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D’ANALYSE
TABLE DES MATIERES
CHAPITRE 0 : INTRODUCTION AUX TECHNIQUES D’ANALYSE ET DE CONTROLE
DANS LES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES ........................................................................ 3
I- LA CENTRIFUGATION ....................................................................................................... 11
1- TYPE DE CENTRIFUGEUSE .......................................................................................... 12
2- TYPE DE CENTRIFUGATION ........................................................................................ 13
II- Extraction liquide-liquide ................................................................................................... 15
III- Extraction solide-liquide ..................................................................................................... 17
1- Techniques de dissolution ................................................................................................... 17
1- Principes des techniques de dissolution ............................................................................. 18
2- Appareil de Soxhlet ............................................................................................................. 19
3- Mode opératoire .................................................................................................................. 19
CHAPITRE 0 : INTRODUCTION AUX TECHNIQUES D’ANALYSE ET
DE CONTROLE DANS LES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES
La vie d'une industrie agroalimentaire passe par la qualité de ses produits. En vue de satisfaire
une clientèle de plus en plus exigeante et de respecter les normes et législations en vigueur,
toute unité de production agroalimentaire se doit de procéder à une analyse de ses produits.
Ainsi distingue-t-on deux types d'analyse : analyse qualitative et analyse quantitative.
L'analyse qualitative permet de déterminer la nature des constituants présents ou soupçonnés
dans un aliments tandis que l'analyse quantitative a pour but de doser un ou plusieurs de ses
constituants. Par exemple, déterminer si un échantillon de sel contient l'élément iode est une
analyse qualitative mais doser le pourcentage massique de l'iode présent dans l'échantillon est
une analyse quantitative. Chacune de ces analyses utilise des techniques chimiques, physiques
voir physico-chimiques ou biochimiques.
Une analyse chimique est l'ensemble des procédures et des techniques utilisées pour identifier
et quantifier la composition d'un échantillon de matière. L'analyse chimique immédiate est la
séparation des corps purs d'un mélange et l'analyse élémentaire consiste à séparer et à doser les
éléments d'une combinaison chimique.
ÉCHANTILLON
SOUS-ÉCHANTILLON
ALIQUOTE
(Analyse Physico-Chimique)
Lot : ensemble d’une production alimentaire ou d’une matière première.
Échantillon : portion du lot prélevée au hasard ou selon des méthodes statistiques.
Sous-échantillon : portion de l’échantillon prélevée qui servira à la prise de l’aliquote.
Aliquote : appelé parfois la prise d’essai, c’est la portion de l’échantillon ou du sous- échantillon
utilisée pour une analyse physico-chimique.
Principes généraux pour la préparation des échantillons :
Enlèvement des matières étrangères et des parties non comestibles
- Lavage des fruits et légumes (sable, terre)
- Enlèvement des os (viandes)
- Enlèvement de la partie habituellement non consommée (fromage à pâte molle)
Homogénéisation
Aliments liquides
- Brassage par inversion, rotation ou transfert d’un récipient à un autre
- Brassage énergique pour émulsification (vinaigrette)
- Enlèvement des gaz (les boissons gazeuses)
- Décongélation complète d’un échantillon avant le prélèvement de l’aliquote
Aliments solides
- Découpage adéquat de l’échantillon (viande,)
- Broyage approprié (hache-viande, moulin à farine, malaxeur, appareil Stomaker,
mortier, bêcher et spatule, râpe, etc ...)
Prévention des altérations de l’échantillon
- Altération physique ou chimique due à l’action de la chaleur
- Séparation de la matière grasse (lait cru)
- Caramélisation (aliments sucrés)
- Altération chimique au contact avec l’air ambiant
- Oxydation par l’action de O2 (rancissement)
- Modification de la concentration des constituants
- Absorption d’humidité par les aliments hygroscopiques
- Évaporation d’eau ou des constituants volatils d’un aliment
NB : Un gain ou une perte d’eau modifie la concentration de tous les constituants d’un
échantillon alimentaire.
Conservation des échantillons
- Réfrigération ou congélation selon la nature de l’échantillon et le délai d’analyse.
- Utilisation de contenants hermétiquement fermés.
