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10.

Les lipides :

-Introduction :
Les lipides sont des molécules biologiques insolubles dans l’eau.

Rôles de ces lipides :


Lipides de stockage : principale forme de stockage d’énergie sous forme de graisses ou
d’huiles. On tire la plupart de notre énergie du catabolisme de ces lipides.
Lipides de structure : constituants majeurs des membranes : phospholipides et stérols.
Vitamines liposolubles (A/D/E/K) ; pigments (absorption de la lumière) ; hormones (même si
la plupart des hormones sont peptidiques) ; agent émulsifiant dans l’intestin (bile) ;
médiateur de l’inflammation.

-Les lipides de stockage :


Les graisses et les huiles sont dérivés d’acide gras (Ex : les triglycérides et les cires).

Ex. d’acide gras : l’acide


palmitique (C16) (saturé)

Les acides gras :


Structure et nomenclature :
o Le nombre de carbone varie de 4 à 36. Mais la plupart du temps compris entre 12 et 14C. Ils
sont numérotés à partir du carbone du groupement carboxylique ;
o Saturé/insaturé : Dépend de la présence de double liaison ou pas ;
o Première double liaison souvent en 9 (Δ9), deuxième en 12 (Δ12), troisième en 15 (Δ15)
(exception acide arachidonique, Δ5,8,11,14) ;
o Les doubles liaison ne sont presque jamais conjuguées : -CH=CH-CH=CH-, mais sont séparées
par un groupement CH2 -CH=CH-CH2-CH=CH-.
o Les doubles liaisons sont presque toujours en cis, très rarement en trans (rumen,
hydrogénation artificielle de la margarine, …).

Propriétés physiques :
À température ambiante : les acides gras saturés (graisses) sont sous forme solides et les acides gras
insaturés (huiles) sont sous forme liquides.

Graisse animale : solide à


température ambiante.

Huile végétale : liquide à


température ambiante.
Les triglycérides :
Une faible proportion des acides gras circule librement dans le sang, associée à
l’albumine (liens non covalents).
La plus grande partie des acides gras circule dans le sang, ou est présente dans les
tissus (tissu adipeux par exemple), sous forme d’esters ou d’amides. Ex : Les
triglycérides ou triacylglycérols.

Les triglycérides sont en fait 3 acides gras lié chacun par un lien ester à une
molécule de glycérol.
o Si 3x le même acide gras, on parle de triglycérides simples ;
o Si 3x acides gras différents (le plus fréquent), on parle alors de
triglycérides complexes.

Les triglycérides stockent l’énergie :


Chez les vertébrés, dans des adipocytes (graisses,
acides gras saturés)
Chez les plantes, dans les graines (huiles, acides
gras insaturés).
Les adipocytes et les graines possèdent des lipases qui
catalysent l’hydrolysent des triglycérides.

Avantage des triglycérides :


1. Les atomes de carbone des triglycérides sont moins oxydés que les atomes de carbones de
glucides, ils libèrent donc plus d’énergie lors du catabolisme. AG : 38 kJ/g ; Glucides : 17 kJ/g
2. Les triglycérides ne sont pas hydratés. Glucides 2g d’eau/g de glucides.

Exercices dans le cahier d’exercices !!

Localisation des adipocytes :


Elles sont surtout présentes dans la cavité abdominale, sous la peau. Elles jouent un rôle d’isolant.
Chez le phoque : Epaisse couche de graisse.
Chez l’ours polaire : Epaisse couche de graisse + poils.

Les triglycérides alimentaires :


Les graisses animales (solides à T° ambiante), contient surtout des acides gras saturés ;
Les huiles végétales (liquides à T° ambiante), contient surtout des acides gras insaturés.

Hydrogénation Processus industrielle pendant lequel on hydrogénise les acides


gras (rendre plus saturé) pour rendre les huiles végétales solides
à température ambiante. On sature les acides gras juste pour
que ce soit solide et tartinable à température ambiante.
ATTENTION : création possible de doubles liaisons en
configuration trans qui sont mauvaises pour l’organisme.
-Les lipides de structure :
Introduction :

Les lipides de structures sont constitués de molécules


amphipatiques, c’est-à-dire que la queue est non-polaire et donc
hydrophobe et que la tête est polaire et donc hydrophile.

Classification :

Les sphingolipides sont surtout sur l’hémicouche externe.

