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organismes vivants
Composition élémentaire de l’organisme
Les oligoéléments jouent un rôle précis et essentiel dans les processus biologiques
Exemples :
Fer:. Le Fer entre dans la constitution de l’hémoglobine indispensable au transport de l’oxygène dans le
sang et également dans la composition des enzymes.
Zn: Il permet le maintient de la structure de certaines enzymes.
Cu: Il entre dans la composition du cytochrome a 3 nécessaire à la production de l’énergie
I : Constituant essentiel de certaines hormones produites par la glande thyroïde.
F: Nécessaire à l’édification de l’email dentaire.
Composition élémentaire de l’organisme
- Eau : Libre ou liée. Sa répartition entre les milieux intra et extra cellulaire est inégale.
- Substances organiques
Acides nucléiques → Portent l’information génétique
- Substances minérales
Structure des lipides
DEFINITION
Les lipides sont des composés organiques, insolubles dans l’eau et solubles dans les solvants
organiques (alcool, chloroforme, éther, benzène…..)
Ce sont des substances qui contiennent des acide gras (ag). En général, l’ag estérifie un alcool.
Certaines substances sont classées avec les lipides à cause de leur solubilité dans les solvants
organiques (= substances liposolubles): alcools gras, carotènes et vitamines A, D, K et E.
Origines :
- Exogène : Alimentaire
- soit
- Endogène : synthétisés à partir des glucides et des protéines (lipogenèse)
Rôles :
Energétique: les lipides constituent une réserve d’énergie surtout sous
forme de triglycérides. Leur oxydation fournit 9 kcal /g contre 4 pour les
glucides et les protéines
Structural: les membranes cellulaires riches en phospholipides,
sphinholipides et cholestérol séparent la cellule de son environnement et
assurent la compartimentation cellulaire.
Protection des organes : les lipides servent d’isolant dans les tissus
sous-cutanés et autour de certains organes
Autres rôles:
Ils ont un rôle de précurseurs d’ hormones stéroïdes, prostaglandines, vitamines A, D, E et K…
Acides gras
Définition
Acide le plus souvent monocarboxylique (COOH), à nombre pair d’atome de C , > ou égal à 4, saturé ou
insaturé, parfois cyclique ou porteur de fonction autre que la fonction acide
L’acide linoléique est un acide gras indispensable (besoins quotidiens : 3-4 g).
C’est un acide gras en C18 avec 2 doubles liaisons (ω6, 9)
Il conduit par voie enzymatique à l’acide arachidonique dans l’organisme. Il possède 4 doubles liaisons
en ω6, 9, 12, 15
Propriétés physiques :
Solubilité
L’acide butyrique à 4C est soluble dans l’eau, puis la solubilité des acides gras baisse progressivement et ils sont
insolubles à partir de 10C.
Ils sont solubles dans les solvants organiques apolaires : benzène, chloroforme,…
Le point de fusion
Augmente avec le nombre de C.
Diminue quand le nombre de doubles liaisons augmente.
Ils sont liquides à 20° C si n <10 C
solides si n = 10 C
Propriétés chimiques
Propriétés chimiques
Propriétés chimiques
Cette propriété est utilisée pour la détermination de l’indice d’iode. Cette indice reflète le
nombre de double liaison présentes au niveau de l’acide gras
Propriétés chimiques
Réduction
Sous l’action de la cyclo-oxygénase, l’ac. arachidonique donne la PGH2 qui est le précurseur de toutes les PG de la série 2, des
prostacyclines I2 etdes thromboxanes A2.
Les prostacyclines I2 sont synthétisées par les cellules endothéliales desvaisseaux sanguins. Ce sont des vasodilatateurs et
inhibiteurs del’agrégation plaquettaire.
