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SEMMAH 2019/2020
L1La
L’hérédité est la transmission, au sein d'une espèce vivante ou d'une lignée de cellules, de
caractéristiques d'une génération à la suivante. Les mécanismes connus pour l'hérédité
humaine sont de plusieurs types :
I. Hérédité mendélienne (monogénique)
Un seul gène est impliqué dans l’apparition de la maladie. Il existe près de 5000 maladies
monogéniques dont la plupart sont associées à une transmission autosomique dominante
ou autosomique récessive.
Les modes de transmission sont:
• Autosomique dominant
• Autosomique récessif
• Récessif lié à l’X
• Dominant lié à l’X
• Mitochondrial
On note l’atteinte du système nerveux central dans plus de 40% des affections
mendéliennes.
1. Enquête familiale : arbre généalogique
La généalogie ou pedigree est l’histoire génétique d’une famille, le premier membre de la
famille qui attire l’attention sur une maladie génétique est appelé : Propositus, Probant,
Indicateur ou Index.
En généalogie humaine, les observations peuvent être retracées sur un seul schéma portant
différents symboles où Les générations occupent une ligne horizontale et successive,
numérotées en chiffres romains de I à IV ou V, et de haut en bas. La génération I représente
les ancêtres les plus anciens.
Liens de famille
Fratrie : ensemble des frères et/ou sœurs, quel que soit le sexe
Germain : frère ou sœur
ier
Cousin : des cousins (cousins germains ou cousins au 1 degré) sont les enfants de deux
germains.
ème
Les petits cousins : (cousins sous germains ou cousin au 2 degré) sont les enfants de
cousins germains.
Cousins consanguins = cousins paternels ; Cousins utérins = cousins maternels
Les particularités
Mutation de novo
Il peut arriver qu’un sujet malade naisse de deux parents sains et non porteurs de la
mutation. Ce phénomène est dû à l’apparition d’un allèle muté dans l’un des gamètes
parentaux. On parle alors de mutation de novo ou néomutation. Dans la descendance du
sujet porteur de cette nouvelle mutation, on retrouvera les caractéristiques de la
transmission autosomique dominante.
Pénétrance incomplète
La pénétrance est la probabilité d'être atteint par la maladie quand on a le génotype à risque.
La pénétrance d'une maladie est complète (= 1) quand tous les individus porteurs de l'allèle
muté (génotype à risque) sont malades. On parle de pénétrance incomplète (< 1) lorsque
une partie seulement des porteurs du génotype à risque est malade.
La pénétrance peut être incomplète si la maladie dépend de l'environnement, de l'expression
d'un autre gène, ou d'une expression inégale des deux copies du gène.
Les syndromes de prédisposition au cancer présentent fréquemment une pénétrance
incomplète.
Pénétrance d’une maladie = nombre d'individus phénotypiquement atteints /
nombre d'individus génotypiquement atteints.
La pénétrance incomplète est due parfois à l'expression tardive de la maladie. L'âge
d'apparition des premiers symptômes est variable d'un malade à l'autre, et parfois des
personnes décèdent avant d'avoir eu des manifestations cliniques (maladie de Huntington).
Expressivité variable
Dans une même famille, des personnes ayant hérité de la même mutation peuvent parfois
présenter des symptômes cliniques différents, touchant éventuellement des organes ou des
tissus différents. Ce phénomène est surtout observable dans les maladies dominantes.
La variabilité d’expression peut être quantitative, qualitative (neurofibromatose), liée au sexe
du patient (Calvitie), liée au sexe du parent transmetteur (daltonisme, l’empreinte parentale),
liée à l’environnement (hypercholestérolémie familiale) ou à l’influence d’autres gènes
(épistasie).
La pénétrance incomplète est une des formes possibles de l’expressivité variable.
Figure :Neurofibromatose
q p
2
q q pq
p pq p2
(p+q)2 = 1 = p2 + q2 + 2pq
.Au cours des générations, la fréquence des gènes reste constante d’une génération à
l’autre si certaines conditions sont réunies : si la population est grande, absence de
sélection, s’il n’y a ni néomutations ni migration, et si les unions se font au hasard
(panmixie). On parle alors de l’équilibre de Hardy-Weinberg, qui va permettre d’établir une
correspondance entre la fréquence des allèles dans la population et celle des génotypes.
2.2.3. Consanguinité
On appelle consanguins les enfants résultant d'unions entre apparentés (individus qui ont
au moins un ancêtre commun).
Les apparentés sont des sujets avec au moins un ancêtre commun.
Le coefficient de consanguinité d’un individu (f) est la probabilité pour que 2 gènes en un
locus soient identiques (autozygote).
La conséquence est l’augmentation du risque d’avoir des enfants atteints d’une maladie
autosomique récessive.
Toutes les filles d'un homme atteint sont atteintes, mais qu'il n'y a pas de transmission père-
fils.
les enfants d'une femme atteinte ne sont pas tous malades.
Dans cette famille, on constate que seuls les hommes sont atteints. Il n'y a aucune
transmission père-fils. Toutes les filles d'un homme malade sont conductrices. La moitié
environ des fils d'une femme conductrice sont malades. Les filles d'une femme conductrice
ne sont pas toutes conductrices.
On peut retrouver des femmes atteintes dans 3 situations:
- Homozygotie (XhXh)
- Syndrome de Turner (XhO), testicule féminisant (XhY)
2. Hérédité multifactorielle
On parle d’hérédité multifactorielle lorsque l’expression d’un caractère dépend de l’action
d’un ensemble de gènes et de l’effet de l’environnement.
Exemple : Le diabète de type 1 (insulinodépendant)
Au niveau cellulaire, le diabète de type 1 est caractérisé par une absence presque totale de
cellules bêta dans les îlots de Langerhans. Les cellules béta étant responsable de la
production d’insuline, l’individu atteint de diabète de type 1 ne produit plus d’insuline. La
survie de ces patients dépend de la prise d’insuline par injection sanguine. Ce type de
diabète est dit insulinodépendant.
L’infection des cellules β par un virus pourrait déclencher ou moduler la réaction auto-
immune (rubéole, rougeole, varicelle, zona…) et faciliter « l’erreur » du système
immunitaire. Certains constituants alimentaires (protéines du lait de vache ou gluten de blé)
et certains polluants contenus dans les aliments (nitrosamines).
Le stress psychologique : diminue en effet la sensibilité à l'insuline, augmentant ainsi la
demande en insuline auprès des cellules bêta, ce qui les « stresserait » et favoriserait leur
destruction.