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GRADUATE PROGRAM
SUJET :
Analyse d’Impacts des Réalisations du Programme
d’Urgence de Modernisation des Axes et territoires
Frontaliers (PUMA) dans la région de Ziguinchor :
Cas de la Commune de KATABA 1
REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un peuple – Un But – Une Foi
Sujet :
DEDICACE.
Ce travail est dédié.
À mes parents, mon défunt père et mon oncle adoptif et à ma mère, pour leur leçon de dignité,
de courage et d'humilité.
À Senebou Dieme, mon épouse, en reconnaissance pour sa fidélité et pour sa part importante
dans ce projet.
À mes enfants, pour leur patience et leur compréhension des absences du père.
À tous mes compagnons sur tous les combats de la vie.
REMERCIEMENTS
À mes parents, mon épouse et mes enfants.
À mes camarades de promotion pour la bonne harmonie qui a prévalu durant la durée de la
formation.
Intitules
Tableau 1 : Etat des lieux des formations forestières de la Commune………………….22
Tableau 2 : Synthèse des potentialités et contraintes naturelles de la
commune………....23
Tableau 3: Organisation Spatiale……………………………………..…………………25
Tableau 4 : de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions...............29
Tableau 5 : de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions………..32
Tableau 6 : de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions………..34
Tableau 7 : de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions………..38
SOMMAIRE
DEDICACE I
REMERCIEMENTS II
SIGLES ET ABBREVIATION III
LISTE DES TABLEAUX IV
SOMMAIRE V
INTRODUCTION 1
PREMIÈRE PARTIE: CADRE THÉORIQUE ET SECTRORIEL 8
CHAPITRE I: ETUDE CONCEPTUELLE 9
CHAPITRE II: REVUE CRITIQUE DE LA LITTÉRATURE 15
CHAPITRE III: CHAMP DE RECHERCHE 21
DEUXIEME PARTIE: CADRE METHODOLOGIQUE ET ANALYTIQUE 39
CHAPITRE I: METHODOLOGIE ET TECHNIQUES DE RECHERCHE 40
CHAPITRE II: ANALYSE DES RESULTATS DE L’ENQUETE 45
CHAPITRE III: RECOMMANDATIONS 54
CONCLUSION 55
BIBLIOGRAPHIE 56
WEBOGRAPHIE 57
ANNEXES VI
TABLE DE MATIERES XI
I. INTRODUCTION
1.1 Contexte
Le Sénégal est un état situé à l’extrême ouest de l’Afrique, indépendant depuis 61 ans
aujourd’hui. Le Sénégal s’est doté d’un référentiel de politique économique et sociale intitulé
Plan Sénégal Émergent (PSE) dans lequel Monsieur Macky SALL, Président de la République,
a décliné une vision « d’un Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire dans un État
de droit ».
Par conséquent, soucieux de l’amélioration notable des conditions de vie, de sécurité et de
développement dans les régions et zones frontalières, le Président de la République appelle à la
mise en œuvre par une approche collective et concertée du Programme d’Urgence de
Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA) qui a pour but le « Développement
économique harmonieux et équitable des axes et territoires frontaliers, passant par le
désenclavement dans un contexte de sécurité ». Cette Note validée le 11 mai 2017 par le
Président de la République en présence du Premier Ministre et de membres du Gouvernement,
vient exposer les orientations visant à poser les bases d’un Programme de politique économique
et sociale qui se veut de devenir un des piliers les plus remarquables au sein du PSE. Sur
instruction du Président de la République, la Matrice d’Actions Prioritaires (MAP) contenue
dans la Note d’orientation a fait l’objet d’un atelier de rationalisation les 23 et 24 mai 2017 avec
les ministères, agences et programmes qui interviennent dans les zones frontalières. L’objectif
était de partager et d’optimiser cette Matrice afin d’éviter des doublons et de mutualiser les
ressources. Estimé à Six cent neuf (609) milliards de Francs CFA et exécuté dans une
dynamique de mutualisation, le Programme est financé par le budget de l’État et éventuellement
par un appui des partenaires techniques et financiers du Sénégal, selon les mécanismes
appropriés. La mise en œuvre des 14 966 actions prévues dans cette MAP se traduira à court et
moyen termes par la résorption des iniquités territoriales et inégalités sociales qui existent dans
les zones frontalières. Ce projet est érigé pour permettre aux populations rurales de bénéficier
d’une harmonisation de vie au travers des politiques d’amélioration des conditions et de qualité
de vies. L’enclavement, le niveau élevé du taux de pauvreté et l’accès limité aux services
sociaux de base renforcent les attentes légitimes des populations en zones frontalières dans le
cadre de la mise en œuvre de la politique
volontariste d’émergence sociale du Sénégal dont les orientations stratégiques sont articulées
autour des trois axes majeurs ci-dessous :
L’Axe 1 prône une transformation structurelle de l’économie à travers la consolidation des
moteurs
actuels de la croissance et le développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses,
d’emplois, d’inclusion sociale et à forte capacité d’exportation et d’attraction d’investissements.
Cet axe s’inscrit dans une option de développement plus équilibré, de promotion de pôles
économiques viables afin de stimuler le potentiel de développement sur l’ensemble du territoire ;
L’Axe 2 est une amélioration significative des conditions de vie des populations, une lutte plus
soutenue contre les inégalités sociales tout en préservant la base de ressources et en favorisant
l’émergence de territoires viables ;
L’éloignement et l’inaccessibilité de la plupart de ces axes et territoires frontaliers font que les
effets et l’impact des actions de l’État ne sont pas ressentis au quotidien par les populations. En
effet, les décisions d’investissements publics sont orientées le plus souvent vers les centres
urbains qui concentrent l’essentiel de l’activité économique marchande et génèrent la richesse
nationale. Pendant longtemps, les pouvoirs publics se sont focalisés sur les pôles urbains comme
Dakar. Ainsi, un quart (1/4) de la population du pays et 66% de l’activité économique se
concentrent sur moins de 3% du territoire national. La politique d’aménagement du territoire
appliquée jusque-là s’est avérée inappropriée, entrainant une concentration de l’essentiel des
activités économiques et productives sur la frange ouest et centre du pays. Cette situation a
entraîné des conséquences négatives dans les territoires frontaliers avec notamment :
C’est pourquoi, dans le changement de paradigme prôné par le Président de la République, les
politiques de développement doivent prendre en compte les zones et les populations frontalières
et favoriser leur connectivité au reste du territoire national. Avec le PSE, l’impulsion donnée par
les pouvoirs publics est de rétablir un certain équilibre entre les villes et les campagnes, et de
prendre en compte les préoccupations des populations excentrées, notamment celles installées
dans les zones enclavées par rapport aux chefs-lieux de région, de département,
d’arrondissement et/ou du siège de la collectivité locale. Dans le rapport de présentation du
projet de décret créant le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires
frontaliers (PUMA), le Président de la République a clairement exprimé une forte volonté
politique de l’État de répondre à l’impérieuse nécessité d’assurer la prise en charge effective et
immédiate des préoccupations légitimes des populations de ces parties névralgiques du territoire
national
1.2 Problématique
Le Sénégal, à l’image de nombreux pays africains reste très engrangé par des programmes
d’accompagnement pour aider la population rurale à transformer leur production des matières
premières brutes.