- Utilisation de préservatifs inhibant la croissance microbienne.
- Ex : pastilles de bichromate de potassium K2Cr2O7 pour les laits crus.
Avant d'analyser un composé, on en prélève un échantillon, puis on sépare les différents
constituants du mélange. Si le mélange est constitué de plusieurs phases, on commence par
séparer ces phases. Par exemple, on peut séparer la phase solide de la phase liquide par filtration
ou tamisage. La séparation d'un mélange homogène utilise les différences de propriétés
physiques entre les constituants. Par exemple, on extrait facilement le sel d'un mélange sel-
sable au moyen de l'eau, car le sel est soluble dans l'eau et le sable ne l'est pas.
Par contre, la limaille de fer et le sable sont tous deux insolubles dans l'eau : on ne pourra donc
pas les séparer par différence de solubilité dans ce liquide. Cependant, seule la limaille de fer
est magnétique, on pourra donc la récupérer par triage magnétique. On peut séparer des
constituants liquides par distillations successives ou fractionnées. Dans certains cas, des
cristallisations successives permettent de séparer les constituants solubles.
La chromatographie est la méthode de séparation la plus souvent applicable. Elle a un grand
nombre de variantes selon la nature du revêtement de la colonne utilisée pour les analyses et de
l'interaction composant-échantillon. Les deux principaux types de chromatographie sont la
chromatographie par perméation de gel et la chromatographie par échanges d'ions. La première
méthode consiste à séparer les molécules selon leur taille ; dans la seconde méthode, les
particules sont séparées selon leur charge. La chromatographie en phase gazeuse sépare les
composants volatils d'un échantillon et la chromatographie liquide/liquide sépare les molécules
neutres de petite taille en solution.
La chromatographie permet de purifier un corps ou un constituant avant son dosage ou
d'éliminer les composés qui gêneraient son dosage. Il est inutile de purifier un composé avant
son analyse dans le cas où la méthode d'analyse n'agit que sur le composé étudié.
2- ETALONNAGE
L'étalonnage constitue une autre étape préparatoire pour les analyses qualitative et quantitative.
La réponse et la sensibilité de l'appareillage mécanique ou électronique au composant recherché
doivent être étalonnées en utilisant un composant pur ou un échantillon contenant une quantité
connue du composant.
CHAPITRE 1 : CLASSIFICATION DES METHODES D’ANALYSE
I- ANALYSES QUALITATIVES
Elle consiste à déterminer la nature d'un composé minérale ou organique. Pour ce faire, après
avoir isolé un corps pur, on peut déterminer la nature de ses constituants ou de ses fonctions
chimiques.
En général, les composés minéraux sont dissous dans l'eau en donnant des ions. Pour identifier
les ions inorganiques, on utilise un procédé « par voie humide ». On sépare les ions par
précipitation sélective, puis on les fait réagir avec un composé spécifique : il se forme alors un
précipité ou la solution se colore, ce qui permet d'identifier les ions.
En chimie organique, on identifie les fonctions en faisant réagir le composé avec un réactif
spécifique, la réaction étant visible à l'œil nu. Par exemple, une fonction alcène blanchit une
solution de brome (orangée).
En guise d’exemple, la pH-métrie est une méthode potentiométrique utilisant une électrode de
verre spécifique aux ions H*. La notion de pH qui traduit « l'acidité » d'une solution rend compte
de la concentration en ions H* (Hs0*) de la solution grâce à la relation suivante :
pH=-log [H30+].
Un pHmètre est composé d'un millivoltmètre électronique relié à deux électrodes rassemblées
dans la sonde. Le pHmètre mesure la tension (différence de potentiel) entre ces deux électrodes.
Celle-ci est directement liée au pH de la solution dans laquelle la sonde est immergée. L'une
des électrodes est appelée électrode de référence au calomel (Hg) saturé ou Ag/AgC1
(préférable pour l'environnement). Son potentiel E est constant à une température donnée.
L'électrode de verre est l'électrode indicatrice de pH : son potentiel est une fonction affine du
pH. Par conséquent, la tension E mesurée par le millivoltmètre est de la forme suivante :
E= Everre - Eref
V- METHODES MODERNES
Les méthodes physiques d’analyse ont l’avantage de ne pas être destructives et nécessitent de
faibles quantités de matière.
