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NON-CONFORMITE ET
AMELIORATION CONTINUE
Introduction
Le terme non-conformité est employé pour décrire la situation où l’on n’a pas eu la
capacité d’élaborer, du premier coup, un produit aux caractéristiques conformes aux attentes du
client. En d’autre terme, il s’agit de l’écart constaté entre la qualité visée et la qualité obtenue.
En effet il suffit qu’il y’ait une anomalie sur une pièce produite pour qu’on parle de non-
conformité. Et quand il a lieu, il affecte l’organisation de manière plus ou moins sévère d’où la
nécessité d’en identifier rapidement les causes et de mettre en place les actions correctives et la
gestion préventive adéquate. Le cout de la non-conformité est assez difficile à évaluer, mais ce
travail est indispensable pour permettre à l’entreprise de préserver sa performance globale.
Réparation : Action sur un produit non conforme pour le rendre acceptable pour l'utilisation
prévue.
La réparation comprend les actions rectificatives menées pour rétablir dans son usage un produit
initialement conforme, par exemple dans le cadre d'une opération de maintenance.
Contrairement à la reprise, la réparation peut avoir une influence sur, ou modifier, des parties
du produit non conforme.
Nous trouvons deux types de non-conformités que l’on peut distinguer durant un audit de
certification ISO. Soulignons que la différence entre ces deux types de non-conformité réside
principalement dans le nombre de mesures correctives que vous devez réaliser afin de remettre
votre organisation en conformité. Cependant, il faut savoir que peu importe le type de non-
conformité, il est essentiel de traiter immédiatement les non conformités.
Il s’agit d’une non-conformité qui s’effectue rarement. Elle est détectée sans difficulté et n’a
pas d’impact direct sur les clients. Voici quelques exemples de non-conformités mineures :
Il s’agit, ici, d’une non-conformité qui se répète. Elle est difficile à discerner. De plus, ce type
de non-conformité a un impact négatif sur les clients, si elle n’est pas traitée et corrigée.
Quelques exemples de non-conformité majeure sont :
La détection
La première étape de votre procédure de gestion des non-conformités est la mise en œuvre de
moyens visant à identifier et à comprendre leurs causes.
Même dans les organisations appliquant les plus rigoureux processus, les sources de non-
qualités ou de non-conformités peuvent être liées :
Une fois qu’une non-conformité a été identifiée, elle doit être traitée de manière appropriée.
Elle fait alors l’objet de mesures correctives ou de mesures préventives, en fonction de la nature
de la non-conformité.
Les actions correctives et actions préventives (ou CAPA, corrective action and preventive
action en anglais) visent à améliorer les processus et protocoles de l’organisation en éliminant
les non-conformités.
Le processus CAPA comporte une série d’étapes qui doivent être réalisées de manière efficace.
Chaque mesure prise est rigoureusement documentée pour une amélioration continue de la
qualité. L’exécution correcte des CAPA doit notamment se conformer aux directives de la
norme ISO 9001:2015.
Dès qu’une non-conformité survient, il est nécessaire de réagir rapidement en deux temps :
La maîtrise du problème : pour en limiter les risques. Cela peut se faire en alertant le client, en
isolant un produit ou en révisant un processus immédiatement.
L’action corrective immédiate : il s’agit de planifier les étapes nécessaires pour ramener le
processus ou le produit en conformité.
Analyse
L’analyse des causes d’une non-conformité doit répondre à la question : « Qu’est-ce qui est à
l’origine de la non-conformité ? » Cette étape est cruciale.
Si vous n’identifiez pas la ou les raisons de la non-conformité, vous ne pourrez pas trouver de
solutions à long terme. L’analyse des causes profondes doit être factuelle et répondre à toutes
les questions.
Demandez au service concerné, en collaboration avec le responsable qualité et sécurité, de
déterminer les causes d’une non-conformité et de les évaluer au sein d’un rapport détaillé.
Le rapport de non-conformité (ou fiche de non-conformité) est établi pour approfondir le
traitement du problème. L’objectif principal de ce rapport est de décrire l’anomalie de manière
claire, concise et logique en indiquant :
- Sa nature,
- Les personnes impliquées,
- L’étape du processus au cours duquel elle est survenue,
- L’heure,
- L’emplacement, etc.
Cela aide le service de management de la qualité ou la direction de l’entreprise à réagir et à
mettre en œuvre les changements appropriés.
Une fois que vous avez pleinement identifié la cause profonde de la non-conformité, vous
pouvez mettre en œuvre l’action corrective qui aura une portée sur le long terme.
