Vous êtes sur la page 1sur 300

PSYCHOSOCIOLOGIE

DES ORGANISATIONS
PROF. DR. PATRICK BAKENGELA SHAMBA

JANVIER 2020

1
Votre Professeur

Docteur en Sciences de gestion, Université Catholique de Louvain


DEA en sciences de gestion, Université catholique de Louvain

Membre de l’AIMS (Association Internationale de Management Stratégique/FNEGE)


Membre de l’AFRINNOV (Groupe de recherche sur les innovations en Afrique,
Université des Limoges)
Membre de l’AGRH (Association Francophone de Gestion des ressources humaines)
Professeur invité à la Frankfurt School of Finance and Management

2
Séance introductive

I. Etude de cas: Madame Julienne et son travail à la Banque Africaine de


Développement
II. Objectifs du cours
III. Approche pédagogique
IV. Plan du cours

3
INTRODUCTION
Etude de cas de Madame Julienne à la BAD à Lubumbashi

• Mme Julienne travaille à la BAD : Banque Africaine de


Développement, dans le département d’Administration et
Finance.
• Nous sommes un bureau de représentation, et sommes
gérés par le siège. Au niveau de Lubumbashi, dans ce
département nous ne sommes qu’à deux. Le climat de
travail est très tendu et comme piste d’amélioration du
travail j’ai choisi de travailler et de ne pas me plaindre,
j’évite de répondre à certains mails pour éviter un jeu de
Ping - pong !

4
INTRODUCTION
Etude de cas de Madame Julienne à la BAD à Lubumbashi

• Le climat de travail a toujours été tendu entre moi et


mon supérieur.
• Pour mon cas plus précisément, mon chef traite tout le
monde de la même façon, il peut répéter un ordre pus de
dix fois, si c’est un document qu’ il attend de moi, il peut
faire plus de trois tours dans mon bureau, vérifiant si je
travaille dessus, il me stresse et le seul fait de voir qu’ il n’
a pas confiance en moi me démotive. Je sais que je suis
bon parce que plus d’une fois, après production d’un
document, Il se l’approprie et signe tout seul, sans faire
mention de ceux qui ont contribué à son élaboration !

5
INTRODUCTION
Etude de cas de Madame Julienne à la BAD à Lubumbashi

• Si seulement mon chef pouvait me traiter comme un


subalterne de type à la fois motivé et compétant, il
gagnerait beaucoup, parce que je donnerai encore plus
que je ne donne et au finish ce serai lui le gagnant !
• Mon chef, ce qui l’intéresse c’est le résultat, que tu sois
malade ou empêché ça importe peu, tout ce qu’il veut
c’est le « LIVRABLE » à tel point qu’on lui a collé ce
sobriquet !
• De toutes manières, quand on travaille avec des humains,
on ne peut pas les gérer comme s’il s’agissait des
machines. Nous travaillons avec nos soucis, nos joies et
nos peines.

6
INTRODUCTION
Etude de cas de Madame Julienne à la BAD à Lubumbashi

• Un jour mon fils est tombé malade la nuit, le matin je l’ai


emmené à l’hôpital et j’ai pu regagner le bureau que vers
Midi. Alors que je l’avais déjà informé au téléphone, A
mon arrivé, je suis passé dans son bureau lui dire bonjour
et directement il me passe le parapheur et le boulot
recommence, pas même une question sur la santé de mon
fils, ce qui s’était passé le soir,… rien du tout ! J’ai pris le
parapheur mais avec un cœur brisé ! Comme si cela ne
suffisait pas, j’ai trouvé sur ma table une lettre
d’avertissement me signifiant que la maladie de mon fils ne
me donnait pas droit à des jours d’absence, mon fils
n’était pas agent à la BAD et que prochainement c’est
serait passible de sanction !

7
INTRODUCTION
Etude de cas de Madame Julienne à la BAD à Lubumbashi

• Tout ça parce qu’on était sur un « deadline » d’un rapport


à livrer. Mais je n’avais pas programmé la maladie de mon
fils !
• J’ai été ce jour découragée et dégoutée de mon travail
que j’aimais pourtant. Je me suis posé la question de
savoir si je vivais pour travailler ou que je travaillais pour
mieux vivre ???
• Dans ce cas précis, il aurait pu me poser des questions
sur la santé de mon fils, m’encourager et me
réconforter,… ça aurait pris juste trois à cinq minutes, et
je me serai remise au boulot à cœur ouvert !

Quels sont les différents problèmes que vous avez identifié dans
cette étude de cas ? Comment peut-on les résoudre ? 8
INTRODUCTION

Quels sont les différents problèmes


que vous avez identifié dans cette
étude de cas ? Comment peut-on les
résoudre ?

9
INTRODUCTION

- Problème d'interactions entre les


membres d’une organisation
- Problèmes des émotions
- Problèmes des Sentiments
- Problème de Conflit
- Problème de leadership
- Problème de pouvoir
- Etc.

10
INTRODUCTION
2eme Etude de cas: Les travailleurs de l’ONATRA

• La porosité organisationnelle : observation


des comportements de travail à
l’ONATRA

1. Quels sont les problèmes majeurs de l’ONATRA ?


2. Quels sont les acteurs concernés par ce problème ?
3. Quelles sont les conséquences liées aux problèmes
constatés à l’ONATRA ?
4. Comment pouvez-vous résoudre ces problèmes ?
11
INTRODUCTION

a) 1. Qu’est-ce que la psychosociologie des organisations


?
b) Quelle différence entre la psychosociologie et
la psychologie sociale ou la sociopsychologie ?

c) Pourquoi étudier la psychosociologie des


organisations ? (objectifs du cours)
12
INTRODUCTION

2. Quelle différence entre la psychosociologie et la psychologie sociale ou la sociopsychologie ?

• La psychosociologie est une discipline qui étudie d’une part les relations
interpersonnelles en référence à la vie sociale. Elle analyse des groupes
restreints. (pour ce cours c’est la psychosociologie des organisations)

• La psychologie sociale analyse de grands groupements que sont les classes


sociales, les communications et comportements de masse

• socio-psychologie : versant sociologique de la psychologie sociale, qui


étudierait les phénomènes de mentalité et de culture au niveau des groupes pris
dans leur totalité et leur unité 13
INTRODUCTION

a) 1. Qu’est-ce que la psychosociologie des organisations ?

• La psychosociologie est une discipline qui étudie d’une part les relations
interpersonnelles en référence à la vie sociale. Elle analyse des groupes
restreints. (pour ce coursil s’agit de la psychosociologie des organisations)

La psychosociologie des organisations étudie le fonctionnement des


organisations du point de vue des relations qu’entretiennent les personnes
entre elles et avec leur milieu de travail,

14
INTRODUCTION

b). Quelle différence entre la psychosociologie et la psychologie sociale ou la sociopsychologie ?

• La psychologie sociale est la branche de la psychologie expérimentale qui


étudie de façon empirique comment les pensées, les émotions et
les comportements des gens sont influencés par la présence réelle, imaginaire ou
implicite d'autres personnes1 ou encore par les normes culturelles et
les représentations sociales.
La psychologie (du grec psukhê, âme, et logos, parole, discours), est l'étude et le corpus des
connaissances sur les faits psychiques, des comportements et des processus mentaux.

La psychologie est la connaissance empirique ou intuitive des sentiments, des idées,


des comportements d'une personne et des manières de penser, de sentir, d'agir qui caractérisent
un individu ou un groupe
15
INTRODUCTION

c). Pourquoi étudier la psychosociologie des organisations ?

La psychosociologie des organisations permet d’étudier le comportement organisationnel


(relations interpersonnelles qui régit la vie sociale dans les organisations)

Le comportement organisationnel est une discipline carrefour qui regroupe :


l'étude et le management du comportement humain au sein des organisations 1

et l'étude et le management de ces organisations.

Il reprend, aux niveaux de l'individu, du groupe et de l'organisation, les concepts 2 de :


la psychologie individuelle (et plus particulièrement la psychologie du travail devenue la psychologie
organisationnelle ;
la psychologie sociale au niveau du groupe ;

la sociologie et plus particulièrement la sociologie des organisations et la sociologie du conflit ;

16
INTRODUCTION

c). Pourquoi étudier la psychosociologie des organisations ?

La psychosociologie des organisations permet d’étudier le comportement organisationnel


3 niveaux : l’individu, le groupe et l’organisation.

Pour chaque niveau, nous aborderons les déterminants suivant du comportement :


- L’individu
o Aptitudes, attitudes et personnalité
o Motivation et satisfaction professionnelle
o Perceptions et prise de décision
o Diversité et discriminations
- Le groupe
o Communication, conflits et négociation
o Leadership, pouvoir et influences
o Comportements de groupe et travail en équipe
- L’organisation
o Structure organisationnelle
o Culture organisationnelle
o Changement organisationnel
17
INTRODUCTION
c) Pourquoi étudier la
psychosociologie des organisations ?

• Ce savoir-être fait partie de ce que l'on appelle


une attitude professionnelle.

• La notion d'"aptitude professionnelle" indique dans


quelle mesure une personne dispose des qualités
adéquates pour exercer une fonction déterminée
(savoir-faire)

18
INTRODUCTION
c). Pourquoi étudier la
psychosociologie des organisations ?

• Ce savoir-être fait partie de ce que l'on appelle


une attitude professionnelle.

• La notion d'"aptitude professionnelle" indique dans


quelle mesure une personne dispose des qualités
adéquates pour exercer une fonction déterminée
(savoir-faire)

19
INTRODUCTION
c). Pourquoi étudier la
psychosociologie des organisations ?

• Ce savoir-être fait partie de ce que l'on appelle


une attitude professionnelle.

• La notion d'"aptitude professionnelle" indique dans


quelle mesure une personne dispose des qualités
adéquates pour exercer une fonction déterminée
(savoir-faire)

Source: https://videopress.com/v/COkP2XCt
20
2. OBJECTIFS DU COURS

• Acquisition de connaissance

• Aptitudes Professionnelles

21
2. OBJECTIFS DU COURS

a) Acquisition de connaissance
• Appréhender la complexité des organisations et des mécanismes
psychologiques qui en découlent,
• Analyser le comportement organisationnel (CO) du point de vue de
l'individu, du groupe, et de l'organisation,
• Identifier les facteurs influençant l'efficacité et le bien-être des
personnes dans leurs activités professionnelles,
• Aborder les principes de la gestion de personnes et de groupes au sein
des organisations,
• Développer une analyse critique des situations de travail et développer
des pistes d'action adaptées.
22
2. OBJECTIFS DU COURS

b) Aptitudes Professionnelles

• Développer des attitudes nécessaires à la compréhension du CO,


• Acquérir un savoir-faire en matière de diagnostic et d'intervention pour
un fonctionnement plus efficace dans une organisation ou un groupe de
travail,
• Acquérir des techniques de communication constructives, en
développant l'écoute et l'expression.

23
3. APPROCHES PEDAGOGIQUES DU COURS

• Le cours est articulé sur les points suivants:


• présentations magistrales par l’enseignant,
• les études de cas et
• les présentations orales ou écrites faites par les étudiants tout au long de la séance.

24
5. PLAN DU COURS
Séance 1: Introduction Chapitre 4: Leadership Séance 7: Conclusion
Chapitre 2 Perception et attribution
1. Etude de cas 1 :
1. La perception et Problèmes de la perception Evaluation écrite
2. Qu’est-ce que la psychosociologie des 2. L’attribution 1. Mini-étude de cas
organisations 3. Déterminants de l’attribution 2. Influence, pouvoir et leadership
3. Objectifs du cours 4. Applications organisationnelles
3. Théories de leadership
4. Approche pédagogique
4. Discussions
5. Evaluation du cours

Chapitre 1 : introduction a la
psychosociologie des organisations
Chapitre 3 : Emotions et motivations • Chapitre 5: Jeux de pouvoir et
1. Mini-étude de cas régulation dans l’organisation
1. Rappel des notions d’organisation, manager 2. Emotions 1. Mini-étude de cas
2. Disciplines concernées par la gestion des 3. Motivation 2. Jeux de pouvoir: Crozier et Friedberg
personnes 3. La régulation: Jean Daniel Reynaud
3. Conséquences de la gestion des personnes dans
l’organisation
4. Niveaux d’analyse de la gestion des personnes
25
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A LA
PSYCHOSOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS

1. Rappel des notions d’organisation, manager

2. Disciplines concernées par la gestion des personnes

3. Implications de la gestion des personnes dans l’organisation

26
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A LA
PSYCHOSOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS

1. Rappel des notions d’organisation, manager

a) Une organisation est une entité coordonnée composée des individus


dont le fonctionnement vise à réaliser un but défini
Organisation Structure hommes
B

27
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A LA
PSYCHOSOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS

1. Rappel des notions d’organisation, manager Moyens Fins


performance Efficacité

b) Le management permet d’atteindre les buts


de l’organisation de façon efficace et
performante par le biais d’autres personnes

28
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A LA
PSYCHOSOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS
1. Rappel des notions d’organisation, manager

c) Manager: getting the result through others

Utilise différentes
Utilise des Joue des rôles fonctions
compétences professionnels

29
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A LA
PSYCHOSOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS
1. Rappel des notions d’organisation, manager

c) Manager utilise différentes compétences

30
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A LA
PSYCHOSOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS
1. Rappel des notions d’organisation, manager
c) Manager jouent les rôles professionnels…

1. Rôle de symbole
2. Leader
1. Rôles interpersonnels 3. Agent de liaison

4. Rôle d’observateur
2. Rôles informationnels 5. Rôle diffuseur
6. Porte parole

3. Rôles décisionnels 7. Entrepreneur


8. Répartiteur des ressources
9. Négociateur
10. Régulateur 31
CHAPITRE 1: INTRODUCTION AU MANAGEMENT
I.2. Processus du management
b) Que font les managers ?

