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Les maladies d’origine génétique sont souvent classées en trois catégories : anomalies
chromosomiques, maladies génétiques héréditaires et maladies somatiques.
Dans les maladies génétiques héréditaires, on distingue trois classes :
- Maladies monogéniques se transmettant selon les lois de Mendel ;
- Maladies polygéniques ou multifactorielles dépendant de l’altération de plusieurs
gènes et peuvent être associées à des facteurs environnementaux (ne faisant pas partie
de notre cours) ;
- Maladies qui suivent une transmission non mendelienne, exp les maladies
mitochondriales.
Nous nous intéressons dans ce chapitre à étudier les maladies génétique héréditaires selon
l’organigramme suivant :
Maladies
génétiques
Maladies Maladies
Maladies
génétiques génétiques
chromosomiques
somatiques héréditaires
-Maladies mitochondriales
Maladies Maladies
-Empreinte parentale
monogéniques multifactorielles
-disomie uniparentale
Notions générales
- Élaboration de l’arbre généalogique
Le mode de transmission d’une maladie génétique se déduit de la répartition familale des
sujets sains (indenmes) et atteints( malades) et l’observation de la ségrégation de ces traits
dans la famille concernée.
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
Cette information est éxprimée sous forme d’un arbre généalogique ou pedigree (dérivé de
l’expression « pied de grue » en faisant allusion à la structure ramifiée du diagramme).
L’arbre généalogique résume cette information qui doit être la plus précise possible. En
particulier, l’examen médical qui doit porter sur le plus grand nombre de sujets. Le pedigree
doit être reproduit au moins sur trois générations.
Les arbres généalogiques sont tracés en utilisant les symboles stantards pour tous les
généticiens sont indiqués dans la figure 1.
Le probant ou cas index, aussi appelé propositus, est indiqué par une flèche. La position de
chaque individu dans le pedigree est indiqué par deux chiffres :un chiffre romain faisant
référence à la génération, et un chiffre arabe pour situer l’individu à l’interieur d’une
génération. Il est ailleurs utile en pratique médicale de noter l’âge , ou mieux la date de
naissance des individus, à côté des symboles
- Liens de parenté
Ils sont établis à travers l’arbre généalogique de la figure 2 ; la flèche indique le probant (cas
index) III5. Il a :
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
- 9 apparentés du 1er degré : ses parents II3 et II4 ; ses frères et sœurs III3,III4,III7 et III8 ;
ses enfants IV3,IV5 et IV6.
- 9 apparentés du 2ème degré : ses grands parents I1, I2, I3 et I4 ; ses oncles et tantes II2
et II5 ; neveux et nièces IV7 etIV8 ; et petits enfants V1.
- 2 apparentés au 3ème degré :cousin germains III2 et III9.
- 4 apparentés au 4ème degré : cousins sous germains IV1,IV2, IV7et IV8.
- IV3,IV5et IV6 sont cousins sous germains de IV1 et IV2
- IV7 et IV8 dont les parents sont consanguins sont doublement apparentés au
probant :apparetés au 2ème degré par leur père et au 4ème degré par leur mère.
Les gènes impliqués dans les maladies transmises sur le mode autosomique dominant
(AD) sont localisés sur les autosomes.
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
En pathologie humaine, les situations où l'on observent des homozygotes AA pour les
allèles mutés responsables de pathologies dominantes sont rares; cette situation peut
conduire à un phénotype identique à celui des sujets Aa ou plus sévère.
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
Elle est complète (égale à 1) quand tous les individus porteurs de l'allèle muté (génotype à
risque) sont malades. On parle de pénétrance incomplète (< 1) lorsque tous les porteurs du
génotype à risque ne sont pas malades .
Chaque individu porteur de l'allèle pathologique a un risque de 50% de le transmettre à un
enfant, et la maladie en même temps.
Exemple 1 : Rétinoblastome (Fig.6)
Plusieurs membres de la famille ci-dessous ont développé un rétinoblastome(tumeur embryonnaire
de la rétine). Il s'agit d'une maladie autosomique dominante dont la pénétrance est de 90%.
Analyse de l'arbre
Jérôme (II-3) est décédé de la maladie. Sa soeur est atteinte et a eu un fils malade. Son frère est sain mais a
eu une fille atteinte; il est donc porteur obligatoire de l'allèle pathologique. On note un saut de génération
bien que l'allèle pathologique soit présent à toutes les générations.