A commune de KATABA 1 ; est formée de plusieurs petits villages frontaliers avec la Gambie.
Le problème à ce niveau est de savoir quels sont les effets des réalisations du PUMA dans cette
localité.
Elle partage une frontière longue de plusieurs kilomètres avec le Sénégal. Tous ces villages,
pour plusieurs raisons d’enclavement, de manque d’infrastructures de base de première
nécessité, de base de sécurité et sont dans l’obligation de faire usage des services au niveau de la
Gambie. Devant cette problématique liée à la difficulté d’accès aux services sociaux de base
pour toutes ces populations comptées dans ces villages frontaliers. C’est pour cette raison que
l’état du Sénégal avait mis en œuvre le Programme d’Urgence de modernisation des axes et
territoire frontaliers (PUMA). Aujourd’hui il est question de savoir quels sont les réels impacts
des réalisations, et quel est le ressenti des populations dans ces localités. Il nous vient
naturellement de nous poser la question de recherche à savoir :
Quel sont les réels impacts des réalisations du PUMA dans la commune de KATABA 1 ?
De cette question de recherche découlent des questions secondaires qui sont les suivantes.
Q1 : Quels sont les réels effets des réalisations du PUMA dans la Commune de KATABA 1 ?
Durant nos activités de recherche, d’enquête de terrain et d’analyse de nos données, nous
tenterons de vérifier les hypothèses suivantes :
Hypothèse 1
Hypothèse 2
Le PUMA a apporté des réels changements dans le quotidien des populations de KATABA 1
Hypothèse 3
Cette étude se déroule dans un pays de l’Afrique de l’Ouest. Le Sénégal, pays situé à l’extrême
ouest du continent Africain a pour Capitale Dakar. Le Sénégal, sur le plan macroéconomique est
un pays stable sur le plan politique ; avec une économie émergente. Plusieurs projets ont été
réalisés et programmes mis en œuvre pour permettre à ce pays de se mettre à un niveau de
développement plus évolué et acceptable. Le Sénégal s’est et s’inscrit dans la dynamique des
pays africains qui veulent atteindre un autre niveau de croissance économique. La Banque
mondial classe le pays sur la liste des Etats africains à revenu intermédiaire (tranche inférieure).
Cependant dans le contexte sous-régional, le pays reste un pilier économique important. En
2019, SODEMIR Suarl « Solution de Développement en Milieu Rural » qui est un cabinet
d’étude et de conseils et de réalisation basé à Ziguinchor avait montré que
Dans le cadre de notre mémoire sur les enjeux de développement local comme moyen de lutte
contre le déplacement des populations des villages frontaliers sur l’usage des services de base en
Gambie. Nous avons choisi pour champ d’étude la commune de KATABA 1 située au Sud du
Sénégal et frontalière à la Gambie.
1.4.2 Population cible
Nous avons identifié plusieurs intervenants dans la commune concernée qui ont un lien avec
notre recherche. Par ordre d’importance, il s’agit des populations habitant Ziguinchor de façon
générale avec 18 communes et une population de 453 562 habitants mais plus spécifiquement la
commune de KATABA1 qui est formée de plusieurs villages frontaliers, il s’agit des
populations locales de cette localité et des opérateurs ou bénéficiaire directs et indirects des
réalisations du PUMA. La population totale des zones d’intervention du PUMA est de 4 719 998
habitants, ce qui représente 69% de la population des dix (10) régions frontalières et 32% de la
population totale du Sénégal.
Le choix de notre sujet se justifie par le fait que le Programme d’Urgence des Modernisation des
Axes et Territoires Frontaliers peut avoir des impacts positifs pour développement économique
et social pour le bénéfice de la population sénégalaise. Notons que le PUMA était lancé pour le
bénéfice de plus de dix (10) régions du Sénégal pour le changement et l’amélioration des
conditions de vie Au-delà par la construction sinon la réhabilitation des infrastructures de base,
ainsi, notre sujet revêt un intérêt perceptible sur quatre plans.
Il nous permet aussi en tant qu’étudiant en management des projets d’appliquer nos acquis de
façon pratique après deux années passées à l’ISM.
Le fait que les populations frontalières partent en Gambie pour l’utilisation des services de base,
cela montre qu’il y a une fuite des capitaux qui pouvait permettre à la région de Ziguinchor de se
développer dans cet ordre. Le PUMA, certes que ce sont des dépenses faramineuses qui seront
effectuées, mais cela reste pour une bonne cause. Car le bien-être de la population dépend en
partie de la volonté des gouvernants.
Le désenclavement routier, fluvial, maritime et aérien des zones frontalières est assuré ;
L’accès aux services et réseaux téléphoniques et numériques est assuré ;
Des infrastructures et équipements sociaux de base de qualité et en quantité suffisante
dans les zones frontalières sont réalisés ;
Des activités génératrices de revenus au profit des populations frontalières sont promues
et diversifiées ;
Le dispositif de sécurité et de secours des zones frontalières est renforcé ;
L’action des services de l’État dans les zones et territoires frontaliers est améliorée
La croissance économique gravite bien trop souvent autour des capitales africaines et des centres
urbains importants. Cette situation a pour effet pervers de vider les zones rurales qui sont
pourtant vitales pour les économies locales et régionales. Le PUMA intègre trois (3)
composantes :
Le désenclavement routier, fluvial, maritime, téléphonique et numérique ;
La sécurité frontalière.
La présente étude vise deux objectifs de recherche : un objectif général et des objectifs
spécifiques.
Pour mener à bien cette étude, il parait judicieux d’énoncer des objectifs afin d’être sûr que ce
travail sera abouti. Pour se faire il s’agit de l’objectif Général à savoir :
Démontrer que la ma mise en œuvre du Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et
Territoires Frontaliers a eu un impact positif dans la commune de KATABA 1.
Pour mieux rendre le fruit de notre recherche, notre mémoire a été subdivisé en deux grandes
parties. La première est consacrée au cadre Théorique et Organisationnel de l’étude. Elle apporte
des clarifications sur les principaux concepts utilisés. Cette première partie passe aussi en revue
les écrits pertinents relatifs à la recherche d’où la revue critique de littérature.
La deuxième partie nous donne l’occasion de présenter les résultats de nos enquêtes terrains et
de vérifier nos hypothèses de départ. Nous ferons à la fin de notre étude des recommandations
pour une meilleure prise en compte des politiques de développement départemental et
communal.
PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE ET
SECTORIEL
CHAPITRE I : ETUDE CONCEPTUELLE
1.1 Concepts et notions clés du développement territorial
1.1.1 Développement
La réflexion sur les indicateurs pertinents pour mesurer le développement prend de plus en plus
en compte la dimension du bien-être (et/ou du bonheur) et il y a profusion d'indicateurs
économiques, sociaux et environnementaux qui tentent de l'évaluer, le mesurer.
Le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs », citation de Mme Gro
Harlem Brundtland, Premier Ministre norvégien (1987).
1
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/developpement-economique
En 1992, le Sommet de la Terre à Rio, tenu sous l'égide des Nations unies, officialise la notion
de développement durable et celle des trois piliers (économie/écologie/social) : un
développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable.
1.1.3 Développement
1.1.5 Commune
La plus petite subdivision administrative du territoire français, administrée par un maire, des
adjoints et un conseil municipal.
1.1.6 Infrastructure
Le terme est souvent utilisé d'une façon très abstraite. Par exemple, les outils d'ingénierie
informatique sont quelquefois décrits comme une partie de l'infrastructure d'un environnement
de développement, et le terme capital d'infrastructure en économie peut être trop large, comme il
inclut l'habillement jusqu'au système de canaux qui s'étend sur un continent. Il faut aussi
pondérer avec la notion de robustesse dans un environnement fluide
Cette opposition entre frontières naturelles et artificielles a été critiquée depuis longtemps déjà
par de nombreux géographes, mais aussi par des juristes. Dès 1933, Hartshorne, reprenant les
travaux de géographes allemands comme Sieger (1917), Maull (1925) et Sölch (1924), souligne
à quel point le concept de « frontière naturelle » est flou, politisé et peu utile à l’étude des
frontières (Hartshorne, 1933, p. 196). Bruhnes et Vallaux (1921, p. 354) évoquent « la notion
surannée des frontières naturelles ». Ancel (1938, p. 70) est sans appel : « la ‘frontière naturelle’
n’est qu’une vue de pseudo-savants » ; Arbaret-Schulz et al (2004), tout comme Rankin et
Schofield (2004), vont dans ce sens en soulignant le caractère très convenu de ce qui constitue
une frontière dite naturelle. Boggs (1940, p. 23) relève quant à lui que le qualificatif de
« naturel » est trompeur, et ce pour deux raisons : tout d’abord, pourquoi croire que des
frontières dites naturelles, si tant est que le concept soit crédible, seraient-elles plus adaptées
pour les sociétés humaines ? D’autre part, cette dimension naturelle des tracés repose sur une
représentation erronée, selon laquelle le support naturel va de soi, est incontestable et ne suppose
aucun choix. Certes, on peut faire courir son tracé sur une ligne de crête, mais pourquoi cette
ligne de crête plutôt qu’une autre ? De plus, il n’existe pas nécessairement de solution de
continuité entre les crêtes de différents massifs, qui permettrait de définir une frontière continue
sur ce seul critère. Certes, une rivière peut paraître comme une limite naturelle. Mais, à grande
échelle, où passera la limite exacte ? Sur la rive, le long du thalweg, ou sur la ligne médiane ? La
même réflexion peut être formulée à l’endroit d’un marécage : on se trouve ici devant la
question de l’échelle de l’appréhension des phénomènes.
6Dès 1928 (p.174), Paul de Lapradelle mettait ainsi en garde contre les illusions du tracé de
frontières sur des cartes à petite échelle, en relevant l’imprécision dans laquelle le traité des
Pyrénées (1659) avait laissé la France et l’Espagne quant au tracé exact de la frontière, les
négociateurs du traité ne s’étant guère souciés de la délimitation exacte à l’échelle locale. Quant
à la ligne de partage des eaux, dont le succès est confirmé par la généralisation de la gestion des
eaux de surface selon l’approche française des bassins versants, elle constitue un concept
séduisant, mais dont les applications sont parfois complexes, peu « naturelles » à mettre en
œuvre (Vieillard, 2001, p. 141-146).
Le suivi
Collecte et analyse régulière d'informations destinées à fournir aux responsables et parties
prenantes d'un projet ou programme les éléments nécessaires à la gestion et à la prise de
décision.
L'évaluation
Le suivi-évaluation
Dans le cadre de notre recherche, nous avons consulté plusieurs sources. Il s’agit d’écrits
théoriques et empiriques qui nous ont été d’un apport appréciable pour comprendre l’univers de
la culture et de la production de l’anacarde et celui de sa transformation.
Avec la révolution industrielle qui marque l'avènement d'un processus continu d'accroissement
de l'activité économique, l'intérêt de certains penseurs s'est porté sur l'étude des phénomènes
économiques.
« Durant le siècle qui suivit la publication de La Richesse des Nations d'Adam Smith,
le développement du capitalisme a été au centre de la pensée économique ; c'était la
préoccupation fondamentale de l'économie politique classique ».3
Par la suite, le processus de croissance manifestant une tendance à l'auto-entretient, la
théorie économique a pu se désintéresser des problèmes spécifiques du développement au
profit d'analyses centrées « sur les conduites des producteurs individuels et des
consommateurs sur des marchés parfaits ou imparfaits, ainsi que ... l'instabilité cyclique du
capitalisme ».4 « A la même période, à la suite des premiers jalons jetés par Marx, la pensée
marxiste élaborera la théorie de l'impérialisme mais celle-ci, si essentielle qu'elle soit pour la
compréhension du sous-développement, ne constitue que l'introduction à l'analyse de celui-
ci »5. Ce n’est qu'après la deuxième guerre mondiale que le développement reprend sa place
au sein de la pensée économique. Mais il s'agit, dès lors, du développement des pays n'ayant
pas atteint le stade industriel que l’on qualifie alors de sous-développés.
Le développement économique
3
Osvaldo Sunkel : « L'évolution de la pensée en matière de développement. Exposé général » ; in : L'évolution
de la pensée sur le développement ; Bulletin de liaison de l'OCDE, n°1, 1977, p.11.
4
Ibidem p.11.
5
Gérard.Destanne de Bernis : « Le sous-développement, analyses et représentations », Revue Tiers Monde, n° 57,
janvier-mars 1974, p.106.
avant tout un grand effort d’investissement. Le concept de développement est réduit à sa
dimension économique : la croissance du revenu réel par habitant dans les pays du Sud.
La croissance et le développement
Postule aussi des idées de qualité qui, d'ailleurs, échappent à toute mesure et débordent le
champ de l'analyse économique. Il implique une hausse du bien-être social, des changements
dans les structures (la qualification de la main-d’œuvre s'accroît, l'organisation de la
production se complexifie) et finalement une mutation de la société tout entière. Il passe,
comme le souligne Frédéric Teulon, par l'urbanisation, l'industrialisation, l'alphabétisation et
la formation et produit au confluent de cette combinaison un système plus efficace (par
accumulation de richesses) où les besoins humains se révèlent mieux satisfaits »6.
