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Chapitre 5 – Les amortissements et les

dépréciations des immobilisations.


Introduction
Les immobilisations :
Définition : Eléments identifiable du patrimoine de l’entreprise qui lui procure des avantages
économiques sur plus d’un an
Evaluation des immobilisations corporelles acquises
Coût d’acquisition :
Prix d’achat, y compris les droits de douane et taxes non récupérables,
- les RRR et escomptes de règlement
+ les coûts directement attribuables pour mettre l’actif en place et en état de fonctionner selon
l’utilisation prévue par la direction.
C’est le coût de l’immobilisation jusqu’à sa mise en place et sa mise en fonctionnement
Prise en compte :
Du transport
Des frais d’installation
Des réglages
Les frais de formation du personnel ne sont pas pris en compte dans le coût d’acquisition car
utilisé après la mise en service.

Partie 1 – Les amortissements


Généralités
NOTION D’AMMORTISSEMENT
L’amortissement d’un actif est la répartition systématique de son montant amortissable en
fonction de son utilisation.
Le mode d’amortissement est la traduction du rythme de consommation des avantages
économiques attendus de l’actif par l’entité.
L’amortissement doit tenir compte de l’utilisation de l’immobilisation par l’entreprise
 C’est une charge calculée (pas de sortie de trésorerie)
L’utilisation d’un actif est déterminable lorsque l’usage attendu de l’actif par l’entité est limité
dans le temps en raison :
- de l’usure
- l’obsolescence liée notamment aux changements technologiques
- les durées contractuelles d’utilisation (brevets, logiciels, …)
Non amortissables : terrains, immobilisation financière

Terminologie
La valeur (base) amortissable : Valeur brute – valeur résiduelle
Valeur brute : C’est la valeur d’entrée de l’immobilisation (valeur d’acquisition ou de
production)
Valeur résiduelle : c’est le montant net de l’immobilisation que l’entreprise obtiendrait de la
cession de l’actif sur le marché au terme de sa durée d’utilité, déduction faite des coûts liés à
la sortie de bien.
Durée d’utilisation : Elle est définie en fonction de l’utilité attendue par l’entreprise en
considérant a période d’utilisation, les cycles de vie, l’obsolescence technique

Les modalités de calcul


L’AMORTISSEMENT LINEAIRE OU CONSTANT
Caractéristiques : elle consiste à répartir le montant de l’immobilisation en fonction du
temps. Sur le plan fiscal, il est considéré comme l’amortissement minimum obligatoire
(Voir feuille)
L’amortissement début à compter du jour de mise en service 
L’AMMORTISSEMENT PAR UNITE D’ŒUVRE
Caractéristiques : il consiste à répartir le montant de l’immobilisation en fonction des
prévisions de consommation des avantages économiques
Amortissement économique qui n’est pas reconnu en fiscalité
L’AMMORTISSEMENT FISCAL DEGRESSIF
C’est une méthode d’amortissement fiscal utilisé sous conditions
Caractéristiques : il consiste à calculer l’annuité d’amortissement en appliquant un taux
contant à la valeur nette comptable. Ce mode d’amortissement est toujours facultatif pour le
chef d’entreprise et sous conditions
Concerne que les immobilisations neuves avec une durée de vie > 3 ans
Modalité de calcul :
- Le taux d’amortissement dégressif = (100/durée de vie) * coefficient
- Le taux d’amortissement = taux linéaire * coefficient
- La base de calcul de l’amortissement est la valeur nette comptable
- L’amortissement début à compter du premier jour du mois d’acquisition du bien
- Le taux dégressif est abandonné lorsque le taux linéaire calculé le nombre d’année restant à
courir devient supérieur au taux dégressif. On applique alors l’amortissement linéaire avec ce
nouveau taux
Le coefficient à appliquer :
Depuis le 01/01/2001 Durée normale d’utilisation
1,25 3 ou 4 ans
1,75 5 ou 6 ans
2,25 > 6 ans

