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Orthod Fr 2000;71:241-248 241

Croissance : les expériences naturelles


d e la pathologie

Etude préliminaire

Joël FERRI, Karim BENNANI, Sandrine SEBILLE, François CAPRIOLI

R E S U M E - Les pathologies intéressant la face sont nombreuses. Parmi elles, plusieurs interfèrent sur la
croissance cranio-faciale. Les auteurs se proposent d'analyser certaines d e ces pathologies cranio-maxillo-
faciales, dont les observations aident à mieux comprendre le rôle joué par tel ou tel effecteur essentiel.
Ainsi, m ê m e si malformatif et déformatif sont souvent intimement liés, dans certains cas la nature permet
d e mieux comprendre les anomalies déformatives observées.
Les anomalies rencontrées peuvent se classer en 4 grandes catégories :
1. les anomalies organiques d'une ou d e plusieurs matrices fonctionnelles,
2. les anomalies localisées des structures anatomiques,
3. les anomalies généralisées du tissu mésenchymateux ou ecto-mésenchymateux,
4. les syndromes mixtes.
Plusieurs observations sont présentées et analysées.

ABSTRACT - Many pathologies involve face. Among them, many have craniofacial growth conséquences.
The authors' aims are to analyze some of thèse pathologies, where clinical observations emphazise the rôle
of the différent craniofacial growth patterns.
Despite a complex relation between the malformative part and the deformative one, untreated observa-
tions provide a better understanding of some craniofacial growth defects.
Syndroms can be classified in 4 catégories, involving the primitive causes of the clinical finding :
1. organic abnormalities of one or many fonctional matrix,
2. localized abnormalities of the anatomical structures,
3. gênerai abnormalities of the conjonctive tissue,
4. mixed syndroms.

Many observations will presented.

M O T S C L É S - Croissance craniofaciale / Matrice fonctionnelle.

KEY WORDS - Craniofacial growth / Functional matrix.

1. Introduction structures pathologiques. Ils furent rapportés par


plusieurs auteurs.
La «nature», o u plus précisément la pathologie N é a n m o i n s , dans toute dysmorphie, le malfor-
naturelle (la pathologie étant à priori naturelle matif et le déformatif sont étroitement liés et cela
hormis quelques cas iatrogènes) fournit d'excel- d'autant plus que nous nous adressons à des sujets
lentes observations des réponses de la croissance âgés, ayant laissé au temps, la possibilité d'édifier
cranio-faciale à la pathologie. u n e dysmorphie, o ù il sera d'autant plus difficile
Ainsi, de n o m b r e u x tableaux cliniques résul- de faire la part des choses.
tent-ils de l'action normale (initialement tout au La distinction entre le «déformatif» et le «mal-
moins) des acteurs de croissance exercée sur des formatif» apparaît d o n c très difficile. Il est

Conférence magistrale d o n n é e au Congrès d e la S.F.O.D.F. à Deauville, le samedi 13 mai 2000.

Article disponible sur le site http://www.orthodfr.org ou http://dx.doi.org/10.1051/orthodfr/200071241


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d'ailleurs vraisemblable que cette distinction soit «génétiquement» positionné sous la base du
impossible, c o m p t e tenu d u retentissement de la crâne, le reste de sa croissance étant adaptative
dysmorphie sur la dysfonction et inversement. essentiellement lié à l'activité dento-alvéolaire,
Pourtant, n o u s n o u s proposons de présenter ici alors que la mandibule est génétiquement appen-
les conséquences dysmorphiques des anomalies due à la base d u crâne avec u n e croissance basale
organiques; cette étude permettant de mieux adaptative mais également génétiquo-dépendante,
connaître la croissance cranio-faciale normale en par le potentiel de réponse de l'unité condylienne.
observant les tableaux syndromiques résultants de
l'absence (ou de la pathologie) d'un des acteurs de 2.2. Les sutures
cette croissance. O n observe ainsi c o m m e un Elles sont très présentes dans le squelette cra-
«négatif» de l'action réelle de l'acteur atteint. nio-facial et permettent le déplacement et l'ac-
6

Cependant, les progrès de la génétique sont tels croissement des pièces osseuses.
qu'il convient d'être prudent sur des affirmations A la différence d u chondrocrâne, elles n'ont pas
qui pourraient se révéler être des erreurs dans le de croissance spécifique propre bien que n'étant
futur. pas totalement affranchies de facteurs génétiques . 5

