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LEÇON 3 : CONTRAT ADMINISTRATIF

Chapitre 1. La notion de contrat administratif


Section 1. contrat administratif et acte administratif
Le contrat se distingue de l’acte unilatéral en raison de son mode d’édiction. L’acte
unilatéral est le produit de la volonté de l’admin et le contrat est la rencontre de deux
volontés.
Dans le cadre d’un acte unilatéral les administrés ne sont que les destinataires et dans le
cadre du contrat tout le monde est coauteurs du contrat.
Il y a des actes unilatéraux qui relèvent de plusieurs auteurs à l’instar des contrats et
notamment lorsque l’acte unilatéral émane de plusieurs autorité admin( arrêté ministériel).
Il y a des actes unilatéraux qui sont édictés à la suite d’une consultation.
L’approche du juge est assez peu formaliste. Il accepte de requalifier un acte en contrat s’il
perçoit un véritable échange de consentement. Il peut requalifier un contrat en AAU s’il ne
perçoit pas un véritable échange de consentement.
CE, sect.1968, Picard ( le CE avait requalifié un contrat qui touchait à la requalification
du SP faute de consentement de l’admin).

Section 2. Contrat administratif et contrat de droit privé.


Il y a des cas où la loi dit que tel ou tel contrat est de droit privé ou de droit public.
§1. Les critères jurisprudentiels du contrat administratif
Il y a un critère organique et un critère matériel qui sont cumulatifs.
I- Les contrats entre une personne publique et une personne privée
Dans ce cas le critère organique est nécessairement respecté. Il est respecté dans l mesure
où une des parties est une personne morale de droit public. Mais ces contrats seront admin
que si le critère matériel aussi est rempli.
A- L’objet du contrat
Certains contrat eu égard à leur objet sont des contrats admin lorsqu’ils sont relatifs à
l’exécution même d’un SP ( CE, 1903,Terrier, CE, 1910, Thérond).
1- Les contrats de dévolution du service public
Contrat par lequel sont délégué une mission de SP à une personne privée( morale ou
physique) ( CE, ass, 1956, Epoux Bertain). Ce critère est important car il est à l’origine
pour les contrats de délégation de SP.
2- Les contrats relatif à l’organisation du service public
Ils sont relatifs à l’exécution même du SP (CE, sect, 1989, Département de la Moselle) et
ceux indépendant de la nature du SP. Donc ceux sont des contrats admin.
Dans ce cas il n’ y pas de dévolution et c’est toujours la personne publique qui agit et le
contrat qu’il conclut est un moyen de réalisation du SP.
3- Les contrats entre le service public et ses agents
Ici la nature du SP est importante en ce qui concerne les agents du SP.
a) Les contrats des agents des services publics administratifs
Les contrats entre les personnes publiques et les agents de ce service sont des contrats de
droit public. Ce sont des contrats à partir desquels sont recrutés les agents dans le service.
Longtemps la JP faisait une différence entre les agents qui participent directement et
indirectement au SP (CE, sect.1954 , Vaingtain et Affortit : le CE a considéré que cette
femme ne participe pas au SP public de l’éducation nationale donc c’est un contrat de droit
privé et non admin).
TC,1996, Berkani( le TC va dire que tous les agents qui participent au fonctionnement
d’un SPA sont des agents de droit public qui relève du JA, quelque soit leur fonction).
b) Les contrats des agents des services publics industriels et commerciaux
Ce sont des agents soumis à des règles du droit privé et donc les contrats sont soumis au
droit privé. sauf si la loi en dispose autrement.
4- Les contrats entre le service public et ses usagers
a) Les contrats des usagers des services publics administratifs
Ce sont des contrats admin. Les usagers des SPA sont pour la plupart dans une situation
légale et réglementaire. Mais parfois il y a un contrat et si tel est le cas ce contrat est
nécessairement de droit admin( CE ,ass ,1956 Ministre de l’agriculture c/consorts
Grimouard)
b) Les contrats des usagers des services publics industriels et commerciaux
Dans ce cas le contrat est un droit contrat de droit privé. les relations sont de droit privé eu
égard à la nature du service industriel. Même si le contrat contient des clauses exorbitants
de droit commun il sera de droit privé en raison de l’attractivité du service industriel et
commercial. CE, 1961,Société des établissements Campanon Rey, TC, 1962 1962 Dame
Bertrand ( les contrats entre usagers et SPIC sont de droit privé indépendamment des
clauses exorbitants du droit commun)
B- Le contenu du contrat
On s’intéresse au contenu du contrat.
On doit avoir recours aux clauses exorbitants de droit commun. Il y a des contrats qui sont
admin lorsqu’ils contiennent des clauses exorbitants de droit commun ( CE,18 juillet 1912,
Société des granits porphyroïdes des Vosges).
Il y a un lien avec la gestion publique. Lorsqu’il y a un contrat qui est fait dans le cadre de
la gestion publique on est en présence d’un contrat qui contient des clauses exorbitants de
droit commun ( rapports inégalitaire entre l’admin et son cocontractant).
Il y a avait des clauses étrangères au règles du droit privé, des clauses abusives, mais ces
clauses abusives ont été qualifié de clauses exorbitante de droit commun.
Une clause exorbitant est une clause qui ne peut pas exister dans le cadre de relation
normale de droit privé.
Il y a des clauses impossible dans un contrat de droit privé ( TC, 1919,Commune de
Bourisp, TC 1950 Peulaboeuf état exécutoire pour le recouvrement de la créance
contractuelle, l’admin peut elle-même sans passer par un juge assurer le recouvrement de
la créance).
Il y aussi des clauses dites inhabituelles. Ce sont des clauses inhabituelles dans le cadre de
droit privé, ce sont des clauses qui sont peu courante. Ce sont des clauses qui tendent à la
satisfaction de l’intérêt général et non de celui des parties ( TC,1967,Société du Vélodrome
du Parc des Princes, il s’agissait d’une clause permettant la résiliation unilatérale de
l’admin sans faute du cocontractant). TC,2010,Dumontet
Cette notion a été reformulé par le TC ( TC,2014,Société Axa France). Ce sont les clauses
qui impliquent dans l’IG l’application du droit public au contrat.
C- Le régime du contrat
Il est en lien avec la clause exorbitante et distinct d’elle.
Le régime n’est pas relatif au contenu du contrat mais au contexte du contrat. Un contrat
qui a été conclu dans le cadre d’un régime exorbitant de droit commun sera considéré
comme un contrat admin. CE,sect.1973, Société d’exploitation électrique de la rivière
du Sant ).
Ce n’est pas le contrat qui contient une clause exorbitante mais le régime concerne les
éléments extérieur au contrat.
L’exorbitant ne provient pas des clauses du contrat mais de règle qui cadrent le contrat.
Ainsi le contrat sera qualifier de contrat admin.
II- Les contrats entre deux personnes publiques
A- La présomption de caractère administratif
Du faites que les deux personnes sont publique on a une présomption d’administrativité
du contrat. Donc c’est un contrat de droit admin. Mais c’est une présomption simple.
On part du critère organique pour déduire la présomption d’administrativité du contrat.
CE,Ass, 1942, Commune de Sarlat :Dans cette JP le juge regardait d’abord le critère
organique et de manière autonome le critère matériel.
TC,1983,UAP ( pose la règle de la présomption d’administrativité du contrat lorsqu’il est
passé entre deux personnes publique).
B- Le renversement de la présomption
1- Le renversement de la présomption prévu par l’arrêt « UAP »
TC,1983,UAP : Prévoit que la présomption peut être renversé, si eu égard à son objet le
contrat ne fait naitre entre les parties que des relations de droit privé.
Est-ce que le contrat est relatif au SP ? Est-ce que le contrat contient des clauses
exorbitantes de droit commun et si cela a été conclu dans le cadre d’un régime exorbitant de
droit commun?
2- L’élargissement jurisprudentiel du renversement de la présomption
L’exception a été progressivement élargi au point d’en revenir à l’examen classique des
contrats admin
TC,1999,commune de Bourisp ( le contrat n’est pas relatif au SP, et aussi le juge a
vérifié si le contrat contenait une clause exorbitante de droit commun malgré qu’il soit
conclu entre deux personnes publique ; le contrat a été requalifié en contrat privé).
III- Les contrats entre deux personnes privées
A- La soumission au principe de droit privé
Ce sont des contrats de droit privé et ceux même en fonction du contenu du contrat.
Ici le critère organique est absent.
CE,1963,Syndicat des praticiens de l’art dentaire du Nord ( le contrat passé entre deux
personnes privées ne peut pas être considéré comme un contrat admin car absence de
personne publique même s’il est relatif à l’exécution de SP), TC,1972,SNCF c/Entreprise
Solon et Barrault( même en présence de clauses exorbitantes de croit commun, s’il n’y a
pas de personne publique ce n’est pas un contrat admin).
B- Les hypothèses de soumission au droit public
TC,1963 Société entreprise Peyrot, TC,1984, SEM du tunnel de Sainte- Marie-aux-
Mines (dans la mesure où on est face à une mission particulière, construction des
autoroutes qui relèvent de l’état ne peut le faire qu’avec l’état. Eu égard à la nature de
l’opération la personne privée était mandaté par l’état. Ainsi le contrat est de nature admin
de façon implicite).
TC,2015,Mme Rispal (abandonne).
1- Les contrats passés en vertu d’un mandat donné par une personne publique
Ici une personne publique doit être considérée comme partie au contrat lorsque par un
mandat explicite elle a confié à une personne privé le soin de contracter à son nom et pour
son compte et le cas échéant le contrat sera considéré comme un contrat admin.
2- Les contrats passés en vertu d’un mandat administratif
le contrat sera admin si l’un des cocontractants agit en vertu d’un mandat implicite de la
part d’une personne publique. C’est un mandat qui est révélé par le juge à la lumière des
faisceaux d’indice.
CE, sect., 30 mai 1975, Société́ d’équipement de la région montpelliéraine ; TC, 7
juillet 1975, Commune d’Agde.
Faisceaux d’indices : création par une ou plusieurs personnes publiques, mission fixée
par la loi, action dans un but d’intérêt général, exercice de prérogatives de puissance
publique, soumission au contrôle d’une ou plusieurs personnes publiques, origine des
ressources ou du personnel, transfert des installations réalisées à une personne publique
Ici la personne privé agit non pas pour son propre compte mais dans celle de la personne
privée de façon implicite.
3- Les contrats passés par des personnes privées transparentes
Cela renvoi a des asso ou sociétés créées par des personnes publiques qui exercent la totalité
ou la quasi-totalité de ses activités pour le compte de la personne publique et la personne
publique exerce un contrôle comparable ou analogue à celui qu’elle exerce sur ses propres
services.
Au vue de ces éléments la personne privée sera considérée comme transparente (CE, 21
mars 2007, Commune de Boulogne- Billancourt).

