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Université Hassan II de Casablanca

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et


Sociales –Ain Sebâa-

Master: Actuariat et Finance de Marchés.


Module: Gestion de risque des actifs financiers.

Séance 6:

Décision d’investissement en avenir incertain et


incertain des marchés.
Présenté par:
Mohammed ALAMI CHENTOUFI
Plan du travail
Rappel.
Décision d’investissement en avenir incertain
 Critère de la PLACE
 Critère MAXIMIN (Wald)
 Critère MAXIMAX
 Critère MINIIMAX (SAVAGE)
 Critère de HURWICZ

Conclusion
Rappel: Décision d’investissement en avenir aléatoire

Il ya deux types de méthode pour tenir compte du risque


Les méthodes approximatives ou approchées : rendre compte de risque sans le
mesurer ou le quantifier
Les méthodes calculées pour mesurer ou quantifier le risque.
Les méthodes approximatives du risque
Agir sur la durée :
Agir sur les CF
Agir sur le Taux d’actualisation

Conclusion : ces méthodes sont critiquables a cause de leur subjectivité.


Rappel: Décision d’investissement en avenir aléatoire

Les méthodes calculant le risque


•Esperance (VAN) : mesure de rentabilité espérée du projet
•La variance et l’écart-type de la VAN permettent d’apprécier le risque d’un projet.
Le recours aux probabilités se fait selon la nature des CF attendus:
•CF indépendants: décisions uniques.

Pour choisir entre des projets différents, on peut comparer entre leur coefficient du risque:
Plus ce rapport appelé est bas, plus le risque
relatif du projet est faible.
•CF interdépendants: décisions séquentielles.
On a recours au principe de l’arbre de décision.
Rappel: Décision d’investissement en avenir aléatoire

Application
La société SAMIR vient d’acquérir pour 8 millions de dirhams et une durée de 10 ans, des droits de forage sur un
terrain qui se situe à l’Est du Maroc. Pour mieux connaître ses chances de trouver du pétrole dans le sous-sol du
terrain, la société hésite à réaliser un test séismique. Les études préliminaires, révèlent que le test séismique, coûte
16 millions de dirhams et a autant de chances de réussir que d’échouer. Quant au forage, son coût est estimé à 56
millions de dirhams, et il permettra à la société de dégager un revenu de 200 millions de dirhams, au cas où elle
trouverait du pétrole.

Dans le cas où la société n’effectue pas le test, des études géologiques faites par des experts, montrent que la
probabilité de trouver a priori du pétrole est de 55%. Dans le cas inverse, la probabilité de trouver du pétrole est
conditionnée par les résultats du test :

si le test réussit, la probabilité de trouver du pétrole est de 90% ;


s’il échoue, cette probabilité tombe à 20%.

Si au lieu de faire le forage elle-même et de courir ainsi, le risque de ne pas trouver du pétrole, la société SAMIR
choisit de revendre ses droits sur le terrain, le prix de cette vente serait de :

96 millions de dirhams si le test est positif ;


32 millions de dirhams, si le test est négatif.
Rappel: Décision d’investissement en avenir aléatoire

Application

1°- En considérant que toutes les données sont actualisées, schématiser par un arbre de
décision, les séquences décisionnelles et les états de la nature auxquels est confrontée SAMIR,
en indiquant les cash- flows nets y afférents et les probabilités correspondantes.
2°- Déterminer la décision optimale qui doit être prise par la société sur la base du critère de la
VAN espérée. Commenter.
3°- On suppose que SAMIR ignore la probabilité de réussite du test séismique. Quelle devrait être
cette probabilité pour que la société prenne la même décision que dans la question précédente ?
Décision d’investissement en avenir incertain
Lorsque l’investisseur ne peut attribuer des probabilités aux différentes issues possibles pour ses
projets, il n’a comme recours que les critères subjectifs. En se basant sur son expérience et sur
son intuition.
l’investisseur peut attribuer une probabilité subjective aux différentes situations et à leurs
conséquences.
Sa décision dépendra de son attitude face au risque.
Ce cadre de décision prenant en compte le risque et les réactions des autres acteurs notamment,
le projet peut provoquer des réactions de la part des entreprises concurrentes.

la théorie des jeux prend en compte ce type de risque ou s’intervient les réactions des autres
acteurs. Plusieurs critères peuvent alors s’appliquer au choix d’investissement.
Décision d’investissement en avenir incertain
Exemple :
Une entreprise placée en situation d’oligopole et assurant 20% de la production du marché, le
reste se partageant entre les autres concurrents de taille équivalente. Pour accroître sa part de
marché, elle doit choisir entre trois stratégies d’investissement :
•Lancement d’un produit nouveau,
•Lancement d’une campagne de publicité agressive,
•Politique de réduction des coûts.
La réaction de la concurrence peut être forte, moyenne ou faible. En fonction de ces paramètres,
les dirigeants peuvent établir une matrice des résultats possibles en termes de VAN par exemple.