Le développement humain
8
Jean Ronald Legouté, Définir le développement : historique et dimensions d’un concept plurivoque, Cahier de
recherche Vol. 1, n° 1, Montréal, Groupe de recherche sur l’intégration continentale, Université du Québec,
Février 2001 Serge Latouche, Faut-il repenser le développement ? Paris, PUF, 1986, p. 10., p. 15-16. Frédéric
Teulon, Croissance, crise et développement, Paris, Presses universitaires de France, 1992.
9
Serge Latouche, Faut-il repenser le développement ? Paris, PUF, 1986, p. 10.
Le concept de développement humain traduit une préoccupation ancienne : placer
l’homme au centre du processus de développement. Ce rappel prend toute sa valeur dans un
contexte néolibéral où le respect des grands équilibres macroéconomiques reste la priorité
pour les pays du Sud.
Le développement durable/soutenable
Le respect de l'environnement
L’équité sociale
La rentabilité économique.
Concrètement, le développement durable met en lumière la nécessité de maintenir ou
d'améliorer la qualité de l'environnement naturel, d'assurer la pérennité des ressources, de
réduire les différences de niveau de vie des populations, de favoriser l'autosuffisance des
communautés, et de permettre le transfert des connaissances ou des richesses (y compris les
richesses naturelles) d’une génération à l'autre.
La décroissance
En fait, il apparaît que le développement (durable) « ne peut en aucun cas être séparé
de la croissance économique14 ». Or, « la société de croissance n’est pas souhaitable pour au
moins trois raisons : elle engendre une montée des inégalités et des injustices, elle crée un
bien-être largement illusoire ; elle ne suscite pas pour les « nantis » eux-mêmes une société
conviviale, mais une anti-société malade de sa richesse »15.
13
Serge Latouche, « A bas le développement durable ! Vive la décroissance conviviale ! »,
http://www.decroissance.org/textes/latouche.htm , consulté le 31 août 2004
14
Nicholas Georgescu-Roegen, cité par Serge Latouche, art. cit.
15
Serge Latouche, « Pour une société de décroissance », Le Monde diplomatique, novembre 2003, pp.18-19.
16
Serge Latouche, « Pour une société de décroissance », art. cit. « Une politique de décroissance pourrait
consister d’abord à réduire voire à supprimer le poids sur l’environnement des charges qui n’apportent aucune
satisfaction. La remise en question du volume considérable des déplacements d’hommes et de marchandises sur
la planète, avec l’impact négatif correspondant (donc une « relocalisation » de l’économie) ; celle non moins
considérable de la publicité tapageuse et souvent néfaste ; celle enfin de l’obsolescence accélérée des produits et
des appareils jetables sans autre justification que de faire tourner toujours plus vite la mégamachine infernale :
autant de réserves importantes de décroissance dans la consommation matérielle ».
17
Serge Latouche, « Pour une société de décroissance », art. cit.
La décroissance implique un changement radical de modèles de consommation, de
production et de mode de vie en général. Pour ce faire, il faut « littéralement sortir de
l’économie. Cela signifie remettre en cause sa domination sur le reste de la vie, en théorie et
en pratique, mais surtout dans nos têtes18 ». Il faut donc créer un « homme nouveau »,
comme d’aucuns ont déjà tenté de le faire par le passé.
18
Serge Latouche, « Pour une société de décroissance », art. cit.
19
Jean Ronald Legouté, Définir le développement : historique et dimensions d’un concept plurivoque, art. cit. p.22.
CHAPITRE III : CHAMP DE RECHERCHE
3.1 Présentation de la Commune de KATABA 1
3.1.1 Présentation générale
La Commune abrite une faune assez riche et diversifiée surtout dans ses parties Est, Nord-Ouest
et Sud où les forêts galeries et la forêt classée constituent l’habitat naturel de cette abondante
faune notamment des Guibs harnachés, des céphalophes à dos jaune.
Cet important potentiel forestier est aujourd’hui valorisé pour satisfaire les besoins des
populations.
Les Ressources en eau
La Commune de Kataba1 est l’une des Communes les plus arrosées de l’Arrondissement et
possède d’importantes ressources en eau favorables à la navigation, la pêche et l’agriculture. En
effet, la nappe est en général peu profonde et constitue la principale source d’approvisionnement
des populations de la Commune. Les eaux souterraines sont stockées dans les trois niveaux
aquifères recensés dans la Commune :
La nappe phréatique affleurant dans plusieurs villages de la Commune et dont le niveau varie
entre 10 et 18 mètres selon l’endroit où l’on se situe. Cette eau est accessible à différents
niveaux : bas-fonds (0 à 1m), versants (1-15m), plateaux (15 à 20m). Cette nappe joue un rôle
primordial dans le maintien et développement de la végétation.
La nappe semi-profonde
La nappe profonde
Même si, le déficit pluviométrique a entrainé le tarissement précoce des puits, la Commune
possède encore un important capital en ressources en eaux de surfaces dominées par le fleuve
Casamance et le marigot de Diouloulou qui irriguent une bonne partie du territoire communal. A
ces deux cours d’eau s’ajoutent les nombreux bolongs qui traversent la Commune. Ce réseau
hydrographique est divisé en deux parties :
- Un réseau de bassin maritime influencé par la marée sur une distance de 60 Km en
amont ;
- Et un réseau de bassin continental
Cependant, la baisse de la pluviométrie a diminué considérablement les apports en eaux et
dénaturé ces cours d’eau : ensablement, disparition de la mangrove, taux de salinité de l’eau élevé
(3g/l en fin de saison de pluies en année pluvieuse et 35g/l en saison sèche), érosion côtière. Sans
oublier la remontée de la langue salée perturbant l’écosystème de mangrove provoquant ainsi la
disparition ou raréfaction de certaines espèces halieutiques.
Potentialités Contraintes
- Présence de réseau hydrographique - Érosion des côtes et berges ;
dense ; - Forte salinisation ;
- Abondance de produits halieutiques - Instabilité des nappes phréatiques ;
(poissons, huitres, crustacés, - Sols saumâtres ;
coquillage) ; - Avancée de la langue salée ;
- Forte présence de mangrove ; - Forte dégradation de la mangrove ;
- Productions fruitières (agrumes et - Exploitation irrationnelle et incontrôlée du
mangues) ; coquillage et du bois des palétuviers ;
- Forme aquatique diversifiée ; - Régression de la faune et flore aquatiques et
- Présence de ressources minières Continentales
(zircon) - Rétrécissement des zones humides
- Non-respect de la réglementation en matière
de pêche
Le Milieu Humain
Le dernier recensement de la population de 2013 de l’ANSD chiffre la population de la
Commune de Kataba1 à 23 480 habitants dont 12 131 Hommes et 11 349 Femmes qui
représentent donc un peu plus de48% de la population totale.
