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Dorsalgies
M. Marty
Résumé : Une dorsalgie est définie par une douleur de la colonne vertébrale localisée entre la zone de
la charnière cervicothoracique (C7-T1) et la jonction thoracolombaire (T12-L1), ou par une douleur de
la paroi postérieure du thorax (paravertébrale ou plus latérale). En présence d’une dorsalgie, quelle que
soit sa durée, la démarche diagnostique passe par l’interrogatoire, l’examen clinique et par la réalisation
d’examens complémentaires orientés selon le contexte. La démarche diagnostique doit être présidée par
deux objectifs : rechercher pour l’exclure ou l’identifier une affection rachidienne grave nécessitant un trai-
tement spécifique urgent (infection, tumeur, etc.) en cherchant des signes d’alerte, ou une cause viscérale
grave thoracique (infarctus du myocarde, dissection aortique, etc.) ou abdominale (ulcère de l’estomac,
etc.), responsable d’une douleur projetée ou référée, et nécessitant un traitement spécifique urgent ;
rechercher pour l’exclure ou l’identifier un signe neurologique témoignant de la gravité de la dorsalgie
(compression médullaire). Les causes des dorsalgies sont très nombreuses. La démarche diagnostique
recherche : des causes rachidiennes non spécifiques dont la prise en charge passe par trois modèles de
compréhension (anatomoclinique, fonctionnel et psycho-socio-culturel) ; des causes rachidiennes spé-
cifiques (fractures pathologiques, tumeurs, rhumatismes inflammatoires, rhumatismes à microcristaux,
infections) ; des causes non rachidiennes d’origine viscérale thoracique (cœur, poumon, etc.) ou abdo-
minale (estomac, pancréas, rein, etc.). Le traitement symptomatique et étiologique est à adapter selon
les causes.
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15-867-A-10 Dorsalgies
Non
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Dorsalgies 15-867-A-10
Examens complémentaires
Interrogatoire
Dans la fiche mémo de prise en charge du patient présentant
L’interrogatoire est à adapter au contexte. L’anamnèse doit pré- une lombalgie commune émise par la Haute Autorité de santé en
ciser : mars 2019, la simple présence d’une douleur thoracique (rachial-
• les antécédents médicaux (personnels et familiaux) et chirurgi- gies dorsales) constitue un signe d’alerte parmi d’autres (Tableau 1)
caux, les maladies associées en cours (hypertension artérielle, et recommande ainsi en présence d’une dorsalgie de pratiquer des
diabète, autres) ; examens complémentaires [4] . Ces examens sont prescrits selon
• l’âge, le sexe du patient, la profession, la pratique d’activités le contexte clinique identifié par l’interrogatoire et l’examen cli-
sportives, les conditions de vie, le statut professionnel (en acti- nique.
vité, en arrêt de travail, etc.), la satisfaction globale au travail,
le système de protection sociale ;
• les caractéristiques de la douleur : mode d’apparition brutal Radiographies standard
ou progressif, avec ou sans facteurs déclenchants (comme une Quelles que soient les causes recherchées (à l’exception des
chute, un « faux mouvement ») ; type (brûlures, crampes, etc.) ; causes non rachidiennes), les premiers examens à prescrire sont
intensité ; durée ; localisation ; irradiations ; caractère inflam- des radiographies du rachis dorsal (face et profil). L’interprétation
matoire et/ou mécanique ; facteurs aggravant ou améliorant des radiographies est facilitée quand le cliché de face permet de
la douleur (mouvements respiratoires, efforts de toux, repas) ; visualiser les vertèbres T1 à T12, et est centré sur T7 avec une
profil évolutif depuis son apparition ; stricte superposition des plateaux vertébraux. Un cliché centré sur
• la présence de signes généraux d’accompagnement : altération la charnière thoracolombaire est parfois utile pour bien identifier
de l’état général ; amaigrissement ; fièvre ; signes digestifs ; une fracture vertébrale de T11 ou de T12. La lecture des radio-
signes pulmonaires ; signes cardiovasculaires ; signes ocu- graphies du rachis recherche des anomalies des contours et de la
laires (uvéite) ; signes cutanés (psoriasis) ; signes évoquant une trame osseuse du corps vertébral, des pédicules et des arcs posté-
compression médullaire (troubles sphinctériens, déficit moteur, rieurs. Des anomalies discales (hauteur, calcification) et dans les
etc.) ou une atteinte radiculaire ; parties molles doivent être recherchées.