Les thromboxanes A2 sont synthétisées par les plaquettes sanguines. Ce sont des vasoconstricteurs et stimulateurs de
l’agrégation plaquettaire
N.B : Les prostaglandines (PG) ont été isolées pour la première fois des vésicules et plasma séminal et ont été appelés
prostaglandines, par la suite elles ont été retrouvées dans les autres tissus. Elles possèdent plusieurs activités
biologiques:
- action sur le muscle utérin et muscles lisses
- action cardiovasculaire
- action sur la lipolyse
- action sur le SNC
- stimulent la réaction inflammatoire
- action sur la production de la douleur et de la fièvre
Alcools et alcools aminés
constituants des lipides
Glycérol
Inositol
C’est un hexa-alcool, on l’appelle souvent myo-inositol
Alcools et alcools aminés
constituants des lipides
Serine
Un acide aminé hydroxylé
Ethanol amine
Résulte de la décarboxylation de la serine
Choline
C’est la triméthyl-éthanolamine
Sphingosine
amine primaire à longue chaîne en C18; possède 2 fonctions alcools
(1 et 3) et une double liaison (4-5) trans. La sphingosine existe dans les
lipides du tissu cérébral.
Alcools et alcools aminés
constituants des lipides
Alcool cérylique
Alcool dont la structure ressemble à celle d’un ag ( C16)
stérols
Classification des lipides
Glycérides
Stérides
Cérides:
Lipides complexes: contiennent en plus du C, H et O, le P, N ou S :
Phospholipides
Sphingoglycolipides
Isoprénoïdes :
Propriétés physiques
Les TG diffèrent par leur point de fusion qui est en relation
avec le point de fusion des ag qui les constituent
Les TG à ag saturés sont solides à t° ambiante
Les TG à ag insaturés sont liquides à t° ambiante
Propriétés chimiques
Indice d’iode des TG : C’est la quantité (en g) d’iode fixée par 100g de graisse en solution
chloroformique. Il renseigne sur le nombre de // des ag des TG.
Saponification des TG
C’est l’hydrolyse par les alcalins des TG, les ag donnent des savons, le glycérol est libéré
on appelle indice de saponification le nombre de mg de potasse qui entre en réaction pour former des
savons à partir d’1g de graisse ou d’huile étudiée. L’IS renseigne sur la longueur de la chaîne des ag
Ex: IS beurre (ag à courtes chaînes) : 225
IS huile d’olive (ag à longues chaînes) :18
Propriétés des glycérides
In vivo, sous l’influence des lipases digestives ou tissulaires, les TG sont hydrolysés en
fournissant des ag, des diglycérides et des monoglycérides,
Hydrolyse enzymatique :
In vivo, sous l’influence des lipases ( pancréatiques, plasmatique, hépatique..) les TG sont hydrolysés en
fournissant des ag, et des mono glycérides.
Les cérides sont des esters d’ag et d’alcool ayant un poids moléculaire élevé. Ce
sont des lipides constitutifs des cires animales et végétales.
Stérides
Les stérides sont des esters d’ag et de stérol Le cholestérol libre est amphipathique, le cholestérol
estérifié est hydrophobe.
C’est un constituant des membranes (rôle dans la fluidité).
Le cholestérol libre sert dans l’organisme à la synthèse de 3 groupes de molécules :
— Les hormones stéroïdes (cortisol, testostérone, progestérone…)
— La vitamine D3 rôle important dans la minéralisation osseuse , dans l’immunité, dans l’équilibre du système
cardiovasculaire et respiratoire, dans le diabète…
— Les acides biliaires (Acide Cholique, Acide chénodésoxycholique, Acide désoxycholique, lithocholique)
Les sels biliaires sont nécessaires dans la digestion des lipides. Ils facilitent l’action des lipases
Elle est synthétisée à partir d’un précurseur le 7-déhydrocholestérol, présent dans la peau,
qui se transforme en vitamine D3 (qui est une prohormone), sous l’effet des UV.
Elle est métabolisée dans le foie où une 25-hydroxylase la transforme en 25-OH-vitamine D3 puis
cette dernière est hydroxylée dans le rein par une 1-hydroxylase pour donner la
1,25-dihydroxyvitamine D3 ou calcitriol qui est la forme active .