Cependant, si les Diolas sont majoritaires, la langue la plus parlée reste le Mandingue. Sur le plan
religieux, l’Islam est la religion dominante (90%). Le reste (10%) est constitué de Chrétiens et
des adeptes de la religion traditionnelle.
3.2.1.3. Élevage
L'élevage pratiqué est de type traditionnel, extensif. Son exploitation revêt un caractère beaucoup plus social qu'économique. Les rares
ventes ne sont envisagées qu’en cas de besoins sociaux urgents, et les abattages ont souvent lieu lors des cérémonies traditionnelles
(circoncisions, mariages, funérailles), etc. L'intégration élevage - agriculture est réelle et se fait sentir autant dans l’utilisation du
fumier dans l’agriculture que dans l’utilisation des résidus de récolte pour l’alimentation du bétail. La traction bovine (et autres formes
pour alléger les travaux agricoles) est aujourd’hui prise en considération dans la Commune pour augmenter de la production.
Les abattages de même que les ventes sont plus fréquents chez les caprins, les porcins et la volaille qui sont constitués essentiellement
de races locales.
Le type d'élevage pratiqué ne favorise pas une alimentation optimale du bétail car les pâturages naturels ne sont pas qualitativement les
meilleurs, même s'ils assurent une assez bonne couverture alimentaire du bétail. De plus, le suivi vétérinaire reste très irrégulier surtout
dans les zones les plus enclavées. Très souvent, des maladies se déclarent entraînant un taux de mortalité très élevé surtout chez les
bovins et ovins. Les maladies les plus fréquentes sont la pasteurellose, les charbons, la peste, le parasitisme interne (vers intestinaux),
le parasitisme externe (tiques, teignes, gales, poux, puces, etc.). Le seul vétérinaire qui intervient dans la Commune est à Diouloulou. Il
est aidé en cela par des auxiliaires dont la plupart proviennent d’autres localités. Dans la Commune, il n’existe qu’un seul auxiliaire,
qui intervient difficilement à cause du manque de moyen adéquat de déplacement (déplacement par vélo).
La race bovine locale qui prédomine ne permet pas un bon rendement en lait et en viande. Cela est lié au développement relativement
lent du bétail. L’insémination artificielle n’est quasiment pas pratiquée dans la Commune. Les tentatives d’inséminations ont enregistré
un important taux de mortalité, faute de formation adéquate et de suivi, selon les populations locales.
Il faut souligner que la commune de Kataba1 ne dispose pas d’abattoir, ni d’autres infrastructures modernes pour développer la filière
de l’élevage. Tout de même, quelques atouts remarquables sont notés, il s’agit entre autres de : l’existence du bétail et d’éleveurs, de
pâturages, de volailles, de sa végétation dense et luxuriante qui offre un environnement propice (biomasse abondante, résidus de
récoltes offerts, réseau hydrographique important etc.) pour développer l’élevage.
Quant à L’apiculture, elle ne connait pas un grand succès à part quelques productions notées notamment dans les localités de Madina
Birassou, Koudioubé, Koubanack, Bandjikaky, Mahamouda Diola etc. Les principaux points de collecte et d’exposition sont : la
miellerie de Madina Birassou et le centre de l’APAD de Diouloulou. Cependant, on constate une insuffisance dans la formation et
surtout un manque d’équipement (ruches) des producteurs expliquant la faible productivité alors que la demande très forte est loin
d’être satisfaite, malgré les interventions de l’APAD et l’appui de quelques partenaires (PADEC, PADA, Coopération française et
espagnole etc.). Pourtant, la Commune dispose d’une végétation importante et diversifiée propice à une exploitation apicole toute
l’année. Toutefois, il serait intéressant de la prendre en compte pour un meilleur développement car elle constitue de nos jours un
secteur très porteur.
3.2.1.3. Agroforesterie
L’agroforesterie est une activité très importante dans la Commune de Kataba1. Ainsi les produits exploités sont : l’huile et le vin de
palme, la noix de palmistes, le bois de chauffe, le charbon de bois, les chevrons de palmiers, les balais, les nattes, les produits de
cueillette (« maad », « toll », « solom » etc.). L’exploitation forestière occupe ainsi une place très importante dans les sources de
revenus des villageois.
Les feuilles, les racines et les écorces de certains arbres sont utilisées dans la pharmacopée. Ces ressources sont de plus en plus
menacées par les feux de brousse, l’exploitation abusive, la coupe des palmiers et des palétuviers et le déficit pluviométrique. Cette
forte pression a entraîné une prise de conscience et une organisation des populations au niveau de certains villages, avec
l’aménagement de 14 forêts communautaires avec l’ASAPID, en vue de la protection et de la restauration des ressources forestières.
Au-delà de la forêt classée et des forêts communautaires, on note que dans certains villages (Darsalam, Couram etc.) les populations
ont aménagé des espaces où sont menées les activités de reboisement mais non reconnues, des APAC, un local de production du
charbon à base de feuilles dénommé « Pakene karamba » (sauver la forêt) accompagné par l’ASAPID. Cette dernière envisage la
création d’éco-parcs dans les villages. C’est dire le rôle important joué les populations dans la protection de l’environnement.
3.2.1.4. Pêche
Malgré l’ouverture à l’Océan et l’existence de cours d’eau, la Commune de Kataba1 n’a pas une vocation de pêche très affirmée. On
retrouve des points de débarquement à Niafrang, Kataba 1, Kataba2, Dombondir, Katack, Koubanack. Ce sont plutôt des quais
traditionnels. La pêche y est artisanale et son développement est freiné par un manque d’organisation des acteurs de la filière le
manque d’infrastructures de pêche et de dispositif organisationnel de gestion des ressources halieutiques. Les mises à terre des
poissons et crustacés ont connu une tendance à la baisse durant ces dernières années à cause de la forte pression sur les ressources
halieutiques du fait des pratiques de pêche non durables et les coupes abusives de la mangrove.
Il n’existe qu’un seul agent de la pêche établi à Kafountine pour tout l’arrondissement et il n’existe pas de structures locales de gestion
de la pêche. Mais la Commune est traversée par l’AMP d’Abéné. L’aquaculture n’est pas développée dans la Commune malgré les
atouts.
Les mises à terre sont composées de brochets, de capitaines, de soles, de courbines, d’ethmaloses, de carangues, de dorades, de
requins, de tilapias, de différentes carpes, de mulets, de machoirans, etc.
3.2.1.5. Transports
La Commune de Kataba 1 est accessible extérieurement par la RN5 qui la traverse. Toutefois, le réseau routier en termes de mobilité
interne est constitué principalement de pistes et de quelques pistes de production dans un état de dégradation avancée pour la plupart et
ne facilitant pas la mobilité interne de la population et le transport des biens.