§2. La qualification législative du contrat


De plus en plus de CA le sont par la qualification de la loi, il y a le code de la commande
public qui qualifie les CA (marchés publics, concession…). La loi peut donc déroger au
critère matériel. La loi peut qualifier le contrat d’administratif ou de privé. Dans tous les
cas la qualification par la loi s’impose au juge. TC, 2010 SNC Green Yellow, qui rappelle que
le JA ne peut pas mettre en cause la qualification opérée par la loi.
I- Les contrats administratifs par détermination de la loi
Loi du 28 Pluviôse an VIII art 4 ‘’ tous les contrats relatifs à l’exécution des travaux publics
sont des contrats admin.’’ Il y a deux les marchés public (MP) et les concessions de travaux
publics . Repris par ord 21 avril 2006 + 15 juin 2009
A- Les marchés publics
Les MP sont en l’état actuel prévu par l’art 3 de l’ordonnance du 23 juillet 2015 qui a été
une codification à droit constant ‘’ les MP sont les contrats passés par les PP et par un certain
nombre de Pp notamment celles qui sont chargée d’une mission de SP pr répondre à leur besoin
en matière de travaux de fournitures et de services’’. Cet article qualifie aussi de contrat
admin et dc relève du JA. Cet article va proposer une définition globale cad que tous les
marchés sont des MP et donc des CA relevant de la compétence du JA.
Cela concerne toutes les PP (Etat, CT et EP, EPIC), les PP sui generis (la banque de
France), les autorités publics indépendantes API ; les Pp ( c’est le cas quand la Pp est en
charge d’une mission de SP) ; des Pp qui appartiennent au secteur public (Pp dont au
moins la majorité du capital social appartient à une PP) le cas échéant on dit qu’il s’agit
d’entité adjudicatrice. Adjudication : c’est le fait de maitre en concurrence quelque chose
pour obtenir l’offre économiquement la plus avantageuse = enchère.
Critère matériel : pour répondre à leur besoin en matière de travaux de fourniture et de
service : contrat par l’inter desquels la PP satisfait un besoin en matière de travaux de
service ou de fourniture
B. Les contrats de concession

C’est une catégorie qui a été systématisé par le DUE et reprise par le droit français dans
l’ordonnance du 29 janvier 2016 Art 3 ‘’ contrats par lesquelles une autorité concédante qui
peut être une PP ou Pp confie l’exécution de travaux ou la gestion d’un service à une PP ou Pp
qu’on appelle concessionnaires et cette dernière se voit transféré un risque lié à l’exploitation de
l’ouvrage ou du service’’. Critère organique pareil que celui des MP.
Critère matériel : On confie une mission soit l’exécution d’un W public soit la gestion
d’un S à une PP ou Pp ; Objet de confection. Notamment les délégations de SP (époux
Bertin 1956 ce sont des contrats de concession. Mais la catégorie de concession est plus
large que la catégorie de délégation de SP. La notion de concession évoque uniquement la
notion de service.
Le critère du risque : … le concessionnaire se voit transféré un risque lié à
l’exploitation de l’ouvrage ou du service. Pas de risque = MP ; Existence de risque =
contrat de concession. Qui supporte le risque d’exploitation ? Si il y a transfert des risques
(concessionnaire alors contrat de concession, si c’est le concédant c’est un MP
C. Les contrats d’occupation du domaine public et les baux emphytéotiques
administratifs

Les contrats d’occupation du domaine sont des CA depuis le décret, loi du 17 juin
1938 et codifié à l’art L2331-1 du Code Général de La propriété des PP. Les baux
emphytéotiques : contrats qui durent +de 99 ans et qui concerne les bâtiments, ces
contrats sont des CA = JA
D. Les contrats de cession de biens immobiliers de l’Etat
Ce sont des contrats par l’intermédiaire desquels l’Etat vend ou achète des biens ;
c’étaient des CA en vertu de l’art 4 de la loi du 28 Pluviôse an VIII codifié à l’art L3231-
1 du Code général de la propriété des PP ; Mais cela n’a pas été une codification à droit
constant car le législateur apporte une innovation et désormais cela concerne tous les
contrats de cessions (cessions de bien immobilier) qui sont des CA.
E. Les contrats d’achat d’électricité́ par EDF aux producteurs privés

Contrat par lesquels EDF achète de l’électricité.

II- Les contrats de droit privé par détermination de la loi


A. Les contrats de travail aides

C’est les emplois jeunes, contrats pour lutter contre le chômage des plus jeunes. Ils
peuvent être au service de l’admin. Ce sont des contrats de recrutement pour employer
des personnes (JP Berkani) les contrats aidés devraient être des CA mais la loi en dispose
autrement et donc les contrats aidés sont des contrats de droit privé qui relèvent du JJ.
B. Les contrats de service civique

Ce sont des contrats qui relèvent de la compétence du JJ et donc contrat de drt privé. Art
L120-35 du code du service national.