Elle prévient le rachitisme chez l’enfant et l’ostéomalacie chez l’adulte en favorisant la fixation du
calcium sur l’os.
Vitamine D3 ou Cholécalciférol
Elle est synthétisée à partir d’un précurseur le 7-déhydrocholestérol, présent dans la peau,
qui
se transforme en vitamine D3 (qui est une prohormone), sous l’effet des UV.
Elle est métabolisée dans le foie où une 25-hydroxylase la transforme en 25-OH-vitamine D3 puis
cette dernière est hydroxylée dans le rein par une 1-hydroxylase pour donner la 1,25-
dihydroxyvitamine D3 ou calcitriol qui est une hormone. Le calcitriol est responsable de
toutes
La vitamine D3 est une vitamine liposoluble qui prévient le rachitisme en favorisant la fixation
du calcium sur l’os.
Acides biliaires
- Sphingolipides : 2 types
les Sphingolipides phosphorylés (sphingomyéline)
les Sphingolipides non phosphorylés (cérébroside, ganglionsides)
Glycérophospholipides
- Si X = Inositol : Phosphatidylinositol.
Glycérophospholipides
Sphingomyélines
- Sont hydrolysées par des sphingomyélinases qui coupent la liaison entre le Céramide
et la phosphorylcholine.
Cérébrosides
Sont des glycolipides formés d’une sphingosine amidifiée par un acide gras à très longue chaine
(C20, C22, C24 monoinsaturé) donnant ainsi un Céramide. Ce Céramide est lié par son carbone
n°1 à un ose :
Si l’ose est le β galactose
-Il est catabolisé par une β galactosidase acide lysosomique dont le déficit engendre la maladie de Krabbe
NB: Si l’ose est le β glucose c’est le cas des cérébrosides des autres organes (glucocérébrosides)
- Le glucocérébroside est catabolisé par une β glucosidase acide lysosomique dont le déficit engendre la
maladie de Gaucher
Sphingolipides
Gangliosides
-Sont des glycolipides acides dont les chaines oligosaccharidiques sont terminées par des résidus d’acides
sialiques (NANA)
-Ce sont des constituants de membrane cellulaire du système nerveux
-Ils sont notés GXy :
+la première lettre G = Ganglioside,
+la deuxième X peut être : M ou D ou T ou Q selon qu’ils existent respectivement 1, 2, 3 ou 4 résidus d’acides
sialique dans l’oligosaccharide ;
+le chiffre y peut être 3, 2 ou 1 selon que le ganglioside comporte 2, 3 ou 4 résidus d’oses dans la chaine en
dehors de l’acide sialique.
-le déficit d’une β galactosidase est à l’origine d’une maladie lysosomique où on assiste à une accumulation de
gangliosides : c’est la gangliosidose généralisée (avec accumulation de GM 1)
Composés à caractère lipidique
Vitamine A
-Regroupe un ensemble de substances de structure et de propriétés similaires au rétinol qui en fait partie
et qui est la forme la plus utile
-Le rétinol est issue des carotènes (pigments végétaux : carottes, tomates, poivrons, huile de palme…)
-Il est aussi apporté par des aliments d’origine animale : les viandes, le foie surtout, produits laitiers
-Il est transporté dans notre organisme sous forme d’ester d’acide gras
-Il est impliquée dans la croissance osseuse, dans la synthèse des pigments visuels et participe
à la régulation du système immunitaire, elle a un rôle important dans la reproduction
Composés à caractère lipidique
Vitamine K
-Elle assure la production des facteurs de la coagulation dits vitamine K dépendant : II, VII, IX, X,
proteine C, proteine S
Vitamine E ou Tocophérol
-Elle est fournie dans les huiles végétales, les œufs et les céréales
Synthèse des lipides
L’acide gras synthase (fatty acid synthase = FAS) est un complexe multienzymatique formé
de 2 protomères. Elle a pour coenzyme la 4-phosphopantéthéine (moitié non nucléotidique
de la strucure du coenzyme A). Ce coenzyme est lié par son phosphate à une sérine de l’enzyme,
formant un site transporteur de radicaux acyl (acyl carrier protein = ACP).
