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ORGANISATION DE

L’ESPACE
HOSPITALIER

IFSI, 2021
L’architecture
Hospitalière
 L’environnement architectural doit permettre de
favoriser l’observance des mesures d’hygiène.

 Les besoins de chaque unité sont dépendants :


 de l’organisation de l’hôpital (gestion des stocks,
élimination des déchets …)
 de son type de construction ( monobloc,
pavillonnaire …)
 des patients accueillis (brûlés, immunodéprimés,
nouveau-nés …)
2
L’architecture
Hospitalière
 Les projets de rénovation et de
construction des services doivent
répondre aux besoins des utilisateurs et
être validés par le CLIN (Comité de Lutte
contre les Infections Nosocomiales).

 L’architecture hospitalière s’intègre dans


les méthodes générales de préventions
des infections nosocomiales.
3
4
4 Zones sont définies en fonction du risque microbiologique
qui sera plus ou moins important selon le patient, le geste
pratiqué, le matériel utilisé et le lieu.

Zone 1
Zone 2

Zone 3 Zone 4

5
Hall
d’entrée

Vestiaire Zones
central administratives

Zone
1

Bureaux des Services


Services de techniques
soins Maintenance

6
7
Population variée et difficilement contrôlable
(accès non réglementé)

1. Visiteurs

2. Personnel

3. Malades

4. Ambulancier, etc. ….
8
Evaluation des risques

Ils sont à associer à ceux


rencontrés en collectivité
(risques faibles)
LES MESURES DE PROTECTION

Nettoyage simple ( utilisation détergent )


But : propreté visuelle 

Exemple de protocole de nettoyage :

10
Tous les 1 fois/ 1 fois/ 1 fois/ 3 1 fois/ 1
jours semaine mois mois 6mois fois/an

Evacuation des déchets et linge X


sale
Téléphones, poignées de porte, X
interrupteurs, sonnettes

Extérieur du mobilier X X

Sanitaires, lavabos,WC X

Balayage humide sols X

Lavage des sols X X

Supports poubelle X X

Spray méthode des sols X X

Lavage mécanisé des sols X X

Intérieur mobilier, placard X X

Vitres X

Murs, portes X X

Remarque : Toute surface sale doit être nettoyée chaque


fois que nécessaire.
11
Circulations
Horizontales
et
Verticales

Services de
Stérilisation Service
Centrale de maternité
(Zone de lavage)

Zone
2
Services de Salles
Moyen et long d’attente, de
séjour consultation

Services de
Psychiatrie
12
13
Malades non infectieux ou non
hautement sensibles

1. Visiteurs

2. Personnel

3. Malades non « à risques »

4. Ambulancier, etc. ….
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Evaluation des risques

Risques modérés
Objectifs : qualité des soins,
qualité de l’accueil, sécurité
LES MESURES DE PROTECTION

 Bio nettoyage quotidien

Alternance produits détergents


simples et détergents désinfectants.
 But : propreté visuelle et propreté
microbiologique.

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Service
De
Soins
intensifs
Urgences
Exploration Réanimation
fonctionnelle Pédiatrie
Médecine

Zone
Services de
stérilisation 3 Laboratoire
Centrale d’analyses
(Zone Propre)

Blocs
opératoires Hémodialyse
septiques
17
18
Malades plus fragiles ou porteurs
de micro organismes pathogènes

1. Visiteurs soumis à un accès réglementé

2. Personnel

3. Patients
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Evaluation des risques

Hauts risques
Objectifs : qualité des soins,
qualité de l’accueil, sécurité

Remarque : Espace beaucoup plus


technique où la qualité des soins et la
sécurité prédominent.
LES MESURES DE PROTECTION

 Bio nettoyage au moins quotidien

 Fréquence des opérations en


fonction des risques de contamination.
 Alternance produits détergents
simples et détergents désinfectants.
 But : Propreté microbiologique.

21
• Prélèvement périodique des surfaces (sols,
mobiliers …..)

• Prélèvement de l’eau selon le protocole du


service.

