Vous êtes sur la page 1sur 14

29

Chapitre 3

Chapitre 3: Notion1. Les actes de commerce


1 INTRODUCTION

Au départ, le code de commerce a été conçu pour les actes de commerces, qui confèrent à leur
auteur la qualité de commerçant.
La notion d'actes de commerce n'était pas définie de manière abstraite, mais sous forme
d'énumérations routinières d'actes réputés de commerce.
Il existait cependant une distinction entre les actes de commerce objectifs et les actes de
commerce subjectifs.
Les premiers sont commerciaux même s'ils ne se produisent qu'une seule fois.
Exemple : achat de meubles pour la revente
Les seconds sont commerciaux en raison de leur répétition
Exemple : les entreprises immobilières
Dans cette catégorie on retrouve tous les actes accomplis par un commerçant, qui par la
qualité de celui-ci deviennent des actes de commerce.
Cette présomption est réfragable, le commerçant dispose de la faculté d'établir que l'acte
litigieux a une cause étrangère au commerce.
On y retrouve aussi les actes mixtes ci-dessus expliqués.
Comme par exemple, la souscription d'une police d'assurance sera civile dans le chef de
l'assuré, mais présentera un caractère commercial dans le chef de la compagnie d'assurance.
Étant donné que c'est la nature de l'acte contre lequel on veut agir qui implique la matière
compétente et les preuves des engagements souscrits, de là, dépendra la compétence
matérielle en cause. (Droit civil ou droit commercial).
Donc, la dite définition de commerçant était plus compréhensible:
" sont commerçants ceux qui exercent des actes qualifiés commerciaux par la loi et qui en font
leur profession habituelle, soit à titre principal, soit à titre d'appoint".
Il fallait donc trois conditions pour avoir la qualité de commerçant;
1. Accomplissement d'actes de commerce,
2. À titre professionnel,
3. En son nom, et pour son compte.
Actuellement, il y a abrogation des notions de commerçant et d'actes de commerce. On
parlera uniquement d'entreprises dans la nouvelle législation.
30
Chapitre 3

2 LES ACTEURS DU DROIT COMMERCIAL


Source: portail wallonie.be

2.1 LE CONSOMMATEUR
"Toutes personnes physiques qui agit à des fins qui n'entrent pas dans le cadre de son activité
commerciale, industrielle, artisanale ou libérale."

Dans la loi du 06/04/2010, "la pratique du marché et la protection du consommateur"


La définition a été élargie. Ainsi auparavant, seules les fins privées étaient admises pour avoir
la qualité de consommateur.
Maintenant, le consommateur peut également être celui qui agit à des fins qui ne sont pas
purement privée à condition que la finalité professionnelle ne soit pas dominante.
Exemple : A la qualité de consommateur, le "commerçant" qui achète un vêtement
porté aussi bien dans la vie privée que professionnelle.

2.2 L'ENTREPRISE

Le titulaire de professions libérales, c'est un régime particulier par rapport aux autres
entreprises, les règles en matière de pratiques du marché et protection du consommateur
restent similaires aux autres entreprises, sauf par exemple la vente à perte qui leur est permise
mais interdite pour les entreprises (CDE art IV 116)
Définition:
Une entreprise est une entité qui produit des biens et/ou des services avec ou sans esprit de
lucre.

3 OBLIGATIONS PARTICULIÈRES DES ENTREPRISES


Depuis 2003, la procédure pour créer une entreprise a été fortement facilité en passant par le
Guichet des entreprises.
3.1 La banque carrefour des entreprises
S'inscrire à la Banque Carrefour des entreprises auprès d'un guichet d'entreprises
 Définition d'un guichet d'entreprises: (doc 8)
Ce sont des ASBL reconnues par le gouvernement dont la mission consiste à
1. Inscrire les entreprises commerciales et artisanales
2. Inscrire (depuis 2009) les entreprises non commerciales de droit privé
3. Les professions libérales et intellectuelles (avocats, médecins, pharmaciens,…)
31
Chapitre 3
En leur attribuant un numéro d'entreprise. Ce numéro remplace les numéros de registre du
commerce, de TVA et de l'ONSS.
4. Vérifier les conditions d'accès à la profession et les connaissances de gestion;
5. Délivrer l'autorisation pour le commerce ambulant, pour les activités foraines;
6. Fournir, en accord avec le client, d'autres services comme l'accomplissement de
formalités, telles les demandes d'inscription à la TVA, à l'ONSS, à la Caisse
d'Assurances Sociales.
 Définition de la banque Carrefour (doc 7)
La Banque Carrefour n'est donc qu'un registre instauré au sein de Service Public Fédéral
économie, PME, Classes moyenes et Energie pour remplacer l'ancien registre de commerce.
Elle reprend
1. le numéro d'entreprise,
2. son nom,
3. sa dénomination,
4. sa forme juridique,
5. sa date de création,
6. les activités économiques exercées.
N'importe qui, peut aller sur la Banque Carrefour, et demander des renseignements sur une
entreprise avec seulement, le numéro.
Toutes les entreprises personnes physiques, personnes morales exerçant une activité
commerciale, libérale, ou étant employeur en Belgique si retrouvent.