Les moyens de transport disponibles sont constitués d’un parc vétuste de véhicules automobiles et des Jakarta. La « seule gare routière
» considérée comme telle est à Séléty à la frontière RN5 avec la Gambie et un espace de stationnement est aménagé à Bandjikaky
depuis cette année (2017). Il faut noter que la plupart des transporteurs automobiles opérant dans la Commune, résident principalement
dans les Communes voisines de Diouloulou et Kafountine. Le secteur du transport est très faiblement représentatif tant en termes
d’infrastructures et d’équipement, qu’en terme de parc. La commune prélève des droits de stationnement pour les véhicules.
Globalement, la Commune de Kataba 1 souffre d’un déficit de voies de communication praticables en tout temps et de moyens de
transports adéquats. Cet enclavement interne et externe renchérit les coûts des intrants et équipements agricoles ainsi que les coûts de
transport des biens et personnes. Aussi, ces difficultés de mobilité des populations influent négativement sur l’accès des populations
aux services sociaux de base : école, santé, services administratifs, points d’eau etc.
Pour développer le secteur du transport, l’accent doit être mis sur le désenclavement de la Commune en rehaussant l’investissement
dans de nouvelles routes et dans l’entretien des voies existantes. Les zones intérieures coupées du reste de la Commune, notamment
pendant l’hivernage ont besoins de pistes inter villages et surtout de pistes de production pour parvenir à l’intégration de l’économie
locale.
Enfin, en soutien à ces investissements, la Commune, avec le soutien de ses partenaires devra mettre en place globalement, un
programme de modernisation des moyens de transport.
3.2.1.6. Énergies
La Commune de Kataba 1 est sous électrifiée. Le niveau d’électrification est très insuffisant malgré les besoins exprimés par les
populations. Seuls les villages de Kataba1, Kataba 2, Kabadio, Darsalam Chérif Darou Khaïry, Koubanack, Séléty, Madina Birassou et
bandjikaky sont électrifiés. Barakessé est électrifié en panneaux solaires.
Les installations en énergies alternatives (solaire surtout) restent très marginales pour améliorer de manière conséquente ce secteur.
Cependant, la présence de l’ASER et les installations en cours dans la zone du Narang ouest, laissent présager une amélioration
progressive de ce secteur.
Pour ce qui concerne le combustible, l’utilisation du gaz butane est moins répandue. C’est plutôt le bois et du charbon de bois qui sont
les plus utilisés. Car la Commune vu l’importance de ses ressources végétales connait une importante exploitation du bois et du
charbon de bois. Ce qui rend le produit disponible toute l’année avec des prix abordables par rapport à ceux du gaz butane jugé cher.
Toutefois, l’exploitation non contrôlée du bois conduit à la déforestation. Il faut, par ailleurs, noter le travail de l’ASAPID qui aide les
femmes dans la transformation des feuilles en combustible (lutte contre la déforestation et coupe de bois).
Une bonne couverture énergétique reste une condition préalable au développement socio-économique de la Commune. C’est pourquoi,
l’accent doit être mis sur le mix énergétique à travers l’introduction massive du solaire dans la fourniture d’énergie et la mise en place
d’installations domestiques et au niveau des infrastructures publiques (écoles, postes de santé etc.).
La recherche est définie comme l’ensemble des études et des travaux menés méthodiquement par
un spécialiste et ayant pour objet de faire progresser la connaissance. La recherche est donc la
partie purement technique de notre travail et qui nous amène in fine à présenter un produit fini :
le mémoire. Pour mener à bien notre recherche, nous avons fait appel à plusieurs techniques. Il
s’agit de l’enquête par questionnaire, du guide d’entretien, de l’interview et de la recherche
documentaire. Bien entendu toutes ces techniques s’inscrivent dans une méthodologie c’est-à-dire
la démarche par laquelle pour collectons, analysons et interprétons les données de terrain pour en
tirer une valeur scientifique.
Un mémoire se veut être une contribution scientifique sur un sujet donné. Cependant, il ne peut
lui-même avoir une valeur scientifique qu’en prenant en compte les écrits théoriques et
empiriques qui l’ont précédé aussi bien dans sa méthodologie que dans sa technique d’analyse
des données. La revue ou recherche documentaire a donc consisté pour nous à identifier et
consulter tous les ouvrages qui peuvent renseigner sur le sujet. Ces ouvrages étaient entre autres :
La revue documentaire revêt un caractère important dans notre recherche car elle nous a permis
de faire un rappel sur les réalisations du PUMA au Sénégal de façon générale et principalement
dans la commune de KATABA 1 en base Casamance, tel est notre champ de recherche.
Le Guide d’entretien est un ensemble de questions cohérentes par leur hiérarchisation et destinées
à une personne ou un groupe de personnes. Ces questions permettent de recueillir leur avis sur un
sujet bien donné. Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire, le guide d’entretien nous
permet d’orienter nos questions et d’obtenir par la suite des réponses utiles pour nos recherches.
Dans le cas présent, le guide a servi de base aux aspects qualitatifs de la recherche auprès des
populations locales, des cadres de l’administration publique, et d’autres autorités locales tel que
les chefs de village. Les axes suivants ont été explorés :
1.4 Interview
L’interview se présente comme un tête-à-tête oral entre deux parties et destiné à la publication ou
à la diffusion au cours de laquelle sont recueillies les opinions, les projets ou les positions d’une
personne. Au cours de l’échange, l’une des parties cherche à tirer des informations de l’autre sur
un thème ou une problématique donnée. Dans ce schéma, la première partie est le chercheur et la
seconde l’enquêté ou le groupe d’enquêtés.
Cette technique de recherche a été essentiellement associé aux autres techniques citées et
expliquées plus haut. A titre d’exemple, elle nous a permis d’avoir des compléments
d’information aux questionnaires. Elle a aussi été l’approche privilégiée par certaines sources qui
ont souhaité des échanges de 10 à 30 minutes sur un ou plusieurs aspects de notre sujet de
recherche pour gagner en temps et en efficacité en raison de leurs agendas chargés. L’étape de la
retranscription, nous a permis par la suite de sélectionner les informations qui apportent une
valeur à notre recherche. Bien entendu les données avancées par nos interlocuteurs ont fait l’objet
d’une vérification.
1.5 Echantillonnage
Nous avons collecté nous-même l’intégralité des données dans le cadre de ce mémoire selon une
technique visant à avoir des données qualitatives. Notre option a donc été de regrouper les
personnes interrogées par sujets ou notions en lien avec notre thème de mémoire. Mais dans un
premier temps, nous pensons être utile de présenter en détails les principales composantes de
notre échantillon.