Chapitre 2. Le régime juridique du contrat administratif


Les Régime des CA est proche de celui des contrats de droit privés.
Section I. La passation du contrat administratif
Concernant la passation il n’y a pas de règles général, il y a une multitude de règles
spécifiques à certaines catégorie de CA. Par ex les contrats de la commande publique
§1. La compétence
Ce sont des règles de compétence d’édiction des acte admin unilatéraux. Chaque PP, peut
passer des contrats dans leur domaine de compétence : Contractualisation de l’action
administrative. Qui au sein de l’admin possède une compétence pour passer un contrat
admin ?
En ce qui concerne l’Etat l’autorité compétente sont les autorités déconcentrés (préfet : il
conclut au nom de l’Etat des contrats de portés locales). Au niveau national ce sont les
ministres et voir le premier ministre. Concernant les CT et les EP les contrats : sont
passés par l’exécutif après que l’assemblée collégiale ai autorisé cette passation par
une délibération. En ce qui concerne les contrats de moindre importance, les leur
signature peut faire l’objet d’une délégation
§2. La procédure
En principe la passation des Ca est libre. Mais on constate que cette passation est de plus
en plus souvent régi par des texte pour certaines catégorie de contrat : les contrats de la
commandes publique (MP et Contrat de concession) ces derniers doivent être précédé de
procédure de mise en concurrence et de publicité : Cconstit DC 2003-474 26 juin 2003. Loi
Sapin qui a généralisé les procédures de passation pour lutter contre la corruption. Les
procédures de passation permettent d’assurer l’égalité des traitements, elles évitent les
discriminations entre les candidats. Le principe constitutionnel de protection des deniers
public. La procédure est une procédure par l’intermédiaire de laquelle la PP choisi son
cocontractant ; c’est une atteinte au principe de liberté contractuelle (libre choix du
cocontractant).
L’appel d’offre est l’exemple du principe de passation.
La procédure varie en fonction du montant et de l’objet du contrat. Depuis l’ordonnance
du 19 avril 2017 ces contrats sont soumis à une procédure de passation lorsque l'activité
qui se déroule sur le domaine public est une activité économique.

I. L’identification des différentes catégories de contrats de la commande publique

Chacune de ces sous catégories (MP et contrat de concession) sont régis par des règles
particulières en matière de passation. Le véritable critère de distinction est le critère de la
rémunération autrement dit critère du risque lié à l’exploitation de l’activité. Critère de la
rémunération : suppose que le contrat sera un Contrat de MP lorsque le titulaire du MP
est rémunéré par un prix versé par la PP ; Contrat de concession si le titulaire de ce
contrat est rémunéré par le prix versé par les usagers. Parfois la rémunération est
mixte (Prix versé par les PP et usagers) ; lorsque le prix versé par les usagers représente au
moins 30% de la rémunération du titulaire du contrat c’est un contrat de concession et en dessus c’est
un contrat de MP.
CE département de la Vendet : la ville s’engageait à compenser les pertes liés à l’exploitation du
service et dc le contrat n’a pas été qualifié de contrat de concession de MP
Chapitre 3. Le contentieux du contrat administratif
Section I. Le contentieux de la passation du contrat
C’est là où se détermine la validité du contrat et c’est à cette occasion qu’on peut
contester la validité d’un acte admin. On peut aussi invoquer les vices de consentement.
Quels sont les moyens et recours qui peuvent être exercé à l’encontre d’un contrat admin.
La distinction entre les parties et les tiers au contrat.
§1. Le plein contentieux ouvert aux parties : l’action contractuelle
Si la passation d’un contrat admin est entaché d’une irrégularité la partie lésée, peut
exercer devant le JA une action visant à faire constater et sanctionner ce vice. Cette
action est réservée uniquement aux parties à l’exclusion de tous les tiers. Ce type de
recours a été refondu à l’occasion de l’arrêt CE Ass 28 déc 2009 commune Béziers, le CE a
aussi redéfini l’office du juge du contrat en érigent un principe de loyauté des relations
contractuelles.
1ere conséquence du principe : la partie lésée ne peut pas invoquer les vices dont il est à
l’origine. Le juge a amplifié ses prérogatives en fonction des vices qui entachent la validité
des contrats. Pr les vices de moindre importance, le juge peut décider de prononcer la
poursuites des relations contractuelles nonobstant la régularité du vice qui entache le
contrat. Il peut résilier le contrat à condition que cette mesure ne porte pas une atteinte
excessive à l’IG, il peut décider de moduler dans le temps les effets de la relation.
Le juge peut également prononcer l’annulation du contrat : cette hypo concerne les vices
tenant aux caractères illicites du contrat ou les vices d’une particulière gravité tenant aux
conditions dans lesquelles les parties ont donné leur consentement.
§2. Le recours pour excès de pouvoir
On se place du point de vue des tiers. Les maires ont eu la possibilité de contester un CA
en exerçant un REP contre les actes détachables d’un CA. Il y a la possibilité pr les tiers
de contester directement sur le fondement d’un REP
I. Le recours contre le contrat lui-même
A. Le recours contre certaines catégories de contrats

Les tiers ont la possibilité de faire un REP contrat lui-même. Il y a :


• CE 14 janv 1998 Syndicat National des personnels des affaires sanitaires et sociales : Il
s’agissait des conventions des contrats passés par l’Etat avec les organismes d’assurances
maladies en vue d’organiser les agences régionales de l’hospitalisation. Nous avons des
contrats qui produisent des effets réglementaires qui concernent les tiers.
• CE sect 30 octobre 1998 les tiers peuvent contester directement en REP contrat des contrats
de recrutements des agents

B. Le recours contre les clauses règlementaires


Lorsqu’on a un CA qui contient des clauses qualifiées de réglementaires, les tiers
peuvent contesté cette clause sur le fondement d’un REP. Les clauses réglementaires
sont la manifestation la plus visible des effets qu’un contrat peut entrainer sur les
tiers. Notamment en matière de concession ayant pour objet la délégation d’un SP. CE,
21 déc 1906 syndicat des contribuables : le CE admet pour les tiers d’invoquer la clause
réglementaire à l’appui d’un REP à l’encontre d’un acte admin détachable. C’est lorsqu’on prend
une mesure d’exécution qui n’est pas conforme à la clause réglementaire. Nous sommes dans le cadre
de l’opposition de l’invocabilité d’une clause réglementaire
CE, Ass 10 juillet 1996 le CE admet la possibilité pr les tiers de contesté directement par la voie
d’un REP une clause dite réglementaire.
I. Le recours contre les actes détachables du contrat

Les tiers à l’origine n’avaient pas la possibilité de contester directement un contrat.


Les tiers n’avaient pas accès au prétoire du juge du contrat. Les tiers sont en même
temps très touchés, le contrat produit des effets sur les tiers. Arrêt CE, 4 août 1905 Martin
le CE admet que les tiers aient la possibilité de contester par la voie d’u REP les actes
détachable d’un CA
A. La notion d’acte détachable

Les actes détachables ont définis à propos des actes relatifs à la passation des actes d’un
CA. Par ex : la délibération d’un conseil municipal est un acte détachables ; la
convocation de la commission qui sélectionne les candidatures dans le cadre d’u appel
d’offre ; l’autorisation qui approuve la passation. En somme l’ensemble des actes qui
concourent la formation du contrat AAdmin sont des actes détachable qui peuvent être
contesté par les tiers sur le fondement d’un REP. CE 9 nov 1934 Chambre de commerce de
Tamatave : le juge développe une conception extensive de la détachabilité cad que c’est une
détachabilité intellectuelle qu’on distingue de la détachabilité matérielle. La signature d’un
contrat est en soi en acte détachables qui peut faire l’objet d’un REP. Cette détachabilité
concerne tout autant les CA que les contrats de droit privés.
B. L’incidence de l’annulation de l’acte détachable sur le contrat

Quel est le retentissement de l’annulation d’un acte détachable sur la vie d’un contrat ? l’annulation
de l’acte détachable à des effets sur la validité du contrat. Tout dépend du vice invoqué par les tiers.
Deux catégories de vices ; les vices qui touchent la légalité même de l’acte détachable ( et les vices qui
touchent la légalité du contrat lui-même : l’annulation de l’acte avait forcément un retentissement
sur la validité du contrat.
Il faut déterminer quels sont les conséquences contentieuses : CE 21 février 2011 Société
Ophrys et Société Véolia : si l’annulation de l’acte détachable à un retentissement sur la
validité du contrat le juge pour l’excès de pvr doit enjoindre l’admin de saisir le juge du
contrat pr que ce dernier se prononce sur la validité du contrat.
C. La quasi-disparition du recours contre les actes détachables

CE ass 16 juillet 2007 sté Tropic et ASS 4 avril 2014 Tarn et Garonne désormais les tiers ont
la possibilité de contester un contrat lui-même sur le fondement d’un recours de plein
contentieux. En somme dans ces deux JP le juge et le CE a élargi le Recours de plein
contentieux qui était réservé uniquement aux parties est maintenant réservé aux tiers.
Dans l’arrêt Tropic il ne s’agissait que d’une catégorie particulière de tiers : les concurrent évincés :
ce sont des entreprises qui ont participé à une procédure de mise en concurrence et de pub et
dont la candidature n’a pas été accepté par l’admin. Dans l’arrêt Tarn et Garonne c’est désormais
tous les tiers et pas que les concurrents évincés.