1- Méthodes thermiques :
La thermogravimétrie donne l'évolution de la masse de l'échantillon en fonction du temps et de
la température qui lui est appliquée. La masse est mesurée par une thermobalance L'analyse
thermique différentielle permet de suivre l'évolution de la différence de température entre
l'échantillon et un étalon en fonction de la température, qui croît de façon linéaire en fonction
du temps
2- Méthodes optiques
Ce sont les techniques d'analyse physiques les plus précises et les plus employées à ce jour.
Elles utilisent l'interaction entre le rayonnement électromagnétique et la matière. Parmi ces
méthodes, on peut citer les spectrophotométries d'absorption dans le visible, dans l'ultraviolet
et dans l'infrarouge, la microscopie électronique, la spectroscopie d'émission, la spectroscopie
d'absorption atomique et la diffraction par rayons X.
La plupart de ces techniques utilisent le même principe. La matière est traversée par un
rayonnement électromagnétique et absorbe puis émet de l'énergie, car elle subit les phénomènes
suivants : transition des électrons entre les niveaux d'énergie de la molécule, vibrations ou
rotations des liaisons interatomiques, modifications des spins électroniques (voir cours
atomistique première année). Ainsi, les spectromètres émettent un rayonnement
électromagnétique qui traverse le composé étudié, et enregistrent le spectre d'absorption ou
d'émission, qui permet de déterminer les longueurs d'onde et les intensités du rayonnement
absorbé ou émis par la matière. Ces longueurs d'onde sont caractéristiques d'un groupe
fonctionnel (organique), et les intensités relatives des raies d'émission ou d'absorption
permettent de déterminer la proportion des constituants correspondants dans la molécule. La
spectrophotométrie d'absorption dans le visible ou l'ultraviolet est une technique d'analyse très
utilisée pour les substances minérales et organiques. Le spectrophotomètre mesure l'absorbance
(reliée à la quantité de lumière absorbée) d'une solution contenant l'échantillon, avant et après
que la solution a réagi avec un réactif colorant La diminution de la coloration transparence de
la solution est proportionnelle à la concentration du constituant analysé. La spectrophotométrie
d'absorption infrarouge est efficace pour l'analyse organique, car les liaisons des groupes
fonctionnels différents ont des énergies très différentes, et absorbent par conséquent un
rayonnement infrarouge à fréquences distinctes. Le spectre d'absorption correspondant est
constitué de pics.
La spectroscopie par fluorescence utilise le phénomène inverse de la spectrophotométrie
d'absorption. Les molécules sont excitées et émettent de la lumière aux énergies caractéristiques
de leur structure, et à une intensité proportionnelle à la concentration de l'échantillon. Cette
méthode donne des résultats quantitatifs très précis pour certaines molécules. En spectrométrie
d'émission ou d'absorption atomique, l'échantillon est chauffé à haute température et se
décompose en atomes et en ions, qui émettent ou absorbent respectivement un rayonnement
dans le domaine du visible ou de l'ultraviolet, et aux énergies caractéristiques des éléments
impliqués. La spectroscopie d'absorption atomique est très utilisée pour les analyses qualitative
et quantitative d'éléments métalliques à l'état de traces. La spectroscopie par fluorescence X est
utilisée pour les analyses qualitatives et quantitatives des éléments métalliques qui émettent des
rayons X à des énergies caractéristiques lorsqu'ils sont bombardés par une source de rayons X
de haute énergie.
3- Méthodes radiochimiques
Ces méthodes consistent à détecter la radioactivité de l'échantillon sous la forme de particules
alpha et bêta, et de rayons gamma, produits par des désintégrations nucléaires. La radioactivité
d'un échantillon peut être générée par bombardement de neutrons. On utilise couramment ce
procédé dans l'industrie pour identifier certains métaux dans un composé.
Cette méthode d'analyse par activation de neutrons à l'avantage d'être rapide, très automatisée
et de ne pas détruire l'échantillon.