Pour avoir une entreprise, il faut trois conditions:


1. Un entrepreneur responsable d'une organisation
2. Une opportunité (produit ou service)
3. Un marché pour ce produit ou service:
o Soit une demande existante
o Soit créer soi-même la demande pour le nouveau produit/service

3.2 Inscription comme personne physique


Pour enregistrer son entreprise à la banque carrefour des entreprises, l’entrepreneur doit se
présenter personnellement (ou se faire représenter par un mandataire porteur d’une
procuration légale) auprès du guichet d’entreprise de son choix.
L’entrepreneur doit notamment communiquer les documents suivants au guichet d’entreprise :
32
Chapitre 3
1. sa carte d’identité ;
2. son carnet de mariage ;
3. l’adresse précise du lieu d’exercice de l’activité (les adresses s’il y a plusieurs unités
d’établissement) ;
4. les documents attestant que les conditions habilitant à exercer l’activité
professionnelle choisie sont remplies:
 connaissances de gestion, plus connaissances professionnelles pour
lesprofessions réglementées,
 licences et agréments, carte de commerce ambulant, carte
professionnelle pour étrangers
 le numéro de compte de l’entreprise commerciale.
Le Registre des Personnes physiques transmettra automatiquement à la banque carrefour tout
changement d’adresse des entreprises comme personne physique.

3.3 Inscription comme société


Une fois que l’acte de constitution de la société reprenant ses statuts est dressé soit par acte
notarié, soit, si la loi le permet par acte sous seing privé, il est déposé au greffe du Tribunal de
l'entreprise.
Le Tribunal de l'entreprise enregistre les données dans la banque carrefour des entreprises (de
sorte que tous les services publics et les guichets d’entreprises concernés soient informés de la
création de cette nouvelle entreprise).
La personne ayant la capacité d’engager la société se rend à un guichet d’entreprises pour y
déclarer la nature de l'activité, y accomplir les formalités légales et y déclarer les unités
d’établissement.
Seront notamment communiqués :
1. le nom, la dénomination ou la raison sociale ;
2. la désignation précise des différentes adresses, le cas échéant, du siège
social de l'entreprise et des différentes unités d'établissement en
Belgique;
Unité d'établissement (BCE): lieu d'activité géographiquement identifiable par une adresse
où s'exerce au moins une activité de l'entreprise ou à partir duquel elle est exercée (usine,
magasin, dépôt, ...).
Le Siège social est le domicile de la société càd là où se trouve sa direction administrative
une société n'a qu'un siège social mais peut avoir plusieurs sièges d'exploitation.
33
Chapitre 3
3. la forme juridique ;
4. la situation juridique ;
5. les statuts ;
6. les activités exercées par l'entreprise (code NACEBEL) ;
7. les documents attestant que les conditions habilitant à exercer l’activité
professionnelle choisie sont remplies ;
8. la mention des autorisations et licences dont dispose l'entreprise ou les
qualités pour lesquelles cette dernière est connue auprès des différentes
autorités, administrations et services ;
9. la date de création de l'entreprise ou de l'unité d'établissement ;
10. les données d'identification des fondateurs, mandataires et fondés de
pouvoir ;
11. les références aux documents concernant la personne morale déposées
aux greffes des tribunaux, ainsi qu'aux comptes annuels et aux bilans
déposés à la Banque Nationale de Belgique.