32
CHAPITRE 1: INTRODUCTION AU MANAGEMENT
I.2. Processus du management
b) Que font les managers ?

33
CHAPITRE 1: INTRODUCTION AU MANAGEMENT
I.2. Processus du management
b) Que font les managers ?

34
CHAPITRE 1: INTRODUCTION AU MANAGEMENT
I.2. Processus du management
b) Que font les managers ?

35
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A LA
PSYCHOSOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS
1.Rappel des notions d’organisation, manager

c) Manager jouent les rôles professionnels…

Organiser: déterminer les


besoins, les moyens d’action
Planifier: fixer les objectifs, et les personnes
élaborer une stratégie, responsables
élaborer des plans

Diriger: motiver les Contrôler: surveiller les


parties et résoudre les activités pour s’assurer
conflits qu’elles se déroulent comme
prévus

36
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A LA
PSYCHOSOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS
1.Rappel des notions d’organisation, manager

Complexité

Changement

Compétition

37
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A LA
PSYCHOSOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS

II. Disciplines concernées par la gestion des personnes

Psychologie : étude du comportement des êtres humains

Psychosociologie : branche de la psychologie qui étudie le comportement des


êtres humains tels qu’ils sont inclus dans un contexte social

Sociologie : étude des groupes humains et leurs interactions sociales et culturelles

Anthropologie : l’étude des sociétés humaines qui vise à expliquer le


fonctionnement de ses membres et leur activités
38
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A LA
PSYCHOSOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS

II. Disciplines concernées par la gestion des personnes

https://www.researchgate.net/publication/318642481_EXISTE-T-
IL_UN_MODELE_SPECIFIQUE_DU_MANAGEMENT_EN_AFRIQU
E_LE_MANAGEMENT_AFRICAIN_A_L'EPREUVE_DES_EVIDENCE
S_EMPIRIQUES

39
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A LA
PSYCHOSOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS

III. Conséquences de la gestion des personnes dans l’organisation

La gestion des personnes a des implications sur le comportement au travail


notamment:
Efficacité

• La productivité au travail
Efficience

• Satisfaction au travail
• Comportement déviant au travail
• Absentéisme
• Turnover
40
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A LA
PSYCHOSOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS
III. Conséquences de la gestion des personnes dans l’organisation
Individus
- Attitudes
- Emotions
- Personnalité
- Perception
- Motivation

Groupe
- Leadership comportement au travail
- Pouvoir
- Communication
- Conflit
- Comportement
de groupe

Organisation
- structure
41
- Culture
- Changement
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION
Plan du chapitre

1.La perception et Problèmes de la perception


2.L’attribution
3.Applications organisationnelles

42
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

1.La perception et Problèmes de la perception

Exercice introductif 1 (15 minutes)

• Regroupez-vous dans une équipe de 5 personnes


• Discutez sur les points suivants:

 Chaque membre de l’équipe identifie sur sa propre liste 5 choses importantes qui vous
ont attiré son attention ce matin
 Chaque membre de l’équipe, écrit sur sa propre liste les raisons pour lesquelles, il a retenu
ces 5 choses sur sa liste
 Le groupe s’accorde sur une liste de 3 choses importantes qui les ont attiré à retenir au
niveau du groupe
 Le groupe identifie une liste de choses non importantes à ne pas retenir dans la liste du
groupe
 Le groupe élabore une fiche de réponse
43
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

1.La perception et Problèmes de la perception

Exercice introductif 2: (5 minutes)

• Répondez aux questions suivantes:

1. Qu’est-ce que la perception ? Définissez-la

2. Comment se passe la perception ?

3. Pourquoi les individus ne perçoivent pas toujours la même réalité ?

44
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION
1.La perception et Problèmes de la perception
I. Définition perception

45
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION
1.La perception et Problèmes de la perception
I.1. Définition perception

46
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION
1.La perception et Problèmes de la perception
I.1. Définition perception

47
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION
1.La perception et Problèmes de la perception
I.1. Définition perception

La perception est un processus par lequel un individu sélectionne, organise


et interprète les stimuli qui parviennent à ses sens.

48
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION
1.La perception et Problèmes de la perception
I.1. Problème perception

49
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION
1.La perception et Problèmes de la perception
I.1. Problème perception

50
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION
1.La perception et Problèmes de la perception
I.1. Problème perception

• Pouvez-vous lire ce texte ?

Sleon une édtue de l'Uvinertisé de Cmabrigde,


l'odrre des ltteers dnas un mtos n'a pas
d'ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la
pmeirère et la drenèire soit à la bnnoe pclae. Le
rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos
puoevz tujoruos lrie snas porlblème. C'est prace
que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre
elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot. 51
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION
1.La perception et Problèmes de la perception
Pourquoi nous n’arrivons pas tous à voir la même chose ? : comprendre l’attribution

52
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION
1.La perception et Problèmes de la perception
Pourquoi nous n’arrivons pas tous à voir la même chose ? : comprendre l’attribution

Stimuli du
milieu
5 sens

Sélection
perceptive

Structuration de la perception
Interprétation

Erreurs de perception Attribution

Réactions
53

53
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
Définition

L’attribution c’est chercher à


comprendre et à expliquer le
comportement d’autrui mais également
son propre comportement

Une attribution a pour but d’expliquer


pourquoi un évènement a eu lieu.( Weiner,
1999) On s’en sert aussi pour expliquer le
comportement d’autrui et notre propre
comportement. (Vallerand, 1994) 54
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
Types d’attribution

Origine du comportement

Servent à expliquer la cause d’un évènement, Stabilité du comportement


- Attributions causales un succès, un échec et le manque de contrôle
sur l’environnement ( Weiner, 1995)
Contrôlabilité du
comportement

-Attributions dispositionnelles Servent à déterminer dans quelle mesure


l’action que vient d’accomplir un individu
nous renseigner sur ses prédispositions

- Attributions de responsabilité Représente le degré de responsabilité


qu’on croit avoir dans un évènement
55
Lecture obligatoire : Article de Vallerand et Bouffard, « Concepts et
théories d’attributions » envoyé en ligne
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
Attribution causale : Pourquoi chercher les causes du comportement d’autrui ?

a) Expliquer et prédire les comportements (la fonction de contrôle)

b) Expliquer et justifier son propre comportement aux yeux d’autrui (fonction


sociale ou interpersonnelle)

c) Obtenir ou maintenir ou défendre une image positive de soi (fonction


égotique)

56
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
2. 3. Quelles sont les causes du comportement : interne ou externe ?

57
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
2. 3. Quelles sont les causes du comportement : interne ou externe ?

Pour identifier l’origine du comportement, trois facteurs:

a) La distinctivité du comportement: Dans quelle mesure le comportement est-il


différent des autres comportements de la même personne dans la même situation
b) Consensus dans le comportement: Dans quelle mesure le comportement est-
il différent des comportements dans la même situation

c) Uniformité ou cohérence du comportement: Dans quelle mesure le comportement


est-il différent des comportements de la même personne dans les situations différent
?
58
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
2. 3. Quelles sont les causes du comportement : interne ou externe ?

La distinctivité: Dans quelle mesure le comportement est-il


différent des autres comportements de la même personne dans la
même situation

Consensus: Dans quelle mesure le


comportement est-il différent des
comportements dans la même
situation

59
Uniformité ou cohérence : Dans quelle mesure le
comportement est-il différent des comportements de la même
personne dans les situations différent ?
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
2. 3. Quelles sont les causes du comportement : interne ou externe ?

60
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
Types d’attribution

différentes personnes peuvent attribuer différentes


attributions causales à un même événement.

Selon la façon dont nous interprétons les comportements


des autres, nous penserons à eux de telle ou telle
façon. Mais ces attributions ne sont pas parfaites. Ou
objectives.

. Nous faisons souvent des erreurs en interprétant les


comportements.

61
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
2. 4 Les erreurs dans l’attibution

a) Erreur fondamentale d’attribution : c’est la tendance à surestimer les causes


internes du comportement d’autrui au détriment des causes externes ou de la situation.
C’est le fait d’expliquer le comportement d’autrui en lui attribuant des causes internes plutôt
qu’externes

cela signifie qu’au lieu d’expliquer le


comportement de quelqu’un en prenant en
compte ses contraintes, son environnement
ou la situation qu’il rencontre, on attribue
plutôt son comportement à son caractère,
ses intentions, ses émotions ou ses opinions.

62
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
2. 4 Les erreurs dans l’attibution

a) Erreur fondamentale d’attribution: exemple


L’expérience de Castro
Edward E. Jones et Keith Davis (1967) imaginèrent une étude afin de tester le fonctionnement des
attributions. Concrètement, ils souhaitaient étudier la manière que nous avions d’attribuer à la
critique une attitude défavorable

les participants devaient lire des essais contre ou en faveur de Fidel


Castro. Ensuite, ils devaient qualifier les attitudes des écrivains envers
Fidel Castro. Les
attributions qu’ils faisaient étaient
les mêmes que celles qui étaient attribuées au
contenu du texte. En fait, ils disaient que ceux qui écrivaient en
faveur avaient une attitude favorable à Castro alors que ceux qui
écrivaient contre ce dernier étaient contre lui 63
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
2. 4 Les erreurs dans l’attibution

a) Erreur fondamentale d’attribution: exemple

La culture dans l’erreur fondamentale


d’attribution
L’erreur fondamentale d’attribution n’est pas identique chez tous les
individus. Certains chercheurs ont démontré qu’elle est plus commune
dans les cultures individualistes (Markus et Kiyatama, 1991). Ces
personnes plus individualistes vont tomber plus
souvent dans ce parti pris que les personnes provenant de
cultures plus collectivistes. De cette manière, les asiatiques attribuent
davantage le comportement aux situations tandis que les occidentaux
l’attribuent à la conduite de l’acteur.
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
2. 4 Les erreurs dans l’attibution

b) Biais de complaisance : c’est la tendance à attribuer nos succès à des facteurs internes
et nos échecs à des facteurs externes

65
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
2. 4 Les erreurs dans l’attibution

Biais de complaisance : c’est la tendance à attribuer nos succès à des facteurs internes et
nos échecs à des facteurs externes

66
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
2. 5. Facteurs determinant l’attribution

L’Attribution est déterminée par:

a) Les heuristiques du jugement (une opération mentale, rapide et intuitive)


b) La sélection perceptive
c) L’effet de halo
d) La projection
e) L’effet de contraste
f) Les attentes
g) Les stéréotypes

67
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
2. 5. Facteurs determinant l’attibution

a) Les heuristiques du jugement Les heuristiques de jugement, ce sont des raccourcis


mentaux qui nous permettent de prendre des
décisions et de résoudre des problèmes de façon
rapide et efficace

Ce processus écourte la période de prise de décision,


nous permettant ainsi de décider sans passer préalablement
par une recherche exhaustive de l’information
• Si nos sentiments envers quelque chose sont positifs,
il est davantage probable que l’on sous-estime les
risques et que l’on sur-estime les bénéfices.

• A l’inverse, si nos sentiments envers une activité sont


négatifs, on aura plutôt tendance à sous-estimer les
bénéfices et à sur-estimer les risques, les considérant
comme trop élevés. 68
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. L’ Attribution
2. 5. Facteurs determinant l’attibution

a) Les heuristiques du jugement : exemple pratique


L’un de ces deux enfants a souvent fait de la balançoire
imaginez deux enfants qui vont jouer dans un parc dans le jardin de ses grands-parents. C’est une activité
qu’il adore et qui l’amuse beaucoup, et il est donc envahi
par un sentiment positif lorsqu’il voit la balançoire du parc ;
par conséquent, il prend immédiatement la décision d’aller
en faire et se rue vers la balançoire, car il considère qu’il
s’amusera quoi qu’il arrive, et ce malgré les risques
éventuels de chute (forts bénéfices, faibles risques).

L’autre enfant est récemment tombé d’une balançoire, et il


s’est fait très mal. En voyant la balançoire dans le parc,
cet enfant considère donc qu’il serait une très mauvaise
idée d’aller en faire (faibles bénéfices, risques élevés)
69
Aucun des deux enfants n’a donc pris le temps d’analyser de
façon réaliste la situation la décision de chacun d’entre eux s’est
basée sur un souvenir personnel.
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

b) La perception sélective La perception sélective est définie comme « la tendance


à interpréter de manière sélective ce que l'on observe
selon nos intérêts, notre situation sociale, notre
expérience et nos attitudes
• Facteurs externes
• Dimension
• Intensité
• Contraste
• Mouvement, Répétition, Nouveauté
• Facteurs internes
• Personnalité
• Apprentissage
• Motivation 70
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

b) La perception sélective
L’effet de contexte

Dans la mise en relation de grandeur, l’assimilation d’un élément test à des


éléments inducteurs plus grands amène une sous-estimation de celui-ci.

L’inverse se produit avec des éléments inducteurs plus petits qui provoquent une
surestimation de l’élément test. 71
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

b) La perception sélective

- Intensité (force, la puissance du son)

• « Venez à mon bureau à votre convenance » ne crée pas le même sentiment d’urgence que si on
vous dit
• Faites moi immédiatement rapport à mon bureau

72
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution
b) La perception sélective
Sélection perceptive : Facteurs Externes

- Contraste

Je VOLE en anglais

73
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution
b) La perception sélective
Sélection perceptive c) Contraste

74
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution
b) La perception sélective
Sélection perceptive
L’effet de perspective

http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_02/i_02_p/i_02_p_vis/i_02_p_vis.html
75
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution
c) La perception sélective
Sélection perceptive :

http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_02/i_02_p/i_02_p_vis/i_02_p_vis.html

76
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

2. La perception sélective Regardez bien cette image et répondez à la question suivante

77
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

b). La perception sélective Quel est l'âge de la personne sur cette photo ?