§2. Les pleins contentieux ouverts aux tiers


I. Le recours direct contre le contrat

Les tiers ont la possibilité de contester directement les CA. Quel sont les moyens
invocables en REP ; Le juge exige que le vice soit en rapport directe avec l’intérêt
lésée dont le requérant se prévaut.
Le juge du contrat possède exactement les mêmes prérogatives en tantb que juge du
contrat, il peut décider d eka poursuites des relations contractuelles sous réserve
des mesures de régularisation si le contrat n’est pas régularisable et que les
irrégularités empêche la poursuite le juge peut prononcer sa résiliation sous réserve
que cette mesure ne porte pas une atteinte excessive à l’IIG ou au drt des
cocontractants. Le juge peut prononcer l’annulation totale ou partielle si le contrat
est entaché d’un vice du consentement ou d’un vice d’un particulière gravite que le
juge doit soulever d’office même si cela n’a pas été demandé par les parties. Dans
tous les cas il y a la possibilité pour les requérants de solliciter des indemnités
(demande non subordonnée au délai de 2 ans : CE avis 11 mai 2011 Schmitt)

II. Le référé préfectoral

CE 14 mars 1997 département des Alpes Maritimes. En raison de l’arrêt Tropic


désormais le déféré préfectoral est un recours de plein contentieux et donc le déféré peut
saisir directement le juge du contrat.

III. Les référés

Il y a des procédures de référé qui permettent de contester dans certains hypo la


formation du contrat. Deux types : les référés précontractuelles et le référé contractuelle.
A. Le référé précontractuel
Art L551-5 CJA. Il s’analyse à une forme de REP et permet a toute personne qui
possède un intérêt a conclure un contrat de la commande public (CC et CM) et qui est
susceptible d’être lésé par la conclusion du contrat notamment des candidat ou potentiels
candidat qui aurait pu contracter. Ces personnes ont la possibilité de saisir le juge des
référés (un juge unique). C’est une forme de procédure d’urgence en matière contractuelle
qui ne peut s’applique qu’à l’égard des contrats nouveaux. Ce recours ne peut être exercé
qu’avant la signature du contrat. Quels sont les moyens ? Au départ le juge était très
libéral et considérait qu’on pouvait invoquer tout manquement. Mais il y a une nouvelle
interprétation dans l’arrêt sect 03 octobre 2008 SMIRGEOMES le CE va poser une condition
supplémentaire pour restreindre la possibilité d’invoquer un référé précontractuel. Il faut démontrer
l’existence entre le manquement et l’intérêt lésé. Le requérant doit faire une démonstration du
manquement qu’il invoque ; Dans le cadre de l’arrêt T et G on peut invoquer tout manquement
alors que dans cet arrêt on peut invoquer les manquements en lien uniquement avec la commande
publique (contrat de mise en concurrence et de publicité) ;
Quels sont les pvrs du juge des référés (pour stopper la signature des contrats)?
Ordonnance du 07 mai 2009 : le juge peut prononcer la suspension de la passation du contrat et à cet
occasion effectuer le contrôle du bilan autrement dit il peut examiner les avantages et les
inconvénients de suspendre la passation du contrat. Le juge peut aussi utiliser son pvr d’injonction pr
enjoindre l’admin de différer la suspension du contrat pr un délai maximal de 20 jours.
B. Le référé́ contractuel
Il a été créé par l’ordonnance du 07 mai 2009 codifié aux articles L551-13 et s du CJA. Il
est applicable aux mêmes contrats que le référé précontractuel et peut être exercé par les
mêmes requérants et les conditions sont les mêmes. Quels sont les possibilités du juge ?
Le juge peut décider de suspendre l’exécution du contrat ; il peut décider de l’abrègement,
prononcer des pénalités financières et décider de la nullité du contrat. Le juge doit
prononcer la nullité du contrat en cas de méconnaissance grave des obligations de mise en
concurrence de publicité sauf en ce que des nécessités impérieuses d’IG s’y oppose. Par-contre le
Juge des référés n’a aucun pvr en matière indemnitaire.
Section II. Le contentieux de l’exécution du contrat
§1. Le recours de plein contentieux ouvert aux parties
Le but ici n’est pas de contester la validité ou le contrat lui-même ; ici c’est
essentiellement une question de responsabilité contractuelle. Ce contentieux est réservé
aux parties au contrat, aucun tiers même intéressé ne peut se prévaloir des stipulations
d’un contrat. En revanche les parties ne peuvent exercés aucun autre recours. Dans le
cadre de ce contentieux, le juge ne peut en outre apprécier la validité du contrat. Il faut
bien distinguer le recours de formation du contrat et le recours de la responsabilité
contractuelle. La responsabilité contractuelle de l’une des parties a été adapté depuis la
solution de Commune de Bézier 2009.
Le juge ne dispose pas du pvr d’annuler les actes d’annuler les actes d’exécution du
contrat pris en méconnaissance de celui-ci parce que c’est un contentieux purement
indemnitaire. Le juge un pvr d’indemnisation. A l’occasion de l’arrêt CE sect 21 mars
2011 Commune de Béziers désormais une partie peut contester une mesure de résiliation du
contrat pat un recours de plein contentieux contre cette décision mais le but que soit ordonner la
reprise du contrat. Recours en reprise des relations contractuelles ce qui revient a annuler une mesure
de résiliation. C’est un recours qui ne peut être exercé que dans un délai de 2 mois et ce recours sera
accompagné d’un référé suspension. La reprise des relations contractuelles de en cas
d’inégalité de la résiliation cad que le juge une fois encore faire un bilan. Il va
apprécier la gravité des vices, prendre en compte les manquements contractuels du req,
prendre en compte les motifs d’IG et il va regarder est ce que la Reprise des relations
contractuelles n’entraine pas une atteinte excessive à l’IG incluant la situation du
nouveau cocontractant.
§2. Le recours des tiers contre les actes détachables
Les tiers quant à eux ils peuvent contester les actes détachables parce que les mesure de
résiliation (ttes les mesure prise par l’admin lors de l’exécution du contrat sont du pdt v
des tiers des actes détachables qui à l’origine pouvaient être contestés ; mais depuis l’arrêt
CE 30 juin 2017, Syndicat mixte de promotion de l’activité Transmanche les tiers peuvent
contester les actes détachables sur le fondement d’un recours de plein contentieux. Il faut
prouver l’Inégalité de la mesure d’exécution
Deux catégories de tiers ne sont pas soumis : le préfet et les membre d’une CT (ils peuvent invoquer
tout manquement).

Leçon n° 4 – La responsabilité administrative

Titre I. La SOUMISSION DE LA RESPONSABILITE DE L’ADMINISTRATION


AU DROIT ADMINISTRATIF
Au départ l’admin bénéficiait d’un régime d’irresponsabilité jusqu’à l’arrêt blanco sur deux
fondements celui de l’ancien régime ‘’Le roi ne peut mal faire’’. Il a fallu attendre Blanco
pr que soit proclamé la responsabilité de l’admin. L’irresponsabilité de l’admin a disparu.
Il y a certains domaines qui restent des domaines de résistances : domaine des opérations
militaires CE ASS 1966 Sté Ignazio et CE 23 juillet 2010 Sté Touax. Blanco consacre le principe
de la responsabilité admin à condition que ce soit le JA qui soit compétent. Il y a aussi les
cadre de responsabilité juridique (JJ)
Chapitre I. Le principe d’un droit de la responsabilité dérogatoire
La RA échappe au drt commune de la RC. Ce régime a été très longtemps favorable à
l’admin car le juge a été très sensible à la prise en compte de l’IG et prenait en compte les
difficultés dans le cadre de la RA. Le caractère régalien a été aussi pris en compte. Mais
progressivement le JA a été sensible …
Le juge a réduit les domaines qui étaient régit par la règle de la responsabilité. Ce qui
n’interdit par le législateur de prévoir des régimes limitatifs de responsabilité : C.Const 87-
237 DC, 29 déc Loi de finance pour 1988 à condition que cela n’entraine pas de rupture
caractérisé de l’égalité devant les charges publiques. Il lui est interdit d’exclure toute responsabilité
DC 17 janv 1989 Loi relative à la liberté de communication
CEDH 4 déc 1995 Bellet c/France
Quel est le champ d’application de la RA