Ces observations sont conformes au mode autosomique dominant avec pénétrance incomplète.
Risques pour la descendance
Chaque individu porteur de l'allèle pathologique (malade ou non) a un risque de 50% de transmettre cet
allèle à chaque nouvelle grossesse. Mais seuls 90% des porteurs de l'allèle muté seront malades.
En pratique, une pénétrance de 80% (Pn calculée selon la formule) signifie qu'un sujet porteur
de la mutation a 80% de risque d'être malade.
Ce phénomène est expliqué par l'interaction de l'allèle morbide avec des gènes modificateurs
ou epistasiques ou encore des facteurs de l'environnement. Elle
peut aussi varier en fonction d'autres paramètres dont le sexe ou l'âge :
- la porphyrie aigue intermittene affecte le plus souvent le sexe feminin ou la
maladie de Huntington pour l’âge.
Exemple 2 : Maladie de Huntington
L'âge d'apparition des premiers symptômes est variable d'un malade à l'autre, la pénétrance de la
mutation responsable de la chorée de Huntington qui est une maladie neuro-dégénérative dont la
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
pénétrance dépend de l'âge des hétérozygotes :elle est de 0 à la naissance, de 50% vers 40 ans et de
100% vers 70 ans parfois des personnes décèdent avant d'avoir eu des manifestations cliniques.
Dans cette famille, le père (I-1) est mort à 78 ans après avoir débuté sa maladie à 68 ans. Son petit-fils
(III-2) est atteint à l'âge de 50 ans. Sa fille (II-2) est décédée accidentellement à l'âge de 42 ans. Du fait
de l'apparition tardive de lamaladie elle n'a pas développé de signes cliniques, mais elle portait l'allèle
muté puisqu'elle l'a transmis à son fils.
Expressivité variable :
Un facteur de complexité, dans les maladies dominantes, similaire à la pénétrance incomplète
est le phénomène de l’ expressivité variable : Dans une même famille, des personnes ayant
hérité de la même mutation peuvent parfois présenter des symptômes cliniques différents,
touchant éventuellement des organes ou des tissus différents. On dit alors que la maladie a
une expressivité variable.
Exemple 1 : Le cas de la neurofibromatose de type I dont les signes peuvent varier en nature et en
gravité chez les membres d'une même famille. Presque tous les
patients présentent des tâches cutanées café au lait. Associées à ces tâches, les patients présentent
selon les cas des tumeurs de la peau bénignes (nodules de Lisch), des tumeurs des nerfs
(neurofibromes, gliome du nerf optique) et des malformations du squelette
Dans cette famille, le père (I-1) a transmis l'allèle muté à 4 de ses 5 enfants alors que deux seulement
semblent atteints. Sa fille (II-4) et son fils (II-7) ont "transmis" la maladie à leur descendance bien
qu'ils ne présentent que des symptômes bénins. La maladie semble ainsi sauter une génération.
- Ces observations sont conformes au mode autosomique dominant avec expressivité variable de la
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
maladie dont le risques pour la descendance est de 50% de transmettre la maladie quelle que soit la
gravité de ses signescliniques.
Anticipation :
Il y a anticipation lorsque l’âge d’apparition d’ une pathologie dominante est de plus en plus
précoce au cours des générations successives et ce qui s’ accompagne souvent de
manifestations de plus en plus sévères.
Pléiotropie :
Dans certaines maladies génétiques (AD), l’expréssion de certains gènes peut se limiter à un
seul organe (les rétinites pigmentaires) qui comportent uniquement des anomalies
ophtamologiques) . Dans d’autres maladies, la mutation peut produire des effets qui touchent
plusieurs systemes et nombreux organes (la sclérose tubéreuse de Bourneville donne des
signes cutanés ,neurologiques,rénaux,cardiaques, etc…) : ce phénomène traduit l’effet
pléiotrpique du gène.
Il arrive qu'un sujet malade naisse de deux parents sains et non porteurs de la mutation. Ce
phénomène est expliqué par l'apparition de l'allèle muté dans l'un des gamètes parentaux; il
s'agit d'une mutation de novo ou néomutation.
Ces néomutations sont l’une des causes fréquentes de l’apparition d’une maladie génétique
chez un individu ne présentant aucun antécédent familal ; c'est le cas, par exemple, pour
l'achondroplasie qui est favorisée par un âge paternel avancé, pour la neurofibromateuse de
type 1 et pour la maladie de Marfan. De rares maladies dominantes causant le décès avant
l'âge de reproduction, ou affectant la fertilité des personnesatteintes ne peuvent être dues qu'à
une néomutation. C'est le cas de l'ostéogénèse imparfaite létale.