Pour garder u n e approche physiopathologique Elles répondent de manière plus o u m o i n s passive


de la dysmorphose, n o u s réaliserons u n e présen- aux stimuli extérieurs. Elles sont d o n c les effec-
tation en fonction d u primum movens supposé à teurs des stimuli fonctionnels - - . L e périoste et le
1 3 1

l'origine de la dysmorphose. ligament desmodontal s'apparentent à ces struc-


Dans cette approche, trois grands groupes tures.
d'anomalies sont à retenir :
- des anomalies organiques d'une o u de plu- 2.3. Les stimuli
sieurs matrices fonctionnelles, Ils sont n o m b r e u x , variables en fonction de
- des anomalies localisées des structures anato- l'âge .8, n. il ' git de toutes les fonctions oro-
7
s a

miques, maxillo-faciales mais également de certaines proli-


- des anomalies généralisées d u tissu mésen- férations tissulaires (expansion cérébrale) qui
chymateux o u ecto-mésenchymateux. interviennent au cours de la croissance cranio-
N o u s citerons pour m é m o i r e les autres causes faciale.
d'anomalies de la croissance faciale, mais n o u s n e
les développerons pas car elles n o u s semblent sor- 3. Classification
tir d u sujet des «expériences naturelles»
3.1. Anomalie organique de la matrice fonc-
2. Rappel de la croissance cranio-faciale tionnelle
Elle se caractérise par u n e atteinte lésionnelle
U n rappel de la croissance cranio-faciale est
organique (tumeur, trouble trophique, etc.) d'un
indispensable pour comprendre la pathologie.
effecteur majeur de la croissance cranio-faciale
Cette croissance passe par le chondrocrâne, le sys-
(matrice) . La stimulation de croissance n'est donc
7

tème suturai et les effecteurs fonctionnels.


plus adaptée, ce qui entraîne la dysmorphose.
2.1. Le chondrocrâne C'est le cas des macro o u microglossie, des
Il est prédéterminé génétiquement, m ê m e s'il microphtalmies, des torticolis congénitaux, etc..
n'est pas insensible à des facteurs environnemen-
3.2. Anomalie localisée du mésenchyme
taux . Il constitue la poutre centrale de l'architec-
2

ture cranio-faciale. Il démarre par u n e maquette Elle se caractérise par des atteintes organiques
cartilagineuse qui s'ossifie progressivement. Sa de l'os facial o u des effecteurs, et parfois des tissus
croissance se poursuit tardivement à partir des m o u s associés, sur u n territoire donné. La struc-
synchondroses qui agissent c o m m e la métaphyse ture osseuse sur ce site, de par sa nature patholo-
des os longs. La prolifération cartilagineuse gique, ne répond plus à des stimuli n o r m a u x . Ces
pousse devant elle la «tente fibreuse» d u m a s q u e anomalies de croissance initialement localisées,
facial . S o n architecture détermine en partie le
2
peuvent avoir u n retentissement plus important.
type d'équilibre maxillo-facial d u patient en favo- C e retentissement étant d'autant m o i n s important
risant certaines implantations crâniennes du que l'on se trouve éloigné d u centre organofonc-
maxillaire et de la mandibule. tionnel atteint.
Des différences existent néanmoins entre C'est le cas pour les syndromes d u premier arc,
maxillaire et mandibule les holoproencéphalies, les hyper et hypocondy-
Ainsi pourrait-on dire que le maxillaire est lies, les syndromes centrofaciaux, etc..
Ferri J., Bennani K., Sebille S., Caprioli F, Croissance : les expériences naturelles de la pathologie. 243

3.3. Anomalies constitutionnelles du tissu


mésenchymateux ou ecto-mésenchyma-
teux.
Elles sont caractérisées par des anomalies de la
structure d u tissu osseux facial (il ne s'agit plus là
d'une anomalie localisée mais bien d'un trouble
généralisé constitutionnel) alors que les effecteurs
fonctionnels de la croissance sont n o r m a u x .
C'est le cas pour certaines pathologies telles
que les dysostoses, les crâniosténoses, certaines
neurocristopathies, etc..