+ les stérols : 4 cycles hydrocarbonés fusionnés et


conjugués. Ex : le cholestérol.

Noyau stéroïde : c’est-à-dire 3 cycles de 6 carbones +


1 cycle de 5 carbones.

Le cholestérol est surtout présent chez les cellules


animales et a pour rôle de rigidifier la membrane
cellulaire. Il y en a moins chez les végétaux car il y a la présence d’une paroi qui a déjà comme
fonction de rigidifier la périphérie de la cellule. Il n’y en a pas chez les bactéries.

Les sels biliaires proviennent du cholestérol.

Les phosphoglycérolipides :
Les sphingolipides : Les sphingolipides sont surtout sur l’hémicouche externe.

Les sphingolipides permettent la reconnaissance biologique :

Les groupes sanguins avec les gangliosides qui sont des sphingolipides
membranaires dont la tête polaire est constitué d’un ou plusieurs
oligosaccharides.

Le recyclage des phosphoglycérolipides et des sphingolipides :

Les lipides membranaires sont continuellement


recyclés par les enzymes membraniares ou
lysosomales.

Ex : la phospholipase A2 qui permet de couper


l’acide arachidonique lors du processus de
coagulation.
Les stérols : Présents dans les membranes cellulaires (sauf chez les bactéries !!). Ils ont pour rôle de
rigidifier la membrane. (Le plus fréquent est le cholestérol). La caractéristique qui leur est propre est
la présence d’un noyau stéroïde (3x6C/1x5C).

Même si il y a la présence d’une tête polaire, les stérols sont des


molécules hydrophobes et donc qui ont besion de protéines de
transport (albumines) pour se balader dans le sang.

Les composés stérols (médicaments, …) passent bien au travers


des membranes cellulaires parce qu’ils sont hydrophobes.

Les autres rôles des stérols :

Ils entrent dans la constitution des sels biliaires. (Comme la taurine).

Les sels biliaires permettent d’émulsifier les graisses et


permettre un bon développement et une bonne croissance.

Ex : Taurocholique.

-Autres rôles des lipides :

Les hormones endocrines lipidiques :

Les hormones stéroïdiennes :

Hormones produites par les gonades.

Le cortisol (glucocorticoïde) est une hormone du stress


produite par le cortex de la surrénale. Il a des proprités :
métabolisme du glucose (augmente la quantité de sucre) ;
anti-inflammatoire (cette propriété est utilisée pour la
création d’anti-inflammatoires stéroïdiens mais légèrement
modifié pour enlever la propriété hyper-glycémiante et éviter
les oedemes).

L’aldostérone (minéralocorticoïde) joue un rôle dans l’homéostasie du sodium et potassium.


Les glucocorticoïdes de synthèse (dérive du cortisol):

Ils constituent de puissants anti-inflammatoires. Sachant que les


anti-inflammatoires stéroïdiens (AIS) tels que le cortisol sont bien
plus puissants que les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS).
Ils n’ont pas d’effet sur la glycémie.

Les hormones paracrines lipidiques :

Les Eicosanoïdes :

Possèdent 20 carbones
car dérivent de l’acide
arachidonique.

Ce ne sont pas des


hormones dérivées du
cholestérol.

Elles proviennent toutes


de l’acide arachidonique
qui provient des
phosphoglycérolipides
(R2 clivé par les
phospholipases A2).

Les prostaglandines
possèdent un cycle à 5
côtés sans oxygène.

Les thromboxanes
possèdent un cycle à 6
côtés avec un
oxygène.

Les leucotriènes ne
possèdent pas de
cycles.

Pour les asthmatiques,


on leur donne des
antileucotriènes pour
décontracter les
muscles lisses des
bronches.
La production des eicosanoïdes :

Les thromboxanes
Les prostaglandines

Les leucotriènes

Quelles sont les anti-inflammatoires utilisés en pratique :

Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) : Par exemple : l’aspirine ou acide acétyl salicylique.

L’aspirine inhibe les cyclooxygénase 1 et 2 (COX 1 et COX 2) ce qui


inhibe la production de prostaglandine et donc diminue l’inflammation.
Attention, la voie des leucotriènes qui sont aussi inflammatoires n’est
pas inhibé. Donc anti-inflammatoire peu puissant.

Les anti-inflammatoires stéroïdes (AIS) : Par exemple : Prednisolone ou prednisone ( dérivé de


cortisol).