• Traitement de l’air obligatoire.


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Chambres
à
Flux
laminaires
Services
Oncologie
De
pédiatrique
greffes

Zone
Services de soins
Aux 4 Néonatologie
Immuno-
déficients

Service
Blocs
Pour
opératoires
Grands
aseptiques
brûlés 23
24
Malades dont les défenses
naturelles de l’organisme sont
diminuées

• Personnel

• Malades les plus fragiles et les plus


exposés

25
Evaluation des risques

Très hauts risques


Objectifs : qualité des soins,
sécurité optimale

Remarque : Espace éminemment


technique.
LES MESURES DE PROTECTION

 Bio nettoyage pluri-quotidien


Remarque : le travail doit être confié à des personnes dûment
formées.

 Fréquence des opérations en fonction


des risques de contamination.
 Alternance produits détergents simples
et détergents désinfectants.
 But : Propreté microbiologique de haut
niveau.
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• Prélèvement périodique des surfaces (sols,
mobiliers …..)

• Prélèvement et traitement de l’eau obligatoire

• Traitement de l’air obligatoire.


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Les circuits et flux

Nous distinguons :
 Le circuit humain
 Le circuit des matières inertes

Tous les circuits sont basés sur:


 La notion de protection du « propre » et du « sale »
(mesures d’isolement, le conditionnement des
objets, lavage des mains, blouses …)
 La notion de progression, du propre vers le sale
(par exemple pour le ménage) 29
Exemples de circuits à l’hôpital

 Le linge
 Les déchets
 Les dispositifs médicaux

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Circuit du linge dédié aux patients dans les Ets de soins
12. Réception et stockage du
linge propre dans le service 1.Collecte et pré tri
utilisateur du linge sale

2. Conditionnement
du linge sale

11.Répartition du 3. Evacuation et
linge propre Stockage du linge
livré sale

10. Transport et livraison du linge


propre vers l’établissement de 4. Ramassage et
soins Transport du linge sale

9. Préparation des livraisons 5. Réception à la blanchisserie et tri des


de linge propre sacs de linge sale

8. Finition du linge propre : séchage,


6. Tri des articles de linge sale
repassage, défroissage, pliage…
Réglementation

Différentes familles de déchets de la santé


Déchets ménagers DASRI Autres Déchets dangereux

• Déchets d’emballages • Déchets souillés des • Déchets toxiques


industriels et commerciaux hôpitaux d’oncologie
• Déchets de soin non • Déchets souillés du • Médicaments mis au
souillés secteur diffus rebut
• Déchets de préparation • Poches de sang • Déchets mercuriels
des repas
• Déchets des patients en • Déchets argentifères
• Déchets des activités non- isolement septique
• Déchets chimiques des
médicales
• Etc ... laboratoires
• Etc ...
• Stimulateurs cardiaques
•…
Les dispositifs médicaux

Exemple
des DM
stérilisés

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concept de l’asepsie
progressive : le bloc opératoire

IFSI, 2021
Introduction

 Le bloc opératoire est un secteur à


haut risque infectieux qui impose
le respect de règles strictes

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Un bloc opératoire

 C’est un secteur à
environnement
maîtrisé (air, eau,
surfaces) où sont
pratiqués des
actes à haut risque
infectieux.

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Asepsie

 Ensemble des mesures propres à


empêcher tout apport exogène de
micro-organismes ou de virus.
But: prévenir toute contamination de
plaie ou autres sites sensibles à
l’infection tant en salle d’opération,
qu’au niveau de l’unité de soins, lors
de traitements ou d’explorations.
37
Asepsie

 L’asepsie associe la désinfection de


l’environnement et de l’air, la tenue
de travail, la rigueur de la technique,
l’utilisation de matériel stérile et
d’antiseptique.