Comme pour l’action corrective immédiate, vous attribuez les responsables de l’exécution, les
délais, les méthodologies utilisées et les preuves démontrables.
Le suivi
Une fois mises en place, les actions correctives doivent être suivies, afin de valider l’efficacité
de la démarche.
Un suivi minutieux de toute la chaîne de production peut être organisé afin de s’assurer que la
non-conformité ne se reproduit pas.
Vous vérifiez l’ensemble du processus, en lien avec tous les acteurs concernés. Les produits
sont scrupuleusement examinés sur une période donnée. Si la non-conformité ne se répète pas,
c’est le signe que l’action corrective a fonctionné.
Capitaliser
Il s’agit finalement de capitaliser sur l’expérience acquise pour assurer la prévention des non-
conformités similaires.
Les documents du système de management de la qualité sont revus, modifiés le cas échéant, en
tenant compte des anomalies identifiées et corrigées. Ils listent non seulement la non-conformité
et la détermination de ses causes, mais aussi les solutions à apporter pour éviter qu’elle ne se
reproduise.
Ainsi, la documentation est rendue accessible et les instructions de travail sont toujours à jour,
pour réunir les meilleures chances de prévenir les risques de non-conformité.
Grille d’analyse de
gravité
Non
Vali
Responsable qualité
Fiche de non-conformité
AC et AP
Identification des services concernés par la réclamation
Responsable qualité
Non
Problème
issu de la
production
Oui
Responsable qualité
Responsable qualité
Procédure de rappel
Mettre des étiquettes (produit non conforme) sur les produits concernées
en magasin, ou en interne.
Responsable qualité
Responsable qualité
Responsable qualité et
responsables des Prise de décisions concernant les actions à mener avec le client
services concernés
Exécution du traitement
Le service concerné
Non Conformité
produit
après
Responsable qualité
Oui
Non
Enregistrement du traitement entrepris sur la fiche
de suivi des actions correctives et préventives.
Non
Dérogation
acceptée
Responsable qualité par le client
Non
Client
satisfait
Oui
Fiche de suivi des actions
correctives et préventives
Oui
Responsable qualité
Responsable qualité
4. Amélioration continue
4.1. Définition
La notion d’amélioration continue a été démocratisée par William Edward Deming dans les
années 1950, notamment grâce à la roue de Deming (détaillée ci-dessous).
4.2. Les avantages de l’amélioration continue
Si l’on comprend aisément comment améliorer les performances a un effet positif sur
l’entreprise, voici plus en détail les avantages de l’amélioration continue :
Il s’agit des 4 étapes de la roue de Deming mentionnée plus tôt. Répéter ce cycle PDCA est la
base de l’amélioration continue.
P : Plan, ou Planifier
Il s’agit de fixer des objectifs précis et mesurables. Connaissez-vous les objectifs SMART ?
Appuyez-vous sur ses 5 composantes pour définir des objectifs :
- Spécifiques ou Simples,
- Mesurables,
- Atteignables,
- Réalisables,
- Temporellement définis.
D : Do, Faire
L’étape 2 consiste à réaliser les tâches planifiées : on met à exécution le plan d’actions.
L’assignation des tâches à l’étape précédente est primordiale pour une répartition de charges
optimale.
Vous avez également l’option d’externaliser tout ou partie de la production : vous devez alors
prévoir un temps de suivi
C : Check, Vérifier
Les résultats obtenus correspondent-ils à ceux espérés ? Les objectifs sont-ils atteints, et dans
quelle mesure ?
Le suivi d’indicateurs définis en amont et consignés dans un tableau de bord permet :
- d’avoir une vision prédictive pour anticiper les écarts,
- d’être alerté rapidement et de prendre les décisions adéquates en cas de non atteintes
des objectifs.
A : Act, ou Agir, Améliorer
Si un écart est constaté, il est temps de réagir et d’ajuster le plan d’actions en conséquence.
C’est lors de cette phase 4 qu’il faut mettre à jour votre documentation (procédures, guidelines,
checklists, etc.) et en communiquer les changements aux personnes concernées.
Vous avez également peut-être remarqué des manques dans votre organisation : outils,
compétences, méthodes, etc. Il faut prévoir de les pallier… avant de recommencer à l’étape 1
de planification !
4.4. Comment mettre en place une démarche d’amélioration continue
Si l’amélioration continue est avant tout une démarche, des principes, voire un état d’esprit, il
est nécessaire de s’appuyer sur une méthode pour assurer son efficacité. Laquelle choisir ?
Voici 5 alternatives à la roue de Deming :