• les conséquences de la dorsalgie sur la vie courante (arrêt de De profil, les vertèbres de la région thoracique moyenne
travail, activités de loisirs, revenus financiers, moral, relations peuvent être cunéiformes (hauteur antérieure inférieure à hauteur
familiales, sociales, etc.) ; postérieure). De nombreux pièges de lecture existent [5] .
• les traitements antérieurs reçus pour la dorsalgie : type et effi- Selon le contexte, les clichés du rachis thoracique peuvent être
cacité. complétés :
La présence de signes d’alerte impose de réaliser des examens • par des radiographies du rachis cervical (face et profil), voire par
complémentaires puisque ces signes d’alerte orientent vers des des clichés du rachis complet (en utilisant au mieux la techno-
causes rachidiennes spécifiques ou extrarachidiennes (Tableau 1). logie EOS), lors de l’évaluation d’une déformation rachidienne
(scoliose, cyphose) et des troubles de l’équilibre rachidien
notamment dans le plan sagittal ;
Examen clinique • par une radiographie du thorax (face et profil) pour détecter
une pathologie pulmonaire ou médiastinale.
L’examen clinique est très orienté et circonstancié par les don-
nées de l’interrogatoire, et ne doit pas se limiter à l’examen du
rachis. Imagerie par résonance magnétique (IRM)
Elle est prescrite pour préciser le caractère de gravité et/ou étio-
Examen du rachis logique d’une lésion suspectée (ou non) par les données cliniques
et/ou les radiographies standards. L’ordonnance de réalisation
L’examen clinique statique et dynamique global du rachis d’une IRM doit préciser les hypothèses recherchées afin que les
(réalisé patient debout) comprend la recherche d’une attitude séquences et les techniques utilisées (injection de gadolinium,
antalgique, de troubles de la statique rachidienne (hypercyphose type de coupe, etc.) par le radiologue soient adaptées au mieux
thoracique, hyperlordose ou hypolordose lombaire, scoliose), à la demande. La suspicion d’une atteinte neurologique doit être
d’une inégalité des membres inférieurs, d’une bascule du bassin. précisée.
La mesure de la taille est recommandée.
L’examen clinique du rachis dorsal (réalisé patient assis),
recherche des points douloureux vertébraux ou paravertébraux, Scanner
une hypersensibilité des tissus cutanés (à type de cellulalgie). Il permet d’analyser au mieux les structures osseuses (ostéo-
Des tests de mobilité rachidienne (extension, flexion, rotation) condensation, lyses, plateaux vertébraux, érosions, sclérose,
recherchent le déclenchement de la douleur. L’examen du rachis ostéophytes, facettes articulaires, nodule de Schmorl), le vide
cervical doit être systématique. intradiscal et les calcifications (intradiscales ou autres).
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15-867-A-10 Dorsalgies
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Dorsalgies 15-867-A-10
point-gâchette est un point très sensible à la pression. Sous l’effet Causes spécifiques
de la pression, la douleur spontanée du patient est reproduite aves
ses irradiations. Sa physiopathologie est complexe et fait inter- Dorsalgies spécifiques rachidiennes
venir de nombreux mécanismes [20] . Sa prise en charge s’appuie
sur des thérapies manuelles, des techniques d’électrostimulation, En présence d’une dorsalgie, l’hypothèse d’une cause spéci-
des injections locales d’anesthésiques, des techniques locales de fique rachidienne doit toujours être évoquée. Les données de
piqûre sans injection [21] , voire des traitements généraux (antal- l’interrogatoire et les données de l’examen clinique orientent
giques, décontracturants, anti-inflammatoires non stéroïdiens). vers une telle cause. La présence de signes d’alerte impose leur
recherche (Tableau 1). Les examens complémentaires permettent
Hyperostose vertébrale engainante de les confirmer. Plusieurs raisonnements sont possibles. Dans le
Appelée aussi maladie de Forestier et Rotés-Querol, elle affecte dédale des causes possibles, les diagnostics doivent être recher-
particulièrement le rachis dorsal et en particulier de T9 à T12. Elle chés :
se définit par la présence de deux ou trois ponts osseux (enthé- • soit par les possibles causes physiopathologiques : causes
sophytes) latéralisés à droite des corps vertébraux et des disques infectieuses, tumorales bénignes ou malignes, rhumatismales
intervertébraux. Elle est le plus souvent indolente, mais provoque inflammatoires ou microcristalline, métaboliques, etc. ;
parfois des raideurs. En cas de dorsalgie à caractère inflamma- • soit par les possibles localisations atteintes (corps vertébral,
toire et associée à ce type d’images, il faut chercher un psoriasis disque, articulations interapophysaires, muscles, etc.).