Chapitre II. Le champ d’application du droit de la responsabilité́ administrative


Il est déterminé par l’application d’un critère organique
Section I - L’application du critère organique
La responsabilité extra contractuelle des PP relève du DA et de la compétence des
juridictions admin (application de Blanco).
En revanche la contentieux de responsabilité des Pp relève de la compétence des
juridictions judiciaires fussent elle chargées d’une mission de SP ( TC 6 Nov 1978 Bernardi
Des SA qui sont régit par des règles de DA mais qui est déclenché et appliqué par le JJ.
Cass Civ 23 nov 1956
6 février 2007 Mme de Panafieu Le service d’état civil=

Section II - Les dérogations au critère organique


§1. La soumission au droit privé de certaines responsabilités des personnes publiques
I. La gestion du domaine privé
Domaine de la Responsabilité extracontractuelle.
La RE des PP à raison de leur domaine privée est soumise au drt privé qui relève de la
compétence du juge judiciaire. Deux catégorie : domaine public et domaine privé : ce
sont des régimes distinctes qui s’appliquent a l’ensemble des domaines publiques. Ce sect
28 nov 1975 Onf Vs Abamonte (gestion du domaine privé= juge judiciaire) ; TC 25 juin 1973, ONF
vs Béraud hypo de la responsabilité résulatnt de travaux réalisés par les PP sur le domaine public :
construction de voie destin à l’exploitation d’une forêt domaniale et dc relève de la compétence du JJ.
Hypothèse dérogatoire : compétence du JA lorsque le dommage résulte de l’exploitation d’un sp
admin qui a son siège sur le domaine privé : TC 8 févr 1865 Martin
II. La gestion des services publics industriels et commerciaux
Le contentieux de la Responsabilité des SPIC géré par les PP relève de la Compétence
des juridictions judiciaires (cela concerne la responsabilité des agents, et la responsabilité
contractuelle, extracontractuelle à l’égard des tiers, et des agents). Dans certaines hypo :
compétence du JJ : c’est le cas pr les dommages causés à des tiers par les travaux Publics
mené par le service ou les ouvrages publics utilisé par le service :CE, sect 25 avril Dame
veuve Barbaza aussi dans l’arrêt TC 24 juin 1954 Dame Galland.
Dans un cas pratique : quelle est la position de la victime vis-à-vis du SPIC ? Est-ce qu’il
s’agit d’un usager ou d’un tiers
Usager : responsabilité privé = JJ.
Si Tiers, l’origine du dommage est en lien directe avec le fonctionnement d’un SPIC C’est
l’application des règles de drt privé qui prévaut. Mais si ce dommage provient d’un W
public c’st un cas de responsabilité admin = JA : JP Dame Galland
CE sect 24 nov 1967 DIIe Labat : lorsque l’usager est usager de l’ouvrage public sans être usager
du SPIC donc c’est un cas de responsabilité admin et non de responsabilité privé.
III. La voie de fait et l’emprise
Hypothèse Voie de faite ou emprise irrégulière c’est le cadre lorsque l’admin a agi en dehors
de tout cadre légal ; hypo : lorsque l’admin détruit un bien public en dehors de cadre
légal c’est constitutif … compétence du JJ
IV. Les dispositions législatives spéciales
La loi peut prévoir des dérogations à l’application du critère organique. C.Const décision
n°86-224 DC 23 janvier 1987, Conseil de la concurrence : le législateur peut déroger au nom du
principe de la bonne admin de la justice ; il peut attribuer le contentieux non pas au JA mais au
JJ. Le législateur peut décider d’uniformiser le contentieux de la responsabilité au profit
d’un seul juge notamment le JJ.
§2. La soumission au droit administratif de certaines responsabilités des personnes
privées
A titre dérogatoire certains Pp peuvent voir leur responsabilité engagée devant le JA.
L’article 4 de la loi du 28 pluviôse an VIII le contentieux des dommages des travaux publics est
attribué aux JA même lorsqu’il oppose deux Pp, par exemple la victime est un entrepreneur de
W publics, mais aussi la victime est n gestionnaire privé du sp réalisant des W publics (TC juin
1982 Sté des autoroutes du sud de la France). Autre hypothèse de dérogation : Lorsque la
Personne privé agi sous le fondement d’un mandat explicite ou mandat administratif : CE
28juillet 2017 Mme Wolff et CE 23 mars 1983 Sté Bureau Véritas.

Chapitre III. Le contentieux administratif de la responsabilité administrative


Le contention de la responsabilité extracontractuelle est un recours de plein pouvoir
puisqu’il tend à l’octroi d’une réparation.
Le requérant doit avant d’agir en justice s’adresser à l’admin pour obtenir une réparation.
Il faut tjrs obtenir de la part de l’admin une réparation préalable.
Pendant longtemps la seule branche qui était soustrait à la réparation préalable était les
dommages pour travaux public. Maus depuis un décret tous les contentieux en
responsabilité extracontractuelle de l’admin sont soumis à une décision préalable de
l’admin.
Délai : la 1ère on a 4ans à partir de la survenance du dommage pour faire une demande
préalable auprès de l’admin au nom de la règle du délai de prescription quadriennale.
Après la sollicitation auprès de l’admin on a deux mois pour contester la décision de
l’admin. En matière de silence de l’admin, on va considérer qu’il y a une décision implicite
de rejet. Alors la personne aura 4mois

Titre II. LE REGIME GENERAL DE LA RESPONSABILITE


ADMINISTRATIVE
Le droit de la responsabilité admin n’échappe pas aux problématique de la responsabilité
civile. Comme point commun on l’existence d’un fait générateur, déterminer la personne
responsable de ce fait ( imputabilité) et l’existence d’un préjudice lié de manière causale au
fait générateur (lien de causalité).

Chapitre I. LE FAIT GENERATEUR


A l’origine de toute responsabilité on a un fait dommageable. Le fait eut être un acte admin,
des actes de faits positifs et aussi des carences.
Soit le fait il est fautif ou il ne l’est pas. Ici on touche la distinction entre la responsabilité
pour faute et la responsabilité sans faute. Le juge et la loi et surtout, le juge a posé des
domaines dans lequel il y a la responsabilité pour faute et de la responsabilité pour absence
de faute.
Si on est en matière de responsabilité pour faute, le fait à l’origine du dommage doit être
une faute de l’admin.
Section I . La responsabilité pour faute
En principe la responsabilité admin est une responsabilité pour faute.
Il faut qualifier la faute et ensuite voir comment prouver que l’admin a commis la faute.
§1. Les fautes susceptible d’engager la responsabilité de l’administration
En droit admin il faut identifier les fautes. Mais toutes les fautes de l’admin n’engagent pas
forcément sa responsabilité et on va retrouver la distinction entre les fautes simples et les
fautes lourdes.
I- La notion de faute
A- La définition de la faute
En droit admin la faute ne se définit pas autrement qu’en droit commun de la
responsabilité : « la faute est un manquement à une obligation préexistante » Planiol.