78
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

c) L’effet de halo

Comment jugez-vous
le niveau d’intelligence
de cette personne ?

79
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

c) L’effet de halo
Imaginez 2 personnes

• Anne est intelligente, travailleuse, impulsive, critique, entêtée,


envieuse.
.
• . • Marie est envieuse, entêtée, critique, impulsive, travailleuse,
intelligente.

Laquelle de deux préférez-vous travailler ensemble ? 80


CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

c) L’effet de halo

Imaginez 2 personnes :

1. Paul est intelligent, ingénieux, habile, chaleureux, et décidé


2. Michael est intelligent, ingénieux, habile, froid et décidé
.
• .
Lesquels de deux peut être efficace au travail ?

81
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

c) L’effet de halo

82
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

c) La projection

Notre attribution est biaisée par attribution à autrui de nos


propres caractéristiques L 'effet de faux consensus Il est la tendance à projeter
sur d'autres leur propre façon de penser. En d'autres
termes, certaines personnes supposent que tout le monde
L'effet de faux-consensus (Ross, 1977)
pense comme eux

80 % de la population est d’accord avec ce produit


Quelle est donc votre appréciation ?

83
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

d) Les attentes

84
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

d) Les attentes

85
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

d) Les attentes

86
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attribution

d) Les attentes

87
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attribution

d) Les attentes

88
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

d) Les attentes

89
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

d) Les attentes

90
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

d) Les attentes

91
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attribution

d) Les attentes

L’IMPUISSANCE ACQUISE

Exercice de l’anagramme

92
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attribution

d) Les attentes
L’impuissance acquise

93
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

d) Les attentes L’impuissance acquise


En 1944 cirque Barnum (USA) a pris feu, les éléphants n’ont pas bougé et se sont laissés bruler

94
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attribution

d) Les attentes

l’impuissance apprise ( autrement appelé


impuissance acquise ou résignation acquise) est le
renforcement mental de notre pensée dans le passé
qui nous oblige et nous pousse inconsciemment à
nous dire qu’une chose est impossible.

L’impuissance apprise est


grandement en lien avec le
pessimisme, le défaitisme et la
dévalorisation 95
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attribution

d) Les attentes

Conséquences de l’impuissance apprise


• Un mal être quotidien
• Une souffrance quotidienne sans réaction • Des comportements dépressifs obsessionnels et compulsifs
• Une estime de soi négative • Une mauvaise gestion du stress
• Une dépression • Des risques de névrose
• Un burn out • Un dégout quotidien de soi même
• Une anxiété quotidienne • Une inhibition de vos vrais valeurs
• Une frustration nocive • Des troubles mentaux
• Une culpabilité omniprésente • Des crise de panique incontrôlable 96
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attribution

d) Les attentes
Combattre de l’impuissance apprise

Replacez la psychologie positive au cœur de votre vie


L’un des grands secrets pour faire face à l’impuissance apprise, à la
dépression et à la résignation est pour le moment la force de la
psychologie positive. (exemple la méthode coué)

Maitriser l’intelligence émotionnelle


L’intelligence émotionnelle présentée par Goleman est également l’une des solutions à
l’impuissance apprise, en effet, si vous prenez le temps de comprendre le cycle de vos
pensées, sentiments et ressentis vous apprendrez à passer outre cette impuissance.
97
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

d) Les attentes
La méthode coué “Je n’y arriverais pas”, “Je suis stupide”, “Je ne
comprends jamais rien”… Il arrive que ces petites
phrases tournent en boucle dans notre esprit. Souvent
nous pensons qu’elles sont anodines et inoffensives, après
tout, tout le monde les dit. Pourtant, il n’y a pas
plus destructrices que ces phrases que l’on répète
inconsciemment.

Chacune de ces phrases négatives, finit par faire son chemin à l’intérieur de nous.
elles renforcent notre croyance d’être incapable, d’être stupide ou bien d’être inférieur
aux autres. Ces croyances développent l’incompétence acquise
98
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

Emile Coué, pharmacien et psychologue a découvert : le


d) Les attentes
principe de l’autosuggestion. Pour lui, c’est un outil dont
La méthode coué nous disposons dès la naissance, et qui peut selon son emploi,
nous détruire à petit feu ou au contraire nous ressourcer et
nous guérir.

La Méthode Coué est une méthode qui


nous permet d’utiliser notre inconscient,
pour intégrer en soi des idées positives
d’amélioration.

99
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attribution

d) Les attentes méthode se base sur ces 5 grands principes :


La méthode coué 1. L’homme est composé d’un Conscient et d’un
Inconscient.
2. L’Inconscient est plus fort que le
Conscient, ainsi l’Imagination l’emporte toujours sur la
Volonté.
3. Toute idée que nous avons à l’esprit
devient réalité (donc possible).
4. L’Imagination peut être modelée et dirigée, de telle
sorte à atteindre nos objectifs.
5. Lorsque la Volonté et l’Imagination sont en accord,
alors par synergie, l’homme multiple ses capacités à
atteindre ses objectifs.
100
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

d) Les stéorotypes un stéréotype désigne l'image habituellement admise et


véhiculée d'un sujet dans un cadre de référence donné

Notre jugement envers une personne


est biaisé par la connaissance du
groupe auquel il appartient

101
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attibution

d) Les stéréotypes un stéréotype de l’Afrique

L’Afrique n’est que savane et les animaux sauvages


L’Afrique est pauvre, et le sera toujours

Africains n’ont pas accès aux technologies modernes


Tout le monde en Afrique vit dans une case au milieu de nulle part.

Afin de se développer, l'Afrique devrait devenir comme l'Occident


Les africains ne font rien pour s’en sortir
Source:
Toute gouvernance en Afrique est mauvaise. https://www.globalcitizen.org/fr/content/africans-are-all-poor-and-15-other-myths/

En Afrique, tout est sombre 102


CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

II. Les déterminants de l’ Attribution


2. 5. Facteurs determinant l’attribution

d) Les stéréotypes
Notre jugement envers une personne est biaisé par la connaissance du
groupe auquel il appartient

1. On trouve des fast-foods partout

2. Les Américains sont très patriotiques

3. Tout est démesuré. Tout.

4. Les Américains sont sympathiques et


Accueillants (sauf les douaniers).

5. C’est le pays de la surconsommation 103


Plusieurs magasins sont ouverts toute la nuit, 7 jours sur 7
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

III. Applications organisationnelles

I. Identifiez dans la vie de chaque jour


les expériences de la vie courante
de la population liées à l’effet
pygmalion, à l’effet golem et à
l’impuissance acquise dans le
contexte de la RDC.
Proposez des solutions

Date de remise: 25 janvier 2020 104


CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

III. Exercice de développement personnel

105
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

III. Exercice de développement personnel

106
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

III. Exercice de développement personnel

107
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

III. Exercice de développement personnel

108
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

III. Exercice de développement personnel

109
CHAPITRE 2 : PERCEPTION ET ATTRIBUTION

III. Exercice de développement personnel

110
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

Plan

1.Mini-étude de cas
2.Emotions
3.Motivation

La motivation et les émotions représentent des états


fondamentalement humains qui, même s’ils prennent origine au
début de l’humanité, conservent toujours leur importance de
nos jours.
111
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

1.Mini-étude de cas

Avez-vous déjà regretté d’avoir pris une décision trop


vite, sur le coup de colère ou de l’euphorie ?
Pouvez-vous décrire cette situation ?

• Nos émotions influencent nos sentiments, nos humeurs et font partie


de notre langage non verbal = on ne peut ne pas communiquer…

• Nos émotions influencent notre perception, notre jugement et notre


image…

• La maîtrise de nos émotions est essentielle pour bien communiquer


et développer des relations harmonieuses au travail 112
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

1.Mini-étude de cas

Que pensez-vous
de cette vidéo ?

113
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

1.Mini-étude de cas

Comment vous
sentez vous après
avoir regarder cette
vidéo ?

114
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

II. Emotion

Définition:
les émotions sont des réactions aiguës et non prolongées,
provoquées par un stimulus spécifique connu, et caractérisées
par un tableau cohérent de réponses cognitives et
physiologiques. (Davidson et Ekman ,1994)

115
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

II. Emotion

• Réaction affective momentanée en réponse à


un stimulus interne ou externe
• Elle possède 3 niveaux de conséquences:
• physique
• physiologique
• affective
• Elle peut influencer tout le processus de
décision, et notamment l’attitude 116
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

II. Emotion: définition

Une émotion est une réaction


affective passagère d'intensité
plus ou moins forte, qui survient en
réaction à un événement
déclencheur.

Paul Eckmann, pionnier dans l'étude des émotions, a


observé les expressions faciales dans diverses cultures et
a dénombré 6 émotions fondamentales : la joie, la colère,
la peur, la tristesse, la surprise, le dégoût.
117
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

II. Emotion Paul Eckman,


Émotions primaires (basiques ou discrètes) :

6 émotions (peur, surprise, joie, tristesse, dégoût,


colère) semblent innées : ainsi avoir des bases
biologiques permettant de les différencier les unes des
autres. semblent universelles: se manifesteraient de façon
identique quelle que soit la culture des individus.

Émotions secondaires : les émotions secondaires ou


complexes (ex: l’admiration, la jalousie, l’envie, la fierté ou
l’indignation, etc.):
considérées par certains chercheurs comme issues des
mélanges d’émotions primaires et seraient plus
dépendantes de la culture.
118
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
1.Emotion

119
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
1.Emotion
Emotion et sensations physiologiques

120
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
1.Emotion

121
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotion

Pouvez-vous
identifier les
émotions dans
cette vidéo ?

122
123

LES EMOTIONS

Une émotion comprend 5 composants


1. Stimulus
2. Evaluation (appraisal)
- Ours et grille; but marqué au foot provoque la joie ou
la tristesse selon le camp auquel on appartient
3. Réaction centrale (cerveau limbique; neurotransmetteurs;
signaux nerveux bi-directionnels)
- dont un sentiment subjectif = partie consciente de
l’émotion
4. Réactions « périphériques »
5. Tendance comportementale (eg, expression faciale, etc)
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
1.Emotion

124
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
1.Emotion
Exercice

A partir des problèmes liés aux émotions


spécifiques dans votre contexte, formulez des
propositions de:
1. produits ou services afin de satisfaire les
besoins liés à chaque émotion
2. Actions pour motiver le personnel

Le Marketing Émotionnel cherche à faire un


lien entre votre produit et les émotions qu’il va
procurer sur votre clientèle.

125
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions et expressions faciales

Une des caractéristiques distinctives des


émotions de base serait de posséder une
expression faciale prototypique (Ekman,
1984).

Ainsi, à chacune de ces émotions—joie,


colère, tristesse, etc.— correspondrait une
expression faciale innée. L

126
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions et expressions faciales

Pouvez-vous
identifier les
émotions ci-après ?

127
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions

Une émotion est un


indicateur sur ce qui se
passe en nous. L'identifier
et prendre en compte
l'information est utile pour
agir par la suite : prendre
du recul, extérioriser sa
colère..

128
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions: Comment identifier les expressions faciales émotionnelles ?


Savoir lire les émotions

90% du message émotionnel est


non verbal

◦L’émotion nous sert à


communiquer via nos mimiques,
nos grimaces, parfois, mais aussi le
ton de notre voix, nos gestes, nos
larmes, un sourire, parfois même
notre immobilité.

◦Il est quasiment impossible de


parvenir à maitriser l’expression
non verbale de nos émotions.
129
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions: Comment identifier les expressions faciales émotionnelles ?

La symétrie du visage

Zone supérieure

Zone inférieure

130
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions: Comment identifier les expressions faciales émotionnelles ?

Une expression faciale est la résultante de la


contraction de certains muscles et la relaxation
d’autres muscles.

Ces informations ont été codifiées en unités


d’action (Action Units, AU) pour permettre
l’étude des expressions faciales en fonction des
muscles qui sont mis en action.

Il s’agit du FACS (Facial Action Coding System,


conçu par Ekman et Friesen, en 1978).

131
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions: Comment identifier les expressions faciales émotionnelles ?

132
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions: Comment identifier les expressions faciales émotionnelles ?

133
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions: Comment identifier les expressions faciales émotionnelles ?

134
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions: Comment identifier les expressions faciales émotionnelles ?

135
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions: Comment identifier les expressions faciales émotionnelles ?

136
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions: Comment identifier les expressions faciales émotionnelles ?

137
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions

Une émotion est un


indicateur sur ce qui se
passe en nous. L'identifier
et prendre en compte
l'information est utile pour
agir par la suite : prendre
du recul, extérioriser sa
colère..

138
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions
Une émotion est un
indicateur sur ce qui se
passe en nous. L'identifier
et prendre en compte
l'information est utile pour
agir par la suite : prendre
du recul, extérioriser sa
colère..

139
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotions

Une émotion est un


indicateur sur ce qui se
passe en nous. L'identifier
et prendre en compte
l'information est utile pour
agir par la suite : prendre
du recul, extérioriser sa
colère..

140
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
2. Emotion: Différence entre Affect, émotion, humeur et sentiment

• Les émotions

Affect
• Les sentiments

• L’humeur
Emotion, Humeurs, Sentiments, et Affects.
Ces 4 termes sont souvent mélangés car ils sont étroitement liés.

141
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotion: Différence entre Affect, émotion, humeur et sentiment

LE SENTIMENT
• Les sentiments comme “un état affectif complexe, combinaison d’éléments émotifs et
imaginatifs, plus ou moins clair, stable, qui persiste en l’absence de tout stimulus”.

Le sentiment est une construction et se constitue sur des mélanges d’émotions (ex
: haine, jalousie, haine, honte, culpabilité…).