Les populations locales de la zone concernée sont des bénéficiaires directs ou indirects des fruits
des réalisation du PUMA dans leur localité. Et ces dernières pourraient tirer profit de
l’installation d’unité des infrastructures de bases et bien d’autres. La prise en compte de leur
point de vue et observation dans le cadre de notre recherche était donc importante. Nous avons
donc pris le soin d’interroger des personnes de tout genre, venant d’un village proche ou voisin.
Des personnes évoluant dans le commerce, l’éducation, les services ou même dans les
administrations publiques ou privés ont répondu à nos questions. Certaines ont indiqué par
moment avoir un parent, un ami ou une connaissance. Notre échantillon « population locale » est
composé de 35 Responsables et plus de 150 individus.
Le focus groupe de l’entretien dans le village de Touba Trankil a été effectué avec, en plus
du chef de village :
- Amadou DIEME,
- Thiémo SANE, tailleur
- Idrissa SAMBOU, notable
- Amy THIAM, présidente GPF
- Youssouph GOUDIABY, bureau des jeunes
- Limamou DFIATTA, Comité de Gestion de l’Ecole (CGE)
- Bacary COLY, président ASC
- Kalarou CAMARA, président de la jeunesse
- Malang SAMBOU, directeur école élémentaire
- Diénéba BODIAN, membre du GPF
- Sény DIATTA, notable
- Mamoudou TOURE, Imam du village
- Malang DIEME, gérant du foyer
- Le village de KOURAM, pour ce village, en plus du chef de village, ont pris part à
l’entretien :
- Daouda BADIANE, ICP
- Dianké BADJI, matrone du village de Kouram
- Diénaba DIEME, Badienn GOKH du village de Kabékelle
- Sokhna BADJI, Badienn GOKH du village de Kouram
- Diariétou SONKO, Badienn GOKH du village de Waniack
- Fatou Dems COLY, Badien GOGH du village de Kouram
- Ndeye Coumba BADJI, matrone du village de Soussana
- Soukeye COLY, Présidente du GPF,
- Mariama SANE, membre du GPF
- Sékou BADJI, Président des jeunes de Kouram
- Youssouph BADJI, ASC du poste de sante
- Famara BADJI, notable du village de Kouram
Difficultés rencontrées.
Lors de l’élaboration de ce travail n’était pas chose facile, car, nous avons éventuellement
rencontrer des difficultés d’ordre d’accès des répondants, parce que la majeure partie des temps
les personnes faisant parties des populations interrogées sont le plus souvent aux champs sinon
chacun à ses occupations.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DES RESULTATS DE L’ENQUETE
L’analyse des résultats de cette partie porte uniquement sur les données recueillies lors de nos
entretiens avec les populations dites concernées.
Section 1 : Analyse des résultats de l’entretient avec le chef du village de Touba TRANKIL
« Le village manque d’infrastructures pour les loisirs et les activités de la jeunesse. Le foyer peut
également servir de lieu d’accueil et d’hébergement des hôtes du village. Il est aussi un centre
polyvalent de formation et de réunions et de tenues d’ateliers et séminaires entre autres ».
« Avoir des soins de qualité, poste de santé et maternité bien équipés et les logements de l’ICP et
de la Sage-Femme. La population pourra se soigner sur place au lieu de se rendre en Gambie
pour des soins médicaux, accouchements des femmes, déclarations des naissances de nos
enfants. »
« Inscrire nos enfants dans des écoles sénégalaises. Présentement, tous nos enfants fréquentent
l’école gambienne. Nous ne voulons pas de cela ».
« Disposer des services sociaux de base au niveau des villages frontaliers ; ce qui permet la
sédentarisation de la population et d’éviter les récurrents conflits liés à la traversée des
frontières ».
- La protection de l’environnement ;
- Développement agricole
Commentaire :
Les réponses obtenues des 5 premières questions nous montrent bien que la population
concernée est satisfaite des réalisations du PUMA ; néanmoins ; il semble que bien d’autres
choses devraient encore être réalisées.
3- Quelles sont les problèmes auxquels le PUMA aurait fait face lors de son exécution ?
Difficulté d’accès, car le village de Touba Trankil est enclavé avec une mauvaise piste
de production qui le relie à la Commune de Diouloulou.
4- Est-ce que les réalisations du PUMA ont été satisfaisantes selon vos attentes ?
Pour les objectifs visés par la réalisation du Foyer, oui. Cependant, l’ouvrage est de très
mauvaise qualité….
Nous sommes très satisfaits des réalisations du PUMA pour le compte de notre localité, car ces
réalisations nous ont apporter plein de bonnes choses que nous n’espérions pas au paravent.
Résultats
En gros quels sont les impacts des réalisations du PUMA dans la commune de KATABA 1 ?
La population de Touba Trankil dispose d’un foyer pour ses activités de loisirs, de réunions, de
formation et ateliers tenus dans le village. Il faut noter que la population a beaucoup décrié la
qualité de l’ouvrage qui n’est presque pas utilisé. Sous ce rapport, aucun impact n’a été noté
avec cet ouvrage dans le village de Touba Trankil, commune de Kataba 1
Commentaires
Suite, à cet entretien, il est ressorti que les réalisations du PUMA dans cette localité, notamment
le village Touba Trankil ont porté leurs fruits et permis aux populations bénéficiaires de profiter
pleinement des dites réalisations. Aussi il ressort que le PUMA a apporté du changement avec la
construction des infrastructures demandées pour leur usage principal. Effectivement les
réalisations du PUMA montrent combien il, est important pour un Etat de mettre en place de
telles initiatives qui permettent le développement local et communautaire. Grace à ce programme,
nous sommes sûr que le PSE est un plan important s’il arrivait a réalisé tous les projets en vue.
La satisfaction des populations est globale et à tous les niveaux des réalisations faites.
En effet les réponses recueillies lors de notre entretient avec les personnes concernées dans cette
localité on juste permis de confirmer nos hypothèses spécifiques 1,2 et 3 à savoir
Hypothèse 1
Hypothèse 2
Le PUMA a apporté des réels changements dans le quotidien des populations de KATABA 1
Hypothèse 3
Oui
7- Quelles ont été les blocs ou départements concernés et ayant bénéficiés de ces
réalisations ?
Santé et Education.
8- Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à ces réalisations du PUMA ?
« Inscrire nos enfants dans des écoles sénégalaises. Dans le passé, tous nos enfants
fréquentaient l’école gambienne témoignent les populations ».
10- Quelles sont, les améliorations apportées par le PUMA ce qui concerne :
« Le PUMA est un très bon Programme qui est venu à son heure. Depuis que notre pays a
accédé à l’indépendance, nous nous sommes toujours soignés en Gambie, nos enfants envoyés
étudier en Gambie, utilisé la monnaie gambienne et tout ce que nous consommons nous provient
de la Gambie. Cette situation a été accentuée avec les affrontements entre l’armée sénégalaise et
les éléments du MFDC qui ont entrainé la fuite de toute la population en Gambie en 2006. Donc,
tout le monde salue le Programme et exprime sa satisfaction totale ».
