Vous êtes sur la page 1sur 36

4.2.6.

Critères globaux ou intégrés

L’origine des conflits entre la VAN et le TRI se situe dans


les hypothèses de réinvestissement des flux qui sous-
tendent ces deux critères. Ainsi, pour la VAN, les flux
intermédiaires sont supposés être réinvestis au taux
d’actualisation, alors que pour le TIR, l’hypothèse est
que le réinvestissement se fait au TIR lui même.
Calcul de la VAN globale ou intégrée
• LA VANG se calcule comme suit:

VANG= CFC (1+i)-n –I0

• CFC : valeur acquise de l’investissement

• r: taux de réinvestissement de l’excédent de trésorerie


Exemple
• Application 7:
• I0=1000
• CF1=500
• CF2=800
• CF3=700
• Coût du capital= 12% et r= 6%
• Calculez la VANG de ce projet.
• Solution:
• VAN= 500(1,12)-1+800(1,12)-2+700(1,12)-
3-1000= 582,42

• VANG=
[500(1,06)2+800(1,06)+700](1,12)-3-
1000= 501,71
Calcul du TIR global ou intégré
• Le TIRG se calcule comme suit :

CFC = I0(1+TIRG)n
Exemple
• Application 7 (suite):
• I0= 15000
• CF1=12000
• CF2=5000
• CF3=2000
• i =10% et r=9%

• Calculez le TIRG de ce projet.


• Solution:
Valeur capitalisée =12000 (1,09)2+5000(1,09)+2000
=21707,2
21707,2 (1+TIRG)- 3 = 15000
ln0,690999 = -3ln(1+TIRG)
0,369616/3=ln (1+TIRG)
e0,123205 =1+TIRG
donc TIRG= 13,11%
Calcul de l’IPI ou l’IPG
• Il s’agit du rapport de la valeur actuelle de la
valeur acquise par les cashs-flows et le capital
investi .

• IPI=[CFC (1+i)-n]/I0
5.Critères de choix en avenir risqué et
indéterminé
• L’investisseur n’a pas la certitude que la sortie de
fonds qu’il fait pour investir sera effectivement
compensée par les bénéfices attendus. L’analyse
de rentabilité classique suppose qu’il n’y a qu’un
seul scénario d’évolution probable de
l’environnement du projet.
• Or, compte tenu des risques qui pèsent sur le
futur, l’évolution de l’environnement du projet est
inconnue a priori et il convient de considérer
différents scénarios.
5.Critères de choix en avenir risqué et
indéterminé
• L’investisseur n’a pas la certitude que la sortie de
fonds qu’il fait pour investir sera effectivement
compensée par les bénéfices attendus. L’analyse
de rentabilité classique suppose qu’il n’y a qu’un
seul scénario d’évolution probable de
l’environnement du projet.
• Or, compte tenu des risques qui pèsent sur le
futur, l’évolution de l’environnement du projet est
inconnue a priori et il convient de considérer
différents scénarios.
5.Critères de choix en avenir risqué et
indéterminé
• L’investisseur n’a pas la certitude que la sortie de
fonds qu’il fait pour investir sera effectivement
compensée par les bénéfices attendus. L’analyse
de rentabilité classique suppose qu’il n’y a qu’un
seul scénario d’évolution probable de
l’environnement du projet.
• Or, compte tenu des risques qui pèsent sur le
futur, l’évolution de l’environnement du projet est
inconnue a priori et il convient de considérer
différents scénarios.
5.Critères de choix en avenir risqué et
indéterminé
• L’investisseur n’a pas la certitude que la sortie de
fonds qu’il fait pour investir sera effectivement
compensée par les bénéfices attendus. L’analyse
de rentabilité classique suppose qu’il n’y a qu’un
seul scénario d’évolution probable de
l’environnement du projet.
• Or, compte tenu des risques qui pèsent sur le
futur, l’évolution de l’environnement du projet est
inconnue a priori et il convient de considérer
différents scénarios.
5.1. Critères de choix en avenir
incertain (indéterminé)
• On dispose d’une matrice de performances
conditionnelles : pour chaque projet, une
performance par scénario (VAN par exemple).