cutané parce que les lésions rachidiennes axiales du rhumatisme Nous avons choisi de présenter le démembrement des causes
psoriasique sont assez proches [22] . rachidiennes spécifiques par les causes physiopathologiques. Au
demeurant, la démarche clinique se doit d’identifier la ou les
Dorsalgie d’origine cervicale zone(s) anatomique(s) atteinte(s) et la cause physiopathologique.
La dorsalgie interscapulaire d’origine cervicale décrite par
Maigne est assez fréquente [23] . Une atteinte cervicale inférieure
(C5-C6-C7-D1) serait responsable de dorsalgies interscapulaires Causes rachidiennes infectieuses
médiodorsales. Les signes cliniques suivants sont évocateurs : Malgré les progrès de l’imagerie, le retard au diagnostic des
• « point douloureux inter-scapulo-vertébral », fixe, unilatéral le infections rachidiennes reste important [26] . L’incidence des infec-
plus souvent, toujours paramédian D5 ou D6, épicentre de la tions de la colonne vertébrale dans les sociétés occidentales est
douleur dorsale. La pression de ce point reproduit la douleur en constante augmentation et a atteint 6,5 cas pour 100 000 per-
habituelle du patient ; sonnes chaque année, représentant 5 % de toutes les infections
• infiltrat cellulalgique des zones cutanées adjacentes mis en évi- osseuses [26] . Différentes localisations peuvent être concernées par
dence par les manœuvres au pincé-roulé. une infection : le disque intervertébral (discite), le corps verté-
Dans la plupart des cas, les lésions au rachis cervical sont bral (spondylite), les articulations interapophysaires (arthrite), les
bénignes. Outre le traitement symptomatique visant à soulager muscles (abcès), l’espace épidural (épidurite) [26] . Ces différentes
la douleur, le traitement s’appuie sur le port d’un collier cervical, localisations peuvent être présentes simultanément lors d’un épi-
les manipulations qui ne doivent être appliquées qu’après respect sode infectieux. Les agents responsables sont principalement des
des contre-indications et par des personnes qualifiées, les tractions bactéries ou des mycobactéries. Le tableau clinique est plus ou
cervicales, la rééducation. moins complet, surtout sur un terrain immunodéprimé. La dou-
leur a un caractère inflammatoire, avec aggravation progressive de
la douleur au cours du temps. Les notions de porte d’entrée ou de
Modèle environnemental foyer infectieux connu, de fièvre, de frissons, sont des éléments
d’orientation majeurs. La biologie met en évidence un syndrome
Dans ce modèle de compréhension environnemental (ou fonc-
inflammatoire, une hyperleucocytose en cas d’infection bacté-
tionnel), les causes sont en relation avec le fonctionnement du
rienne. La radiographie du rachis dorsal peut être normale au
rachis dans le cadre environnemental du patient (vie courante,
début de l’évolution du processus infectieux. Une imagerie par
travail, sport et loisir par exemple). Les causes fonctionnelles les
IRM et/ou scanner est plus sensible, et permet avec plus ou moins
plus reconnues sont une utilisation excessive du dos, des postures
de spécificité d’identifier des anomalies sur les différentes locali-
mal adaptées et/ou prolongées, une exposition à des vibrations.