38
Concept de l’asepsie progressive

 Le concept d’asepsie progressive


est l’établissement d’une série de
barrières successives pour
limiter le risque de contamination
de la plaie opératoire donc il vise à
faire barrage à l’introduction de
particules grâce à une série de sas
ou douanes.
39
Concept de l’asepsie progressive

 Ce douanement se trouve à
l’entrée du bloc opératoire, au
niveau de l’enceinte opératoire, au
niveau de la salle d’opération, au
niveau de la zone opératoire
= MARCHE EN AVANT
40
Concept de l’asepsie progressive
Croisement entre le propre et le sale…
Sous certaines conditions d’hygiène :
 définition de zones de douanes
 procédures de dédouanement

Le dédouanement = conditions de
passage d’une zone à une autre
 Nécessite rigueur et comportement
adapté
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Concept de l’asepsie progressive

 4 zones définissent le principe d’asepsie


progressive
◦ 1er niveau : 1re zone de dédouanement, située
en interface entre le service et le bloc
◦ 2ème niveau : zone propre située à l’intérieur
du bloc
◦ 3ème niveau : 2ème zone de dédouanement,
située en amont de la salle d’opération
◦ 4ème niveau : zone dite “stérile “ = zone
opératoire de la salle d’opération
42
Concept de l’asepsie progressive

Première douane : à l’entrée du BO


 Elle correspond :
à la zone de transfert pour le patient qui quittera son lit
ou brancard pour le chariot de transfert
au vestiaire pour le personnel qui quittera sa tenue
hospitalière pour revêtir la tenue de bloc opératoire
au local de déconditionnement pour le matériel qui sera
extrait des armoires de conditionnement et/ou du premier
cartonnage
constitue l’aire de protection de la zone dite “stérile”
(zone opératoire de la salle d’opération)
43
Concept de l’asepsie progressive

 La zone propre :
◦ elle correspond à l’ensemble des
pièces annexes (arsenaux, stockage,
prédésinfection…)

44
Concept de l’asepsie progressive

Seconde douane : située à proximité


immédiate, juste avant la salle d’opération
 Elle correspond :
◦ à la zone de préparation du patient
◦ à la zone de “préparation chirurgien” pour le personnel,
qui y réalise le traitement chirurgical des mains et revêt
la tenue chirurgicale
◦ à la zone de préparation du matériel avant son entrée
en salle
◦ constitue l’aire de protection de la zone propre du BO 45
Concept de l’asepsie progressive

La zone opératoire :
 Elle correspond :
◦ à la zone la plus protégée de la salle d’opération
qui entoure le site opératoire (site opératoire
proprement dit et tables d’instrumentations
“stériles”)
◦ se situe plus généralement sous le plafond
soufflant et peut être matérialisée au sol
46
Concept de l’asepsie progressive

Pour garantir la protection de cet


environnement,
 il est indispensable d’agir sur :
◦ La qualité de l’air et des surfaces,
◦ L’aérobiocontamination liée aux personnes, et
aux pratiques,
◦ Les comportements (manuportage, tenue,
respect des règles de bonnes pratiques…)
47
Concept de l’asepsie
progressive
 Lesparamètres
à contrôler :
◦ Température
◦ Hygrométrie
◦ Pression
◦ Renouvellement
de l'air

48
Bloc opératoire : zone à
atmosphère contrôlée

 Paramètres de maîtrise de la
contamination de l’air :
◦ Comportementaux
◦ Techniques
 Surpression
 Filtration
 Diffusion
 Taux de renouvellement

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Filtration
◦ Diminution de la concentration en particules de
l’air, provenant de l’extérieur ou de l’intérieur des
locaux, lors du recyclage de l’air par la centrale de
traitement d’air,
◦ Protège les patients contre les particules viables,
◦ Se réalise par la mise en place d’étages de
filtration,

50
Diffusion
 Fluxnon directionnel (turbulent)
 Unidirectionnel (flux laminaire)

51
Flux laminaire

Flux turbulent

52
Taux de renouvellement

 S’effectue par la centrale de


traitement d’air par diffusion :
◦ Soit d’air neuf
◦ Soit d’un mélange d’air recyclé et d’air
neuf

