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Plan
Introduction
1. Notions fondamentales
1.1. Bases anatomiques
1.2. Étiologie des PDSM
1.3. Séquelles des PDSM
1.3.1. Troubles fonctionnelles
1.3.2. Troubles esthétiques
1.3.3. Problèmes infectieux
1.3.4. Troubles psychologiques et sociaux
1.4. Les formes cliniques
Conclusion
Objectifs
Objectif général :
• Maitriser la réhabilitation prothétique des PDSM.
Objectifs spécifiques :
• Citer les étiologies des PDSM.
• Mentionner les séquelles des PDSM.
• Décrire la dernière classification des PDSM.
• Décrire les différents obturateurs maxillaires.
• Indiquer le type d’obturateur en fonction des différentes situations cliniques.
• Préciser la stratégie de réhabilitation prothétique des PDSM. 1
INTRODUCTION
Une Perte De Substance Maxillaire (PDSM) peut être définie comme étant une perte
tissulaire acquise entraînant ou pas une communication de la cavité buccale avec les sinus
maxillaires et/ou les fosses nasales.
1. NOTIONS FONDAMENTALES
1.1. Bases anatomiques
− Maxillaires ;
− Palatins ;
− Zygomatiques ;
− Vomer ;
− Lame perpendiculaire de
l’éthmoïde ;
− Lacrymaux ;
− Cornets inférieurs ;
− Nasaux.
Figure 1 : Éclaté du massif facial supérieur. 1 : os maxillaire ;
2 : os zygomatique ; 3 : os nasal ; 4 : ethmoïde ; 5 : unguis ;
6 : cornet nasal inférieur ; 7 : vomer ; 8 : os palatin.
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reconstruction chirurgicale des PDSM. Ils sont creusés de vastes cavités, les sinus maxillaires
et contribuent à limiter la cavité buccale, les fosses nasales, les cavités orbitaires, le pharynx,
les fosses infra-temporales et les fosses ptérygo-palatines.
Pilier zygomatico-maxillaire
Pilier fronto-maxillaire
Pilier ptérygo-maxillaire
La maxillectomie est définie comme étant la résection chirurgicale de l’os maxillaire. Elle
peut être partielle, totale, uni- ou bilatérale. Dans le sens vertical, elle peut intéresser,
et la partie centrale) ou la suprastructure (cadre orbitaire). La voie d’abord peut être intra-
• Troubles fonctionnels ;
• Troubles esthétiques ;
• Problèmes infectieux ;
• Troubles psychologiques.
1.3.1. Troubles fonctionnelles
− Troubles de la phonation : voix devient nasonnée et inintelligible avec des fois
impossibilité d’élocution. Le voile du palais devient dans ce cas inutile.
− Troubles de la déglutition : reflux dans le nez des aliments et des liquides et les fausses
routes. En l’absence d’une réhabilitation prothétique, l’assistance nutritive par voie
entérale s’impose (la sonde naso-gastrique le plus souvent et plus rarement la
gastrostomie).
− Troubles de la mastication : par perte des segments dentés et réduction de la pression
intra-buccale.
− Troubles ophtalmologiques avec perturbation de la statique oculaire et anomalies de la
vision (exophtalmie, enophtalmie, diplopie) ou encore une dysfonction du système
lacrymal (larmoiements).
− Limitation de l’ouverture buccale : elle peut être post-radique, post-opératoire ou
d’origine traumatique. Il faut mettre en place tous les moyens pour lever cette limitation
très contraignante. Un trismus est d’origine musculaire et est réversible, tandis qu’une
constriction permanente est souvent d’origine articulaire et est irréversible.
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− Rhinorrhée gustative : elle consiste en un écoulement de mucus clair du nez lors d'un
stimulus salivaire. Lors d'une maxillectomie, les fibres nerveuses allant aux glandes
salivaires palatines et responsables de leur sécrétion, ainsi que les fibres allant aux
glandes muqueuses nasales risquent une lésion. Une régénérescence anarchique de ces
deux groupes de fibres nerveuses pourra avoir comme conséquence une rhinorrhée
gustative si les fibres du premier groupe vont innerver par erreur les glandes nasales.