sations. Les hémocultures peuvent permettre d’identifier l’agent
Les causes de la douleur sont mal comprises. La notion de déran-
responsable de l’infection (Fig. 2). Si ce n’est pas le cas, des
gement vertébral mineur (DIM) décrite par Maigne s’applique
prélèvements locaux sont nécessaires (biopsie discale, ponction
probablement aussi à ce modèle de compréhension [24] . Selon ces
articulaire). Le point d’entrée doit être identifié, si possible, et
hypothèses, les éléments mobiles du rachis sont probablement
le bilan d’extension est nécessaire. Le traitement s’appuie sur un
en cause. Diverses anomalies des éléments du segment rachidien
traitement antibiotique adapté à l’agent pathogène.
mobile sont impliquées, dont un dérangement dit « fonctionnel »
créé par des sollicitations anormales sur des éléments riches en
fibres proprioceptives qui provoquent des réactions entraînant un Tumeurs rachidiennes
spasme musculaire. L’examen clinique peut retrouver des points
Qu’elles soient bénignes ou malignes, elles sont extrêmement
douloureux spécifiques, des indurations partielles des faisceaux
nombreuses [27] et dans cet article il n’est pas possible de toutes les
musculaires, des sensibilités cutanées au pincé-roulé. Le diagnos-
évoquer. Les tumeurs de la colonne vertébrale sont des lésions
tic est retenu en éliminant les autres causes spécifiques et non
rares, mais elles peuvent entraîner une morbidité importante
spécifiques par la démarche diagnostique. Le traitement est non
en termes de complications neurologiques. Le diagnostic d’une
spécifique et s’appuie particulièrement sur la kinésithérapie. Les
lésion vertébrale s’appuie en partie sur sa localisation, la présen-
manipulations vertébrales ne doivent être appliquées qu’après res-
tation clinique, l’âge et le sexe du patient. L’IRM joue un rôle
pect des contre-indications et que par des personnes qualifiées.
central dans l’identification des tumeurs vertébrales. Elle permet
facilement de classer les tumeurs comme extradurales, intradu-
Modèle psycho-socio-culturel rales, extramédullaires ou intramédullaires, ce qui est très utile
dans la caractérisation tumorale. Dans l’évaluation des lésions du
Dans ce modèle de compréhension psycho-socio-culturel, le rachis osseux, la tomodensitométrie (TDM) et l’IRM sont impor-
praticien identifie des causes liées aux difficultés de la vie psy- tantes [27] . Seules les tumeurs du rachis les plus fréquentes sont
chique du patient et notamment lorsque la douleur devient évoquées.
chronique. Selon le domaine d’étude, on évoque des causes
« relationnelles », « psychologiques », « psychosomatiques » [25] . Tumeurs intramédullaires
Associées ou non à des causes non spécifiques anatomiques ou À l’étage thoracique, de très nombreuses tumeurs intramédul-
fonctionnelles, il faut savoir en tenir compte pour adapter la stra- laires existent. Les deux plus fréquentes sont l’astrocytome
tégie thérapeutique. et l’épendymome. L’astrocytome est plus fréquent que
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A B C
l’épendymome (plus fréquent à l’étage lombaire, en particulier tinaux et vésicaux sont moins fréquemment rapportés [27] . Les
au niveau du cône terminal). méningiomes se développent surtout aux dépends de cellules
Astrocytome. Surtout vue chez l’enfant, cette tumeur se arachnoïdiennes. Ils peuvent adhérer aux nerfs, au cordon médul-
déclare chez l’adulte le plus souvent entre 30 et 40 ans. L’étage laire et à la dure-mère. Le plus souvent bénins, chez le sujet jeune,
thoracique supérieur est le plus fréquemment atteint et souvent ils peuvent avoir un certain degré de malignité. Ils peuvent se
à plusieurs étages. Les signes cliniques sont des douleurs avec ou calcifier.
sans irradiation. L’évolution clinique est habituellement rapide Tumeurs de la gaine nerveuse. Il en existe plusieurs types.
et des signes neurologiques apparaissent (troubles moteurs des Les schwannomes ou neurinomes, tumeurs solides le plus sou-
membres inférieurs, troubles sphinctériens). La majorité des astro- vent, sont les plus fréquentes. Le pic de fréquence de survenue se
cytomes (75 %) sont bénins (stade I ou II de la classification situe entre 35 et 45 ans. La localisation thoracique est plus rare
de l’Organisation mondiale de la santé). L’imagerie par IRM et que la lombaire ou la cervicale. Elles se présentent par des signes
scanner permet de confirmer le diagnostic et de faire le bilan radiculaires à caractère souvent nocturne.