Synthèse des lipides
Enzyme -clé
L’acétyl-CoA carboxylase est une enzyme présente principalement dans le foie, le tissu adipeux et la glande
mammaire qui synthétisent des acides gras.
L’enzyme transfère du bicarbonate pour activer l’acétyl-CoA cytoplasmique en malonyl- CoA, intermédiaire
métabolique de la synthèse des acides gras. Le citrate, intermédiaire de la lipogénèse, est un activateur de
cette enzyme. Au contraire, si le palmityl-CoA s’accumule dans le cytoplasme, l’enzyme est rétroinhibée.
L’insuline produit l’induction de la transcription du gène de l’acétyl-CoA carboxylase
Synthèse des lipides
Synthèse des lipides
La synthèse des lipides par estérification des acides gras se fait sur différents alcools : glycérol (glycérides),
cholestérol (stérides) et aussi par amidification de la sphingosine (sphingolipides).
La synthèse des lipides membranaires (surtout des glycérophospholipides) se fait dans toutes les cellules
de tous les organismes vivants. La synthèse des triglycérides se fait dans les cellules du tissu adipeux et un
peu dans certaines autres cellules (foie). La synthèse complète de ces différents glycérolipides à partir du
glycérol a été décrite par KENNEDY.
Aux voies de Kennedy il faut adjoindre les autres synthèses de lipides ne contenant pas de glycérol :
estérification du cholestérol et synthèse des sphingolipides.
A partir de leurs produits de dégradation (lysophospholipides, diglycérides, monoglycérides, glycocolle,
inositol), les lipides peuvent être resynthétisés ce qui fait l’objet d’autres voies métaboliques (réacylations,
cycle de la choline, cycle des phosphoinositides). Ces resynthèses sont les voies principales de
renouvellement des acides gras des lipides membranaires ou de réserve.
La β-oxydation
Les acylthiokinases sont des enzymes du cytoplasme qui activent les acides gras captés par les cellules, en
les liant au coenzyme A par une liaison riche en énergie. Cette réaction consomme de l’energie
(Hydrolyse de l’ATP en AMP + PPi)
l’acylCoA est transféré dans la mitochondrie par la carnitine
Dans la mitochondrie il subit quatre réactions successives pour libérer le premier acétylCoA.
Ce cycle de quatre réactions se succède en libérant à chaque fois un acétyCoA jusqu’à épuisement de la
chaine carbonée de l’acide gras. (dégradation totale)
La β-oxydation
Bilan énergétique
- La synthèse des lipides par estérification des acides gras se fait sur différents alcools : glycérol (glycérides),
cholestérol (stérides) et aussi par amidification de la sphingosine (sphingolipides).
- La synthèse des lipides membranaires (surtout des glycérophospholipides) se fait dans toutes les cellules
de tous les organismes vivants. La synthèse des triglycérides se fait dans les cellules du tissu adipeux et un
peu dans certaines autres cellules (foie). La synthèse complète de ces différents glycérolipides à partir du
glycérol a été décrite par KENNEDY.
- Aux voies de Kennedy il faut adjoindre les autres synthèses de lipides ne contenant pas de glycérol :
estérification du cholestérol (voir ACAT, section 8.4 page 97), synthèse des sphingolipides.
-A partir de leurs produits de dégradation (lysophospholipides, diglycérides, monoglycérides, glycocolle,
inositol), les lipides peuvent être resynthétisés ce qui fait l’objet d’autres voies métaboliques (réacylations,
cycle de la choline, cycle des phosphoinositides). Ces resynthèses sont les voies principales de
renouvellement des acides gras des lipides membranaires ou de réserve.