Une infection à répétition des VADS ou une bronchite peuvent résulter d’une
communication bucco-naso-sinusienne.
Toute mutilation faciale affecte profondément les patients et les rend vulnérables et
isolés de leur environnement familial et socioprofessionnel. La défiguration, la douleur,
l’altération des fonctions et le préjudice esthétique entrainent une perturbation profonde de la
relation du malade au monde. En cancérologie, il faut ajouter le problème lié à la maladie
elle-même se manifestant par une projection inévitable dans la mort.
Il existe plusieurs classifications des PDSM dont certaines sont à visée chirurgicale et
d’autres adaptées à la pratique prothétique. La plus récente est celle proposée par Bentahar et
al. en 2008.
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▪ s (suprastructure) : une PDSM intéressant la suprastructure avec résection du plancher
orbitaire. Si l’ablation conserve le contenu orbitaire, une reconstruction par un
lambeau est indispensable, sous peine d’exposer le patient à une énophtalmie majeure
associée à une diplopie invalidante.
Les PDSM, notamment, les classes III et IV peuvent s’associer à une perte du
revêtement cutané dont la réhabilitation prothétique nécessite une association d’appareillages
intra- et extra-oraux (Prothèse à étages).
L’appareillage des PDSM dépend de leur étendue, de l’état des dents restantes mais
aussi et surtout du moment où le patient est adressé au prosthodontiste maxillofacial.
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C’est en fonction de ce dernier paramètre qu’on pourra décrire des obturateurs
chirurgicaux, transitoires ou d’usage.
Types d’obturateur Mise en place Types de l’appareillage
immédiat En peropératoire - Prothèse en résine
- Plaque en résine transparente
- Plaque estampée
Obturateur
- Prothèse existante modifiée
chirurgical
semi- Dans la semaine - Prothèse en résine
qui suit - Plaque en résine transparente
immédiat l’intervention - Plaque estampée
- Prothèse existante modifiée
Obturateur transitoire 3 à 4 semaines - Prothèse en résine monobloc
après - Prothèse avec un obturateur
l’intervention, souple
voire plus - Prothèse obturatrice immédiate
rebasée
Obturateur d’usage 3 mois à 1 an - Prothèse obturatrice en résine
après monobloc
l’intervention - Prothèse avec un obturateur
souple
- Prothèse métallique solidarisée à
un obturateur rigide
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2.1.2. Classification selon la résilience
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Édenté partiel Prothèse amovible partielle métallique solidaire à un
obturateur rigide.
Édenté complet - Prothèse amovible complète solidaire à un
Cl III obturateur rigide.
- Prothèse amovible complète+obturateur souple en
silicone.
Prothèse amovible complète+obturateur souple en
Cl IV silicone.
L’examen clinique est complexe, car il doit englober tous les éléments qui
contribuent à l’établissement et à la réussite du plan de traitement d’un défect
maxillaire, éléments à la fois psychologiques, biologiques et prothétiques. Comme il
s’agit d’un traitement long et complexe, le praticien doit expliquer au malade
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l’essentiel de ce qui sera fait, les principales étapes et la durée approximative de
l’appareillage.
▪ L’interrogatoire doit être fait avec le patient verbalement ou avec autres moyens de
communication (mimique ou écriture) s’il ne peut pas s’exprimer. L’entourage peut
également contribuer à cette phase de l’examen clinique. En cas de manque de
renseignements le praticien pourra demander un complément d’information auprès
du médecin traitant.
▪ L’examen exobuccal est conduit en deux temps :
− Examen par inspection ;
− Examen par palpation ;
On examine les articulations temporo-mandibulaires et le visage de face et de profil en
soulignant les asymétries et la présence des cicatrices.
▪ L’examen endobuccal : On examine les structures dento-parodontales, la perte de
substance ou la tumeur selon que le patient est envoyé avant ou après
l’intervention, les structures ostéo-muqueuses, les fonctions de l’appareil
stomathognathique, la dynamique mandibulaire.