d’extension [27] . La prise en charge est essentiellement neurochi-
rurgicale. Tumeurs extradurales
Épendymome. Le pic d’incidence est entre 40 et 50 ans. Il En général, les lésions extradurales constituent le groupe le plus
est rare à l’étage thoracique. La présentation clinique associe dou- fréquent de tumeurs rachidiennes. La plupart siègent sur le corps
leur et signes neurologiques. Les épendymomes sont des tumeurs vertébral. La tumeur extradurale la plus fréquente est la méta-
intramédullaires assez circonscrites qui ont tendance à se calci- stase, tandis que les tumeurs osseuses primitives sont beaucoup
fier [27] . La prise en charge est essentiellement neurochirurgicale. moins fréquentes. Les lésions isolées sont moins fréquentes que les
Hémangioblastome. Environ un tiers de tous les patients tumeurs à localisations multiples. Les lésions bénignes sont géné-
atteints d’hémangioblastomes vertébraux ont un syndrome de ralement asymptomatiques, de découverte fortuite. Les tumeurs
von Hippel-Lindau (VHL). Le syndrome de VHL est une maladie vertébrales malignes sont douloureuses et parfois se manifestent
héréditaire du gène suppresseur de tumeur VHL. Il prédispose au par des symptômes neurologiques, en particulier chez les enfants.
développement de tumeurs bénignes et malignes très vascularisées L’IRM est la meilleure modalité d’imagerie, mais la scintigraphie
du système nerveux central (y compris la moelle) et de la rétine, osseuse reste utile pour détecter des lésions multiples et des méta-
de cancers rénaux et de phéochromocytomes à des degrés divers. stases osseuses à distance. La TDM est également importante pour
Les hémangioblastomes se trouvent plus souvent au rachis tho- l’imagerie de ces lésions, et montre parfois des modèles typiques
racique que dans la région cervicale. Dans environ 75 % des cas, de destruction osseuse, de sclérose et/ou de remodelage.
ce sont des lésions intramédullaires, mais parfois elles sont extra- Tumeurs extradurales malignes. La tumeur extradurale
médullaires intradurales ou même extradurales. La plupart sont maligne la plus fréquente est la métastase. D’autres tumeurs
des lésions solitaires, mais la multiplicité est observée chez près malignes comprennent le lymphome, le myélome multiple, le
de 20 % des patients. L’imagerie permet de confirmer le diagnos- chordome, le sarcome d’Ewing et le chondrosarcome.
tic [27] . Pour chaque lésion, l’exérèse est le plus souvent complète, Tumeurs extradurales bénignes. Les lésions bénignes les
et le pronostic est fonction du caractère familial de la maladie et plus fréquentes sont l’hémangiome, l’énostose (îlot conden-
de l’existence possible de localisations multiples. sant osseux simple souvent asymptomatique) (Fig. 3), l’ostéome,
l’ostéoblastome ostéoïde, le kyste osseux anévrismal, la tumeur
Tumeurs intradurales extramédullaires à cellules géantes, le granulome éosinophile (histiocytose) et
Les méningiomes et les tumeurs de la gaine nerveuse repré- l’ostéochondrome. Outre les résultats de l’imagerie, l’âge du
sentent environ 90 % de toutes les tumeurs intradurales patient, la multiplicité et l’emplacement des lésions sont les plus
extramédullaires. importants dans le diagnostic différentiel [27] .
Méningiomes. Ils sont surtout l’apanage des personnes âgées.
Le pic d’incidence est entre 50 et 60 ans. Les femmes sont plus sou-
Causes rhumatismales inflammatoires
vent atteintes (70 % des cas). L’étage thoracique est la localisation
rachidienne la plus fréquente (80 % des cas). Les méningiomes Spondylarthrite
sont le plus souvent postérolatéraux. Des signes moteurs, des La spondylarthrite (SPA) est une cause de dorsalgie. Quand
paresthésies, sont fréquents, et des dysfonctionnements intes- le diagnostic de SPA est certain et bien établi, la démarche
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Dorsalgies 15-867-A-10
A B
Figure 3. Image d’îlot bénin condensant. Îlot dense, image à limites nettes, spiculées ou dentelées, homogène, tangent à une corticale, fixant peu ou pas
en scintigraphie (A, B).
diagnostique consiste à s’assurer que c’est bien la SPA qui est Le plus souvent asymptomatiques, ces lésions peuvent causer
responsable de dorsalgie. des accès douloureux aigus.
