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Ly Pbi du Spectaculaire

Pbi (rappel) :
Antonin Artaud a écrit que le théâtre est « un lieu physique et concret » qui exige qu’on lui
fasse adopter « un langage physique et concret » (« Le théâtre et son double »)
Comment le travail du dramaturge suggère-t-il la présence de ce type d’expression ? Quels
sont les éléments spectaculaires qui font de ce genre un genre à part ?
Eléments de réflexion sur le spectaculaire dégagés par les élèves  :
(Fiche à compléter encore avec vos propres exs, surtout quand nous ne l’avons pas fait pour
certains procédés)

Eléments de la fiction Procédés spectaculaires, permettant de


mettre mise en scène cette fiction
Ex 1 : rhinocéros = créature spectaculaire en → transfo devra être en partie du moins
soi mais irreprésentable si le metteur en d’ordre symb
scène ne trouve pas de subterfuges… → Ttefois, certains éléts spectaculaires
permettent d’offrir une représentation :
Bruit, onomatopées (« Brrr… » (A II,
Tableau II, acte lors duquel Jean se
métamorphose…)
Didascalies
= omniprésentes dans le théâ de l’absurde :
nous ne sommes plus dans l’univers
classique de Corneille ou de Racine par ex.,
dans lequel il suffit d’ordonner les choses
grâce à un langage clair et précis pour que
l’univers soit maîtrisé… : la 2de g mondiale
a bouleversé totalement cette foi dans les
pouvoirs de la raison.
C’est pourquoi les didascalies, qui évoquent
plus les mouvements et les déplacements
ou le lgge du corps par ex, occupent plus de
place par moments que le texte lui-même…
Oppositions entre 2 personnages incarnant Par ex., séparation physique : les 2 pers
2 visions du monde par ex ; au niveau de sont chacun ds 1 pièce différente (la sc. de
l’écriture, chacun s’exprime avec un b pour Jean, la chambre pour l’autre)
vocabulaire différent →le metteur en sc joue sur le placement
des pers et s’interroge sur les lieux
→ mvts permanents ;
Jeux de variations sur le rythme : volume
des répliques qui tantôt s’accroît tantôt
diminue ; effets d’accélération ou de
ralentissement…

1
(autres élèves) Sujet traité Mise en sc / spectacle
Métamorphose Jeux de sc et de déplacements : les pers qui
se sont transformés courent partout (ex : le
mari de l’épicière, dont on vient d’entendre
les grognements et les piétinements (dans
l’ouverture de la pièce).
Ce dernier semble s’être transformé même
si personne ne la croit quand elle s’affole→
climat dramatique dès le début.
Aspect visuel : Béranger voit peu à peu les
transformations s’effectuer, ce qui l’amène
à se remettre en question et à avoir des
doutes, même s’il va être le héros de la
pièce (un héros inattendu car il est négligé,
toujours en retard et qu’il donne
l’impression d’être un marginal incapable
d’être « rangé » et intégré en société...)
Ionesco = précurseur, une personne en Pour faire comprendre son idée, il invente
avance sur son temps car il a vu la barbarie, le symb spectaculaire du rhinocéros,
le côté « mouton de Panurge » de la plupart animal particulièrement impressionnant ;
des hommes. visuellement, cet animal évoque
immédiatement la sauvagerie, la violence et
la force (cuirasse et corne…)
Idéologie fasciste repose sur une Cette montée en puissance est suggérée
propagande et une montée en puissance par l’image d’une épidémie qui contamine
d’abord larvée, progressive, des idées les personnages de façon progressive.
violentes. Rythme en creshendo : accumulation des
métamorphoses, des piétinements et des
destructions qui se répandent dans la ville…
Progression au niveau de l’évolution des
personnages : au début, ce sont des pers
présentés comme insignifiants, anonymes,
incultes, qui sont « contaminés » par
l’idéologie ambiante (épicier puis sa fe ; par
après, fe du boucher…) Par la suite, ce sont
les personnes plus cultivées telles que Daisy
et Jean par ex, qui se mettent à « douter »
et à régresser.
-Th de la solitude de celui qui garde son Resserrement de l’action et
esprit critique jusqu’au bout appauvrissement progressif du nombre de
personnages d’humains non
-Th des faux-semblants de l’ho qui veut métamorphosés. But : susciter impression
donner une image de l’ho sûr de lui, qui d’enfermement, d’encerclement,
veut avoir l’air parfait (Jean) d’emprisonnement auprès du spectateur :
↔ alors que c’est le marginal présenté au action qui se concentre d’une façon de plus
début de la pièce par son ami Jean comme en plus oppressante autour des 2
un incapable (lorsque ce dernier lui donne protagonistes qui incarnent 2 postures

2
des conseils par ex), qui va faire preuve existentielles opposées (celle de l’ho qui
d’une grande force morale et intellectuelle souhaite s’intégrer par tous les moyens (le
(Bérenger) conformiste) et celle de celui qui garde
coûte que coûte son esprit critique.)
→ caractère visuel de la mise en scène : on
fait voir pour faire comprendre un
phénomène complexe que personne (ou
presque) n’a compris à l’époque

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