Métabolisme des lipides
Métabolisme des lipoprotéines
Métabolisme des lipides
• Dans un sérum normal à jeun les lipoprotéines se répartissent dans un gradient de concentration saline en trois
principales zones de densité :
1. les VLDL (Very Low Density Lipoproteins) : moins de 15 % des lipoprotéines du plasma à jeun,
2. les LDL (Low Density Lipoproteins) : 55 % des lipoprotéines du plasma à jeun,
3. les HDL (High Density Lipoproteins) : 30 % des lipoprotéines du plasma à jeun.
• Les HDL sont subdivisées en trois zones d’inégale importance :
— les HDL1 les plus légères représentent une fraction mineure contenant une entité lipoprotéinique
appelée Lp(a)
— les HDL2 plus denses ont une concentration variable. Cette fraction est habituellement
beaucoup plus importante chez l’enfant et la femme que chez l’homme
— les HDL3 représentent la fraction la plus dense et quantitativement la plus importante des
HDL, de concentration à peu près identique dans les deux sexes.
• Une zone de faible amplitude appelée IDL (Intermediate Density Lipoproteins) représente
une sous-fraction de densité intermédiaire entre celle des LDL et des VLDL quantitativement
mineure à jeun.
• Les chylomicrons s’isolent à une densité inférieure à celle des VLDL. Ils existent chez le sujet
normal pendant les périodes post-prandiales expliquant la lactescence du sérum. Les chylomicrons sont constitués à
90 % de triglycérides d’origine alimentaire.
• Les diamètres moyens (exprimés en nanomètres) des lipoprotéines, diminuent en relation inverse
avec la densité. Mais dans chaque zone de densité, la taille des lipoprotéines est très hétérogène.
• Les lipoprotéines de faible densité contiennent peu de composants moléculaires de surface et
beaucoup de lipides neutres :
— triglycérides dans les VLDL et IDL
— cholestérol et esters de cholestérol dans les LDL
• Les HDL possèdent très peu de lipides neutres, surtout esters de cholestérol, mais au contraire
les composants de surface sont importants (phospholipides, cholestérol libre et apolipoprotéines).
Métabolisme des lipides
Métabolisme des lipides
- Les apoC-II incluses dans la couche périphérique des chylomicrons permettent leur reconnaissance et
leur dégradation plasmatique très rapide par les lipoprotéine lipases (LPL). Ces enzymes sont
synthétisées par les tissus adipeux et musculaire et après leur sécrétion restent fixées aux cellules
endothéliales, flottant librement dans la lumière des capillaires irrigant ces tissus. Les acides gras
libérés lors de l’hydrolyse des triglycérides pénètrent dans les tissus sous-jacents : les cellules
musculaires les utilisent comme substrats énergétiques et les cellules adipeuses les réestérifient sous
forme de triglycérides de réserve.
- L’hydrolyse des triglycérides des chylomicrons, crée une déplétion du volume central induisant des
déformations. Des replis de la couche périphérique se forment par accollement de zones adjacentes et
se détachent dans la circulation sous la forme de disques formés de phospholipides, cholestérol et
apolipoprotéines de petite masse (apoC, apoA principalement) constituants des HDL naissantes
discoïdales ou pré-β-HDL.
- Les édifices résiduels enrichis en apoB48 et E sont reformés autour des esters de cholestérol et des
molécules restantes de triglycérides. Ces « remnants » de chylomicrons de diamètre très réduit (400 à
600 Å) sont encore appelés β-VLDL intestinales (de densité VLDL, mais de mobilité électrophorétique
β) et sont dégradés par le foie qui les captent grâce à des récepteurs reconnaissant les apoE.
Métabolisme des lipides
Métabolisme des lipides
- La lipoprotéine lipase est une enzyme plasmatique spécifique, ce qui veut dire que le plasma est le
compartiment dans lequel elle est active physiologiquement.
- La lipoprotéine lipase (LPL) est l’enzyme qui permet l’hydrolyse des triglycérides des lipoprotéines
plasmatiques : chylomicrons, VLDL.
- L'enzyme est synthétisée par les cellules musculaires et adipeuses. Elle sort des cellules et se fixe sur les
cellules endothéliales des capillaires qui irriguent les tissus qui utilisent les acides gras libres comme
nutriments.
