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Le management
de la coopétition
Le cas du secteur des ERP
C
La littérature récente en « oopération, concurrence, rivalité, partenariats,
sciences de gestion a
agressions… », le monde des entreprises est fait
montré que les firmes
mènent des stratégies à la
de contradictions et de paradoxes qui contri-
fois concurrentielles et buent à créer une complexité croissante caractérisée par
des situations de plus en plus courantes de coopétition.
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Bresser et Harl (1986), la dialectique entre exemple, les firmes concurrentes étudiées
affrontement et coopération se fait par la par les chercheurs se concurrencent sur des
solution de transition. En s’appuyant sur activités telles que la distribution des pro-
ces résultats, Ibert (2004) montre également duits, et coopèrent sur des activités éloi-
que les firmes alternent des stratégies de gnées des consommateurs telles que le
coopération et de concurrence et que le transport, ou encore, le développement de
passage des unes aux autres n’est pas nouveaux matériaux. Deuxièmement, cette
symétrique ; les transitions entre l’affronte- séparation se matérialise au niveau des
ment et l’entente seraient en effet struc- individus en interne car ces derniers ne
turées dans l’espace et dans le temps. gèrent pas simultanément des actions
L’auteur propose également la notion coopératives et concurrentielles. Cette divi-
d’« équivocité » (Weick, 1979) pour expli- sion des tâches correspond, soit à des unités
quer comment les firmes parviennent à fonctionnelles différentes, soit à des pro-
mettre en place successivement, ou simulta- duits ou des unités de marchés distincts.
nément à des niveaux différents, des straté- Toutefois, les auteurs précisent que dans
gies d’entente et d’affrontement : s’il existe certaines entreprises (petites et moyennes
bel et bien une combinaison synchronique entreprises), les mêmes individus peuvent
de la concurrence et de la coopération, être impliqués dans des activités à la fois
celle-ci s’opère à des niveaux, ou sur des concurrentielles et coopératives et dans ce
dimensions différents. cas, une organisation intermédiaire (une
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liser des tensions antagonistes. Pour éviter phénomène. Les paradoxes peuvent par
d’amener les individus à intérioriser la exemple augmenter le degré d’ambiguïté
contradiction, il faut en effet selon les et/ou d’ambivalence pour les acteurs qui y
auteurs séparer les deux composantes de la sont confrontés. Ces derniers ne peuvent
coopétition et affecter chacune d’elles à des y réagir sans se sentir en conflit avec l’une
personnes distinctes ; la séparation peut se ou l’autre des composantes du paradoxe
faire de deux manières : a) en développant (Giordano, 2003). Dans ce contexte, le
la coopération avec le coopétiteur dans une paradoxe peut conduire à l’indétermination
unité fonctionnelle occupant une certaine de la solution (Bateson, 1972 ; Watzlawick
position dans la chaîne de valeur et en met- et al., 1975) et engendrer des cercles
tent en avant la compétition avec le vicieux qui représentent un frein à l’action
coopétiteur dans une autre unité de la même (Masuch, 1985). Afin d’atténuer ces pro-
chaîne de valeur ; b) en développant la blèmes, certains chercheurs ont ainsi éla-
coopération avec le coopétiteur pour un boré des modèles organisationnels permet-
produit/marché et en mettant en avant la tant de gérer le paradoxe sans pour autant
compétition avec le coopétiteur pour un chercher à le faire disparaître. Des travaux
autre produit/marché. Cette séparation ont en effet montré que le paradoxe, inhé-
équivaut à une séparation selon la position rent à toute dynamique organisationnelle,
des individus le long de la chaîne de valeur était associé positivement à l’efficacité des
ou selon le couple produit/marché sur firmes (Quinn et Cameron, 1988) et qu’il
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Tableau 1
LOGIQUES ET PRATIQUES ORGANISATIONNELLES PARADOXALES
Logique…
1. de la 2. du 3. de la
différenciation dialogue disparition
les pratiques de « compartimentage », les tion de cette enveloppe à double face, car
pratiques de « stratification », d’« oscilla- cela ne résoudrait pas la question de l’inter-
tion », de « construction locale » et de dépendance et de la cohésion de l’organisa-
« recadrage ». tion : « L’enveloppe est nécessaire au com-
Les « pratiques séquentielles » permettent partimentage mais elle se doit d’intégrer
de s’adapter au paradoxe en laissant s’ex- une certaines perméabilité, permettre la
primer chacun des pôles antagonistes mais construction de ponts entre les mondes et
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1. Ce qui aboutit à des environnements hautement concurrentiels où de nouveaux rivaux peuvent faire leur appari-
tion n’importe où et n’importe quand.
