlementaire (code de déontologie) => A caractère
individuel

Donc, les conseils supérieurs qui prennent des décisions définitives


sont des autorités administratives (mais différents lorsqu’ils statuent
en matière disciplinaire ce sont des juridictions).
Leurs décisions sont alors susceptibles d’être attaquées devant le
JA par la voie du REP

28
2002 Duvignères Conseil d’État Pour savoir si un circulaire règlementaire fait grief, on divise :
La circulaire - Circulaire règlementaire impérative (= prescrit ou proscrit) -
> Fait grief
- Circulaire règlementaire pas impérative -> pas contestable

 La circulaire peut faire l’objet d’un recours pour excès de


pouvoir devant le CE donc peut être soumise au contrôle de
légalité opéré par le CE qui peut alors décider d’annuler une
circulaire.
 Contrôle possible si ses dispositions fixent une règle nouvelle
cf considérant de ppe dans l’arrêt.

2011 Confédération Conseil d’État Une loi réaffirme le pcp du repos dominical mais vise à adapter cela
Dans quelle mesure une française des en permettant de travailler le dimanche notamment dans les grandes
circulaire interprétative travailleurs villes, touristiques.
peut faire l’objet d’un chrétiens  L’A a pris une circulaire qui est venu interpréter la loi
contrôle de
Moyens soulevés par les requérants :
conventionalité ? Le JA (CFTC)
- Inconventionalité de la loi à la CSDH
est-il compétent pour - Méconnaissance de la loi du 10 août 2009 dont la circulaire
contrôler cela ? portait application
-
Le JA peut-il effectuer un contrôle de conventionalité d’une loi
interprétée par une circulaire ? Dans quelle mesure ?
 CE rejette tous les moyens

Considérant de principe dans les termes juridiques généraux +


l’emploi de « circulaire interprétative » (ref. Duvignères, 2002, CE)
avec le fait que la circulaire peut être impérative ou interprétative
et la circulaire impérative peut être de REP à certaines
conditions.
 La circulaire est impérative = reprise de la distinction
impérative et interprétative de l’arrêt Duvignères

29
 Ce contrôle se fait au niveau de la convention = reprise de la
3e hypothèse du considérant de principe de Duvignères = Le
CE peut faire le contrôle de conventionalité d’une circulaire
interprétative quand elle réitère une loi ou une norme
supérieure

 Lien avec le contrôle de conventionalité, s’il y a ce contrôle


c’est qu’il y a effet direct (Nicolo, Simmenthal)
Consécration quand il y a un pb de JP, quand 2 ordres pas d’accord
ou qualification pas très bien mise en place par le juge. Consécration
quand il définit, tranche clairement.

1982 Huglo Conseil d’État « L'administration est en partie son propre juge, en ce sens qu'elle
Séance 8 : Le remplace par des décisions exécutoires les jugements qu'un
régime de l’AAU particulier serait obligé de demander ». Hauriou

Faits : Décret de modification du 12 mai 1980 visant à modifier le


décret du 28 novembre 1953 portant sur la réforme du contentieux
administratif : le gouvernement octroie la possibilité au président
Le caractère exécutoire adjoint de la section du contentieux du CE de suspendre les sursis à
des actes administratifs et exécution prononcés par les tribunaux administratifs, sans qu’il puisse
aux conséquences être susceptible d’un recours.
contentieuses qui en
découlent Requête conjointe de la Fédération nationale des unions des jeunes
avocats et du syndicat de la juridiction administrative : REP.
Arguments :
- Non-respect des conditions de forme : absence de contreseing du
ministre de l’intérieur.
- Contestation de la légalité de ces dispositions : violation du principe
d’égalité des citoyens devant la justice, création d’un nouvel ordre de
juridiction et atteinte aux garanties fondamentales accordées aux
justiciables.