- La LPL catalyse l’hydrolyse des triglycérides situés dans la lipoprotéine immobilisée. L’apolipoprotéine C-II
est un cofacteur nécessaire de cette activité.
- La sérumalbumine fixe les acides gras libérés par la LPL et permet leur transport jusqu'aux cellules qui les
utilisent (cellules musculaires ou adipocytes).
- Les maladies moléculaires de la LPL conduisent à l’accumulation de chylomicrons riches en triglycérides,
dans le sang, même loin des repas.
Métabolisme des lipides
Métabolisme des lipides
- La synthèse des VLDL est réalisée de façon continue par les cellules hépatiques permettant le sécrétion
permanente des triglycérides de synthèse endogène. Naturellement cette synthèse augmente considérablement
après les repas, pour revenir à un état basal à jeun.
- La dégradation plasmatique des VLDL est identique à celle des chylomicrons, dépendante des lipoprotéine lipases.
Celles-ci sont activées par les apoC-II présentes à la surface des VLDL et l’hydrolyse des triglycérides assure un
apport régulier d’acides gras aux tissus adipeux et musculaire.
- Comme dans la dégradation des chylomicrons l’hydrolyse des triglycérides induit des replis de l’enveloppe
périphérique qui sont libérés dans la circulation, constituant un départ des apolipoprotéines C.
- Des édifices plus petits, enrichis en apoB100 et E, se restructurent autour des esters de cholestérol et des
molécules restantes de triglycérides. Les « remnants » de VLDL ainsi formés sont des édifices plus petits que les
VLDL, appelés IDL ou β-VLDL hépatiques.
- Le métabolisme des IDL suit immédiatement celui des VLDL. Deux voies métaboliques peuvent transformer les IDL
: la voie des récepteurs, la lipase hépatique.
- Une grande quantité des IDL formées est internalisée et dégradée dans le foie via les récepteurs B/E (récepteur
LDL) assurant la reconnaissance des apoE sous leur isomorphe normal E3/E3. Ces récepteurs sont distincts des
récepteurs précédemment décrits pour le catabolisme des « remnants » de chylomicrons, car ils reconnaissent les
apoE et les apoB100.
- Une quantité plus faible de particules IDL est dégradée dans la circulation par la lipase hépatique (LH ou
triglycéride lipase hépatique) dont la structure est homologue de celle des LPL mais qui est exclusivement
synthétisée par les cellules hépatiques. La LH permet la transformation des IDL en LDL qui doivent donc être
considérées comme des produits terminaux du catabolisme des VLDL et des IDL.
- La reconnaissance des LDL par leurs apoB100 se fait au niveau des récepteurs précédemment décrits pour les IDL
(récepteur LDL), mais pour les LDL cette captation bien que principalement hépatique, a lieu aussi dans toutes les
cellules de l’organisme.
Métabolisme des lipides
Dans le foie (espace de DISSE), une autre lipase, appelée lipase hépatique ou triglycéride lipase
hépatique, hydrolyse les glycérides des lipoprotéines IDL et HDL. Elle possède simultanément une activité
de lipase et de phospholipase A2.
Elle achève l’hydrolyse des acides gras des lipoprotéines légères et prépare la captation des LDL par
leur récepteur.
Métabolisme des lipides
Les cellules qui ont besoin de cholestérol pour leur métabolisme, expriment à leur surface une protéine
(récepteur) capable de reconnaître les lipoprotéines porteuses d'apoB ou d'apoE (riches en cholestérol),
puis de les faire entrer dans la cellule (internalisation) où elles sont digérées par les lysosomes libérant le
cholestérol que la cellule va utiliser.
Ce récepteur est une glycoprotéine de 839 acides aminés pesant 160000 daltons. De l'extrémité NH2-
terminale à l'extrémité COOH-terminale, on distingue cinq domaines :
— domaine de liaison, riche en cystéines comprenant quatre sites de fixation du ligand (LDL),
— domaine homologue avec le récepteur de l'EGF (epidermal growth factor),
— domaine de liaison de chaînons glucidiques,
— domaine transmembranaire,
— domaine cytoplasmique.