(voir feuille)
ANNEES Taux
N 100/5 = 20%
N+1 100/4 = 25%
N+2 100/3 = 33,33%
N+3 100/2 = 50%
N+4 100/1 = 100%

L’AMMORTISSEMENT DEROGATOIRES
Le supplément d’amortissement fiscal sur l’amortissement comptable est enregistré en
amortissement dérogatoire
Amortissement fiscal > amortissement comptable : dotation aux amortissement dérogatoires
Amortissement fiscal < amortissement comptable : reprise sur amortissement dérogatoires
Cela concerne les amortissements exceptionnels mais également les amortissements
dégressifs.
L’amortissement comptable doit représenter la consommation des avantages économiques de
l’immobilisation (linéaire ou en fonction d’une unité d’œuvre)
L’amortissement fiscal doit permettre d’amortir soit sur des durées plus courtes, soit en
utilisant l’amortissement dégressif
Remarque : il existe d’autres modes d’amortissement fiscaux notamment des amortissements
exceptionnels sur 12 mois
Exemple : certains logiciels, les matériels destinés à économiser de l’énergie, les matériels
« antibruit » peuvent être amortis sur 12 mois.
L’AMORTISSEMENT PAR COMPOSANTS
Caractéristiques : s’il est possible de distinguer, dans une immobilisation, plusieurs
composants ayant des durées d’utilisation différentes alors :
- Chaque éléments est comptabilisé séparément
- Un plan d’amortissement propre à chacun est mis en place
(voir feuille e)

La comptabilisation et les incidences sur les


documents comptables

COMPTABILISATION
Principe : l’annuité d’amortissement représente une charge calculée que l’entreprise doit
obligatoirement comptabiliser
31/12/N  
Dotations aux amortissements des
681 immobilisation X
2815 Amortissement des ITMOI   X
   
Enregistrement de la dotation économique
681 Dot aux amo/ immo coprorelles X
28 Amort des immo   X
Dotation économique  
Tant que la dotation fiscale est > à la dotation économique et pour la différence :
68725 Dot aux prov réglementaires X
145 Amort dérogatoire   X
Lorsque la dotation fiscale est < à la dotation économique et pour la différence :
145 Amort dérogatoire X
78725 Reprise sur provisions réglementées   X

Le PCG distingue dans l’amortissement fiscal :


- l’amortissement comptable (fonction de l’utilisation de l’immobilisaiton)
- l’amortissement dérogatoire qui correspond à la fraction de l’amortissement fiscal qui
excède l’amortissement comptable.
31/12/N  
6811 Dotations aux amortissement 12444
2805 Amortissements des concessions   12444
   
6872 Dots aux provision réglementaires 10889
145 Amortissement dérogatoire   10889

INCIDENCES SUR LES DOCUMENT COMPTABLE


Le COMPTE DE RESULTAT 
Dotations aux amortissements :
681 – dot aux amortissement – charge d’exploitation – charge calculée  Baisse du résultat
687 – dot aux amortissement – Charge exceptionnelles – charge calculée  Baisse du résultat
78725 – Reprise sur provisions – Amort dérogatoire – Produit calculé  augmentation du
résultat
Le BILAN
Respecter le principe d’image fidèle au bilan en réduisant la valeur nette comptable du bien à
chaque exercice d’amortissement
ACTIF PASSIF
Actif immo Brut Ammo cum Net Net N-1 Capitaux P
Immobilisat° (a-) (b-) (c-) (d-) Provision (e-)

(a-) Montant de la valeur d’origine des immobilisation (compte 2)


(b-) Montant des amortissements pratiqués (compte 28)
(c-) VNC = (a-) – (b-)
(d-) VNC de l’exercice précédent
(e-) Montant du compte 145 Amortissements dérogatoire

Année N (voir application)


ACTIF PASSIF
Actif immo Brut Ammo cum Net Net N-1 Capitaux P
Immobilisat° 8000 12444 67556 Provision 10889
0