B- Les typologies des fautes


Il y a deux manières d’appréhender les fautes : les fautes par action et les fautes par
abstention.
1- La faute matérielle
C’est la manière d’agir de l’admin. L’admin peut agir en produisant des actes et aussi agir
par des opérations.
Dans le cadre de leur activités normatives les autorités admin peut prendre des actes admin
illégaux. Soit on fait un recours contre l’acte ou un recours en responsabilité. Si l’acte est
illégal il y a faute de l’admin. CE,Sect,1973,Ville de Paris c/Driancourt (Toute illégalité
est fautive).
Dans le cadre des opérations matérielles les personnes publiques peuvent commettre des
faits fautifs lorsque ses faits s’écartent de ce qui devrait être le comportement normalement
diligent d’un SP.
2- Les fautes par action ou les fautes par abstention.
Il existe des fautes par action ( adoption d’acte juridique illégaux, la commission d’action
matérielle illégale) et des fautes par abstention ( inaction ou absence d’une action de
mesure juridique nécessaire).
II- La gravité de la faute
On la responsabilité admin pour faute simple et pour faute lourde.
Pendant longtemps le régime de la responsabilité était une responsabilité de faute lourde.
Pour faciliter la mise en œuvre la responsabilité de l’admin le juge a progressivement
changé ce régime de faute lourde.
A- La disparition totale de la faute lourde
1- Le service public hospitalier
Le régime est désormais un régime de responsabilité pour faute simple. (CE, ass, 1992,
époux V : abandon de la faute lourde pour les opérations hospitalier, y compris les
opérations complexes.
2- Les services public pénitentiaires
Depuis CE,2003,Mme Chabba et CE,2007,Delorme : dans tous les cas en matière
pénitentiaire le régime applicable est celui de la faute simple et non de la faute lourde.
CE, 2008,Ministre de la justice c/ Bousouard : la faute simple est suffisante en matière
de dommage au bien des détenus.
Depuis 2009 il y a un régime spécial qui concerne le décès d’un détenu par un autre détenu,
on est dans le cas de responsabilité sans faute.
3- Les services fiscaux
C’est un régime pour faute simple : CE, Sect 2011, Krupa : toute faute de l’admin fiscale
est de nature à engager sa responsabilité.
CE,1905, Tomaso Grecco : le principe d’une responsabilité admin de l’admin à l’égard de
ses activités de polices.
Le CE a œuvré pour la généralisation de la faute simple.
Les activités matérielles de secours ( respo pour faute simple), les services médicaux
simples ( respo simple, CE, Sect 1998, Améon), les services de luttes contre les incendies,
les activités de contrôle en matière de police ( CE,2007, société France télécom), en matière
d’état d’urgence (Avis, ass, 2016, Napol).

B- La subsistance de la faute lourde


Il y a essentiellement deux domaines : des activités de contrôle stricto sensu et les activités
liées à la justice.
1- Les activités de contrôle
Ce sont des activités qui contrôles soit des biens ou des personnes. En matière éco on parle
de réglementation. Mais il y a aussi des professions réglementé qui relèvent des activités de
contrôle de l’admin. De même il en est pour les collectivités et toutes ces activités sont régit
par le régime de ma forte lourde.
CE, ass 2001, Kechichian : le CE considère qu’en matière d’activité de contrôle il s’agit
du régime de la faute lourde.
Cela peut être aussi le contrôle des personnes publiques. Le contrôle de légalité par
exemple. CE,2000, Ministre de l’intérieur contre Commune de Saint-Florent : seule les
forte lourde du préfet sont susceptible d’engager la responsabilité de l’état.
Le contrôle financier : contrôle de l’état exercé sur les finances des collectivités et seul les
fortes lourdes sont susceptibles d’engager la responsabilité de l’Etat ( CE, sect,
2005,Société fermière de Campoloro)
2- Les services de justices administratives
Par principe on ne peut pas engager la resp de l’état dans le cadre de la décision admin(
principe de l’autorité de la chose jugée) : CE, ass, 1978,Darmont.
Mais on peut retrouver ca en cas de faute lourde et dans certaines hypothèses.
- Il y a un dépassement du délai raisonnable : le CE retient la responsabilité de l’état
et retient la faute simple. On ne touche pas à la décision ( fonds) mais on touche au
fonctionnement de la justice. CE, sect, 2009, Ville de Brest : délai in concreto. Il
faut aussi que l’instance soit complétement achevé avant d’engager la responsabilité
de l’Etat ( CE,2006,Potchou et autres).
- Il y a le cas ou le contenu de la décision commet une violation manifeste d’une
norme du DUE et que cette normes attributs des droits aux administrés ( CE,2018,
Gestas).
§2. La preuve de la faute
I. Le principe de la responsabilité pour faute prouvée
C’est le principe de la faute prouvée. Cela veut dire que la charge de la preuve pèse sur la
victime.
II. Les hypothèses de présomption de faute
Ici il y a un renversement de la charge de la preuve. A l’admin de prouver qu’elle n’a pas
commis de faute.
A. Les dommages accidentels de travaux publics subis par des usagers
Cela ne concerne pas les tiers. On est face à usager qui a subi un accident de travaux public.
TC,1956, Dame veuve CANASSE)
B. Les hypothèses de présomption de faute en matière hospitalière
C’est une responsabilité pour faute simple et une responsabilité présumée. CE,1962,
Meier, CE,1988, Cohen : responsabilité de faute présumée en matière d’infections
nosocomiales. CE,1989, époux Peyres : conséquences des actes médicaux sans rapports
avec évident avec l’objet de cet acte.
Tout ce qui relève de l’information médicale : responsabilité pour faute présumée. CE, sect
2000, consort Telle.
Ce sont des présomptions quasiment irréfragables.

Section II - La responsabilité sans faute


La responsabilité des personnes publiques peut être engagée sans faute de leur part. On
cherche l’existence d’un fait imputable à l’admin qui est à l’origine du dommage.
Deux fondements : le risque ( activité de l’admin qui présentent des risques et eu égard à
cela sont des hypothèses sans faute) et le rupture d’égalité devant les charges publiques.
Il y a aussi la responsabilité objective.
§1. La responsabilité pour risque
Il existe certains activités qui font courir des risques spéciaux pour les administrés.
Instruments et engins dangereux. CE, 1919,regnault-Desroziers ( explosifs),
CE,ass,1949, consorts Lecomte ( armes à feu).
CE, 1956, époux Doméneck : les gaz lacrymo ne sont pas des engins dangereux.
Les activités qui utilisent des ouvrages publics dangereux sont des cas de responsabilité
sans faute ( cf JP CE, 1919). Cela peut être aussi le cas des ouvrages de transports de
l’électricité ( CE, 1929, société du gaz de Beauvais). Mais cela ne concerne pas
Il y a aussi des produits dangereux : l’admin a recours à des produits dangereux dans le
cas de ces activités. CE, 1995, N’Guyen( produit sanguin).
L’admin emploie à l’égard des usagers des méthodes dangereux et font courir des risques
à l’égard des tiers. Ce sont des cas de responsabilité sans faute.
Cela peut été des méthodes thérapeutiques dont les conséquences ne sont pas entièrement
connues : CE, ass, 1993, Bianchi.
Il y aussi les collaborateurs occasionnels du SP : CE, 1895, Cames. Exple des parents qui
apportent leur aides de manière occasionnel au SP.
La responsabilité fondée sur la garde : l’admin garde des biens ou des personnes et s’il y
a des préjudices causé par ces personnes on est dans le cas de respon sans faute.
Exple d’un accident survenu à un avion confié à un service d’essais en vol : CE,
1980,Société industrielle aérospatiale.
Même cas pour les personnes et véhicules routiers. CE, sect ,2005,GIE Axa Courtage :
respon sans faute de l’admin du fait des dommages causés par les mineurs faisant l’objet
d’une mesure d’assistance éducative). CE,sect,2006, MAIF ( mineurs délinquants).

§2. La responsabilité́ pour rupture d’égalité devant les charges publiques


Certains activités ou actes créent une suggestion particulière sur un administré ou une
catégorie d’administré qui peut être considéré comme une rupture d’égalité devant les
charges publiques.
Il faut distinguer deux hypothèses : dommages causés par les actes de l’admin et les
dommages causés par les faits.
I. I – Les dommages causés par des actes ou normes
A. Les actes administratifs réguliers
Peut-on engager la responsabilité de l’admin en raison d’un acte légal ? oui si cela crée une
rupture d’égalité devant les charges publiques. Mais on doit articuler le raisonnement en
fonction de la nature de l’acte ( acte réglementaire, non réglementaire ou loi).
1- les actes non réglementaires
les actes individuels ( concernent une seule personne), les décisions d’espèces (
concernent un nbre limité de personnes), les décisions mixtes).
Dans ce cas lorsque l’acte de l’admin crée une rupture d’égalité des charges devant le SP
c’est une respon sans faute.
CE, 1923,Couitéas, CE, ass, 1938 Société Cartonnerie Saint-Charles : refus de concours
de la force publique et cela concerne l’expulsion des occupants sans titre.
Au nom d’un motif d’IG l’admin peut refuser d’apporter le concours de la force publique.
2- les actes réglementaires
Ils peuvent aussi causer des ruptures d’égalités devant les charges publiques.
CE, sect 1963, commune de Gavarnie : interdiction d’un chemin à la circulation des
piétons, faisant perdre l’essentiel de sa clientèle à un commerçant.