Réaction Concurrence R1: Faible R2: Moyenne R3 Forte


Stratégie 1 -800 700 1500
Stratégie 2 -200 500 1300
Stratégie 3 -100 500 1100

La théorie des jeux propose plusieurs critères d’aide à la décision selon l’attitude des
dirigeants face au risque.
Décision d’investissement en avenir incertain
R1 R2 R3
Réaction Faible Moyenne Forte
Critère du MAXIMIN (WALD) pessimiste
Stratégie 1 -800 700 1500
Stratégie 2 -200 500 1300
C’est un critère de prudence qui tente de minimiser les pertes éventuelles en Stratégie 3 -100 500 1100
prenant le résultat minimum le plus élevé.
Si S1=-800, S2=-200 et S3=-100, on choisit la troisième stratégie S3=-100.

Critère du MAXIMAX optimiste (gain au détriment de la sécurité)


On sélectionne les gains les plus élevés de chacune des stratégies. On choisit le résultat maximum le plus élevé.
Si S1=1500, S2=1300 et S3=1100, on choisit la première stratégie qui est la plus audacieuse S1=1500.

Critère de Laplace
La meilleure décision est celle pour laquelle la moyenne arithmétique des résultats prévisionnels est la plus élevée.
Pour S1 : (-800+700+1500)/ 3=466,66
Pour S2 : (-200+500+1300)/3=533, 33
Pour S3 : (-100+500+1100)/3=500
On choisit donc la deuxième stratégie S2=533, 33.
Décision d’investissement en avenir incertain
Critère de Savage très pessimiste(MINIMAX) R1 R2 R3
Réaction Faible Moyenne Forte
On calcule pour chaque cas, le regret correspondant à la différence entre le cas
Stratégie 1 -800 700 1500
le plus favorable et le cas étudié. Comme on recherche la prudence, on choisit la
Stratégie 2 -200 500 1300
décision où le regret maximum est le plus faible. Stratégie 3 -100 500 1100

Risques R1 (-100) R2 (700) R 3 (1500) Regret max


S1 -100-(-800)=700 700-700=0 1500-1500=0 700
S2 -100-(-200)=100 700-500=200 1500-1300=200 200
S3 -100-(-100)= 0 700-500= 200 1500-1100=400 400
On choisit donc la deuxième stratégie qui renvoi au regret max le plus bas. S2=200.

Critère de Hurwicz
Maximise le pire et le meilleur de gain c’est-à-dire la moyenne entre la meilleure et le pire des espérances.
Formule : αmin+ (1-α)max avec α est le degré d’aversion au risque (pessimisme ou optimisme) de l’investisseur
αmin+ (1-α)max
Réaction R1 R2 R3 La stratégie 2 est la plus
α= 50% intéressante car c’est elle qui
Stratégie 1 -800 700 1500 -800*0,5+0,5*1500= 350 maximise la moyenne entre
la meilleure et le pire des
Stratégie 2 -200 500 1300 -200*0,5+0,5*1300= 550 espérances
Stratégie 3 -100 500 1100 -100*0,5+0,5*1100= 500
Décision d’investissement en avenir incertain
Conclusion

On ne peut que constater que ces critères conduisent à des choix différents, car ils
sont personnels et dépendent des appréciations des individus.

Quelle que soit la situation, l’utilisation des critères de choix ne peut pas prévaloir
dans la décision en raison de leur de fiabilité. Tout aussi importantes sont
l’expérience du décideur, de son équipe et les impératifs stratégiques.
Décision d’investissement en avenir incertain
Application :
étude d’un investissement avec 4 possibilités réalisation .

I= 8 000 9 000 10 000 11 000


VAN : A - 50 - 20 0 10
VAN : B - 80 - 10 50 110
VAN : C - 110 - 30 80 150
Références Bibliographiques

« Finance d’entreprise » PIERREVERNIMMEN, édition 2013


« DSCG 2 Finance Manuel » Pascal BRNETTO et Georges
GREGORIO, 2009
« Procédures de choix d’investissement : Principes et
applications » CYRILLE MANDOU
« Evaluation et financement des investissements de
l’entreprise » NAJIB IBN ABDELJALIL, 2010

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