▪ Les examens complémentaires : Imagerie, examens anatomo-pathologiques. Tous
ces renseignements seront notés sur une fiche d’observation qui sera tenue
régulièrement à jour.
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extraites pendant l’intervention sont supprimées ainsi qu’une éventuelle voussure due
à la tumeur. Sur le modèle corrigé, on confectionne une plaque palatine de préférence
en résine transparente (qui permet, lors de la mise en place, le contrôle visuel des
zones de compression) munie d’un maximum de crochets sur les dents restantes. Au
niveau de l’intrados de la plaque et en regard de la future résection, on fixe des
cavaliers de rétention pour assurer une adhésion mécanique du matériau de
comblement.
2.3.2. Phase peropératoire
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2.3.3. Phase postopératoire
2.3.3.1. Prothèse obturatrice chirurgicale semi-immédiate
Elle est appelée également prothèse provisoire, médiate et évolutive. Elle est
construite 3 à 4 semaines après l’intervention. Elle a l’enjeu de rétablir la fonction et
l’esthétique tout en évoluant dans le temps en fonction de la cicatrisation. Ces
modifications permettent de préfigurer l’appareillage d’usage et de préparer le patient
à la réhabilitation définitive. Les étapes de réalisation doivent être conduites d’une
façon rigoureuse en fonction de la situation clinique.
Empreinte primaire : Une mèche vaselinée est posée au fond de la cavité d’exérèse
pour éviter une fusée du matériau d’empreinte. Le porte-empreinte est choisi en
fonction de l’arcade alvéolodentaire et de la PDSM et peut être modifié si nécessaire
pour améliorer l’adaptation. Le matériau de choix est l’alginate.
Empreinte secondaire : après confection du porte-empreinte individuel, elle est
réalisée en enregistrant à la fois le joint périphérique et les contours de la PDSM (Pâte
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de Kerr® ou un silicone de moyenne viscosité) ; un surfaçage viendra améliorer
l’intimité de contact.
Rapport maxillomandibulaire : plus la PDSM est étendue, plus l’enregistrement du
RMM est délicat et doit être mené d’une manière méticuleuse.
Mise en place de la prothèse : après la polymérisation de la prothèse, l’obturateur est
évidé pour diminuer le poids. La prothèse est ensuite posée. Elle peut être rebasée par
une résine à prise retardée qui améliore la cicatrisation, le confort et l’étanchéité.
Lorsque la prothèse obturatrice immédiate présente des dents et que l’équilibre
prothétique et l’occlusion sont jugés satisfaisants, elle peut être utilisée comme
prothèse transitoire en transformant l’obturateur de silicone en résine. Le patient est vu
en consultation une fois toutes les semaines pour des éventuelles retouches et
changement du matériau de rebasage.
2.3.3.3. Prothèse obturatrice d’usage
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2.3.3.4. Maintenance
Plus que toute autre, ces prothèses doivent être régulièrement surveillées. Elles
ne doivent jamais être traumatisantes pour la muqueuse. Une irritation continue peut,
si la résection a été faite pour traiter une tumeur maligne, jouer un rôle dans
l'apparition d'une récidive. Si une érosion, ou une zone hémorragique ne disparaît pas
dans les quelques jours qui suivent la retouche de la prothèse, un prélèvement
biopsique doit être fait. Les parois de la perte de substance peuvent se modifier soit
spontanément, sous l'effet de la rétraction fibreuse des tissus, soit en raison de
l'élimination très tardive de fragments osseux nécrosés. En outre, des retouches
chirurgicales peuvent être rendues nécessaires par l'évolution de l'affection en cause.
Si ces modifications sont faibles, elles peuvent être corrigées par un rebasage de
l'obturateur si celui-ci est construit en résine dure. Mais, si elles sont importantes,
mieux vaut refaire complètement la partie obturatrice. Pour les obturateurs souples le
rebasage est irréalisable d’où la nécessité de sa réfection totale.
CONCLUSION
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