• On utilise :
• Le critère de Laplace;
• Le critère de Wald ou Maximin;
• Le critère du Maximax;
• Le critère de Hurwicz;
• Le critère de Savage.
5.1.1. Le critère de Laplace

• On calcule pour chaque projet la


moyenne des performances
conditionnelles et on choisit celui qui
fournit la moyenne la plus élevée.
5.1.2. Le critère de Wald ou Maximin (on
maximise la performance la plus faible)

• Pour ce critère, il s’agit de juger un projet sur


la base de l’état qui lui est le plus défavorable.
Il s’agira donc de maximiser le résultat
minimum obtenu pour chaque projet.
• Il s’agit d’un critère « pessimiste » ou «
prudent » qui limite le risque.
5.1.3. Le critère du Maximax (on maximise
la plus grande performance)

• Il s’agira ici de retenir pour chaque stratégie le


résultat le plus favorable et choisir le projet
associé au meilleur de ces résultats.
• Ce critère est optimiste puisqu’il laisse espérer
le profit maximum.
5.1.4.Le critère de Hurwicz (on maximise une somme
pondérée de la meilleure et de la plus mauvaise
performance)

• Après avoir défini un degré de pessimisme (α) et/ou un


degré d’optimisme (1 – α), il s’agira de sélectionner le pire
et le meilleur résultat pour chaque stratégie.

• On calcule ensuite une combinaison linéaire de ces


performances en pondérant la pire par α et la meilleure par
(1 – α).

Le critère de Hurwicz consiste alors à maximiser cette


combinaison linéaire.
5.1.5. Critère de Savage

• Pour le critère de Savage, on retient la


décision qui minimise les regrets maximaux.
• Pour chaque état de la nature le projet, on
retient le plus favorable puis on détermine
le manque à gagner ou le regret qui
impliquerait le choix d’un projet ou d’une
stratégie différente par rapport au cas le plus
favorable.
Exemple 1
• La société SOLAIL a le choix entre trois
matériels. Toutefois, les flux monétaires à
réaliser fluctuent en fonction de la
conjoncture économique.
Forte Moyenne Faible

A 3100 2500 300

B 4000 2000 0

C 8000 0 -1000
• Critère de Laplace:
• Investissement A
• (3100 + 2500+ 300)/3 =1966,66
• Investissement B
• (4000) + 2000+ 0)/3=2000
• Investissement C
• (8000+ 0-1000)/3 = 2333,33
• Selon ce critère, l’investissement C doit être
retenu.
• Critère de Wald /critère de Maximin
• Nous devons sélectionner le gain minimum pour
chaque investissement et, parmi ceux-ci,
considérer les maximums.
• Investissement A = 300
• Investissement B = 0
• Investissement C = -1000
• Selon ce critère de prudence, l’investissement A
doit être retenu.
• Critère du Maximax
• Il faut retenir dans un premier temps, les
résultats les plus élevés pour chaque
investissement, puis le plus élevé de ceux-ci.
• Investissement A = 3100
• Investissement B = 4000
• Investissement C = 8000
• Selon ce critère hardi, l’investissement C doit
être retenu.
• Critère de Hurwicz
• Pour chaque investissement, on retient le gain maximum et le
gain minimum auxquels sont affectées les coefficients.
• Si, par exemple, nous considérons un coefficient d’optimisme
de 0,6, nous affectons ce coefficient au gain maximum et donc
0,4 (1 - 0,6) au gain minimum.

• Investissement A : (3100 × 0,6) + (300 × 0,4) =1980


• Investissement B : (4000 × 0,6) + (0 × 0,4) =2400
• Investissement C : (8000 × 0,6) + (-1000 × 0,4) = 4400

• L’investissement C doit être retenu selon ce critère.