Métabolisme des lipides
Récepteur éboueur
Lorsque les LDL sont oxydées au cours de leurs transport plasmatique, elles ne peuvent plus
être reconnues par le récepteur apoB/apoE. Elles sont alors prises par un récepteur de
polyanions, exprimé à la surface des macrophages, appelé à ce titre « récepteur éboueur »
(scavenger).
La captation des LDL oxydées par les macrophages est une des premières étapes de la
formation des plaques d'athérome.
Métabolisme des lipides
Les HDL naissantes ont une structure discoïdale composée d’une couche unique repliée sur
elle-même, de molécules de phospholipides, de cholestérol et d’apolipoprotéines. L’origine
des HDL est mixte, tissulaire et plasmatique :
— le foie sécrète des HDL discoïdales essentiellement composées d’apoE ;
— dans la circulation les replis formés à partir des éléments de surface des chylomicrons et
des VLDL, lors de l’hydrolyse des triglycérides, représentent une source importante
d’HDL discoïdales contenant principalement des apoA-I et apoC.
Les HDL discoïdales riches en phospholipides peuvent s’enrichir en molécules de cholestérol
qu’elles soustraient aux cellules périphériques. Une enzyme plasmatique la Lécithine Cholestérol
Acyl-Transférase (LCAT) estérifie ces molécules excédentaires de cholestérol qui
cessent d’appartenir à l’enveloppe périphérique des HDL et migrent au centre des édifices,
transformant les HDL discoïdales en HDL3 sphériques. Les HDL3 à leur tour sont capables
de capter des molécules de cholestérol membranaire et après nouvelle action de la LCAT se
transforment en édifices de plus en plus riches en esters de cholestérol. Les HDL2 ainsi obtenues
ont une densité plus légère et un diamètre plus grand que les HDL3.
La captation du cholestérol membranaire par les HDL réalise ce que l’on appelle le transport
« reverse » du cholestérol car les HDL2 ainsi formées sont en grande partie reconnues et dégradées
dans les cellules hépatiques par l’intermédiaire de récepteurs qui reconnaissent les
apoA-I présentes dans la structure des HDL. Le cholestérol ainsi retourné au foie est éliminé dans la bile
ou dégradé en acides biliaires.
Dans ce transport « reverse » de cholestérol, seules certaines HDL ne contenant pas d’apoAII
mais constituées d’apoA-I, appelées lipoparticules LpA-I, sont capables d’induire ce mouvement
du cholestérol hors des cellules.
Métabolisme des lipides
Une fraction d’HDL2 peut se retransformer en HDL3 sous l’effet cumulé de deux étapes métaboliques
- La première de ces étapes est réalisée par un groupe de protéines appelées Cholesterol Ester
Transfer Proteins (CETP) qui effectue un échange des molécules d’esters de cholestérol des HDL2, par
des molécules de triglycérides venant de lipoprotéines riches en triglycérides, essentiellement des
VLDL. Cette action a pour effet d’enrichir les HDL2 en triglycérides et les VLDL, en esters de
cholestérol.
- Dans une deuxième étape la lipase hépatique hydrolyse ces molécules de triglycérides et
retransforme les HDL2 en HDL3, édifices de densité plus lourde et de diamètre plus petit.
* Il faut noter que si ces transformations apparaissent cycliques, on manque encore de données sur
l’importance de ce cycle, et s’il se situe de façon permanente ou accessoire en fonction des autres
événements métaboliques des lipoprotéines, notamment ceux induits par les repas.
Métabolisme des lipides
Toutes les cellules de l’organisme (surtout le foie) accumulent du cholestérol sous forme d’esters
de cholestérol dans les vacuoles lipidiques. Cette estérification est due à l’activité d’une acyl-CoA
cholestérol acyl transférase (ACAT) qui a pour substrats le cholestérol des membranes des
organites intracellulaires et l’oléyl-CoA du cytoplasme.