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
Mosaïque germinale :
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
2-3-Particularités de l’hérédité AR
Consanguinité :
Deux individus sont dit apparentés, s’ils ont au moins un ancêtre commun. l’union entre
deux individus apparentés est appelé improprement mariage consanguin (car ce sont les
enfants qui sont consanguins). Ces mariages, permettent de favoriser l’homozygotie chez
les enfants et l’apparition de maladies récessives si le ou les ancêtres communs étaient
porteurs sains de la mutation délétère récessive. La différence génétique entre deux
individus apparentés est moins grande que celle qui existe entre deux sujets pris au hasard
dans la même population.
Cousins germains Doubles cousins germains Cousins inégaux Cousins issus de germains
Coéficient de parenté :
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
Le coefficient de parenté (r) peut être défini comme la probabilité pour deux personnes
d’avoir un ou plusieurs gènes en commun, provenant d’un même ancêtre.
Le coefficient de parenté r de deux cousins germains est 1/8
Coéficient de consanguinité :
On appelle coefficient de consanguinité d’un individu I (FI), la probabilité qu’un individu soit
homozygote à un locus (hérités d’un même ancêtre commun) à la suite d’une consanguinité
entre ses parents.
Si les parents ne sont pas apparentés FI = 0
Si les parents sont apparentés FI est calculé en fonction des degrés de liens entre l’individu et
le ou les ancêtres communs
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
Le risque d’avoir un enfant malade si les parents ne sont pas apparentés est :
1/50 x 1/50 x 1/4 = 1/10000 (fréquence de la maladie)
En cas de mariage entre cousins germains le risque est :
1/50 x 1/8 x 1/4 = 1/1600
Si un hétérozygote épouse sa cousine germaine.
1 x 1/8 x 1/4 = 1/32
Si le frère sain d’un malade épouse sa cousine germaine
2/3 x 1/4 x 1/4 = 1/24
NB : En conseil génétique : Le risque d’un mariage consanguin dépend du:
- degré de lien de parenté
- l’existence de maladies héréditaires autosomiques récessives ou
multifactorielles dans la famille.
Hétérogénéité génétique
L'hétérogénéité génétique intéresse tous les modes de transmission mais est particulièrement
illustrée par les maladies AR.
On distingue :
- L'hétérogénéité allélique ou intralocus qui correspond à l'existence pour un
même gène, de plusieurs allèles mutés différents (sites différents ou altérations
différentes) mais ayant la même conséquence pathologique (Une maladie /
plusieurs allèles morbides). C'est ainsi que l'on connaît plus de 1000 mutations
différentes du gène CFTR responsable de la mucoviscidose. Un individu
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
Dans ces conditions, deux individus atteints de la même maladie peuvent être affectés dans
des gènes différents (chacun dans un seul), mais ils peuvent aussi être affectés dans le même
gène. On dit alors que la maladie est monofactorielle (car un seul gène est en jeu chez chaque
porteur) mais hétérogène (car ce n'est pas forcément le même d'un patient à l'autre).
En plus des 22 paires d’autosomes, la femme possède deux chromosomes X, elle est dite
homogamétique. L’homme a un chromosome X et un chromosome Y il est dit
hétérogamétique. Un caractère lié au sexe est déterminé par un gène porté par un gonosome.
Les individus de sexe masculin n'ont qu'un seul chromosome X : ils sont hémizygotes et ne
possèdent qu'un seul exemplaire des gènes du chromosome X. Par contre, les femmes
possèdent deux chromosome X et deux exemplaires de chacun des gènes localisés sur le
chromosome X. Il existe trois type de gènes liés au sexe :
- Les gènes portés sur le chromosome X, qui vont d’être étudiés avec plus de
détail dans notre cours.
- Les gènes situés sur le chromosome Y, qui jouent un rôle important dans la
differenciation sexuelle.
- Les gènes localisés dans la partie commune des chromosomes X et Yqui
correspondent à la partie distale du bras court de ces chromosomes. La
transmission de ces gènes simule une transmission autosomique qui lui vaut le
nom d’hérédité pseudo-autosomique.
