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Les affections polygéniques ou à hérédité complexe impliquent la présence simultanée de nombreux allèles de
gènes différents ayant chacun un effet limité. Les allèles impliqués ne sont pas délétères, mais confèrent seulement
une susceptibilité accrue à la maladie. Chaque mutation confère un risque relatif faible, qui s'ajoute à celui des
autres, elle n'est ni indispensable ni suffisante pour entraîner la maladie. On parle de tendance familiale à
développer la maladie en question qui correspond en fait à la prédisposition génétique.
En revanche, et malgré de très nombreux travaux réalisés par des laboratoires de qualité, peu de gènes impliqués dans les
maladies multifactorielles ont été identifiés, contrairement au grand nombre de gènes identifiés dans les maladies héréditaires
monofactorielles.
Un gène (allèle) de susceptibilité : est un gène qui, combiné à l'action d’autres facteurs (génétiques,
environnementaux) peut être responsable d'une maladie. A lui seul, il ne cause pas l’affection, toutefois sa présence
augmente le risque pour l’individu de développer la maladie.
Anomalies multifactorielles :
Leurs causes échappent aux modèles d’hérédité mendélienne.
Elles sont influences par les interactions de multiples gènes et par des facteurs environnementaux.
Les maladies multifactorielles ont tendance familiale ;
leur transmission au sein d’une famille n’est pas compatible avec une hérédité de type maladie monogénique.
Elles causent la plupart des maladies congénitales (2à 3 % des naissances). Ex.:le bec de lièvre et les fentes
palatines , la luxation congénitale de la hanche, les cardiopathies congénitales
Elles causent des maladies communes telles que :
les maladies cardiovasculaires (influencées par l’environnement, régime, stress, activité physique),
les diabètes ;
l’asthme
certain cancers ;
les maladies auto-immunes
l’obésité ;
le glaucome ;
la maladie de Crohn,
l'ostéoporose
les affections neurologiques et mentales (certaines épilepsies, la schizophrénie et la psychose maniaco-dépressives, la
maladie d'Alzheimer) ;
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GENETIQUE 1ere ANNEE 2020-2021
Faculté de médecine UMMTO Mme CHAIBI M.
Degré de parenté
Le risque de développer une maladie pour un individu donné est proportionnel à son degré de parenté avec un sujet atteint. Les
apparentés au premier degré (parents, enfants, frères-sœurs) partagent avec l’individu atteint la moitié de leurs gènes. Les
apparentés au deuxième degré (oncles, tantes, neveux) partagent 1/4 de leurs gènes.
Exemple 1: la sténose du pylore ( la maladie est 5 fois plus fréquente chez les garçons ). Le risque pour une femme atteinte
d’avoir les enfants atteints est 3 fois plus élevé par rapport au risque d’un homme atteint d’avoir les enfants atteints.
Exemple 2 : Luxation de hanche (6 fois plus fréquente chez les femmes). Le risque de récurrence pour les descendants d’un
homme atteint nettement supérieur à celui des descendants d’une femme atteinte.