Les AIS inhibe la voie de la cyclooxygénase (donc


pas de production de prostaglandines et de
thromboxanes), inhibe la voie de la 5-lypoxygénase
(donc pas de production de leucotriènes). De plus,
les AIS réduit l’activité de la phospholipase A2 qui
coupe les phosphoglycérolipides pour avoir de
l’acide arachidonique (qui donne les eicosanoïdes).
-Les acides gras polyinsaturés oméga-6 et oméga-3 :

Etude danoise : Les européens

Les esquimaux du Groenland

La différence entre ces deux populations provient de leur comportement. En effet, les esquimaux ont
une alimentation riche en oméga-3 et les européens riche en oméga-6.

On voit que les résultats de l’étude montre qu’il y a plus d’infarctus chez les européens que chez les
esquimaux, nous allons montrer pourquoi.
Les acides gras essentiels :

Les acides gras saturés et les oméga-9 ou acide oléique ne sont pas essentiels.
Cependant, les oméga-6 ou acide linoléique et les oméga-3 ou acide alpha-linolénique sont
essentiels parce que notre organisme ne possède pas de dénaturase.

Les oméga-6 ou acide linoléique et les oméga-3 ou acide alpha-linolénique sont des constituants
essentiels des membranes cellulaires.

Carence en oméga-6 :
Développement anormal du système nerveux et de la vision ;
Kératinisation excessive de la peau ;
Gain de poids faible chez l’enfant.

Carence en oméga-3 :
Développement anormal du système nerveux et de la vision.

Métabolisme des acides gras poly-insaturés :

Les EPA sont présents


dans les membranes et
ressemble fortement à
l’acide arachidonique, il y
a juste une double liaison
en plus chez l’EPA.

Les EPA et acides


arachidoniques vont
donner naissance aux
eicosanoïdes. Ceux-ci
vont donner les
prostaglandines, les
thromboxanes et les
leucotriènes.

Les DHA vont donner les


composants de la gaine
de myéline et précurseur
de métabolites anti-
inflammatoires : les
Dès lors, les prostaglandines et les thromboxanes vont passer de la classe 2 à la résolvines.
classe 3. Les leucotriènes vont passer de la classe 4 à la classe 5.

Il est important d’avoir des apports suffisants en :


Acide alpha linolénique parce que très faible conversion en EPA et DHA (huile de colza, soja) ;
EPA et DHA : poissons gras.
Les différences entre eicosanoïdes :

Il n’y a pas de différence entre la prostaglandine de classe 2 (provenant de l’acide


arachidonique) et la prostaglandine de classe 3 (provenant de l’EPA).
La thromboxane de classe 2 est un puissant agrégant plaquettaire : on parle d’effet pro-
agrégant. La thromboxane de classe 3 n’a pas d’effet sur l’agrégation : on parle d’effet anti-
agrégant.
Les leucotriènes de classe 4 sont pro-inflammatoires. Les leucotriènes de classe 5 non pas
d’effet sur l’inflammation.

C’est pour cette raison que les européens ont plus de risque d’avoir un infarctus, parce que chez les
oméga-6 : effet net pro-agrégant. Chez les oméga-3 : effet net anti-agrégant.

Les risques associés à l’ingestion excessive d’acides gras polyinsaturés :


La peroxydation des acide gras poly-insaturés. L’anion superoxyde (très
dangereux car il se colle à
n’importe quoi et donc peut
provoquer la mutation des gènes
etc.) va être transformer en
peroxyde d’hydrogène par la
superoxyde dismutase qui a un
rapport Kcat/Km très élevé. Le
peroxyde d’hydrogène va réagir
avec un ion Fe++ et se
transformer en radical hydroxyle.
Ce radical hydroxyle va réagir
avec un AGPI et donner un
radical peroxyle qui est
pathogène s’il n’est pas
transformé en hydroperoxyde
par la vitamine E.

Plus prononcé chez les sportifs à


cause de la phosphorylation
oxydative que peut enclencher
ce phénomène de peroxydation.
12. La signalisation cellulaire :

-introduction :

Principes généraux de la communication cellulaire :

+ parfois second messagers non protéiques


(petites molécules, ex. AMPc)

Mode de signalisation intercellulaire :

Exemple de signalisation contact dépendant :

Une molécule atteinte par un virus va tuer ce


virus et montrer l’antigène à l’extérieur de la
cellule via un complexe majeur
d’histocompatibilité. L’anticorps (spécifique à
l’antigène) du lymphocyte T cytotoxique va
venir se fixer à l’antigène et le complexe
former va amener à la mort cellulaire.