Cette inscription a un coût de 88,50€ par établissement.(tarif 2018)


(voir doc 7 modification 1er nov 2018)
Après cela, un numéro d'entreprise unique et ou plusieurs numéros d'établissement lui sont
attribués. (doc 9 NACEBEL et doc 10 "où et comment le mentionner?"
Numéro d'entreprise: 10 chiffres commence par 0 ou 1
Numéro d'unité d'établissement: distinct de celui de l'entreprise, commence par
2, ne doit pas être affiché
À partir de ce moment, le numéro d’identification unique attribué à l’entreprise identifie celle-
ci au niveau des autorités fédérales (TVA, ONSS,).
Le numéro de l’entreprise doit être mentionné sur toutes les pièces de nature commerciale:
lettres, factures, commandes, bâtiments, étals, moyens de transport ...
Toute modification de l’activité commerciale et toute ouverture de filiale ou d’agence doit
être communiquée à la BCE qui procédera aux adaptations nécessaires dans sa banque de
données.
3.4 L'obligation d'avoir un compte bancaire séparé
Ce compte est ouvert auprès d'un organisme financier.
Le numéro de ce compte devra figurer sur tous les documents commerciaux (cf. lettres,
factures, …), à côté du nom de l’entreprise et de celui de l’établissement financier.
34
Chapitre 3
Ce compte doit être distinct du compte privé et utilisé exclusivement pour les opérations
relatives à l’activité de travailleur indépendant.

3.5 L'obligation de tenir une comptabilité


3.5.1 Obligation légale
La comptabilité doit être conforme aux règles légales.
Toute entreprise doit tenir une comptabilité appropriée à la nature et à l'étendue de ses
activités en se conformant aux dispositions légales particulières qui les concernent.
La comptabilité peut servir de preuve contre un autre commerçant, elle doit donc être tenue en
respectant des règles :
1. pas de blanc, ni de ratures;
2. référence à des pièces justificatives existantes;
3. tenue quotidiennement.
Tenir une comptabilité est une obligation légale (cf. La loi relative à la comptabilité des
entreprises du 17/07/1975 pour la comptabilité des commerçants, des sociétés et des
organismes commerciaux).
Les obligations comptables sont différentes selon l'importance de l'entreprise.
3.5.2 Les différentes catégories d'entreprises.
On distingue :
1. les très petites entreprises, c'est-à-dire : les personnes physiques, les sociétés en
commandite simple (SCS) et les sociétés en nom collectif (SNC)
dont le chiffre d'affaires est inférieur à 500 000,00 € , (définition ultérieure)
2. les micro entreprises qui ne dépassent qu'un des seuils suivants :
nombre de travailleurs occupés, en moyenne annuelle 10 ,
chiffre d'affaires annuel HTVA: 700 000€
total du bilan: 350 000 € ;
3. les petites et moyennes entreprises, c’est-à-dire : celles qui comptent moins de 100
travailleurs et qui ne dépassent qu'un des seuils suivants :
nombre de travailleurs occupés, en moyenne annuelle 50 ,
chiffre d'affaires annuel HTVA: 9 000 000 €,
total du bilan: 4 500 000 € ;
4. les grandes entreprises, càd celles qui, en moyenne annuelle, emploient plus de 100
personnes ou qui dépassent plus d'un des critères énumérés ci-dessus pour les moyennes
entreprises.
35
Chapitre 3
NB toute société cotée en bourse a les mêmes obligations qu'une grande entreprise.

3.5.3 Les obligations comptables selon la catégorie d'entreprise


D'après la loi, il faut, dans les petites entreprises, tenir une comptabilité correspondant à la
nature et à la dimension de l’exploitation.
Les très petites entreprises
1. Il est donc possible de tenir une comptabilité simplifiée, c'est-à-dire :
- un journal financier composé d'un livre de caisse (rentrées et dépenses en
espèces) et d'un livre de banque
- un journal des achats composé des factures et des notes de crédit des
fournisseurs,
- un journal des ventes composé des factures et des notes de crédit aux clients,
- un livre des inventaires.
Une fois par an au moins un inventaire des avoirs, des créances, des dettes, des
obligations et des ressources affectées à l'exploitation doit être fait. Cet
inventaire permet de procéder à l'établissement des comptes annuels.
2. Pas de dépôt auprès de la Banque Nationale de Belgique
Les micro entreprises, PME et grandes entreprises
Une comptabilité complète par un système de livres et de comptes selon la comptabilité en
partie double doit être tenue. Les comptes ouverts sont définis dans un plan comptable
(PCMN)
Une fois par an, l'entreprise est tenue d'établir un inventaire conforme au plan comptable de
l'entreprise.
Les comptes doivent, après mise en concordance avec les données de l'inventaire, être
synthétisés dans un état descriptif constituant les comptes annuels. Les comptes annuels des
sociétés doivent être déposés à la Banque Nationale de Belgique, dans les 30 jours de leur
approbation par l'assemblée générale (AG)
PME comptes annuels abrégés
Micro entreprises: moins d'annexes aux comptes annuels qu'une PME
Grandes entreprises: Comptes annuels complets + Rapport de gestion
NB depuis le 1/1/2016: suppression de la publication des comptes annuels au Moniteur Belge.
36
Chapitre 3
3.6 L'aveu de cessation de paiement
Quand une entreprise se retrouve dans l'incapacité de faire face à ses engagements financiers,
elle doit impérativement le signaler au tribunal de l'entreprise de son arrondissement.
Cette procédure trouve sa justification dans le fait que la défaillance d'un commerçant/
entreprise peut avoir énormément d'impact sur l'activité commerciale des autres entreprises.