Quand le diagnostic de SPA n’est pas formellement établi, en
présence d’une dorsalgie notamment à caractère inflammatoire,
Maladie des dépôts de cristaux de phosphates basiques
son diagnostic est difficile. Cette situation se rencontre particu-
de calcium basique
lièrement dans les formes non radiologiques de spondylarthrites
axiales (nr-AxSPA) et donc dans les formes précoces. Un bon Elle se caractérise par la présence, notamment au rachis dorsal
équilibre entre éviter un retard diagnostique et un diagnostic moyen et inférieur, de calcifications discales, centrales, pouvant
par excès de nr-AxSPA est difficile à trouver. Selon les critères épouser la forme du noyau pulpeux. Ces calcifications peuvent
ASAS, une lombalgie/dorsalgie inflammatoire est définie par la migrer en cas de hernie discale. D’autres localisations peuvent
présence d’au moins quatre de ces cinq critères : une douleur se calcifier (ligaments, bourses interépineuses, fascias). Le plus
débutant avant 40 ans, ayant un début insidieux, améliorée avec souvent asymptomatiques, ces lésions peuvent causer des accès
l’exercice, non améliorée par le repos et nocturne (améliora- douloureux aigus.
tion au lever) [28] . Le diagnostic de spondylarthrite axiale doit
être porté par des médecins spécialistes (rhumatologues). Selon Goutte
le groupe ASAS, tout patient âgé de moins de 45 ans et pré- L’atteinte rachidienne est rare. Tardive le plus souvent, elle
sentant une lombalgie/dorsalgie chronique de plus de 3 mois peut être la première manifestation de la maladie. L’ensemble des
devrait être adressé à un rhumatologue si au moins un des cri- structures anatomiques peuvent être atteintes. Le plus souvent
tères suivants est présent : lombalgie/dorsalgie inflammatoire, asymptomatiques, ces lésions peuvent causer des accès doulou-
antigène HLAB27 positif, sacro-iliite radiographique ou sur IRM, reux aigus.
manifestation périphérique (arthrite, enthésite et/ou dactylie),
manifestation extra-articulaire (psoriasis, maladie inflammatoire Ochronose
du côlon, uvéite antérieure), histoire familiale de spondylarthrite,
Les lésions rachidiennes ochronotiques apparaissent vers
bonne réponse aux anti-inflammatoires non stéroïdiens, présence
30–40 ans. Elles sont généralement précédées des manifestations
d’un syndrome inflammatoire (protéine C-réactive et/ou vitesse
cliniques de l’ochronose (pigmentation gris bleu de la sclère ou
de sédimentation au-dessus de la normale) [29] . Les critères de
du pavillon de l’oreille). L’atteinte rachidienne se localise d’abord
classification ASAS permettent d’aider au diagnostic. Une des
au rachis lombaire, avec présence de douleur et de raideur. Puis,
principales difficultés dans la pratique est de statuer si l’atteinte
progressivement, les lésions et les symptômes s’étendent au rachis
radiologique ou IRM des sacro-iliaques et/ou du rachis observée
dorsal et cervical. Les radiographies mettent en évidence des cal-
est spécifique ou non de SPA.
cifications diffuses des disques intervertébraux avec parfois des
importants affaissements discaux et quelquefois un phénomène
Causes microcristallines de vide discal. Dans certains cas, une fusion vertébrale apparaît.
Les trois plus fréquentes pathologies microcristallines sont la Elles montrent aussi la perte de la lordose associée à une cyphose
maladie des dépôts de cristaux de pyrophosphates de calcium, dorsale. Dans les formes tardives, les images peuvent évoquer une
la maladie des dépôts de cristaux de phosphates basiques de cal- spondylarthrite [31] .
cium basique (rhumatisme apatitique) et la goutte [30] . À ces trois Pour ces quatre causes dites microcristallines, le diagnostic
pathologies, il fait ajouter l’ochronose [31] . repose sur les éléments de la démarche diagnostique, et en par-
ticulier le contexte clinique.