3.4. Les syndromes mixtes


Ils sont caractérisés par des intrications c o m - Figures 1 a et b
plexes des anomalies malformatives et déforma- Foetus présentant une quasi agnathie, secondaire
tives et résultent de plusieurs mécanismes. Ils à une aglossie totale.
peuvent ainsi combiner des anomalies localisées
avec des troubles constitutionnels d u tissu osseux Elles entraînent des croissances en rotation posté-
o u encore des atteintes organiques d'une o u plu- rieure de la mandibule avec u n e ouverture de
sieurs matrices fonctionnelles. Ces combinaisons l'angle mandibulaire. D a n s les formes graves, u n e
rendent difficiles la compréhension de leur phy- béance dentaire antérieure est présente ainsi
siopathologie. N é a n m o i n s , l'individualisation de qu'une proalvéolie inférieure. Cette croissance
certaines particularités sont possibles et peuvent déformée de la mandibule s'explique par le remo-
être rattachées à u n caractère déformatif. delage périoste induit par le v o l u m e lingual.
Les microglossies sont plus rares. Labsence de
3.5. Les maladies spécifiques à retentisse-
stimulation fonctionnelle induit u n hypodévelop-
ment sur la croissance cranio-faciale
p e m e n t global de la mandibule par absence de sti-
Il s'agit là des pathologies complexes ayant u n mulation d u remodelage périoste. La micromandi-
retentissement sur la croissance cranio-faciale bulie est souvent grave dans certaines formes
sans que l'on puisse véritablement parler « d'ex- majeures (fig. 1 a et b).
périences», (maladies générales retentissant sur la
• Les anomalies du volume des globes oculaires
croissance par des mécanismes divers : h o r m o -
naux, troubles vitaminiques, etc.). Le globe oculaire intervient dans la croissance
orbitaire. E n effet, la croissance de l'orbite se fait
3.6. Les anomalies dysfonctionnelles des par remodelage périoste sous l'action expansive
matrices fonctionnelles. d u globe. E n cas de microphtalmie, la stimulation
périostée est ralentie et l'orbite est diminuée de
Elles sont nombreuses et caractérisées. C e sont
v o l u m e (fig. 2 a et b ) . A distance, toute l'hémiface
les pathologies dysfonctionnelles des «acteurs» de
est hypodéveloppée - . 4 9

la croissance faciale. Ainsi, peut-on classer dans


cette catégorie les dysfonctions linguales, les res- • Le torticolis congénital
pirations buccales prédominantes, etc.. Elles ne Le raccourcissement pathologique d'un des
seront pas développées ici, sortant d u cadre de muscles majeurs de la posture céphalique entraîne
notre présentation. des déformations caractéristiques liées à la persis-
tance d'un ancrage anormal d u muscle . Cette 3

4.Quelques exemples corde musculaire entraîne u n e asymétrie cranio-


faciale complète. La libération de cette contrainte
4.1. Anomalies organiques de la matrice entraîne la reprise normale de la croissance et u n e
fonctionnelle normalisation des déformations, sous réserve d'ef-
• Les anomalies d u v o l u m e lingual fectuer suffisamment tôt cette libération.
La langue intervenant dans la morphogénése de
4.2. Anomalies organiques localisées du
la mandibule , les anomalies de v o l u m e retentis-
10

mésenchyme osseux
sent sur la croissance mandibulaire.
Les augmentations d u v o l u m e lingual, telles • Les microsomies hémi-faciales
qu'on les rencontrent dans les h é m a n g i o m e s lin- Elles constituent u n groupe hétérogène tra-
guaux, les dysplasies infiltrantes, sont fréquentes. duisant toujours u n e anomalie de la croissance
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Figures 2 a et b
Trouble du développe-
m e n t maxillaire secon-
daire à une microphtal-
mie. O n note :
- une diminution d u
volume orbitaire du côté
d e l'atteinte,
- une diminution de la
hauteur faciale d u côté
d e l'atteinte.