118 Revue française de gestion – N° 176/2007
tement concurrentiel vers plus de concur- les perceptions des principaux acteurs
rence et de coopération à la fois (Contractor impliqués dans ces relations que sont les
et Lorange, 2002 ; Fjeldstad et al., 2004 ; alliance managers, ou responsables d’al-
Hallikas et al., 2006). Au sein des TIC, liances : jusque-là aucune recherche n’avait
nous avons choisi le secteur des ERP et des pris en compte les interprétations de ces
logiciels pour entreprises car c’est un mar- acteurs-clés. Nous avons ainsi mené 43
ché où les intérêts des acteurs sont étroite- entretiens semi-directifs (tableau 2) auprès
ment imbriqués dans des relations d’inter- d’alliance managers et autres responsables
dépendance multiples offrant de nombreux impliqués dans des alliances dyadiques
exemples de liens coopétitifs. Ces relations mais aussi multipartites et réticulaires. Ces
mobilisent les plus grandes entreprises alliances impliquaient principalement des
internationales (IBM, SAP, Oracle, Micro- accords de distribution mais aussi des opé-
soft, etc.) et introduisent des probléma- rations de marketing (campagnes de com-
tiques fondamentales liées notamment à munication et programmes de marketing)
l’essor des logiciels libres et au développe- réalisés avec des partenaires concurrents.
ment de l’internet. Les entretiens, essentiellement en face-à-
Pour mener à bien cette recherche, une face, ont duré entre 1h et 3h30 et se sont
méthodologie qualitative classique basée déroulés sur la période allant de mars 2004
sur l’analyse de contenu de données pri- à juillet 2006. Le traitement des données a
maires (entretiens) et de données secon- consisté en une analyse de contenu à partir
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Tableau 2
LISTE DES ENTRETIENS RÉALISÉS
Grands éditeurs d’ERP et d’EAS Grandes entreprises de services PME
13 17 9
Total : 40 entretiens avec des managers et 3 entretiens avec des membres du syndicat professionnel
Syntec
Le management de la coopétition 119
2. Lorsque IBM a développé un nouveau type de puce faite de silicone mais aussi de germanium, la firme a passé
de nombreux accords avec d’autres entreprises, même concurrentes, afin que certaines achètent la nouvelle techno-
logie, et que d’autres la distribuent.
120 Revue française de gestion – N° 176/2007
concurrents, c’est la difficulté du job. On le guidelines sont bien intégrés, les managers
sait, mais on fait en sorte de dépasser ce ne les consultent plus mais les appliquent
paradoxe car sinon on n’avance pas et on ne de manière implicite : « je ne pense pas que
peut pas faire d’affaires. » (un alliance beaucoup de personnes consultent ces gui-
manager). Ce résultat permet de relativiser delines. En revanche, l’esprit de ces guide-
la thèse de Bengtsson et Kock sur la néces- lines est bien assimilé : j’y retrouve des
saire séparation des dimensions opposées et principes qui sont effectivement
confirme celle développée par (Perroux, appliqués. » (un alliance manager).