La mesure de suspension du sursis à exécution porte elle atteinte aux

30
garanties fondamentales accordés aux justiciables ?
 Les décisions de l’A s’imposent par elles-mêmes et créer des
obligations => Caractère exécutoire

I- La réaffirmation du caractère exécutoire des décisions


administratives
A- La consécration d’une règle fondamentale de droit public
B- Le conditionnement du sursis à exécution

II- L’admission de la mesure de suspension du sursis à exécution


A- La reconnaissance de la légalité de cette mesure
B- L’encadrement de cette mesure par le pouvoir réglementaire
Interdiction de pcp de 1902 Société Tribunal des Résumé : Le préfet ayant pris, - d'après les ordres du ministre de
l’exécution forcée des immobilière de St conflits l'Intérieur et des Cultes et à la suite d'un décret prononçant par
AAU Just application de l'article 13, paragraphe 3 de la loi du 1er juillet
1901 la fermeture d'un établissement congréganiste non
autorisé, - un arrêté qui ordonne l'évacuation immédiate de cet
établissement et prescrit l'apposition des scellés sur les portes et
fenêtres de l'immeuble, appartenant à une société civile, les
tribunaux judiciaires sont-ils compétents pour connaître de
l'action intentée par ladite société et tendant à obtenir la levée
des scellés ?

On ne se trouve pas en présence d'un acte de dépossession,


et la juridiction administrative peut seule apprécier la
légalité des actes d'administration.

L'arrêté de conflit pris par un préfet le jour même où la cour


d'appel a rendu son arrêt sur le déclinatoire est-il recevable,
alors qu'il vise cet arrêt et qu'il n'est pas établi que le préfet n'a
pas eu connaissance dudit arrêté ?

Une cour d'appel commet-elle une irrégularité en statuant sur

31
le fond par l'arrêt même qui rejette le déclinatoire ?

Conclusions du commissaire du gouvernement Jean Romieu

Un décret avait ordonné la fermeture d’un établissement non


autorisé d’une congrégation. Le préfet du Rhône prescrivit
l’évacuation immédiate de l’établissement.
Le même jour, le commissaire de police notifia l’arrêté
préfectorale à sa la supérieure, fit évacuer l’immeuble par les
sœurs et après leur départ apposé les scellés.
La société propriétaire de l’immeuble demanda aux tribunaux
judiciaires la mainlevée des scellés. Le conflit a été élevé.

Question qui se posait était de savoir si l’apposition des scellés


devait être considéré comme une mesure administrative ou
comme un acte de dépossession pouvant fonder la compétence
du juge judiciaire ?
Le CE considère que l’apposition des scellés est une mesure
administrative.
Principe de non 1958 Société du Journal Conseil d’État Un arrêté de 1947 majorait le prix de vente d’électricité pour
rétroactivité des AAU « l’Aurore » toutes les consommations qui devaient figurer dans le premier
relevé postérieur au 1er janvier 1948, date de la publication dudit
arrêté.

 Les règlements ne disposent que pour l’avenir


 Principe d’égalité entre les usagers d’un SP

PGD = Non rétroactivité des actes administratifs

32
2006 Association Conseil d’État La loi de sécurité de 2003 à reformé la profession de
Le principe de sécurité KPMG et autres commissaire aux comptes par de nouvelles règles introduites
juridique dans le code de commerce. => Séparation des fct d’audit et de
conseil
Un décret de 2005 a approuvé le code de déontologie de la
profession

L’autorité investie du pouvoir règlementaire doit édicter les


mesures transitoires que l’acte implique et s’il y a lieu une
règlementation nouvelle => Pour sécurité juridique

 Requête en annulation pour excès de pouvoir : certaines


règles introduites dans le code de commerce : atteinte à
la libre concurrence et violation du droit national

La sécurité juridique est-elle un élément de la légalité ?


Le CE annule partiellement.