Ainsi, le sentiment de culpabilité est fait de peur et de colère retournée contre soi.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotion: Différence entre Affect, émotion, humeur et sentiment


L’HUMEUR
• État psycho-affectif dans lequel se trouve un individu à un moment donné : bonne,
mauvaise humeur, mélancolie, etc.
• Elle semble influencée par les sens : vue, odorat, toucher, goût, ouïe

Une humeur est un état passager, une ambiance affective qui colore le vécu et qui dure de
quelques heures à quelques jours. Elle est en général le résultat d’une émotion non exprimée
ou liée à un processus physiologique lié aux hormones.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotion: Différence entre Affect, émotion, humeur et sentiment


L’AFFECT
L’affect est état affectif élémentaire, ressenti traduisant une pulsion

L'affect correspond à tout état affectif, pénible ou agréable, vague ou qualifié,


qu'il se présente sous la forme d'une décharge massive ou d'un état général

Emotion : Affect intense généré par ( puis dirigé vers ?)


quelque chose ou quelqu’un. Ex: Colère.
Humeur : Affect durable, généralement moins intense que
l’émotion. Ex: Ressentiment, rancœur.
Sentiment… Ex: Haine.
 Affect : Ensemble de ces phénomènes*.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
145

2. Emotion: Différence entre Affect, émotion, humeur et sentiment


LA STRUCTURE DE L’HUMEUR Elevé

• Affect • Affect
négatif positif
élevé élevé
Tendu Vigilant
Nerveux Surexcité
Stressé Rempli
d’allégresse
Contrarié Heureux
Positif
Négatif
Content
Triste Serein
Déprimé Détendu
Ennuyé Calme
Fatigué

• Affect • Affect
négatif positif
faible faible
Faible
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
G. Roehrich

2. Emotion: Différence entre Affect, émotion, humeur et sentiment


CONTINUUM « AFFECTIF-COGNITIF »
Émotion Sentiment Humeur Préférence Attitude Appréciation

Peur Fierté Mélancolie Classement Evaluation


Surprise Jalousie Gaieté Prédisposition

La cognition est l'ensemble des processus


Un affect est un état affectif tel qu'une mentaux qui se rapportent à la fonction de
sensation, une émotion, un sentiment, connaissance et mettent en jeu la mémoire, le
une humeur langage, le raisonnement, l'apprentissage,
l'intelligence, la résolution de problème, la prise
de décision, la perception ou l'attention.
G. Roehrich

CONTINUUM « AFFECTIF-COGNITIF »

Émotion Sentiment Humeur Préférence Attitude Appréciation

Peur Fierté Mélancolie Classement Evaluation


Surprise Jalousie Gaieté Prédisposition

Derbaix et Pham
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 148

2. Emotion et gestion dans l’entreprise


Plusieurs études montrent qu’une
humeur négative entraine les gens à Bless & al, 1990:
analyser l’information soigneusement, Les gens d’humeur négative (vs positive)

alors qu’ils sont plus optimistes quand sont plus réceptifs à un message négatif
ils sont d’humeur positive bien argumenté et le gens d’humeur positive
sont plus réceptifs à un message peu
(De Vries, Holland, Rob & al, 2008)
argumenté.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 149

2. Emotion et gestion dans l’entreprise


Expérience de Bless et al, 1990
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 150

2. Emotion et gestion dans l’entreprise


La compréhension des émotions et des humeurs améliore notre capacité
à expliquer et à prédire dans les organisations, pour:
- prise de décision
- créativité
- Motivation
- leadership
- Le service clientèle
- Etc.
151
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS

2. Emotion et gestion dans l’entreprise


a) La prise de décision

Les émotions et les humeurs positives aident à la prise décision.


Elles optimisent les capacités à résoudre les problèmes et facilite la
compréhension et l’analyse de l’information.
Les personnes de bonne humeur ou celles qui ressentent des émotions positives
ont plus tendance à utiliser des méthodes heuristiques pour prendre rapidement
une décision.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
152

2. Emotion et gestion dans l’entreprise


b) La créativité
-Les personnes de bonne humeur ont tendance à être plus créatives que les
personnes de mauvaise humeur
-Elles ont davantage d’idées (et les autres les trouvent plus
originales)
-Elles trouvent plus d’options créatives à un problème donné
-Leur raisonnement est plus flexible et ouvert
-Encouragées par leur hiérarchie, deviennent encore plus créatives
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
153

2. Emotion et gestion dans l’entreprise


c) La motivation

Des études montrent qu’un groupe qui travaille dans la bonne humeur pense être
plus capable de résoudre les problèmes. Il travaille plus dur pour trouver des
solutions et par conséquent en résolut un plus grand nombre.

Il existe toute une chaîne de cause à effet : les émotions positives poussent les
individus à être plus créatifs, ce qui entraîne un feed-back positif de la part des
personnes qui les observent, ce qui renforce la bonne humeur des individus, ce qui
augmente encore leurs performances, et ainsi de suite…
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 154

2. Emotion et gestion dans l’entreprise


d) Leadership

Les leaders efficaces usent de l’expression de sentiments pour véhiculer un message.


(on les sent exaltés, enthousiastes et énergiques).

Les leaders qui souhaitent mettre en place des changements significatifs ont avantage
à ne pas négliger la mobilisation des émotions positives. (Cf Intelligence émotionnelle)
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 155

2. Emotion et gestion dans l’entreprise


d) Leadership (suite) Etude McClelland, 1966 :
• Les cadres qui possèdent des compétences émotionnelles : 20% plus
efficaces que les autres
• La connaissance des émotions permet au leader d´évaluer leur impact sur
son propre jugement.
• La capacité à influencer les émotions des membres de son équipe permet
d'encourager leur ouverture au changement. Un état affectif positif favorise
l´expression de la créativité.
• La régulation de ses propres émotions favorise la prise de conscience et la
compréhension des problèmes rencontrés ainsi que la création d´un climat
émotionnel positif favorable à l´apprentissage.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 156

2. 2. Emotion et gestion dans l’entreprise

-La conscience et la régulation de ses propres émotions et celles d'autrui


permettent de proposer des solutions constructives susceptibles de créer
et de maintenir un haut niveau de productivité, de confiance mutuelle et de
coopération.
-La connaissance des émotions permet d´agir sur celles qui interfèrent avec
le processus de décision, et sur celles qui le facilitent. Elle offre la possibilité
de reconsidérer un changement en cours, de proposer des solutions
alternatives.
-Ces compétences permettent de repérer des normes et des valeurs
organisationnelles et ainsi de promouvoir la culture organisationnelle.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 157

2. 2. Emotion et gestion dans l’entreprise


f) Contact clientèle

Un service clientèle gagne à ce que les professionnels véhiculent des émotions


positives qui peuvent se transférer aux clients. Un effet de concordance se produit.
C’est ce qu’on appelle :
La contagion émotionnelle : Processus dans lequel les émotions d’une personne
sont causées par les émotions d’une autre personne
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 158

2.2. Emotion et gestion dans l’entreprise


Contact clientèle
La contagion émotionnelle : Processus dans lequel les émotions d’une personne
sont causées par les émotions d’une autre personne
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 159

2. Emotion et gestion dans l’entreprise


Le travail émotionnel
Situation dans laquelle un employé exprime des émotions
prescrites par l’entreprise au cours de transactions Moins: dissonance émotionnelle possible
interpersonnelles au travail.
Ce concept a développé dans le cadre des emplois de Les Plus:
service (hôtesse de l’air, vendeurs, médecins,…). • Sourire rend plus heureux
• Sourire provoque la même chose chez le vis-à-vis:
• par effet de norme
Problème: lorsqu’un individu doit régulièrement exprimer dans son
travail une émotion alors qu’il en ressent une autre. => • Son humeur s’améliore
Dissonance émotionnelle : Incohérence entre les • Le rapport A+B se positivise
émotions ressenties et celles que nous projetons. • Plus généralement, Action positive => réaction positive
• => ambiance positive (ex: Club Med)
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 160

2. Emotion et gestion dans l’entreprise


LA THEORIE DES EVENEMENTS AFFECTIFS

Les évènements qui surviennent sur le lieu de travail entraînent des réactions
émotionnelles de la part des professionnels,
ce qui influe sur leurs attitudes et leur satisfaction.

Les émotions sont une réponse à un évènement survenu dans l’environnement


professionnel d’un individu
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 161

2. 2.Emotion et gestion dans l’entreprise ( la théorie des événements affectifs suite)


Environnement professionnel :
Schéma : La théorie des événements affectifs
-Caractéristiques de l’emploi
-Exigences de l’emploi
-Exigences d’effort émotionnel Satisfaction au travail Performance au travail

Réactions émotionnelles :
Evènements survenant sur le -Positives
lieu de travail : -Négatives
-Tracas quotidiens
-Encouragements quotidiens
Dispositions personnelles :
-Personnalité
-Humeur

D’APRÈS GLOMB, KAMMEYER-MUELLER & ROTUNDO (2004). EMOTIONAL LABOR DEMANDS AND COMPENSATING
WAGE DIFFERENTIALS , JOURNAL OF APPLIED PSYCHOLOGY, 89, PP. 700-714.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
162

2. 3.Importance des émotions

Sans émotion, la vie serait difficile…


Sans émotion, une personne peut vouloir sauter d’un immeuble
Sans émotion, une personne pouvait sortir sans habit dans la rue…

- Une protection(signal d’alarme)


- Un moyen de communication
- Un outil d’apprentissage
- Une possibilité de mieux se connaitre
- Une possibilité d’anticiper sur les évènements à venir
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 163

2. 4. L’intelligence émotionnelle
Etude de cas

• Aux environs de 8h, en pleine heure de pointe, Marie, 35 ans, PDG


dynamique d’une entreprise prometteuse, est renversée par Paul, 45
ans, chef de rayon dans un magasin d’électroménager. Marie ne
traversait pas dans les lignes et était au téléphone avec un collègue
au moment du choc ; elle ne regardait pas et n’a pas vu la voiture
arriver. Elle est décédée avant l’arrivée des secours. Paul était pressé
de conduire ses enfants à l’école ; il roulait à une vitesse de 47 km/h ;
le feu du carrefour tout proche venait de passer à l’orange.
• . Que ressent Paul ? Que ressentent les enfants de Paul ? Que
ressentira la femme de Paul ? Que ressentira le compagnon
de Marie ? Que ressentira le maire de la ville ?
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 164

2. 4. L’intelligence émotionnelle
Etude de cas

• (1) Produisez un discours pour déclencher la colère contre Paul


• (2) Produisez un discours pour déclencher de la pitié l’égard de Paul
« Le grand secret pour émouvoir les autres, c’est d’être ému soi-
• .
même; car toujours en vain, et quelquefois même au risque
d’être ridicules, imiterons-nous la tristesse, la colère et
l’indignation, si nous y conformons seulement notre visage et
nos paroles, sans que notre cœur y ait part. »
(Quintilien, Institution Oratoire, Livre VI, Ch. 228)
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 165

2. 4. L’intelligence émotionnelle
Etude de cas

La colère
Ça vous ait déjà arrivé, sur un passage piéton, de vous retrouver face à un chauffeur peu attentif
qui vous voit au dernier moment et qui s’arrête à quelques centimètres de vos genoux. Vous
ressentez cette agression, celle de la grosse machine brutale qui se croit supérieure au corps
humain. C’est de ça dont on parle, un homme, bien au chaud dans sa voiture, méprisant le monde
qui l’entoure, méprisant la vie de l’autre. On parle d’une brute imbécile qui bousille un être
humain.
La pitié
Imaginez-vous au volant de votre voiture. Vous voyez cette femme, là, devant vous. Vous la voyez,
mais vous la voyez trop tard. Son cri de surprise se change en cri de douleur. Vous sentez dans vos
mains, dans vos bras, dans votre chaire, le terrifiant craquement d’un corps détruit. Devant vous,
par votre faute, un être humain, tendre et fragile, est transformé en petit tas de chair et de sang. Le
son, la vibration, l’image de la mort vous hante à tout jamais. Cette expérience est celle de Paul.
Pauvre petit homme.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 166

2. 4. L’intelligence émotionnelle
Etude de cas

La pitié
Imaginez-vous au volant de votre voiture. Vous voyez cette femme, là, devant vous. Vous la voyez,
mais vous la voyez trop tard. Son cri de surprise se change en cri de douleur. Vous sentez dans vos
mains, dans vos bras, dans votre chaire, le terrifiant craquement d’un corps détruit. Devant vous,
par votre faute, un être humain, tendre et fragile, est transformé en petit tas de chair et de sang. Le
son, la vibration, l’image de la mort vous hante à tout jamais. Cette expérience est celle de Paul.
Pauvre petit homme.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 167

2. 4. L’intelligence émotionnelle

Testez votre Intelligence Emotionnelle:

https://fr.research.net/r/UCM-EQ-Test-30-Questions

Ou encore

https://www.123test.com/fr/intelligence-emotionnelle/
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 168

2. 4. L’intelligence émotionnelle

L’intelligence émotionnelle se définit comme un ensemble de


compétences qui permettent :
• d’identifier ses propres émotions,
• de les réguler de manière à se sentir mieux et à mieux s’adapter
aux aléas de l’environnement,
• d’identifier les émotions ressentis par les autres,
• d’utiliser cette information pour réguler sa relation avec les
autres et pour aider les autres à exprimer leurs propres ressentis et
besoins.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 169

2. 4. L’intelligence émotionnelle

L'intelligence émotionnelle est la capacité à :


• comprendre ses propres émotions et à les accepter ,
• se maîtriser et à contrôler ses impulsions,
• Gérer le stress,
• rester optimiste malgré les revers de la vie,
• se motiver,
• motiver les autres,
• gérer les conflits,
• avoir des relations de confiance et de respect avec soi-même et avec les autres.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 170