1973) selon laquelle il existe dans toute Bien qu’il n’ait pas retenu l’attention des
relation économique des dimensions à la chercheurs, ce type de dispositif contribue à
fois coopératives et concurrentielles. organiser et à structurer les modalités de la
coopétition : l’organisation revendique les
Formalisation des politiques de coopétition
deux pôles du paradoxe et met en place
Au sein des guides sur la coopétition, la simultanément des règles de décision pré-
présentation de la stratégie du groupe s’ac- cises permettant de limiter l’indétermina-
compagne de principes généraux mais aussi tion liée au maintien de ce paradoxe.
d’indications précises sur la manière de D’autres mécanismes viennent également
gérer ces situations. Ces directives appor- compléter ces premiers éléments.
tent des réponses concrètes à des situations
particulièrement complexes (voir encadré Gestion compartimentée de la coopétition
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FORMALISATION DE LA COOPÉTITION
CHEZ LES LEADERS DU SECTEUR
Certains guides consacrés à la gestion de la coopétition expliquent en fonction des situa-
tions et des types de partenaire-concurrent, ce que doivent faire les managers. Ces indi-
cations sont présentées comme des principes généraux qui peuvent être adaptés au cas
par cas en fonction du contexte. De nombreux critères sont pris en compte : le type d’ac-
tivité du partenaire-concurrent, la nature de la relation (dyadique, multipartenariale) et
l’activité concernée (ventes, marketing, développement de produits, etc.). Pour chaque
configuration les responsabilités en interne des différentes équipes sont précisées, de
même que les types de partenariat possibles. Les guides résument l’ensemble des situa-
tions où les unités d’affaires peuvent accepter de coopérer avec un concurrent ainsi que
les principes que les managers doivent garder à l’esprit lorsque de tels accords voient le
jour. Des exemples concrets viennent expliciter les règles de gestion, ce qui facilite l’ap-
plication de ces principes. L’un des cas le plus simple est celui où un éditeur d’applica-
tions concurrents propose à l’une des divisions de la firme la création d’une solution inté-
grée incluant son logiciel applicatif, un logiciel de base de données concurrent, un
serveur et des services de la firme. La politique est alors d’accepter ce type d’accord à
condition que celui-ci ne soit pas exclusif : les managers doivent encourager l’éditeur à
proposer également une solution avec un logiciel de base de données développé en
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dominante soit coopérative, soit concurren- Par exemple, les alliance managers sont
tielle. généralement rémunérés en fonction du
Dans ce modèle, la direction générale met chiffre d’affaires réalisé en collaboration
en place différents dispositifs pour favori- avec le partenaire concurrent. En outre, la
ser d’un côté la compétition interfirmes, et plupart des grandes firmes sont structurées
de l’autre, la coopération. Dans certaines en divisions et coopèrent sur des activités
firmes du secteur, ces rôles sont clairement complémentaires et non concurrentes, ce
définis, formalisés en particulier par les qui favorise le compartimentage des
objectifs professionnels liés aux postes. activités.
Le management de la coopétition 123
tique des tarifs prohibitifs avec ses parte- rentes (Spekman et al., 1999, 2002 ; Taylor,
naires, et surtout avec nous, alors que nous 2005).
réalisons ensemble un chiffre d’affaires très Les responsables d’alliances, chargés de la
important. » Ces critiques concernent préci- dimension coopérative, permettent ainsi de
sément les comportements agressifs et relier et de coordonner des intérêts théori-
concurrentiels des partenaires-concurrents quement contradictoires. Un alliance
qui n’adoptent pas selon eux un comporte- manager aura également pour rôle de servir
ment « loyal », c’est-à-dire coopératif. Ces de lien entre son entreprise et une entreprise
alliance managers soulignent en même concurrente et d’agir comme un « influen-
temps la meilleure volonté d’autres alliés. ceur ». En faisant connaître les dernières
Le même alliance manager : « […] En technologies, l’alliance manager va en
revanche, avec les gens de la société W, il effet influencer son partenaire afin qu’il
est beaucoup plus facile de travailler promeuve, à son tour, cette technologie.