8- Quelles sont les problèmes auxquels le PUMA aurait fait face lors de son exécution ?
9- Est-ce que les réalisations du PUMA ont été satisfaisantes selon vos attentes ?
« Le poste de santé de Kouram et sa maternité polarisent tous les villages environnant bien que
dans ces villages existent des postes de santé et maternité. C’est vraiment une réussite totale ».
Résultats
En gros quels sont les impacts des réalisations du PUMA dans la commune de KATABA 1 ?
« Le poste de santé et la maternité de Kouram sont très attrayants et très bien équipés. Cette
situation a favorisé un accroissement considérable des consultations au niveau du village de
Kouram et dans les autres villages environnants (tels les villages de Tambouye, Kabékelle,
Waniack, Soussana, Diégouna, Djibarak). Des femmes quittent souvent les villages de Dar
Salam Chérif, Djibidione et Assome Silathiaye pour accoucher à la maternité de Kouram. Le
poste est très bien fréquenté par les populations. L’ICP soutient recevoir des habitants de
Boulok, un village frontalier de la Gambie qui viennent se soigner également à Kouram.
Nos enfants sont tous à l’école avec des pièces d’Etat civil en bonne et due forme. Nous sommes
très satisfaits du PUMA.
Cependant, le mini forage du poste de santé est tombé en panne, les panneaux solaires ne
parviennent pas à fournir une énergie suffisante au Poste de santé et à la maternité. L’ICP
demande un appui considérable en médicament en plus de son recrutement dans la fonction
publique ».
Commentaire
Tout comme l’entretien du village Touba Trankil ; celui du village de Kouram ; nous a permis de
recueillir pour autant des impressions ainsi que le ressentis des populations et responsable de ce
village. Les informations reçues lors de cet entretien a permis de voir que les populations ; ainsi
que leurs dirigeants manifestaient une satisfaction sans pareil avec les réalisations du PUMA, qui
ont permis à un grand nombre de jeunes de se prendre en charge. Toutes ces réalisations ont été
possible grâce à la vision du chef de l’Etat en général, et des responsables des dits villages en
particulier.
Les populations ont montré combien leur satisfaction était grande. Cela vient une fois de plus
confirmer nos hypothèses 1, 2 et 3
Hypothèse 1
Hypothèse 2
Le PUMA a apporté des réels changements dans le quotidien des populations de KATABA 1
Hypothèse 3
Des affrontements qui ont opposé l’armée sénégalaise au Mouvement des Forces Démocratiques
de Casamance (MFDC) ont entrainé la fuite des populations en 2006 laissant derrière elles tout
leur bien. En 2010, c’est le début des négociations par le Maire pour le retour de la population. Le
village de Kouram, qui manque de tout a vu sa population revenir au bercail. C’est ainsi qu’avec
le PUMA, j’ai plaidé pour la réalisation d’un poste de santé et d’une maternité dans ce village. En
plus, le PUMA a réalisé dans ce village, trois salles de classe et un mur de cloture au niveau de
l’école élémentaire de Kouram. Pour contribuer au désenclavement du village, le PUMA a réalisé
une piste de 1,5 KM.
Le PUMA a également réalisé un foyer des jeunes du village de Touba Trankil. En perspectives,
le Programme va réaliser deux gros forages dans les villages de : Madina Daffé, forage qui va
polariser les villages de Touba Trankil, Koudioubé et le village de Koulobory ;
Un autre forage sera construit dans le village Djibarak pour alimenter les villages Kouram,
Tambouye, Kabékelle.
1- Construire l’école élémentaire du village de Kabékelle qui avait connu le méùe sort que
celui de Kouram lors des affrontements de 2006.
2- Construire trois salles de classe et iun mur de cloture à l’école élémentaire du village
frontalier de Séleyti ;
3- Construire une maternité dans le village de Dimbaya qui souffre de la concurrence de la
Gambie.
4- Construire et équiper un centre secondaire d’Etat civil dans le village de Koudioubé pour
rapprocher les populations dans le cadre de la déclaration des naissances.
IMPRESSIONS :
Le Maire se dit satisfait des réalisations du PUMA qui relèvent des aspirations des populations
concernées. Cet entretien nous à tous juste permis, au-delà des réponses reçues des deux
précédents entretiens ; d’apporter une confirmation globale pour une meilleure conclusion.
CHAPITRE 3 : RECOMMANDATIONS
Dans ce chapitre il est question de proposer des recommandations sachant que tout se peut -être
parfait. Il s’agit effectivement de demander à l’Etat et aux responsables de mise en œuvre de ces
programmes de :
L’une des dispositions assure spécifiquement aux femmes le droit « d’avoir accès aux crédits et
aux prêts agricoles, ainsi qu’aux services de commercialisation et aux technologies appropriées et
de recevoir un traitement égal dans les reformes foncières et agraires et dans les projets
d’aménagement rural et de développement territorial et local ». A l’heure où beaucoup de pays du
Sud s’engagent dans des réformes foncières, la complexité des systèmes fonciers s’appuyant sur
des systèmes juridiques hérités (et non construits culturellement) et sur des politiques ou
coutumes de gestions foncières discriminatoires, entrave l’accès à des soins de santé de base.
C’est grâce à tous ces constats que l’Etat du Sénégal au travers du PUMA (Programme
d’Urgence de Modernisation des Axes et territoires frontaliers) porté dans tout le pays a permis à
toutes les régions du Sénégal de bénéficier des réalisations prévues à cet effet.
L’accès à la formation professionnelle et l’éducation est donc ressenti comme point de départ de
l’émancipation des populations rurales ; notamment les jeunes, mais il peut s’ajouter aux charges
de travail, surtout pour les jeunes filles, d’où la Construction des centres de renforcement des
capacités des jeunes, des centre culturels et bien d’autres. Les réalisations du PUMA ont permis
de satisfaire les attentes des populations en réalisant tout ce qui semblait être urgent en permettant
aux populations de ne plus traverser la frontière territoriale, ce qui traduisait un risque non évalué
mais très grand.
Et lors des enquêtes terrains, nous avons pu constater que les populations étaient très satisfaites
dans la globalité des réalisations. Ce qui vaut plus de mille mots, ce sont ces réalisations qui ont
apporté plus de chaleur surtout pour les zones reculées.
Bibliographie
Ouvrages
Articles
11. Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD, Rapport mondial sur le
développement humain 2001.
17. Serge Latouche, Faut-il repenser le développement ? Paris, PUF, 1986, p. 10.
WEBOGRAPHIE
1. http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/developpement-economique
2. http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/developpement-economique
ANNEXES
Guide d'entretien avec les responsables chefs de village et chefs de blocs ou de quartiers
Résultats
En gros quels sont les impacts des réalisations du PUMA dans la commune de KATABA 1 ?
Table de Matières