4 LES RESTRICTIONS QUI PROTÈGENT L'INTÉRÊT GÉNÉRAL

4.1 Des mesures qui réglementent l'accès à certaines activités commerciales


jeux de hasard = licence donnée par la commission des jeux de hasard

4.2 Des connaissances de gestion professionnelles établies par les fédérations


professionnelles
sont exigées pour la création d'entreprises (en cours de révision par le gouvernement pour
restaurateurs, coiffeurs, ..)
4.2.1 Qui doit détenir les connaissances en gestion de base ?
Toute personne physique ou morale dont l’activité professionnelle exige une inscription à la
BCE doit apporter la preuve de connaissances de gestion de base.
Il importe peu que l’activité indépendante soit exercée à titre principal ou à titre
complémentaire.
Doivent détenir les connaissances de gestion de base :
– soit le chef d’entreprise lui-même ;
– soit son conjoint,
– soit son cohabitant légal, ou le partenaire avec lequel il cohabite depuis au moins 6 mois,
– soit un salarié engagé à cet effet,
– soit un aidant indépendant,
– soit, dans une société, la personne physique qui exerce effectivement la gestion journalière
de la société.
Ne sont pas concernés :
– le titulaire d’une profession intellectuelle prestataire de services réglementée par la loi-
cadre du 13/1976 par exemple, les agents immobiliers, les géomètres-experts agréés, les
experts-comptables, ..
– les professions réglementées en matière de connaissances de gestion, en vertu d'une loi
spécifique par exemple, les transporteurs routiers, les courtiers d’assurances, …
37
Chapitre 3
4.2.2 Comment prouver ses connaissances ?
Avant d’exercer son activité, le futur entrepreneur doit apporter la preuve desdites
connaissances auprès d’un guichet d’entreprise de son choix (UCM, Partena, Securex,...) le
guichet d’entreprise vérifie que les conditions d’accès à la profession sont remplies et que les
licences requises ont effectivement été accordées.
Les connaissances de gestion peuvent être prouvées soit par la possession d’un titre, soit par
la pratique professionnelle :
Par la possession d’un des titres suivants :
un certificat relatif aux connaissances de gestion de base délivré dans ou par:
– le troisième cycle de l’enseignement secondaire général, technique, artistique ou
professionnel ;
– les jurys centraux des Communautés ou du SPF Économie, P.M.E., Classes moyennes et
Énergie ;
– les centres de formation permanente des classes moyennes (chef ’entreprise) ;
– l’enseignement de promotion sociale ;
– un diplôme de l’enseignement supérieur ;
– un certificat attestant de la réussite d’un cycle accéléré d’au moins 128H de cours de gestion
sur 3 mois ;
– un diplôme ou certificat étranger reconnu équivalent.
Remarque : Les titres suivants ne sont acceptés que pour autant qu’ils aient été délivrés avant
le 30/09/2000:
– un certificat d’enseignement secondaire supérieur général, technique ou artistique;
-- un certificat d’enseignement secondaire supérieur professionnel délivré dans une
section commerce, comptabilité ou vente ;
– le certificat faisant preuve que l’intéressé a suivi avec fruit la 1ère année d’une
formation de chef d’entreprise ;
– un certificat du jury central du SPF Économie, P.M.E., Classes moyennes et Énergie;
– un diplôme ou certificat de l’enseignement de promotion sociale (nouveau
programme d’enseignement) ;
– un certificat équivalent à l’un des titres mentionnés ci-dessus et délivré
Par la pratique professionnelle :
La pratique professionnelle en qualité de chef d’entreprise permet également, dans certains
cas, d’obtenir un certificat.
38
Chapitre 3
Il en va ainsi pour les personnes qui, au cours des 15 dernières années, ont exercé une activité
industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou horticole
soit pendant 3 ans
 en qualité de chef d’entreprise indépendant, ou
 en qualité de responsable de la gestion ne travaillant pas dans le cadre d’un contrat de travail
 et ce, à titre principal ;
soit pendant 5 ans
 dans l’une des qualités susvisées, mais à titre complémentaire ;
 comme aidant indépendant d’un chef d’entreprise, ou
 comme employé dans une fonction dirigeante.
4.2.3 Connaissances de gestion de base + connaissances professionnelles
Un certain nombre de professions indépendantes sont réglementées, non seulement en ce qui
concerne
a) les connaissances de gestion de base mais également en matière de compétences
professionnelles.
Ces professions ne peuvent donc être exercées que si le travailleur indépendant ou son
préposé remplissent les conditions légales :
1/ en matière de gestion de base, condition s’appliquant à toute personne physique ou
morale dont l’activité professionnelle exige une inscription à la BCE
ET
2/en matière de connaissances professionnelles, c’est-à-dire posséder les
connaissances spécifiques à la profession exercée
4.2.4 Qui doit remplir les conditions et présenter une attestation d’établissement ?
– le chef d’entreprise,
– son conjoint,
– son cohabitant légal,
– son partenaire avec lequel il cohabite depuis au moins 6 mois,
– le chef d'établissement, c'est-à-dire la personne qui assume la gestion journalière
d'un établissement sans être engagée dans les liens d'un contrat de travail ou d'emploi. Cette
personne est assimilée à un chef d'entreprise,
– l’organe de la société ou le préposé engagé à cet effet,
– l’aidant indépendant ou salarié engagé à cet effet.
Plusieurs personnes peuvent satisfaire aux conditions, chacune prouvant une catégorie
de connaissances (soit en gestion, soit en compétences professionnelles). Souvent l’entreprise
39
Chapitre 3
exerce plus d’une activité réglementée; des personnes différentes peuvent alors satisfaire aux
conditions inhérentes à chacune de ces activités.