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Surveillance de la qualité de l’air
Obligatoire
Salle d’intervention = zone à environnement
maîtrisé
Indications
Dans la cadre du processus de maîtrise du
système de traitement de l’air
Fréquences des prélèvements définies par le
CLIN et l’EOHH
En cas de travaux
En cas d’épidémie (en fonction du micro-
organisme en cause)
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Surveillance de la qualité de l’air

 Contrôle de la propreté particulaire


◦ Par comptage particulaire (compteur
optique de particules)
◦ Mesure de la cinétique de
décontamination particulaires (temps
nécessaire pour atteindre 90%
d’épuration) comme indicateur de la
capacité d’auto-épuration de la salle

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Contrôles des salles propres

 Contrôles de l’aérobiocontamination
◦ L’objectif est de quantifier, voire de qualifier les
micro-organismes résiduels dans l’air (bactéries,
moisissures) à l’aide d’un biocollecteur par
impaction sur gélose ou filtration l’air
◦ Effectués avant toute activité, en situation
d’activité et après activité
◦ Donnent des éléments d’appréciation sur la
contamination microbiologique de l’air
56
biocollecteur par
biocollecteur par filtration d’air
impaction sur gélose

57
Concept de l’asepsie progressive

 Afin de maintenir l’ensemble de ces critères,


il est impératif de :
◦ Surveiller la T°, l’hygrométrie, la pression par
salle
◦ Enregistrer les résultats sur la fiche d’ouverture
de salle
◦ Alerter les services techniques en cas
d’importants déséquilibres
◦ Ne pas autoriser l’ouverture de salle si
dysfonctionnement majeur
58
Concept de l’asepsie progressive

Qualité des surfaces :


 en raison de la redéposition des particules
après plusieurs heures de repos,
◦ un nettoyage quotidien des surfaces en “début
de programme” doit être effectué avant
l’ouverture de la salle (tout mobilier opératoire et
sol)
◦ un bionettoyage des surfaces “entre 2
interventions”
◦ un bionettoyage de fin de programme 59
Concept de l’asepsie progressive

Qualité des surfaces :


 Un bionettoyage de “fin de programme”
des surfaces verticales et horizontales doit
être réalisé en fin de séance opératoire
(murs, sol, mobilier opératoire)
 Des contrôles microbiologiques des
surfaces sont organisés à des fréquences
définies par le CLIN
60
Concept de l’asepsie progressive

 2 sources principales d’aérobiocontamination


◦ personnels médicaux et para médicaux
◦ pratiques
 Nécessité de limiter la production des
particules émanant des flores des soignants
et de leurs pratiques, responsables
d’aérobiocontamination

61
62
Pour limiter la production de particules émanant des
soignants, les recommandations suivantes sont à
respecter strictement par tout le personnel :

 port permanent de la tenue réglementaire de bloc


◦ tunique, pantalon
◦ sabots de bloc ou surchaussures
◦ coiffe recouvrant totalement les cheveux
◦ masque recouvrant entièrement la bouche et le nez
◦ retrait complet des bijoux (montres, bracelets, bagues, y
compris alliance)
◦ ongles courts, sans vernis, pas de faux ongles
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Bijoux et germes

64
65
66
Concept de l’asepsie
progressive
Pour obtenir un effet
barrière optimal :
 Tenue de bloc ou
casaque chirurgicale
(choix du matériau,
de la confection…)
 Masque

67
Concept de l’asepsie progressive

Pour éviter la diffusion de la Flore oro-


pharyngée : masque haute filtration
 port impératif dans les salles de préparation
patient, chirurgiens, dans les salles
d’intervention, dans les zones de stockage
des dispositifs médicaux stériles
 correctement placé en utilisant les 4
cordons
68
Port du masque
Liens du bas en haut
Liens du haut sur la nuque = Bonne
mauvaise étancheité étanchéité

69
 changé toutes les 3 h, après chaque
manipulation (le repositionnement entraîne une
filtration inefficace), et dès qu’il est mouillé ou
humidifié
 Tout masque ôté doit être changé
 Toute manipulation du masque nécessite une
hygiène des mains

70
Importance
de l’hygiène
des mains
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