Signalisation autocrine : la cellule envoie un message à elle-même car elle possède à sa surface le
récepteur spécifique au ligand qu’elle sécrète.
Signalisation via les nexus :

Intégration du signal :

Lorsque la cellule ne reçoit plus aucun message d’autres cellules, le


phénomène d’apoptose va être engendré.

Les types de récepteurs :

Les récepteurs de surface sont les plus abondants : ils sont utilisés lorsque les
messagers sont hydrophiles et donc ne passe pas bien au travers de la surface
cellulaire.

Les récepteurs intracellulaires ou intranucléaires : les messagers sont


hydrophobes donc peut passer aisément au travers de la membrane cellulaire.
Ces messagers sont transportés à l’aide de protéines de transport dans le
milieu extracellulaire.

Les classes de récepteurs de surface :


-Les récepteurs nucléaires :

Molécule de signalisation hydrophobes !!


Par exemple : la testostérone et le cortisol sont des molécules qui
communiquent via les récepteurs nucléaires.

Le cortisol va traverser la membrane plasmique et se trouver dans le


cytoplasme. Il va par après traverser la membrane nucléaire et rejoindre
l’intérieur du noyau.
Le récepteur nucléaire se dimérise et engendre une modification de
l’expression génique.

-Les récepteurs couplés aux canaux ioniques :

Utilisés lors de signalisation synaptique par exemple. De l’acétylcholine va venir se


fixer au niveau de ses récepteurs spécifiques ce qui va ouvrir les canaux et
permettre l’entrée d’ions Na+ dans le neurone post-synaptique. Cette entrée va
engendrer un potentiel d’action dans le deuxième neurone.

L’acétylcholine estérase va venir dégrader l’acétylcholine au niveau des récepteurs


pour éviter que le potentiel d’action ne dure trop longtemps.

-Les récepteurs couplés aux protéines G :

Récepteurs serpentins
= serpentines.

Protéine G = protéine
De liaison au GTP.

Les seconds messagers


sont l’AMPc (glucagon,
adrénaline).
OU l’inositol-4,5-
biphosphate, Ca++ ou
diacylglycérol.
Voie de l’AMPc
Synthèse et dégradation de l’AMPc :

L’adénylate cyclase est activée par la sous-unité alpha de la protéine G qui


est elle-même activée.

Cette enzyme transforme l’ATP en AMPc qui va devenir un second messager.

Mécanisme complet :

Il s’agit du mode d’action de l’adrénaline et du glucagon.


Voie de l’inositol-4,5-biphosphate :

La sous-unité alpha de la protéine G activée va


activer la phospholipase C qui va couper la
phosphatydilinositol-4,5-biphosphate en deux
parties différentes : la 1,4,5-triphosphate inositol
et en diacylglycérol.

La IP3 libère le CA++ du réticulum


endoplasmique.

Le diacylglycérol active la protéine kinase C qui va


moduler l’activité de l’expression des gènes.

Mécanisme en complet :

Le rôle du CA++ est d’activer la


protéine kinase C et la calmoduline
qui active la CAM kinase qui régule
l’expression des gènes.

-Les récepteurs couplés à une enzyme :

Les récepteurs à activité tyrosine-kinase.

Réponse cellulaire
Les molécules de signalisation agissant via les récepteurs à tyrosine kinases sont surtout les facteurs
de croissance. (prolifération ou différenciation cellulaire).

La voie de RAS et de map kinases :

1. Protéine à activité tyrosine kinase activée ;


2. GRB-2 ;
3. GEF RAS ;
4. Activation de la protéine RAS ;
5. Activation de la protéine MAP-kinase-kinase-
kinase ;
6. Activation de la protéine MAP-kinase-kinase ;
7. Activation de la protéine MAP-kinase.

ATTENTION : risque de cancer s’il y a une mutation de la protéine RAS qui pourrait rester active
continuellement et provoquer des divisions cellulaires non-contrôlées.

La voie du phosphatidylinositol 3,4,5-triphosphate PI (3,4,5)P3


Synthèse :

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