Maladie des dépôts de cristaux de pyrophosphates de calcium
Plusieurs structures anatomiques peuvent être atteintes par des
dépôts de cristaux de pyrophosphates de calcium bien visibles sur
Causes métaboliques fragilisant l’os
le scanner : La principale cause métabolique pouvant être responsable de
• les disques avec présence de calcifications linéaires, situées à la dorsalgie sont les douleurs rachidiennes liés à des tassements
périphérie de l’anneau fibreux, plus fréquentes au rachis tho- vertébraux, voire à des microfractures en rapport avec une ostéo-
racique que lombaire et cervical. Des discopathies érosives et porose le plus souvent primaire, mais parfois secondaire. S’ils sont
sévères sont souvent associées ; nombreux et/ou importants, ils provoquent une cyphose thora-
• les ligaments, avec des calcifications pouvant concerner les liga- cique. La cyphose thoracique est responsable d’une perte de taille,
ments jaunes, longitudinaux, interépineux ; de rachialgies, de diminution des capacités physiques, de diminu-
• les articulations zygapohysaires ; tion de la capacité respiratoire. La prise en charge s’appuie sur le
• les bourses interépineuses, le filum terminatum. traitement spécifique de l’ostéoporose (et/ou de sa cause), ainsi
Les images en IRM ont moins d’intérêt que le scanner du fait que sur les traitements pharmacologiques et non pharmacolo-
que les calcifications ne sont pas visibles sur cette imagerie. giques des différentes causes de la douleur [32] .
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15-867-A-10 Dorsalgies
Maladie de Paget [5] Runge M. Traps in spinal MR imaging. Diagn Interv Imaging
Dans la maladie de Paget, l’atteinte du corps vertébral donne 2012;93:993–9.
un aspect en « cadre » au début (hypertrophie corticale). Il peut y [6] Fruth SJ. Differential diagnosis and treatment in a patient with posterior
upper thoracic pain. Phys Ther 2006;86:254–68.
avoir une condensation globale et homogène du corps vertébral
[7] Young BA, Gill HE, Wainner RS, Flynn TW. Thoracic costotransverse
donnant l’aspect classique de « vertèbres ivoires ». Des tassements joint pain patterns: a study in normal volunteers. BMC Musculoskelet
vertébraux sont possibles. Disord 2008;9:140.
[8] Maigne JY. Les dorsalgies communes. In: Rozenberg S, Marty M, editors.
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Dorsalgies spécifiques non rachidiennes p. 9–16.
Les causes spécifiques non rachidiennes pouvant être respon- [9] Parizel PM, Van Hoyweghen AJ, Bali A, Van Goethem J, Van Den Hauwe
sables de dorsalgies sont très nombreuses [33] . À l’étage dorsal, L. The degenerative spine: pattern recognition and guidelines to image
les douleurs thoraciques postérieures peuvent être d’origine car- interpretation. Handb Clin Neurol 2016;136:787–808.
[10] Matsumoto M, Okada E, Ichihara D, Watanabe K, Chiba K, Toyama Y,
diovasculaire, pleuropulmonaire, digestive ou urologique. La
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fréquence des douleurs thoraciques postérieures d’origine viscé- asymptomatic subjects. Spine 2010;35:1359–64.
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antérieures. Le plus simple est de raisonner par organes, à l’étage cique. Rev Rhum Monogr 2014;81:36–45.
thoracique et abdominal. La diffusion et la localisation impré- [12] Lee JM, Nam KH, Lee IS, Park SK, Choi BK, Han IH. Modic degenerative
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Dorsalgies 15-867-A-10
M. Marty (marc.marty@hmn.aphp.fr).
Service rhumatologie, Hôpital Henri-Mondor, 51, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94000 Créteil, France.
Section Rachis reconnue par la Société française de rhumatologie, France.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Marty M. Dorsalgies. EMC - Appareil locomoteur 2021;35(1):1-9 [Article 15-867-A-10].
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