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Arret Administratif
Arret Administratif
Portée :
L'arrêt réintroduit le critère de la "clause exorbitante du droit
commun".
Un contrat devient administratif s'il comporte une ou plusieurs
clauses exorbitantes.
Ce retour au critère établi par l'arrêt Terrier en 1903 marque
un revirement de jurisprudence par rapport à l'arrêt CE
Thérond de 1910.
Une clause exorbitante est définie comme une clause
conférant des droits ou imposant des obligations qui ne
relèvent pas du droit civil et commercial habituel.
Décision :
La requête de la société est jugée irrecevable.
Le contrat obéit aux règles du droit privé, n'impliquant pas de
clause exorbitante.
Le juge administratif n'est donc pas compétent pour ce litige.
CE, 31 juillet 1912, Société des granits porphyroïdes des
Vosges
Faits :
Un contrat passé entre la ville de Lille et la société des granits
porphyroïdes des Vosges
prévoit la livraison par cette dernière d'une certaine quantitité de pavés.
En retard dans la
livraison de ce dernier, la ville de Lille applique une pénalité au
montant du prix de la
fourniture des pavés initialement prévue dans le contrat.
La Société des granits porphyroïdes des Vosges forme un recours pour
excès de pouvoir
contre la ville de Lille tendant à une obtentention du paiement du
montant de la pénalité
retenue par la ville de Lille sur le prix initial de la fourniture des pavés.
La réponse à cet arrêt détermine la compétence de la juridiction
administrative.
Portée :
Cet arrêt marque le retour du critère dit de la « clause exorbitante du
droit commun » : le contrat est administratif dès lors qu'il comporte une
ou plusieurs clause(s) pouvant être qualiffiée(s) d'exorbitante. Cet arrêt
marque donc le retour du critère dégagé par Romieu (l'arrêt Terrier, en
1903). Il effectue un revirement de jurisprudence au regard de l'arrêt CE
Thérond 1910. En effet, cette jurisprudence abandonnait le critère de la
clause exorbitante du droit commun pour le remplacer par le critère dit «
du but d'assurer un service public Une clause exorbitante est « la clause
ayant pour objet de conférer aux parties des droits ou de mettre à
leur charge des obligations, étrangers par leur nature à ceux
qui sont susceptibles d'être librement consens par quiconque
dans le cadre des lois civiles et commerciales ».
La clause exorbitante du droit commun devient le critère
matériel opérationnel de détermination du contrat administratif .
Le CE s’est déclaré incompétent pour connaitre d’un contrat qui «"avait
pour objet unique des fournitures à livrer selon les règles & conditions
des contrats passés entre particuliers"».
En l’espèce, même si le critère organique était rempli, le critère matériel
c’est à dire des clauses exorbitantes, n’était pas rempli. !
Autrement dit , Le critère n’est pas pleinement clair, mais il sera déduit
de cet arrêt que pour qu’un contrat puisse être qualifié d’administratif,
nonobstant toute référence au critère du service public,
il faut qu’il contienne une ou des clauses exorbitantes du droit commun,
c’est à dire des
clauses que l’on ne peut trouver dans un contrat de droit privé.
Solution :