4.2.5 Quelles sont les professions réglementées ?


Les professions réglementées sont :
En ce qui concerne la construction et les activités connexes :
Entrepreneur carreleur
Entrepreneur d'étanchéité de constructions
Entrepreneur de couvertures non métalliques
Entrepreneur de maçonnerie et de béton
Entrepreneur de peinture
Entrepreneur de travaux de démolition de constructions
Entrepreneur de vitrage Entrepreneur de zinguerie et de couvertures
métalliques Entrepreneur menuisier-charpentier
Entrepreneur plafonneur-cimentier
Entrepreneur tailleur de pierres
Entrepreneur-marbrier
Installateur de chauffage au gaz par appareils individuels
Installateur en chauffage central
Installateur sanitaire et de la plomberie
Installateur-électricien
Tapissier-poseur de revêtements des murs et du sol
En ce qui concerne la mécanique :
Carrossier-réparateur
Fabricant-installateur d'enseignes lumineuses
Garagiste-réparateur
Horloger-réparateur
Installateur-frigoriste
Mécanicien de cycles
Mécanicien de cyclomoteurs
Mécanicien de motocyclettes
En ce qui concerne le commerce et les services :
Coiffeur
Entrepreneur de pompes funèbres
40
Chapitre 3
Esthéticienne
Grossiste en viandes-chevillard
Meunier
Négociant en fourrage et pailles
Négociant en grains indigènes
Négociant en véhicules d'occasion
Négociant-détaillant en combustibles liquides
Négociant-détaillant en combustibles solides
Opticien-lunetier
Photographe
Technicien en prothèse dentaire
En ce qui concerne l’alimentation :
Boulanger
Restaurateur ou traiteur-organisateur de banquets
En ce qui concerne l’entretien du textile :
Blanchisseur Dégraisseur-teinturier
5 LES RESTRICTIONS QUI PROTÈGENT CEUX QUI VEULENT FAIRE DU
COMMERCE
Pour pouvoir exercer une activité indépendante, il faut remplir des conditions d’âge et jouir
des droits civils requis.
5.1.1 Être majeur
Pour exercer une activité indépendante, il faut être majeur et donc avoir atteint l’âge de 18
ans.
5.1.2 Autorisation du conjoint
Tout conjoint a le droit d’exercer une activité professionnelle sans l’accord de l'autre.
Lorsqu’une personne décide d’entamer une activité indépendante, elle n’a dès lors pas besoin
de l’accord de son conjoint. Cependant, si ce dernier estime que l’exercice de cette activité
indépendante en traînera un préjudice sérieux pour lui ou pour les enfants mineurs, il peut
s’adresser au tribunal qui peut alors subordonner l’exercice de l’activité indépendante à une
modification préalable du contrat de mariage.
5.1.3 Le cas de faillite
En principe, une personne ayant été déclarée en faillite peut exercer à nouveau une activité
commerciale.
41
Chapitre 3
Toutefois, s’il apparaît que la faillite provient d’une faute grave dans le chef du failli, le
tribunal de l'entreprise peut lui interdire de redevenir commerçant. Cette interdiction peut être
levée.
Aussi longtemps que cette interdiction n’est pas levée, l’intéressé ne peut plus exercer, en son
nom propre, de fonction de gestion dans une société commerciale.
En outre :
– Toute personne qui a été condamnée pour banqueroute, à une peine de prison
(éventuellement conditionnelle) de 3 mois ou plus, ne peut plus exercer ni une activité
commerciale, ni une fonction de gestion (sauf réhabilitation).
– En cas de faillite d’une société, son (ses) administrateur(s) et son (ses) gérant(s) ne sont, à
quelques exceptions près, pas déclarés en faillite ; seule la société l’est. En effet, dans ce cas,
leurs droits individuels ne sont pas atteints par la faillite.
5.1.4 Jouir de ses droits civils
Pour pouvoir démarrer une affaire, il faut jouir de ses droits civils.
Les personnes condamnées à une peine criminelle ou qui sont sous contrôle judiciaire ne
peuvent donc exercer d’activités commerciales durant la durée de leur peine.