 Nécessité de faire une balance entre l’objectif poursuivi


et les perturbations résultant des règles nouvelles

JA reconnait explicitement le principe de sécurité juridique


 Pouvoir règlementaire doit assortir la nouvelle
règlementation de mesures transitoires SI risque de
porter atteinte à des situation contractuelles en cours
légalement louées

Principes généraux du 1944 Dame Veuve Conseil d’État Préfet de police retire à Mme Trompier l’autorisation d’occuper
droit, droit de la défense Trompier-Gravier un kiosque à journaux sous prétexte qu’elle aurait commis une
faute.
= Principe du Ce a jugé cette mesure illégale puisque tenant compte de la
contradictoire gravité de la sanction, elle aurait dû être mise à même de
33
discuter les griefs formulés contre elle.
 Principe du respect des droits de la défense dans la
procédure A non contentieuse -> On qualifie ce principe
de principe du contradictoire

Est-ce que la décision de sanction entachée d’illégalité dès lors


que les droits de la défense n’ont pas été respectés ?

 Une des premières applications des PGD, ici aux droits


de la défense
 Excès de pouvoir étant donné la gravité de la sanction

2001 Ternon Conseil d’État Faits : Un agent de la Région Languedoc-Roussillon, M.


Ternon, avait été titularisé par un arrêté en 1983 et a demandé
en 1984 à l’A de retirer cet arrêté, ce qu’elle n’a pas fait avant
que, se ravisant, il entreprenne démarches faisant valoir le
caractère définitif de l’arrêté et des droits résultant pour lui,
Retrait des AAU avant le pour obtenir la régularisation de sa situation. En 1998, la CAA
CRPA de Bordeaux a rejeté ses requêtes. Puis M. Ternon a été licencié.
Il fait un pouvoir en cassation contre cet arrêt de 1998.

Si un acte initial est illégal, cette illégalité justifie-t-elle qu’il


soit remis en cause  ?

Motifs : « L’A ne peut retirer une décision individuelle


explicite créatrice de droits, si elle est illégalité que dans le
délai de 4 mois suivant la prise de cette décision »

 Modification du régime de retrait des AA qui résulte de


l’arrêt du CE, Dame Cachet de 1922

1989 Alitalia Conseil d’État Faits : Une directive de la CE imposait aux États membres

34
d’adapter avant le 1er janv. 1978 leur régime de TVA.
Postérieurement à cette date, la compagnie Alitalia, comme
Abrogation avant le d’autres compagnies aériennes, s’était vu opposer les
CRPA dispositions du Code général des impôts à l’occasion de
demandes de remboursement de la TVA pour des prestations
assurées aux passagers en transit. Elle a engagé une procédure
de plein contentieux fiscal.

Procédure : REP envers le PM qui n’a jamais répondu.

Question de droit :
1/ obligation pour l’administration de faire droit à une
demande d’abrogation d’un règlement illégal
2/ l’obligation pour l’administration d’appliquer les directives
communautaires.

Motifs :
- « la deuxième condition posée par l’article 230
paragraphe 1 de l’annexe II et tenant à l’affectation
exclusive à l’exploitation des biens et services pouvant
ouvrir droit à déduction n’est pas compatible avec
l’objectif défini par la sixième directive dans la mesure
où elle exclut de tout droit à déduction les biens et les
services qui font l’objet d’une affectation seulement
partielle à l’exploitation alors même que ces biens et
services sont utilisés pour les besoins des opérations
taxées »

- « l’Art. 25 [du décret 29 décembre 1979] méconnaît


l’objectif de non extension des exclusions existantes
défini à l’article 17 paragraphe 6 de la sixième directive
et est donc entaché d’illégalité »

35
- « le champ des exclusions du droit à déduction de la
taxe sur la valeur ajoutée s’est trouvé étendu en ce qui
concerne les services par cette disposition,
contrairement à l’objectif de non extension des
exclusions existantes défini à l’Art. 17 §6 précité de la
sixième directive ; la disposition attaquée est par suite,
dans cette mesure, illégale. »

La décision implicite de rejet résultant du silence gardé par


le PM est annulée.

Portée : Obligation pour l’administration de faire droit à


une demande d’abrogation d’un règlement illégal, car non-
conforme à une directive.

36

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