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Le XXe siècle est une période capitale dans le monde de la

littérature; le nouveau roman, l’absurde et le surréalisme


voient le jour en cette période. De célèbres auteurs
marqueront l’histoire comme Camus, Sartre, Simone de
Beauvoir et encore Céline. Louis-Ferdinand Céline est un
auteur qui a marqué son époque; il a fait développer le genre
romanesque en rompant les traditions. Céline a participé à la
1ere GM et il en ressort totalement traumatisé ; il écrit donc
son premier roman pour dénoncer les horreurs et l’absurdité
dont il a pu faire face. Donc Voyage au bout de la nuit, son
premier roman, paraît en 1932, l'œuvre fait polémique et est
saluée par la critique grâce à son style et à son écriture crue
et familière. Cependant, l’antisémitisme et racisme qu'il
expose ouvertement ont un impact sur la réputation de
l’artiste. L’histoire de son roman retrace le parcours du
narrateur-personnage, Ferdinand Bardamu, qui est envoyé au
front pour la 1ere GM et va découvrir tout au long du récit
l’horreur et l’immondice de la guerre. L'extrait donné ici
présente un moment de débat entre Ferdinand et une
infirmière, Lola, qui lui soigne ses blessures de guerre ; ils
échangent à propos de la position de Ferdinand et sur son
avis sur la guerre.

Ferdinand est l’incarnation de Céline dans son œuvre, il


partage ses idées contre la guerre et ceux qui y participent.
Mais alors, par quel moyen Céline cherche-t-il à se justifier
sur son avis sur la guerre à travers Ferdinand dans cet
extrait ? Nous répondrons en montrant tout d’abord qu’il fait
un éloge de lui-même pour prouver qu’il a raison, puis que
dans un second temps, il blâme la guerre et les soldats dans le
but que nous comprenons sa façon de penser.

Par quel moyen Céline cherche-t-il à se justifier sur son avis sur la guerre à travers
Ferdinand ?

I Ferdinand dresse un portrait élogieux de lui-même (pr


prouver qu’il a raison)
1
Tout d’abord, on voit que Ferdinand dès ses premiers mots,
est honnête et montre ouvertement ses mauvais côtés à Lola
afin de la persuader : « oui, tout à fait lâche » (l2), il veut
prouver qu’il est totalement transparent avec elle. Puis, à la
ligne 7, Ferdinand répond de manière brusque à l’infirmière
lorsqu’elle lui affirme que refuser la guerre est tout
bonnement impensable ; il rétorque en réaffirmant qu’il n’est
pas courageux et sous-entend qu’il est fou. Il s’exprime de
manière familière et choque son interlocutrice mais a honte
de son comportement envers elle « j’étais devenu fanfaron de
mon honteux état » (l21) .
2 il veut se montrer comme une figure importante (un
argument d’autorité) pour la convaincre
Dans un second temps, on peut voir que Bardamu cherche
à ce que Lola voie en lui quelqu’un important, comme avec
un argument d’autorité. Il emploie notamment des
expressions comme « je vous l’affirme » (l14) ou le superlatif
« je suis le seul » (l6) pour appuyer le fait que son avis est
indiscutable. Bardamu essaye de convaincre la jeune femme
en employant des verbes comme « refuse, veux, crois »
montrant sa position et son avis sur la guerre. Aux lignes 2 &
3, on assiste à une répétition «je ne la déplore pas, moi. Je ne
me résigne pas, moi. Je ne pleurniche pas dessus, moi »,
Ferdinand insiste sur le fait qu’il n’est pas comme les autres
mais qu’il est le seul qui soit juste ; comme il le dit à la ligne
5 « c’est eux qui ont tord, Lola, et moi qui ai raison »

II blâme de la guerre et des soldats pr qu’on comprenne sa


façon de penser
1
Dès lors que l’infirmière lui déclare que seuls ceux
instables mentalement peuvent déserter la guerre, Ferdinand
lui coupe la parole et commence à faire une sorte de jeu de
rôle entre lui et l’infirmière et pose des questions visant à la
faire réagir. Le personnage l’implique sincèrement dans son
discours avec les quelques apostrophes (l2,5..) et les
accusations dans les lignes 12 & 13. Il se permet d’être
grossier en prononçant «votre crotte du matin» dans le bu
qu’elle soit offusquée et qu’elle se sente mal.
2
-je ne pleurniche pas dessus, moi

Enfin, lors de sa réponse à l’infirmière, Bardamu se lâche


et exprime son mépris pour ceux morts au combat ; il les
rabaisse en se répétant pour choquer davantage le lecteur
« morts pour rien, ces crétins » « anonymes, inconnus » (l12-
13-14). De plus, il semble emporté par ses émotions avec
l’usage de nombreux points d’exclamation.

Concl

16h 16h30 IIb


16h30 17h concl

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