B. Les actes ou normes non administratifs


Des normes qui peuvent engendrer une rupture d’égalité devant les charges publics sur le
fondement de la responsabilités sans faute.
La loi peut créer une rupture, les normes internationales, les perquisitions admin
1- Les lois
Nous sommes face à la même problématiques que les actes réglementaires. Ce sont des
actes généraux et impersonnel. En principe on ne peut pas engager la respon de l’état pour
la responsabilité sans faute en raison d’une loi.
CE, ass, 1938, société des produits laitiers la Fleurette : le CE retient pour la 1ère fois la
possibilité d’engager la respon de l’état en raison de l’adoption d’une loi lorsque celle-ci
engendre une rupture d’égalité devant les charges publiques. Si la loi impose à un administré
ou a une catégorie particulière d’administrés des sujétions dépassant celles qui résultent normalement
des contraintes de la vie en société ( rupture d’égalité devant les charges publiques/ respon sans faute).
Le CE admettait une rupture pour ce qui n’avait de comportement contraire à la finalité de
la loi. Il a mis en place une présomption de non indemnisation des préjudice pour les lois
qui poursuivaient un objectif d’IG prééminant. Mais il a assoupli ces conditions et il ne la
refusait uniquement pour les administrés qui poursuivaient une activité contraire à la loi (
CE,2003,association pour le développement de l’aquaculture en région centre).
2- Les conventions et les coutumes internationales
Le DI ou la CI peuvent engendrer une rupture devant les charges publiques. L’état peut
voir sa responsabilité engager sur ce fondement si le DI ou la CI crée une rupture d’égalité
devant les charges publiques.
CE,1963,Laurent ( pas de possibilité/ irresponsabilité de l’état en raison de la CI et DI).
CE, ass, 1966, compagnie générale d’énergie radio électriques ( mise en œuvre de la
respon de l’état en raison du DI ou de la CI). Confirmé dans l’arrêt CE, sect, 2011, Mme
Saleh ( ratification du DI mais aussi de la CI et d’autre par des principes généraux du DI).
Conditions : l’état est responsable du DI qu’il a accepté d’intégré dans l’ordre interne.
PS : La mise en jeu de la responsabilité de l’état est possible si la loi n’ pas exclu de façon
explicite la responsabilité de l’état.
3- Les actes de gouvernement
Comme ils peuvent pas faire objet de recours pour excès de pvr sont en principe
insusceptibles d’engager la raison de l’état. CE, 1988, société Sapevin : les actes de Gouv
n’engagent pas la raison de l’état.

II. Les dommages causés par des faits


A. Les dommages permanents de travaux publics
Cela justifie que la responsabilité de l’admin du fait des dommages permanents des travaux
publics/dommages permanents causés par les ouvrages publics ( des nuisances durables
provoqués par l’existence ou le fonctionnement normal d’un ouvrage public).
CE,sect,1931, commine de Vic-Fezensac : bruits, odeurs, lumières, trépidations ;
brouillage des ondes, pollutions, pertes de vue et de lumière, mais également troubles à
l’exercice d’activité commerciale ( CE, 1997, commune de Lormont).
Il faut démontrer qu’il existe un dommage permanent lorsqu’il y a présence d’un tiers.
B. L’abstention légale de l’administration
L’admin n’utilise pas un pvrs qui lui appartient sans commettre une faute mais cette
abstention pourra engendrer un dommage qui sera aussi qualifié de rupture devant les
charges publiques.
CE, ass, 2010,Mme Bleitrach : mise en œuvre d’une loi relative a l’accès d’un bâtiment
public au personne public. L’admin disposait d’un délai. Il y a ici une abstention légale de
l’admin qui n’est pas une faute mais constitutif d’un dommage pour les
handicapés=responsabilité sans faute pour rupture devant les charges publiques.
C. La réalisation de perquisitions administratives
CE, ass,avis 2016 Napol : le CE reconnait une hypothèse de responsabilité sans faute à
raison des perquisitions administratives car cela la engendre une rupture d’égalité devant
les charges publiques.
Exple : cas des voisins qui ont subi une perquisition.
Le CE fait la différence entre l’acte régulier et la réalisation irrégulière de la perquisition.

§3. La responsabilité objective


I. Les lois inconventionnelles
Une loi inconventionnelle peut créer un préjudice et cela peut être indemnisé sur le
fondement de la responsabilité objective. On est en présence d’une loi contrainte au DI.
CJCE, 1991, Francovich et Bonifaci : la mauvaise ou la contrariété du DE est susceptible
d’engager la respon de l’état membre.
CE,1992, Société Arizona Tobacco Products : respon en raison de la méconnaissance
d’une directive européenne.
CE, 2007, Gardedieu : le CE fait une analyse médiane. L’ engagement de plein droit de la
respon de l’état des préjudices par l’intervention d’une loi adoptée par méconnaissance des
engagements internationaux de la Fce.
Est-ce que la loi a été pris en méconnaissance du DI et si, cette méconnaissance crée un
préjudice pour un administré. Le CE ne retient pas une respon pour faute mais une respon
objective.
CE,2014, Société d’éditions et de protection de route : couvre aussi les méconnaissance
du DUE, principes généraux du DUE.
II. Les lois inconstitutionnelles
Elle peut être de nature a engager la raison de l’état lorsqu’elle engendre un préjudice pour
un administré ou une catégorie d’administré.
CE, ass, 2019, Société Paris Clichy : le Cconst a déclaré cette disposition inconstitutionnel
sur le fondement de l’art 61-1 ( a partir de la on peut engager la respon de l’état). Il y a un
contrôle a priori ( deux lois dont la seconde a été déclaré insconsti alors par extension la
1ère loi est aussi inconsti).

Chapitre II. L’imputabilité (ou la détermination de la personne responsable)


Cas pratique : Quel est le domaine de responsabilité/statut de l’agent/ la personne
responsable
La personne responsable est celle qui a commis le fait générateur du préjudice.
Section II - La répartition de la responsabilité entre la personne publique et son agent

§1. Faute de service et faute personnelle


Elle est rattachable à l’administration ( faute service) et elle est rattachable a la personne (
faute personnelle).
Cette distinction provient d’un arrêt TC, 1873, Pelletier : systématiser la différence entre
la faute perso et la faute de service car la faute de service/ JA et faute perso/JJ.
On distingue ces deux fautes en raison de la nature de la faute.
I. L’identification de la faute personnelle
A. Les fautes commises hors du service
Ce sont des fautes commis hors du cadre temporelles des fonctions de l’agent ( CE,
1975,Pothier, CE, 1991, société d’assurance les mutuelles unies).
B. Les fautes commises dans le cadre du service
La poursuites d’intérêt perso : l’agent a poursuit son propre intérêt et non celui du service
en commettant la faute. CE, 1937, Dlle Quesnel : détournement de fonds public dans
l’exercice de fonction. TC, 2014,Mme Berthet c/ Filippi : maire qui menace une emplué
dans le cadre d’un procès pénal.
La commission d’excès : TC, 1974, Commune de Lusignan ( excès de boisson), TC,1953
Delaitre ( une violence policière disproportionnée), Cass, crim, 2004, Bonnet.
Est-ce que le comportement de l’agent est détachable du service ?
La manifestation d’une incompétence grossière : l’agent fait preuve d’une incompétence
perso dans le cadre du service. TC,1953, veuve Bernadas, Cass, crim, 1958, Porchas.
Le CE regarde la compétence de l’auteur de l’incompétence.
A. Le cumul de fautes
Il peut avoir des possibilités qu’il ait deux types de responsabilité qui puissent être engagés.
Il peut avoir une seule faute qui peut être qualifié de faute perso ou de service. Alors la
personne peut engager la responsabilité de la personne devant le JJ ou la respon de l’admin
devant le JA.
On le cumul de fautes et le cumul de responsabilité.
Cumul de fautes : il y a deux fautes ( personnelle et de service) qui ont concouru à
l’avènement du dommage. CE,1911, Anguet ( faute de service du faite qu’il n’ait pas
publicité sur la fermeture anticipé de la poste et la violence exercée par les agents de la
poste). L’arrêt nous dit qu’il a le choix de s’appuyer sur la faute de service ou d’engager la
responsabilité de l’agent.
CE,ass,2002,Papon : possibilité d’engager la responsabilité de Papon mais aussi la
responsabilité de l’état.
B. Le cumul de responsabilités
Ici il n’ y a pas deux fautes. C’est une seule faute qui reçoit deux responsabilités qui peut
recevoir deux qualifications ( perso ou de service). CE,1918,Lemonnier, ( ici
incompétence grossière de la part du maire qui est une faute perso mais en lien avec le
service donc qualifié aussi de faute de service), CE,ass,1973 Sadoudi : gardien de paix qui
obligé par le règlement du service de conserver son arme de service à son domicile, a tué
accidentellement son compagnon de chambre en la nettoyant( faute perso car utilisation
hors du cadre règlementaire mais de service aussi car en lien avec le fonctionnement du
service public).
§2. Les actions récursoires
Ici il y a plusieurs auteurs d’un préjudice et possibilité de l’un des auteurs de se retourner
contre l’autre auteur. Possibilité pour l’admin de se retourner après contre l’agent.
Les conditions de cette action varie soit dans le cas de cumul de fautes ou de
responsabilités.
CE,ass,1951,Laruelle ( conditions )
Cumul de fautes : ici tout le travail du juge est de déterminer la part de chaque faute dans
le préjudice ( exple : 80% pour l’admin et 20 pour la personne). En fonction de ce
pourcentage ( de la personne) l’admin pourra demander le remboursement de la somme
versée à la victime à hauteur du pourcentage de l’agent dans le préjudice.
Cumul de responsabilités : ici une seule faute qui reçoit deux qualifications. L’admin a la
possibilité de récupérer la totalité de la somme versée à la victime.
TC,1954,Moritz : hypothèse de l’action récursoire de l’agent contre l’admin. C’est une
action exercée devant le juge admin.