5.1.5 Capacité légale
« Les personnes déclarées légalement incapables, qui ont reçu une interdiction d'exercice ou
qui sont mises sous contrôle judiciaire ne peuvent poser d’actes commerciaux. »
42
Chapitre 3

Table des matières


Chapitre 3: Notion1. Les actes de commerce...........................................................................29
1 INTRODUCTION.........................................................................................................29
2 LES ACTEURS DU DROIT COMMERCIAL.............................................................30
2.1 LE CONSOMMATEUR............................................................................................30
2.2 L'ENTREPRISE.........................................................................................................30
3 OBLIGATIONS PARTICULIÈRES DES ENTREPRISES.........................................30
3.1 La banque carrefour des entreprises...........................................................................30
3.2 Inscription comme personne physique.......................................................................31
3.3 Inscription comme société..........................................................................................32
3.4 L'obligation d'avoir un compte bancaire séparé.........................................................33
3.5 L'obligation de tenir une comptabilité........................................................................34
3.5.1 Obligation légale.....................................................................................................34
3.5.2 Les différentes catégories d'entreprises..................................................................34
3.5.3 Les obligations comptables selon la catégorie d'entreprise....................................35
3.6 L'aveu de cessation de paiement................................................................................36
4 LES RESTRICTIONS QUI PROTÈGENT L'INTÉRÊT GÉNÉRAL..........................36
4.1 Des mesures qui réglementent l'accès à certaines activités commerciales.................36
4.2 Des connaissances de gestion professionnelles établies par les fédérations
professionnelles.....................................................................................................................36
4.2.1 Qui doit détenir les connaissances en gestion de base ?.........................................36
4.2.2 Comment prouver ses connaissances ?...................................................................37
4.2.3 Connaissances de gestion de base + connaissances professionnelles.....................38
4.2.4 Qui doit remplir les conditions et présenter une attestation d’établissement ?......38
4.2.5 Quelles sont les professions réglementées ?...........................................................39
5 LES RESTRICTIONS QUI PROTÈGENT CEUX QUI VEULENT FAIRE DU
COMMERCE........................................................................................................................40
5.1.1 Être majeur.............................................................................................................40
5.1.2 Autorisation du conjoint.........................................................................................40
5.1.3 Le cas de faillite......................................................................................................40
5.1.4 Jouir de ses droits civils..........................................................................................41
5.1.5 Capacité légale........................................................................................................41

Vous aimerez peut-être aussi