2. 4. L’intelligence émotionnelle
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 171

2. 4. L’intelligence émotionnelle

Les attitudes possibles


face à une émotion
La fuir

La nier

L’amplifier
« Les gens qui n’ont pas de contrôle sur leur vie émotive
L’accepter sont constamment engagés dans des batailles internes qui
sabotent leur aptitude à se concentrer sur leur travail et à
avoir une pensée claire ». Daniel GOLEMAN
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 172

2. 4. L’intelligence émotionnelle
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 173

2. 4. L’intelligence émotionnelle
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 174

2. 4. L’intelligence émotionnelle
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 175

2. 4. L’intelligence émotionnelle
4 Compétences émotionnelles sur la Gestion de soi et la maitrise de soi

Au niveau personnel
1. Identifier Identifier son ressenti, son vécu émotionnel
2. Exprimer Exprimer ses émotions de manière adaptée au contexte
3. Comprendre Comprendre son vécu émotionnel dans le contexte (moment)présent
4. Réguler •Gérer et réguler ses émotions désagréables en fonction du contexte et de son objectif
•Réguler ses émotions positives et faire de ses émotions des ressources : utiliser ses émotions
pour être plus motivé, efficace,…)
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 176

2. 4. L’intelligence émotionnelle
Caractéristiques de l’intelligence émotionnelle dans la gestion de soi
Connaitre ses points forts et ses points faibles
1. S’adapter aux circonstances et ne pas avoir
peur du changement

2. Ne pas ressasser ses erreurs

3. Ne pas chercher la perfection

4. Cultiver la gratitude au quotidien

5. Arrêter de ruminer des pensées négatives


CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 177

2. 4. L’intelligence émotionnelle
4 Compétences émotionnelles de base avec les autres
Au niveau interpersonnel
1. Identifier Identifier le processus émotionnel chez les autres
2. Exprimer Permettre aux autres d’exprimer leurs sentiments et faciliter cette expression
3. Comprendre Comprendre le vécu et les réactions de ses interlocuteurs
4. Réguler •Réguler et gérer les émotions désagréables dans leur dimension relationnelle
(par ex. dans un conflit)
•Réguler les émotions positives dans la relation (par ex. pour motiver une personne,
installer une ambiance de collaboration…
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 178

2. 4. L’intelligence émotionnelle
Quelques principes à appliquer dans les relations aux autres

1. La carte n’est pas le territoire


◦ Chacun dispose de sa propre manière de voir la réalité.
Nous fonctionnons tous avec des croyances acquises sur la réalité.
2. Les ressources sont en soi
◦ Nous avons tous potentiellement la possibilité d’évoluer
3. L’erreur est une source d’apprentissage
4. On ne peut pas ne pas communiquer
Même le silence a une signification dans le rapport à l’autre et les mots ne constituent pas la
totalité du message.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 179

2. 4. L’intelligence émotionnelle
Quelques principes à appliquer dans les relations aux autres

5. La relation prime sur l’échange d’informations


◦La relation a une dimension informationnelle et une dimension émotionnelle. L’information est
fortement lié au verbal. La dimension émotionnelle passe plus par le para-verbal et le non-
verbal. L’échange d’information ne peut se faire de manière optimale que si on prend le temps
d’établir une véritable relation qui prend en compte l’identité
de chacun.
6. L’attitude « gagnant/gagnant » facilite les relations humaines
◦La confiance et le respect mutuel ont plus de chance d’induire la coopération et la réciprocité,
avec des résultats plus constructifs à terme.
7. Tout comportement a une fonction positive
◦Accueillir avec bienveillance les comportements d’autrui, même s’ils nous dérangent, permet
d’envisager les motivations qui se cachent derrière ces comportements et de trouver ainsi plus
facilement des solutions aux problèmes relationnels qui se présentent. Comprendre ne veut pas
dire nier ou excuser.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 180

2. 4. L’intelligence émotionnelle
Caractéristiques de l’intelligence émotionnelle dans la gestion des autres
1. Etre curieux des autres (empathie)

2. Etre un bon juge du caractère des autres

3. Ne pas sur-réagir et être capable d’autodérision

4. Ne pas être rancunier

5. Savoir dire « Non », à soi-même comme aux autres

6. Donner sans attendre de retour


CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 181

2. 4. L’intelligence émotionnelle
Caractéristiques de l’intelligence émotionnelle dans la gestion des autres
7. Eviter les excitants

8. Dormir suffisamment

9. Se déconnecter

15. Gérer la relation avec les personnes difficiles :

◦ éviter la colère inutile,

◦ savoir écouter pour comprendre et trouver des compromis

16. Cesser de se comparer et d’attendre la validation d’autrui


CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 182

3. La motivation
Qu’est-ce que la motivation ?

"motivation" and “emotion”


Vient du même verbe latin
“movere”
(se mettre en mouvement)
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 183

3. La motivation
Qu’est-ce que la motivation ?
Qu’est-ce qui vous a reveille ce
matin ?

?
Qu’est-ce qui est à la base de votre comportement ?
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 184

3. La motivation
Qu’est-ce que la motivation ?
Motivation est ce qui explique que :
• Nous agissons d’une certaine façon
• Commencons, dirigeons, maintenons et arretons notre comportement
Motivation est :
• Besoins, désirs, intérêts qui orientent et dirigent notre comportement
Motivation se reflète dans:
• besoins biologiques
• Besoins psychosociaux

la motivation est une force qui oriente l’individu vers certaines finalités.

Motivation : comportement affecté par un motif, une énergie et une direction

Motifs motivation
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 185

3. La motivation
Quelle est l’origine de la motivation?
Il existe plus d’une centaine des théories de la motivation
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 186

3. La motivation
Quelle est l’origine de la motivation?
Deux origines majeures de la motivation humaine :

• Au niveau biologique: besoins limités mais partagés par tous


les humains, relatifs à la survie et la reproduction – example,
besoin d’oxygene, d’hydratation, de la nourriture, d’une
temperature confortable, du someil, etc.

• Au niveau psychosocial: une grande variété entre les individus


et les cultures –
Ex: autonomie affiliation, dominance, exhibition, ordre
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 187

3. La motivation
Quelle est l’origine de la motivation?
Nous sommes tous des psychologues naifs:

Nous cherchons constamment à comprendre les motivations des


autres individus et à prédire leurs comportements
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 188

3. La motivation: perspectives théoriques et types des théories


de motivation
1.Théories de contenu - « Ces théories ont pour objet
d'énumérer, de définir et de classifier les forces qui
incitent un individu à adopter un comportement. » :
1. Perspectives évolutionnistes (notamment les théories des besoins MASLOW, théorie
bifactorielle, etc,)
2. Perspectives psychodynamique
3. Perspectives behavioriste
4. Perspectives cognitivistes 2.Théories de processus - « Ces théories tentent
d'expliquer comment les forces interagissent avec
l'environnement pour amener l'individu à adopter un
comportement particulier. » (La théorie d’équité d’Adams
et la théorie de Vroom)
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 189

3. La motivation: perspectives théoriques


1. Perspectives évolutionnistes

Les théoriciens de cette perspective ont postulé que le comportement était dirigé par
l’instinct: cest-a-dire les composants du comportement qui surgissent sans
apprentissage

Le système de motivation ont évolué independamment en réponse aux pressions de


l’evolution,

Les théoriciens contemporains avancent l’argument qu’il existe une multitude de


systeme de motivation relative à:
- À la survie
- A la reproduction
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 190

3. La motivation: perspectives théoriques


2. Perspectives psychodynamiques

Les théoriciens de cette perspective mettent l’accent sur les bases biologiques de la
motivation

FREUD argumente que l’homme est motivé par une tension interne qui se construit jusqu’à
sa satisfaction

Les deux moteurs basiques de la motivation sont:


- La reproduction (intimité)
- L’auto-protection/aggression (contrôle et maitrise)

Les théoriciens de la psychodynamique avancent l’idée que la motivation est liée:


- Aux besoins de collaboration avec les autres
- Aux besoins de l’estime de soi
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 191

3. La motivation: perspectives théoriques


2. Perspectives psychodynamiques

La motivation inconsciente

FREUD montre qu’une personne peut être insconscient de ses propres motivations dans
son comportement. Ainsi la motivation peut être :

- Implicite (insconsciente) ou
- Explicite (consciente) au même moment

La motivation inconsciente peut être évaluée en utilisant les tests projectifs notamment Le
Test d’aperception thématique (TAT)
Ce test est utilisé pour analyser la personnalité d’un individu à partir de ses projections
inconscientes. Pour ce faire, on lui présente du matériel non structuré et on lui demande d’en faire
un travail créatif (un dessin, un récit, une association…).
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 192

3. La motivation: perspectives théoriques


3. Perspectives behavoristes

La motivation
la motivation est considérée comme une
L’école de behaviorisme est basé sur le principe de se fonction liée aux pulsions primaires comme
limiter aux choses qui peuvent être observées et de la colère, le sexe, le sommeil, ou le confort.
formuler des lois concernant ces choses uniquement. D’après la théorie de C. Hull,
Les béhavioristes rejettent toute référence à l’âme, à l’esprit ou l’apprentissage réduit les pulsions laissant
à la conscience. Ils refusent de considérer les états mentaux et libre champ à la motivation qui est
le fonctionnement intellectuel de l’humain comme des objets essentielle pour apprendre
d’observation.

Le béhaviorisme stipule que l’individu est influencé par


son environnement. comportement.
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS 193

3. La motivation: perspectives théoriques


4. Perspectives cognitivistes

Motivation intrinsèque : est liée au moteur personnel de la personne, à ce qui la


pousse de l’intérieur

Motivation extrinsèque : relève des incitations extérieures qui peuvent amener l’individu à se
motiver pour obtenir un élément extérieur au travail: prime; promotion

Satisfaction: lorsqu’un individu réalise ses attentes qu’elles soient conscientes ou non
Implication: un attachement particulier à son travail
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
2. Types de motivation (Utilisation des théories de motivation):

Théories de contenu: (notamment les théories des besoins MASLOW, théorie


bifactorielle, etc,)

Théories de processus (La théorie d’équité d’Adams et la théorie de Vroom)

194
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
2. Types de motivation (Utilisation des théories de motivation):

Etude de cas :

Salumu a une femme et deux enfants. Salumu veut que sa famille mange chaque jour.
Salumu se préoccupe que chaque mois il soit capable de payer le loyer pour sa
famille.
Salumu se préoccupe de sa capacité à payer les frais scolaires de ses enfants.
Cependant, Salumu travaille dans une usine où il fait très chaud !

Vous êtes le chef hiérarchique de Salumu. Qu’allez-vous faire pour motiver Salumu au
travail ?

195
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
2. Types de motivation (Utilisation des théories de motivation):

Théories de contenu: ( la théorie des besoins MASLOW)

196
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
2. Types de motivation (Utilisation des théories de motivation):

Théories de contenu: ( la théorie bi-factorielle de Herzberg, 1959)

197
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
2. Types de motivation (Utilisation des théories de motivation):

Théories de contenu: ( la théorie bi-factorielle de Herzberg, 1959)

198
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
2. Types de motivation (Utilisation des théories de motivation):

Théories de contenu: ( Illustration des concepts satisfaction et insatisfaction à travers


le modèle de Kano)

199
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
2. Types de motivation (Utilisation des théories de motivation):

Théories de contenu: ( Illustration des concepts satisfaction et insatisfaction à travers


le modèle de Noraiki Kano)

Exercice

200
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
2. Types de motivation (Utilisation des théories de motivation):

Théories de processus: ( la théorie d’équité)

201
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
2. Types de motivation (Utilisation des théories de motivation):

Théories de processus: ( la théorie d’équité)

202
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
2. Types de motivation (Utilisation des théories de motivation):

Théories de processus: ( la théorie des attentes de Victor Vroom)

Un conférencier exprime le besoin de planter des fleurs roses et demande à l’auditoire de 100
personnes : Qui veut planter des fleurs roses avec moi ? Seulement 5 personnes.

Ensuite, il continue, J’ai lu dans un magazine, qu’il y a un grand marché pour les fleurs roses, Un
bouquet va se vendre à 2000 usd et donc dans une semaine, il est possible de réaliser un CA de
1.000.000 USD. Il pose la question: Qui veut planter les fleurs roses avec lui

Réponse: 100 personnes de l’auditoire.

Qu’est ce qui a changé pour que 100 personnes expriment la volonté de planter les fleurs roses ?
203
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
2. Types de motivation (Utilisation des théories de motivation):

Théories de processus: ( la théorie des attentes de Victor Vroom)

204
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
2. Types de motivation (Utilisation des théories de motivation):

Théories de processus: ( la théorie des attentes de Victor Vroom)

205
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
2. Types de motivation (Utilisation des théories de motivation):

Théories de processus: ( la théorie des caractéristiques de la tâche d’Hackman)

Cette théorie a eu, pour effet historique, un enrichissement du travail, par le fait de la
nature de la tâche proposée par l'auteur. Pour Hackman, le chercheur à son origine, on
trouve cinq facteurs influençant la motivation :
1.La variété des tâches (V) ;
2.Les tâches pouvant être réalisées entièrement (I pour identité) ;
3.La signification des tâches (S) ;
4.L'Autonomie individuelle (A) ;
5.Un retour sur ses activités (F pour feedback).
Hackman et Oldham proposent une formule afin de calculer un score de motivation :

206
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
1. Exercice de simulation en groupe : le problème de la bougie de Duncker

Le test consiste à faire entrer le sujet dans une


pièce dans laquelle se trouve une table sur laquelle
sont posées une bougie, une pochette d'allumettes
et une boîte de punaises. L'expérimentateur
demande au sujet de fixer la chandelle au mur sur
un tableau de liège sans que la cire tombe sur la
table située en dessous

207
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
1. Exercice de simulation en groupe : le problème de la bougie de Duncker

Résultats contradictoires entre deux groupes

Il y a le problème de fixité fonctionnelle

Est-ce que toute récompense peut-elle motiver ?