• Critère de Savage
• On retient la décision qui minimise les regrets
maximaux. D’où la matrice des regrets
suivante:
Forte Moyenne Faible

A 8000-3100=4900 0 0

B 8000-4000=4000 2500-2000=500 300

C 0 2500 1300
• Regrets maximaux :
• Investissement A: 4900;
• Investissement B: 4000;
• Investissement C :2500.
• Selon ce critère, l’investissement C est retenu.
• Compte tenu de l’ensemble des résultats,
nous donnons la préférence à
l’investissement C.
5.2. Critères de choix en avenir risqué

• Si l’on arrive à associer une probabilité à


chaque scénario, on se situe en univers risqué.
• Le risque lié à un projet d’investissement peut
être lié au risque d’exploitation; il dépend de
l’environnement conjoncturel mais aussi de la
répartition des charges (charges variables,
etc.).
5.2. Critères de choix en avenir risqué
• Un projet d’investissement est risqué lorsque les FT
prévisionnels sont incertains dans leur montant ou
dans la durée.
• Lorsque les FT sont incertains, on peut :
• – déterminer les valeurs prises par le FT d’un exercice
donné en retenant plusieurs hypothèses (situation
optimiste, situation réaliste, situation pessimiste, etc.) ;
• – affecter une probabilité à chacune des valeurs ;
• – calculer l’espérance de la VAN, sa variance et son
écart-type.
5.2.1. L’espérance mathématique

• L’espérance de la VAN mesure la rentabilité.

E(Xi) = Σ pi × Xi
i=1

E(VAN) = – Capital investi + E(Xi) [1 + i] –1 + E(Xi) [1 + i] –2 + --- +


E(Xi) [1 + i] –n

• Un projet est retenu si l’espérance de la VAN est positive. Pour


choisir entre plusieurs projets mutuellement exclusifs, on retiendra
le projet pour lequel l’espérance de la VAN est la plus élevée.
5.2.2. La variance et l’écart type
• La variance et l’écart-type de la VAN mesure le
risque d’un projet.

Var(VAN) = Var(Xi)(1 + i) –2 + Var(Xi) (1 + i)–4 +


… + Var(Xi) [(1 + i)] –2n

n
Var(VAN)= Σ VAR(Xi) [(1 + i)] –2n
i=1
• L’écart type se présente comme suit:

• σ(VAN)= √VAR(VAN)
• Si les performances sont estimées en valeurs
de VAN, l’espérance mathématique, la
variance et l’écart type sont calculés comme
suit (telle que Xi représente les différentes
valeurs de la VAN):
n
E(Xi) = Σ pi × Xi
• i=1
n n
• Var(X) = Σ pi × (Xi)2 - [Σ pi × (Xi)]2
i=1 i=1
σ(VAN)= √VAR
Exemple (Espérance mathématique et
l’écart type de la distribution des CF)

• L’entreprise DELTA envisage de réaliser un


investissement de 10000 Dhs, d’une durée de
vie de 3 ans. Le coût du capital est 10%.
L’univers est probabilisable et les estimations
des CF issues de ce projet se présentent
comme suit:
Année 1 Année 2 Année 3
CF1 CF2 CF3
Probabilité Probabilité Probabilité

0,3 4000 0,25 4000 0,2 2000

0,4 5000 0,5 6000 0,5 4000

0,3 6000 0,25 7000 0,3 8000

Déterminer l’espérance mathématique et l’écart type de la distribution des


CF, pour chacune des années puis calculez l’espérance et la variance de la
VAN.
• E(CF1)=0,3x4000+0,4x5000+6000x0,3=5000
• E(CF2)=0,25x4000+0,5x6000+0,25x7000=5750
• E(CF3)=4800
• E(VAN)=-10000+5000x(1,1)-1+5750x x(1,1)-2 +
4800x( 1,1)-3= 2903,83
• VAR(CF1)=0,3x(4000-5000)2+0,4x(5000-
5000)2+0,3x(6000-5000)2=600000
• Ecart type=774,59
• VAR(CF2)=0,25x(4000-5750)2+0,5x(6000-
5750)2+0,25x(7000-5750)2=1187500
• Ecart type=1089,72

• VAR(CF3)=4960000
• Ecart type=2227,1
• V(VAN)=600000(1,1)-2+1187500(1,1)-4+
4960000(1,1)-6=4106736,94
• Remarquez dans cet exercice que Xi est
représenté par les montants des cash-flows et
non pas la VAN. Ce qui justifie les calculs des
espérances mathématiques, les variances et
écarts-types des cash-flows puis ceux de la
VAN.

Vous aimerez peut-être aussi