ensemble ». « (…) dans le cas de relations entre éditeurs
Les alliance managers se sentent investis et intégrateurs, ceux-ci ne font pas de la
d’une mission collaborative qui tend à revente directe de produits ou de licences ;
détrôner tout autre type d’action, notam- parfois ils le font, mais ce n’est pas le cœur
ment concurrentielle. Au cours des entre- de leur métier. En revanche, ils ont de l’in-
tiens, il fut par exemple difficile d’aborder fluence auprès des clients et peuvent
le thème de la concurrence directement. Si influencer leurs choix (…). On peut dire
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tion sont mises en œuvre afin de pallier Les discours des répondants montrent fina-
cette méfiance (par exemple, en provo- lement que la confiance peut exister, même
quant des rencontres informelles). Ces entre alliance managers de firmes très
actions de socialisation permettent de pas- concurrentes (entre un leader et son chal-
ser d’une simple gestion transactionnelle à lenger direct par exemple). Un alliance
une gestion plus relationnelle des concur- manager : « Les firmes A et B se sont sou-
rents, ce qui permet d’influencer davan- vent “bouffé le nez” sur certains marchés,
tage le partenaire. Un directeur des parte- mais pendant ce temps, nous [les deux
nariats : « Lors d’événements communs, alliance managers de A et de B], nous étions
nous avons toujours, Mr X et moi-même, en train de signer l’une des plus solides
des moments où nos échanges sont beau- alliances sur le marché français. »
coup plus cordiaux et détendus. Je profite L’action des alliance managers se heurte
aussi de ces occasions pour lui présenter néanmoins à des difficultés : ambiguïté du
des acteurs-clés de notre firme (les com- rôle, incompréhension des autres acteurs en
merciaux grands comptes, les directeurs, interne, problème de crédibilité par rapport
les architectes IT, etc.) ou en tous cas ceux aux partenaires-concurrents, etc. De
qui ont de notre point de vue une valeur manière générale, l’ensemble des disposi-
potentielle pour l’alliance. » (un directeur tifs organisationnels mis en place pour
des partenariats). gérer le paradoxe présentent plusieurs
Dans le cas des alliances de distribution limites. Aussi, pour y remédier, les mana-
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vice au sein de leur propre entreprise : « Je mettre en place des actions de coopération.
suis chargé de “vendre” des solutions C’est le cas notamment lorsqu’ils identi-
d’infrastructure à des cabinets de conseil fient sur le terrain des opportunités d’af-
partenaires de notre entreprise, mais c’est faires où le client demande une solution
quasiment mission impossible car nous intégrant plusieurs firmes concurrentes. De
sommes en même temps leur plus gros leur côté, les alliance managers sont sou-
concurrent en matière de services. Ceci vent confrontés à des situations fortement
explique pourquoi, même si nos solutions concurrentielles, par exemple lorsque la
sont intéressantes, il ne vont pas les favori- relation se passe mal avec le partenaire ou
ser. » (un alliance manager). La difficulté lorsque les opportunités d’affaires avec les
provient ici de la méfiance des partenaires partenaires impliquent aussi d’autres
qui équivaut à un dysfonctionnement concurrents.
externe. Ensuite, d’un point de vue des marchés et
En outre, malgré les campagnes de commu- de la chaîne de valeur, il peut exister de la
nication sur le thème de la coopétition, les coopération et de la concurrence sur tous
alliance managers sont encore perçus les niveaux de la chaîne de valeur et sur
comme des traîtres pactisant avec l’ennemi tous les marchés : la coopération et la
car ils développent des activités qui concur- concurrence ne s’articulent pas forcément
rencent celles qui existent en interne : « Les en fonction de la distance par rapport
alliance managers sont souvent considérés aux clients, contrairement au modèle de
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Tableau 3
LES LOGIQUES DE COORDINATION DE LA COOPÉTITION
Forme de
Dispositif Principes Avantages Inconvénients
coordination
Ce conflit n’est pas forcément perçu chikhi, 2003) qui peut prendre des formes
comme une menace mais comme un pro- diverses : règles de gestion garantissant les
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Figure 1
UNE PERSPECTIVE INTÉGRATRICE DE LA GESTION DE LA COOPÉTITION
tion plutôt que sur un ensemble de règles plus haut. L’arbitrage a posteriori peut ainsi
fixes. » (extrait d’un guide sur la coopétition dans certains cas pallier les problèmes créés
d’un leader du secteur). par les dispositifs mis délibérément en
Chacun de ces dispositifs comporte des place (figure 1). Cette dernière proposition
avantages et des inconvénients et ne peut mériterait tout particulièrement d’être
être mis en place de manière unique et défi- confirmée lors de prochaines recherches en
nitive. Aussi, les modalités de la coopéti- mettant davantage l’accent sur le caractère
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