208
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
3. La motivation
1. Exercice de simulation en groupe : le problème de la bougie de Duncker

Plus la tâche est complexe, la motivation financière


ne permet pas de motiver… Elle crée le stress

Plus la tâche est simple, la motivation financière


permet de motiver les individus

Toute motivation financière ne


conduit pas à la motivation
209
CHAPITRE 3 : EMOTIONS ET MOTIVATIONS
Applications
• Online…

Good Luck

Au chapitre 4…

210
CHAPITRE 4: LEADERSHIP
Plan du chapitre

1.Mini-étude de cas
2.Influence, pouvoir et leadership
3.Théories de leadership
4.Discussions

211
CHAPITRE 4: LEADERSHIP
Mini-cas: ces personnalités sont ils leaders ? Pourquoi ?

Adolf Hitler Nelson Mandela Martin Luther King Jr

Le leader est-il un manager ?

212
CHAPITRE 4: LEADERSHIP
Mini-cas: ces personnalités sont ils leaders ? Pourquoi ?

Qu’est-ce qui fait de quelqu’un leader ?

Qu’est-ce qui fait que certaines personnes vont finir leurs jours sur terre avec une vie aussi
insignifiante comme si Dieu avait été injustice de les avoir créer ?
213
CHAPITRE 4: LEADERSHIP
214

I. Introduction au leadership (suite)


I.2. Leadership, Pouvoir et Autorité

Leadership: c’est l’art d’amener des personnes à


accomplir une tâche « volontairement »?? (influencer)

Le pouvoir de A c’est sa capacité d’obtenir que B fasse


quelque chose qu’il n’aurait pas fait autrement

L’autorité : pouvoir reconnu par ceux sur lesquels il


s’exerce (pouvoir légitime) (aspect formel du pouvoir)
CHAPITRE 4: LEADERSHIP
215

I.3. Types de Pouvoir (Selon French et Raven)

Imaginez que vous soyez à la tête d’une équipe de jardiniers, et que l’un
d’eux refuse de tailler une haie car celle-ci se trouve dans un endroit peu
fréquenté et qu’il n’en voit donc pas l’utilité

Comment pouvez-vous arriver à vous faire obéir ?


CHAPITRE 4: LEADERSHIP
216

I. Introduction au leadership (suite)


I.3. Types de Pouvoir (Selon French et Raven)

• Pouvoir légitime: position d’autorité dans l’organisation


Va tailler cette haie, car je suis le chef et je te le demande
CHAPITRE 4: LEADERSHIP
217

I. Introduction au leadership (suite)


I.3. Types de Pouvoir (Selon French et Raven)

• Pouvoir coercitif : position d’autorité dans l’organisation


Si tu ne tailles pas cette haie, je te mets un avertissement.

Utiliser le pouvoir coercitif c’est se servir de la force et des


menaces pour arriver à ses fins. Par exemple, un manager
peut utiliser les avertissements, menacer de retirer son
collaborateur d’un projet important ou de le rétrograder
CHAPITRE 4: LEADERSHIP
218

I. Introduction au leadership (suite)


I.3. Types de Pouvoir (Selon French et Raven)

• Pouvoir de récompense : Adopter un comportement


pour obtenir des récompenses
Si tu tailles cette haie, je te laisserais rentrer chez toi plus tôt aujourd’hui.

Le pouvoir de récompense est l’opposé du pouvoir


coercitif. On donne quelque chose en échange de
l’obéissance
CHAPITRE 4: LEADERSHIP
219

I. Introduction au leadership (suite)


I.3. Types de Pouvoir (Selon French et Raven)

• Pouvoir d’exemple ou de référence :


Adopter un comportement par
admiration du leader
Je sais que tu n’as pas envie de tailler cette haie, mais fais-le pour moi s’il te plaît..

Ce pouvoir découle du caractère et de la capacité à entretenir


des bonnes relations sociales. Quand on respecte et/ou qu’on
apprécie quelqu’un, on a envie de lui faire plaisir et on accède plus
facilement à ses requêtes qu’à celles des autres personne
CHAPITRE 4: LEADERSHIP
220

I. Introduction au leadership (suite)


I.3. Types de Pouvoir (Selon French et Raven)

• Pouvoir d’expertise: Adopter un comportement tenant compte


que le leader possèdent des connaissances spéciales
Si tu ne tailles pas cette haie, elle va continuer de s’élever et va faire trop d’ombre
aux arbustes que nous avons planté cet hiver, ce qui les tuera.

Ce pouvoir s’appuie sur l’information, l’expertise ou la


connaissance. Quand les autres reconnaissent que
nous savons de quoi nous parlons, ils accordent plus
de poids à notre parole.
CHAPITRE 4: LEADERSHIP
221

I. Introduction au leadership (suite)


I.3. Types de Pouvoir (Selon French et Raven)

• Pouvoir légitime: position d’autorité dans l’organisation


• Pouvoir de récompense : Adopter un comportement Pouvoirs formels
pour obtenir des récompenses
• Pouvoir coercitif : Adopter un comportement pour
échapper aux sanctions
• Pouvoir de l’exemple: Adopter un comportement par
admiration du leader Pouvoirs
personnels
• Pouvoir de l’expertise: Adopter un comportement tenant
compte que le leader possèdent des connaissances spéciales
CHAPITRE 4: LEADERSHIP
222

I.4. Définition du leadership et leader (Cas Martin Luther


et Hitler)

• Un concept polysémique
• Le leadership est associé à la situation d’un individu
(leader) face à un groupe

• C’est le Pouvoir d’influencer les membres d’un groupe à


atteindre des objectifs communs

•Dans le sens d’une réalisation volontaire des objectifs


I. Introduction au leadership (suite) 223

I.4. Définition du leadership (suite)

Bien que le leadership soit une modalité d’exercice du


pouvoir, toutes les formes de pouvoir ne sont pas du
leadership.

Exercer un leadership, c’est beaucoup plus convaincre,


persuader et orienter plutôt que menacer, prescrire et
imposer.

Peut-on être docile, doux et être un bon leader ?


CHAPITRE 4: LEADERSHIP
224

I.4. Définition du leadership (suite)


CHAPITRE 4: LEADERSHIP
225

I.5. Leadership et Manipulation


CHAPITRE 4: LEADERSHIP
226

I.5. Leadership et Management


Catégorie Leadership Management
Processus de •Est à l’origine • Initie
réflexion •Donne la priorité aux personnes • Donne la priorité
• Est ouvert sur l’extérieur • Est tourné vers l’intérieur
Fixation des • A une vision • A des plans opérationnels
orientations • Crée l’avenir • Améliore le présent
• Voit la forêt • Voit les arbres
Rapport avec les • Délègue • Exerce un contrôle étroit
salariés • A des associés • A des subordonnés
• Fait confiance et développe • Dirige et coordonne
Méthode • Agit à bon escient (fait les bons • Agit avec efficacité (fait les
opérationnelle choix) choses bien)
• Génère le changement • Gère le changement
• Sert les clients et les usagers • Sert la haute direction
CHAPITRE 4: LEADERSHIP
227

I.6. Leader et manager

•Leader informel dans les groupes (celui qui amène les


autres à accomplir des tâches volontairement)

•Leader formel (celui qui a l’autorité(pouvoir formel) par


sa position hiérarchique par exemple)

•Leader d’opinion, Leader de bande, leader du


championnat, etc.
CHAPITRE 4: LEADERSHIP
228

I.6. Leader et manager

•Leader informel dans les groupes (celui qui amène les


autres à accomplir des tâches volontairement)

•Leader formel (celui qui a l’autorité(pouvoir formel) par


sa position hiérarchique par exemple)

•Leader d’opinion, Leader de bande, leader du


championnat, etc.
CHAPITRE 4: LEADERSHIP
DEUX DIMENSIONS DU
LEADERSHIP :
Intelligence émotionnelle et intelligence logique

229
CHAPITRE 4: LEADERSHIP

DEUX DIMENSIONS DU
LEADERSHIP Leadership vu comme l’iceberg

Compétence

Tempérament

230
II. Session 2 : Approches pratiques de 231

Leadership (Suite)
II.1. Théories de Leadership

II.1.1. Modèles traditionnels de leadership


Les théories les plus connues sur le leadership :
(Catégories)
La théorie du grand homme
a) Modèle des traits de caractère La théorie des traits (compétences) du leadership
La théorie du style de leadership
b) Modèles axés sur les comportements La théorie du leadership situationnel
c) Modèles contingentes La théorie de la contingence en leadership

II.2. Autres modèles de direction La théorie du leadership transactionnel


• Leadership Transactionnel La théorie des échanges leader-membre
• Leadership Charismatique La théorie du leadership serviteur
• Leadership Visionnaire
II. Session 2 : Approches pratiques de 232

Leadership (Suite)
II.1. Théories de Leadership (Modèles des traits de caractère)
a) La théorie du grand homme

Le leadership est inné.


• Certaines personnes naissent leaders.
• On ne devient pas leader.

La théorie du «grand homme» (Gandhi, Lincoln, Napoléon) 

Certaines personnes sont nées avec les caractéristiques de leadership et deviennent


leaders -
II. Session 2 : Approches pratiques de 233

Leadership (Suite)
II.1. Théories de Leadership (Modèles des traits de caractère)
b) Théories des traits de leadership (1930)

Quelles sont les caractéristiques ou les traits de caractères qui fait


de quelqu’un un leader ?
• Great Man Theory: les individus sont nés leaders avec ou sans caractéristiques clés du
leadership.

Les théories des traits de leadership: Elle chercher les traits de personnalité, des traits
physiques, sociaux ou intellectuels qui différencie les leaders de non-leaders.
II. Session 2 : Approches pratiques de 234

Leadership (Suite)
II.1. Théories de Leadership (Modèles des traits de caractère)
b) Théories des traits de leadership (1930)
Les théories des traits de leadership: Elle chercher les traits de personnalité, des traits
physiques, sociaux ou intellectuels qui différencie les leaders de non-leaders.
Les traits de leadership sont :

Pour être leader il faut posséder les


• Intelligence caractéristiques du leadership ou certaines
• Maturité compétences. Celles-ci détermine l’efficacité
• Vision de son leadership
• Volonté de réalisation Le leadership peut être appris
• Honnêteté
• Etc.
II. Session 2 : Approches pratiques de 235

Leadership (Suite)
II.1. Théories de Leadership (Modèles des traits de caractère)
b) Théories des traits de leadership (1930)
Les limites des théories des traits de leadership:

• Il n’existe pas de traits universels qui prédisent le leadership


dans toutes les situations.

• Il existe peu preuve claire de la cause et de l'effet dans la


relation de leadership et de traits de caractères.

• Il faut chercher un meilleur prédicteur du leadership que se


limiter à distinguer les leaders efficaces et des leaders
inefficaces
II. Session 2 : Approches pratiques de 236

Leadership (Suite)
II.1. Théories de Leadership (Modèles comportementaux)
Les comportements et non les traits des caractères des leaders déterminent le leadership

les comportements des leaders efficaces sont différents des comportements des dirigeants
inefficaces. Ils ne dépendent des traits de caractères. Cette théorie veut regarder ce que
font les leaders efficaces. Le leadership est acquis.
Types:
• La théorie de l’université de Michigan
• La théorie de l’université d’Ohio
• La Théorie de Blake et Mouton
II. Session 2 : Approches pratiques de 237

Leadership (Suite)
II.1. Théories de Leadership (Modèles comportementaux)

c) Style de Leadership de l’université de Michigan (1940)

Le comportement de leadership est basé sur un continuum axé sur


l’importance accordée aux personnes ou sur l’importance
accordée aux tâches

Individus ======================== Tâches


Approche participative ou laisser-faire Approche des résultats

Développement future : La Théorie X (Tâches) et la Théorie Y (individus) de McGregor


II. Session 2 : Approches pratiques de 238

Leadership (Suite)
II.1. Théories de Leadership (Modèles comportementaux)

c) Style de Leadership de l’université de Michigan (1940)

Leadership centré Leadership centré


sur les tâches sur l’employé

Autocratique Démocratique Non interventionniste


Expression de
l’autorité du
Consultatif Participatif
manager
Zone de liberté
des employés

Quel est le meilleur style de leadership ? Autocratique, consultatif, participatif, non-interventionniste ?


II. Session 2 : Approches pratiques de 239

Leadership (Suite)
II.1. Théories de Leadership (Modèles comportementaux)

d) Style de Leadership de l’université d’Ohio

Le comportement de leadership est basé sur la combinaison de


deux axes: les tâches et les relations.