de l'unité condylienne, parfois associée à 4.4. Syndromes mixtes


d'autres anomalies : cette unité, c o n n u e p o u r le
• Les fentes labio-maxillo-palatines
caractère adaptatif 1
de sa croissance, présente
Elles constituent u n excellent exemple de syn-
dans ces pathologies u n e atteinte organique pri-
d r o m e mixte o ù l'intrication entre malformatif et
maire.
déformatif est majeure. E n effet, la fente peut être
Le retentissement des impossibilités de réponse
considérée c o m m e u n e déchirure dans le m a s q u e
aux stimuli n o r m a u x se retrouve sur le site de facial que le chondrocrâne (vomer, cloison nasale)
croissance qu'est le condyle, mais également à dis- repousse devant lui. D a n s les formes unilatérales,
tance o ù des tentatives de compensation d u déca- la croissance laisse la partie déchirée en arrière (le
lage maxillo-mandibulaire se sont opérées petit fragment maxillaire) pendant que la cloison
(fig. 3, 4, 5). Ainsi, retrouve-t-on u n e ouverture se déforme à la suite d u déséquilibre des forces de
de l'angle mandibulaire, u n e ascension d u plan traction qui s'exercent sur elle.
d'occlusion, u n e vestibuloversion incisive, u n e Le déficit d'amarrage des muscles peauciers ne
proalvéolie relative. permet plus à la fonction musculaire de stimuler
D a n s les ankyloses mandibulaires, en fonction la croissance périostée.
de la date d'apparition de la pathologie, les pro- L a déformation installée, l'hypoventilation
cessus de compensation sont plus o u moins aggrave encore l'hypodéveloppement maxillaire.
importants.
• L'acromégalie (fig. 9, 10, 11)
Elle est caractérisée par la persistance d'une
4.3. Anomalies constitutionnelles sécrétion anormalement prolongée d'hormones de
du tissu mésenchymateux croissance. Celle-ci entraîne u n e splanchnoméga-
ou ectomésenchymateux lie à l'origine d'un retentissement déformatif sur les
structures osseuses maxillofaciales avec u n e proal-
• Les dysostoses cleïdo-craniennes (fig. 6, 7, 8 )
véolie liée à la macroglossie, u n équilibre trans-
Elles sont caractérisées par des anomalies d u frontal secondaire à la croissance d u chondro-
tissu osseux et périoste entraînant des rétentions crâne . Il existe également u n e atteinte osseuse
3

dentaires, u n e persistance de la fontanelle anté- structurale (liée à l'action hormonale). Elle se tra-
rieure, u n e petite taille et l'absence de clavicule. duit essentiellement par le remaniement osseux
D'autres anomalies des os longs sont possibles. Il périoste que l'on remarque par u n épaississement
existe en fait u n e anomalie de l'édification osseuse et u n e densification de la structure osseuse. La
et de l'activité périostée ainsi que d u ligament réactivation de la croissance mandibulaire est la
alvéolodentaire . Ainsi
3
la classe III, souvent conséquence d'une poussée de l'unité condylienne
retrouvée chez ces enfants, s'explique-t-elle par le à l'origine d'une classe III dento-squelettique par
blocage suturai d u maxillaire qui n'effectue plus promandibulie avec rotation antérieure.
son déplacement antérieur. Les troubles d u fonc- Cette pathologie illustre bien l'action de la poussée
condylienne sur la croissance mandibulaire.
tionnement ligamentaire expliquent les rétentions
dentaires. • Les autres anomalies d u métabolisme osseux
D'autres anomalies pourraient être citées telles telles que le rachitisme vitamino-résistant, l'hy-
que la picnodysostose, le s y n d r o m e E E C , etc.. perparathyroïdisme, etc..
Ferri J., Bennani K., Sebille S., Caprioli F., Croissance : les expériences naturelles de la pathologie. 245

Figures 3 a et b Figure 4
Aspect clinique d'un patient pré- Téléradiographie d e profil du patient présentant
sentant un syndrome du premier un syndrome du premier arc unilatéral. O n note :
arc. O n note un hypodéveloppe- - un asymétrie du plan d'occlusion avec une
m e n t facial inférieur avec une asy- ascension du côté d e l'atteinte,
métrie maxillo-mandibulaire, pré- - les déformations mandibulaires compensatrices
dominant dans le territoire mandi- du décalage antéro-postérieur,
bulaire. - une ouverture d e l'angle mandibulaire, une
croissance en rotation postérieure du corpus
avec une accentuation d e l'échancrure préangu-
laire.