Chapitre III. LA CAUSALITE

Section I - Le raisonnement causal de principe


il existe deux grandes théorie : la théorie de l’équivalence des conditions ( tous les faits
ayant concouru à la réalisation du dommage peuvent en être considéré comme la cause
juridique). La théorie de la causalité adéquate ( plus restrictive, ne retient comme cause
du dommage que le fait qui avait vocation normale à le provoquer).
CE,sect,1977,époux Quarez : 3 préjudices( moral et financier d’être parent d’un enfant
handicapé, préjudice de l’enfant d’être né handicapé, et la perte de chance qui était le défaut
d’information des parents sur la santé de l’enfant). Ici le CE prend la 2nde théorie.
Cass, AP, 2000,époux Perruche ( retient le préjudice de l’enfant qui nait handicapé et retient
la causalité entre l’information du médecin et ….).

Section II - Les situations particulières


§1. La causalité présumée
C’est une forme de présomption pour établir un lien de causalité. Lorsque la preuve de
cette causalité est difficile à rapporter, le juge ou la loi peut poser une condition de
présomption de causalité et considérer que compte tenue de l’enchainement des faits, le
second doit être considéré comme la conséquence du premier, sauf à ce que soit rapportée
la preuve d’une autre cause.
CE,ass,1993, D, G,B : met en place une présomption de causalité. ( pour les victimes du
VIH). Cela est codifié dans l’art L.3122-2 du code de santé publique.
L’article 102 de la loi du 4 mars 2002 ( pour les victimes de l’hépatite C) et confirmé par
CE,2007,Mme Schwartz.

Chapitre IV. LE PREJUDICE


Il faut que le préjudice soit réparable. Pour que l’admin soit condamné il faut que la victime
subisse un préjudice dont l’indemnité constitue la réparation.

Section I - Les préjudices réparables


§1. Les exigences valables pour tous les préjudices
I. Le préjudice personnel
Tout préjudice pour qu’il soit indemnisable doit être personnel ( il doit toucher la victime).
CE,ass,2011,Mlle B. l’appréciation de ce caractère personnel ne soulève aucune difficulté
il peut en aller différemment dans certains hypothèses.
A. La transmission du droit à réparation
Les ayants droits on la possibilité d’engager la responsabilité d’un proche victime de
l’admin. (CE,sect2000,AP-HP)
B. Le préjudice par ricochet
Au départ le CE admettait les victimes secondaires qui subissent les conséquences
dommageables subit par la victime immédiat. Il faut faire la démonstration du lien du
dommage subit par la victime principale et par la victime secondaire.
Amis cela a été abandonné dans plusieurs JP. CE,ass,2003,Dame Muësser : il doit avoir
une relation entre la victime principale et secondaire. Cette relation doit être stable et
continue.
II. Le préjudice certain
Seule un préjudice certain ouvre droit à réparation. Le juge doit avoir une certitude quant
à la réalisation de ce préjudice. Cela exclut les préjudice éventuelles.
La perte de chance : la perte d’un espoir d’un gain ( réussir à un concours lorsqu’il y a une
réception tardive de la convocation CE,1986,Mlle Grellier), de l’espoir de soustraire à la
réalisation des dommages, pas d’information sur les risques d’une intervention chirurgicale
( CE,sect,2000,consorts Telle).
Le juge admet sa réparation lorsque le préjudice était certain.
A. La perte d’une chance
la perte d’un espoir d’un gain ( réussir à un concours lorsqu’il y a une réception tardive de
la convocation CE,1986,Mlle Grellier), de l’espoir de soustraire à la réalisation des
dommages, pas d’information sur les risques d’une intervention chirurgicale (
CE,sect,2000,consorts Telle).
Le juge admet sa réparation lorsque le préjudice était certain.
B. Les préjudices évolutifs
Préjudices certains dont la connaissance arrive plus tard. L’exigence de certitude du
préjudice ne fait pas obstacle à sa réévaluation en cours d’instance.
CE,1956,Ville de Paris et Urbach : le requérant peut en appel accroitre ses prétentions en
fonction de l’évolutions de son préjudice
CE,sect,1950,Mouret, CE,sect,1998
III. Le préjudice évaluable en argent
A. La nature du préjudice
Préjudices matériels : invalidités, pertes de revenus, dommages causés aux biens….
Préjudices moraux : l’atteinte à l’honneur, à la dignité, aux droits moraux, préjudice
esthétique, des divers troubles dans les conditions d’existence.
CE,2012,Beaupère : préjudice moral qui résulte d’un défaut d’information médical.
CE,ass,1961,consorts Letisserand : préjudice morale sur la douleur de perd un proche.
Le préjudice doit faire l’objet de réparation intégral dont le montant est évalué par le juge.
Le juge évalue le préjudice au jours de l’audience ( recours de plein contentieux).

§2. Les exigences valables pour la responsabilité́ sans faute


Il faut que le préjudice pour être réparé doit être spécial et anormal ( cumulative).
I. Le préjudice spécial
La responsabilité pour risque suppose l’existence d’un risque spécial pesant sur les
administrés.
II. Le préjudice anormal
Le préjudice présente une gravité dépassant ce qu’on peut attendre des sujétions et des
risques qu’impose la vie en collectivité. On considère en effet qu’uhe partie de de ces
sujétions et de ces risques doit peser sut les administrés.
CE,ass,1947,société Boulenger : seule doit être indemnisé par la puissance publique la
part du préjudice total qui dépasse les sujétions normales de la vie en société, et non la
totalité du préjudice

Section II - Les préjudices non réparables


§1. Les préjudices non réparables à raison de leur nature même
I. La vie
Elle n’est pas un préjudice. Un enfant même née handicapé ne pourra pas obtenir la
réparation de ce préjudice( CE,sect,1997,époux Quarez).
Même la naissance d’un enfant non souhaité n’est pas un préjudice ( CE,ass,1982,Mlle
R).
§2. Les préjudices non réparables à raison du contexte
Ici c’est la victime qui s’est placé elle-même dans une situation excluant le droit à être
indemnisé.
I- L’exception d’illégitimité
La victime s’est placé dans une situation illégale qui a conduit à la survenance du préjudice.
Elle ne peut pas demander la réparation de ce préjudice. CE,1968,société mutuelle
d’assurance contre les accidents en pharmacie, CE,sect,1980,SARL Cinq-Sept
II. L’exception de risque accepté
Des personnes qui subissent un préjudice mais on été informé des risques.
(CE,sect,1975,Département de la Haute-Savoie).

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