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
que le chromosome Y est pauvre en gènes (70Mb d’ADN). Quelques dizaines intervenant
dans les processus de masculinisation, de la spermatogenèse spécifique des testicules et un
antigène d’histocompatibilité mineur (HY).Toute mutation délétère à leur niveau entraine ue
stérilité masculine,voire une inversion sexuelle avec stérilité. les mutations du gène Sry sont
les plus connues.
La question de la dominance ou de la récessivité ne se pose pas chez les individus de
sexe masculin: soit le gène est muté : ils sont atteints.
soit le gène est normal : ils sont sains
Région pseudo- autosomique des chromosomes X et Y
L’une des caractéristique de cette région est l’existence d’une fréquence de recombinaisons au
cours de la méiose qui est élevée chez l’homme entre X et Y et faible chez la femme entre ses
deux X.
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
Figure 9 : Arbre généalogique illustrant une transmission récéssive liée à l’X (Famille
royale de la reine Victoria)
Risques de transmission
La transmission des maladies liées à l'X est différente suivant que le parent atteint est le père
ou la mère :
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
Dans une famille touchée par une maladie RLX, le dépistage des conductrices est essentiel en
raison du risque de transmission et des possibilités éventuelles de diagnostic prénatal.
Cette détection peut se faire:
Une mutation survenue au cours de la méiose féminine peut donner soit une fille conductrice
soit un garçon atteint.
Figure 12 : Arbre généalogique présente la présence d’une pathologie DLX, le rachitisme
vitamino-résistant, une maladie qui se traduit par un déficit en phosphate à l'origine de fragilités
osseuses.
Risques de transmission
La transmission des maladies dominantes liées à l'X est différente suivant que le parent atteint
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
Pour quelques maladies dominantes liées à l'X, l'absence d'un allèle normal est létal avant la
naissance. Le développement du fœtus exige la protéine fonctionnelle que le gène muté ne
peut fournir.
Pour cette raison, il n'y a aucune naissance de garçon atteint, et la maladie affecte seulement
les femmes, qui ont un risque de 50% de la transmettre à chacune de leurs filles mais ne
peuvent la transmettre à aucun de leurs fils. Il y a théoriquement moitié moins de naissances
de garçons et plus de fausses couches dans ces familles, mais la taille des fratries humaines
permet rarement de le mettre en évidence.
3-4 Caractères influencés et limités au sexe
Il existe parfois une confusion entre les caractères liés au sexe et ceux qui sont limités par le
sexe ou influencés par le sexe.
Un phénotype influencé par le sexe
se dit d’une maladie autosomique qui s’exprime chez les deux sexes, mais avec des
fréquences inégales. L’hémochromatose : est 10 fois plus fréquente chez les hommes que
chez les femmes, un autre exemple est l’alopécie séborrhéique masculine (ou calvécie
hippocratique ) qui survient à la fois chez l’homme et chez la femme, mais qui est beaucoup
plus fréquente chez l’homme.
Un phénotype limité au sexe
Concerne des maladies autosomiques mais qui ne se manifestent que chez un seul sexe en
raison de différentes anatomiques, comme les anomalies utérines ou testiculaires héréditaires.
Exemple : les mutations du gène AURKC, en particulier l’anomalie récurrente c.144delC
entrainent chez les hommes une infertilité avec un profil particulier au spermogramme
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
Une mutation au niveau de l’un de ces gènes peut être a l’origine d’une maladie
mitochondriale, mais a transmission Mendélienne, pouvant être autosomique dominante ou
récessive.
1-2- Caractéristiques des maladies mitochondraiales
- Les maladies d'origine mitochondriale touchent les hommes et les femmes de façon
comparable.
- Une personne malade a sa mère malade.
- Les femmes malades transmettent la maladie à tous leurs enfants quel que soit leur
sexe.
- Les hommes malades ne transmettent la maladie à aucun de leurs enfants.
- La maladie peut présenter des formes modérées ou graves. Les sujets atteints d'une
forme grave n'ont que des enfants atteints d'une forme grave. Les sujets atteints d'une
forme modérée peuvent avoir des enfants non atteints, atteints d'une forme modérée ou
atteints d'une forme grave (Fig.15).
Remarque : Les cellules les plus affectées sont celles du cerveau, du cœur, du foie, des
muscles, du rein et du système respiratoire (les tissus ayant le plus grand besoin
énergétique). En fonction des cellules qui sont affectées, les symptômes peuvent être très
différents.