Figure 5
Analyse téléradiographique
de Delaire du cas précédent.
O n note :
- une classe II squelettique ;
- un hypodéveloppement
mandibulaire asymétrique
organique par atteinte
condylienne ;
- un ralentissement du déve-
loppement antéropostérieur
maxillaire tant basai q u e
dentaire, pour c o m p e n s e r
l'anomalie organique mandi-
bulaire ;
- l'hypodéveloppement verti-
cal des structures dento-
alvéolaires maxillaires, non
déformatrices car spontané-
ment régressives, après que
le traitement a abaissé le plan
d'occlusion mandibulaire.
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Figures 7 a à c
Téléradiographie et
Figures 6 a et b
panoramique den-
Aspect clinique d'un sujet présentant une
taire d u sujet por-
dysostose cleïdo-cranienne. O n note un
teur d'une dysosto-
élargissement facial et un hypodévelop-
se cleïdo-cranienne.
p e m e n t d e la région centrale du visage,
O n note des ger-
donnant un aspect d'hypodivergence
m e s dentaires sur-
faciale.
numéraires et des
rétentions dentaires.

Figure 8
Analyse téléradiographique
d e Delaire. O n note :
- une classe III par hypomaxil-
lie, associée à :
- un hypodéveloppement
vertical, lié à la rétention den-
taire par les tissus osseux et
conjonctifs pathologiques.
Caprioli F., Croissance : les expériences naturelles de la pathologie. 247

Aspect clinique d'une patiente porteuse


d'une acromégalie. O n note :
- une classe III,
- un épaississement des tissus cutanés.

Figure 10
Téléradiographie d e profil d e patient porteur
d'une acromégalie. O n note :
- un épaississement des structures osseuses par
action périostée,
- une mandibule en rotation antérieure avec une
disparition d e l'échancrure pré-angulaire.

Figure 11
Etude téléradiographique
d e Delaire. O n note :
- une classe III par très forte
promandibulie,
- une hauteur verticale facia-
le importante réactivée par
l'action hormonale et adap-
tative d e la croissance m a n -
dibulaire.
248 Orthod Fr 2000;71:241 -248

5. Conclusion 2. Couly G. Le mésethmoide cartilagineux humain. Rev


Stomatol 1980 ; 81:152-163.
Les pathologies à retentissement facial sont u n 3. DelaireJ. Traité de pathologie buccale et maxillo-
m o y e n de compréhension de la croissance faciale faciale. De Boeck Universités éd, 1991:67.
4. DelaireJ, Tessier P, Billet J, Landais H. Considération
normale. E n effet, les anomalies rencontrées per-
sur le développement de l'orbite; ses incidences sur la
mettent d'extrapoler le rôle des divers interve-
croissance faciale. Rev Stomatol 1965,66: 27-39.
nants dont l'absence o u l'action pathologique n'a 5. FerriJ, Douai JM, KulikJF, Donazzan M. Craniofacial
pas permis u n e croissance normale. behavior of sutures in young rabbits postimmobilization.
N é a n m o i n s , cette séparation des phénomènes J Craniofac Surg 1997; 6:483-489.
déformatifs et malformatifs est toute théorique ; 6. Le Diascom H. Anatomie et physiologie des sutures
de la face. Thèse Doct Sci Odontol Paris: Univ , 1972.
elle peut donc être source d'erreur. Ainsi, toute
7. Moss M. The primacy of functional matrices in orofa-
explication physiopathologique des anomalies de
cial growth. Dent Practit 1968; 19: 65.
la croissance cranio-faciale doit être faite avec pru- 8. Raphaël B. Rôle de lafonctiondans la croissance des
dence, tant il est vrai que «malformatif» et «défor- formes. Orthod Fr 1998; 69:197-203.
matif» retentissent l'un sur l'autre. 9. Rodalec A, Dufier JL, Ernest C, Hate C. Anophtalmie
congénitale. J Franc Ophtalmol 1988; 11: 661-668.
10. Dixon A, Hoyte A D , Ronning O. Fundamental of
Bibliographie Craniofacial Growth. Crc Press éd, 1997:463-486.
11. Stricker M , Raphaël B. Croissance cranio-faciale nor-
1. Château M . Orthopédie dento-faciale, bases fonda- male et pathologique: l'interception thérapeutique et son
mentales. Paris Prélat éd, 1975:72-124. devenir. Reims Morphos éd, 1983.

P o u r la c o r r e s p o n d a n c e , s ' a d r e s s e r à : J o ë l Ferri, H ô p i t a l R o g e r S a l e n g r o , S e r v i c e d e s t o m a t o l o g i e et chirurgie maxillo-faciale,


C . H . R . U . d e Lille F - 5 9 0 3 7 Lille C é d e x .

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