Année N+1
ACTIF PASSIF
Actif immo Brut Ammo cum Net Net N-1 Capitaux P
Immobilisat° 80000 28444 51556 675556 Provision 14722
La MODIFICATION DU PLAN D’AMMORTISSEMENT
Caractéristiques : le plan d’amortissement, prévu à l’origine, peut être remis en question et
modifié à tout moment, au cours de l’utilisation du bien amorti.
Les causes doivent être significatives et justifiées (modification de la durée d’utilisation
prévue ou modification de la base amortissable)
Exemple : une machine à été mise ne service le 01/01/N (base amortissable 240000€ HT). Le
plan d’amortissement initial prévoyait une consommation régulière sur 8 ans des avantages
économiques attendus. Suite à une étude de marché réalisé fin N+1, il est décidé de doubler la
production de pièces fabriquées sur cette machine et de réduire de moitié la durée d’utilisation
à venir en considérant que le rythme d’utilisation continuera d’être linéaire.
Dotations prévues : 240 000 / 8 = 30 000€
Au bout de 2 ans :
VNC = 240 000 – (2*30000) = 180 000
La durée d’utilisation est modifiée :
Il devrait rester 6 ans mais la durée étant réduite de moitié, il reste 6/2 = 3 ans.
Dotations révisées à compter de la 3ème année :
180 000 (VNC fin de 2ème année) / 3 = 60 000.

Les dépréciations
Les principes
A la fin de l’exercice, il est nécessaire, en plus des amortissements pratiqués, et pour chaque
immobilisation :
- De rechercher s’il existe un indice quelconque qui mettrait en évidence une perte de valeur
de l’actif considéré
- De mettre en œuvre dans ce cas, un test de dépréciation déterminant l’existence et le
montant de la dépréciation à retenir

Les indices peuvent être :


- Interne : modification importante dans le mode d’utilisation, dégradation physique de toute
nature, obsolescence…
- Externe : toute cause macroéconomique entraînant une baisse de la consommation du
produit fabriqué

Les valeurs à considérer :


- Valeur nette comptable (VNC) : valeur d’origine – amortissements pratiqués et
dépréciations constituées
- Valeur vénale (VV) : Montant que l’on espère obtenir de la cession du bien dans les
conditions actuelles de marché, moins les coûts de sortie.
- Valeur d’usage (VU) : valeur des avantages économiques futurs que l’on attend de
l’utilisation du bien (Flux nets prévisionnels générés par l’immobilisation)
Valeur actuelle : C’est la valeur la plus élevée des deux valeurs : VV ou VU.
Le test : il y a lieu de constituer une dépréciation quand : Valeur actuelle < VNC
Avec Dépréciation = valeur nette comptable – valeur actuelle.
(ex : application)
La dépréciation peut être ajustée suivant l’évolution de l’indice de perte de valeur
(diapo ent)

Comptabilisation
Constatation ou augmentation de la dépréciation :

6816 Dotations dépréciation immo X


29xx Dépréciations des terrains   X

Diminution de la dépréciation :

29xx Dépréciations des terrains X


7816 Dotations dépréciation immo   X

Les dépréciations et le plan d’amortissement


La constatation d’une dépréciation et sa reprise éventuelle modifient la valeur nette comptable
de l’immobilisation, donc la banse amortissable pour les amortissements restant à effectuer
 Une dépréciation diminue la base amortissable, tandis qu’une reprise l’augmente
Il y a lieu, à l’occasion de chaque opération de ce type, de modifier le plan d’amortissement
initialement prévu.
Doit-on enregistrer une dépréciation ?

S’il a VA de l’immobilisation augmente, les reprises de dépréciation ne doivent pas conduire


à une VNC supérieur à celle qu’elle aurait été si aucune dépréciation n’avais été constatée
VNC N+2 : 7500
VA : 13000
Reprise de 12500 – 7500 = 5000

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