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
même, se multiplier plus ou moins rapidement lors des divisions cellulaires successives. Lors
de la division cellulaire, la répartition des mitochondries non fonctionnelles peut être inégale :
• une cellule-fille peut avoir uniquement des mitochondries avec la mutation ou uniquement
sans la mutation (homoplasmie).
• une cellule-fille peut avoir un mélange de mitochondries avec mutation et sans mutation
(hétéroplasmie) (Fig. 17).
2- Empreinte parentale
2-1 Définition
L'empreinte parentale est une inactivation sélective de quelques gènes, durant la
spermatogénèse ou l'ovogénèse, de sorte que le génome diploïde issu de la fécondation est
fonctionnellement haploïde pour ces gènes (haploïdie
fonctionnelle). Pour les gènes soumis à l'empreinte (inactivation) paternelle, seul l'allèle
maternel est exprimé. Pour les gènes soumis à l'empreinte (inactivation) maternelle, seul
l'allèle paternel est exprimé. L'empreinte a lieu au cours de la formation des cellules sexuelles.
Elle est donc refaite avant chaque fécondation (Fig.18). La plupart des gènes soumis à
empreinte sont localisés sur les chromosomes 6, 7, 11, 14 et 15.
Figure 18 : Empreinte paternelle et maternelle de certains gènes sur le chromosome 15 humain
Exemple : Une région du chromosome 15, soumise à empreinte parentale, contient :
• le gène PW, impliqué dans le syndrome de Prader-Willi, soumis à empreinte maternelle. Ce gène
n'est donc exprimé que sur le chromosome d'origine paternelle
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
. • le gène A, impliqué dans le syndrome d'Angelman, soumis à empreinte paternelle. Ce gène n'est
donc exprimé que sur le chromosome d'origine maternelle.
2-2-Caractéristiques
L'empreinte parentale est caractérisée par une absence d'altération de la séquence des gènes et
par une réversibilité à chaque génération. Lorsqu'un homme transmet à ses enfants un gène
soumis à empreinte paternelle, ce gène sera inactif quel que soit le sexe de cet enfant.
Si ce gène est transmis par son fils, il continuera à être inactif puisque soumis à nouveau à une
empreinte paternelle. Par contre, s'il est transmis par sa fille, il sera à nouveau actif puisque
l'empreinte sera reconfigurée selon le sexe féminin
Implications:
En raison de l'haploïdie fonctionnelle des régions soumises à empreinte, toute anomalie
génétique qui empêchera la transcription de cet exemplaire unique entraînera la suppression
totale de l'expression du gène concerné.
C'est pourquoi les maladies causées par un gène à empreinte maternelle sont transmises
exclusivement par le père alors que les maladies causées par un gène à empreinte paternelle
sont transmises exclusivement par la mère.
Le mode de transmission des phénotypes dépendant de gènes sous empreintes parentales est
particulier car, bien qu'il soit autosomique, il dépend aussi du sexe.
Délétion d'un gène soumis à empreinte maternelle
Une délétion de la région PW du chromosome 15, soumise à empreinte maternelle, n'aura pas
la même conséquence si elle est transmise par le père ou si elle est transmise par la mère (Fig.
19).
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Chapitre I Modes de transmission des maladies génétiques
La délétion présente chez le père n'avait eu aucun effet car elle était apportée par le
chromosome maternel sur lequel le gène PW, quand il existe, est inactivé. Mais la même
délétion est responsable, chez le fils, d'un syndrome de Prader-Willi, car elle est portée par le
chromosome paternel qui est le seul supposé avoir un gène PW actif (inactivation du gène
maternel).
La délétion présente chez la mère n'avait eu aucun effet car elle était apportée par le
chromosome paternel sur lequel le gène A, quand il existe, est inactivé. Mais la même
délétion est responsable, chez le fils, d'un syndrome d'Angelman, car elle est portée par le
chromosome maternel qui est le seul supposé avoir un gène A actif (inactivation du gène
paternel)
3- Disomie uniparentale
3-1-Définition
Normalement chaque paire de chromosomes est composée d'un chromosome d'origine
paternelle et d'un chromosome d'origine maternelle. Exceptionnellement, les deux
chromosomes d'une paire, peuvent être hérités d'un même parent. On parle alors de disomie
uniparentale. La disomie peut être constituée par la présence des deux chromosomes
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homologues d'un parent (hétérodisomie) ou celle de deux copies d'un même chromosome
(isodisomie) (Fig.21). Dans certains cas, la disomie uniparentale peut ne concerner qu'une
région chromosomique et non la totalité du chromosome.