Dirigeant concerné Dirigeant concerné par


(structure)

par les tâches personnes et tâches


Taches

Pas de souci au tâche et Dirigeant concerné par les


aux personnes personnes
Relations (considérations)

En élaborant un questionnaire décrivant les comportements du leader (LBDQ : Leader Behavior Description
Questionnaire), les chercheurs de l’université Ohio ont identifié 2 facteurs : considérations et structures
II. Session 2 : Approches pratiques de 240

Leadership (Suite)
e) Grille de Leadership de Blake et Mouton
II. Session 2 : Approches pratiques de 241

Leadership (Suite)
Limites des modèles de leadership comportemental

Les hypothèses concernant l’efficacité des styles autoritaire vs


démocratique reposent sur les bénéfices présumés de la
participation :
augmentation de la satisfaction des subordonnés, de leur motivation, de
leur performance, diminution de la résistance au changement, de
l’absentéisme…

•Or, les résultats sont contradictoires:


Un leadership démocratique peut être efficace dans certaines
situations avec certains subordonnés et se révéler complètement
inefficace dans d’autres situations.
II. Session 2 : Approches pratiques de 242

Leadership (Suite)
II.1. Théories de Leadership (Modèles contingents)

Le leadership doit être adapté ou approprié à chaque situation


Importance de variables situationnelles :

• degré d’expertise du leader et des subordonnés,


• motivation des subordonnés,
• caractéristiques de la tâche (complexité),
• pression temporelle, taille du groupe …

• Théorie situationnelle
• Le Modèle décisionnel de Vroom et Jago
II. Session 2 : Approches pratiques de 243

Leadership (Suite)
Théorie situationnelle

Nombreuses théories qui cherchent à cerner les éléments de


la situation qui doivent déterminer le genre de leadership
approprié, pour ensuite arriver à préconiser : si tels ou tels
éléments sont présents dans la situation, il faut utiliser tel
genre de leadership.
II. Session 2 : Approches pratiques de 244

Leadership (Suite)
Théorie situationnelle Hersey et Blanchard

Postulat 1: Comportement orienté tâche / relations

• 4 styles de leadership (neutres au départ):


Délégatif-Concertatif-persuasif- Directif

Postulat 2: L’efficacité dépend de la capacité du leader à


adopter le style qui convient le mieux à la situation.

• Élément de la situation : niveau de maturité des subordonnés


M1
II. Session 2 : Approches pratiques de 245

Leadership (Suite)
Théorie situationnelle Hersey et Blanchard

Niveau de maturité des subordonnés = capacité de


s’imposer des objectifs élevés mais réalisables, volonté et
capacité d’assumer des responsabilités, niveau d’instruction
et/ou d’expérience

• Niveau de maturité= variable multidimensionnelle (besoin


d’accomplissement, volonté de réaliser les objectifs de
l’organisation et compétence nécessaire pour le faire)
II. Session 2 : Approches pratiques de 246

Leadership (Suite)
Théorie situationnelle Hersey et Blanchard
4 niveaux de maturité:
• M1 : les subordonnés n’ont pas les connaissances nécessaires
et sont peu motivés.

• M2 : malgré un manque de connaissance, les subordonnés


sont assez motivés.

• M3 : malgré les connaissances, les subordonnés ne sont pas


très motivés.

• M4 : les subordonnés sont à la fois motivés et compétents.


II. Session 2 : Approches pratiques de 247

Leadership (Suite)
Théorie situationnelle Hersey et Blanchard
4 style de leadership:
Insister sur la dimension «tâche »(et très peu sur la dimension
«relations ») quand niveau de maturité faible (Style Direction)

•Augmenter l’insistance sur dimension «relations »et diminuer


l’insistance sur dimension «tâche quand niveau de maturité augmente
(se rapproche de la moyenne) (Style Persuasion)»

•Diminuer graduellement l’accent placé sur les 2 dimensions au fur et


à mesure que le niveau de maturité des subordonnés devient
élevé(Style Participation allant vers Style Délégation)
II. Session 2 : Approches pratiques de 248

Leadership (Suite)
Théorie situationnelle
II. Session 2 : Approches pratiques de 249

Leadership (Suite)
Théorie situationnelle

Quel style faut il adopter pour l’enseignement du cours de Leadership et RH


?
II. Session 2 : Approches pratiques de 250

Leadership (Suite) Théorie situationnelle


Quel style faut il adopter pour l’enseignement de Leadership ?

•Un prof qui voudrait faire connaître un sujet pour lequel les étudiants manifestent peu
d’intérêt et de connaissance (maturité faible) pourrait adopter un style de direction,
fortement centré sur la tâche (cours magistral).

• Par la suite, quand le niveau de maturité augmente un peu, le prof pourrait adopter un
style de persuasion (donner des exemples, discussion de cas).

• Quand le niveau de maturité augmente encore, il est pertinent d’adopter un style plus
participatif (séminaire par exemple sans directive mais avec un support et des conseils).

• Enfin, si le niveau de maturité augmente encore, on peut imaginer que les étudiants
agissent seuls et le prof devient une personne-ressource (style «délégation »).
II. Session 2 : Approches pratiques de 251

Leadership (Suite) Théorie situationnelle


A quel moment peut on appliquer un style participatif ou coercitif ?

Lorsque les subordonnés peuvent et veulent contribuer à la qualité de la décision, à la


qualité de la résolution du problème

•Lorsque la participation peut augmenter le niveau d’acceptation de la décision et que


cette acceptation est importante

•Lorsque la tâche que le groupe doit accomplir est complexe, ambiguë, difficile et que tous
doivent mettre leur force en commun pour réussir

•Lorsque les subordonnés veulent vraiment arriver à la solution la meilleure pour


l’organisation (efficacité) plutôt que chercher la solution la meilleure pour eux-mêmes

•Lorsque le groupe ne se trouve pas dans une situation d’urgence, de stress, de danger
immédiat. Dans ces situations, les groupes acceptent (ou exigent) un leadership très
autoritaire mais aussi très compétent !
II. Session 2 : Approches pratiques de 252

Leadership Modèle Leadership de Vroom et Jago


Ce modèle met l’accent sur le rôle du leadership dans un contexte de prise de décision. Il est
axé sur le facteur temps.

Le leader doit choisir entre cinq styles de leadership fondés sur 7 facteurs situationnels, en
acceptant les contraintes de temps et des coûts associés à chaque style.

Style du décideur : vous prenez la décision et vous annoncez


Style de la consultation personnelle: Vous exposez le problème aux membres de
l’équipe individuellement et vous avez leurs idées
Style de la consultation de l’équipe:Vous exposez le problème aux membres de
l’équipe lors d’une réunion.Vous recueillez les suggestions puis vous prenz une décision
Style du conciliateur:Vous exposez le problème aux membres de l’équipe lors d’une
réunion.Vous agissez comme conciliateur pour arriver décision
Style de délégation :Vous permettez à votre équipe de prendre une décision
II. Session 2 : Approches pratiques de 253

Leadership

Many people believe that making tough decisions is at the heart


of leadership.
However, experienced leaders will tell you that deciding how to
make decisions is just as important.
The normative decision theory helps leaders decide how
much employee participation (from none to letting employees
make the entire decision) should be used when making
decisions
II. Session 2 : Approches pratiques de 254

Leadership
II. Session 2 : Approches pratiques de 255

Leadership
Vroom model
 A situational model that focuses on the participative
dimension of leadership.
 Decision Styles:
• Decide
• One-on-one consultation
• Consult the group
• Facilitate
• Delegate
256

Chapitre 5: Influence sociale, Jeux de pouvoir et régulation dans


l’organisation

1.Mini-étude de cas : Soumission et obéissance à l’autorité


2.Jeux de pouvoir: Crozier et Friedberg
3.La régulation: Jean Daniel Reynaud
Chapitre 5: Jeux de pouvoir et régulation dans l’organisation 257

1.Mini-étude de cas Expérience de Stanley Miligram : Pourquoi les gens obéissent aux ordres ?

Dans quelles conditions les gens exécuteront-ils les ordres d'une figure
d'autorité et quand refuseront-ils d'obéir?

Deux concepts: soumission à l’autorité et obéissance

L'obéissance est définie en psychologie comme la réalisation d'une


conduite prescrite par une source d'autorité (réalisation d'une obligation)

L'obéissance laisse sous-entendre une différenciation de positions ou rôles sociaux


entre les individus (un patron et son employé, une mère et son enfant)

Source:
Milgram, S. (1963). Étude comportementale de l'obéissance. Journal of Abnormal and Social Psychology, 67, 371-378.
Milgram, S. (1965). Certaines conditions d'obéissance et de désobéissance à l'autorité. Relations humaines, 18, 57-76
Chapitre 5: Jeux de pouvoir et régulation dans l’organisation 258

1.Mini-étude de cas

Expérience de Stanley Miligram : Pourquoi les gens obéissent aux ordres ?

Le but de l’expérience était de mesurer leur degré d’obéissance face à une


source d'autorité en l’occurrence l'expérimentateur en blouse blanche
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans 259

l’organisation
1. Expérience de Stanley Miligram : Pourquoi les gens obéissent aux ordres ?

Types d’influence sociale

Tout changement de comportement,


d’opinion ou de perception résultant de la
présence réelle ou imaginée d’une
Le conformisme personne ou d’un groupe

Se plier à une demande (de façon plus ou


L’acquiescement moins volontaire).

Changement de comportement en
Obéissance à réponse à un ordre donné par un autre
l’autorité
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans 260

l’organisation
1. Expérience de Stanley Miligram : Pourquoi les gens obéissent aux ordres ?
Soumission et obéissance à l’autorité

Milligram (1933-1984) était un


Psychologue américain de New
York. Il est allé à l'école avec
Solomon Asch et a été inspiré
par Asch pour créer sa propre
expérience de psychologie
sociale. Les parents de
Milligram étaient des Juifs qui
ont immigré aux États-Unis
Avant l'Holocauste, qui a
également inspiré son
expérience.
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans 261

l’organisation
1. Expérience de Stanley Miligram : Pourquoi les gens obéissent aux ordres ?
Soumission et obéissance à l’autorité

En 1961, le lieutenant-colonel nazi Adolf Eichmann


a été jugé pour son participation à l'Holocauste.
Comme d'autres nazis, il a dit qu'il était «juste
suivant les ordres. »Parce que Eichmann était le
principal organisateur de la camps de
concentration, il a été retrouvé coupable et
condamné à mort. Cependant, certains nazis de
rang inférieur a évité la punition en utilisant le
même excuse… qui a fait étonner Milgram, est-il
possible que les figures d'autorité puissent inciter
les gens ordinaires à faire des choses horribles? Et,
suivre l'autorité est-il une excuse valable pour avoir
fait des choses horribles?
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans 262

l’organisation
1. Expérience de Stanley Miligram : Pourquoi les gens obéissent aux ordres ?
Soumission et obéissance à l’autorité

• Participants
• 40 personnes ont répondu à une
En 1963, Stanley Milgram a créé une annonce dans le journal
expérience pour voir si les participants • 4.50$/heure
suivraient les ordres même lorsque le
comportement demandé allait à • But de l’expérience
l'encontre de leurs croyances • L’impact de la punition sur
morales ou de leur bon jugement
l’apprentissage

• Procédure
• Enseignant-élève
• Tâche: Apprendre des paires de mots
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans 263

l’organisation
1. Expérience de Stanley Miligram : Pourquoi les gens obéissent aux ordres ?
Soumission et obéissance à l’autorité

Un chercheur demande au
participant d'administrer des
chocs électriques à un sujet de
test lorsqu'il ne répond pas
correctement aux questions.
Le sujet de test est un acteur, qui
fait des bruits de douleur
lorsqu'il reçoit les chocs. Le
participant est amené à croire
que chaque choc est plus fort
que le dernier.
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans 264

l’organisation
1. Expérience de Stanley Miligram : Pourquoi les gens obéissent aux ordres ?
Soumission et obéissance à l’autorité

RÉSULTATS: Tous les participants


originaux de Milgram ont poursuivi la
expérience à 300 volts d'électricité.

65% d'entre eux ont administré la


tension maximale de 450, ce qui était
clairement étiqueté comme mettant la
vie en danger.
Milgram a conclu que les gens ordinaires
sont susceptibles de suivre les ordres
donnés par une figure d'autorité, même
jusqu'à tuer un être humain innocent
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation
volts Réponse du complice
75 Gémissements
120 Cris de douleur
150 Il crie qu'il veut cesser l'expérience
200 Il hurle de douleur de façon stridente
Refuse de répondre, murmure quelque chose à propos d'une
300
condition au coeur
450 Silence

objection Réponse de Milgram aux objections du participant

première “S’il vous plaît, continuez."

"C'est absolument essentiel que vous continuiez."


deuxième

troisième "Vous n'avez pas le choix. Vous devez continuer."

quatrième Arrêt de l’expérimentation


Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

«J’ai observé un homme mature et posé entrer dans


le laboratoire souriant et confiant. Seulement 20
minutes plus tard, il était assailli de tics nerveux,
bégayait au bord de la crise de nerfs. Il se frottait
constamment les mains l’une contre l’autre. Il s’est
même frappé le front en murmurant: ‘Mon Dieu,
faites que cela arrête’. Et malgré cela, il a continué
de faire ce que l’expérimentateur lui disait, il a obéi
jusqu’à la fin.» Milgram

267
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

• Agression naturelle?
• On apprend les hommes à obéir?
POURQUOI EST- • L'expérience prend place dans un contexte respectable,
CE QUE LES même prestigieux?
SUJETS
• L'expérimentateur ou l'apprenant se trouvent tout près?
OBÉISSENT?
• Un individu est plus obéissant qu'un groupe?
• Les sujets ne sont pas responsable?
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

• Agression naturelle? Non, dans la condition de contrôle, où il n'y a pas


d'expérimentateur présente, seulement 3% des sujets obéissent.
POURQUOI • On apprend les hommes à obéir? L'expérience donne les même résultats avec
EST-CE QUE LES hommes et femmes, jeunes ou pas, de tous les cultures.
SUJETS
• L'expérience prend place dans un contexte respectable, même prestigieux?
OBÉISSENT?
48% continu jusqu'à 450 volts dans un contexte non-prestigieux; avec une
personne ordinaire seulement 20% des sujets obéissaient.
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

• L'expérimentateur ou l'apprenant se trouvent tout


près? Les ordres par téléphone (21%), l'apprenant
POURQUOI EST-CE dans la même pièce (40%) et le contact physique
QUE LES SUJETS (30%) influencent le résultat
OBÉISSENT? • Un individu est plus obéissant qu'un groupe? Quand
les sujets sont à quatre le taux d'obéissance totale est
de 10% quand deux sujets rebellent et de 92,5%
quand personne ne rebelle!
• Les sujets ne sont pas responsable? Différence entre
transmettre et exécuter.
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

• L'obéissance n'est clairement pas le résultat d'un


instinct agressif
CONCLUSIONS • Obéir des ordres qui sont en conflit avec la morale
DE MILGRAM n'est pas facile
• La tendance à obéir une autorité proche,
conséquente, respectée et qui prend la responsabilité
est une tendance évolutive
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

LE CONFORMISME AU SENS LARGE


• Tout changement de comportement, d’opinion ou de perception résultant de la présence
réelle ou imaginée d’une personne ou d’un groupe.