1- TYPE DE CENTRIFUGEUSE
La force du moteur qui le fait tourner constitue la principale limite qui détermine la vitesse de
rotation du rotor. Plus le rotor est lourd et volumineux, plus l’effort que doit fournir le moteur
est grand. Selon les besoins expérimentaux (accélérations, volume du matériel à centrifuger, la
température de travail), plusieurs types de centrifugeuse ont été développés.
- Centrifugeuses de table (ou cliniques) : constituent les modèles les plus simples et
sont caractérisées par de faibles accélérations (1000 à 3000 g). Elles peuvent être
réfrigérées.
- Centrifugeuses au sol : ces appareils sont un peu plus complexes et caractérisés par
des accélérations de l’ordre de 20000 g. Ces centrifugeuses permettent de centrifuger
des volumes relativement gros. Certains rotors peuvent même contenir quatre ou six
bouteilles de 250 ml. Tous les modèles sont réfrigérés.
- Ultracentrifugeuses : comme leur nom l’indique, ce sont des appareils qui permettent
d’atteindre des accélérations très élevées (jusqu’à 300000 g). Tous les modèles sont
réfrigérés. Les rotors ne peuvent contenir qu’une dizaine de tubes de 40 ml.
- Micro-centrifugeuses : ce sont des centrifugeuses spécialement conçues pour les
microvolumes. Elles peuvent être réfrigérées et atteindre des accélérations de l’ordre
de 12 à 15000 g.
- Ultracentrifugeuses analytiques : elles servent surtout à analyser la taille et la masse
des particules et des protéines. Elles sont moins utilisées.
Selon l’axe de rotation, il existe trois catégories de machines à centrifuger :
- Les centrifugeuses horizontales sont ainsi nommées car les pots sont horizontaux en
rotation. Des tubes à centrifuger à fond conique sont utilisés pour clarifier un liquide
(pour récupérer le liquide surnageant et rejeter le culot). Alors que les tubes à fond rond
sont utilisés pour récupérer le culot. Ce type de centrifugeuse présente quelques
inconvénients : mauvais aérodynamisme du rotor et, de plus, les particules qui
sédimentent doivent traverser une grande épaisseur de liquide.
- Les centrifugeuses verticales : ce sont des centrifugeuses avec un bol à assiettes ou à
chambre qui tourne sur un axe vertical.
- Les centrifugeuses obliques : dans ce type de centrifugeuses, les tubes sont logés dans
un rotor circulaire appelé couronne dans lequel ils sont inclinés à 45°. A l’inverse de
centrifugeuses horizontales, ce type de centrifugeuses présente un bon
aérodynamisme permettant d’atteindre des vitesses élevées. De plus, les particules
n’effectuent qu’un court parcours au sein d’un liquide, elles migrent horizontalement,
atteignent la paroi et glissent le long de celle-ci. Ceci favorise la sédimentation.
2- TYPE DE CENTRIFUGATION
Il existe deux principaux types de centrifugation.
a) La centrifugation différentielle
Elle se base sur les différences de vitesse de sédimentation entre particules qui diffèrent par
densité et dimensions. Le principe de ce type de centrifugation est de séparer les différents
constituants à l’aide de plusieurs cycles de centrifugation à accélération croissante. Dans une
centrifugation à faible accélération, les éléments les plus massifs vont sédimenter et former un
culot au fond du tube. Les éléments dont l’accélération est trop faible pour contrebalancer les
effets de l’agitation moléculaire, ou le temps de centrifugation est trop court vont rester dans le
surnageant.
1- Techniques de dissolution
- Il faut avant tout réduire le prélèvement en fines particules ce qui favorise l’action du
solvant en augmentant la surface de contact.
- Il est possible de procéder en continu ou effectuer des phases successives d’extractions
suivies de filtration ou de centrifugation.
.
Figure 5 : Les extracteurs de Soxhlet et de Kumagawa.
L’extracteur de Soxhlet est un appareil utilisé en chimie analytique qui permet de faire à chaud
l’extraction par solvant d’un solide avec une grande efficacité. Cet appareil porte le nom de son
inventeur : Franz Von Soxhlet. Très proche de l’extracteur de Soxhlet, le Kumagawa a
l’avantage de pouvoir être utilisé à des températures bien supérieures et d’être moins
encombrant grâce à la cartouche incorporée dans le porte-ballon.