272
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation
LES TYPES DE CONFORMISME
• L’obéissance
• Obtenir une chose positive ou éviter une chose négative
• L’introjection
• Intériorisation de la pression sociale, mais sans compréhension ou
identification aux valeurs sous-jacentes
• L’identification
• Identification aux valeurs véhiculées
• Croit en l’importance du comportement pour le bien social
• Confiance élevée envers la source d’influence; celle-ci devient un modèle
• L’intégration (au lieu d’intériorisation)
• Intégration au système de valeurs de l’individu.
• L’individu a réfléchi et s’est formé un schéma cohérent
• Crédibilité et intégrité de la source 273
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

Sentiment d’apprendre
Sentiment de se conformer…
à vivre en société…

Comportements
Conformes aux attentes

Conventionnalisme Intériorisation
Obéissance
Introjection ou non? des valeurs

Comportements
choisis

Anticonformisme Indépendance Créativité et


introjection Introjection ou non? originalité
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

LE CONFORMISME
• Lors de situations nouvelles, nous nous tournons vers les autres pour
connaître les comportements appropriés.
• Sherif (1936) observa que même si les perceptions sont très différentes au
départ, des normes s’établissent et le jugement des membres d’un groupe
converge après quelque temps.

275
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

Standard A B C

276
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

LE CONFORMISME • Les participants se sont conformés dans 37% des cas


(Asch, 1951).
• 50% se sont conformés la moitié du temps.
50 • 25% des participants ont refusé de se conformer.
Taux de conformisme

40

30

20

10

0 Nombre
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
d’individus
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation
LE CONFORMISME

• L’influence de l’information
• Expérience pertinente du groupe
• “Ceux qui ne se rétractent jamais s'aiment plus que la vérité” (Joubert, Pensées)
• Peu de confiance en son propre jugement
• L’information initiale est réinterprétée en tenant compte de l’opinion des autres
• Le comportement change et la valeur est intériorisée
• L’influence des normes
• Peur des conséquences négatives
• Le comportement change, mais pas la valeur ou l’opinion

278
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

L’INFLUENCE DE LA MAJORITÉ
• La grandeur et la composition du groupe
• 3-4 personnes
• Différents types de personne
• Expérience pertinente du groupe (le statut)
• La valeur du groupe aux yeux de la personne
• L’unanimité du groupe
• Si une personne ose défier le groupe, 6% seulement de conformisme
• L’influence des caractéristiques intra-individuelles
• Faible estime de soi
• Grand besoin d’affiliation, besoin d’être accepté
• Valorisation des normes et de l’autorité (autoritarisme) 279
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation
Hommes

L’INFLUENCE DE 45 Femmes

LA MAJORITÉ
40
Taux de
Conformisme
35

30

25
Thèmes Thèmes Thèmes
masculins neutres féminins
Conditions expérimentales
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

• Une minorité peut aussi influencer une majorité.


L’INFLUENCE • L’influence sera plus grande lorsque…
• la minorité est logique, cohérente et énergique.
DE LA • le style de présentation est flexible.
MINORITÉ • les membres de la minorité ressemblent à la majorité sur plusieurs
dimensions.
• Les membres de la minorité sont moins aimés, mais sont perçus comme
étant compétents et honnêtes.

281
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

• Influence de la minorité
• Influence de l’information seulement
L’INFLUENCE • Un point de vu minoritaire, mais persistant, favorise un traitement plus
DE LA en profondeur de l’information

MINORITÉ VS • Favorise le changement réel d’attitude


• D’emblée, nous assumons que la minorité a tort.
LA MAJORITÉ • Changement latent
• Accepter la position de la minorité est difficile parce que nous risquons
d’être rejetés.

282
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

• Influence de la majorité
• Influence de l’information
• Devant une majorité, nous assumons que nous avons tort.
L’INFLUENCE • L’influence des normes
DE LA • Favorise l’acceptation des normes du groupe

MINORITÉ VS • On se soucie moins de la vérité.


• Engendre davantage de conformisme sans changement
LA MAJORITÉ réel d’attitude
• Changement immédiat

283
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

L’ACQUIESCEMENT
• Se plier à une demande (de façon plus ou moins volontaire).
• La présentation de la demande
• Les demandes inhabituelles provoquent plus d’acquiescements
• 28% versus 56%
• Les demandes avec explication engendrent plus d’acquiescements

J’ai 5 pages, J’ai 20 pages,


J’ai 5 pages,
J’ai 5 pages, puis-je? puis-je?
puis-je?
puis-je? Je veux faire Je veux faire
Je suis pressé.
des copies. des copies.

60% 94% 93% ~60%


284
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation
L’ACQUIESCEMENT

• La norme de réciprocité
• Lorsque nous recevons une faveur, nous nous sentons dans l’obligation de rendre la
pareille, et ce, même si la personne est désagréable.
• La manipulation
• Utilisation de la flatterie, mais attention celle-ci doit paraître sincère!
• L’amorçage
• Offrir de faire une faveur à quelqu’un en échange afin de l’engager
psychologiquement, puis retirer l’offre avec une bonne excuse. La personne étant
engagée, il est probable qu’elle ne change pas d’idée.

285
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation
L’ACQUIESCEMENT
• La stratégie du pied dans la porte
• Demander une petite faveur qui ne peut pas être refusée, puis en demander
une deuxième beaucoup plus grande, celle qui vous intéresse.
• 22% versus 53%
• Théorie de la perception soi
• Théorie de l’engagement

• La stratégie de la porte dans la face


• Demander une immense faveur qui sera probablement refusée, puis en
demander une deuxième beaucoup plus petite, celle qui vous intéresse.
• 17% versus 50%
• Contraste perceptuel
• Présentation de soi 286
• Le mécanisme de concession réciproque
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation
L’ACQUIESCEMENT

• La fausse aubaine
• Un produit présenté en solde est plus tentant, et ce à prix égal!
• 44% versus 73%

• L’influence de la majorité
• Lorsque l’on voit plusieurs personnes acquiescer à une demande, on a tendance à
accepter nous aussi.
• On a tendance à acquiescer davantage lorsque la faveur est demandée par deux
personnes.

287
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans 288

l’organisation
2. Jeux de pouvoir: Crozier et Friedberg

M. Crozier parvient à une définition du pouvoir dans laquelle se dégage deux aspects.

L’aspect « organisation », c’est : il n’y a pas d’organisation sans pouvoir et tout pouvoir suppose
de l’organisation.

il n’y a pas de pouvoir sans un contexte, et le contexte, on l’organise avec le pouvoir que l’on a.

le pouvoir est une relation. Et une relation négociée qui fait qu’il n’y a pas de pouvoir sur
quelqu’un sans que ce quelqu’un ait la possibilité de vous influencer

le pouvoir est une relation. Et une relation négociée qui fait qu’il n’y a pas de pouvoir
sur quelqu’un sans que ce quelqu’un ait la possibilité de vous influencer
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans 289

l’organisation
2. Jeux de pouvoir: Crozier et Friedberg

M. Crozier et E. Friedberg, il donne une première définition du pouvoir très générale : le


pouvoir est la capacité pour certains individus ou groupes d’agir sur d’autres individus ou
groupes.

(M. Crozier, E. Friedberg, 1977). Cependant elle a l’avantage de mettre en évidence le caractère
relationnel du pouvoir : l

Ainsi, le pouvoir ne peut se développer qu’à travers l’échange


entre les acteurs engagés dans une relation donnée; c’est donc
une relation d’échange et de négociation dans laquelle deux
personnes au moins sont engagées . Mais les auteurs de
l’analyse stratégique vont plus loin et précisent davantage la
nature de cette relation.
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans 290

l’organisation
2. Jeux de pouvoir: Crozier et Friedberg

le pouvoir ne se conçoit que dans la perspective d’un but qui, dans une logique instrumentale,
motive l’engagement de ressources de la part des acteurs (Crozier, Friedberg, 1977). D’autre part,
c’est une relation non transitive dans la mesure où si une personne A peut facilement obtenir
d’une personne B une action X, et B peut obtenir cette même action d’une personne C, il se peut
néanmoins que A soit incapable de l’obtenir de C. Mais si le pouvoir est ainsi inséparable des
acteurs engagés dans une relation

Jameux (1994) : le pouvoir désigne la possibilité d’action d’un


acteur (personne, groupe ou organisation) dans ses relations
avec autrui et l’interaction entre des acteurs n’ayant pas les
mêmes possibilités d’action. Ces
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans 291

l’organisation
2. Jeux de pouvoir: Crozier et Friedberg

les structures et les règles gouvernant le fonctionnement officiel d’une organisation déterminent les
lieux où des relations de pouvoir pourront se développer ; elles créent des zones d’incertitude
organisationnelles que les individus ou les groupes tenteront tout naturellement de contrôler pour les
utiliser dans la poursuite de leurs propres stratégies, et autour desquelles se créeront des relations de
pouvoir. Plus la zone d’incertitude contrôlée par un individu sera cruciale, plus celui-ci disposera de
pouvoir (M. Crozier et E.Friedberg, 1977).

March et Simon (1965) étaient parvenus aux mêmes conclusions : ils avaient
clairement démontré que la multiplicité des facteurs intervenants dans la gestion
d’une entreprise est telle que l’on se trouve en permanence plutôt dans une
juxtaposition de rationalités limitées plus ou moins cohérentes que dans un ensemble
complètement maîtrisé. En d’autres termes, l’état même des incertitudes de la
technique, du commercial ou de la structure d’organisation ouvre en permanence un
jeu possible entre les acteurs du système des rapports humains.
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans 292

l’organisation
2. Jeux de pouvoir: Crozier et Friedberg

M. Crozier et E. Friedberg (1977) proposent de fonder leur problématique sur le concept


de jeu pour appréhender les phénomènes de pouvoir.

Les règles formelles et informelles de ces jeux délimitent un éventail de stratégies rationnelles, c’està-dire
gagnantes qu’ils pourront adopter s’ils veulent que leur comportement dans l’organisation serve leurs
espoirs personnels, ou du moins ne les contrarie pas (E. Friedberg, 1993).

B – LES FONDEMENTS DU POUVOIR

1 – Les incertitudes inhérentes à l’organisation

2- La liberté ou la zone d’autonomie dont dispose chacun des participants dans ses transactions avec
les autres et qui détermine la prévisibilité de son comportement pour les autres.
3– Les nouveaux visages de l’incertitude L’expectative de l’incertain semble s’accentuer dans trois domaines :
l’opacité du lien information - pouvoir, la moindre disparité des agents face à l’incertitude, l’exacerbation de
l’incertain examiné en dynamique.
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

2. Jeux de pouvoir et la théorie des conflits : Crozier et Friedberg

Les sources du pouvoir dans une Organisation.

- l’autorité légitime

- l’accès et la gestion des ressources

- la capacité à utiliser les règles de l’Organisation.

- le rôle dans les processus de décision

- la maîtrise technique
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

2. Jeux de pouvoir et la théorie des conflits : Crozier et Friedberg

Les sources du pouvoir dans une Organisation.

- la mainmise sur les informations importantes


- la capacité à composer avec l’incertitude
et la capacité à en introduire de nouvelles
- les alliances interpersonnelles
- la place dans les contre-organisations
- les « obligés »
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

2. Jeux de pouvoir et la théorie des conflits : Michel Crozier et Erhard Friedberg

Les sources du pouvoir dans une Organisation.

- la mainmise sur les informations importantes


- la capacité à composer avec l’incertitude
et la capacité à en introduire de nouvelles
- les alliances interpersonnelles
- la place dans les contre-organisations
- les « obligés »

Ces sources sont contextuelles et peuvent devenir des handicaps !!!


Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

2. Jeux de pouvoir et la théorie des conflits : Crozier et Friedberg

Les stratégies de l’acteur

- revendication, opposition

- l’évitement

- la soumission

- la collaboration (alliance-coalition)
Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation
2. Cinq styles de gestion des conflits

Ses propres
intérêts Ne pas s’affirmer
Les intérêts S’affirmer
des autres

Évitement Compétition

Ne pas coopérer

Accommodement

Coopérer Concession Collaboration


Chapitre 5: Influence sociale, jeux de pouvoir et régulation dans
l’organisation

2. Jeux de pouvoir et la théorie des conflits : Crozier et Friedberg

Quand utiliser quel style de gestion de conflit ?

Dépend du contexte, il faut à chaque fois évaluer :

- D egré d’urgence

- I mportance

- O bjectifs poursuivis

- A touts et positionnement des autres


Chapitre 5: Jeux de pouvoir et régulation dans l’organisation
299

3. La régulation: Jean Daniel Reynaud

Régulation autonome
Régulation conjointe
Régulation de contrôle
300

Bonne chance pour la suite…


Prof. Patrick Bakengela Shamba
Contact :
Linkedin : https://www.linkedin.com/in/patrick-shamba-bakengela-phd-5b195670
Researchgate : https://www.researchgate.net/profile/Shamba_Patrick_Bakengela
bakengela@hotmail.com

Vous aimerez peut-être aussi